Salon PROMOTE 2011: Entre opportunités et contraintes!

Pour sa quatrième édition, l’évènement a attiré plus d’exposants, pour plus d’opportunités mais aussi de nombreuses contraintes

La quatrième édition du salon international PROMOTE a ouvert ses portes officiellement le 03 novembre 2011 au Palais des Congrès de Yaoundé, la capitale camerounaise. Presque ou l’ensemble des stands est occupés. L’évènement bien avant de débuter a nécessité d’intenses travaux d’installation. Je suis sérigraphe et je dois le dire, j’ai déjà réalisé les commandes pour près de 6 millions de FCFA. Généralement les gens demandent de floquer les tricots, les chapeaux et autres produits d’impression. J’ai même été obligé de recruter des assistants pour m’aider et voila les affaires vont plutôt bien, a déclaré Eric S, qui possède une petite unité de sérigraphie. La fabrication du matériel de présentation rivalise avec le montage des stands. Actuellement, j’ai un problème, je suis complètement à court de tapis et je suis très heureux parce que je me suis fait beaucoup d’argent déjà. Les gens m’appellent pour que j’apporte les tapis et que j’installe. C’est facile parce que presque tous les stands ont une mesure de 9 mètres carrés ou le multiple. Mais pour chacune des unités de 9 mètres carrés, on me paie 2500 FCFA le tapis plus les frais d’installation a déclaré Kamdem Jacques, marchand de tapis au marché Mokolo à Yaoundé. Les menuisiers ont aussi montré leur satisfaction, plusieurs d’entre eux ont été sollicités pour le montage des stands. C’est un gros business, il faut monter peindre et cela donne beaucoup de travail affirme un des employés menuiser sur le site.

Derrière ces opportunités économiques évidentes surviennent de petits couacs. Je viens de Belgique, je dois exposer ici à PROMOTE, mais mes affaires sont bloquées au port et difficile à dédouaner, explique un des exposants. Pour la première nuit tout le stand anglo-saxon regroupant la Grande Bretagne, les Etats-Unis et l’Afrique du sud était plongé dans le noir. C’est pas mal, ce sont des aléas mais surtout cela prouve qu’il y a encore des possibilités au Cameroun, dans le domaine énergétique par exemple a exprimé avec philosophie Josh Barack, le haut commissaire de grande Bretagne. Une consolation pour certains, même le stand de l’opérateur AES Sonel était plongé dans le noir. Une situation indépendante de notre volonté, il y a eu un léger souci dans l’installation mais comme vous le remarquez tout est rentré dans l’ordre et personne ne se plaint du courant électrique a fait savoir Siegfried Eballe, le responsable communication pour la région du Centre. Autre contrainte imposée par l’évènement, de gros bouchon de circulation au niveau du «carrefour de la foire» habituellement vide. L’évènement se poursuit ce lundi 05 décembre 2011, avec la journée française. Un thème à l’ordre du jour, la coopération France Cameroun. Plusieurs autres débats sont attendus avec le FEICOM (salle D), la première journée de la conférence Energie (Salle E).

Une vue intérieure de l’un des salon du Promote
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Hadj 2011: Premiers départs ce lundi 17 octobre à l’aéroport de Garoua

12 vols au total ont été programmés pour le transport des pèlerins camerounais en terre sainte

En prélude au pèlerinage à la Mecque qui constitue le 5e pilier de l’Islam, un séminaire de trois jours vient d’être organisé à l’intention des futurs pèlerins dans la région de l’Adamaoua qui compte le plus gros contingent des pèlerins camerounais. Au total, ce sont plus de 880 pèlerins de l’Adamaoua qui partiront cette année pour le pèlerinage à la Mecque. Ce séminaire qui s’est achevé ce vendredi 14 octobre 2011 au cinéma théâtre Adamaoua était une initiative de El Hadj Ahmadou Modibo, encadreur agrée du hadj sous la présidence du gouverneur de la région de l’Adamaoua, avec la collaboration d’éminents Oulémas et théologiens en Islam de la ville de Ngaoundéré. Ce séminaire était lié aux aspects pratiques devant permettre aux pèlerins d’accomplir dans de bonnes conditions le cinquième pilier de l’Islam.

Pendant les trois jours qu’a duré ce séminaire, les participants ont suivi des exposés théoriques et pratiques ainsi que la projection d’un vidéogramme sur les rites et autres aspects du hadj. Cette initiative de El Hadj Ahmadou Modibo d’organiser ce séminaire est arrivé à point nommé et les pèlerins ont été suffisamment éclairés et nantis de connaissances nécessaires pour une bonne exécution de leur devoir religieux, surtout lorsqu’on sait que bon nombre d’entre eux ne disposent pas assez de temps pour psalmodier les invocations appropriées au cours du hadj. Selon l’inspecteur général des services du gouverneur de l’Adamaoua, Hamidou Mana Cette initiative est très louable et il faudrait le reconnaître. Vous conviendrez avec moi que la plupart des pèlerins n’étaient pas suffisamment armés par rapport à ce qui les attend au lieu saint. Mais je crois qu’avec les enseignements reçus pendant ces trois jours, chacun des pèlerins s’est déjà fait une idée de ce qui l’attend au niveau du lieu saint. Il faudrait généraliser ce séminaire au niveau national pour que les pèlerins puissent se préparer davantage.

A l’ouverture comme à la clôture du séminaire basé essentiellement sur la démonstration, l’inspecteur général des services du gouverneur, Hamidou Mana, n’a pas manqué de lancer un appel aux participants, futurs pèlerins et aux facilitateurs de ne ménager aucun effort pour la réussite de ce voyage spirituel. En tant qu’encadreur agrée des pèlerins, c’est mon devoir d’organiser le séminaire. Parce que si je n’organise pas ici, je ne peux pas réussir à m’organiser là-bas. Les gens ont suivi le séminaire, ils ont compris et j’espère qu’ils vont aller pratiquer ce qu’ils ont suivi ici, a déclaré El Hadj Ahmadou Modibo, encadreur agrée auprès de la commission nationale du hadj. vivement qu’Allah les guide pour qu’ils reviennent tous comme ils sont partis.

Premiers départs ce lundi 17 octobre pour le Hadj 2011
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Cameroun: Ce que dit la loi sur les voies de recours

Les requérants avaient jusqu’à mercredi 12 octobre pour déposer leurs contestations

L’article 48 de la Constitution donne des indications pour ce qui est des réclamations relatives à la contestation de la régularité d’une élection présidentielle. La loi traite également du contentieux électoral. Le code pénal et le code civil abordent aussi des questions liées aux litiges qui pourraient naitre du processus électoral. Il existe des dispositions pour recevoir des recours. C’est la Cour Suprême siégeant comme Conseil Constitutionnel qui reçoit les requêtes en annulation partielle ou totale de l’élection. Ces requêtes doivent être déposées soit par un candidat soit par un parti politique participant à l’élection soit encore par le ministère en charge de l’Administration Territoriale. Les requérants avaient jusqu’à mercredi 12 octobre pour faire parvenir leurs contestations. La Cour Suprême peut entendre tout requérant et demander la production des pièces à conviction. L’instance peut également rejeter les requêtes irrecevables ou n’ayant aucune incidence sur les résultats de l’élection. La requête lorsqu’elle est recevable est affichée dans les 24 heures à compter de son dépôt et communiquée aux parties intéressées. Ces dernières disposent de 48 heures pour déposer leurs mémoires de réponse. La Cour Suprême reste donc l’unique instance en matière de contentieux électoral. Les médias et autres acteurs nationaux ou internationaux ne sauraient ni s’immiscer ni obtenir l’annulation partielle ou totale de l’élection. Et ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours.


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Cameroun: En attendant les résultats

La Cour suprême a annoncé la publication des résultats pour le 21 octobre, en attendant, dénonciations et déclarations se poursuivent

Des résultats attendus pour le 21 octobre
Le président de la Cour suprême du Cameroun a annoncé mardi 11 octobre 2011, que son instance statuant comme conseil constitutionnel, rendra public les résultats du décompte final du scrutin du 9 octobre le vendredi 21 octobre au cours d’une audience publique. L’annonce a été faite lors de la première rencontre avec les membres de la commission générale de recensement des votes. Cette commission devrait dès à présent travailler à faire le décompte de tous les dépouillements effectués dans les différents bureaux de vote. Pour le lancement des travaux de la commission, on a dénombré un peu plus d’une dizaine de représentants des partis sur les 23 candidats en course. Des responsables de certains partis de l’opposition ont déclaré n’avoir pas été notifiés de la tenue de ces premières assises. Selon la loi électorale camerounaise, la commission générale de recensement de vote est chargée de compiler tous les procès verbaux de résultats de l’élection venus des commissions départementales. Mais sa composition fait aujourd’hui problème. On reproche à cette composition de faire de l’administration un juge et parti du contentieux électoral. Dirigée par le président de la chambre administrative de la cour suprême, la commission est composée de deux magistrats, 5 représentants D’ELECAM, 5 représentants de l’administration et un représentant de chaque parti politique ayant pris part à l’élection.

Un contentieux complexe pour l’opposition
Selon la loi, les différents partis ont jusqu’à mercredi 12 octobre à 18 heures, pour soumettre leur requêtes. Au titre des premiers recours, on a le MANIDEM d’Anicet Ekane. « Beaucoup de personnes n’ont pu voter en raison de ce qu’elles ne savaient pas où le faire » fait savoir des responsables de ce parti. En cause aussi, l’affaire Pauline Biyong qui selon eux a perturbé les élections. Bernard Muna de l’Alliance des forces patriotiques a aussi déclaré qu’un recours sera déposé relativement aux disfonctionnement du système de distribution des cartes électorales. Le SDF faisait savoir pour sa part qu’il était encore en concertation avec des avocats pour la formulation de son recours. Quant à Hubert kamgang, il désiste par dépit. « Cela ne sert à rien de se dépenser dans un contentieux aussi impartial », a-t-il déclaré. Autre recours attendu, celui du RDPC qui dénonce des fraudes du SDF dans certaines localités. Mais le contentieux risque de ne pas être facile. Une prévision faite par les observateurs de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Dans un communiqué préliminaire, ils ont relevé avec pertinence, que lors du scrutin, de nombreux candidats de l’opposition notamment, n’avaient pas de représentants dans certains bureaux de vote. Une situation qui selon eux privaient ces candidats de base objective pour fonder leur prétentions dans le cadre de revendications éventuelles.

Faits divers post électoraux
En attendant les résultats, le pays continue de vivre la période post électorale. En tête des faits divers, la bataille autour de l’appartenance, d’une femme décédée à Bandjoun, une localité située dans la région Ouest du Cameroun, à 280 kilomètres de Yaoundé. De nouvelles révélations et contre révélations tombent, divisant toujours l’appartenance politique de la victime, entre le RDPC et le SDF. Aux dernières nouvelles, le sous préfet de la localité aurait demandé à la famille d’attendre la publication des résultats pour enterrer la dépouille de virginie Djemo. Autre fait qui marque les discussions post électorales, c’est la publication par l’Action, le journal du parti RDPC au pouvoir, des tendances de l’élection du 09 octobre. Un exercice interdit par la loi électorale et par l’administration. Dans son édition du mardi 11 octobre, ce journal titrait en grande UNE, « Paul Biya en Pôle position ». Les réactions du ministère de la communication et du conseil national de la communication restent attendues. Enfin l’organisation des élections reçoit un aval de poids, celui de Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unies. Il a salué dans un communiqué mardi 11 octobre, « Le secrétaire général se réjouit de la tenue pacifique de l’élection présidentielle », a souligné son porte-parole Martin Nesirky. Il « espère que cette atmosphère paisible prévaudra jusqu’à la conclusion du processus électoral », a-t-il ajouté. Une position qui n’est pas loin de celle de la francophonie et du Commonwealth, dont les missions d’observations présentes au Cameroun, ont fait part de leurs satisfactions globales.

Les résultats de la présidentielle camerounaise attendus le 21 octobre
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Déroulement du scrutin: Entre incidents déclarés et démission de l’opposition

Le Sdf déplore la mort d’un membre, l’ opposition était quasi absente des bureaux de vote

Des décès survenus dans des situations confuses
Le Social Democratic Front (SDF), le principal parti d’opposition au Cameroun a déploré le décès d’une de ses représentantes. L’incident serait survenu à Bandjoun, une localité située à 300 kilomètres de Yaoundé la capitale du pays. Son seul crime fait savoir le communiqué de ce parti, c’est d’avoir voulu s’assurer que le vote soit équitable. Du côté de l’administration, on dit ne pas avoir d’informations précises sur cette question. Le Ministre Marafa de l’administration territoriale en intervenant sur la télévision nationale a plutôt fait part du décès de deux gendarmes camerounais, dans la localité de Bakassi. Toujours selon ce ministre camerounais, un autre gendarme blessé, aurait été enlevé par des assaillants dont on ignore encore l’identité. Mais au-delà de ces incidents, l’administration s’est voulue rassurante. Le ministre Marafa et le président d’Elections Cameroon, ont fait part de ce que le scrutin s’était déroulé sans difficultés majeures. Une position proche de celle du président Biya. Après avoir voté à 12 heures, il a plaidé pour l’indulgence aux manquements d’ELECAM. C’est un organisme jeune qui a beaucoup fait. Je demande qu’on soit indulgent vis-à-vis des imperfections éventuelles mais il n’y a aucune volonté de fraude a déclaré le candidat du RDPC.

Une opposition qui dénonce avec pertinence.
Un avis que ne partage pas une grande partie de l’opposition. Le SDF par exemple a dénoncé une cacophonie totale. Certains bureaux ont ouvert avec du retard. En plus, il y a des votes multiples par endroit. On nous a signalé un bureau dans une commune du sud-ouest du pays où il n’y a que les bulletins de vote du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti du président Paul Biya, a informé Joshua Osih, un des vice-présidents de ce parti. Le MANIDEM d’Annicet Ekane a pour sa part parlé de simulacre. De nombreux Kamerunais n’ont pas pu accomplir leur devoir citoyen sur tout le territoire national à cause des manquements D’ELECAM que nous avons toujours décriés. Des cas de votes multiples et de corruption des électeurs ont été enregistrés, peut on lire dans un communiqué signé de ce parti. Le parti dénonce notamment aussi, le fait que nombreux inscrits ont du aller de centre de vote en centre de vote pour essayer de trouver leurs cartes d’électeurs. Le taux d’abstention tant décrié se sera pleinement manifesté dans le bureau de vote du candidat-président Biya. Sur 419 personnes inscrites, seulement 89 ont effectivement voté Des représentants des partis politiques dont ceux du MANIDEM pourtant porteurs de mandats n’ont pas pu avoir accès à des bureaux de vote dans plusieurs localités, dénonce encore le communiqué du MANIDEM.

. Mais qui s’est aussi montrée absente
La question des cartes d’électeurs aura été effectivement au centre de nombreux commentaires lors de ce scrutin. On pouvait en voir des centaines dans des bureaux de votes, au moment des dépouillements, et dans un scrutin qui finalement aura été marqué de l’avis de nombreuses sources et à l’observation de certains bureaux de vote, par une participation faible. L’observation des bureaux de vote a aussi fait ressortir l’absence de l’opposition. Dans de nombreux bureaux de vote de la ville de Yaoundé, on avait du mal à trouver des représentants de l’opposition camerounaise. Sur près de 50 bureaux de vote visités on retrouvait à peine 5 partis représentés, dont le SDF et le RDPC. L’opposition a justifié cette situation par les entraves du parti au pouvoir, mais dans les faits, il semblait surtout qu’elle n’a pas su mobiliser les personnels nécessaires pour couvrir cette opération de scrutateur. Une situation qui risque de rendre complexe la validation des procès verbaux de vote. La loi prévoit que seul les représentant des partis présents, pourront recevoir une copie du procès verbal, pour les autres ils vont se débrouiller comme ils peuvent, a fait savoir un président de bureau de vote au quartier Fouda, à Yaoundé. La cour suprême statuant en qualité de conseil constitutionnel, devrait donner des résultats définitifs dans deux semaines


Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n

1374 bureaux de vote ont accueilli ce dimanche les électeurs de Yaoundé

Tout s’est déroulé dans le calme du coté de mendong et Obili, quartiers du VIe arrondissement de Yaoundé

Les électeurs de Yaoundé ont quitté leur domicile pour certains à 07 heures du matin, question d’être en pôle position à l’ouverture du bureau de vote. Pour d’autres, il aura fallu attendre la fin des parties de matches de football du dimanche et des offices religieux pour voir affluer les électeurs vers les bureaux de votes. 08 heures, début de l’opération au bureau de l’Ecole publique de Mendong, l’un des centres de votes de l’arrondissement de Yaoundé VIème. Des six bureaux de vote de ce centre, seuls cinq vont effectivement débuter l’opération. Le sixième bureau, n’ayant pas été doté d’urne. Le Sous-préfet de la zone présent à l’ouverture du scrutin, aura mis tout en place pour en faire venir une de l’organe en charge de cette élection, ELECAM. Le même souci va se présenter au poste du Lycée bilingue de Mendong, où le vote va débuter avec plus d’une heure de retard, pourtant le président du bureau de vote, M. ANABA, se veut rassurant nous attendons sereinement l’urne et les électeurs ont été avertis, donc ne devraient perturber le vote. Et souligne l’absence remarquée des représentants des candidats à cette présidentielle, dans les différents bureaux. Un constat que partage M.Tchouamo Thaddée, observateur national pour le compte de l’ONG Protection de l’Enfance le scrutin se passe bien, il est timide à certains endroits de l’arrondissement, mais il est surtout regrettable de voir que les représentants des candidats soient si absents, en dehors du RDPC et du SDF, on a juste deux autres partis qui sont représentés. Les électeurs venus nombreux exprimer le choix de leur prochain président de la République, sont pour la plupart ravis, Mme Bekono Victorine, Trésorière générale de l’OFRDPC, le vote est calme, fluide et rapide. Les agents d’Elecam sont très professionnels et accueillants. Pour les novices, l’expérience est toute aussi excitante comme le dit Armand NGAH, étudiant à l’Université de Yaoundé II c’était un peu impressionnant, l’ambiance est bonne et plus sereine par rapport à ce que j’imaginais. Je vais maintenant attendre les résultats en toute quiétude. Au fil des heures, ils seront de plus en plus nombreux à venir accomplir leur devoir civique. Le Ministre des Postes et Télécommunication, Jean Pierre BIYITI Bi Essam, fera de même à 11heures.

Autre lieu, le quartier Obili, du même arrondissement. La fin d’après-midi au bureau de vote de l’Ecole publique de Fouda Mekinda, est animée. Les retardataires se bousculent. Pour Etienne Ntsama représentant du RDPC dans le bureau de vote « B » de ce centre, 75% des inscrits ont votés. Ngalla Cletus représentant le SDF, de se réjouir du bon travail d’ELECAM et de signifier qu’ il n’y a pas eu d’incident majeur dans ce centre, en dehors du fait que certains électeurs avaient leur carte mais pas leur nom sur les listes, donc ils n’ont pas été autorisés à voter. 18 heures 02 minutes. Fin des votes et fermeture des bureaux. Les couloirs du centre de vote sont déserts et les observateurs nationaux font leur tour du propriétaire. Mme Mbouli Owona Françoise, assistée de son équipe scelle l’urne. Avant le début du dépouillement, les bulletins jetés dans les sacs poubelles par les suffragants sont brulés. 18 heures 30 minutes, début du dépouillement. Les curieux venus assister à l’opération sont invités dans la salle. Admiratifs, les yeux aux aguets, durant 30 minutes, ils vont scruter la présidente du bureau de vote et les représentants des partis politiques présents. Ceux-ci vont lire et montrer à tous les bulletins tirés. A 20 heures 30 minutes, les procès-verbaux du centre sont signés, mettant un terme à cette journée électorale.

Tout s’est déroulé dans le calme
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France: Les Camerounais ont voté à Paris et à Marseille

Ils étaient appelés pour la première fois de leur histoire à participer à un scrutin électoral pour le compte de l’élection présidentielle 2011

Jamais auparavant les Camerounais résidents hors du territoire national n’avaient eu la possibilité de participer à une élection présidentielle. Désormais, c’est chose faite. Ils, les plus de 1500 inscrits sur les listes de la région France Nord et ceux de la Région France-Sud à Marseille ont pu se rendre aux urnes ce dimanche 9 octobre afin d’accomplir un de leur devoir citoyen. Ils étaient un peu nombreux à la mi-journée dans les quatre bureaux de votes installés au sein de l’ambassade du Cameroun sise à la rue d’Auteuil dans le 16ème arrondissement de la ville de Paris. Des délégations entières arrivaient des villes secondaires comme Lille ou même Orléans. On lisait de la sérénité sur les visages, sinon une certaine fierté à venir voter, faire le choix parmi les 23 candidats en lice pour la magistrature suprême. Les quelques remous observés n’étaient en tout cas pas de nature à perturber ce scrutin qui, dans l’ensemble c’est bien déroulé. Pour, marquer l’importance de ce geste et même de cet événement pour les Camerounais de la diaspora, on pouvait encore voir des citoyens venir demander si l’on pouvait s’inscrire sur les listes, ou alors rechercher, sa carte consulaire pour essayer d’avoir le «privilège» de voter.

Voter pour les Camerounais de la diaspora est un privilège. Pendant longtemps et depuis la présidentielle de 1992, ceux vivant hors du Cameroun ne pouvaient pas le faire. Cette opportunité est le fruit de nombreuses discutions mais aussi d’une certaine ouverture visant à rassembler le maximum de Camerounais. Pour le coup, les bureaux ont normalement été ouverts à 8h30 et le vote a pu commencer selon les avis recueillis. Si dans les commentaires les votants discutent librement, tous semblent prendre acte de ce que le favori de cette élection pourrait la remporter dans un scrutin à un seul tour. Dans les différents bureaux, les personnels d’Elecam étaient là ainsi des scrutateurs. Parmi ceux de l’opposition, il n’y avait qu’un représentant de d’UDC de Adamou Ndam Njoya. Sur les tables, il y avait présenté les bulletins de vote des 23 candidats, car au Cameroun, il n’y a pas de bulletin unique. A l’extérieur, les listes étaient normalement affichées malgré la légère pluie qui s’est abattue sur la capitale française. Elle aura contribué, on pense, à calmer un peu les ardeurs et installer cette sérénité chère au peuple camerounais. Les premières tendances sont attendues en deuxième partie de soirée. Dès lundi, 10 octobre, l’on pourra savoir quelle sont les chiffres des bureaux français de vote (Paris et Marseille).

Vote des camerounais à Paris ce 9 octobre 2011
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Cameroun: Les bureaux de vote de la diaspora sont connus

Le ministre des relations extérieures a signé un texte y relatif, alors des membres de cette diaspora appellent au boycott des élections

41 bureaux de vote pour la diaspora camerounaise. La décision a été rendue publique par une décision du ministre en charge des relations extérieures. La création de ces bureaux a épousé l’image même de la représentation diplomatique du Cameroun à l’étranger, soit 35 ambassades et 6 postes consulaires. Sont ainsi concernés, tous les pays de la zone Afrique centrale, du Nigeria, du Libéria, de l’Afrique du Sud, du Sénégal et de l’ensemble des pays du Maghreb (Tunisie, Maroc et Egypte). Les Camerounais résidant en Europe pourront voter dans 11 pays, dont la France, la Suisse, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la Russie. Des bureaux de vote seront également ouverts au Brésil, au Canada et aux Etats-Unis pour l’Amérique ainsi qu’en Arabie Saoudite, en Chine, en Israël et au Japon pour l’Asie.

Cet arrêté est signé au moment où des délégations de la direction générale d’Elections Cameroon (ELECAM) sont en mission dans les ambassades et les postes consulaires du Cameroun à l’extérieur, afin de lancer et d’informer sur le processus d’inscription sur les listes électorales. Cette décision du ministre des relations extérieures créant des bureaux de vote à l’étranger est la manifestation même de la mise à l’écart d’ELECAM, dans ce processus de vote des camerounais de la diaspora. Une mise à l’écart rendue possible en raison de l’ambigüité des textes. D’une part on a l’article 15 décret d’application signé le 8 août 2011 par Paul Biya et relatif au vote des citoyens Camerounais établis ou résidant à l’étranger, qui fixe les modalités de création de ces bureaux de vote. Selon cet article, il appartenait au directeur général des élections de fixer cette liste, sur proposition des chefs de représentation diplomatique ou de poste consulaire. Or à l’article 2 du même texte on peut lire que « le ministre chargé des relations extérieures fixe par arrêté, après concertation avec le ministre chargé de l’Administration territoriale et Elections Cameroon, la liste des représentations diplomatiques et des postes consulaires dans lesquels sont organisées les opérations électorales ou référendaires.»

A l’ambigüité des textes, risquent de s’ajouter les difficultés. Au cours de la mission des diverses délégations d’Elections Cameroon, le constat de la difficulté à transformer les représentations diplomatiques et consulaire en bureaux de vote a été constatées. Dans certains pays qui couvrent plusieurs pays, il sera difficile pour les camerounais concernés, de faire le déplacement. La situation est vraie en Europe, et plus encore en Afrique. Rapportant des échanges qui ont eu lieu entre la délégation d’ELECAM à Dakar et la communauté camerounaise, un camerounais de Dakar faisait savoir par exemple que la gestion des inscriptions dans la seule ville de Dakar pour la Mauritanie, la Gambie et d’autre pays, risque d’être rendu difficile par l’exigence du déplacement dont on connait les problèmes et les coûts en Afrique. Des associations de la diaspora camerounaise en Europe ont appelé au boycott de ces élections qu’elles qualifient de mascarade. Alors que le gouvernement s’était engagé à travailler en parfaite coopération avec ELECAM sur cette opération, il semble comme le craignaient des observateurs vouloir prendre les devants. Dans tous les cas, le texte créant les bureaux de vote à l’Etranger sont signés alors que la mission d’ELECAM à l’étranger s’y trouve encore.

Ambassade du Cameroun aux Etats-Unis
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Prix Rfi découvertes 2011: Aucun camerounais parmi les finalistes

Les 10 candidats du prix découvertes RFI sont connus, malheureusement aucun camerounais ne figure sur la liste de cette année

Depuis 10 ans, le Cameroun n’a pas eu la joie d’occuper le premier rang du concours musical qu’organise la chaine de radio française RFI. Après le groupe Macase, vainqueur en 2001, plusieurs autres artistes ont tenté de remporter la forte cagnotte mise en jeu, du rappeur VBH (2008), en passant par à Kareyce Fotso (2009) et Koppo (2010). De tous les candidats camerounais qui ont postulé pour le prix découvertes rfi, personne n’a pu ravir la vedette ce depuis 2002. Ce qui laisse à croire que la musique camerounaise n’a plus impressionné les membres du jury de cette compétition de renommée internationale. Cette année, aucun camerounais ne sera parmi les 10 finalistes.

Le jury a retenu, pour la dernière ligne droite, 10 artistes : Afrikkanitha : Elle a une voix de velours, voilà ce qui caractérise la chanteuse d’origine angolaise, dans un registre très jazzy, sous influences africaines. Blakkayo : reggae, seggae, dance hall, Blakkayo porte l’identité créole mauricienne à travers ses musiques. Cheikh MC : Il est un pionnier du hip hop au Comores, il uvre depuis une quinzaine d’année dans son pays et au-delà, pour faire partager sa vision du monde. Elie Kamano : De son vrai nom Djéliman Kamano, est une star dans son pays, la Guinée, où il a sorti une demi-douzaine d’albums. Bongeziwe Mabandla : Originaire de l’Afrique du Sud, il a fait partie de ces jeunes artistes qui ont vu leur pays se transformer après l’abolition de l’apartheid. Metzo Djatah : A l’image de l’Afro Urban Folk, mélange de guitare acoustique, rythmes africains traditionnels et sonorités urbaines, que le sénégalais s’efforce de développer au fil de ses différents albums. Mao Otayeck : Il est un guitariste et chef d’orchestre d’origine ivoirienne, il est auteur d’un premier album intitulé Yeredon. Sia Tolno : Une nouvelle grande voix africaine ? Voici ce que lui prédisent certains. A n’en pas douter la jeune guinéenne a du potentiel et avec un deuxième album international qui sort prochainement, My Life. Wanlov the Kubolor : Ce jeune homme aux origines ghanéenne et roumaine est un artiste à l’univers sonore original. Winyo : Il a une voix délicate. Artiste kenyan de talent, il propose une musique qui prend sa source dans les traditions de son pays. Le but du concours découverts rfi 2011 étant de promouvoir de nouveaux talents, les artistes ou groupes déjà récompensés par RFI dans le cadre de ce prix ne peuvent concourir.

A titre de rappel, le Lauréat du concours découvertes rfi 2011 recevra un prix d’un montant global et forfaitaire de 10.000 € (dix mille euros). Le prix sera versé personnellement au Lauréat qui ne pourra en aucun cas se faire représenter, et ce dans les conditions ci-après : 5.000 € (cinq mille euros) seront versés à l’issue du concert en Afrique et 5.000 € (cinq mille euros) seront versés à l’issue du concert parisien. Le Lauréat bénéficiera d’une campagne médiatique, notamment en presse écrite, radio et/ou télévision. Le Lauréat s’engage à participer à titre gracieux à toutes les actions promotionnelles (show case, interviews, émissions de radio, télévision, etc..).

Prix Rfi découvertes 2011: Pas d’artiste camerounais en lice
Rfi.fr)/n

Cameroun: Des handicapés inscrits sur les listes électorales par une ONG

L’Ong britannique Sightsavers organise cette opération en collaboration avec une mairie locale et un collectif d’associations

Des handicapés alignés pour s’inscrire sur des listes électorales, une opération officielle a débuté en cette fin de mercredi 24 août 2011 au centre des handicapées d’Etoug-ebe, un quartier de la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise. L’idée est de l’organisation non gouvernementale britannique Sightsavers. Cette structure s’est appuyée pour cela sur la Fondation Kana et une plateforme d’organisations uvrant pour la protection des droits des personnes handicapées au Cameroun. Une équipe d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organisme en charge de l’organisation des élections au Cameroun était présente lors de ces activités. La mairie de Yaoundé 6 accepté de recevoir la cérémonie. Elle sera par ailleurs un centre de vote pour handicapés. C’est aussi dans cette mairie que se trouve le plus important centre des handicapés de la ville. Les activités ont eu lieu simultanément dans tous les centres pilotes du genre à travers le pays. Il y a entre autres, Maroua centre, la localité de Fako dans le Sud ouest et Bertoua à l’est. A Yaoundé, les activités ont débuté par un tournoi de basket-ball. L’idée ici était de montrer que si des handicapées peuvent se livrer à des activités aussi normales que jouer aux basket-ball, ils peuvent sans complexe mener une activité aussi simple et normale que de s’inscrire sur une liste électorale et de voter, a affirmé William Nouboussi le coordonateur exécutif de la fondation Kana. Après le match de basket-ball, les personnes handicapées ont été sensibilisées sur la problématique des élections et le moyen d’y participer. Puis ont suivi les inscriptions proprement dites. L’objectif de l’opération est de parvenir à inscrire plus de 200 personnes dans la ville de Yaoundé. Une opération analogue aura lieu vendredi 26 août prochain à Buéa, la principale ville de la région Sud-ouest du Cameroun. Un objectif de 300 handicapés inscrits est visé.

Au final, l’opération a permis d’inscrire une centaine de personne. Même couchés, plusieurs handicapées du centre d’Etoug Ebe ont voulu accomplir cet acte. Cela a toute son importance, nous pourrons ainsi sentir que nous aussi participons à la vie du pays, affirme un d’eux, réjoui de pouvoir voter. Une nouvelle loi garantissant les droits fondamentaux des handicapés existe, mais souffre encore aujourd’hui d’un manque de décret d’application. D’un autre côté, il n’existe pas une plateforme officielle et appropriée qui leur permette de participer pleinement à la vie politique, soit en qualité de militant, soit en qualité de participant. Pour les aveugles par exemple, il est difficile d’avoir des bulletins en braille. Pour les sourds, leur choix n’est pas toujours éclairé par un discours politique connu, les communications des partis politiques n’incluant pas toujours le langage des signes. C’est fort de cette complexité, que la fondation Kana a entrepris une plaidoirie pour une plus grande participation de ces personnes. Sightsavers qui soutient pleinement l’initiative est une organisation non gouvernementale qui aide les personnes aveugles dans les pays en développement. Elle soutient notamment des personnes atteintes de manière irréversible de cécité en leur apportant de l’éducation, de la formation et des conseils. Le concept est aussi en conformité avec les objectifs d’ELECAM pour ces élections. L’organisme avait envisagé de pouvoir faciliter la participation de ces personnes à cet important rendez-vous politique. Les opérations d’inscriptions des handicapées devrait se poursuivre jusqu’à la clôture, dans tous les centres pilotes du pays

Des handicapés du Cameroun inscrits sur les listes électorales par une ONG
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Vote de la diaspora: Expérience rapportée de la mission d’Elecam au Sénégal

Ce récit montre à quel point il sera difficile de faire voter tous les camerounais de la diaspora installés en Afrique

Trois membres d’élécam, en provenance de Gambie, sont arrivés à Dakar samedi 20 août 2011. Les trois représentants d’elections Cameroon dont Adama Ali, Docteur en pharmacie établi à Garoua et Nsangou Issoufa Docteur en physique chargé de cours à l’université de Dschang sont entrés dans la salle sise au rez-de-chaussée de l’ambassade vers 19h. Ambassade du Cameroun où se trouvaient déjà plus d’une centaine de personnes dont l’ambassadeur Jean Koe Ntonga. La réunion annoncée par effet boule de neige – sms, mails et bouche à oreille – avait pour objectif la présentation et l’explication de deux des textes régissant le vote de la diaspora : loi électorale et décret d’application. A Dakar plus de 300 personnes sont déjà venues s’inscrire sur les listes électorales selon Mme Blandine Ngoué présidente de la commission. Deux lots de documents recensant les inscrits ont déjà été expédiés à Yaoundé. Le dernier envoi a eu lieu vendredi 19 aout 2011 selon l’ambassadeur qui a regagné Dakar au cours de la semaine après un séjour en Europe. La rencontre entre les camerounais du Sénégal et élécam a été à la fois didactique, discursive et agitée.

Didactique pendant les deux premières heures. L’ambassadeur a fait une lecture expliquée des textes. Au préalable des copies avaient été distribuées aux participants.

Discursive lorsque des questions telles les lieux d’inscription et de vote ont été évoquées. Un compatriote présent a souhaité que des commissions mobiles aillent dans l’intérieur du Sénégal (Mbour, St Louis, Kaolack, Ziguinchor) afin inscrire les Camerounais n’ayant pas les moyens financiers* pour venir à Dakar. Les trois membres D’ELECAM ont expliqué que les ambassades et les consulats sont les seuls lieux où peuvent se tenir inscriptions et scrutin. L’interprétation des textes a causé une discussion animée entre le Pr Dieunedort Nzouabeth et Son Excellence Jean Koe Ntonga, ambassadeur du Cameroun au Sénégal, au Mali, en Mauritanie et en Gambie. L’agrégé de droit estimant que si le personnel de l’ambassade se déplace dans un pays et occupe ne serait-ce qu’une chambre d’hôtel, elle devient de facto territoire Camerounais et le vote peut donc s’y dérouler. Cela éviterait aux milliers de Camerounais de ces pays d’être obligés de converger vers Dakar pour voter. En réponse l’ambassadeur a expliqué que n’ayant pas encore reçu et présenté les copies figurées des lettres de créances l’accréditant au Mali -où il y aurait environ 2000 Camerounais selon Jean Nkoe Ntonga-, en Mauritanie et en Gambie il ne lui est pas possible d’aller officiellement dans ces pays où ,a rappelé l’ambassadeur, ses collaborateurs ont déjà effectué des déplacements. Cette explication des contraintes diplomatiques a été admise comme telle par le Pr Nzouabeth qui a tenu à rappeler que du point de vue de la loi lui, l’agrégé de Droit, demeurait insatisfait.

Agitée lorsque qu’un camerounais, migrant illégal refoulé de Libye, a interpellé l’ambassadeur : « ma mère est morte il y a trois jours, je veux rentrer au Cameroun, je suis venu ici mais je n’ai pas reçu d’aide ». Immédiatement Mme Blandine Ngoué a précisé que la mère de ce compatriote est en réalité décédée il y a plus d’une dizaine de jours. Qu’en l’absence de l’ambassadeur elle -Mme Ngoué- avait reçu le jeune homme, lui avait permis de communiquer au téléphone avec la famille restée au Cameroun, lui avait établi une carte de séjour et un laissez-passer. Plus tard le migrant reconnaitra avoir déjà reçu des autorités de l’ambassade 50 000 F en espèces. Mais, ajoute le jeune homme « c’est insuffisant ! Je ne peux pas rentrer au Cameroun avec 50 000F !!! ». La conclusion du jeune homme grand, mince vêtu de sombre -tricot et jean retroussé découvrant ses chevilles- et qui se dit sans abri tombe comme un couperet : «le Cameroun n’a rien jamais fait pour moi ! Déjà au pays je n’avais rien c’est pour ça que j’ai été décidé de partir!». Des mots qui feront bondir les membres d’élécam. Le Dr Issofa Nsangou fera remarquer au jeune homme qu’il dit une chose et son contraire en affirmant que le Cameroun n’a rien fait pour lui tout en reconnaissant avoir reçu une aide administrative, logistique et financière à l’ambassade du Cameroun. C’est à ce moment que l’ambassadeur dira au jeune homme « peut être faites vous partie de ceux qui veulent manifester devant l’ambassade et qui ont déjà déposé une demande d’autorisation au ministère de l’intérieur Sénégalais ». Le jeune homme confirmera faire partie des personnes (entre vingt et trente selon lui) voulant effectuer cette action de protestation jeudi 25 aout 2011. L’ambassadeur a martelé qu’il est prêt à recevoir tout camerounais qui vient à l’ambassade mais qu’il ne laissera personne trainer le Cameroun dans la boue au Sénégal.

Finalement la réunion est revenue à son sujet : les élections. Les participants ont appris que seules les personnes exclusivement de nationalité Camerounaise pourront voter « toute personne s’étant déjà prévalu d’une autre nationalité ne doit pas venir ici le jour du scrutin » a dit l’ambassadeur, homme de taille moyenne mur et replet vêtu d’un costume bleu sombre sur une chemise blanche à légères rayures bleues et une cravate jaune or. Chaque bureau de vote recevra 500 électeurs s’il y a 501 inscrits il faudra en ouvrir un autre bureau. Aucun parti politique n’a encore envoyé un représentant officiel selon Mme Blandine Ngoué qui a précisé qu’une personne se disant représentante de Jean Jacques Ekindi et une autre disant représenter l’UPC sont bien passées à l’ambassade mais aucune n’a produit des documents de son parti attestant de sa qualité. Lors de cette rencontre, seuls deux membres du RDPC se sont présentés en tant que membres de parti politique parmi eux Eugène Bello. Il représentait Jérome Bélinga le chef de file du RDPC au Sénégal et en Mauritanie absent pour raisons de santé. L’ambassadeur a plusieurs fois souhaité un vote massif et responsable car selon Jean Koe Ntonga « ce sera une échéance historique ». Le diplomate a proposé de transmettre au Chef de l’Etat une lettre de remerciements au nom des camerounais résidant au pays d’Abdoulaye Wade. La lettre remerciera Paul Biya pour la signature du décret N 2011/237 du 8 aout 2011 portant sur les modalités d’application de la loi relative au vote des citoyens Camerounais établis et résidant à l’étranger pour l’élection présidentielle prévue en octobre prochain.

A l’ambassade du Cameroun au Sénégal les inscriptions sur les listes électorales se poursuivent jusqu’au 31 aout 2011. Il faut se munir d’une carte consulaire en cours de validité et venir entre 8h30 et 17h30 du lundi au vendredi et de 9h à 13h30 le samedi. Les trois membres D’ELECAM arrivés samedi 20 aout quitteront Dakar mardi 23 aout 2011 après d’autres échanges dans les locaux de l’ambassade avec les Camerounais du Sénégal « nous devons expliquer, c’est le but de ces réunions publiques » a tenu à dire Nsangou Issoufa « nous devons bien expliquer la loi, ses implications et ses applications pour que demain personne ne dise que nous sommes venus faire des choses en cachette avec les autorités de l’ambassade ».

*Il faut dépenser entre 4500F si l’on vient de Kaolack -deux heures de voyage environ- et une quinzaine de mille si l’on vient de Ziguinchor -au moins une journée de voyage- pour payer le transport aller retour vers ou à partir de Dakar. Frais de taxi urbain (individuels au Sénégal) non compris.


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Comment obtenir la carte consulaire et s’inscrire sur les listes électorales?

Voici les conditions fournies par l’ambassade du Cameroun en France. Elle organise une réunion d’informations ce samedi 20 août 2011

A la suite du vote par l’Assemblée Nationale Camerounaise de la Loi sur le Vote des Camerounais Etablis ou Résidant à l’Etranger et de la signature subséquente du Décret Présidentiel portant application de ladite Loi, des Délégations de la Direction Générale des Elections et du Conseil Electoral d’ELECAM sont allées en missions d’explication et de formation auprès des différentes Représentations Diplomatiques et Consulaires du Cameroun aux quatre coins de la planète. Y faisant suite et dans le souci d’une meilleure information, l’Ambassadeur du Cameroun en France, S.E. MBELLA MBELLA, invite les Membres de la Communauté Camerounaise de France à prendre massivement part à la Réunion d’Information Générale de la Diaspora, prévue le Samedi, 20 Août 2011 à 14 h précises, dans la Salle des Fêtes de l’Ambassade, sise 73, Rue d’Auteuil 75016 Paris. L’Ordre du Jour portera sur les Préparatifs et autres Modalités d’Inscription sur les Listes Electorales et de Vote des Camerounais Etablis ou Résidant en France, dans la perspective du Scrutin Présidentiel d’Octobre 2011.

Conditions, pour être électeur
– Etre de nationalité camerounaise.
– Avoir vingt (20) ans accomplis au jour du scrutin.
– Jouir de ses droits civils et civiques.
– Etre inscrit sur les listes électorales ouvertes auprès des Représentations diplomatiques et des Postes consulaires, dans les pays de résidence ou de rattachement.

Condition d’inscription sur les listes électorales
Décret °2011/237 du 8 août 2011 portant sur les modalités d’application de la loi n°2011/013 du 13 juillet 2011 relative au vote des citoyens camerounais établis ou résidant à l’étranger.
Article 6 : (1) Pour s’inscrire sur une liste électorale, le citoyen camerounais établi ou résidant à l’étranger doit présenter une carte consulaire en cours de validité.

Les citoyens camerounais résident (es) ou établis (es) dans la circonscription consulaire France Nord et immatriculés (es) auprès du Consulat Général du Cameroun à Paris peuvent demander leur inscription sur la liste électorale ouverte par Elections Cameroon (ELECAM) à l’Ambassade du Cameroun à Paris.

Les citoyens camerounais résident (es) ou établis (es) dans la circonscription consulaire France Sud et immatriculés (es) auprès du Consulat du Cameroun à Marseille peuvent demander leur inscription sur la liste électorale ouverte au Consulat du Cameroun à Marseille par Elections Cameroon (ELECAM).

Pièces à fournir pour la carte consulaire
– Photocopie du passeport (pages indiquant le nom, le numéro, la date et le lieu de délivrance, la validité, etc…)
– 03 photos d’identité prises de face ; format 4.5 x 3.5
– Photocopie de l’acte de naissance
– 0l enveloppe affranchie portant votre adresse.
N.B.: Pour la Femme camerounaise ayant épousé un étranger bien vouloir fournir en plus des pièces sus citées, la photocopie de l’acte de mariage.


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Elections présidentielles au Cameroun: L’Amérique précise sa position

La secrétaire d’Etat Hilary Clinton a fait savoir l’intérêt des Etats-Unis pour des élections crédibles au Cameroun

Les Etats-Unis disent espérer des élections crédibles
L’administration américaine a fait savoir jeudi 19 mai dernier qu’elle était particulièrement attachée à l’organisation d’élections libres et équitables au Cameroun, parlant des élections présidentielles attendues pour le mois d’octobre prochain au plus tard. « Les Etats-Unis restent engagés à soutenir le Cameroun dans sa volonté d’améliorer la gouvernance, la démocratie et l’Etat de droit. Nous espérons en cela que le peuple camerounais puisse participer cette année (2011) à des élections libres, équitables et crédibles », peut-on lire dans la lettre écrite par Hilary Clinton dans le cadre du traditionnel échange de v ux diplomatique à l’occasion des fêtes nationales. Bien que les termes soient très polis et courtois, de nombreux analystes présentent cette mention comme un avertissement. « Si l’Amérique écrit à la France ou l’Allemagne, elle ne lui dira pas qu’elle espère des élections crédibles, parce que les américains considèreront que c’est un acquis pour le peule français. Lorsque l’administration de Barack Obama précise ainsi sa position, c’est qu’elle est consciente d’une façon ou d’une autre, qu’ il existe un fort risque de manipulation des élections au Cameroun, comme dans beaucoup d’autres pays africains d’ailleurs », analyse Rodrigue Bana observateur politique. Cette nouvelle position américaine n’ira peut être pas jusqu’à provoquer l’incident diplomatique, mais le message est passé. Au mois de mars 2011 dernier, des remarques de l’administration américaine lors de la remise d’un prix à la journaliste camerounaise Henriette Ekwe avaient provoqué le désaccord de Yaoundé et l’ambassadeur Robert P. Jackson avait été appelé au ministère des relations extérieures.

Une crainte justifiée dans une certaine mesure
A cinq mois de l’élection présidentielle, la candidature de Paul Biya président depuis 29 ans n’a pas encore été confirmée. Dans son parti, on multiplie des appels à se présenter, et on valide sa candidature à coup d’interprétations des textes régissant le parti et des productions de livres et motions de soutien l’appelant à se présenter. Mais à 78 ans aujourd’hui, le président Biya maintien encore le mystère. La mise sur pied d’ELECAM a fait l’objet de vives critiques et de vifs débats. Au mois de mars dernier, la loi la régissant a changé, mais peu de concessions ont été faites à l’administration par rapport aux revendications de l’opposition. En 2008 contre la volonté d’une bonne partie du peuple, Paul Biya avait accédé à la demande de modification de la constitution, lui permettant de briguer un autre mandat. Des élections qui souffrent déjà de contestations. Plusieurs partis de l’opposition critiquent le fait que l’organe en charge de la gestion des élections ait peu d’autonomie et un pouvoir limité.

La secrétaire d’Etat Hilary Clinton voudrait des élections crédibles au Cameroun
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Cameroun: Revue de la presse du vendredi 13 mai 2011

La présidentielle 2011, la réclamation des étudiants camerounais en Chine, les affaires Tsala Essomba et Issa Hayatou…

L’élection présidentielle d’octobre prochain arrive à grand pas. Pour ce, on note de grandes agitations dans la sphère politique. Le quotidien Le Jour annonce: « Le congrès du Sdf reporté sine die ». Le journal explique que: John Fru Ndi et ses camarades récusent à nouveau Elecam et exigent des conditions minimales de transparence. Conséquence: le Congrès du Social Democratic Front(Sdf) ne se tiendra pas dans les prochaines semaines comme initialement annoncé par certains responsables de ce parti politique de l’opposition. Le quotidien La Nouvelle Expression titre: « Elecam, congrès. : Un Nec de toutes les attentes». Pour le journal:la nouvelle position du Sdf attendue après les dernières modifications législatives sur Elections Cameroon. Tout comme l’agenda du parti en rapport avec la tenue du congrès reste à préciser. La réunion du comité exécutif national de ce week-end cristallise des impatiences. Le quotidien Mutations en politique s’est plutôt intéressé à la: « Présidentielle 2011: Des étudiantes formées à la gestion de la paix post électorale ». Il explique que: l’Ong Horizons femmes forme des leaders estudiantins pour sensibiliser la population sur la nécessité de voter. Le quotidien national bilingue Cameroon Tribune quant à lui titre: « Les femmes dans la bataille de la représentativité en politique». Il explique selon les propos de Justine Diffo Tchunkam, coordinatrice nationale de l’ONG More Women in Politics que: la femme camerounaise est née dans un environnement qui ne lui a pas enseigné l’affirmation de soi, la contribution à la gestion de la société. On lui rappelle tout le temps que la politique n’est pas pour elle, qu’elle doit s’occuper de sa famille. Tout ceci reste dans le subconscient si bien que, même lorsqu’elle en a les capacités, elle s’autocensure, à cause de la peur du regard de la société.

L’histoire qui a défrayé la chronique cette semaine concerne le Dr Tsala Essomba. En presse écrite, c’est Mutations qui l’annonce en scoop à sa grande une de la parution du lundi 9 mai: « Tsala Essomba est mort». Il précise: d’après des sources concordantes, le célèbre pasteur est décédé en début de week-end dernier hors du pays. A l’instar de l’apparition de la vierge Marie à Nsimalen, la nouvelle de la mort du pasteur Tsala Essomba s’est répandue comme une traînée de poudre le week-end dernier à Yaoundé et au-delà. Et toute la journée les autres rédactions courent après l’information pour finalement annoncer le lendemain: «Je ne suis pas mort» selon Le Jour. après de vaines tentatives pour l’avoir par vidéoconférence du fait de dérangements liés à la connexion Internet, une voix semblable à celle de Tsala Essomba est retransmise par téléphone. Les premiers mots indiquent : Je ne suis pas mort. Je suis en vie, en bonne forme en Belgique. Ceux qui racontent que je suis mort vont attendre longtemps. Je viendrai les accompagner. La Nouvelle Expression après avoir annoncé que: « Riposte: Le fantôme de Tsala Essomba parle» elle fait alors cette déclaration: Je rejoindrai le Cameroun dès que possible parole d’homme du supposé défunt Dr Tsala Essomba. Mutations dans ses éditions suivantes pense que: « Affaire Tsala Essomba: Des ouailles crient à la machination». Car: le temple du ministère Va et raconte grouillait de monde au quartier Mvan (Tropicana) à Yaoundé. Et pour cause, pris de panique suite à l’annonce par votre journal, du décès du pasteur Tsala Essomba, ils ont à démentir l’information. Ici donc, des fidèles de cette communauté encore appelée Eglise pentecôtiste chrétienne du Cameroun, ont craché leur indignation quant à l’article ayant suscité la Une du quotidien Mutations du lundi 09 mai 2011. Ce sont des envoyés du diable qui souhaitent ainsi la mort du docteur! clame un homme visiblement hors de lui.

Une autre affaire non moins importante que la précédente est celle des étudiants camerounais boursiers en Chine. Depuis quelques semaines, ils crient à l’abandon de la part du gouvernement. Réagissant à leur plainte, le ministre de l’Enseignement supérieur par voie de communiqué dit: « Les boursiers camerounais en Chine passent bientôt à la caisse ». Selon lui: le ministre de l’Enseignement supérieur a l’honneur d’informer l’opinion nationale et l’ensemble de la communauté universitaire de ce que, grâce à la politique de coopération prescrite par Monsieur le président de la République avec certains pays amis et organisations internationales, des étudiants camerounais poursuivent dans le calme et la sérénité leurs études dans les différents pays d’accueil suivants: l’Algérie, le Bangladesh, la Chine, le Cuba, le Maroc, la Russie, la Tunisie et la Turquie. Le Jour titre alors: « La vérité des étudiants de Chine». Car: les étudiants camerounais attendent de voir, mais ne font plus mystère de leur détermination à faire entendre leur voix. Nous maintenons nos revendications jusqu’à ce que nos 24 mois d’arriérés des compléments de bourses soient entièrement épongés. Il en va de même pour le paiement des indemnités de transport aux étudiants finissant cet été 2011. La menace de durcir le mouvement est brandie. Au cas où nous restons mal compris, alors nous seront obligés de manifester notre ras-le bol avec grève de la faim à l’ambassade du Cameroun à Beijing. Pour Mutations: «Etudiants de Chine: Fame Ndongo, sans bourses délier » Car:Les jeunes compatriotes de l’empire du Milieu battent en brèche les affirmations du Minesup.

Issa Hayatou revient sur la scène avec une nouvelle affaire de corruption. « Mondial 2018 et 2022: Issa Hayatou encore attaqué » titre La Nouvelle expression. selon le député britannique Damian Collins, des éléments non encore divulgués d’une enquête de l’hebdomadaire Sunday Times prouvent que le Camerounais Issa Hayatou, vice-président de la Fifa et président de la Confédération africaine (Caf), et un autre membre du comité exécutif, l’Ivoirien Jacques Anouma, ont monnayé leur vote pour le Qatar. Mutations pense qu’ «Issa Hayatou contre-attaque». Le Président de la Caf réfute catégoriquement les nouvelles accusations du quotidien britannique Sunday Times. Cameroon tribune affirme sur le sujet que le « Non, c’est faux de Issa Hayatou». Pour le journal qui l’a rencontré, C’est un homme stoïque, déterminé à laver son honneur sali par les médias anglais.

La Une de quelques quotidiens camerounais
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Prix Découvertes RFI 2011, on s’inscrit déjà !

Les inscriptions sont ouvertes depuis le 15 février et s’achèvent le 15 juin 2011

Ce concours a révélé les plus grands. Des artistes devenus pour la plupart des icônes de la musique africaine et des dignes représentants du continent. A l’instar de Tiken Jah Fakoly de la Côte d’Ivoire, Rokia Traoré ou encore Amadou et Mariam du Mali, Sally Nyolo du Cameroun, Didier Awadi du Sénégal, Tcheka du Cap Vert. Et tout récemment encore le sénégalais Naby (2009) et l’Ougandais Maurice Kyria (2010), actuellement en fin de tournée africaine. L’édition 2011 est désormais ouverte et les candidats ont jusqu’au 15 juin prochain pour envoyer leurs dossiers.

Le concours est destiné aux chanteurs résidant en Afrique, Caraïbes et îles de l’océan Indien. Le Prix découvertes récompense un candidat « nouveau talent », autrement dit un artiste ou un groupe amené à développer une future carrière. Le déroulement du concours devrait être le même que les années antérieures, à savoir qu’après l’étape des inscriptions, suivra la sélection. Celle-ci consiste pour un comité d’écoute, à prendre connaissance des éléments sonores, visuels et promotionnels des candidats afin de sélectionner les dix ou quinze meilleurs qui seront proposés au jury composé d’un nombre pair de membre et disposant chacun d’une voix. Ensuite le public pourra découvrir à travers les antennes et le site Internet de RFI, tous les candidats sélectionnés. Après quoi le jury écoutera les candidatures proposées par le comité d’écoute avant de dévoiler les trois finalistes de cette année.

Le Lauréat du concours « Découvertes RFI 2011- Musiques du Monde » recevra un prix d’un montant global de 10 000 Euros, soit 3000 Euros de plus que l’année dernière, dont la moitié sera versée à l’issue du concert en Afrique et l’autre moitié à l’issue du concert parisien. En plus de cette dotation, il faut compter une bourse d’aide au développement de carrière allouée par le ministère français des Affaires étrangères, l’organisation d’un concert dans un pays d’Afrique et à Paris, une tournée africaine, une large promotion, une visibilité et une reconnaissance internationale. Le concours « Découvertes RFI » a maintes fois souri aux jeunes artistes camerounais dont Kareyce Fotso, finaliste en 2009, Koppo dans le top ten final en 2010. Qui se portera garant pour défendre les couleurs du Cameroun en 2011 ?

C’est parti pour le Prix Découvertes RFI 2011!
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Présidentielles de 2011 au Cameroun: Le processus électoral est enclenché!

Avec les inscriptions sur les listes électorales qui viennent de démarrer à travers le pays, la machine électorale se met en marche

Depuis la mise en place d’Election’s Cameroon (ELECAM), son premier test grandeur nature sur le terrain sera bien évidemment la gestion et la supervision des élections présidentielles de 2011. A moins d’un an de cette grande échéance électorale, le processus vient d’être enclenché sur l’ensemble du territoire national avec l’enrôlement des électeurs. Comme le dit un adage populaire bien connu de tous, l’exemple vient d’en haut! Et c’est pour ne pas déroger à cette règle que le gouverneur de la région de l’Adamaoua a tenu à donner le ton de ces opérations d’enrôlement dans sa circonscription de compétence. En se rendant ce jeudi 19 octobre avec ses proches collaborateurs dans les bureaux de l’antenne communale de l’arrondissement de Ngaoundéré premier, Enow Abram’s Egbe a ainsi posé un acte qui donne à l’électeur le droit incontestable d’accomplir son devoir citoyen le moment venu. Aussi a-t-il saisi cette opportunité pour lancer un vibrant appel aux populations de Ngaoundéré à s’inscrire massivement sur les listes électorales. A sa suite, d’autres potentiels électeurs ont également accompli leur devoir citoyen en se faisant enregistrer sur les listes électorales. Pendant que les inscriptions s’ouvraient dans l’arrondissement de Ngaoundéré premier, d’autres opérations similaires se déroulaient également à l’antenne communale de l’arrondissement de Ngaoundéré deuxième.

Sont concernés, tous les camerounais des deux sexes qui ne se sont jamais inscrits sur une liste électorale, tous ceux qui ont changé de résidence, mais aussi et surtout des jeunes ayant atteint la majorité électorale fixée au Cameroun à 20 ans. C’est le seul acte citoyen qui nous permet de décider du destin et de l’avenir de notre pays et le nombre d’inscrits est très important parce qu’il permet de mieux cadrer les prévisions des décideurs, a déclaré Enow Abram’s Egbe. Certes les inscriptions sont encore timides sur le terrain, mais à tous ceux qui s’inscrivent, un récépissé leur est délivré, en attendant l’obtention de la carte d’électeur. Autant le dire, c’est maintenant que les partis politiques devraient faire preuve de leurs capacités de mobilisation de leurs militants et de leurs électeurs afin de maximiser leurs réelles chances le jour du scrutin. La délégation régionale d’Election’s Cameroon (ELECAM) pour l’Adamaoua a à cet effet élaboré depuis quelques jours, des messages de sensibilisation ainsi que des spots publicitaires radio afin que nul n’ignore. Il faut que cela soit clair pour tous, sans inscription sur les listes électorales, pas d’élection possible le jour-j.


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Mila Assouté: Chef supérieur de santchou, il se sent investi des missions pour son pays le Cameroun. Portrait

Modernisateur du RDPC, il doit aujourd’hui affronter les démons du RDMC avant les présidentielles de 2011

Mila Assouté, The chief
52 ans. Chef traditionnel héritier du trône de son père décédé alors qu’il n’est même pas encore né, Mila Assouté est installé et vit à Paris depuis Septembre 2005. 4 ans donc qu’il est parisien. Exilé politique et non alimentaire comme il le dit lui-même pour faire taire ses détracteurs. Il a choisi d’occuper l’espace publique à sa façon. Convaincant dans le propos, engagé dans ses missions et surtout confortable dans son discours, il compte sur la place politique camerounaise. La politique – Peut-on parler de métier – est son premier job. Et il voudrait que ce soit le dernier de sa vie. Car il se sent investi d’une mission qui va au-delà du bien être des populations de son village. Je pense avec une forte conviction que je suis porteur d’un avenir social brillant pour mon pays. La politique est un terrain violent où tous les coups sont permis. Et il le sait mieux que quiconque. L’actualité liée à la polémique au sein du parti qu’il représente fait rage. Dans son camp, sa légitimité est discutée par ses détracteurs et ses « pairs ». Mais Mila Assouté a commencé la vie politique à l’âge où de nombreux jeunes réfléchissent à leur orientation académique.

Pour moi, il y’a des vies qui valent moins que des morts. Si je dois vivre comme si j’étais mort, je préfère mourir.
Mila Asouté

Né le 30 mai 1957 à Nkongsamba, Mila Assouté est né chef. Son père, chasseur à ses heures perdues mourra à 28 ans avant la mort de ce dernier. Le jeune chef ne peut donc pas assurer le pouvoir et une régence est mise en place. Il fait son école maternelle et primaire à Ngwatta, dans la chefferie supérieure de Santchou dans la Menoua. Il va ensuite à Yaoundé faire ses études secondaires au collège Montesquieu à Mvog-Ada, Ces de Ngoa-Ekelle et enfin Lycée Leclerc. Il obtient son baccalauréat en 1978. La régence royale prend fin et Chief Mila Assouté, à 24 ans, est installé officiellement dans ses fonctions de chef supérieure des Mbo.

De la chefferie au palais des verres
Il est élu député de la Menoua (Ouest Cameroun) en 1983. Plus jeune député du palais, il n’en est pas le plus effacé et le plus calme. Son autoritarisme forge sa réputation et son esprit frondeur ne passe pas inaperçu. Bien au contraire, cela gêne quelques « grands frères » agacés par ce petit curieux au verbe parfois acerbe. Je n’hésitais pas à poser des questions claires aux ministres. Quand on me disait, on a construit une route, je demandais elle est où ? Forcément, ça fâche. La preuve, en 1988, il n’est pas investi à nouveau et perd le siège, tournant là, la première page de sa vie politique. Il décide alors – Comme un jeune de son âge – de s’accomplir.

Rêves de jeunesse
En 1989, contrôleur de gestion, il part du Cameroun pour Paris pour poursuivre ses études. Dess en commerce international en poche en 1991, il part aux Etats unis où il obtient un stage à l’organisation non gouvernementale United Black Fund affiliée à l’Usaid (L’Agence des Etats-Unis pour le Développement International). Il rentre au Cameroun en 1996 accrédité pour ouvrir une représentation de l’organisation au Cameroun avec pour zone de couverture toute l’Afrique centrale. Il obtient l’accord de siège et renoue avec la vie locale. Lors du congrès du rassemblement démocratique du peuple camerounais, il est invité spécial du président de la république du fait de son statut de représentant résident. Mais à ce congrès se jouera une nouvelle partition de sa vie politique puisqu’à sa grande surprise, il est nommé membre du comité central du RDPC (il y’a les membres élus et les membres désignés).

C’était une grande surprise pour moi. Je ne m’y attendais pas du tout en allant à ce congrès.
Mila Assouté

Il saisit la balle au bond. Recommence à militer activement et veut aller plus loin, en proposant la modernisation du parti. 185 des 250 membres du comité central acceptent l’idée et s’alignent dans ce courant. D’aucuns l’accusent de trahison, de calomnie et de flagellation, mais il persiste et le livre blanc pour la modernisation du RDPC sort en 2003. Il propose des réformes dans le but de dépoussiérer sa formation politique et pour appuyer sa volonté de faire bouger les lignes, se déclare prêt à démissionner si un congrès n’est pas organisé avant les élections présidentielles de 2004. Ce qui ne sera pas fait. Dans la foulée, Mila Assouté se déclare candidat du RCNR (ralliement au changement pour la nouvelle république). Sa candidature est retirée par la garde présidentielle (la raison officielle est l’appartenance à deux partis politiques antagonistes) et il vit une année difficile au Cameroun où d’ailleurs il déjoue une tentative d’assassinat. Le spectre de 1988 s’abat à nouveau sur lui et comme en 1988, un nouveau départ s’impose.

Mila Assouté
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RDMC, panier à crabes
En septembre 2005, il arrive en France, retour à la case départ et nouvelles ambitions en vue. En 2011, le Cameroun devra vivre une élection présidentielle. Il faut donc s’organiser, mais les choses ne sont pas si simples. Historique : Le ralliement au changement pour la nouvelle république, l’ancêtre du Rdmc fut créé le 12 octobre 1995 par Ferdinand Ngoubene, Jean Ewane et André Marie Essomba Messi. Jean Raoul Makondo, Paul Abouna, Machia Baniaken et Derek Dzeka Tangwa constituent l’équipe de campagne du candidat Mila Assouté en 2004. Le 27 janvier 2007, le pays organise les élections législatives et pour se faire un sang neuf, les membres du parti se réunissent en assemblée générale ordinaire à Yaoundé en l’absence de Mila Assouté, déjà en France. Ils décident alors de changer la dénomination du parti et le Rcnr devient le Rdmc. Ces élections législatives/municipales laisseront aux candidats du Rdmc un goût amer car un seul poste de conseiller à la commune rurale de Santchou dans le département de la Menoua aura été ravi. L’absence de Mila Assouté sur le territoire national n’arrange pas les choses. Pire, son activisme à Paris le fait passer pour la mascotte du parti. Il organise d’ailleurs en début octobre à l’espace mocassin à Paris une grande réunion. Qui fait le plein. Quelques jours plus tard, lors d’une conférence de presse à Yaoundé, Jean Raoul Makondo attribue un blâme à Mila Assouté et à Derek Dzeka Tangwa pour utilisation intentionnellement abusive et à des fins autres que celles entrant en droite ligne des intérêts du parti et sans autorisation expresse ou écrite des sceaux et emblèmes et identifiants du Rdmc. Jean Raoul Makondo mentionnera d’ailleurs cet élément dans la lettre qu’il a envoyé à Nicolas Sarkozy, président de la république française: Il est enfin incontestable que depuis son exil volontaire dans votre pays, le Sieur MILA ASSOUTE Pierre a multiplié les bavures et les égarements contraires à la discipline, à la moralité, et à la réglementation du parti. C’est le cas des usurpations de titre de Président auto proclamé du RDMC (.) Là encore il ne serait nullement difficile de comprendre que le concerné ait été frappé d’un avertissement et d’un blâme depuis le 19 octobre dernier publiés dans plusieurs quotidiens locaux. Le son de cloche n’est naturellement pas le même à Paris. Selon certaines sources, le parti a été infiltré par le pouvoir en place et de là est né les divisions. Aujourd’hui, il existe donc deux tendances Rdmc. La tendance conduite par Jean Raoul Makondo et celle conduite par Mila Assouté, très active dans l’hexagone. Il y a d’ailleurs 2 semaines, Cette dernière était à Strasbourg à l’invitation de Maître Armand Tenesso, conseiller, pour offrir une tribune à Mila Assouté afin qu’il présente son projet de modernisation du Cameroun. Projet édité chez l’Harmattan en septembre dernier sous le titre Projet politique alternatif pour gouverner et moderniser le Cameroun. De nombreuses batailles sont à gagner avant 2011. Et plus que personne, Mila Assouté en a conscience. C’est ça, faire de la politique un métier.

Projet politique alternatif pour gouverner et moderniser le Cameroun
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Cameroun: Un Candidat à l’élection présidentielle de 2011

Albert Léopold Ebéné en exil au canada vient d’annoncer sa candidature

C’est au quotidien privé Camerounais Le Messager que le commissaire de police révoqué a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2011.Il est l’un des trois commissaires de police ayant défrayé la chronique au Cameroun en 2006. Accusé avec ses collaborateurs de chantage et de confiscation des biens de deux jeunes Françaises, il sera révoqué et choisi le chemin de l’exil au Canada. Avec son épouse enceinte et ses deux enfants, il quittera le Cameroun le 24 septembre 2006 par voie terrestre, pour dit il épargner leurs vies menacées. Le Commissaire de police révoqué a décidé d’être candidat à la prochaine élection présidentielle de 2011 parce qu’il a selon lui, un projet politique original à proposer au peuple camerounais. Il voudrait précipiter le départ à la retraite de Paul Biya, afin d’éviter aux Camerounais l’incertitude et la peur qui pourront les animer si le Président Paul Biya venait à mourir au pouvoir comme c’est le cas actuellement au Gabon. Il dit avoir la certitude de battre le candidat sortant aux prochaines élections, même dans ce qu’il considère être ses bastions, surtout dans son propre village à Mvomeka. Pour ce qui est de son programme de campagne, le jeune Commissaire de police révoqué parle d’une urgence : Rétablir l’ordre républicain en dotant le Cameroun d’institutions fortes qui seront à l’abri des manipulations des différents hommes politiques. Il confie à nos confrères du journal Le Messager que son programme politique s’articule autour de cent huit points qu’il soumettra à l’approbation du peuple.

Au cours de cette même interview, il parle du Candidat sortant de la gestion de ses biens etc. Il parle d’une prétendue fortune colossale du président Paul Biya, sans pour autant en révéler les chiffres, s’étant sans doute inspirer du Fameux rapport d’une ONG Française qui a récemment publié un rapport sur la prétendue fortune du chef de l’état Camerounais. Pour lui, Tous ceux qui sont interpellés dans l’Opération Epervier ou qui le seront plus tard, ont une histoire de complicité soit avec monsieur Biya, ou avec sa famille directe. Il parle d’Emmanuel Gérard Ondo Ndong qu’il aurait personnellement entendu dans ses services, Gilles Roger Belinga Urbain Olanguena Awono, ou encore Gervais Mendo Zé. Pourtant, toutes ces personnalités sont incarcérées dans le cadre de l’opération d’assainissement des m urs au Cameroun.

Des bandits à col blanc qui sont en train de  » rendre gorge  » comme l’avait si bien annoncé le Président de la République. Le jeune Commissaire de police révoqué a également parlé de  » lobby homosexuel installé au pouvoir « , qui selon lui tenait à tout prix à légaliser et à contraindre la jeunesse à cette pratique au Cameroun.IL affirme avoir été sacrifié pour servir d’exemple à toute forme de rébellion. Le future Candidat à l’élection présidentielle de 2011 affirme d’ailleurs que la question de l’homosexualité fera partie des grands axes de sa campagne électorale. Mais la question que l’on se pose est celle de savoir si la loi camerounaise autorise à un exilé de se porter candidat à une élection présidentielle. Le jeune Commissaire révoqué qui semble avoir une maitrise des ficelles de la politique, devrait pourtant le savoir. En tout cas seul l’avenir nous le dira.

Albert Léopold Ebéné
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Cameroun: Eric Mathias Owona Nguini, candidat en 2011?

Fils de… Il a refusé d’adhérer à la religion du luxe tapageur qu’il considère comme celle des parvenus. Portrait

Le comité national de lutte contre l’inertie, une Organisation de la société civile a jeté son dévolu sur Eric Mathias Owona Nguini. Les artisans de cette initiative ne sont autres que Mbombog Mbog Bassong, égyptologue et Joseph Marie Eloundou, président du Comité national de lutte contre l’inertie et président de la coordination pour la défense de la démocratie et de la constitutionnalité. Portrait.

La position sociale de ses parents aurait pu lui procurer un train de vie épicurien. Mais, il a choisi sa trajectoire : celle des idées et de la science. Ma mère me raconte que lorsque j’étais enfant, je me plaisais très souvent à feuilleter les journaux et les magazines à la maison. Une attitude pour le moins inhabituelle pour un être de cet âge là. Pourtant, et il le dit d’ailleurs lui-même: ma vocation était dessinée depuis l’enfance. Aujourd’hui encore, les livres et les écrits occupent la plus grande partie de son temps. C’est dire si sa trajectoire est sans ambigüité: Il est un être intellectuel.
Né le 28 Février 1969 à Paris, Mathias Eric Owona NGUNI fait l’essentiel de ses études maternelles, primaires, secondaires et universitaires au Cameroun. Le petit Mathias qui s’accoutume à la lecture de Jeune Afrique et du Nouvel Observateur dès l’âge de 6 ans n’a aucun mal à étudier ses leçons. Il engrange tous les diplômes de son exceptionnel cursus. En 1979, il décroche le Certificat d’Etudes Primaires et Elémentaires (CEPE), ceci, après avoir survolé la classe de CMI. Quatre ans plus tard, il obtient le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC). En 1985, il est reçu au probatoire A4 Espagnol et complète son cursus secondaire avec un Baccalauréat A4 Espagnol. Il engage ensuite un parcours universitaire sans faute et glane une licence en Droit Public en 1989, un diplôme de Maîtrise à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux parallèlement à une Maîtrise en Sciences Politiques à l’université de Yaoundé II en 1990. En 1991 à 22 ans, il acquiert sans coup férir, un diplômes d’Etudes Approfondies (DEA) en Etudes Africaines. Un véritable marathon académique couronné par un doctorat de Science Politique Nouveau Régime qu’il soutient le 26 Septembre 1997 à Bordeaux IV avec la mention Très Honorable. Sa thèse de doctorat qui porte sur la sociogenèse de l’ordre politique au Cameroun, entre autoritarisme et démocratie est une gigantesque production intellectuelle de 1700 pages. L’université de Yaoundé II lui ouvre les portes en 1998. Il est recruté en Mars de cette année là et devient chargé de cours assistant en Juin de la même année. En 2000, il est promu chargé de cours. Scientifique de haut vol, il est extraordinairement fécond en nombre et en qualité pour ce qui est des publications scientifiques. L’universitaire révèle qu’il est incapable de déterminer avec exactitude le nombre de ses productions scientifiques. Des articles scientifiques pour la plupart qu’il écrit avec « toute la puissance » de son être. A-t-il des préférences pour quelques uns de ses travaux ? « Pas vraiment » répond t-il mais se dit tout de même fier d’avoir écrit sur « les juristes savants et l’Etat de droit » ainsi que sur « le pouvoir perpétuel en Afrique Centrale ».

Être un intellectuel total
C’est entre ses prestations académiques à l’université de Yaoundé II, les conférences qu’il anime au Cameroun et à l’étranger, les débats dans les médias nationaux et internationaux auxquels il participe, la Fondation Paul Ango Ela où il effectue des recherches qu’il passe le clair de son temps. Une véritable surcharge dans un emploi de temps très serré où il y a à peine de la place pour sa femme Hélène Laure avec qui il est marié depuis le 31 Décembre 2005. Celle-ci, conscient de ses passions et de sa vocation essaie de s’y adapter. D’ailleurs, son capital scolaire et intellectuel qui s’élève au niveau doctoral, l’amène à comprendre. Si Hélène Laure doit gérer les absences et les multiples occupations du docteur en Sciences Politiques, elle doit aussi gérer le caractère iconoclaste de ce conjoint qui s’illustre par des prises de position souvent incendiaires vis-à-vis du régime gouvernant au Cameroun. En effet, Mathias Eric Owona Nguini est bien connu pour ses positions très critiques vis-à-vis du régime de Paul Biya. Une véritable rupture avec son père Joseph Owona qui est l’un des barons de ce régime. Entré au gouvernement en 1986 comme secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Joseph Owona a été ministre à l’Education nationale, à la Santé publique, à la Jeunesse et Sports, au contrôle supérieur de l’Etat, à l’Enseignement supérieur. Il a aussi secrétaire général de la présidence de la République. Une très longue aventure dans le sérail qui prédispose Owona fils à faire preuve de complaisance à l’endroit du régime de Paul Biya. Mais, le Doc tient à marquer son indépendance. Ce n’est pas parce que mon père était un hiérarque du système que je suis obligé de le suivre ou de reproduire sa propre trajectoire déclare t-il. Une indépendance d’esprit qui, on peut le présumer, n’est pas du goût de son père avec qui, les relations ne sont pas au beau fixe pour le moment. Et si certains l’accusent régulièrement de « s’être servi à la table du système », il répond sans ménagement que ceux qui tentent de l’intimider ou de le dissuader sont voués à l’échec. Pas même son épouse Hélène Laure ne pourrait réussir à influencer ses prises de position même si, reconnaît-il, elle le fait « par souci de protection de son conjoint ». Pour lui, un intellectuel doit exercer une fonction critique vis-à-vis de la société dans laquelle il vit. Une fonction critique qui l’expose pourtant à d’éventuels démêlées. Toutes choses qu’il ne craint pas. Je n’ai pas à craindre, j’ai à penser. C’est la puissance de la pensée qui me pousse. Ça veut dire que même si je veux trahir mes convictions, je ne pourrai pas le faire martèle t-il. A l’endroit de ses collègues universitaires qui font allégeance au pouvoir, il est particulièrement amer. Ce sont des courtisans lettrés, ce ne sont pas des intellectuels. Ils ne sont pas dotés d’une raison éclairante lâche t-il. Le doc tient à se démarquer et précise pour l’analyse : Au Cameroun, on s’attend à ce que les universitaires ne soient pas toujours critiques. On s’attend même à ce qu’ils soient notoirement complaisants. Cette intellectualité s’exerce par un militantisme de rue ou de terrain.
Le regard critique que jette Mathias Eric Owona Nguni sur la société camerounaise n’est pas orientée sur qui que ce soit en particulier aime t-il souvent rappeler. L’exercice de la critique vise à interpeller plutôt qu’à jeter l’anathème. Je n’en veux à personne en particulier souligne t-il, comme pour répondre à ceux qui penseraient qu’il est un opposant au président camerounais Paul Biya.

Un authentique bourgeois
Fils d’ancien ministre et d’ancien secrétaire général à la présidence de la République, Mathias Eric Owona Nguini étonne par ses allures et son mode de vie. C’est avec surprise que je le vois souvent dans un Taxi. On ne peut pas dire qu’il n’a pas les moyens de s’acheter une voiture s’étonne Simon, un étudiant. Pour Owona Nguini, la démarche est pourtant claire, ne pas céder à l’obsession du « fétichisme matériel ». si je roulais en Hummer, on dirait que c’est nous qui avons pillé le pays. Voilà que maintenant, on se plaint de me voir emprunter les taxis. Avec un peu d’effort, je peux m’acheter une voiture. Pour Owona Nguini, c’est une attitude normale pour lui de dominer les besoins matériels et basiques. Une attitude qu’il rattache à ses origines bourgeoises. « Sans prétention aucune et sans modestie surfaite, je crois que je fais partie de la première génération camerounaise des bourgeois authentiques au sens de Weber ». Au sens de Weber explique t-il les bourgeois authentiques sont ceux qui, de part leurs origines aisées, ne s’intéressent plus aux biens matériels. Moi, je ne suis pas obsédé par le fétichisme des biens matériels et de consommation clame t-il. Pour lui, ceux qui s’illustrent par un étalage notoire de leur richesse sont des parvenus. « Ce sont des gens qui ont vécu la menace de la pauvreté et ont peur d’y retourner » analyse t-il, ajoutant que, une bonne partie de notre élite a des origines prolétaires mais n’en a pas moins développé l’arrogance d’une classe de parvenus. Une carrière politique ou administrative en vue? Le doc n’en rêve pas. « Je suis un esthète, un stratège, un organisateur, un penseur. Je ne suis pas formaté pour être un homme patrimonial de bureau » répond t-il sans hésitation.
La pertinence des analyses sur les questions de droit, de sociologie et de politique tant nationale qu’internationale, lui ont valu d’être un interlocuteur de choix, très sollicité par les médias En effet, il ne se passe plus une seule semaine sans que sa voix déjà bien connue au Cameroun ne résonne dans la champ médiatique national et même international. Mais, Mathias Eric est surtout réputé pour sa parfaite maîtrise de la langue française et singulièrement pour les pirouettes sémantiques qu’il sert régulièrement à ceux qui l’écoutent. Il appelle cela un « ton seigneurial ». Certains apprécient et sont même subjugués par la dextérité langagière de cet universitaire dont l’art oratoire fascine, d’autres auditeurs et lecteurs par contre trouvent que son style est trop aérien et que ses propos sont très peu accessibles. A ceux là, il répond : Quand j’écris, je le fais avec toute la puissance de mon être. C’est pourquoi, mon écriture peut paraître plus exigeante. C’est aussi parce qu’elle exprime la subtilité et la complexité de mon regard sur le monde. C’est parce qu’elle est enfin la trace d’une vaste culture qui s’est forgée en moi. D’ailleurs, le doc dit être « sur terre ». « J’ai été élevé avec une fibre populaire et même populiste. Ce qui veut dire que je n’ai pas du mépris ou regard paternaliste sur les gens ordinaires. » Une modestie qu’il doit en grande partie à ses parents qui ne l’ont jamais coupé des racines.

Quoi qu’il en soit, Mathias Eric est un personnage atypique qui est, et sera, éternellement rattrapé par le brillant parcours politique et administratif de son père et surtout l’appartenance de celui-ci au régime politique actuel. Même si l’option de démarcation sociale et idéologique qu’il a choisie est parfaitement visible, ses origines bourgeoises continuent d’être le prisme à travers lequel la société le regarde. Il se demande régulièrement s’il pourra s’en départir.

Eric Mathias Owona Nguini
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