La récompense norvégienne qui prime des défenseurs des droits de l’Homme a été décernée, le 27 septembre 2012 au nigérian Nnimmo Bassey
C’est officiel. A 54 ans Nnimmo Bassey est le premier défenseur des droits de l’Homme. Président de la fédération internationale des Amis de la Terre pour qui l’Afrique a besoin de sol, pas de pétrole, et tout particulièrement connu pour défendre la cause des populations vivant dans le delta du Niger, région gravement polluée par les activités pétrolières, c’est donc pour son combat en faveur des populations victimes du changement climatique et des atteintes à l’environnement, que Nnimmo Bassey est honoré par la Fondation Rafto. Selon cette dernière, Nnimmo Bassey a fait le lien entre droits de l’Homme et climat en démontrant comment le changement climatique a les effets les plus importants sur les populations les plus vulnérables au monde, celles-là même qui ont le moins contribué au problème pour commencer. Avec ce choix, la fondation Rafto tient à souligner la façon dont les défis climatiques et environnementaux auxquels nous sommes confrontés ont aussi une dimension en matière de droits de l’Homme.
Nnimmo Bassey est l’un des principaux défenseurs et militants des droits humains et environnementaux en Afrique. Bassey s’est opposé sans relâche aux pratiques des multinationales et au désastre environnemental qu’elles causent, détruisant les vies et bafouant les droits des populations locales. Après plusieurs récompenses, à l’instar du prix Sophie pour la défense de l’environnement en 2010, le Nigérian renoue avec les distinctions en obtenant le Rafto 2012. Un Prix doté de 20.000 dollars, qui sera remis à Nnimmo Bassey le 04 novembre prochain à Bergen en Norvège. Créé en 1986, le prix Rafto, du nom du professeur norvégien Thorolf Rafto qui a consacré une grande partie de son existence à la défense des droits de l’Homme, est souvent attribué à des personnes peu connues du grand public. Nnimmo Bassey est le troisième africain recevoir ce Prix, après Bulambo Lembelembe Josué de la République démocratique du Congo en 2008.
Nnimmo Bassey, président de la fédération internationale des Amis de la Terree.24.no)/n
156 milliards de FCFA de recettes versés au trésor public selon un communiqué du Conseil d’Administration, alors que les statistiques sur le site de la SNH parlent de 97,542 milliards
Dans un communiqué de son dernier Conseil d’Administration, la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), annonce que les recettes reversées à l’Etat pour le compte des 4 premiers mois d’exercice, se sont situées à 156 milliards de FCFA, dépassant largement des prévisions qui elles se situaient autour de 129 milliards de FCFA. De nombreux médias ont repris l’information, parlant notamment de la hausse des recettes pétrolières au trésor public camerounais. Le fait que ces médias n’hésitent pas à qualifier de bonne performance est argumenté par une appréciation du dollar de 14%, et une bonne tenue des prix des barils depuis le début d’année. Le prix moyen de vente de ces bruts, pour les enlèvements de janvier à avril, a enregistré une hausse de 15,10 dollars Us par baril (+14,31) par rapport à la même période de l’année précédente, pour s’établir à 120,63 dollars Us par baril, peut-on lire dans le communiqué de presse du Conseil d’Administration. Il reste pourtant très difficile de comprendre le niveau de positivité de cette performance. Comparé au premier trimestre de l’année 2011, où effectivement le prix du baril était à 105 Dollars (contre 120) pour un dollar à 477 contre 496 FCFA aujourd’hui, les recettes pétrolières reversées à l’Etat et selon des statistiques disponibles sur le site de la SNH, avaient atteint les 195 milliards de FCFA, pour le premier trimestre, le mois d’avril non compris. Cette statistique considérée, il apparait donc que pour les trois premiers mois de l’année 2012, la SNH a plutôt été contre performante, car elle reverse un total avec près 40 milliards de FCFA en moins, par rapport à la même période l’année dernière.
La « bonne performance annoncée par le Conseil d’Administration de la SNH, reste difficile à apprécier, en raison de ce que le grand public ne possède aucune donnée sur le tableau des opérations de l’Etat (TOPE) du Cameroun, pour l’année 2012. C’est sur cette base là que sont transférées les recettes issues de la vente de pétrole par la SNH chaque mois. De manière globale, pour déterminer la part d’argent que la SNH doit reverser au trésor public, on procède à la soustraction sur les produits de la vente de ses parts, des différentes dépenses effectuées au cours de l’exercice. Il apparait que pour le premier trimestre dont il est question, les dépenses associatives, qui représentent un ensemble d’engagements qu’elle prend, ont atteint selon des statistiques présentes sur son site internet, près de 55,8 milliards de FCFA. A ces dépenses, il faut ajouter les dépenses de fonctionnement de 6, 7 milliards de FCFA pour un total de près de 63,7 milliards de FCFA. Logiquement avec des ventes ayant été d’un peu plus de 160 milliards de FCFA, les recettes brutes reversées à l’Etat et issues de la vente du pétrole camerounais devraient être de l’ordre de 97, 5 milliards, un chiffre qui n’est pas loin de ceux présentés par l’entreprise sur son site internet (97, 542 milliards de FCFA)
Sur la base de cette démonstration deux interrogations s’interposent. Comment la SNH est parvenue à combler le montant des recettes publié sur son site internet, pour le porter à près de 156 milliards de FCFA, soit une augmentation de près de 60 milliards de FCFA. Le communiqué du Conseil d’Administration n’apporte pas de réponse à cette question. En l’absence de réponse officielle sur ce premier aspect, l’analyse logique entraine vers deux types de possibilité. La première est que le communiqué final du Conseil d’Administration a pu prendre en compte les ventes effectuées pour le compte du mois d’avril 2012, ce qui n’est pas conforme à la procédure. L’autre explication peut aussi être que la SNH en plus des recettes issues de la vente de ses parts de production pétrolière, a ajouté celui des autres sources de recettes qu’elle reverse au trésor public. Dans la nomenclature des recettes reversées par la SNH, il existe de nombreuses sources de recettes qu’elle collecte, et reverse soit au trésor public via la BEAC, soit directement à la direction des impôts. Ainsi, en plus de des gains obtenus en sa qualité de mandataire de la production pétrolière du Cameroun, la SNH est aussi assujettie à l’impôt sur les sociétés pétrolières, en qualité d’opérateur, mais il a aussi la charge de collecter et de reverser les dividendes, profit-oil et autres taxes prévus par la loi portant code pétrolier et fixant les règles d’exploitation du pétrole camerounais par des entreprises étrangères. Une autre question aussi sans réponse, c’est celle de savoir ce qui explique le doublement des dépenses associatives de la SNH pour le premier trimestre 2012. Sur la même période de référence pour le premier semestre 2011, elles s’élevaient à seulement quelques 15 milliards de FCFA, soit 32 millions de dollars pour un dollar à 477 FCFA. En général, ces dépenses supportent essentiellement des appels de fonds et du service de la dette et sont facturées par les opérateurs. Elles sont par ailleurs, arrêtées sur la base d’un budget trimestriel à travers un planning de travaux défini par le Comité Technique. D’autres dépenses existent aussi, et concerne, les assurances offshore, le coût du suivi des ingénieurs de la SNH, la quote-part des dépenses du pipeline et les dépenses de remise en état des sites pour tenir compte de l’environnement durable. Selon certains observateurs, le déplacement du pipeline, l’engagement des travaux en vue d’exploiter de nouveau champs et celle visant à lancer la production de gaz à Kribi sont autant de raison d’accroissement des dépenses d’investissement. Mais cela, l’entreprise ne l’indique pas particulièrement.
L’affiche inédite de la finale opposera ce dimanche à Libreville deux équipes qui ne s’étaient jamais rencontrées à ce stade de la compétition
La Zambie et la Côte d’ivoire ont un point en commun: chacune de ses deux équipes disputera ce dimanche 12 février, sa troisième finale de Can. Mais les points de ressemblance s’arrêtent là, puisque les Eléphants ivoiriens ont un titre continental, alors que les Chipolopolo n’en ont aucun. L’affiche de la finale de la 28ème Can propose également un choc de culture, entre le jeu collectif des Anglo-Saxon, Zambiens, et les grosses individualités francophones ivoiriens. Grand favori de la Can 2012, la Côte d’ivoire, après une courte mais méritée victoire contre le Mali (1-0), sera bel et bien au rendez-vous de la finale dimanche à 19h30 TU Libreville face à la Zambie, invitée surprise qui a terrassé (1-0) le Ghana, finaliste de l’édition 2010. De l’avis de tous les Eléphants, cette demi-finale face au Mali a été un combat, une lutte de chaque instant. Ça a été très difficile, a reconnu Didier Drogba l’attaquant ivoirien. Il faut tirer un grand coup de chapeau à cette équipe malienne qui a très bien joué, qui a fait un grand tournoi. Nous, on n’était pas surpris de les voir là, car on avait joué en amical contre eux. On avait déjà gagné 1-0 dans la douleur. Le scénario s’est répété avec, dans le rôle du buteur, un Eléphant dribbleur de génie, en état de grâce Gervinho. C’est celui qui avait été critiqué ces derniers jours pour sa soi-disant « maladresse » qui nous a délivrés, a insisté son capitaine. La vie est ainsi faite. On tient à lui rendre hommage, à le remercier. C’est toujours celui qui se crée le plus d’occasions, il fait un grand boulot pour nous tous. C’est lui qui est à l’origine de pratiquement tous nos buts. Nous, on sait l’importance qu’il a.
Par ailleurs, Hervé Renard est un entraîneur heureux et le fait de rencontrer la Côte d’Ivoire, qui n’a pas encore encaissé de but, en finale ne l’effraie pas: Je pense être le plus heureux des coaches. J’ai eu la chance de venir en Zambie, grâce à mon président, Kalusha Bwalya, qui m’a fait confiance. J’ai eu droit à beaucoup de critiques lorsque je suis revenu (il avait quitté son poste en 2010) car les gens n’avaient pas compris pourquoi j’étais parti. La meilleure des réponses, c’est de faire ce qu’on vient de faire et de gagner la coupe. On ne peut pas aller en finale et la perdre. En effet, la Zambie, deux fois finalistes, en 1974 défait par l’ex-Zaïre et 1994, vaincu par le Nigeria, va effectuer un voyage émouvant, à Libreville, où a disparu une génération dorée du pays, le 27 avril 1993. Dix-huit membres de l`équipe avaient, alors, péri, dans le crash de l’avion (30 morts au total) qui devait les mener au Sénégal. Les Chipolopolo boys joueront donc en pensant à leurs illustres prédécesseurs. Je pense que 12 millions de Zambiens attendaient cela. Nous allons jouer pour eux, pour la Zambie. Car c’est un pays fantastique(.). Si nous perdons la finale, nous regretterons cela toute notre vie, a déclaré le coach zambien Hervé Renard hier, lors de la conférence d’après match.
Le goaléaor ivoirien Didier Drogba
Si la Zambie est une formidable machine collective, la Côte d’Ivoire ne l’est pas moins. Et surtout, elle a gagné en solidité défensive. Comme l’a relevé Kolo Touré, après la victoire face au Mali Ce qui a fait la différence ce soir, c’est la détermination que l’on a affichée, on a été très solides». Depuis 2006, cette équipe a mûri, observe le remuant Gosso Gosso. On a su se servir de nos échecs. En finale, on s’attend à un match difficile face à la Zambie, mais on a vraiment à c ur de ramener cette Coupe à Abidjan. On veut le faire. François Zahoui conclu: Avec les événements en Côte d’Ivoire, on a à c ur de ramener le trophée. Le pays est derrière nous. Il y a beaucoup de prières et d’attente autour de cette équipe. Depuis 20 ans, la Côte d’Ivoire est à la recherche d’un second sacre continental. La vérité du terrain nous le dira dimanche soir, qui de la Zambie ou de la Côte d’Ivoire montera sur le toit d’Afrique. Suspense rassuré.
Les demi-finales Ghana-Zambie (deux pays anglophones) et Côte d’ivoire-Mali (deux pays francophones) semblent un peu déséquilibrées sur papier. Deux outsiders seront face à deux favoris
Lors de la première demi-finale, ce soir 16 H TU, à Bata, la Zambie affronte le Ghana, l’un des favoris de cette 28ème Can. L’affiche entre le Ghana, quatre fois vainqueurs de l’épreuve, et la Zambie, finaliste en 1974 et 1994, offre tous les ingrédients pour que l’on assiste à un grand match. D’un côté, des Black Stars qui semblent filer tout droit vers leur deuxième finale consécutive, après la défaite en 2010 face à l’Egypte (0-1), et de l’autre, la révélation de ce tournoi, la Zambie. Une équipe à fort potentiel qui ne craint personne et qui avance sans bruit mais avec assurance dans cette compétition. Facile vainqueur du Soudan en quart de finale (0-3), la Zambie est en quête de son premier sacre continental. Les Chipolopolo misent d’abord sur leur homme orchestre Christopher Katongo qui sait bien organiser le jeu et conclure les occasions. Si les hommes d’Hervé Renard manquent quelques fois de concentration en défense, ils demeurent une belle machine collective. En face, les hommes de Goran Stevanovic, quarts-de-finaliste du Mondial-2010, ont confirmé, même aux forceps comme face à la Tunisie en quart (2-1), qu’ils sont une valeur sûre du football africain. Dès la descente d’avion à Bata ce lundi, André Ayew, l’un des cadres des Black Stars, a fixé les objectifs de son équipe: C’est vrai que c’était dur. Maintenant, on est à Bata. On va tout faire pour obtenir la victoire et aller en finale. Etre à Libreville le 12 février et y remporter la Can (.) On continue à travailler, on sait ce qu’on veut. On est dans le dernier carré, mais ce qui nous importe c’est d’arriver en finale. Ce qui compte, c’est nous-mêmes. Ce qu’il se passe autour du groupe ne nous intéresse pas trop.
Chaude empoignade
Lors de la deuxième demi-finale, la Côte d’Ivoire sera opposée au Mali, ce soir à 19hTU, à Libreville. Grands favoris de cette 28ème édition de la Can, les Ivoiriens ont jusqu’ici fait respecter la logique en se qualifiant pour les demi-finales, grâce notamment à un doublé de Didier Drogba face à la Guinée Equatoriale, (3-0). La Côte d’Ivoire peut donc poursuivre son rêve de décrocher enfin son deuxième trophée continental après une attente longue de 20 ans. Pour la génération dorée des Drogba, des frères Touré, Gervinho et autres, cette quête passera par un rendez-vous ce mercredi face au Mali, qui a crée la surprise en éliminant le Gabon (1-1; 5-4, a p). Face aux Eléphants, qui n’ont toujours pas encaissé de but, les Aigles sont obligés de sortir le grand jeu. Chaude empoignade donc en perceptive. Malgré leur statut de favori, les Éléphants de Côte d’Ivoire abordent avec «sérénité» et «humilité» la demi-finale face au Mali. «Il n’y a pas d’arrogance», a assuré François Zahoui, avant d’ajouter: [i On a toujours la même ligne de conduite. On respecte l’adversaire quel qu’il soit. De nombreuses équipes favorites sont rentrées à la maison et on sait que les adversaires qui jouent contre la Côte d’Ivoire sont à 200% de leurs capacités, aussi bien physiques que mentales. Donc on s’attend à un match très difficile et on l’aborde avec beaucoup d’humilité».
Ils sont quatre pour la soulever, la coupe de la CAN
Lors des 21 matches au programme dès ce vendredi, l’Afrique va enfin connaître les 10 derniers qualifiés du rendez-vous de la 28ème Can
Si l’identité de six pays (Gabon, Guinée Equatoriale, Côte d’Ivoire, Sénégal, Botswana et Burkina-Faso), qui participeront à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (Can) est déjà connue, reste à déterminer les dix autres. Le moment inévitable est donc arrivé : l’Afrique va connaître l’identité des 16 équipes qualifiées pour la phase finale de la Can 2012 de football (21 janvier-12 février au Gabon et en Guinée équatoriale). La sixième et dernière journée des éliminatoires se déroule ces 7, 8 et 9 octobre 2011. Au programme, vingt-un matches et dix places à conquérir pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations. Pour l’heure, le Botswana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso, sont qualifiés. Sauf que pour les Etalons du Burkina-Faso, la Caf statue encore sur le cas de d’Hervé Nzengué. La Namibie, défait en aller et retour par le Burkina-Faso, a émis des réserves de qualification sur Hervé Nzengué. Ce dernier, originaire du Cameroun a obtenu sa nationalité du Burkina-Faso par les liens du mariage. Seule la poule E des Sénégalais a livré son verdict entier avec les éliminations du Cameroun, de la RD Congo et de Maurice. Dans les autres groupes, en revanche, le suspense est de mise, surtout dans la poule D où le Maroc, la Centrafrique, la Tanzanie, voire l’Algérie, sont encore en course. Trois matches aux allures de finales auront lieu ce week-end : Nigeria-Guinée, Zambie-Libye et Soudan-Ghana. Dans le groupe B, les Guinéens sont en position de force avec trois points d’avance sur les Nigérians. Même une courte défaite ne serait pas fatale, le Sily national pouvant prendre une place de meilleur deuxième.
Dans le groupe C, la Zambie a moins d’avance comptable face à la Libye mais les Zambiens accueillent les Libyens à Chingola. Les Chipolopolo devront toutefois se méfier de Verts portés par les espoirs de tout un peuple. La Can 2012 serait une première vitrine sportive pour la Libye post-Kadhafi. Dans le groupe I, le Ghana et le Soudan sont au coude à coude. Tenus en échec 0-0 à l’aller, les Ghanéens doivent marquer pour gagner ou décrocher un nul salvateur à Khartoum. Une non-qualification des Black stars, quarts de finaliste de la Coupe du monde, serait une surprise. Cette 28ème édition de la Can pourrait aussi être une grande première pour certaines équipes qui n’ont jamais participé à une phase finale. Le Cap-Vert (groupe A), la République centrafricaine, la Tanzanie (groupe D), la Gambie (groupe F) et le Niger (groupe G) peuvent imiter le Botswana. La grande inconnue de cette dernière journée d’éliminatoires concerne les deux places de meilleurs deuxièmes attribuées aux seconds des poules A à J (le futur deuxième de la poule K, le Malawi ou la Tunisie, est automatiquement qualifié). La Caf a décidé que les résultats obtenus face au dernier de chaque groupe ne seront pas pris en compte. Impossible donc de dresser un bilan des confrontations entre équipes concernées puisque la plupart des classements ne sont pas figés, y compris pour les places de lanternes rouges. Seule certitude : la Guinée, le Ghana, le Soudan, la Libye et la Zambie sont en position de force pour être repêcher comme meilleure deuxième.
Le capitaine et leader actuel de l’équipe nationale de football du Cameroun a dit assumer sa responsabilité après la contre performance des Lions Indomptables face au Sénégal
Un public dégoûté
Le capitaine Samuel Eto’o fils de la sélection camerounaise de football a tenu à s’excuser publiquement pour avoir manqué un penalty décisif dans le match du samedi 04 juin comptant pour la qualification à la Coupe d’Afrique des Nations 2012. Les dieux du football n’ont pas voulu que les trois points basculent du côté camerounais. Je sais que le public camerounais est souvent très critique mais il ne faut pas que ce jeune groupe soit pénalisé. J’assume entièrement mes responsabilités. Quand je marque, vous m’élevez très haut. Là, j’ai pris mes responsabilités et manqué le penalty. J’assume! a-t-il déclaré suite à la question d’un journaliste de RFI. Mais cela risque de ne pas suffir. Parmi les supporter des lions indomptables, ils sont nombreux à penser que l’attaquant de l’inter de Milan a commis la bévue de trop. Eto’o Fils mouilleur !!! C’est avec ces cries qu’une bonne partie des supporters camerounais quittaient le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Leur équipe n’a certes pas pris de but, mais elle n’en a pas marqué. Et une des meilleures occasions de le faire et de se relancer dans la compétition c’est Eto’o Fils, le capitaine en personne, qui l’a gâchée à la 89ème minute. Sur une action D’Aboubacar Vincent (10), l’arbitre angolais accorde un pénalty discutable. Eto’o fils prends ses responsabilités, mais malheureusement pour lui ça casse. Son tir trouve le montant gauche des buts sénégalais. Pour les spectateurs, c’est la désillusion complète. Pour Eto’o, une image forte. Une minute durant il est sur la pelouse, la tête entre les mains. Une situation que connait très bien Wome Nlend, un de ses anciens coéquipiers. Lui aussi avait raté le pénalty, qui aurait permis au Cameroun de se qualifier pour la coupe du monde en Allemagne. Un fait qui lui avait valu d’être banni de l’équipe nationale. Mais le capitaine des Lions lui exclu toute hypothèse de quitter l’équipe, et donne aussi l’impression que de simples excuses suffisent à calmer les millions de supporters de cette équipe. J’ai déjà dit, cher frère (à un journaliste, ndlr), que j’assumais ce que j’ai fait et je demande pardon. J’assume mes responsabilités. Je crois que c’est le premier que je manque cette saison, Dieu n’a pas voulu que je marque. Mais s’il y a un nouveau penalty, je le tirerai a-t-il répondu à un journaliste qui le relançait sur son ressenti en conférence d’après match.
Durs moments pour Eto’o fils
Pour certains observateurs, même si le fait de rater un pénalty décisif ne risque pas de peser particulièrement sur la carrière de Samuel Eto’o, cette situation pourrait entrainer des difficultés pour lui. Sur la crise que traverse l’équipe nationale de football, de nombreux commentaires, à tort ou à raison, le citent comme étant l’un des principaux artisans. On lui reproche le fait que tout le monde lui tolère tout. Durant la période de préparation pour ce match, les médias se sont donnés à coups d’arguments pour ou contre, sur un incident qui l’aurait opposé à Alexandre Song un autre de ses coéquipiers. Le professionnel d’Arsenal aurait refusé de saluer le capitaine des lions et auteur de 49 buts avec l’Inter Football Club de Milan. Plusieurs personnes même parmi les officiels semblaient prendre partie pour Eto’o Fils. La profondeur du malaise a été perçue au cours de la rencontre avec le Sénégal. L’entraineur Javier Clémente décide dans sa stratégie de remplacer Eric Tchoupo Moting (13). Ce dernier vient de mener une action décisive, un tir dévié de justesse par le gardien de but sénégalais. Le Public s’y oppose manifestement, et Eto’o fils ramène à son poste, son coéquipier qui sortait déjà du terrain. Dans un premier temps la situation semble admise de Javier Clémente qui est sans voix. Le joueur camerounais sera finalement remplacé, mais le message est passé sur la direction de l’autorité au sein de l’équipe. Malchance ou ironie du sort, le Cameroun et Eto’o fils ne gagneront pas. Avec seulement cinq points, loin derrière le Sénégal, les chances de qualification du Cameroun sont désormais très minces. Il faudrait que le Sénégal et la RDC perdent leurs derniers matchs et que le Cameroun remporte les siens, tout en finissant au moins meilleur deuxième de l’ensemble des poules. Un concours de circonstance délicat, compte tenu de la qualité du jeu qu’ont présenté toutes les équipes en compétition, a fait remarquer un observateur du football. Le sort semble aujourd’hui avoir frappé à son tour celui qui à titre individuel, est l’un des footballeurs les plus performants de l’histoire du football camerounais et africain. Un sort qui a choisi de le frapper devant ses milliers de fans.
La rencontre compte pour la première journée du tour préliminaire de la coupe d’Afrique des nations 2012, dans le groupe E
Liste des joueurs convoqués dans le cadre du match Maurice Vs. Cameroun du 04 septembre 2010, comptant pour la première journée du tour préliminaire de la CAN 2012 dans le Groupe E. Un seul joueur amateur a été appelé, à savoir, Hugo Nyame, sociétaire de Astres FC de Douala. Le reste de la liste est composé des joueurs professionnels évoluant à l’étranger. Il s’agit de :
1. Guy Roland NDY ASSEMBE – FC Nantes
2. Joslain MAYEBI – CD Fatima, Portugal
3. Hugo NYAME – Les Astres FC Douala, Cameroun
4. Benoit ASSOU EKOTTO – Tottenham Hotspur
5. Sébastien BASSONG – Tottenham Hotspur
6. Gaëtan BONG – Valenciennes FC
7. Stéphane MBIA – Olympique Marseille
8. Nicolas NKOULOU – AS Monaco
9. Stéphane BIKEY AMOUGOU – Burnley FC
10. Augustin Gilles BINYA – Neuchatel Xamax
11. Aurélien CHEDJOU – Lille OSC
12. Jean II MAKOUN – Olympique Lyonnais
13. Joel MATIP – FC Schalke 04
14. Goerges MANDJECK – Stade Rennais
15. Eyong Enoh – Ajax Amsterdam
16. Henri BEDIMO – RC Lens
17. Franck SONGO’O – Real Zaragoza
18. Marcel NDJENG – FC Augsburg
19. Jacques ZOUA – FC Basel
20. Henri Bienvenu NTSAMA – BSC Young Boys
21. Vincent ABOUBAKAR – Valenciennes FC
22. Eric Maxim CHOUPO-MOTING – SV Hamburg
23. Samuel ETO’O FILS – Inter Milan