Cameroun : Camtel affute son réseau de 3ème et 4ème génération

Avec moins de 10% du marché acquis, la Cameroon Telecommunication entend augmenter sa clientèle grâce à cette nouvelle offre.

 

C’est un quasi paradoxe. Au Cameroun, la gestion de la fibre optique est sous le monopole de la Cameroon Telecommunication, Camtel. Malheureusement, l’entreprise traine le pas avec seulement  686 352 abonnements téléphoniques.

Ce chiffre équivaut 10% du nombre total de lignes téléphoniques en service au Cameroun selon un rapport de la  Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR).

« Des efforts restent à faire, dans la mesure où Camtel dispose d’un avantage comparatif dans le domaine de l’internet, car disposant de la plus forte capacité de fourniture de ce service, qui lui permet de contrôler 18,43% de parts du marché global des télécommunications électroniques. Malgré cet atout, le parc de lignes des réseaux d’accès à Camtel demeure toujours faible et se traduit par une balance de paiement due à l’interconnexion très déficitaire » explique le rapport de la CTR.

Pour pallier à cette situation, l’opérateur public s’est lancé en mode séduction pour attirer d’avantage la clientèle dans ce secteur très concurrentiel. Objectif, se repositionner sur le marché.

Pour ce faire, Camtel a récemment obtenu une licence du ministère des Postes et télécommunications. Elle entend ainsi misée sur un réseau de troisième et  de quatrième génération. Déjà à pied d’œuvre, les dirigeants de la boîte indiquent « Le lancement officiel devrait intervenir cette année. On le souhaite au premier trimestre de l’année en cours (2022 Ndlr).

L’autre option pour baliser le terrain et s’imposer dans un marché aussi compétitif est la mise sur pied de la carte Sim ‘Blue mobile’. Avec un service déjà actif, la commercialisation de cette nouvelle puce vient en prélude au lancement des réseaux 3G et 4G.

Cette nouvelle puce comme l’a souligné récemment Camtel, à une utilisation exclusivement réservées aux téléphones mobiles compatibles avec les technologies 3G et 4G. Et de préciser qu’elle ne doit en aucun cas être utilisée sur des modems et autres clés internet y compris ceux de Camtel.

Afrique subsaharienne: vers un taux de pénétration de 105% du mobile

Selon un rapport de la multinationale Ericson, le taux de pénétration du téléphone mobile dans cette partie de l’Afrique devrait se situer à 105% entre 2016 et 2022

Le taux de pénétration du téléphone mobile en Afrique subsaharienne devrait se situer à 105% entre 2016 et 2022, selon un rapport de la multinationale Ericsson.

Cette région, qui comptera 55 millions d’abonnements nets de plus en fin 2016, connaît aussi une croissance exponentielle du trafic de données mobiles qui se situera à environ 55% par an à l’horizon 2022.

Comptant 43% de la population âgée de moins de 15 ans en 2016, la firme d’origine suédoise émet ainsi l’espoir que le comportement de ce segment, en Afrique subsaharienne, soit un facteur clé dans l’adoption croissante des services mobiles.

«Avec de bonnes projections macroéconomiques, cette sous-région reste également un bon endroit où investir dans le secteur», a expliqué à APA le directeur pour le Cameroun d’Ericsson, Olivier Vandermoten.

L’accessibilité de l’outil favorise également l’augmentation attendue de 83% de l’utilisation du mobile haut débit (3G et 4G) en Afrique subsaharienne.

Dans le même ordre d’idées, la baisse des prix des données aura pour effet de stimuler le trafic du smartphone, qui va augmenter 14 fois et devrait constituer l’outil principal (78%) pour les utilisateurs.

Ericsson prévoit également une augmentation de la couverture WiFi, une plus grande prolifération d’appareils intelligents et peu coûteux alors que 75 millions (38%) d’objets seront connectés.

«La réalité actuelle et les défis futurs militent pour la nécessité de formation d’un écosystème pour l’accès du mobile au plus grand nombre», analyse Olivier Vandermoten.


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Télécoms: MTN Cameroun obtient un crédit de 60 milliards pour améliorer son offre 3G

La filiale camerounaise du Sud-Africain MTN a obtenu le 08 juin un crédit syndiqué de 60 milliards de F CFA accordé par un groupe de banques conduites par Citibank Cameroun

MTN Cameroon, leader de la téléphonie mobile au Cameroun en prenant en compte le nombre d’abonnés, a obtenu le 08 juin un crédit syndiqué de 60 milliards de F CFA, accordé par un groupe de banques, en vue de développer son réseau 3G.

Attributaire d’une première licence 2G en février 2000, la filiale camerounaise du groupe Sud-africain MTN a obtenu le le renouvellement de sa convention avec le gouvernement camerounais le 11 mars 2015, avec en sus l’autorisation de l’exploitation des technologies de troisième et de quatrième génération (3G/4G) sur son réseau. Coût de la licence: 75 milliards de F CFA.

De nombreux abonnés chez cet opérateur se plaignent, depuis quelques mois, des dysfonctionnements réguliers observés lors l’utilisation d’Internet et d’autres applications du web.

La directrice générale de MTN Cameroon, Philisiwe Sibiya, a indiqué que ces fonds serviront à financer «un ambitieux programme d’infrastructures au cours des cinq prochaines années».

Le DG de Citibank Cameroun, Akin Dada, a affirmé pour sa part que la transaction marque un «nouveau chapitre passionnant» pour le réseau des banques partenaires de MTN Cameroun. Le prêt permettra d’améliorer l’infrastructure des télécommunications et les services, et apporter le réseau 3G et 4G de MTN à une plus grande population, a-t-il souhaité.

Le crédit syndiqué de 60 milliards de F CFA obtenu par MTN Cameroun a été accordé par six six banques, coordonnées par Citibank Cameroun: Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), Société Commerciale de Banque Cameroun (SCB), Standard Chartered Bank Cameroon, Société générale Cameroun (Socgen), et Ecobank Cameroun.

Remboursable sur cinq ans, le prêt comporte une facilité de crédit renouvelable sur la même période. «Une première au Cameroun pour un tel montant», estiment Citibank Cameroun et la compagnie des télécommunications.

Le DG de Citibank Cameroun, Akin Dada, et la DG de MTN Cameroon, Philisiwe Sibiya le 08 juin, lors de la signature du prêt
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Téléphonie mobile: L’UIT salue le passage du Cameroun à la 3G+ et la perspective de la 4G

Les licences récemment accordées à Orange et MTN Cameroon témoignent d’une évolution technologique notable, juge l’Union internationale des télécommunications

La mutation du Cameroun vers la téléphonie mobile de 3G+, proche de la 4G, elle-même annoncée dans un délai d’un an suite au renouvellement par les autorités de Yaoundé des licences 2G exploitées par les compagnies Orange-Cameroun et Mtn-Cameroon, témoigne d’une évolution technologique notable, juge l’Union internationale des télécommunications (UIT).

D’une valeur de 75 milliards de francs CFA (150 millions de dollars) chacune, les nouvelles licences des filiales locales respectives des opérateurs français Orange et sud-africaine Mtn offrent une progression vers l’adaptation aux progrès de la téléphone mobile, déjà appréciée dans le pays depuis l’entrée en service il y a six mois de Nexttel, filiale du vietnamien Viettel et détentrice de la première licence 3G.

De l’avis de Jean-Jacques Massima Landji, représentant-résident à Yaoundé de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar, « c’est d’abord une remise à niveau par rapport à l’évolution technologique. Comme vous le savez, les premiers réseaux de technologie 2G avaient très peu de priorité dans les données et vous vous rendez bien compte maintenant de l’ensemble des données qui circulent sur le réseau, que ce soit Internet ou les réseaux de téléphonie mobile ».

« Donc », a précisé dans un entretien à Xinhua ce responsable onusien, « on parle maintenant de la nécessité du haut débit dans la téléphonie mobile qui doit vous permettre de transférer des fichiers de plus en plus importants, des images, des photos et même des films, et de recevoir même des informations télévisées sur votre portable, vu la disponibilité de ces terminaux de nouvelle génération ».

A la différence de leur concurrent Nexttel et en attendant la mise en service d’une quatrième licence 3G attribuée à l’opérateur étatique Cameroon Telecommunications (CAMTEL), de retour dans le mobile après avoir vendu sa licence Gsm à Orange-Cameroun en 1999, Orange-Cameroun et Mtn-Cameroon sont autorisés à exploiter les réseaux de 3G+ avec une perspective de 4G.

« 3G+, c’est tout ce qui est plus avant la 4G. C’est pour cela qu’on parle de 3,5G. Ça veut dire que les équipements logiciels sont devenus un peu plus performants, de manière à ce que quand vous envoyez un SMS, il arrive instantanément. Avant, la règle était qu’un SMS arrivait trois heures après », explique Massima Landji.

L’expert en télécommunications de nationalité gabonaise a ajouté que « ce n’était pas une exigence de qualité du service dans les réseaux 2G, puisque les données étaient d’abord stockées et n’étaient envoyées que quand il y a de l’espace libre sur les réseaux. Aujourd’hui avec le haut débit, ces données sont transmises instantanément, exactement comme la voix ».

En dehors d’une baisse des tarifs de communication déjà annoncée par les deux compagnies après le renouvellement de leurs licences (valables pour 15 ans) la semaine dernière, l’enjeu de la mutation technologique favorisée après d’âpres négociations avec les autorités camerounaises réside prioritairement donc dans l’amélioration du réseau.

Avant l’attribution des deux nouvelles licences, le Cameroun se caractérisait par une qualité de réseau médiocre, de 60% alors que la norme internationale exige au moins 80%. Plus soucieux de la rentabilité de leurs investissements que du respect du cahier des charges, les opérateurs ont depuis longtemps accordé peu d’ importance au renforcement des équipements, constate le représentant-résident de l’UIT.

« Nous avons un travail de modernisation de notre réseau d’accès à faire. Nous devons également améliorer les infrastructures de données », admet le directeur général d’Orange-Cameroun, Elizabeth Medou Badang, indiquant que ce chantier implique « un effort d’ investissement significatif ».

Contrairement à Mtn-Cameroon qui, pour répondre aux besoins ses 11 millions d’abonnés, annonce un investissement de plus de 500 milliards de francs CFA (1 milliard USD) jusqu’en 2017, l’ entreprise à capitaux français (plus de 7 millions d’abonnés) se refuse à dévoiler ses prévisions de dépenses pour son nouveau plan d’action.

« Nous sommes en train de développer un réseau de backbone en fibre optique, en capitalisant sur la fibre optique de CAMTEL », fait cependant savoir en outre Medou Badang pour qui la faible contribution des télécommunications de l’information et de la communication au PIB camerounais (moins de 2%) ne reflète pas le potentiel du secteur, pour lequel des projections allant jusqu’à 5% sont plutôt faites.
Un projet mené avec l’aide de la coopération chinoise, la pose pat le gouvernement de 6.000 km de fibre optique sur le territoire national avec une extension jusqu’à N’Djamena au Tchad s’impose comme un atout pour la vulgarisation d’Internet et d’Internet mobile, selon le ministre des Postes et Télécommunications, Jean- Pierre Biyiti bi Essam.

Un bémol, la Banque mondiale doute quant à elle qu’avec quatre licences 3G le marché camerounais de quelque 22 millions d’ habitants de la téléphonie mobile soit suffisant pour que les quatre opérateurs en compétition « soient en mesure de rentabiliser les nécessaires investissements liés à la migration tout en ayant des offres de type 3G data performantes (11, 21, 42 Mbps) et une couverture nationale ».

« Il est fort probable que, poursuit ce document dont Xinhua a obtenue copie, les opérateurs concentreront leurs investissements sur les mêmes zones à forte valeur et délaisseront le reste du territoire,renforçant ainsi la fracture numérique intra-Cameroun », note un rapport oublié en novembre et où il est aussi observé que ces licences auraient même dû être attribuées entre 2007 et 2010.

Dans la région, le Tchad a pris une longueur d’avance, avec l’exploitation par deux opérateurs de licences 4G. « Les autres réseaux sont encore en 3G. Je crois que d’ici un an ou deux ans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne seront tous en 4G », prédit toutefois Jean-Jacques Massima Landji.


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David Nkoto Emane: «Nous n’avançons pas comme à l’abattoir»

Le Directeur général de Camtel, entreprise attributaire de la quatrième licence de téléphonie mobile, se dit serein

Le directeur général de la Cameroon Telecommunications (Camtel), David Nkoto Emane, affirme que l’entreprise qu’il dirige a les coudées franches au moment où elle s’apprête à entrer sur le marché de la téléphonie mobile au Cameroun. «Nous arrivons avec la conviction d’être bientôt les meilleurs. Nous n’avançons pas comme à l’abattoir, loin s’en faut», assure M. Nkoto Emane dans une interview accordée à la presse publique jeudi, 11 décembre.

Camtel, initialement cantonné à la téléphonie fixe et après avoir exploré le mobile avec la technologie CDMA, a obtenu, le 26 septembre 2014 la quatrième licence de téléphonie mobile. L’opérateur public retrouvera sur ce segment des opérateurs privés en poste depuis quinze ans : MTN Cameroon et Orange ; ainsi que Nexttel, le plus récent, qui a démarré ses activités le 18 septembre 2014.

«La concurrence a beau être féroce, Camtel y résiste pourtant depuis 15 ans», soutient le DG. «Nous entamons presque déjà les travaux de préparation pour la mise en place d’équipements et de services qui auront le mérite de puiser dans le Nec plus ultra de ce qu’offre ce secteur aujourd’hui dans le monde. Et dans ce Nec plus ultra, il y aura notamment, la mise en place d’une plateforme de développement de service et des passerelles d’interconnexion avec des fournisseurs de contenus. Nous voulons en effet favoriser l’émergence d’un marché des services mobiles et créer une demande plus affirmée pour des services mobiles haut-débit, avance-t-il à titre d’arguments. Camtel, qui dispose actuellement d’un parc de 1 million d’abonnés, loin derrière les 6 millions de MTN Cameroon, devrait lancer ses activités sur le segment mobile avec la 3G.

David Nkoto Emane, DG de Camtel
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A la veille de la 3G chez tous les opérateurs, l’état d’esprit à Orange et MTN Cameroon

Les deux monopoleurs du secteur de la téléphonie mobile au Cameroun devront se partager le marché avec Nexttel et Camtel. La bataille pour les débits de la connexion mobile

Face à la concurrence qui se dessine dans le secteur de la téléphonie mobile avec l’entrée en scène prochaine de Camtel, à la suite de Nexttel, et la possibilité pour tous les opérateurs d’exploiter la technologie 3G dès 2015, les deux monopoleurs du secteur affutent leurs stratégies.

«Nous prévoyons d’investir dans la construction, le développement et l’exploitation de nos réseaux pour près de 1500 milliards de F CFA dans les 10 prochaines années. Notre souhait d’investir dans le câble sous-marin ACE demeure comme le levier d’optimisation de l’accès à Internet. Nous le mettrons en uvre dès que le cadre réglementaire le permettra», révèle la directrice générale d’Orange Cameroun, Elisabeth Medou Badang, dans le quotidien gouvernemental, édition de ce 11 décembre.

A côté de Nexttel et de Camtel, «l’enjeu pour MTN et Orange sera de maintenir leur niveau de rentabilité au-delà du « niveau acceptable »», explique pour sa part le Senio Manager Strategy and Business Development de MTN Cameroon, Jean-Jacques Essomé Bell. «La masse critique atteinte par MTN et Orange sera un avantage du fait des économies d’échelle leur permettant de réagir vivement à une attaque sur le prix», juge ce spécialiste.

Avec l’introduction de la 3G dans le marché des télécommunications au Cameroun, la bataille pour les opérateurs se déportera du nombre d’heures de communication ou de sms inclus dans un forfait, vers les débits de la connexion mobile, estime-ton à MTN Cameroon. Pour Jean-Jacques Essomé Bell, les opérateurs devront faire le choix «entre une stratégie politique tarifaire agressive et une stratégie de différenciation par le réseau».

L’exploitation de la technologie 3G avait été accordée exclusivement à Nexttel, le troisième opérateur de téléphonie mobile, au titre d’avantage de compétitivité lors de l’attribution de sa licence, en décembre 2012. Cette exclusivité sera révolue le 14 décembre 2014. Les concessions octroyées à Orange Cameroun, le 24 juillet 1999, et MTN Cameroon, le 15 février 2000, arrivent respectivement à échéance en janvier et février 2015. MTN Cameroon et Orange, qui doivent renouveler leurs licences, devraient exploiter aussi la 3G, idem pour Camtel, en 2015. Le Cameroun comptera alors quatre opérateurs de téléphonie mobile, tous offrant la 3G.


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Téléphonie mobile: 4 licences 3G en vue, dans un marché étroit selon la Banque mondiale

Le rapport estime qu' » avec 4 licences 3G, il est fort probable que le marché de 20 millions d’habitants ne soit pas suffisant

Dès début 2015, le Cameroun est supposé inaugurer la mise en service de sa deuxième licence de téléphonie mobile de troisième génération (3G) attribuée à Cameroon Telecommunications (CAMTEL), l’opérateur historique, après Nexttel (filiale locale du vietnamien Vietel) en septembre, et pourra en totaliser quatre par la suite, d’après les prévisions.

Entreprise publique, CAMTEL avait déjà été détentrice d’une licence de téléphonie mobile, revendue en 1999 à Orange-Cameroun, filiale locale de l’opérateur français du même nom rejointe sur le marché un an après par la filiale du sud-africain MTN. Mais en 15 ans d’activités des deux opérateurs, le secteur a enregistré peu de progrès technologiques, étant resté contenu à la 2G.

« Des licences 3G avec des obligations de couverture 3G data auraient dû être attribuées entre 2007 et 2010 », estime pourtant un rapport récemment publié par la Banque mondiale.

Pour 20 milliards de francs CFA (40 millions de dollars américains),comparativement à la 2G exploitée par Orange-Cameroun et MTN-Cameroon,Vietel a acquis en décembre 2012 au profit de sa filiale Nexttel la première licence 3G, opérationnelle depuis septembre, date à laquelle CAMTEL s’est vu octroyer la sienne, prévue d’être opérationnelle en janvier 2015.

Pour la Banque mondiale, « il est intéressant de noter que si le Cameroun a été en 1999 un des premiers pays d’Afrique a introduire la technologie mobile 2G, il est un des 4 derniers à introduire la technologie 3G en Afrique avec l’Algérie, Madagascar, les Comores ».

« Diverses annonces en septembre et octobre 2014 laissent à penser que lors des renouvellements de licence à Orange et MTN, ceux-ci pourraient bénéficier de la 3G. Ces annonces à valider font qu’en quelques mois le Cameroun passerait d’un des rares Etats d’Afrique à ne pas avoir de licences 3G à un des Etats en en ayant le plus », note l’institution mondiale.

Mais le rapport publié le 20 novembre estime qu’ » avec 4 licences 3G, il est fort probable que le marché de 20.000.000 habitants ne soit pas suffisant pour que les 4 opérateurs, qui se verraient attribuer une licence 3G, soient en mesure de rentabiliser les nécessaires investissements liés à la migration tout en ayant des offres de type 3G data performantes ( 11, 21, 42 Mbps) et une couverture nationale ».

« Il est fort probable que, poursuit ce document dont Xinhua a obtenue copie, les opérateurs concentreront leurs investissements sur les mêmes zones à forte valeur et délaisseront le reste du territoire,renforçant ainsi la fracture numérique intra-Cameroun. »

D’après la Banque mondiale, ce risque de surabondance d’offres 3G est lié à la politique du gouvernement camerounais et de l’ART (Agence de régulation des télécommunications) qui n’ont pas su prendre le virage de la 3G plus tôt et probablement aussi à des raisons de budget de l’Etat qui a encaissé près de 40 millions de dollars pour l’attribution de la licence 3G à Vietel.

En revanche, « une attribution à CAMTEL n’aurait probablement rien rapporté tant les finances de l’opérateur historique semblent dégradées », une décision jugée « exclusivement politique », car, croit-elle savoir, l’opérateur étatique « ne semble pas avoir les compétences humaines pour mettre en oeuvre un réseau de qualité ».

En dépit des décennies d’expérience dans le domaine des télécommunications, les choix managériaux de CAMTEL font en effet que seuls six techniciens d’entretien du réseau sont recensés pour répondre aux préoccupations des habitants de la ville de Yaoundé estimés à plus de 2 millions, selon des sources internes.

Le rapport met aussi cette entreprise en cause dans la dégradation de la qualité de l’Internet, conséquence de la décroissance de la bande passante nationale par accès, dans la mesure où elle est non seulement le principal fournisseur d’accès Internet en nombre avec ses offres ADSL et EDVO, mais, en outre, elle gère la station sous-marine et donc la bande passante internationale ouverte au trafic.

CAMTEL gère également les infrastructures terrestres et le réseau backbone qui contient la bande passante nationale, de même qu’elle établit sans réel contrôle par l’Agence de régulation des télécommunications les prix de gros, déplore par ailleurs la Banque mondiale.

Au final, c’est ce fournisseur dominant qui, fustige la Banque mondiale, « se contente d’offres minimum et de mauvaise qualité »,n’ayant « pas su exploiter la technologie CDMA qui est équivalente à la technologie 3G et qui lui permettrait d’avoir des offres « CDMA data »large bande (supérieur à 2 Mbps) et ayant la bande 800, cela lui permettrait d’avoir une bonne couverture ».


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Téléphonie Mobile: Viettel confirme le lancement des activités le 18 septembre

L’assurance a été donnée à l’Agence de régulation des Télécommunications par le Directeur général de Viettel Cameroon S.A., Vu Khanh Duy

Le troisième opérateur de téléphonie mobile au Cameroun, Viettel Cameroon S.A., démarrera ses travaux le 18 septembre 2014, sans fausse note, selon les assurances données hier, mardi 26 août 2014, par le directeur général de la structure, Vu Khanh Duy. Le DG de la filiale camerounaise du Vietnamien Viettel recevait à Yaoundé, au siège de l’entreprise, la visite du directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), Jean-Louis Beh Mengue.

Toutes les formalités pour l’interconnexion avec les autres opérateurs ont déjà été signées et la technologie 3G, dont Viettel est l’unique concessionnaire, déployée dans les principaux sites de l’opérateur: Yaoundé et Douala. «Nous sommes très honorés d’être le premier opérateur à exploiter cette licence au Cameroun. C’est pourquoi en faisant les tests, nous nous sommes basés sur cette technologie. Nous sommes sûrs de pouvoir fournir de bons services à nos clients», a indiqué le DG du nouvel opérateur des télécommunications au Cameroun.

L’arrivée de Viettel Cameroon pourrait contribuer à la diminution des tarifs de communication à hauteur de 15 à 20% par rapport à ce qui est pratiqué actuellement par Orange et MTN Cameroon. Les consommateurs auront en outre la possibilité d’utiliser les échanges vidéo avec la technologie 3G. L’ART espère que le réseau sera beaucoup plus fluide et stable avec le lancement des activités de Viettel.

Sur d’autres points comme la dénomination officielle de la structure, Vu Khanh Duy a indiqué qu’il n’y a pas de débat. «Nos produits n’ont jamais changé de nom. La structure s’appelle Viettel Cameroun S.A et l’appelation commerciale est Nextell», a-t-il déclaré.

On sait également, par la voix officielle de son DG, que Viettel Cameroon a déjà plus de 800 emplois titularisés dont 173 Vietnamiens. «Après le lancement des activités commerciales, nous avons prévu de recruter un millier de personnes. Le personnel indirect peut augmenter jusqu’à cinq mille», a-t-il affirmé.

Viettel Cameroon S.A. assure que les équipements sont déjà prêts pour un démarrage des activités le 18 septembre 2014
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3e licence du mobile au Cameroun: Nouvelles avancées dans la sélection

Le comité de pilotage du projet a sorti une short liste de 4 candidats ce 12 novembre. La Commission d’analyse dispose de 7 jours pour étudier ces offres

Ultime étape
Ce 12 novembre 2012, la dixième session du Comité de pilotage du projet d’ouverture du marché de la téléphonie mobile s’est tenue à Yaoundé, sous les auspices du ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel). Deux principaux points étaient à l’ordre du jour de ces travaux, si l’on s’en tient au communiqué final signé par Jean Pierre Biyiti Bi Essam. L’ouverture des offres reçues suite à l’appel d’offres international restreint N°00000066/Mpt/Cab/2012 du 28 août 2012 pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles au Cameroun et la mise en place d’une commission d’analyse de ces offres. D’après Jean Pierre Biyiti Bi Essam, sur les sept investisseurs pré qualifiés lors de la première phase, quatre ont effectivement déposé leurs offres, synonyme de qualification pour l’ultime étape qui va permettre de retenir un seul opérateur. Il s’agit de Bharti Airtel (Kenya), Maroc Telecom (Maroc), Technologie et Système d’information/Korea Telecom (Cameroun) et Viettel Cameroun Sarl/Viettel Group (Cameroun). Trois opérateurs ont jeté l’éponge à l’étape des demi-finales. Detecon/Deutsche Telecom (Allemagne), Monaco Telecom/Cable And Wireless Communications (Monaco) et Porturgal Telecom Sgps (Portugal). Les trois postulants n’ont pas pu remplir les conditions exigées par le gouvernement par rapport à cette 3e licence qui est très convoitée. Le gouvernement camerounais exige, entre autres, au moins 200 millions de dollars américains de fonds propres au 31 décembre 2011. Soit plus de 100 milliards de Fcfa. L’opérateur à qui sera cédée cette licence pourra officiellement déployer la 3G. Ce qui n’est le cas pour aucun des opérateurs en service actuellement. Cet opérateur sera connu dans une semaine, si l’on s’en tient au communiqué de presse de Biyiti Bi Essam.

Le 3e opérateur avant janvier 2013
« La Commission d’analyse dispose de sept jours pour étudier ces offres et apprêter son rapport », écrit le Minpostel. C’est le 28 mai 2012 que le Minpostel a lancé un appel d’offres pour l’attribution d’une troisième licence de téléphonie mobile au Cameroun. Un précédent travail de sélection apprend-on, avait déjà été effectué par le cabinet privé Mass Télécom. Une procédure pilotée par le premier ministre Philémon Yang. Les conditions de suspension de ce processus restent à ce jour inconnues. Pour certains commentateurs, les choix du cabinet d’expertise Mass Télécom n’auraient pas avantagé les favoris de quelques hauts placés du régime. Le gouvernement est déterminé à divulguer le nom de l’heureux élu avant la fin de l’année. Jean Pïerre Biyiti Bi Essam l’a d’ailleurs affirmé il y a deux semaines à Douala. « Le 3e opérateur sera connu avant la fin de cette année », a-t-il indiqué confiant. Mais, pour le démarrage des activités, c’est encore une autre équation. « La licence acquise, il faut encore que l’entreprise mobilise les capitaux d’investissement, procède à l’installation des infrastructures d’exploitation et tout cela peut prendre au bas mot une année », pense un expert. En tout cas, le processus a connu une grande évolution. De neuf candidats à la première étape, sept ont été qualifiés pour la suite, avant d’aboutir à ce quatuor. Le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun reste contrôlé par deux opérateurs qui gèrent paisiblement leur duopole. Orange Cameroun, filiale du groupe français France Telecom et Mtn Cameroun, filiale du géant sud-africain Mtn group. Pour l’instant, les deux opérateurs se neutralisent en termes de nombre d’abonnés, avec pratiquement 7 millions d’abonnés actifs chacun. Plusieurs abonnés pensent vivement que c’est un 3e opérateur qui viendra casser ce duopole vieux déjà de dix ans. Même le Minpostel est de cet avis. Mais, les uns et autres pourront déchanter le moment venu, car la réduction des tarifs de téléphone est tributaire de plusieurs facteurs qui ne sont pas encore vulgarisés au Cameroun. Comme le partage d’infrastructures.

3e licence du mobile au Cameroun, deux opérateurs camerounais qualifiés pour la finale
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