l’Union africaine lance officiellement son « fonds pour la paix »

La première session du conseil d’administration de ce fonds s’est tenue ce week-end en marge du sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA). Objectif, financer 25% des opérations de soutien à la paix entreprises par l’organisation continentale.

C’est désormais effectif, le « fonds pour la paix » de l’Union Africaine créé en 1993 a officiellement été lancé à Addis-Abeba ce week-end. Selon les textes de l’Union Africaine qui siégeait ce 17 novembre en session extraordinaire pour la mise en œuvre des réformes, ce fonds a pour but de permettre à l’UA de financer rapidement ses initiatives en faveur de la paix sur le continent, sans avoir besoin de solliciter des pays donateurs, comme c’est souvent le cas.

Pour en arriver au lancement opérationnel, l’institution continentale a enfin réussi à réunir 60 millions de dollars (53 millions d’euros). Cependant, le président en exercice de l’Union Africaine Paul Kagame a précisé lors de son discours pendant la cérémonie d’ouverture que 12 des 55 membres de l’UA n’ont toujours pas contribué. « S’ils le font d’ici à la fin de l’année, nous pouvons atteindre 100 millions de dollars », expliquait pour sa part Donald Kaberuka, le « haut représentant » pour le financement de l’Union.

Les personnes nommées pour l’administration du fond sont notamment la Nigériane Zainab Ahmed, du Centrafricain Anicet-Georges Dologuele, l’Éthiopienne Elene Makonnen, le Sud-africain Tito Mboweni et le Tunisien Kamel Morjane. Deux autres membres du conseil, représentant l’Union européenne et les Nations unies, doivent encore être nommés. L’Union Africaine contraindra désormais les donateurs étrangers souhaitant contribuer à ses opérations de maintien de la paix à verser leur contribution à travers cette caisse.

 

Eliminatoires Mondial U17: les Lionnes en route pour Addis-Abeba

Les Camerounaises affrontent dimanche prochain les Ethiopiennes en match retour des qualifications pour le tournoi prévu en 2016

La sélection nationale dames U17 a disputé ce 20 janvier 2016, sur les installations de la Kadji Sports Academy (Douala) où elle est en stage depuis le 11 janvier dernier, un match amical contre une sélection de joueuses de la région du Littoral. Les filles du sélectionneur national Minkréo Birwé ont remporté cette rencontre sur le score de 6-0 avec deux doublés d’Alexandra Takounda et de Sophie Longuele. Claudia Dapda et Kevine Ossol ont également participé à ce succès des Lionnes à quelques jours du match retour face à l’Ethiopie, dimanche prochain à Addis Abeba.

Après une semaine consacrée à l’animation offensive, le staff s’est appesanti depuis lundi sur l’animation défensive, notamment la conquête du ballon avec le marquage individuel et de zone, la défense sur deux lignes et le pressing. La transition défense-attaque, la contre-attaque ou encore la mise en place du bloc, sont autant d’aspects tactiques sur lesquels l’équipe travaille. Lors de la séance d’entraînement de ce matin, l’accent a été mis sur les coups de pied arrêtés.

Le programme des Lionnes prévoit une sortie à Limbé ce jeudi après-midi. Le départ pour l’Ethiopie est lui prévu vendredi prochain. Une fois dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, les Camerounaises effectueront la séance de reconnaissance du terrain samedi avant le match prévu le dimanche 25 janvier.

Les Lionnes aborderont cette rencontre avec une petite avance, puisqu’elles avaient remporté la match aller disputé à Douala (2-1).

Les Lionnes U17 en entraînement.
Lionnes U17)/n

FMM au Cameroun: bientôt une réunion de levée des fonds

Une réunion de mobilisation des fonds destinés au financement de la Force multinationale mixte se tiendra dans les prochains jours au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba

Une réunion de mobilisation des fonds destinés au financement de la Force multinationale mixte (FMM) se tiendra dans les prochains jours au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Ethiopie, sous les auspices de la Commission de l’Union africaine, a-t-on appris vendredi auprès du ministère camerounais des Relations extérieures (Minrex).

De sources diplomatiques, on indique que cette réunion devrait se tenir courant janvier 2016, l’objectif étant de mobiliser au moins 50 milliards de francs CFA.

Des fonds qui seront mis à la disposition de la FMM devant compter à terme 10 000 hommes, déployés pour lutter contre la secte terroriste nigériane Boko Haram coupable d’exactions diverses et d’attaques suicides au Cameroun, au Niger, au Tchad et bien sûr au Nigeria, le centre de ses opérations macabres.

A en croire le ministre camerounais de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary, par ailleurs porte-parole du gouvernement, le nombre de victimes camerounaises tuées par Boko Haram depuis 2013 se chiffre à 1098 personnes, essentiellement des civils.

Par ailleurs, le rapport 2015 de l’ONU et des organismes militant pour la défense des droits humains, en l’occurrence, Amnesty international publié jeudi révèle que 3500 personnes ont été tuées par Boko Haram rien que pour l’année dernière au Cameroun, au Niger, au Tchad et au Nigeria qui enregistre l’essentiel des victimes.


Droits reservés)/n

Le Cameroun organisera la CAN 2019.47 ans après

La CAF s’est prononcée sur les différentes candidatures samedi à Addis-Abeba. La dernière CAN abritée par le Cameroun remonte à 1972

Fin du suspense, le nom des organisateurs des trois prochaines de Coupe d’Afrique des nations (Can) de football est enfin connu. Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée seront respectivement les pays hôtes des éditions 2019, 2021 et 2023, a annoncé la Confédération africaine de football (Caf), samedi dernier. En plus des trois nations retenues, les deux autres candidats étaient la Zambie et l’Algérie. Il faudra sans doute attendre un peu pour comprendre ce qui a présidé au choix de la Caf, ce 20 septembre 2014.

Positionné uniquement sur l’édition 2019, le Cameroun a donc gagné son pari. Les matchs de sa Can – un tournoi qu’il n’a plus organisé depuis 1972 – auront lieu à Bafoussam, Douala, Garoua, Limbé et Yaoundé. Le pays d’Issa Hayatou, le président de la Caf, devra en outre relever le défi de la sécurité. Garoua, dans le nord du pays, se trouve non loin de la zone d’activité de la secte islamiste Boko Haram, laquelle a déjà commis des attentats contre des amateurs de football, au Nigeria.

Pour les autorités en charge du football camerounais, l’utopie s’est enfin dissipée et le rêve s’est matérialisée. Reste celui de la réalisation effective des infrastructures sportives, hôtelières, de communication et de télécommunication en prospective. Le pays de Samuel Eto’o est en effet lancé dans un vaste chantier dénommé «Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis)» qui a déjà, dans la perspective d’abriter les matches de la Can 2019, accouché d’un stade Celui de Limbe. En plus de cet antre d’une capacité de 20 000 places, le Cameroun est lancé dans la matérialisation et/ou la réfection de quatre autres stades qui abriteront à échéance la compétition.

Il s’agit du stade de Kouekong à Bafoussam (20 000 places) dont les travaux sont en cours ; le Stade omnisports Roumdé Adjia de Garoua (15 000 places) qui nécessite quelques travaux de réfections; le stade omnisports Paul Biya de Yaoundé (60 000 places), et le stade omnisports de Douala, Bwang Bakoko (50 000 places) qui sont en prospective, et seront tous deux livrés en 2018. C’est du moins ce qui ressortait de l’exposé fait le 13 mai dernier par le Secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) au cours d’une visite d’inspection de la Caf au Cameroun. Exercice auquel s’est volontiers prêté Tombi A Roko Sidiki samedi à Addis-Abeba devant la commission pour défendre la candidature du Cameroun face à l’Algérie, la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Zambie.

Dans la constitution du dossier technique du Cameroun, il est également mentionné des infrastructures connexes réalisées ou à réaliser telles que des hôpitaux, les hôtels, les transports (terrestre et aérien), les infrastructures de télécommunication qui faciliteront un bon déroulement de la compétition.
Les deux recalés que sont l’Algérie et la Zambie faisaient pourtant office de favoris au vu de l’état de leurs infrastructures sportives, routières et hôtelières. Mais selon plusieurs observateurs, l’un de ces deux pays qui disposent des stades déjà fonctionnels, pourrait être choisi pour l’édition 2017 initialement prévue en Libye. Mais ce pays, pour des raisons de sécurité, s’était désisté.

Malgré la présence de plusieurs pays candidats, le Ghana, le Mali, l’Ethiopie et la Tanzanie, la Caf pourrait être tentée de confier cette organisation à un pays de l’Afrique du nord (Algérie) ou du sud (la Zambie). Au contraire de l’Algérie, qui a déjà abrité une édition de la Can en 1990, la Zambie, championne d’Afrique en 2012, n’a jamais abrité une phase finale de Can. C’est le cas aussi de la Guinée désignée pour abriter l’édition 2023. Par ailleurs, le remplaçant de la Libye dans l’organisation de la Can 2017 sera connu en début 2015. Les dépôts de candidatures se poursuivront jusqu’à la fin du mois de septembre. Enfin, la Caf instaure en même temps un prix fair-play qui porte le nom de Albert Ebossé, footballeur camerounais tué le 23 aout dernier en Algérie après une rencontre de football. Notre pays le Cameroun se trouve ainsi honoré en Afrique.


DR)/n