Cameroun : Yaoundé manque d’eau potable

Le lundi 5 septembre, Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Énergie, s’est rendu sur le site de la station qui dessert Yaoundé. Il demande à la société Camwater de relever le niveau de production.

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba a mené une visite de travail lundi 5 septembre à la station de production d’eau potable d’Akomnyada, pour « déceler les causes réelles du déficit observé et trouver des pistes de solutions ». En cause, une infrastructure « mal réalisée » et « mal conçue » selon Camwater.

« On a fait le diagnostic au fil de l’eau et nous avons bien constaté que les machines fonctionnent bien. Elles ont un bon débit et depuis le début de l’année, n’y a vraiment pas eu de problèmes majeurs parce qu’on a quand même pris comme période de référence de janvier à mai 2022 où on était à 130 000m3 d’eau produits par jour » a rassuré le ministre.

La station d’Akomnyada, destinée à alimenter la capitale politique du pays en eau potable, ne parvient qu’à produire entre 120 000 et 150 000 m3 d’eau par jour, sur les 300 000 initialement prévus. Le rapport de la Camwater notait déjà la défaillance du fonctionnement automatique des groupes électropompes de captage qui se manifeste par l’impossibilité de les commander à distance, outre les difficultés de supervision du fonctionnement des équipements à partir de la salle de contrôle.

Au sortir de la visite effectuée hier sur le site, Gaston Eloundou Essomba a instruit le top management de la CAMWATER, de relever sans délai le niveau de production à 130 000m3 et de veiller à la bonne qualité des réactifs qui garantissent un bon traitement de la source.

Il est par ailleurs question de, convoquer en urgence une session extraordinaire du conseil d’administration afin d’examiner toute la chaîne d’approvisionnement des produits. Car, la société liste de multiples dysfonctionnements et estime que la station a besoin d’être réhabilitée. Pourtant, la station construite il y a 37 ans, en 1985, a déjà été rénovée deux fois. Yaoundé est aussi alimentée par une autre station, celle sur la rivière de la Méfou, en banlieue ouest, mais ses capacités de traitement de l’eau sont faibles.

 

Cameroun : Camwater explique la pénurie d’eau à Yaoundé

Cameroon Water Utilities explique que les pénuries épisodiques constatées dans la cité capitale sont essentiellement liées aux nombreux dysfonctionnements de la station d’Akomnyada qui alimente la ville.

«Depuis la fin des travaux en 2017, la station d’Akomnyada n’a jamais produit le volume attendu (300 000 m3 par jour. Sa production oscille entre 120 000 et 150 000 m3 par jour. Cependant, la démographie galopait et les besoins ou la demande sont devenus très forts avec les nouveaux quartiers », révèle Camwater. Aujourd’hui, la demande à Yaoundé et à Mbalmayo, deux villes alimentées par la station de captage d’Akomnyada, s’élève à 300.000 m3 d’eau par jour.

Cette faible production s’explique entre autres, par le fonctionnement anormal des groupes électro pompes, la panne du fonctionnement automatique des groupes électro pompes, la difficulté d’intervenir sur des problèmes électriques; la discordance des vannes en cas de coupure de courant ; la profondeur insuffisante des tuyaux d’aspiration ; la non immobilisation des conduites d’aspiration au fond de la rivière; la petite taille de la maille de la crépine d’aspiration, etc.
Le rapport révèle également des faits troublants quant à la qualité de l’eau produite dans cette usine. Par exemple, aux points d’injection de chlorure ferrique (le produit utilisé pour purifier l’eau), Camwater déclare qu’il y a perte de produit ; mauvaise coagulation; impact sur les membranes; manque de contrôle sur le volume d’eau brute à coaguler ; manque de contrôle sur le volume de produit a injecté; faible capacité des pompes doseuses ; caractéristiques inconnues des pompes doseuses, etc.
Dans les réservoirs d’eau brute, l’entreprise signale une défectuosité des capteurs de niveau ; débordements fréquents des réservoirs d’eau brute ; l’absence de tuyau de drainage pour l’évacuation et le débordement de l’eau vers les égouts; déversement des eaux de drainage et de débordement dans l’environnement ; inondation de la zone de traitement avec l’érosion du sol; perte d’eau brute et réduction de la production.
A la station de dosage 50% soude, autre station de traitement, Camwater constate que le volume d’eau à traiter n’est pas maîtrisé; le volume de soude à 50 % à injecter n’est pas contrôlé ; le fonctionnement des pompes doseuses n’était pas contrôlé par le débit d’eau à traiter, etc.
Au poste de préparation des produits de traitement, l’entreprise constate que les pompes de transfert des produits ne sont pas adaptées à un fonctionnement industriel ; le faible taux de transfert des produits utilisés des cuves de préparation vers les cuves de consommation, etc.
L’usine d’Alomnyada a été construite en 1985 et, au moment de sa réhabilitation en 2009, elle fournissait environ 100 000 m3 d’eau par jour. Les travaux de réhabilitation, confiés aux sociétés américaines General Electric et Environmental and Chemical Corporation, auraient dû être achevés en 2013, comme l’avait alors déclaré l’ancien PDG de Camwater, William Sollo.

Cameroun: 35 000 m3 d’eau potable toujours attendus à Yaoundé

Les travaux y relatifs prévus pour durer six mois ont déjà mis plus de deux ans. En cause, les problèmes de financement du projet d’extension de l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada

Les travaux prévus pour six mois pour pallier au déficit constaté de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs, en attendant les 300 000 m3 d’eau du projet Grand Sanaga, ont déjà mis plus de deux ans.

Le ministre de l’Eau et de l’énergie, vient de visiter ce chantier sur instructions du Premier ministre, Philémon Yang. Objectif, se rendre compte de l’état d’avancement du projet. Basile Atangana Kouna a relevé de nombreux problèmes à régler.

Par exemple le financement qui freine l’achèvement des travaux. Le projet d’extension de l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada est en effet financé par un crédit commercial de la Bgfi Bank qui réclame huit échéances impayées. C’est l’un des problèmes que le Minee et la direction général de la Cameroon Water Utilities (Camwater) ont abordé vendredi dernier, lors de la réunion qui a suivi la visite de ce chantier.

Cependant, le nouveau directeur général de Camwater, Alphonse Roger Ondao Akoa a annoncé la mise en service de cette extension pour la fin du mois de mars prochain. Il situe d’ailleurs le taux d’avancement du projet Geofor à 85%.


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Une nouvelle usine de traitement d’eau potable, bientôt, au Cameroun

Deux firmes américaines vont lancer ce projet, d’une capacité de 55 000 m3, dans les prochains jours à Akomnyada dans le Centre, pour l’adduction d’eau potable

Les sociétés américaines General Electric (GE) et Environmental and Chemical Corporation (ECC), vont lancer dans les prochains jours à Akomnyada, dans le Centre, une nouvelle unité de traitement d’eau potable d’une capacité de 55 000 m3, apprend-t-on ce jeudi 11 juin 2015.

Des responsables de ces entreprises ont déjà effectué une descente sur le site du projet piloté par la Cameroon Water Utilities (Camwater), société de patrimoine en matière d’adduction d’eau dans le pays.

Le projet à exécuter sur une période de dix-mois est financé à hauteur de 32 milliards de FCFA par Exim Bank USA, avec pour principal arrangeur la Société générale de Paris (SG), a précisé le directeur général de Camwater, Jean Williams Sollo.

Avec ses 55 000 m3 d’eau par jour, l’unité mise en place par les deux firmes américaines permettra d’approvisionner la capitale camerounaise, Yaoundé, à hauteur d’environ 200 000 m3 d’eau potable par jour contre 100 000 m3 actuellement.

La localité d’Akomnyada abrite déjà une station de traitement d’eau d’une capacité de 100 000 m3/j destinée à alimenter la ville de Yaoundé et ses environs.


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