Il y a un an, l’attaquant camerounais du club algérien de football de la JS Kabylie mourrait des suites d’une blessure à la tête lors d’un match de championnat à Tizi Ouzou
Le 23 août 2014, il y a un an jour pour jour, l’attaquant camerounais du club algérien de football de la JS Kabylie, Albert Ebossé, mourrait des suites d’une blessure à la tête lors d’un match de championnat à Tizi Ouzou. Aujourd’hui, les autorités ont lancé une campagne de lutte contre les violences dans le sport, mais la justice n’a jamais révélé les résultats de l’enquête sur la mort du joueur.
Sa famille a obtenu 100 000 dollars, mais pas de réponse sur ce qui a tué le joueur. Fin décembre, le ministre de la Justice annonçait qu’un juge d’instruction avait pris le dossier en main. Mais depuis, plus rien.
D’abord, le médecin légiste de l’hôpital de Tizi Ouzou a attesté qu’Albert Ebossé avait été tué par un objet tranchant et contondant, lancé à partir des tribunes. Mais quelques semaines plus tard, un médecin camerounais a estimé que l’on cherchait à maquiller un meurtre. Selon lui, le joueur est décédé après avoir été violenté.
Les médecins algériens ont alors contre-attaqué et ont accusé leurs homologues camerounais d’avoir «outrepassé leurs compétences». Le ministre des Sports algérien a même déclaré à la radio que la thèse de l’acte prémédité était à écarter, alors même que l’enquête n’était pas terminée.
A Tizi Ouzou, après une grande manifestation, les supporters de la JS Kabylie ont obtenu la levée des sanctions contre leur club. La police a lancé une campagne nationale pour promouvoir le fair-play dans le sport. Cela n’a pas empêché les violences lors du match inaugural de la saison entre les deux clubs de la capitale.
André Bodjongo, géniteur du joueur camerounais décédé le 23 août dernier, affirme qu’il s’agissait d’un meurtre et pas d’un accident
C’est une histoire bien sombre qui n’a toujours pas connu son dénouement.
Le 23 août 2014, Albert Ebossé Bodjongo, joueur camerounais du JS Kabylie, meurt peu de temps après le match. La thèse officielle parle d’un objet reçu des tribunes, ayant causé un choc hémorragique fatal. Seulement, près d’un an après, le père de la victime affirme lui qu’il s’agissait d’un meurtre, et pas d’un accident.
Au micro de la BBC World Service’s Sportshour, André Bodjongo a réclamé justice. «Ce n’était ni une pierre ni un accident, mon fils a été assassiné. Depuis qu’il a été tué, ni le président du club ni même ses coéquipiers ne m’ont fait parvenir leurs condoléances. Personne. Moi, je ne réclame que la justice» a-t-il expliqué. «Les responsables du football mondial devraient s’assurer que le football reste un sport, pas une guerre. Si l’enquête est menée correctement, on trouvera ses assassins. Albert adorait son travail, il adorait le football», a-t-il confié, avant de dresser un bien triste bilan. «Albert a laissé une petite fille d’un an. Son grand frère, qui est mort il y a huit ans, a laissé derrière lui quatre enfants de moins de 20 ans. Et moi, je suis leur grand-père, j’ai déjà 75 ans. Je suis en larmes. Penser à tous ces enfants, ça me fait pleurer».
Albert Ebossé Bodjongo, ancien joueur camerounais du JS Kabylie.Droits réservés)/n
Communiqué du Dr Moune André en réaction aux propos du médecin légiste algérien.
Cher confrère, Je suis content d’avoir un interlocuteur en face par rapport à l’anonymat du rapport d’autopsie du joueur Albert EBOSSE qui avait la mention collectif de résidents. Nous avons réagi à vif lors de l’interview accordé à EL-WATAN, parce que devant la portée internationale, on avait l’impression d’un manque de sérieux et de considération empreint même de mépris.
Nous n’avons pas voulu vous blesser en faisant cette remarque. Nous savons aujourd’hui que nos 2 sensibilités face aux morts sont différentes.
Chez vous, le mort devenu poussière est jeté rapidement; chez nous non. Dans les temps anciens, nous l’embaumions pour ménager son transit, aujourd’hui chez les «Bassa’a» du Cameroun comme dans les nationalités environnantes, aucune mort n’est pour « rien » et, les obsèques sont différemment conduites selon que vous avez subit une mort violente ou non. Pour laver le sang coulé de dessus la maisonnée, il faut recourir au «Matibla ma mbak» ! Nous sommes bien outillés pour savoir la cause du décès d’EBOSSE.
Revenant à la médecine après cette digression culturelle. Pour être légiste, c’est doctorat en médecine + 2 ans. Pour être anatomo- pathologiste, c’est doctorat + 4 ans. Moi, j’ai fait une année supplémentaire à Genève (Suisse), de Septembre 1994 à Juillet 1995 pour une sous spécialisation année au cours de laquelle, j’ai assisté à beaucoup d’autopsie. Ma pratique «thanatologique» comme vous dites depuis 20 ans à Douala au Cameroun a concerné non seulement les Camerounais, mais aussi plusieurs citoyens d’autres pays décédés chez nous (Français, Russes, Canadiens, Américains, Zaïrois, Guinéens, Centrafricains, Nigérians, . etc).
Certains en transit avaient la couverture de l’OMS, d’autres de grandes multinationales pétrolières. Nous nous en sommes toujours sortis au mieux en nous appuyant sur une bonne maîtrise de la médecine.
Nous ne sommes ni juge, ni enquêteur et nous n’avons pas affirmé qu’il y ait eu homicide volontaire sur EBOSSE, mais devant les altérations en présence, comment placer des lésions de portées léthales (comme l’embarrure sur le crâne) avant les lésions de moindres portées (comme une luxation de l’épaule ou la solution de continuité sur la clavicule)?
Ailleurs, comment croire qu’une tuile ou ardoise jetée des tribunes puisse causer des dommages en même temps: sur l’épaule gauche, le haut de la poitrine, le sommet du crâne et les vertèbres cervicales? Fort des légendes connues, on l’appellerait la » tuile d’ALADIN « . Mais ce n’est pas la science. Revenons-y!
Nous avons signé ce rapport d’autopsie parce que, nous avons trouvé de manière incontestable, des lésions osseuses fixées sur des clichés radiographiques qui seront toujours présentes même dans 1000 ans pour démasquer le forfait. La difficulté pourrait provenir d’une authentification de la source. Alors aujourd’hui, pour éviter les dérobades, le flou, les obstructions et le dilatoire, nous demandons qu’après le dépôt d’une plainte par les avocats (a quel(s) instance(s)), une commission rogatoire composée de magistrats et de médecins internationalement reconnus dans la spécialité qui est l’anatomie pathologie, viennent in situ après exhumation du corps de Albert Dominique EBOSSE, attester des causes de sa mort.
Pour que seule la vérité triomphe, J’ai signé Dr MOUNE André.
Le co-meilleur buteur de Ligue 1 va poser ses bagages à la Jeunesse sportive de Kabylie, le club algérien de feu Albert Ebosse
Vous vous êtes déplacé à Alger en compagnie de votre agent. Peut-on dire qu’il ne reste que la signature ?
Oui, pratiquement. Mon agent a trouvé un accord avec les dirigeants de la JSK. Je devrais signer mon contrat au profit de la JSK dans les prochaines heures. Le plus important pour moi est que j’ai été convaincu de ce nouveau challenge. Si je suis ici, c’est avec la ferme intention de me faire une place dans le championnat et m’imposer au sein de ma nouvelle formation.
Quelle sera la durée de votre contrat ?
En principe, ce sera un contrat de 2 saisons. Mais je vais laisser le soin à mon agent d’en parler avec les dirigeants de la JSK. Il est fort probable que je signe pour 2 ans et demi. Mais tout sera plus clair dans les prochaines heures.
Allez-vous intégrer directement l’équipe ?
Non, je dois repartir pour le Cameroun après la signature de mon contrat. Je vais intégrer définitivement le groupe à la fin de la phase aller du championnat en Algérie. Cela devrait se faire d’ici le début du mois de janvier.
Aviez-vous des contacts au Maghreb ?
Oui, plusieurs clubs me voulaient, notamment en Tunisie. J’ai bien étudié les offres et j’ai fini par prendre ma décision de venir en Algérie.
Pourquoi avoir choisi la JSK ?
Tout simplement parce que c’est un grand club. La JSK est connu en Afrique. Je sais qu’en optant pour ce grand club, j’ai une énorme chance de briller et pourquoi pas décrocher un contrat professionnel. Je sais que j’ai fait le bon choix. J’espère maintenant briller et me faire un nom. L’important est de bien s’intégrer dans le groupe et se familiariser rapidement avec le championnat d’Algérie qui est d’un excellent niveau.
Connaissiez-vous Ebossé ?
Bien évidemment que je le connaissais. Albert était comme un frère pour moi. J’étais vraiment affecté par son décès. Je vous dirais même que tout le Cameroun est triste pour lui. C’est vraiment tragique comme accident. C’était vraiment un grand joueur qui avait d’énormes qualités. C’est vraiment tragique !
Après la mort d’Ebossé, ne vous a-t-on pas dissuadé d’opter pour la JSK ?
Non. Il est vrai que certains ont fait le lien avec la mort d’Ebossé, mais ce n’est pas mon cas. Je n’ai pas peur de jouer en Algérie ni à la JSK d’ailleurs. Je dirais que la mort d’Ebossé fait partie du destin. Je suis ici pour briller et marquer mon passage à la JSK. J’espère pouvoir atteindre mes objectifs.
Le fait que la JSK soit à la recherche d’un buteur ne vous met-il pas la pression ?
Avant de venir à la JSK, je savais à quoi m’attendre. Ma tâche sera difficile. M’imposer à la JSK n’est pas une mince affaire. Mais si j’ai accepté ce défi, c’est que je suis capable de briller. Mon métier est de marquer des buts. Je sais que j’ai été engagé pour régler le problème de l’attaque. J’espère être à la hauteur.
Grégoire Nkama quitte Panthère du Ndé pour la JSKDR)/n
Le président de la Jeunesse sportive Kabylie réagit aux accusations de la famille d’Ebossé
Le président de la JSK Mohand Chérif Hannachi refuse de commenter les informations publiées dimanche 14 décembre par la presse camerounaise sur les circonstances de la mort d’Ebossé. « Ebossé assassiné ? Je ne peux pas répondre », a déclaré à TSA ce mardi 16 décembre le patron du club.
Dimanche, des journaux camerounais, ont affirmé, citant un rapport d’autopsie du corps de la victime, qu’Ebossé a été «froidement assassiné».
Le président de la JSK a assuré que son club est prêt à transférer l’argent d’Ebossé à la famille du joueur. « Le manager d’Ebossé et son père m’ont contacté plusieurs fois. Je leur ai demandé de préparer la documentation nécessaire pour percevoir l’argent d’Ebossé », a expliqué Hannachi. «Comment vais-je sortir l’argent sans les papiers nécessaires? se demande Hannachi, en affirmant que l’ambassade du Cameroun à Alger le soutient dans sa démarche. «L’ambassade du Cameroun m’a dit de ne rien faire tant que la paperasse n’est pas encore finalisée», affirme-t-il.
En réponse au père d’Ebossé qui a affirmé que les dirigeants de la JSK étaient absents lors de l’enterrement de son fils, Hannachi affirme: «on a envoyé des membres de la Fédération et du Comité olympique, il y avait des représentant de la JSK, l’ambassadeur algérien était présent. Je leur ai donné 15.000 euros pour subvenir aux besoins de la cérémonie d’enterrement».«La JSK a fait son devoir», jure-t-il.
Pour rappel, au lendemain du décès du footballeur, Albert Ebosse Bodjongo, tué samedi, 23 août, à Tizi Ouzou, la Fédération algérienne de football (FAF), la Ligue de football professionnel (LFP), et la JSK (Jeunesse sportive de Kabylie) avaient décidé d’octroyer une indemnité d’un montant de dix millions de dinars (100 000 dollars: 50 millions de F CFA, ndlr) à la famille du défunt. Par ailleurs, il avait été décidé d’un commun accord avec la JS Kabylie, que tous les salaires du joueur décédé seraient intégralement versés à sa famille jusqu’à expiration de son contrat avec la JSK. Ce dernier courait encore sur deux ans.
Mohand Chérif Hannachi, président de la JSKDroits réservés)/n
Suite à la publication des conclusions de l’autopsie faite au Cameroun, le ministre des Sports algérien demande d’attendre le rapport de la justice. Ce sera «d’ici quelques jours»
Du Cameroun, les parents du joueur et un médecin (André Mouné) et de Paris (maître Bertrand avocat de la famille Ebossé) qualifient la mort d’Ebossé d’«assassinat prémédité» et accusent les parties algériennes (parquet de Tizi Ouzou, le médecin légiste qui a procédé à l’autopsie, la Fédération algérienne de football, la JS Kabylie) de vouloir étouffer l’affaire et surtout d’avoir maquillé les circonstances et raisons qui ont entraîné la mort d’Albert Ebossé. Graves et lourdes sont ces accusations proférées à l’encontre de la partie algérienne.
Le médecin légiste camerounais, André Mouné, donne une version sur les circonstances du décès du joueur de la JSK qui fait froid dans le dos. Il décrit, avec détails, les circonstances dans lesquelles «Ebossé a été assassiné», même s’il n’était pas présent sur les lieux du drame.
Le 25 août 2014, deux jours après le décès d’Albert Dominique Ebossé Bodjongo Dika, le procureur de la République près le tribunal de Tizi-Ouzou avait annoncé les résultats préliminaires de «l’autopsie» du joueur effectuée en Algérie, soutenant que la mort était survenue suite «à un traumatisme causé par un objet contondant et tranchant» ayant provoqué «une hémorragie interne». L’objet, dans la version du procureur, serait parti des tribunes. Une vidéo diffusée sur Internet peu après l’annonce du décès de cet attaquant de la JS Kabylie semait pourtant le doute, laissant voir un Ebosse marchant sereinement au moment d’entrer dans le tunnel qui mène aux vestiaires. D’après la vidéo, l’incident serait survenu dans ce tunnel, thèse qui se rapproche de la conviction de la famille du joueur au Cameroun.
Contacté par Liberté Algérie, lundi dernier, 15 décembre, le procureur de la République près le Tribunal de Tizi Ouzou, Mohamed Tayeb Lazizi, a indiqué «toutes les explications nécessaires liées à cette affaire» seront apportées «d’ici quelques jours».
Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a indiqué hier à Alger qu’«il faut attendre le rapport final de la justice algérienne» pour pouvoir s’exprimer clairement sur l’affaire du joueur Albert Ebossé. «Nous n’avons aucun commentaire à faire sur la mort d’Albert Ebossé. Le dossier est actuellement entre les mains de la justice algérienne. Tout ce qui est rapporté ici et là,ne sont finalement que des articles de presse», a déclaré M. Tahmi en marge d’une réunion de travail avec les directeurs des instituts du sport.
«Les faits se sont produits en Algérie et l’attaquant camerounais évoluait au sein d’un club algérien, ce qui nous implique davantage à chercher la vérité dans la mort d’Ebossé», a précisé le ministre.
Concernant la déclaration du père du joueur relative à la somme de 100 000 dollars promise par la Fédération algérienne de football (FAF) et la Ligue nationale de football professionnel et qu’il n’a pas reçue, le ministre des Sports a indiqué que «cette affaire concerne la FAF et le club, c’est à eux de clarifier les choses».
Albert Ebosse Bodongo portait les couleurs de la JS Kabylie au moment de son décèsliberte-algerie.com)/n
L’ancien attaquant de la Jeunesse sportive de Kabylie n’aurait pas été tué par un objet contondant et tranchant parti des tribunes mais plutôt suite à une agression
Rebondissement dans l’affaire d’Albert Ébossé. L’attaquant de la JS Kabylie, tué le 24 août 2014 au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou, ne serait pas victime d’un projectile mais aurait subi « une agression brutale avec polytraumatisme crânien », c’est ce qu’on déclaré Jean-Jacques Bertrand, avocat français et représentant de la famille Ebossé et Mouné André, médecin anatomo-pathologiste à l’hôpital militaire de Douala, lors d’une conférence de presse tenue samedi à l’hôtel Somatel de Douala.
A la demande d’André Bodjongo, père du joueur Albert Ebossé tué le 23 août 2014 après un match de football, l’hôpital Militaire de Douala a fait une autopsie du corps du défunt. L’autopsie « a révélé des fractures des vertèbres cervicales et de la clavicule », a indiqué Jean-Jacques Bertrand. Des blessures qui ne pourraient être causées par un jet de pierre.
Évoquant le rapport et les photos de l’autopsie, il a mis en cause les résultats avancés en Algérie au lendemain de la tragédie, accusant les autorités locales de vouloir étouffer l’affaire.
« J’ai, à deux reprises, par mails, par fax et lettres recommandées, demandé au procureur de Tizi Ouzou où en était son enquête, je n’ai eu aucune réponse. Même chose de la part de son club. C’est un dossier qui n’avance pas en Algérie. Nous avons le sentiment que les autorités en Algérie veulent minimiser ce drame. Nous souhaitons réveiller les esprits et les consciences », a-t-il ajouté.
Le joueur camerounais de la JS Kabylie Albert Ebossé durant un match contre Alger, le 1er mai 201Reuters/Louafi Larbi)/n
Le compte rendu de l’examen de la dépouille d’Albert Ebosse qui tient sur 15 pages, avec des clichés insoutenables d’après le Docteur Mouné André médecin anatomo-pathologiste à l’hôpital militaire de Douala, présent à la conférence, présente à sa dernière feuille, la conclusion suivante :
«M. Albert Ebosse Bojongo est décédé des suites d’une agression brutale avec polytraumatisme crânien. Nous rappelons pour cela:
Sur le crâne
– 1) une embourrure de la calotte;
– 2) une fracture des os de la bose ;
– 3) une fracture des vertèbres cervicales.
Sur l’épaule gauche :
– 4) une luxation
– 5) une fracture maquée de la clavicule du même coté».
Les avocats de la famille qui entendent rencontrer les hauts responsables du Cameroun et de la Confédération africaine de Football (CAF) ainsi que ceux de la FIFA, exhortent les autorités algériennes à « percer le mur du silence » pour que vérité soit faite sur cette affaire et que les coupables soient jugés.
â€
Décédé le 23 août dernier au stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou en Algérie, l’attaquant camerounais a été inhumé le 13 septembre 2014 au cimetière de Ndogsimbi à Douala
Il est exactement 16H15, samedi 13 septembre, lorsque la dépouille d’Albert Ebossé est portée en terre au cimetière de Ndogsimbi. Mais avant que la terre de Ndogsimbi ne se referme à tout jamais sur son digne fils, Ebossé a eu droit à des hommages bien mérités. Une sorte de match d’adieu.
Un drôle de match dans lequel bien qu’allongé inerte dans un cercueil, le buteur est resté l’acteur principal. Ce dernier match, Solo (petit nom d’Ebossé) le joue non pas sur un terrain de football mais plutôt au domicile familial dans une atmosphère chargée d’émotion et de tristesse. Et avec comme public, une foule affligée et éplorée, dont les pleurs se sont substitués à la holà et autres clameurs qui s’élèvent généralement des tribunes lors des matchs de football.
Les acteurs et l’enjeu connus, le décor planté, la partie peut débuter. Et l’un des temps forts de ce match bien particulier restera la phase consacrée aux témoignages. Neuf au total. Neuf comme le numéro fétiche du champion décédé. Et parmi les personnes appelées à rendre un ultime hommage à Albert Dominique figurent en bonne place le Synafoc, la Fécafoot, représentée par le Président du Comité Régional de Normalisation du Littoral, le Délégué Régional des Sports et de l’Education Physique du Littoral, représentant personnel du ministre, l’agent du joueur, les chefs traditionnels, le père du défunt et le gouverneur de la Région du Littoral entre autres.
Dieudonné Bissohong et Hervé Boumsong du Synafoc se chargeront de saluer la mémoire du footballeur, du coéquipier et du camarade modèle, fauché par un cruel destin. Sa Majesté Ebolo Dipe, chef de Ndogsimbi, en profitera pour faire d’Ebossé un notable à titre posthume.
Sa Majesté Mbodi Gaston, Chef Supérieur du Canton Bassa dira: «Le c ur meurtri, les os brisés, la mort dans l’âme j’exprime la douleur de tout un peuple, le peuple Bassa du Wouri, et je dis adieu à notre fils, l’une des étoiles que Dieu nous avait prêtée. Une étoile certes, mais une étoile filante!»
Et lorsque le père d’Ebossé est appelé à prendre la parole, l’assistance retient son souffle. André Anderson Bodjongo rassemble alors tout ce qui lui reste de force et de courage pour prononcer l’oraison funèbre de son fils d’une voix enrouée et tremblante, qui cache mal son chagrin. Propos qui peuvent se résumer en ces questions : «Qui a tué mon fils et pourquoi l’ont-ils assassiné ? Quel a été le dernier cri de mon fils ?»
Prenant la parole, le Gouverneur de la Région du Littoral, Joseph Beti Assomo, sans chercher à verser de l’huile sur le feu, va rassurer la famille d’Albert Dominique en rappelant que: «le gouvernement, à travers le Ministère des Sports et de l’Education Physique, a engagé des actions et des démarches pour que toute la lumière soit faite par les autorités algériennes sur les circonstances exactes de la mort tragique du jeune Ebossé et que les responsabilités soient clairement définies et sanctionnées.»
Le père d’Ebossé (chemise rouge) et sa mère (foulard rouge) lors de l’oraison funèbreafcamerounais.org)/n
Les témoignages seront suivis d’un office religieux, puis l’artiste quitte la scène pour l’éternité. Portée par les éléments de la sécurité de la chefferie Ndogsimbi, la dépouille d’Albert Ebossé prend alors le chemin du cimetière situé au coin de la rue en face du domicile parental. La procession est lente et douloureuse. En effet, le temps semble avoir suspendu son vol sous le ciel de Ndogsimbi, tant les 30 mètres qui séparent le domicile familial du cimetière semblent interminables.
Prévue pour se dérouler dans la plus stricte intimité, l’inhumation sera finalement ouverte aux médias. Au moment de descendre le cercueil dans la tombe, la famille est inconsolable. Pleurs et cris fusent de toutes parts, brisants le calme habituel, qui règne en ces lieux.
Dans ce tableau suffisamment triste résonnent les pleurs d’un bébé, Andréa, la fille d’Ebossé, tout juste âgée de quelques mois. Une enfant, qui malheureusement ne connaitra jamais la joie d’avoir un père, la faute à la sauvagerie et à la barbarie humaine.
A travers ces obsèques, Ebossé – le buteur – a inscrit le dernier but de sa vie. Sans aucun doute le plus triste de sa carrière. Adieu l’artiste et que la terre de tes ancêtres te soit légère!
C’est ce qu’a révélé le ministère algérien des sports, dans le cadre du rapport établi par la commission d’enquête mise en place après le décès du footballeur camerounais le 23 août
L’attaquant camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé, tué le 23 août dernier à la fin du match perdu par son équipe à domicile face à l’USM Alger (1-2), a été atteint d’une ardoise tranchante.
C’est ce qu’a révélé le ministre des sports, Mohamed Tahmi. Selon le ministre, le rapport établi par la commission d’enquête mise en place révèle que l’objet en question est «une ardoise tranchante» ramenée de l’extérieur du stade où des travaux sont en cours. Car, a-t-il expliqué, ledit rapport affirme qu’il n’y avait pas de travaux à l’intérieur du stade. «L’enquête avance bien et nous avons reçu un rapport très détaillé. Le dossier a été transmis à l’inspection générale du ministère de tutelle», a-t-il souligné. Et de mettre en garde les personnes et les instances chargées de faire la lumière sur ce drame: « La loi, toute la loi, doit être appliquée ».
A noter que l’assassinat de l’international camerounais a fait couler beaucoup d’encre vu les circonstances mystérieuses du drame. Laquelle tragédie a été largement commentée par la presse et les médias, tant nationaux et qu’étranger, et a fait le buzz sur le net.
Des vidéos montrant feu Ebossé à l’entrée du tunnel à la fin du match, sain et sauf, ont envahi la Toile. Une autre vidéo montrant un policier retirant un objet difficile à identifier au passage d’Ebossé devant lui à l’entrée du tunnel menant aux vestiaires a également été partagée sur les réseaux sociaux. Certaines chaînes privées sont même allées jusqu’à accuser des militants du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) d’être les auteurs des lancements de projectiles à la fin du match.
Si la nature de l’objet ayant atteint le regretté buteur de la JSK a été révélée par le ministre des sports, se basant sur les conclusions du rapport d’enquête, les circonstances de sa mort, elles, restent toujours floues. Seuls les résultats définitifs de l’enquête et une communication officielle transparente pourront mettre un terme aux spéculations et au flou suscités par ce drame.
Albert Ebossé a été tué par une ardoise tranchante, selon le ministère algérien des SportsDroits réservés)/n
La dépouille du footballeur camerounais décédé en Algérie a été remise à la famille vendredi. L’Algérie et le gouvernement camerounais ont donné leur contribution. André Bodjongo fera le reste
Albert Dominique Ebossé Bodjongo Dika rentrera bientôt sous terre. En dépit des condoléances adressées par le chef de l’Etat camerounais, les obsèques de ce footballeur camerounais tué en Algérie le 23 août dernier seront organisées par la famille et non par le gouvernement, a appris Journalducameroun.com samedi auprès du ministère camerounais des Sports. Le corps de l’attaquant de la Jeunesse sportive de Kabylie a été rapatrié vendredi, 29 août 2014 en soirée à l’aéroport international de Douala à bord d’un vol de la compagnie Air France. C’est le frère ainé du footballeur, Alex Bodjongo, qui est allé assurer les formalités en Algérie avant le transfert de la dépouille au Cameroun. Il était accompagné d’une délégation algérienne comprenant une demi-dizaine de personnes à l’instar de l’entraineur de la JSK, Mourad Ziad.
Un office religieux a été célébré à l’aéroport vendredi en présence de l’ambassadeur d’Algérie au Cameroun, Toufik Milat, du ministre des Sports camerounais, Adoum Garoua, de nombreux autres officiels, des amis et connaissances du défunt ainsi que la famille. Le corps a ensuite été transporté à la morgue de l’hôpital militaire de Douala en attendant l’inhumation du corps qui aura probablement lieu dans la première quinzaine du mois de septembre.
Gestion des biens
Avant l’arrivée du corps d’Albert Ebossé, le même jour, Journalducameroun.com a appris que le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), Adoum Garoua, a rendu visite aux parents d’Albert Ebossé au quartier Ndogsimbi à Douala. Il leur a transmis une lettre de condoléances et une «enveloppe» de soutien du gouvernement, selon les explications fournies à Journalducameroun.com par un officiel du Minsep. Le montant de l’enveloppe ne nous a pas été révélé.
Néanmoins, on sait que l’Algérie a décidé d’octroyer une indemnité de 50 millions de F CFA à la famille du footballeur décédé en Algérie. Son club, la Jeunesse sportive de Kabylie s’est engagé également à assurer le paiement du salaire du joueur jusqu’à la fin de son contrat – qui coure encore sur deux ans. Albert Ebossé n’était pas marié, on sait tout juste qu’il avait une fiancée qui lui avait déjà donné un enfant. Les obsèques du joueur ne seront pas officielles, elles seront organisées par la famille. A propos, une source proche du ministre des Sports camerounais a indiqué que le principal interlocuteur pour l’heure reste le père d’Albert Ebosse, André Bodjongo. C’est ce dernier qui devrait donc décider si la fiancé d’Albert Ebossé aura droit également à une part de l’indemnité pour se prendre en charge ainsi que l’enfant du footballeur.
Albert Ebosse, attaquant de la JS Kabylie, est décédé le 23 août dernier, officiellement touché par un projectile parti des tribunes, à l’issue de la défaite à domicile de son équipe face à l’USM Alger (1-2) au stade du 1er novembre de Tizi Ouzou. C’était lors de la deuxième journée du Championnat d’Algérie. Le jeune footballeur a succombé à ses blessures à l’hôpital de Tizi Ouzou, en Kabylie (110 km à l’est d’Alger) où il avait été admis.
Arrivée de la dépouille d’Albert Ebossé à Douala le 29 août 2014journalducameroun.com)/n
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès d’Albert Ebossé (24 ans) samedi dernier en Algerie, alors qu’il venait de livrer un match sous les couleurs du JSK.
J’ai été bouleversé tant par le décès de ce jeune frère que par les circonstances qui l’entourent. Si comme on le dit Albert a été tué parce que son équipe venait de perdre un match, alors ce qui lui est arrivé aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous…C’est tout simplement horrible!
Le football est censé réunir, apporter de la joie et des émotions positives et non le malheur et le deuil. Comment un tel drame a-t-il pu se produire? J’espère sincèrement que les auteurs seront retrouvés et punis et surtout, que des mesures seront prises pour qu’une telle chose n’arrive plus jamais!
Toues mes prières et mes sympathies vont à sa famille et à tous ses proches; puisse le ciel les aider à passer à travers cette terrible épreuve.
Que la terre de nos ancêtres te soit légère Lion Ebossé, tombé au combat ce 23 août 2014 !!!
Par le Syndicat national des footballeurs camerounais
L’attaquant camerounais de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), Albert Dominique Ebossé Bodjongo Dika est décédé en Algérie des suites d’un traumatisme crânien, samedi 23 août, après avoir été touché à la tête par un projectile. Le SYNAFOC condamne avec véhémence cet acte et adresse ses condoléances à la famille du joueur.
Le Syndicat National des Footballeurs Camerounais (SYNAFOC) exprime son indignation et condamne avec la dernière énergie cet acte ignoble, tenté d’une barbarie machiavélique qui a coûté la vie – sur un terrain de football – à l’un de ses membres. Face à ce drame, le SYNAFOC présente ses sincères condoléances à la famille biologique d’Albert Ebossé et partant à tous les footballeurs camerounais si durement éprouvés par ce décès tragique.
Ceci étant, le SYNAFOC invite au calme tous les footballeurs camerounais et singulièrement ceux évoluant en Algérie, leur réaffirme son indéfectible soutien et promet de tout mettre en uvre – avec le concours de la FIFPro Division Afrique et des autorités algériennes – pour que les auteurs de ce drame soient épinglés et traduits en justice.
Par ailleurs, à l’initiative du SYNAFOC, la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC) a décidé qu’une minute de silence soit observée ce dimanche 31 août lors des rencontres de la 27ème journée de Ligue 1 et que les joueurs doivent tous porter le deuil en arborant un brassard noir.
Retour sur les faits.
Le drame s’est produit ce 23 août 2014 au stade de Tizi Ouzou à la fin du match JSK contre UMS Alger comptant pour la 2ème journée du championnat algérien de Ligue 1. Défaits à domicile 1 but contre 2, les joueurs de la JSK regagnaient les vestiaires lorsque les supporters en colère – suite à la défaite – commencent à lancer des projectiles depuis les tribunes. C’est alors que l’Albert Ebossé, l’unique buteur de la JSK dans ce match à la 27ème minute sur penalty, reçoit un pavé sur la tête.
L’attaquant camerounais succombera à ses blessures à l’hôpital de Tizi Ouzou, en Kabylie (110 km à l’est d’Alger) où il avait été évacué d’urgence.
Albert Dominique Ebossé Bodjongo DikaDroits réservés)/n
Le président du comité de normalisation de l’instance recommande par ailleurs à la Fédération algérienne de football de punir les auteurs de la mort du footballeur
Le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) s’est joint dimanche à l’indignation générale suite au décès du joueur camerounais Albert Ebosse, atteint mortellement par un projectile le 23 août dernier à l’issue d’une rencontre en Algérie. «Notre famille du football et la nation pleurent la perte d’un si jeune talent, sauvagement tué en vivant son rêve, celui de jouer au football, le jeu de la paix, du respect et du fair-play», écrit le Pr. Joseph Owona.
Le président du Comité de normalisation de la Fecafoot assure à son homologue algérien, Mohamed Raouraoua, du soutien du Cameroun pour les enquêtes qui seront menées en rapport avec cet acte qualifié de «lâche et épouvantable» afin de s’assurer que les auteurs seront «sévèrement punis». Dans la même veine, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, a déclaré: «qu’au-delà des sanctions exemplaires qui devront être prises, ce drame permettra à tous les acteurs du football en Afrique de travailler main dans la main afin de combattre avec force, et d’éradiquer toute forme de violence au sein du football africain».
Albert Ebosse a rendu l’âme samedi soir, à l’issue d’une rencontre, après avoir été atteint par un projectile au moment où il s’apprêtait à regagner les vestiaires. Le match opposait son équipe, Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), à l’USM Alger (USMA) sur la pelouse du stade du 1er novembre de Tizi Ouzou. Lors de cette rencontre, Albert Ebossé avait été le seul à marquer pour son équipe, battue sur le score de deux buts à un (2-1).
Par Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football
Le président de la FAF Mohamed Raouraoua et l’ensemble de la famille du football ont appris avec stupéfaction, consternation et indignation le tragique décès d’Albert Ebossé, le sociétaire de la JS Kabylie, suite à des blessures provoquées par des jets de projectiles à la fin du match de Ligue 1 JSK-USMA, qui s’est déroulé le samedi 23 août 2014 au stade du 1er novembre de Tizi Ouzou.
Le tragique incident a emporté à la fleur de l’âge un joueur talentueux qui a toujours donné le meilleur de lui-même et qui était appelé à un avenir prometteur. Albert Ebossé avait même inscrit le seul but de son équipe lors de cette rencontre remportée (2-1) par l’USMA.
Albert Ebossé était un invité, un hôte du football algérien et il a su, grâce à son engagement, son talent, sa gentillesse et ses qualités humaines éprouvées se faire adopter par les amoureux du beau football.
En cette pénible et douloureuse circonstance, le président de la FAF Mohamed Raouraoua et l’ensemble de la famille du football s’inclinent à la mémoire de la victime et présentent à la famille du défunt, aux sportifs camerounais, et à la JSK leurs sincères condoléances.
Le Président de la FAF condamne énergiquement l’acte odieux qui a conduit à la perte d’un jeune homme qui n’aspirait qu’à vivre pour le football. Il souhaite que les auteurs de cet acte innommable soient sévèrement punis.
Le président de la FAF réitère son appel aux dirigeants du football national, ainsi qu’à la presse sportive afin d’aider à la dédramatisation des rencontres de football quels que soit leur enjeu. Les ligues doivent pour leur part, sanctionner sévèrement tous les dépassements conformément aux règlements du football en vigueur et rester pleinement mobilisées pour lutter contre la violence sous toutes ses formes dans nos stades.
Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de footballlemag.ma)/n
La Fédération algérienne de football a décidé d’octroyer une indemnité de 100.000 dollars à la famille du footballeur camerounais tué samedi. Les matches du 29 et 30 août prochains sont suspendus
«L’ensemble des matches des championnats des ligues professionnel et amateur toutes catégories confondues, programmés sur l’ensemble du territoire national pour le weekend du 29 et 30 août sont suspendus et différés à une date ultérieure, ceci en signe d’hommage au joueur Albert Ebossé tragiquement décédé et également en protestation aux agissements irresponsables de certains énergumènes et hooligans qui entretiennent la violence dans les stades et qui a atteint des proportions inacceptables», écrit le président de la Fédération, Mohamed Raouraoua et les membres du bureau fédéral de la FAF.
Par ailleurs, informent ces responsables, «La FAF, la LFP et la JSK (Jeunesse sportive de Kabylie, ndlr) ont décidé d’octroyer une indemnité d’un montant de dix millions de dinars ( 100 000 dollars : 49,4 millions de F CFA, ndlr) à la famille du défunt. Par ailleurs, il a été décidé d’un commun accord avec la JS Kabylie, que tous les salaires du joueur décédé seront intégralement versés à sa famille jusqu’à expiration de son contrat avec la JSK, assure la FAF.
Ces mesures seront suivies de sanctions: «La FAF, le bureau fédéral et les membres de son assemblée générale étudieront prochainement d’autres mesures plus coercitives qui peuvent entraîner l’exclusion du club fautif de toute compétition». Il s’agit dans ce cas de JS Kabylie en sa qualité de club-hôte, responsable de l’organisation des matchs, qui accueillait l’USM d’Alger (USMA).
La Ligue de football professionnel (LFP) qui gère les championnats professionnels en Algérie a annoncé également des premières mesures. Son président Mahfoud Kerbadj qui était déçu, et abattu après avoir appris la nouvelle, alors qu’il était au stade en compagnie du nouveau sélectionneur des Fennecs, Christian Gourcuff, a décidé de procéder à la fermeture du stade du 1er Novembre de Tizi- Ouzou et ce jusqu’à nouvel ordre. Un communiqué de la Ligue a confirmé cette décision et annoncé la tenue d’une réunion extraordinaire du Conseil d’administration de la LFP ce lundi 25 août. Des dirigeants de la JS Kabylie et les officiels du match seront auditionnés par la Commission de discipline ce 25 août.
Tous les salaires du joueur décédé seront intégralement versés à sa famille jusqu’à expiration de son contrat avec la JSKmirror.co.uk)/n
L’attaquant camerounais de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), est décédé samedi soir après avoir reçu des projectiles sur la tête.
Le football algérien a connu un drame épouvantable. Le match opposant samedi soir la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK) à l’USM Alger (USMA) sur la pelouse du stade du 1er novembre de Tizi Ouzou s’est achevé sur un drame effroyable. Alors qu’Albert Ebossé, joueur de la JSK, s’apprêtait à regagner les vestiaires à l’issue de la défaite de son équipe (2-1, 2eme journée de première division algérienne), il a été atteint par un projectile (un pavé) lancé des tribunes, où des incidents avaient éclaté un peu plus tôt. Les supporters des Canaris, furieux de voir leurs protégés s’incliner à l’occasion de cette première sortie de la saison à domicile, ont jeté des objets en tout genre en direction du terrain. C’est de cette façon que l’attaquant international camerounais de 26 ans (six sélections) a été très gravement touché à la tête.
Admis aux urgences du CHU de Tizi Ouzou, jouxtant le stade où avait lieu la rencontre, Ebossé souffrait d’un traumatisme crânien à son arrivée sur les lieux mais est décédé un peu plus tard des suites de ses blessures. «Les autorités locales conduites par le Wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazeghi, se sont rendues au CHU de Tizi Ouzou quelques minutes après l’annonce de la nouvelle du décès du joueur camerounais», peut-on lire dans la presse du pays, qui relate le deuil immédiat dans lequel le décès de l’unique buteur de la JSK lors de la rencontre (sur penalty) a plongé le pays tout entier, la Kabylie en particulier, et bien sûr le Cameroun (il était né à Douala le 6 octobre 1989). «La mauvaise nouvelle de perte cruelle d’Ebossé a vite fait le tour de la Kabylie, semant le deuil et la consternation parmi les fans des jaunes et verts en particulier et de tous les sportifs en général», écrit El Watan.
Arrivé en juillet 2013 à la JSK, Albert Ebossé Bodjongo, de son vrai nom, avait défendu auparavant dans sa carrière les couleurs du FA Perak (Malaisie), de l’AC Douala, de l’Unisport Bafang et du FC Coton Sport (Cameroun). «Je suis déjà fier d’être à la JSK et de produire les performances qui me permettent de croire en mon rêve. Mon rêve, c’est de jouer dans un très bon championnat, en France, en Europe. Je travaille au quotidien pour ça», avait déclaré en février dernier le Camerounais, révélation de la première moitié de saison et meilleur buteur de l’exercice précédent. Plusieurs fois sélectionné en équipe nationale de jeunes, Ebossé rêvait de porter un jour le maillot des Lions Indomptables. La bêtise humaine a mis définitivement à ses rêves ce samedi 23 août 2014 sur un terrain de football. Là où il avait multiplié les exploits depuis son arrivée en Kabylie.
Rolland Courbis, ancien entraîneur de l’USM Alger, a évoqué pour RMC ce joueur qu’il connaissait. « C’est un super mec, adorable. C’est un amour de mec, un joueur costaud comme pas possible. C’est un gars généreux, volontaire, athlétique. » Le ministère de l’Intérieur algérien a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ce décès, selon le président de la Ligue Mahfoud Kerbadj. La Fédération a de son côté publié un communiqué pour condamner « énergiquement l’acte odieux qui a conduit à la perte d’un jeune homme qui n’aspirait qu’à vivre pour le football » et souhaite « que les auteurs de cet acte innommable soient sévèrement punis. » Les autorités algériennes ont pris les premières mesures : «les championnats de football sont suspendus».
Albert Ebossé a été atteint mortellement par un projectile (un pavé) lancé des tribunes samedi soirniooz.fr)/n