Cameroun-Alerte : des médicaments frauduleux en libre circulation

Selon le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, ces produits n’ont obtenu ni autorisation de mise sur le marché ni dérogation d’importation.

Disponibles en sirops, comprimés et injections, des produits pharmaceutiques du laboratoire Fraken International, circulent « frauduleusement » au Cameroun. Selon le Ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, ces produits qui n’ont obtenu ni autorisation de mise sur le marché ni dérogation d’importation, proviennent « tant du circuit licite que du circuit illicite. » Cette dénonciation intervient juste après l’alerte du 19 juillet 2023 de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).

Après examen d’un lot de sirops pour enfant « Naturocold », de ce laboratoire, il a été révélé que le produit était de qualité inférieure (contaminé). « C’est-à-dire contaminés par des quantités inacceptables de diéthylèneglycol, soit jusqu’à 28,6% et pourtant la limite acceptable pour le diéthylèneglycol, ne peut dépasser 0,10% », renseigne l’alerte de l’Oms.

Ce produit, selon l’Oms, est un produit toxique. Sa toxicité se manifeste par des vomissements, des douleurs abdominales, une diarrhée, des céphalées, un état confusionnel, et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner le décès du patient.

Comment un produit aussi dangereux a pu se retrouver en circulation au Cameroun ? Une source à l’Inspection générale des services pharmaceutiques et des laboratoires du Minsanté explique qu’il existe deux circuits d’approvisionnements en médicaments, à en croire Dadacameroon. Le circuit illicite et le circuit licite. « Le circuit illicite est celui par lequel le médicament se retrouve frauduleusement dans les marchés. Il s’agit d’un médicament qui ne détient pas une autorisation sur le marché camerounais », poursuit-elle.  

Pour sa part, le circuit licite du médicament au Cameroun est encadré par la Loi N° 90 -035 du 10 août 1990   portant exercice et organisation de la profession de pharmacien. « Pour mieux comprendre, il faut savoir que dans les métiers de la pharmacie, il y a les laboratoires pharmaceutiques , les grossistes dûment agréés par le Minsanté, les officines privées ou les pharmacies internes des hôpitaux », explique une source pharmaceutique.

 

Cameroun : les autorités en alerte contre des attaques de Boko Haram

Les autorités craignent une vague d’attentats kamikazes qui pourrait survenir bientôt dans le département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord.

Bien qu’affaibli, Boko Haram garde une considérable capacité de nuisance. Dans le Logone et Chari, département de la région de l’Extrême-Nord le plus touchée par la guerre contre Boko Haram, les autorités craignent une vague d’attentats kamikazes qui pourrait survenir bientôt.

Le préfet de ce département a, dans une lettre du 23 mars dernier aux sous-préfets, alerté sur des attaques à venir. « Nous avons été alertés que des kamikazes en provenance du Nigeria se sont infiltrés dans certains villages des localités voisines et apparemment projetteraient à placer les engins explosifs », écrit le préfet Fombele Mathias Tayem.

Le département du Logone et Chari partage une frontière d’environ 400 km avec le Nigeria. De fait, les assaillants de Boko Haram mènent régulièrement des incursions en territoire camerounais. Ils attaquent des villages ou encore des postes de l’armée. Il y a un peu plus d’une semaine, des sources dans le département du Mayo Sava rapportaient qu’au moins 7 kamikazes s’étaient infiltrés dans des villages. À cela, il faut ajouter une attaque à l’engin explosif improvisé (EEI) le 21 mars dernier sur un véhicule du Bataillon d’intervention rapide. Une attaque qui a fait 4 blessés.

Comme mesure pour contrer ces attaques, le préfet demande aux sous-préfets d’« accentuer les réunions de sensibilisation et de rappeler aux populations de rester vigilantes, de réactiver les comités de vigilance et de multiplier les réunions de sécurité, intensifier les patrouilles et un renseignement prévisionnel pour un meilleur encadrement des populations ».

« Au Sahel et dans le bassin du lac Tchad, l’État islamique du Grand Sahara, Boko Haram et sa faction dissidente islamique dite Etat islamique dans la province de l’Afrique de l’Ouest continuent de terroriser les populations locales et d’attaquer les forces de sécurité », a rappelé récemment Mme DiCarlo, un responsable de l’Onu.

 

Cameroun: félicitations au Minsanté pour l’efficacité du dispositif d’alerte

Par Shanda Tonme, président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi)

Volé le 26 novembre 2016, un bébé a été retrouvé promptement le 29 novembre 2016, soit trois jours seulement après. Cette issue heureuse résulte infiniment du dispositif d’alerte mis en place depuis le drame du vol du bébé de Vanessa Tchatchou en août 2011 à l’hôpital gynéco obstétrique de Yaoundé au quartier Ngousso.

Aussi, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous adresse, M. le Ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, ainsi qu’à tous les intervenants dans le processus, ses sincères félicitations.

Ce faisant, la Commission ne manque pas de rappeler à votre bienveillante attention, que le bébé de Vanessa Tchatchou demeure introuvable à ce jour, du moins que la jeune maman est toujours sans aucune nouvelle de sa progéniture, et sans aucun contact utile avec les pouvoirs publics.

Nous souhaitons en conséquence voir une évolution de ce dossier, au-delà des tribulations judiciaires improductives et contestables qui n’ont fait qu’aggraver les frustrations et les multiples soupçons.

Dans l’attente, la Commission saisit l’occasion pour vous renouveler les assurances de sa haute considération citoyenne./.


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Violences meurtrières en Tunisie

Le bilan des attaques survenues lundi dans la localité de Ben Guerdane fait état de plus de 40 morts parmi lesquels environ 10 membres des forces de l’ordre, 7 civils et 28 assaillants

En Tunisie, de nouveaux heurts ont opposé des forces de sécurité et de présumés terroristes. L’attaque a eu lieu dans la matinée de lundi, 07 février 2016, dans la ville de Ben Guerdane dans le sud du pays, à la frontière avec la Libye. Le bilan est lourd. Il fait pour l’instant état de 28 assaillants tués, 10 membres des forces de l’ordre et 7 civils. Le président tunisien a condamné cette attaque qualifiée de « sans précédent » et « coordonnée ».

Ben Guerdane vient de connaître sa deuxième série de violences armées en six jours. Sur place, des habitants parlent d’une situation sous contrôle désormais avec l’envoi de renforts militaires importants.

C’est un scénario inédit qui s’est déroulé en Tunisie : à l’aube, des hommes armés ont attaqué simultanément une caserne, mais aussi des postes de la police et de la garde nationale dans cette ville de Ben Guerdane, à une trentaine de kilomètres de la frontière libyenne. Des tentatives déjouées suivis d’échanges de tirs entre les assaillants et les forces de l’ordre sous les yeux de nombreux habitants venus soutenir les forces armées. Les autorités ont dû appeler au confinement de la population pour éviter la mort d’autres civils.Suite à cette attaque, un couvre-feu nocturne vient d’être décidé par les autorités pour la ville de Ben Guerdane.

Une enquête est évidemment ouverte. Les forces de sécurité vont maintenant interroger les six suspects arrêtés pour tenter de dresser le profil de ce groupe armé et de démanteler d’éventuelles autres cellules terroristes. Les enquêteurs vont également tenter de savoir si ces hommes se sont infiltrés depuis la Libye.

Mercredi dernier, cinq terroristes présumés avaient déjà été abattus dans la région de Ben Guerdane. Les autorités tunisiennes sont en état d’alerte. Elles s’attendent à des représailles, en particulier depuis le raid américain le 19 février dernier à Sabratha en Libye. Un raid qui visait un camp de l’organisation Etat islamique.

Patrouille de l’armée tunisienne en juillet.
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Une association sonne l’alerte sur la violation des droits de l’enfant au Cameroun

Cette alerte intervient dans le cadre de la célébration de la 20ème édition de la Journée de l’Enfant Africain ce 16 juin

Plusieurs activités institutionnelles au programme
Le gouvernement camerounais célèbre une fois encore la journée de l’enfant africain dans une ambiance très institutionnalisée. Le lancement des activités marquant cette célébration a eu lieu le mardi 8 juin dernier à N’Gaoundéré. Le thème retenu cette année est «Planification et budgétisation pour le bien-être de l’enfant: une responsabilité collective.» Aujourd’hui en clôture d’activité se tiendra au palais des Congrès de Yaoundé, la 12ème session du Parlement des enfants. 180 députés juniors issus de toutes les couches sociales et provenant des dix régions y prennent part. Il sera par ailleurs question d’évaluer le fonctionnement des structures privées d’encadrement des enfants implantés dans la ville de Yaoundé. Aussi au programme de la rencontre des députés juniors ce jour, l’éducation à la citoyenneté, une idée du ministère de la jeunesse. Le ministre Adoum Garoua de la jeunesse devrait prononcer un discours à l’endroit des parlementaires juniors. Ces activités qui se sont désormais inscrites dans la tradition institutionnelle ne contribuent malheureusement pas à l’amélioration de la situation de certains enfants au Cameroun. Nombre d’entre eux, principalement dans les milieux pauvres, souffrent encore de malnutrition, de déficit de soins et n’ont pas toujours accès à l’éducation.

La Cameroun plateforme du trafic des enfants
Les observateurs restent très sceptiques sur la portée effective et l’impact réel des manifestations organisées par l’Etat. La situation camerounaise est assez préoccupante. Une étude menée par le Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE) et présidée par Jean Blaise Kemogne a dévoilé dans le cadre d’activités mené du 29 mai au 04 juin dernier, les ravages des réseaux du trafic des enfants au Cameroun. Selon l’étude, la situation géographique du Cameroun en a fait une plaque tournante des trafics d’enfants à des fins d’exploitations domestiques ou sexuelles. Le pays reçoit les personnes mineures venues d’Afrique de l’Ouest et se présente comme un point de départ vers le Gabon et la Guinée Equatoriale considérés comme les principales zones d’accueil. Tous les enfants transitent ou travaillent un moment au Cameroun, a déclaré madame Koh Bela. 40% des jeunes filles camerounaises de 9 à 18 ans sont encore victimes d’exploitation à des fins commerciales. Selon Amély James Koh Béla, une spécialiste des filières africaines de la prostitution en Europe et dans le monde, les Camerounaises représenteraient 46% des prostituées africaines en France. Ce taux dépasse aujourd’hui celui des pays comme le Nigéria ou le Ghana.


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La démission des autorités camerounaises
Il existe au Cameroun un ensemble de lois et de structure que l’Etat a mis en place, pour apporter des solutions aux questions de droit de l’enfant. Ces solutions s’avèrent insuffisantes. Selon les chiffres du dernier récemment général sur la population, 30% des Camerounais ont moins de 18 ans. Pourtant les deux ministères en charge de la gestion du problème des jeunes et de l’enfant ont un budget qui ne dépasse pas les 12 milliards de francs CFA. L’action en faveur de l’enfant a été abandonnée à des organisations non gouvernementales internationales et nationales comme Plan Cameroun. Mais l’ampleur des situations à gérer rend leurs interventions elles aussi inefficaces. Avec l’arrivée des vacances scolaires de nombreux enfants vont se livrer au commerce des produits issus parfois des entreprises dites citoyennes. Bravant tous les dangers, ces enfants se précipitent entre deux feux pour proposer des sucreries, des chocolats ou des mouchoirs. Les autorités ne l’ignorent pas mais les entreprises fabricantes de ces produits n’ont jamais été interpellées. La journée de l’enfant africain est organisée chaque année depuis le 16 juin 1991, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976. Aujourd’hui on est plus à cette époque, mais pour de nombreux enfants camerounais, les massacres semblent encore se poursuivre.

Enfants dans une cour
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