L’Armée revendique par ailleurs la destruction d’une base logistique dans cette commune du département de la Mezam dans la région anglophone du Nord-Ouest
L’Armée camerounaise a « neutralisé une quinzaine de combattants sécessionnistes » au cours d’une opération menée dans la commune de Bafut, département de la Mezam, région anglophone du Nord-Ouest, rapporte la radio publique nationale.
L’opération a été menée par environ 300 éléments des forces de Défense pendant cinq jours, a-t-on appris; débouchant sur la destruction d’une base logistique, la saisie d’une quarantaine d’armes, de chargeurs, et de moyens de communication, entre autres.
“Bafut doit être complètement nettoyé”, a déclaré le général de brigade Nka Valère, commandant de la 5e région militaire interarmées, sur la CRTV ce 01er mai.
Les concernées avaient été enlevées après l’attaque du collège presbytérien pour filles de Bafut le 3 septembre dernier.
Cinq des six jeunes filles du Collège presbytérien de Bafut enlevées le jour de la rentrée scolaires ont retrouvé la liberté jeudi. Leur libération survient deux jours après la libération de leur proviseur et de leur camarade, capturés en même temps qu’elles.
L’administrateur dudit établissement présentait des marques de torture physique. Il a dû être interné dans une formation hospitalière pour recevoir des soins. Sa vie n’est plus en danger, a appris Journalducameroun.com mercredi.
L’on ne connait pas encore quels événements ont conduit à leur mise en liberté ni dans quels états elles se trouvent. Les familles concernées n’ont pas souhaité s’exprimer.
Le gouverneur Adolphe Lele Lafrique a pris la décision, le 11 mai, d’interdire la circulation des motos-taxis dans la ville de Bafut, où des attaques ont récemment été enregistrées.
Le gouverneur de la région du Nord-Ouest a rendu public, ce 11 mai, une décision étendant l’interdiction complète de l’usage de motos à l’arrondissement de Bafut (département de la Mezam, Nord-Ouest). Jusqu’ici, seuls les départements de la Momo et du Ngoketunja étaient sous le coup de cette prescription.
Cette mesure survient à la suite de l’attaque, le 11 mai, des lycées de Bafut et de Mambu. Neuf individus armés se déplaçant sur trois motos s’en sont pris physiquement à deux enseignants avant de pourchasser des élèves hors desdits établissements. Ils se sont par ailleurs livrés à des actes de vandalisme.
Quelques heures plus tôt, c’est le poste de contrôle de l’armée de l’air qui a été attaqué par le même groupe. Il s’en est suivi un échange de coups de feu. Ce qui a abouti à la mort d’un assaillant et la fuite de ses compagnons.
Par Franklin Mowha, président national du Frontline Fighters for Citizens Interests (FFCI)
Le FFCI interpelle le Président de la République sur le conflit entre les communautés Bafut et Bambui dans le Nord-Ouest du Cameroun
Monsieur le Président de la république du Cameroun, au nom de l’organisation de défense des droits humains FFCI (Frontline Fighters for Citizen’s Interests), j’ai l’honneur de vous informer par la présente que je viens d’adresser au Minatd une requête sollicitant son arbitrage urgent dans le conflit toujours prégnant entre les communautés Bafut et Bambui dans le North West.
Sur la base d’une plainte de la communauté Bambui reçue en date du 24 août 2016, cette dernière fait état de menaces à la sécurité, à la paix, à l’atteinte à l’intégrité physique et à la propriété foncière de la part de la communauté Bafut.
De plus, la situation s’aggrave du fait que certaines autorités des forces de maintien de l’ordre, le commandant de la compagnie de gendarmerie Up-station en l’occurrence, ne semblent pas faire tout ce qui est en leur pouvoir pour régler dans le fond le problème. Ceci témoigne à suffisance l’incompétence de cette autorité à pouvoir conduire une instruction équitable.
Aussi, constatant que ce conflit ne saurait avoir d’issue si l’Etat camerounais, notamment le Minadt, ne prend cette affaire avec sérieux et objectivité, nous avons sollicité du Minatd qu’il ordonne une enquête urgente et indépendante visant à poser les bases d’un règlement durable de ce conflit entre ces deux communautés appelées à vivre harmonieusement ensemble. Dans cette perspective, les services attitrés de la présidence de la république ne sauraient ne pas être aussi impliqués, d’où notre préoccupation de vous tenir informés.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma parfaite considération.
Abumbi II est le 11e Fon (roi) de Bafut, l’une de plus grandes chefferies du Nord-Ouest Cameroun. Polygame, il a hérité de 72 femmes de son père à son décès
Si elle est perte de vitesse, notamment chez les jeunes urbanisés, la polygamie – autorisée par la législation camerounaise – n’a pas pour autant disparue dans les m urs; et les épouses du Fon (appellation du roi ou chef coutumier dans les régions anglophones du Cameroun) de Bafut en sont l’illustration la plus aboutie.
Avec le décès de son père en 1968, le roi Abumbi II a été intronisé à la tête de la chefferie de Bafut, l’une des plus grandes et des mieux organisées de la région du Nord-Ouest, dans le département de la Mezam, héritant dans la foulée des épouses de son père. Le Fon est désormais responsable de 100 femmes, dont 72 qui furent mariées à son défunt père ; et 500 enfants appartenant à l’ensemble de ses épouses.
Derrière le succès de chaque grand homme se cache une grande femme fidèle, a déclaré la reine Constance, la troisième épouse du roi, à la chaine américaine CNN.
Le Fon Abumbi II et deux de ses épouses. il est marié à plus de 100 femmesAlamy)/n
Notre tradition veut que lorsque vous devenez roi, les femmes âgées se chargent de transmettre la tradition aux jeunes femmes, et aussi qu’elles enseignent la tradition au roi, parce qu’il a d’abord été un prince, a-t-elle ajouté.
Même s’il l’on observe aujourd’hui moins de mariages polygames dans la société camerounaise, le roi Abumbi II estime pour sa part qu’il est de son devoir de continuer à préserver la culture et les traditions de son peuple. Il souligne également que ses épouses sont très importantes pour lui.
Le Fon Abumbi explique qu’il est de son devoir de préserver la culture et les traditions de son peupleAlamy)/n
Abumbi II est le 11e roi de Bafut. Il a pour rôles, entre autres, de contrôler les rapports de sa chefferie avec l’extérieur et s’assure également de la gouvernance interne. Le fon assure aussi la justice pour ses populations et exécute les rituels destinés aux ancêtres de la communauté.
Le palais royal du Fon de Bafut, appelé Ntoh et situé à 20Km de Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, est une attraction touristique majeure dans la région. Il est répertorié toutefois comme un site menacé du fait des aléas dus au temps et aux intempéries. Le Bafut Fon Palace a été construit en 1901 avec l’aide des Allemands.
Le Palais royal de Bafut est un haut lieu touristique dans la région du Nord-Ouest CamerounAlamy)/n