Présidentielle américaine: des prières à la place du vote

Hillary Clinton ou Donald Trump? Les Américains font le choix ce mardi pour élire leur 45ème président de la république

Hillary Clinton ou Donald Trump? Les Américains font le choix ce mardi pour élire leur 45ème président de la république. Adieu Barack Obama qui remet officiellement les clés de la Maison Blanche en janvier prochain. Par le passé, on a connu des campagnes présidentielles américaines ou les candidats se focalisaient uniquement sur des sujets tels que l’impôt, l’assurance maladie, les relations avec la Russie, entre autres. Cette campagne qui s’achève aura été, du début jusqu’à la fin, orientée essentiellement sur des questions comme le racisme, l’islamophobie, l’immigration, le viol sexuel, l’autoritarisme. Autant de questions que l’on a jusque-là refusé de poser sur la table et d’en faire un débat aux USA. Pour certains observateurs très avertis, plutôt qu’à une élection présidentielle, c’est à un referendum que nous allons assister demain. A travers les visages de Clinton et Trump, les américains vont redéfinir leur identité, leurs institutions, leur relation avec le reste du monde. Tout ce qui a l’odeur d’un referendum.

Il faut remonter le temps jusqu’aux années qui précèdent la guerre civile pour voir les citoyens américains si massivement et passionnément s’impliquer dans le débat politique. Cette guerre civile-là fit tuer 2,5% de la population américaine. Au point où nous en sommes, personne n’est rassuré que le calme règnera dès la publication des résultats mercredi. Tant les positions sont étanches, fermes. Et ces derniers jours, les sondages ont montré les deux candidats au coude à coude.

Bataille ou pas, cette élection a déjà fait ses gagnants. Il s’agit des immigrants, des minorités et des femmes dont on comprend désormais mieux la condition difficile sur un sol se vantant depuis des décennies d’incarner la liberté et la démocratie. Le nom qui sera dégagé des ballots ce mercredi va signifier tout un verdict pour les cendrillons de la société américaine. Et comment ne pas s’étonner du comportement des deux candidats tout au long de la campagne. Au lieu d’un débat entre gens civilisés, ils se sont souvent échangé des insultes. Ils ont étalé en public la haine qu’ils ont l’un envers l’autre. Bref, des coups de gueule et révélations scandaleuses dignes d’un couple au bord du divorce. Quelle image? Si l’Amérique n’est pas nue, son futur « Commander in chief » ne sera certainement pas très écouté en tant que donneur de leçons sur la place internationale. Grâce à Donald Trump, on sait désormais qu’aux USA aussi, la machine de la fraude fabrique des présidents.Dieu seul sait combien de fois les USA ont crié à la fraude lors des élections en Afrique et par conséquent dénié la légitimité ou même coupé la tête de chefs d’Etat.

Si jamais c’est Hillary Clinton qui l’emporte, les USA risquent de ne plus avoir d’argument pour dénoncer, ailleurs, la corruption. Donald Trump l’a toujours accusé d’avoir renfloué les caisses de sa fondation avec de l’argent pris chez des corrupteurs à travers le monde. Son manque d’expérience en tout autre point qui n’est pas le business, ses scandales sexuels et son air bouffon ne feront sûrement pas de Donald Trump un foudre de guerre en face des autres chefs d’Etat. A la maison, beaucoup d’américain se disent déçus par le camp républicain de n’avoir pas trouvé mieux que Donald Trump comme candidat. Chez les démocrates, Hillary Clinton bat aussi le record d’impopularité. Conséquence, l’on observe de nombreux électeurs indécis jusqu’au derniers jour de la campagne. Plutôt que d’aller voter, beaucoup d’américains disent qu’ils se consacreront à la prière pour la paix dans leur pays aux lendemains des élections.


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«Grâce à Obama, des millions d’entre nous ont osé rêver»

Par Imbolo Mbue, auteure du roman «voici venir les rêveurs»

Je ne passais pas un bon été, l’année où un sénateur jusqu’ici largement inconnu, nommé Barack Obama, monta sur scène pour prononcer le discours d’ouverture de la convention nationale démocrate. J’avais quitté l’université depuis quelques années et ne savais pas encore bien quoi faire de ma vie ; mes recherches d’emploi n’aboutissaient pas, et je vivais dans une chambre tellement étriquée que je parvenais à toucher ses deux murs opposés rien qu’en tendant les bras. Ce fut dans cette chambre, en cette soirée de juillet 2004, que j’ai regardé ce jeune homme noir s’avancer vers le podium, cet homme qui frappait dans ses mains et saluait la foule, en musique, sous les hourras de milliers de gens au-dessus desquels flottait le nom «Obama».

Un Africain : telle fut ma première pensée à la lecture de ce nom. Ma fierté fut immédiate – l’un des nôtres allait s’adresser à la nation. Etait-il, comme moi-même, un immigré de première génération ou un enfant d’immigrés ? De quel pays d’Afrique ? Peut-être du Cameroun – Obama aurait très bien pu passer pour un nom camerounais. Evidemment, nous n’étions pas arrivés à la moitié de son discours que j’avais déjà appris qu’il n’était pas un immigré, comme moi, et encore moins un Camerounais, mais cela n’y changeait rien – car à ce moment-là, je m’étais déjà reconnue en lui. Je fus bien sûr loin d’être la seule à voir ce que j’avais envie de voir en découvrant cet homme politique charismatique et fascinant. Barack Obama lui-même était conscient de produire cet effet, et se comparaît au test de Rorschach, le «test des taches d’encre» – plutôt que de voir celui qu’il était, les gens se forgeaient une image à partir de leurs histoires personnelles et de leurs propres points de vue.

Une fusée lancée
Ainsi, Barack Obama est-il devenu notre test de Rorschach national ; telle une fusée lancée vers l’infini, sa cote de popularité grimpa en flèche à mesure que des Américains issus des milieux les plus divers projetaient sur lui ce qu’ils voulaient voir. Il gagna le soutien de millions de jeunes, car ces derniers, en le regardant, voyaient en lui un homme jeune. Des Noirs ralliaient son camp, car ils voyaient en lui un homme noir. Pareil pour les intellectuels, qui voyaient en lui un homme instruit. Pour les croyants, qui voyaient en lui un homme de foi. Pour les hommes et les femmes attachés aux valeurs de la famille, qui voyaient en lui un bon père et un bon mari. Autant dire que ceux qui rentraient dans plus d’une de ces catégories avaient comme atteint le paradis politique. J’avais moi-même l’impression d’avoir trouvé le paradis – j’étais jeune, noire, instruite, croyante, et la famille constituait à mes yeux le socle d’une société prospère. Barack Obama ressemblait tellement à des millions d’entre nous que cela paraissait presque trop beau pour y croire, et pourtant, nous y croyions. Barack Obama parlait d’espoirs, de rêves, et tous ensemble, nous espérions et rêvions.

Nous rêvions de le voir remporter l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2008, et il la remporta. Nous rêvions de le voir gagner ces élections, et il les gagna. Nous espérions qu’une fois devenu notre président, Barack Obama porte notre cause à la Maison Blanche, exauce les v ux de chacun. Peut-être aurions-nous dû voir que certains d’entre nous allaient au-devant de déceptions.

Peut-être aurions-nous dû savoir qu’un seul homme ne peut pas tout incarner à la fois. Peut-être n’aurions-nous pas dû nous projeter en lui de la sorte, mais beaucoup ne voyaient pas les choses ainsi – voilà où réside la beauté de l’espoir, qui vous permet de surmonter l’impossible. En tant qu’immigrée, l’un de mes nombreux espoirs était que notre nouveau président fasse tout son possible pour que reste vivante la représentation de l’Amérique que se faisaient les immigrants. Arrivés de pays lointains, nous croyions qu’il y avait quelque chose pour nous en Amérique – quelque chose qui nous permettrait de vivre une vie que nous ne pouvions connaître dans notre pays d’origine. Pourtant, lors des années qui ont suivi l’élection, j’eus l’occasion de discuter avec différents immigrants qui se demandaient si l’ «american dream» deviendrait un jour réalité pour eux.

Pour beaucoup, en particulier ceux qui avaient élu domicile à New York, le prix des loyers était trop cher, les emplois intéressants hors de portée, les études impossibles à financer, sans parler des bonnes assurances maladie – sous bien des aspects, vivre en Amérique se révélait plus difficile que de vivre dans son propre pays. Mais nous étions tous d’accord sur un point : l’Amérique avait à nous offrir une chose qu’aucun autre pays au monde ou presque ne pouvait nous offrir – des opportunités. Parmi les immigrants que je connaissais, ceux qui étaient en situation irrégulière espéraient que Barack Obama leur ouvre la voie qui leur permettrait d’obtenir des papiers, lui qui mesurait le rôle que les immigrants avaient joué pour bâtir la superpuissance qu’était devenue l’Amérique d’aujourd’hui. Si un homme pouvait obtenir un consensus en vue de trouver une solution à un problème concernant 11 millions d’immigrés sans papiers, cet homme était Barack Obama. Si un homme pouvait faire bouger un pays tout entier et l’amener à atteindre tout son potentiel, cet homme-là était ce brillant, cet audacieux rêveur qui inspirait adoration au monde entier. Alors nous nous disions, regardons-le faire.

[ib Le «Maître du compromis»]
Et Barack Obama l’a fait. Barack Obama a fait ce qu’il pouvait. A-t-il échoué sur certains points ? Oui, mais en faisant du mieux qu’il le pouvait, je crois. Ses détracteurs, bien entendu, ne seront pas d’accord avec moi. Ses détracteurs invoqueront sans doute l’attaque de Benghazi, Daech ou le réchauffement climatique comme preuves de ses flagrants échecs. Et peut-être auront-ils raison, mais ce que j’ai vu en Barack Obama était un président qui s’est ouvert au compromis en comprenant qu’un petit changement valait mieux que le statu quo.

Je ne peux imaginer que réaliser tant de compromis aura été facile pour lui ; même ses plus fervents supporteurs, dont je fais partie, se sont retrouvés découragés, au fil du temps, de le voir multiplier les compromis – de le voir constamment chercher le milieu plutôt que de défendre précisément les causes pour lesquelles nous pensions qu’il devait se battre. Mais il ne s’arrêtait pas. Barack Obama s’asseyait à la table de ceux qui semblaient déterminés à s’opposer à lui ; Barack Obama semblait devenu le «maître du compromis».

Ne pouvant mettre en place une assurance santé publique obligatoire et universelle, il créa un système grâce auquel des millions de citoyens et d’immigrants, moi y compris, purent trouver une assurance santé à un tarif abordable. En pleine crise économique, il conclut un compromis avec les républicains afin d’étendre les indemnités de chômage à ceux qui, comme moi, avaient perdu leur travail pendant la récession, et qu’il leur soit possible de subvenir à leurs besoins pendant qu’ils cherchaient ces nouveaux emplois tant convoités. Quand un compromis ne fonctionnait pas, il signait des décrets présidentiels, à l’instar de celui qui permit aux jeunes sans papiers, arrivés enfants dans le pays, de bénéficier d’un statut particulier. Convaincu qu’il fallait prendre en main cette politique d’immigration défaillante, Barack Obama tenta de collaborer avec le Congrès pour restructurer ce système, puis se battit pour porter son plan devant la Cour suprême afin de protéger de l’expulsion ces honnêtes travailleurs sans papiers. Ces deux missions se soldèrent par un échec, mais nous savons que Barack Obama s’est battu.

Barack Obama a été un grand président, et j’espère que l’histoire le jugera comme tel. J’espère qu’il restera de lui l’image d’un homme charitable, digne, qui éleva la voix et se battit pour tous les Américains. Il ne put combler les espoirs de tous ceux qui croyaient en lui, mais grâce à lui, des millions d’entre nous ont osé rêver. Barack Obama nous a montré comment devenir des rêveurs audacieux.

l’ex président américain, Barack Obama
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Décès de Mohamed Ali: Paul Biya adresse ses condoléances à Barack Obama

Dans une correspondance adressée mercredi au président des Etats-Unis, le chef d’Etat camerounais a salué la mémoire de l’ex-champion de boxe décédé le 03 juin des suites de maladie

A la suite du décès de l’ex-champion de boxe Mohamed Ali, survenu vendredi 03 juin 2016 à Ph nix des suites de maladie, le chef d’Etat camerounais a adressé ses condoléances au président des Etats-Unis d’Amérique.

Dans une correspondance adressée mercredi, 08 juin, à Barack Obama, Paul Biya a « salué la mémoire de cette légende du noble art, qui aura su marquer son époque par son style ».

« En cette douloureuse circonstance, je tiens à vous adresser, ainsi qu’à la famille de Monsieur Mohamed Ali endeuillée, mes sincères condoléances », a écrit Paul Biya à l’endroit de son homologue américain qui ne prendra pas part aux obsèques de Mohamed Ali vendredi à Louisville, dans le Kentucky, a indiqué mardi 7 juin un porte-parole de la Maison Blanche. L’hypothèse d’un déplacement du président américain avait été évoquée par le maire de Louisville qui se prépare à accueillir une foule immense.

C’est Bill Clinton, l’un des prédécesseurs de Barack Obama, qui prononcera l’éloge funèbre du boxeur de légende, décédé à l’âge de 74 ans. L’une des conseillères de Barack Obama, Valerie Jarrett, sera présente et lira une lettre du président et de son épouse.

Les présidents Paul Biya (à gauche) et Barack Obama (à droite) côte à côte.
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«Yes we Khan»

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Sacrés Anglo-Saxons! Ils nous étonneront toujours par leur flegme légendaire, leur capacité à déjouer les pronostics et les sondages. Qu’ils soient du Royaume-Uni ou des nouveaux mondes, ils écrivent l’histoire de l’humanité et font fi aux esprits rétrogrades de la vieille Europe accrochée à ses privilèges de l’esclavage et de la colonisation. Ils brisent les codes de domination des races et des religions. Pour preuve : les anglais viennent d’élire un maire d’origine pakistanaise pour diriger Londres, la plus grande ville occidentale, malgré une campagne haineuse, nauséabonde et discriminatoire.

Cette élection nous ramène des années en arrière avec Barack Obama que l’Europe ne voulait pas voir à Washington.

Le nouveau maire de Londres prendra bientôt ses fonctions. La terre n’arrêtera pas de tourner. Ce britannique issu des milieux populaires a su convaincre l’électorat par un discours de rassemblement, d’espoir, et d’unité. La peur brandie par le camp adverse n’a pas eu l’effet escompté. Cette campagne haineuse s’est révélée contreproductive. Les londoniens, progressistes et vaillants, ont su résister à la diatribe stérile et malfaisante de ceux qui continuent de se tromper de siècle. On est anglais et peu importe les confessions religieuses ou la race.

« Yes we Khan »
L’élection de Sadiq Khan, comme l’a souligné l’expert Tony Travers, de la London School of Economics (LSE), est un «remarquable signe du cosmopolitisme » de Londres, « ville monde » dont 30% de la population est non blanche. Sadiq Khan s’est inspiré du slogan désormais célèbre de Barack Obama. Son slogan « Yes we Khan » est révélateur de ses ambitions pour sauver un Parti travailliste en perte de vitesse.

Sadiq Khan est avant tout un anglais. Musulman pratiquant, il a su résister aux attaques de ses adversaires qui le discréditaient en le qualifiant de « radical ». Mais, l’élection de Sadiq Khan est surtout un symbole pour les minorités qui doutent.

La République de l’égalité des chances
Le monde libre a digéré les victoires électorales de Barack Obama. Un climat de tolérance s’est installé, malgré tout, aux Etats-Unis. Rien ne saurait freiner cette marche vers le vivre ensemble.

La mondialisation suit son chemin. Certes, le combat est long et semé d’embûches. Un combat où les pièges et les barrières s’érigent tous les jours. L’élection de Sadiq Khan est une preuve que l’intégration des minorités est possible. Grâce à des politiques sociales et des campagnes d’éducation et de sensibilisation en cours, les britanniques ont pris conscience de l’apport des minorités dans la vie économique et sociale du royaume. L’égalité des chances prônées trouve ici son aboutissement.

L’élection de Sadiq Khan est aussi un pied du nez aux médias français. Ils n’ont pas arrêté de relayer la campagne calomnieuse menée contre le nouveau maire de Londres sur ses origines modestes, sa religion et son prétendu radicalisme.

Un maire issu des minorités à Paris ? A l’heure actuelle, ce scénario n’est pas envisageable.

La question divise et dérange la classe politique dans l’hexagone. C’est même un véritable outrage. La couleur de la peau, la religion et la position sociale d’une personne issue des « minorités visibles » constituent encore un lourd handicap dans notre société.

La période coloniale française a pourtant vu un maire noir à Paris et ministre de la République (Severiano de Heredia) en 1879 et un président du sénat (Gaston Monnerville). La France d’alors faisait preuve de tolérance. L’intégration totale et réelle était au centre des préoccupations des politiques. C’était la République de l’égalité des chances, une période où l’on parlait de la France avec fierté et où les calculs électoralistes ne venaient pas assombrir le pays des droits de l’homme.

Le climat social s’est dégradé en France avec la montée des populismes. Une France décomplexée se permet de tout dire à travers les réseaux sociaux et les médias. Une minorité d’esprits chagrins, mais très influents, puisent toujours dans la théorie des races supérieures chère au siècle des lumières. Les politiques, au nom de la libéralisation de la parole, en profitent pour jeter l’opprobre sur les minorités. Au nom de la lutte contre les communautarismes, certains politiciens ont oublié l’essentiel : la lutte contre le chômage, la précarité, le vivre ensemble et la santé du citoyen. Ils font de ce thème leur credo de campagne.

La société a inconsciemment créé des citoyens de seconde zone. L’ascenseur social s’est crispé. Dans une période d’incertitude, la situation des jeunes issus de l’immigration s’est nettement dégradée. Les campagnes de CV anonymes n’ont fait qu’amplifier la « descente aux enfers » des jeunes diplômés qui gonflent malgré eux les rangs des emplois à la sécurité. Cette discrimination est un élément de déséquilibre social et facteur de désespérance. La France décomplexée devrait être celle qui pense, construit, propose, invente, innove et offre les mêmes chances à tous ses enfants.

Nous sommes passés de la préférence nationale à la préférence raciale ou religieuse. C’est ce qui explique le climat social actuel où beaucoup se sentent exclus. Nous devons briser ce plafond de verre qui plane sur les têtes pour libérer toutes les énergies dont la France a besoin.

Michel Lobé Etamé.
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Syrie: Pour Vladimir Poutine, il faut soutenir Bachar el-Assad

«Il n’y a pas d’autre solution à la crise syrienne que de renforcer les structures gouvernementales et de les aider contre le terrorisme», a déclaré le président russe, qui rencontrera Obama lundi

Une déclaration de soutien sans faille. Vladimir Poutine a affiché plus que jamais sa fidélité au régime de Bachar el-Assad, cette nuit, lors d’un entretien à la chaîne américaine CBS qui sera diffusé dans son intégralité dimanche. Interrogé par le journaliste de l’émission 60 Minutes si la montée en puissance militaire russe en Syrie visait à «sauver» Bachar el-Assad, le locataire du Kremklin a répliqué: «Eh bien, vous avez raison».

«Je crois profondément que toutes les actions allant dans l’autre sens — qui visent à détruire le gouvernement légitime de Damas – vont créer une situation qu’on a déjà observée dans d’autres pays de la région ou dans d’autres régions, par exemple en Libye et en Irak, où toutes les institutions étatiques ont été désintégrées», argumente Vladimir Poutine. «Il n’y a pas d’autre solution à la crise syrienne que de renforcer les structures gouvernementales et de les aider dans le combat contre le terrorisme, fait-il valoir, en allusion à la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), «Dans le même temps, il faut encourager Damas à réformer et à entamer le dialogue avec ue opposition constructive et rationelle».

Pour les Etats-Unis, Bachar el-Assad est un «pari perdant»
Ces nouvelles déclarations du chef du Kremlin surviennent peu avant la venue à l’Assemblée générale de l’ONU, lundi, de Vladimir Poutine et de sa rencontre prévue à New York avec le président américain Barack Obama. Les Etats-Unis s’inquiètent depuis deux semaines des intentions militaires de Moscou en Syrie. Selon Washington, les forces russes sont en train d’établir une base aérienne avancée dans la province de Lattaquié, un fief de Bachar al-Assad. Au moins 28 avions de combat russes y ont été déployés. Les Russes n’avaient jusqu’à maintenant en Syrie qu’une base navale à Tartous.

Barack Obama, lorsqu’il s’entretiendra lundi avec Vladimir Poutine, voudra savoir en quoi la présence militaire russe en Syrie contribuera à la défaite de l’Etat islamique, a prévenu une conseillère de la Maison blanche. «L’argument de Moscou selon lequel un renforcement de la présence militaire russe dans la région permettra de contrer les djihadistes de l’Etat islamique «ne tient pas vraiment debout», a-t-elle ajouté.

Cette rencontre intervient alors que Moscou a affirmé mercredi que les Etats-Unis se montraient de plus en plus réceptifs à ses vues sur le conflit syrien, présentation contestée à Washington qui estime que Bachar el-Assad est un «pari perdant».

Pour Vladimir Poutine, le soutien à Bachar el-Assad fait partie de la solution
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Les jeunes démocraties africaines ont besoin de leaders stables. Réponse à Obama

Par Jerónimo Osa Osa Ecoro, Secrétaire général du Parti démocratique de la Guinée Equatoriale (PDGE)

Le secrétaire général du parti gouvernemental Parti démocratique de la Guinée équatoriale (PDGE), Jerónimo Osa Osa Ecoro, a répondu aux déclarations du président des États-Unis, Barack Obama, lors de sa visite au siège de l’Union africaine (UA), à Addis Abeba (Éthiopie). Lors de son discours, Obama a critiqué le fait que certains mandataires africains restent longtemps au pouvoir.

Osa Osa a répondu à ces propos, justement à un moment où le PDGE, comme le reste de la Guinée équatoriale, est plongé dans les célébrations du 36e anniversaire du «Golpe de Libertad», qui commémore le moment où le chef d’État équato-guinéen, S. E. Obiang Nguema Mbasogo, s’est soulevé contre la situation interne chaotique qui ravageait le pays. Dans sa réponse, Jerónimo Osa a souligné comment la Guinée équatoriale s’est transformé de pays misérable et méconnu sur la carte du monde en un des États les plus avancés de l’Afrique et un exemple de paix et de stabilité, grâce précisément aux 36 années de gouvernement du président Obiang, qui a dirigé le pays vers un état de croissance économique, de démocratie et de cohabitation en paix:

«Malgré vos excellentes intentions, sans aucun doute, le président des États-Unis manque de connaissances sur la vraie cause africaine. Barack Obama a commis l’erreur habituel de chercher des modèles et des solutions occidentales pour un peuple – le peuple africain – qui a vécu une histoire et une évolution complètement différentes et qui a donc besoin de modèles et de solutions africaines», a affirmé Osa Osa, qui a continué en disant:

«Nous devons rappeler au président des États-Unis que les Africains ont été exploités par les mêmes habitants de son pays et d’autres parties du monde. Cette période de l’histoire a rogné énormément notre développement, empêchant notre développement à la différence du reste de la population mondiale. Il peut lui-même examiner dans sa propre famille les antécédents d’un crime si brutal contre l’humanité».

Après avoir rappelé que l’Afrique a également subi la colonisation des États occidentaux, Osa Osa a indiqué que les pays africains sont des démocraties très jeunes et en voie de développement et qui ont besoin de leur propre temps: «Nous vivons à la manière occidentale depuis peu de temps, principalement à cause des abus que les peuples occidentaux ont exercé dans notre continent. Par conséquent, à peine cinquante ans après, on ne peut pas nous demander de vivre de la même manière, de sentir le même et de nous organiser comme ils s’organisent par exemple aux États-Unis. Nous demandons au président des États-Unis et au reste de l’Occident de comprendre que chaque pays a besoin de son propre temps et de sa propre évolution».

«La permanence ou la longévité au pouvoir de S. E. Obiang Nguema Mbasogo n’a jamais été pour qu’il s’est accroché personnellement au pouvoir contre la volonté populaire, mais il s’est toujours soumis à la consultation populaire pour son élection et a renouvelle son mandat comme leader charismatique élu par le peuple», a également déclaré le secrétaire général du PDGE, qui réitère également son souhait de prolonger les 36 années d’Obiang comme président: «Sa permanence a été pour notre pays longue et brève à la fois, qui nous a permis de vivre une stabilité sociale sans précédent, inédite dans notre histoire».

«Dans ces 36 ans, les habitants de la Guinée équatoriale se sont transformé d’Africains misérables et anonymes en acteurs du sentiment de fierté et de dignité dont le président Obiang a parlé dans son discours devant l’Union africaine», a assuré Osa Osa. «Nous sommes donc l’exemple du fait que les mandats longs, s’ils sont sur la bonne voie, peuvent offrir une période d’établissement, de tranquillité et de stabilité à un pays en voie de développement et de renaissance comme le notre».

Le secrétaire général du PDGE a terminé son discours en déclarant que: «les trente-six années de démocratie, de développement et de liberté de la Guinée équatoriale répondent clairement à l’appréciation erronée de Barack Obama».

Jerónimo Osa Osa Ecoro, SG du PDGE, saluant le président de Guinée Equatoriale
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Mémorandum adressé au président Barack Obama

Par Paul Guy Hyomeni, Coordonnateur national du Recodh

a. Le Réseau Camerounais des Organisations des Droits de l’Homme (RECODH) est une coalition de plus 400 organisations de la société civile camerounaise oeuvrant dans le domaine des droits de l’homme. Les organisations membres du réseau sont réparties dans les dix (10) régions du Cameroun. La Vision du RECODH est qu’« à l’Horizon 2015, une masse critique d’OSC sont de véritables bastions, acteurs d’une réduction significative des violations et abus des droits de l’homme ». Il a pour mission de contribuer à l’émergence d’une société civile résolument engagée dans la promotion et la protection du bien être des citoyens, dans un contexte où depuis l’adoption de la Loi N°053/90 du 19 décembre 1990 sur la liberté d’associations, de nombreuses associations mènent des activités qui contribuent à la consolidation de l’Etat de droit et au développement au Cameroun.

b. Le RECODH se félicite de la tenue aux Etats-Unis d’Amérique les 05 et 06 août 2014 d’un Sommet Etats-Unis-Afrique. Cette Rencontre à laquelle participeront de nombreux Chefs d’Etats Africain abordera entre autres points, la question de gouvernance démocratique.

c. Le RECODH se réjouit de l’invitation adressée au Chef d’Etat Camerounais Son Excellence M. Paul Biya pour participer à cet important sommet.

d. Tout en reconnaissant les efforts que l’Etat camerounais fait pour une meilleure promotion et protection des droits de l’homme au Cameroun, nous saisissons cette opportunité pour porter à votre très haute attention quelques-uns de nos sujets de préoccupations sur la situation des droits de l’homme au Cameroun, sujets pour lesquels le Gouvernement du Cameroun a été interpellé à diverses occasions par la société civile et qui n’ont pas encore trouvé d’issue favorable.

Sur la mise en place des institutions prévues par la Constitution
e. Nous réaffirmons que la stabilité et l’opérationnalité des institutions sont indispensables à la consolidation de l’Etat de droit.

f. Or de nombreuses institutions prévues dans la Constitution du Cameroun de 1996 ne sont pas opérationnelles. C’est le cas du Conseil Constitutionnel, de la Haute Cour de justice, des Conseils régionaux, etc. Cette absence cause de nombreux préjudices à la bonne marche de la démocratie Camerounaise ainsi qu’à la promotion et à la protection des droits de l’homme. Par exemple le Code électoral prévoit que c’est le Conseil Constitutionnel qui veille à la régularité des élections présidentielles, législatives et sénatoriales. Ce rôle est jusqu’ici joué par la Cour Suprême à qui il est reproché d’avoir une lecture uniquement juridique de la situation, du fait qu’elle ne soit composée que de magistrats.

Sur l’adoption et la modification des lois nationales
g. Nous sommes très préoccupés par la légèreté avec laquelle des lois sont adoptées et modifiées au Cameroun. A titre d’illustration, la Constitution du Cameroun modifiée en 1996, l’a encore été en 2008 ; le code électoral promulgué le 19 avril 2012 a été modifié et complété le 21 décembre 2012 alors que dans cet intervalle, aucune élection n’a été organisée. La loi sur le Tribunal Criminel Spécial a été promulguée le 14 décembre 2011 et modifiée le 12 juillet 2012.

Sur le principe de la séparation des pouvoirs
h. La séparation des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire est un principe constitutionnel. Mais dans la pratique, l’on constate une domination de l’Exécutif sur les autres pouvoirs. Le Conseil Supérieur de la Magistrature par exemple est présidé par le Président de la République. Le Règlement Intérieur de chacune des deux chambres du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) prévoit que le bureau soit élu pour un mandat d’un an, alors que le mandat des parlementaires est de cinq ans. Ceci constitue un moyen pour l’Exécutif de mettre la pression sur les membres de ces bureaux. La Constitution prévoit que 30% de sénateurs soient nommés par le Président de la République. Cette disposition renforce la mainmise de l’Exécutif sur cette chambre du Parlement. De nombreuses décisions de justice rendues contre des institutions étatiques et des personnalités par différents tribunaux y compris la Cour Suprême, ne sont pas respectées. Ce qui traduit une certaine impuissance du système judiciaire devant l’Exécutif.

Même si l’on peut déplorer que l’élaboration et l’adoption de la Constitution de 1996 n’aient pas été assez participatives, celle – ci contenait des dispositions importantes en matière de démocratie notamment la limitation à deux du mandat présidentiel et le fait que les membres du Conseil Constitutionnel étaient élus pour un mandat de 09 ans non renouvelable. Lors de sa modification en 2008, le verrou de la limitation du mandat présidentiel a sauté et il est maintenant prévu que les membres du Conseil Constitutionnel soient élus pour un mandat de 06 ans éventuellement renouvelable.

Sur l’organisation des élections
i. Depuis le retour du Cameroun au multipartisme, de nombreuses élections ont été organisées. Au fil des années, l’apathie électorale s’est avérée croissante. Plusieurs raisons justifient cette apathie dont le manque de confiance au système électoral et la faible redevabilité des électeurs envers les élus. Dans le souci d’améliorer la participation des populations au processus électoral, de nombreuses solutions ont été adoptées par le gouvernement dont la création d’Elections Cameroon (Elecam) en charge de l’organisation, de la gestion et de supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire. Même si des catégories d’acteurs ont été consultés, l’on a constaté que la majorité des membres d’Elecam étaient des militants du parti au pouvoir et que l’un des représentants de la société civile battait campagne pour le parti au pouvoir à travers un marché d’affichage; ce qui a valu son exclusion. Lors de la cinquième concertation entre Elecam et les acteurs du processus électoral, organisée le 03 mars 2014, le Directeur Général des Elections d’Elecam a dit qu’après la date limite de dépôt des dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales du 30 septembre 2013, il a demandé aux démembrements d’Elecam de permettre à des candidats de compléter leur dossier. Des candidats de l’opposition n’ont pas bénéficié de la même faveur.

j. Au terme de l’élection présidentielle d’octobre 2011, des recommandations ont été formulées par les organisations de la société civile. Parmi ces recommandations, certaines ont été mises en oeuvre par le gouvernement dont l’adoption d’un code électoral, la refonte biométrique du fichier électoral. D’autres recommandations ne le sont pas encore notamment l’élection présidentielle à deux tours, la majorité électorale à 18 ans, la maîtrise par tous les acteurs du calendrier électoral, l’application de la loi de 2000 sur le financement des partis politiques notamment son article 13 qui institue une commission de contrôle de l’utilisation des fonds publics mis à la disposition des partis politiques, l’instauration du bulletin de vote unique, l’instauration de la biométrie à toutes les étapes du processus électoral.

Sur la lutte contre la Corruption
k. Après avoir été classé deux fois par Transparency International premier pays le plus corrompu du monde, et contrairement à des voies qui se sont élevés au sein du gouvernement pour dénoncer les méthodes de Transparency et proposer que le Cameroun adopte ses propres indices de perception de la corruption, le Cameroun a adopté en 2011, la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption. Stratégie dont la méthode très participative d’élaboration et la qualité ont été saluées par les experts en la matière, la mise en oeuvre de ladite Stratégie quatre ans après son adoption est encore très timide. Cette timidité nous amène à nous questionner sur la volonté politique du Cameroun à combattre effectivement ce fléau qui constitue un sérieux frein à son développement. En lançant l’opération épervier il y a quelques années, le gouvernement avait annoncé que cette opération était une volonté de sa part d’assainir la gestion des biens publics dans un contexte caractérisé par une corruption endémique Cette volonté affichée contraste avec la non adoption par le pays d’une loi anti-corruption et l’absence criard du décret d’application de la loi de 2006 sur la déclaration des biens et avoirs. L’absence de ces deux textes et les manquements constatés dans l’opération épervier compliquent la lutte contre la corruption et le détournement des biens publics. Il doit être possible dans ce pays, de demander aux personnes qui gèrent les fonds publics de justifier leurs fortunes.

l. L’article 18 de la loi sur le tribunal criminel spécial énonce «En cas de restitution du corps du délit, le Procureur général, près le Tribunal peut, sur autorisation écrite du Ministre chargé de la Justice, arrêter les poursuites engagées avant la saisine de la juridiction de jugement. Toutefois, si la restitution intervient après la saisine de la juridiction de jugement, les poursuites peuvent être arrêtées avant toute décision au fond et la juridiction saisie prononce les déchéances de l’article 30 du Code pénal avec mention au casier judiciaire». L’intégration de cette disposition dans la loi sur le tribunal criminel spécial nous a fait craindre que les détournements de bien publics constatés au Cameroun ne soient un complot bien orchestré par des acteurs en position de pouvoir pour leur enrichissement personnel, sacrifiant par là le développement du Cameroun. Le cas de Mme Haman ADAMA en est une illustration. Celle-ci après avoir remboursé le montant détourné a été non seulement libérée, mais a aussi été nommée vice-présidente de la commission de campagne électorale de son parti pour la région du Nord. Acte perçu par les citoyens comme une sorte de réhabilitation.

Sur la sécurité des personnes et des biens
m.Plusieurs enlèvements et disparitions forcées ont été observés ces dernières années. Nous citerons entre autre les cas du Cinéaste Camerounais Djiméli Fofié, la famille Moulin Fournier, le Père Georges Vandenbeush, les religieux canadien et italien, etc. La mobilisation des acteurs a permis la libération de ces personnes.

n. Le cas de M. Tchamba Ngassam Melvin demeure une grande préoccupation. Cet ingénieur camerounais est porté disparu au Congo (Brazzaville) depuis 2011. L’intéressé travaillait au Congo pour le compte de la société Geospatial Technology Group Congo (GTGC). Après avoir constaté cette disparition, la famille de M. Tchamba, ses amis, des organisations de la société civile se sont mobilisés afin qu’il soit retrouvé. De nombreuses actions ont été menées tant au niveau du Cameroun, pays d’origine du disparu qu’au niveau du Congo où il travaillait. Ces efforts sont jusqu’alors vains. De plus, l’on déplore une légèreté des autorités camerounaises dans le traitement de cette disparition.

o. La situation sécuritaire est, depuis quelques temps, assez préoccupante dans les régions de l’Est et du grand Nord du Cameroun. Ces régions limitrophes avec la République Centrafricaine (RCA) et le Nigéria, se sont illustrées par des enlèvements de personnes et des assassinats. L’instabilité politique en République Centrafricaine a engendré le déplacement de milliers de personnes qui ont trouvé refuge au Cameroun et plus particulièrement dans la région de l’Est. Parmi ces personnes figurent des membres de la Séléka et des Anti-balaka, les deux principaux groupes qui s’affrontent en RCA. Dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun, le groupe terroriste Boko Haram a commis de nombreuses exactions.

p. Pour juguler ce phénomène, le Gouvernement a entrepris plusieurs actions qui n’ont pas encore produit tous les effets escomptés. La circulation illicite des armes, l’insuffisance des moyens militaires, la faible capacité d’anticipation, la dégradation des conditions sociales et économiques des populations, la faible collaboration entre les acteurs de lutte contre ces terroristes, sont quelques-unes des raisons de l’enlisement de la situation.

Sur la liberté de réunions et de manifestations publiques
q. La liberté de réunions et de manifestations publiques sont encadrées au Cameroun par la loi. Les réunions et les manifestations publiques sont des moyens de jouissance des droits et libertés fondamentales reconnus aux citoyens. Les acteurs non étatiques (organisations de la société civile, partis politiques plus particulièrement ceux de l’opposition, syndicats, etc.) éprouvent des difficultés à se réunir ou à manifester publiquement. Les organisateurs de ces activités font face à de nombreuses difficultés dont une maîtrise approximative de la loi par les acteurs et le non-respect de la loi par certaines autorités administratives. Il est fréquent qu’en violation de la loi, des organisateurs de réunions et de manifestations publiques soient interpellés, gardés à vue parfois de manière abusive, traduits en justice, avec des procès interminables sur plusieurs années, qui s’assimilent à de l’acharnement judiciaire.

Sur les droits de la femme
r. Les femmes représentent d’après les statistiques, plus de 51% de la population camerounaise. Elles ont été pendant longtemps mises en marge de la société et leurs droits bafoués. Les acteurs prennent progressivement conscience du rôle central de la femme dans le développement et manifestent leur intérêt à promouvoir l’égalité et l’équité entre les sexes. Le Code électoral exige désormais de tenir compte du genre dans la constitution des listes électorales. Cette mesure a permis qu’il y ait aujourd’hui au niveau de l’Assemblée Nationale environ 30% de femmes. Les défis restent nombreux au rang desquels la mise en oeuvre effective des conventions internationales et régionales auxquelles le Cameroun est partie (CEDEF, Protocole de Maputo, etc.), l’adoption du Code des personnes et de la famille, de la loi sur les violences faites aux femmes et d’un quota de 30% pour la représentation des femmes aux postes électifs, et instances décisionnelles.

Sur les droits des personnes handicapées
s. Les personnes handicapées doivent être considérées comme des personnes ayant des besoins spécifiques et non comme des gens qui inspirent de la pitié. Pour une meilleure jouissance de leurs droits, il est indispensable pour le Cameroun de ratifier la Convention des Nations Unies sur les personnes handicapées. Dans le souci d’améliorer les conditions de vie des personnes handicapées, la Loi 2010/002 du 13 avril 2010 a été adoptée mais les textes d’application restent attendus. La participation des personnes handicapées au processus électoral est d’autant plus difficile que le code électoral n’a pas tenu compte d’eux. L’une des conséquences est l’absence de leurs représentants au niveau de l’Assemblée Nationale et de la nomination au Sénat d’une personne handicapée comme sénateur suppléant. Cette absence tient aussi de la faible mise en uvre du Plan d’action continental de la décennie africaine des personnes handicapées. Des études montrent que le taux d’analphabétisme reste encore trop élevé chez elles du fait que leurs besoins spécifiques ne sont pas suffisamment pris en compte par le système éducatif. Par soucis d’amélioration de la situation socio-économique de ces personnes, le Gouvernement a créé en 1996 le Comité National de Réhabilitation et de réinsertion socioéconomique des personnes handicapées (CONRHA) qui à nos jours n’est pas encore opérationnel.

Sur les droits des peuples autochtones
t. Le Cameroun compte environ 280 tribus parmi lesquelles les Mbororo et les peuples de la forêt. Ces deux groupes sont identifiés comme peuples autochtones. Leur nombre est estimé à environ un million cinq cent milles (1.500.000). Ils vivent essentiellement du pastoralisme, de la chasse et de la cueillette. Ils pratiquent de ce fait une vie nomade ou semi-nomade. Ces peuples font l’objet de violations et atteintes à leurs droits. La dernière en date est la destruction des maisons de 300 Mbororo de la ville de Bamenda. Des communications du Rapporteur Spécial ont été envoyées au Cameroun à ce sujet. Les réponses du Gouvernement restent attendues. L’amélioration des conditions de vie de ces peuples passe par la finalisation de l’étude en cours sur l’identification des peuples autochtones, l’adoption d’une loi de promotion et de protection des droits des peuples autochtones, la mise en uvre des programmes sociaux (éducation, santé, etc.) en leur faveur et des initiatives d’amélioration de l’accès à la terre et de la participation à la gestion des affaires publiques, en tenant compte du genre.

Sur la jeunesse
Les jeunes (moins de 25 ans) représentent environ 64 % de la population camerounaise. De par leur poids démographique et leur dynamisme, les jeunes doivent jouer un rôle important dans le développement du Cameroun. Ces jeunes font face à de nombreuses difficultés malgré les actions ont été initiées par le Gouvernement pour faciliter la participation effective des jeunes au développement du pays. Ces actions concernent à la fois la mise en place du cadre institutionnel et des programmes (Projet Intégré d’Appui au Secteur Informel (PIASI), Projet d’Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine (PAJER-U), etc. Ces actions s’avèrent insuffisantes puisque de nombreux jeunes font face à la pauvreté, la difficulté d’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi, etc. Les statistiques montrent que 90% des emplois des jeunes sont essentiellement précaires du fait du manque de qualification professionnelle, de la faible capacité de recrutement des secteurs publics et privés, la faible possibilité d’auto-emploi, etc. Afin d’améliorer l’épanouissement et la promotion des jeunes, le Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC) a été mis en place en 2009. Tout en félicitant le renouvellement des instances du Conseil à échéance, nous constatons qu’il est confronté à de nombreuses difficultés dont l’insuffisance des ressources financières, une forte ingérence des hommes politiques dans l’élection des membres du Conseil et la faible appropriation par les membres élus, des missions du Conseil.

Sur la protection des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes
u. La promotion et de la protection des droits de l’homme ne peuvent être efficaces et effectives que s’il y a des défenseurs des droits de l’homme libres d’exercer leurs actions. Le Cameroun a de tout temps eu des femmes et des hommes qui ont oeuvré et oeuvrent pour la défense des droits de l’homme. La tâche n’est pas aisée pour ces derniers qui subissent des menaces de toutes sortes, sont torturés, assassinés, arrêtés et détenus arbitrairement. La facilitation du travail des défenseurs des droits de l’homme passe par le respect par les autorités de la loi de 1990 sur la liberté de réunions et de manifestations publiques, de celle de 1999 sur les organisations non gouvernementales et de 2005 sur le code de procédure pénale. Il est également important de prendre des sanctions sévères contre les autorités qui violent les droits des défenseurs des droits de l’homme. Pour le respect de la liberté de la presse, il est nécessaire pour ce qui concerne la protection des journalistes, de décriminaliser les délits de presse et d’améliorer leurs conditions de travail.

Sur le respect des droits économiques, sociaux et culturels
v. La crise économique des années 1990 suivie d’une série de mesures d’austérité budgétaire, a eu des coûts sociaux très lourds, entrainant entre autres la baisse des investissements dans les secteurs sociaux (santé, éducation, etc.). Des mesures ont été prises par le Gouvernement pour faire face à cette situation. Mais elles tardent à produire les effets escomptés du fait de la faible appropriation des Droits Economiques, Sociaux et culturels par les acteurs et par conséquent, leur insuffisante intégration dans les politiques publiques et les documents de planification stratégique. Les Droits économiques, sociaux et culturels sont plus considérés comme des objectifs de développement et des doléances, que comme des droits de l’homme

w. En 2008, il y a eu au Cameroun les émeutes dites de la faim. Ces émeutes qui ont fait entre 40 morts (source gouvernementale) et une centaine de morts (selon des OSC), étaient le fait des jeunes gens qui criaient leur ras le bol contre la vie chère. Ces émeutes ont eu lieu dans plusieurs régions dont le Centre, Littoral, Sud-Ouest, Nord-Ouest, etc. Après les avoir assimilées à des revendications politiques, les autorités se sont ravivées pour reconnaître que la véritable raison était le coût de la vie qui était très élevé. Le Président de la République a prescrit des mesures dont la défiscalisation des produits de première nécessité tel que le sucre, le riz, le poisson, le relèvement du quota d’importation de l’huile de palme pour faire face à la demande locale, la revalorisation des salaires des fonctionnaires, agents de l’Etat, forces de maintien de l’ordre, la création de la Mission de Régularisation et d’Approvisionnement des Produits de grande consommation (MIRAP), etc. Ces mesures n’ont pas toutes été appliquées et celles qui l’ont été ne se sont pas montrées très efficaces, puisque le coût de la vie reste toujours très élevé. L’accès aux denrées de première nécessité, à l’eau et à l’électricité pour ne citer que ces exemples reste un luxe pour beaucoup de camerounais.

x. Le Cameroun qui aspire à l’émergence d’ici 2035, s’est engagé dans la mise en oeuvre des projets structurants dans le secteur énergétique, minier et des grands travaux. Ces chantiers sont caractérisés par de nombreuses violations et atteintes aux droits des travailleurs et des populations locales. Notamment pour ce qui du respect du code du travail, des droits d’accès à la terre, au logement décent, à la santé et à l’éducation. De même, l’information relative aux contrats pétroliers, aux conventions minières et aux plans de gestion environnementale et sociale est difficilement accessible aux populations et aux organisations de la société civile. Du fait de la corruption, les entreprises ne respectent pas leurs engagements sociaux. Les textes prévoient le transfert d’un pourcentage de fonds à l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Il est important de ce fait de disposer d’un mécanisme transparent pour la garantie du transfert et la traçabilité desdites recettes. L’adoption d’une loi d’internalisation de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) est plus que d’actualité.

Sur la collaboration avec les instruments des droits de l’homme
y. Le Cameroun a ratifié à nos jours, de nombreuses conventions internationales et régionales. Les droits de l’homme étant égaux, indivisibles et interdépendants, il est important que le pays non seulement respecte les conventions ratifiées mais aussi qu’il soit partie à toutes les conventions internationales et régionales des droits de l’homme. Notamment : la Convention sur les droits des personnes handicapées et son protocole facultatif, le deuxième protocole facultatif au Pacte International des Droits Civils et Politiques, les protocoles à la Convention relative aux droits de l’enfant, le Protocole facultatif au Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels, la Convention sur la punition et la prévention du crime de génocide, le Protocole relatif à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples portant création d’une Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, le Statut de Rome sur la Cour Pénale Internationale et la Convention 169 de l’OIT relative aux droits des peuples indigènes et tribaux.
z. Le Cameroun soumet régulièrement aux organes de traités ses rapports initiaux et périodiques. Il reçoit aussi des rapporteurs spéciaux que ce soit de l’ONU ou de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples. Au terme de ces soumissions et visites, des recommandations sont formulées. La mise en oeuvre de ces recommandations par le Cameroun reste très timide.

Nous recommandons que :
i. Les institutions prévues par la Constitution, dont l’importance pour le Cameroun n’est plus à démonter soient mises en place.

ii. La séparation des pouvoirs Exécutifs, Législatifs et judiciaires soit respectée. Notamment que :
Les membres du bureau de chacune des deux chambres du Parlement soient élus pour un mandat de cinq (05) ans ;
-Tous les sénateurs soient élus au suffrage universel ;
-Le Conseil Supérieur de la Magistrature soit présidé par le Président de la Cour Suprême ;
-Les membres de la Cour Suprême soient nommés à vie ;
-Les décisions de justice soient respectées par tous les acteurs.

iii. La mise en oeuvre de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption soit effective.

iv. Les droits des groupes vulnérables (enfants, femmes, jeunes, personnes handicapées, peuples autochtones) soient mieux respectés et promus avec un focus sur le droit de participer à la gestion des affaires publics.

v. tous les instruments internationaux et régionaux des droits de l’homme soient ratifiés et que les recommandations des organes de traité et des procédures spéciales soient mises en oeuvre.


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USA-Afrique: L’AGOA reconduit, 1500 milliards de F CFA d’investissements annoncés

Le premier sommet Etats-Unis – Afrique auquel a pris part Paul Biya s’est achevé mercredi sur un engagement des deux parties

Au terme de trois jours d’échanges divers au plus haut niveau, le premier Sommet Etats-Unis/Afrique de Washington s’est achevé, mercredi 6 août 2014 sur un engagement des deux parties, (américaine et africaine) à nouer un contrat de type nouveau. Le Président Paul Biya a pris part aux différentes phases des travaux, dont les retombées les plus palpables sont économiques. La partie américaine annonce des investissements de plus de 1500 milliards de Francs CFA et la reconduction de l’AGOA.

Dès son arrivée à Washington DC, le Chef de l’Etat camerounais a eu un agenda chargé. Le ton a été donné par la série d’audiences qu’il a accordées, lundi 04 août 2014, tour à tour à MM. John Negroponte, Chris Smith et Mme Karem Bass, trois personnalités de la classe politique américaine. Le jour suivant, le Président Paul Biya a pris part au forum économique organisé au Mandarin Oriental Hotel à l’initiative du Département américain au commerce et la Fondation Bloomberg Philanthropies. Au cours de cette rencontre très courue, le Chef de l’Etat camerounais a multiplié des contacts avec les investisseurs et autres responsables américains et africains.

A la suite de ce forum économique, le Président de la République, en compagnie de son épouse Chantal Biya, a honoré de sa présence le dîner offert par le Couple présidentiel américain en l’honneur des Chefs d’Etat et de Gouvernement africains à la Maison Blanche.

Le conclave ayant réuni, le 06 août 2014, les Chefs d’Etats et de Gouvernement africain autour du Président Barack Obama a constitué la dernière articulation de ces trois jours d’intense activité.

Introduisant les débats, à cette occasion, l’hôte du Sommet Etats-Unis/Afrique, Barack Obama, a relevé pour s’en féliciter, qu’une nouvelle Afrique est en cours d’émergence, en dépit de nombreux défis politiques, économiques et socio-culturels auxquels elle est confrontée. Compte tenu de cette nouvelle donne, la mise sur pied d’un nouveau modèle de partenariat basé sur l’égalité en vue d’assurer au plus vite le développement économique, du continent.

Le Président Paul Biya qui a assisté de bout en bout à cette rencontre au sommet a participé aux débats à huis clos. Il a fait une déclaration dans laquelle il a notamment relevé que l’avenir de l’Afrique passe par la paix. Le Chef de l’Etat a ensuite relevé que Boko Haram, qui est une nébuleuse transnationale, constitue une menace pour le continent. Face à cette situation, a-t-il ajouté, il a pris des mesures appropriées pour endiguer ce mal dans notre pays, car la paix est une condition sine qua non pour tout développement.

Au moment où s’éteignent progressivement les lampions de cette toute première rencontre entre les Etats-Unis et l’Afrique, l’on peut retenir ces propos du Président Obama : «ces assises n’ont pas seulement pour objectif de prendre des engagements, mais aussi et surtout de passer à l’action».

Le nouveau partenariat Etats-Unis/Afrique appelé de tous leurs v ux par les leaders africains et américain va assurément permettre aux pays du continent, dont le Cameroun, de faire face aux nombreux défis que qui les interpellent, à savoir: le développement, la paix et la sécurité.

Le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avec le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya
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Les Etats-Unis aideront l’Afrique à mettre en place une force d’intervention rapide

Le président américain l’a annoncé mercredi à la clôture du Sommet Etats-Unis-Afrique, qui a duré trois jours.

Les Etats-Unis soutiendront la mise en place d’une force d’intervention rapide en Afrique dans le cadre d’un nouveau partenariat de maintien de la paix avec le continent, a annoncé mercredi le président américain, Barack Obama. L’objet de ce partenariat est de déployer rapidement des troupes africaines de maintien de la paix en appui aux missions de l’ONU et de l’Union africaine, a précisé M. Obama lors d’une conférence de presse marquant la fin du Sommet Etats-Unis-Afrique, qui a duré trois jours.

Le nouveau partenariat prévoit notamment un nouvel investissement de 110 millions de dollars américains par an au cours des trois à cinq prochaines années pour aider les armées africaines à renforcer leur capacité à déployer rapidement des troupes de maintien de la paix en réponse à des conflits émergents, selon une déclaration de la Maison Blanche.

« Nous nous joindrons à six pays qui ont fait leurs preuves dans le domaine du maintien de la paix ces dernières années, à savoir le Ghana, le Sénégal, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ethiopie et l’Ouganda », a indiqué M. Obama. Les Etats-Unis inviteront également des pays non africains à se joindre à eux, car « le monde entier a intérêt à ce que la paix soit maintenue en Afrique », selon le président américain.

M. Obama s’est également engagé à fournir davantage d’équipements aux forces africaines de maintien de la paix en Somalie et en République centrafricaine et à soutenir les efforts de l’Union africaine visant à renforcer ses institutions de maintien de la paix. Soulignant que les Etats-Unis n’avaient nullement l’intention de « laisser une empreinte profonde » en Afrique, M. Obama a fait remarquer que de nombreuses initiatives soutenues par Washington étaient fondées sur des partenariats internationaux visant à régler des problèmes sur le territoire des pays intéressés ou dans la région.

Le président américain a également évoqué des crises dans d’autres régions du monde lors de la conférence de presse. Barack Obama a ainsi noté que l’économie russe « s’était immobilisée » grâce aux sanctions imposées par les Etats-Unis et les pays européens, avant d’ajouter qu’une invasion russe de l’est de l’Ukraine « poserait une nouvelle série de questions différentes » aux Etats-Unis.

S’exprimant sur le conflit dans la bande de Gaza, M. Obama a fait savoir que l’objectif des Etats-Unis était de veiller à ce que le cessez-le-feu dure et à ce que Gaza puisse entamer son processus de reconstruction. M. Obama a également fait part de sa préoccupation concernant les civils tués au cours du conflit et a réaffirmé le soutien des Etats-Unis au droit d’Israël à se défendre contre les attaques de roquettes du Hamas.

« Je n’ai aucune compassion pour le Hamas. J’ai une grande compassion pour les gens ordinaires qui souffrent dans la bande de Gaza », a déclaré le président américain.

Une cinquantaine de chefs d’Etats africains ont participé au Sommet Etats-Unis-Afrique qui s’est ouvert lundi. L’objectif principal du sommet était de stimuler les échanges et les investissements bilatéraux, de renforcer les partenariats en matière de sécurité et de soutenir la nouvelle génération de dirigeants africains.

Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique
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Chefs d’Etats africains, que pensez-vous après votre rencontre avec Obama ?

Par Diko Hanoune

De 1998 à nos jours, même avant, je n’ai jamais cherché de près ou de loin à rencontrer les autorités de mon pays d’origine qui est la Mauritanie pour discuter de quoique ce soi,t malgré les propositions ici et là, parce que j’ai toujours jugé qu’il ne sert à rien de discuter avec des gens qui ne veulent pas entendre la voix de la raison ; qui privilégient la corruption à la place de résoudre les problèmes posés. Je ne peux supporter d’entendre de la bouche à mon oreille d’une autorité quelconque qui crache sur les pauvres victimes de l’esclavage, du racisme, des inégalités par naissance etc. par respect aux victimes et l’endurance de leur souffrance qui semble éternelle.

Je ne suis pas de ceux à qui on vend du rêve en poupe facilement ; je crois au travail, à la persévérance, le courage et la conviction du bien fondé de l’enjeu républicain du combat que je mène depuis certaines années. On n’aura jamais rien sans faire le moindre effort pour l’avoir, l’argent facile n’a jamais réglé une question d’injustice où se repose l’avenir de tout un peuple. Je pense sincèrement que certains noirs mauritaniens qui font de la politique du ventre, sont responsables de la plupart de nos problèmes actuellement en Mauritanie. Égoïstes qu’ils sont, ils ne pensent qu’à leur bien être personnels dans un confort éphémère. Ils n’ont jamais travaillé pour l’avenir, se contentent de tromper l’innocent illettré villageois mais rappelez vous que dans l’histoire des révolutions, ce sont toujours ces illettrés qui les mènent sans préavis.

Si nos aïeux se sont battus pour l’indépendance, pour notre liberté, force est de constater que les choses se sont bien empirées. Moi chef d’état africain, comment pourrais-je être fier de cette «indépendance» en comptant tous les jours des centaines voir des milliers d’Africains qui se noient dans les océans profonds pour échapper à ma dictature, aux injustices, la pauvreté, les maladies, le déni total de l’humain ?

Moi chef d’état africain, comment pourrais-je expliquer au peuple que nous sommes riches mais hélas qu’on n’arrive même pas à survivre sans l’aide des Occidentaux qu’on accuse de tous les maux ? Moi chef d’état d’un pays africain, pourquoi ne mettrai-je pas en avant la santé publique, l’éducation des masses, l’emploi lors des négociations avec les multinationales pour l’exploitation des minerais au lieu de privilégier mon enrichissement personnel?

Disons la vérité, les Africains ont le regard peu tourné vers l’avenir mais sur l’argent uniquement. Dans les contrats d’exploitations des minerais du continent, l’éducation, le social et la formation n’ont pas leur place, on parle de fric c’est tout. Voila la source de nos problèmes et nos souffrances…

Diko Hanoune
Journalducameroun.com)/n

Patrice Nganang: «Paul Biya a vu beaucoup de présidents américains passer»

L’intellectuel camerounais, enseignant dans les universités américaines, jette un regard sur le futur sommet Afrique†USA

En début du mois prochain, le président Barack Obama accueille à la Maison Blanche le tout premier sommet USA Afrique. A vos yeux, un tel sommet est-il nécessaire?
Oui, et à plusieurs niveaux. D’abord parce que Barack Obama, un président issu de l’émigration africaine aux USA, devrait ainsi clore un dialogue avec l’Afrique qu’il a commencé à sa prise de fonction par deux discours historiques au Caire et à Accra. Et ensuite parce qu’il est bien nécessaire pour les Etats†Unis d’affirmer leur intérêt pour l’Afrique. Il ne nous échappe pas que l’Afrique est au fond une terre qui jusqu’ici, n’a pas vraiment saisi son initiative historique. Ce qui fait qu’elle soit encore le seul continent dont les présidents sont invités de manière sporadique, en groupe, en Europe et aux Etats†Unis, quand les présidents asiatiques ou d’ailleurs latino†américains sont bien loin de tel appel de masse. Rituel d’allégeance donc, d’une Afrique qui aujourd’hui, a moins de têtes dures gauchisantes à la Kadhafi, que de tyrans à la Paul Biya à montrer.

Barack Obama est en train de prendre la porte, laissant inamovibles les Paul Biya, Mugabe, Idriss Deby, Sassou N’guesso. Vous qui avez été parmi les premiers supporters du candidat, puis du président Obama, est-ce une déception?
En effet, mais cela n’est pas neuf. Avec ses plus de trente ans de pouvoir, Paul Biya a vu beaucoup de présidents américains passer, tout comme d’ailleurs Deby ou Mugabe. A part Mubage dont la tendance tyrannique est gauchisante, ce qui aujourd’hui est vraiment rare en Afrique, il faut dire que la tyrannie que nous vivons chez nous est le résultat d’une recherche par les pays occidentaux, d’une stabilité dans l’espace où leurs intérêts sont effectifs. En principe, la démocratie avec ses changements périodiques de pouvoir leur fait plus peur que la tyrannie qui offre une continuité que d’ailleurs Paul Biya appelle «la paix». L’enjeu des forces de changement a toujours été de changer la narration pour montrer que la démocratie n’équivaut pas aux troubles. C’est une équation qu’un Laurent Gbagbo n’a pas comprise, car rien au fond n’est aussi détestable que la guerre, pour installer le concept démocratique comme une évidence. La prise par le peuple de son initiative historique, qui est dans sa forme la plus pragmatique la démocratie, ne doit pas être torpillée par ceux qui justement se disent démocrates. Car ainsi, ils créent les conditions d’un recul historique sans précédent. Ma déception n’est donc pas tant par rapport à Obama que par rapport aux leaders progressistes africains qui n’ont pas encore compris que la démocratie doit à tout prix rimer avec la stabilité
pour rendre nos pays alléchants. Cette démocratie qui dans son essence, est fondée sur le plus de changement possible à la tête de l’Etat afin de permettre au peuple de s’exprimer, le plus possible, dans sa diversité d’opinions.

Au fait, s’il vous était demandé de juger le bilan africain de Barack Obama?
Je dirai que Barack Obama n’est pas un président africain d’une part et que d’autre part, le temps n’est pas encore arrivé où un citoyen d’un pays africain sera président des Etats†Unis. Cela dit, avec Barack Obama, nous sommes arrivés au plus proche de ce que nous pouvons avoir comme transition entre ces deux apories historiques. Cela veut donc dire que son bilan, à deux ans de la fin de son parcours, ne peut encore qu’être regardé sous un oeil négatif. Car la perspective historique manque, et pire, est supplantée par la volonté partisane et légitime qu’ont certains de prendre sa place. Ces choses faussent l’analyse. N’oublions pas dans cette constellation que, quand Nelson Mandela quittait le pouvoir, il n’était pas unanimement célébré. Les forces qui à sa gauche voulaient en découdre avec les Blancs et qui à défaut d’avoir la mainmise sur l’appareil d’Etat, possédaient l’espace progressiste des médias, ne lui donnaient pas les coudées franches. Les choses ont changé depuis, et cela n’est pas surprenant. L’Afrique a cinq dizaines de pays qui chacun, sont les témoins de la politique africaine des USA et de Barack Obama. Mais parmi leurs parcours sous Obama, je crois qu’en finir avec la crise ivoirienne, clore la parenthèse d’un Etat sans constitution en Afrique, la Lybie, ouvrir un peu plus l’espoir de changement au Maghreb demeurent selon moi des choses excellentes.

Certains intellectuels africains ont appelé les leaders africains à ne pas se pointer à ce rendez-vous chez Obama, qu’un récent sondage désigne d’ailleurs comme le plus mauvais des présidents américains de ces 70 dernières années. Vous répondez favorablement à cet appel?
Je ne fais pas partie de ces intellectuels†là. Je crois cependant que si les présidents africains sont allés en masse chez le président français, ce serait de la pure sottise de ne pas donner une politesse identique à celui qui demeure un fils d’Afrique.

Si jamais il vient au sommet USA-Afrique, Paul Biya laisse derrière lui un pays où il vient de signer la hausse du prix du gaz et de l’essence à la pompe. N’est-ce pas curieux de n’avoir pas entendu votre voix parmi celles qui contestent cette hausse des prix par le régime de Yaoundé?
Non, au contraire. Je pense que personne au Cameroun n’oublie de leur propre volonté qu’en 2011 les politiciens camerounais ont accepté de se mettre en vacances pour quatre ans; personne n’oublie la chose la plus importante dans ce qui arrive à notre pays: le Cameroun est en vacances politiques, d’un commun accord entre le président de la République et tous les leaders de l’opposition. La politique selon moi, est définie par le calendrier. Et qui maîtrise le
calendrier, maîtrise les acteurs politiques. Voilà la matrice du pouvoir politique de chez nous. Ainsi, que vaut une revendication beuglée contre la hausse des prix quand les leaders d’opinions et politiques ne savent pas que dans un geste second, le président augmentera les salaires des fonctionnaires, même de manière dérisoire, et baissera le montant de certaines taxes, pour ainsi plomber toutes leurs actions de contestation? Vieille question, car que vaut un code électoral qui a valu comme argument de bataille jadis, quand le calendrier électoral met en vacances autant les politiques que le peuple pendant quatre ans? Que vaut une action contre le tyran quand celui†ci vit dans un monde sans limite de mandat? En réalité, ça ferait pitié de voir ce que la politique produit comme personnages au Cameroun. Mais en réalité, il faut toujours une analyse fondamentale qui nous montre que l’initiative politique se trouve entièrement aux mains du tyran qui possède le calendrier et a transformé celui-ci en arme politique, et cela, même si l’initiative historique se trouve aux mains du peuple camerounais.

Boko Haram à droite, menaces des assaillants de la Seleka à gauche, augmentation du prix du super, du gasoil, du gaz, et certainement du kérosène aussi. Tout cela est un malaxé d’une bombe à retardement. Quel est votre commentaire de ces propos d’Oumarou Moktar de la Jeunesse Arc-en-ciel du Septentrion?
Oumarou Moktar évidemment ne maîtrise non plus le calendrier qui au Cameroun, est la matrice du pouvoir politique. Il aura suffi de décanter cette pression avec des augmentations de salaire, des baisses d’impôts pour créer la zizanie au sein de la population travailleuse et donc, au sein de la population en général. La différence mathématique entre les augmentations de prix et les augmentations de salaire laisse un espace de possibilité de rage qui cependant, est celui de la négociation. La stabilité politique dans notre pays ne sera mise en jeu que lorsque le calendrier sera arraché aux mains du tyran. Car il aura alors perdu son seul et véritable pouvoir, le pouvoir de fixer le rythme de la vie politique. A ce moment-là, les forces du changement pourront aller vite ou lentement dépendamment du peuple qui aura repris son initiative historique. Parce qu’elles sont donc politiquement insignifiantes, ces forces du changement†là qui ne maitrîsent pas le calendrier et n’ont pas la force de mobilisation pour imposer leur propre calendrier au tyran, leurs invectives deviennent en fait des recommandations au président de la République, des mises en garde, des encouragements en somme. Car en réalité, à ce pouvoir du président, même les syndicats ne peuvent pas répondre par une organisation conséquente, torpillés qu’ils sont par leur propre faiblesse autant que par la violence. Le fait que les forces de changement ne maîtrisent pas la totalité de la scène de l’action sociale, elles sont mises dans l’incapacité d’arracher le pouvoir aux mains du tyran.

Une affaire bat actuellement le plein dans la presse américaine: le Camerounais Boujeke Kenmoe qui vit à New York a tué de ses propres mains son fils âgé de huit ans et a manqué de se suicider. Vous avez côtoyé Boujeke Kemoe?
L’incompréhension. Je ne crois pas qu’il y ait aucune compréhension pour un père qui étrangle son propre fils, en plus son unique fils! Qu’est†ce qui diable est arrivé à ce garçon, parlementaire d’ailleurs, pour qu’il sombre dans une telle violence? Il y a des milliers de questions qui demeurent ouvertes, et je crois, y répondre aidera à donner un peu de paix à la famille éprouvée, à la communauté camerounaise et au petit ange qui aura été ainsi vicieusement jeté dans la mort. Et pourtant nous Camerounais, il me semble, nous devons aussi un jour faire face à ce démon qui fait que, pris dans l’étau de la tyrannie, nous nous retournions toujours les uns contre les autres. Il faut vraiment que nous puissions à un moment réfléchir sur cette violence qui fait qu’au pays déjà, les funérailles soient des cérémonies invivables sans conflits, que les baptêmes échappent peu à cette violence intestine, intime, qui se transporte à l’étranger aussi d’ailleurs. Il faudrait bien qu’un jour l’on se rende compte que l’impuissance des Camerounais devant la tyrannie qui s’est saisie de notre pays depuis près de soixante ans, nous transforme en monstres parce que trop intelligents pour ne pas comprendre notre condition, mais désarmés en réalité pour y faire face. On ne prive pas aussi longtemps un peuple de l’initiative politique, sans qu’il ne se retourne contre lui†même, et le parcours de Boujeke Kenmoe, le parlementaire, dramatise cette situation.

Voilà, pour une fois, un crime dont vous ne rendrez pas responsable le régime de Paul Biya?
Bien au contraire. J’ai l’habitude d’analyser la politique camerounaise à partir de sa matrice, et ici aussi, l’histoire est bien là qu’on ne peut pas oblitérer. Boujeke Kemnoe est un des leaders du parlement qui aura été chassé des universités du Cameroun en 1994 par décision du ministre de l’Enseignement supérieur d’alors Titus Edzoa. C’était avant que lui†même, Edzoa, ne soit écrasé par la structure dont il croyait maîtriser les mailles. Qu’est†ce que la vie a réservé comme misères à Boujeke Kenmoe, ce jeune camerounais, le plus jeune des leaders du parlement, pour le transformer en un monstre? Voilà une question que les routes de son exil après 1994 au Nigeria, au Togo, au Bénin, au Burkina Faso, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Mali, et aux Etats†Unis, devraient peut†être nous aider à répondre. Mais déjà, je peux dire que nous devons travailler pour un pays dans lequel jamais plus un de ses fils ou une de ses fille ne soit chassé parce qu’il a demandé une amélioration du bien commun.

Vous comprendriez que certains ne se disent pas surpris d’un tel acte criminel et violent venant de quelqu’un qui fut dans les rangs du Parlement?
L’histoire du parlement, tout comme d’ailleurs, celle des Upécistes, n’est pas encore écrite. Voilà ce qui fait que la vulgate de la tyrannie transforme les victimes en bourreaux. Comme d’ailleurs selon son habitude, elle travestit tous les concepts que l’intelligence des enfants de ce pays fabrique. Mais nous ne perdons rien à attendre. Car de plus en plus de parlementaires comprennent ce que j’ai toujours dit que nous sommes une génération chanceuse et historique. Chanceuse parce que c’est nous qui avons de manière consciente, transformé la tyrannie camerounaise en réveillant l’initiative historique du peuple, pour obliger le tyran à accepter la pluralité des voix individuelles comme fondatrice de notre futur de paix et de stabilité. Cela veut dire que de plus en plus de parlementaires comprennent qu’il est aussi de notre devoir de raconter l’histoire, après l’avoir faite, et c’est une uvre à laquelle pas à pas, nous nous mettons chacun à sa manière.

Patrice+Nganang
Journal Intégration)/n

Sommet USA-Afrique: Saut dans l’inconnu pour Paul Biya

Le département d’Etat américain a fait valoir un portrait acide du président camerounais pour le classer dans sa liste noire.

Voici quatre ans que Paul Biya, le président de la République du Cameroun, n’a plus foulé le sol des Etats†Unis d’Amérique. Une bonne occasion se présentait à lui, avec la tenue en terre américaine du sommet Usa†Afrique. Initié par Barack Obama, le président des Etats†Unis, ce grand rendez†vous des chefs d’Etat américain et africains démarre le 05 août prochain à Washington. A quelques jours du sommet, l’establishment de la Maison Blanche explique qu’à côté de l’Ouganda, le Cameroun est en apesanteur par rapport à la participation de son chef. Le Cameroun est estampillé « homophobe » par le vice†secrétariat d’Etat américain en charge de l’Afrique. Le président camerounais qui a assis son image sur la probité sexuelle de son pays chute ainsi pour n’y avoir pas légalisé à temps l’homosexualité. Plus compromettant encore, le mépris qu’il afficha à Paris après une réunion avec François Hollande: « cette chose†là », avait dit Paul Biya, répondant aux journalistes français. Par†delà cet élément qui fonde la discorde entre Washington et Yaoundé, il y a aussi des soupçons sur ce que le secrétariat d’Etat américain en charge de l’Afrique appelle « la gestion sulfureuse des dossiers de certaines personnalités détenues dans les prisons camerounaises ».

Selon des informations reprises par Radio France Internationale (Rfi), les choses sont bien compliquées pour le dirigeant camerounais. Quand on sait que les Etats†Unis déroulent à tout moment le tapis rouge aux activistes homosexuels camerounais, il est à se demander si Paul Biya ne court pas le risque de se jeter dans la gueule du loup, si jamais il ne décline pas l’invitation de la Maison Blanche. Barack Obama, qui aimerait avoir des interlocuteurs représentatifs a déjà structuré le collège d’invités. Depuis longtemps, il a averti qu’il n’accordera pas de tête-à-tête au cours de ce sommet. Et dans la capitale américaine, personne ne croit à un retour en arrière du président.

Sursis
Michelle Obama et l’ex†première dame Laura Bush, seront les hôtes des premières dames africaines le 6 Août prochain au Kennedy Center à Washington. Pour un symposium qui se tient au troisième jour du sommet USA†Afrique, et qui va se dérouler pendant six bonnes heures. Entre autres thèmes retenus pour cette rencontre impliquant aussi la fondation Bush, il y a inévitablement l’éducation et la santé. Autant parler d’un rêve devenu réalité pour Chantal Biya et ses amies qui, à une époque, avaient mis sur pied l’association des premières dames d’Afrique. Il y a cinq ans, elles débarquaient à Los Angeles avec le label « Synergies africaines ». Et le même jour où les premières dames africaines signaient leur show à la Hollywood, Michelle Obama débarquait à New York pour promouvoir l’éducation et la bonne alimentation chez les enfants américains. Et depuis lors, l’épouse du président américain continue sa route pour promouvoir le bienêtre des enfants de son pays. Autour de ce thème et au nom de celui†ci, Chantal Biya pourrait convaincre son époux d’honorer ce rendez†vous de Washington.


Des militaires américains en renfort au Nigéria pour lutter contre Boko-Haram

Washington a déployé des militaires supplémentaires au Nigéria après le double attentant de mardi, à Jos au Centre du pays

Quelque 80 militaires américains ont été envoyés au Tchad pour mener « des opérations de renseignement, de surveillance et des vols de reconnaissance au-dessus du nord du Nigeria et des régions voisines », a annoncé mercredi soir le président Barack Obama dans une lettre au Congrès. Ils seront chargés de faire fonctionner un drone non-armé, également envoyé au Tchad, frontalier du nord-est du Nigeria, a ajouté un porte-parole du Pentagone, le colonel Steve Warren, sans préciser le type d’appareil concerné. Ces moyens s’ajoutent à ceux déjà présents depuis la semaine dernière, drones, avions-espions et plusieurs équipes d’experts et de conseillers américains chargés d’appuyer les forces de sécurité nigérianes dans leur recherches.

Au Nigeria, les familles sont toujours sans nouvelles des 223 adolescentes enlevées dans leur lycée le 14 avril à Chibok, dans le nord-est du pays, et toujours détenues par Boko Haram. Le président nigérian Goodluck Jonathan avait exclu la semaine dernière tout échange de prisonniers –lycéennes contre islamistes détenus dans les geôles de l’Etat– avec Boko Haram, une possibilité évoquée par le chef du groupe, Abubakar Shekau.

Le Royaume-Uni, la France et dernièrement Israël ont aussi envoyé des experts pour aider le Nigeria. La Chine, dont dix ressortissants ont été enlevés, probablement par Boko Haram, dans une région frontalière du Cameroun, a aussi proposé son aide.

Déchaînement de violences
Washington a déjà effectué ces derniers jours des vols de drones au-dessus des zones où pourraient avoir été emmenées les jeunes filles. Le Pentagone n’a pas précisé leur base d’origine -vraisemblablement Niamey (Niger)- mais considère que l’ajout d’un drone au Tchad permettra d’avoir une présence accrue au-dessus de la zone d’intérêt. Ce renfort américain intervient alors que le Nigeria a connu cette semaine un déchaînement de violences attribuées à Boko Haram, qui ont fait au total près de 150 morts

Jos, la capitale de l’Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, est toujours sous le choc après le double attentat au véhicule piégé qui a fait 118 morts et 56 blessés sur un marché populaire mardi. Parallèlement, deux attaques de villages dans le nord-est du Nigeria, région fief de Boko Haram, ont fait 30 morts.

Le Parlement nigérian a prolongé pour six mois mardi l’état d’urgence dans trois Etats du Nord-Est, Borno, Adamawa, et Yobe, mais cette mesure d’exception déjà en vigueur depuis un an n’a pas permis de contenir l’insurrection islamiste. L’armée nigériane a annoncé mercredi le lancement d’une grande campagne de recrutement de volontaires pour aller combattre les islamistes. Le pouvoir et l’armée nigérians sont largement mis en cause pour leur inefficacité depuis des années dans la lutte contre Boko Haram, groupe radical qui revendique l’instauration de gouvernements islamiques dans les Etats du nord du Nigeria, majoritairement musulmans, tandis que ceux du sud sont majoritairement chrétiens.

Selon des experts, l’attentat de Jos, ville mixte située à la charnière entre nord et sud, pourrait avoir pour objectif d’y raviver les tensions religieuses, qui ont déjà dégénéré en violences meurtrières par le passé. Les Occidentaux apparaissent décidés à empêcher la déstabilisation du Nigeria, pays stratégique en tant que premier producteur de pétrole d’Afrique, et plus largement première puissance économique et démographique du continent, avec 170 millions d’habitants. A l’initiative de la France, en pointe dans la lutte contre le jihadisme en Afrique de l’Ouest, le sommet de Paris a décidé la semaine dernière d’une large coopération militaire régionale entre le Nigeria et ses voisins, avec l’appui occidental, contre Boko Haram. Le Nigeria, longtemps rétif à tout soutien extérieur, s’est finalement résolu à accepter l’aide internationale.

Quelque 80 militaires américains ont été envoyés au Tchad pour mener « des opérations de renseignement »
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Patrice Nouma, la Feymania en arrière-plan

L’actuel interviewer de Gisèle Alima traîne une réputation sulfureuse dans les milieux de la diaspora camerounaise en France et aux Etats†Unis.

Quand il débarque à New York, en provenance de la France, Patrice Nouma offre à quiconque parmi les Camerounais sa carte de visite. Il est styliste et modéliste, entre autres. Il dit être venu aux USA pour lancer une ligne de vêtements. Il distribue aussi un CD qu’il a sorti en France, qui lui donne étrangement le titre de «poète camerounais engagé». Ledit CD vendu dans les boutiques du Front National de Le Pen en France a pour titre éponyme: «Si tu n’aimes pas la France, sors de la France». Des commentateurs disent qu’il contribue à la lutte pour l’intégration des immigrés et rejette l’islamisme ou l’immigration clandestine. Cette époque est celle où il est très fréquent de voir des Camerounais, immigrés aux USA, descendre dans la rue pour dénoncer le régime de Yaoundé. Patrice Nouma affiche des signes d’une certaine aisance et ne dit que du bien de la politique du régime. Il se voit ouvrir les portes de la Représentation diplomatique du Cameroun auprès de l’Onu. Certains pensent même qu’il est un homme des services secrets dépêché par Yaoundé. Le business du vêtement ne mord pas. Et Patrice Nouma pense déjà à autre chose. Il rêve d’ouvrir un cabaret cent pour cent camerounais dans lequel il y fera jouer des musiciens venus du Cameroun. L’affaire est mort†née.

Et s’ils sont nombreux parmi les Camerounais de New York à avoir des larmes aux yeux, c’est qu’ils seront tombés dans la supercherie de Patrice Nouma. Il leur fit miroiter le rêve de les mettre clandestinement dans la délégation des musiciens camerounais annoncés à New York. Pour ça, il fallait lui payer trois millions de F Cfa par tête de pipe. Aujourd’hui encore, ses victimes lui revendiquent le remboursement de leur argent. Puisque le projet fut un fiasco. Sa liste des victimes s’allonge quand il prend la tête d’une association des Beti qu’il fonde. Des membres inscrits à cette éphémère association ne rentreront jamais dans leurs cotisations. Tandis que des voix commencent à crier haro contre lui parmi les Camerounais, Patrice Nouma devient un membre zélé des supporters de Paul Biya. Il est assis au premier plan pendant les réunions à l’ambassade. Justement dans cette ambassade, l’ambiance n’est pas celle de la convivialité entre les employés. Patrice Nouma en profite pour mettre la main sur des documents supposés circuler exclusivement entre les bureaux. Et bientôt, il commence à utiliser ces documents pour faire chanter certains diplomates. Ferdinand Ngoh Ngoh, à l’époque en poste à New York est sa première victime. Patrice Nouma dit qu’il a des dossiers compromettants sur le ministre plénipotentiaire. Il menace de les publier si jamais l’actuel Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun ne négocie pas avec lui. Ferdinand Ngoh Ngoh lui dit de publier lesdits documents. On attend toujours de les voir.

Personnage virevoltant
D’autres personnes du département des Finances et de la Sécurité seront aussi approchées par le maître chanteur, qui, curieusement, reste très proche de l’ambassadeur Michel Tomo Monthe. L’ambassadeur lui confie très souvent des missions dans la couverture médiatique. Car, depuis que la presse des communautés connait un essor à New York ces derniers temps, il s’y est mis quoique sans formation et qualification. Le titre d’homme de presse lui ouvre des portes dans certaines ambassades des pays de l’Afrique de l’Ouest et aussi de l’Onu. Du fait qu’en 1952, Ruben Um Nyobe prononçait pour la première fois les mots réunification des deux Cameroun devant l’Onu, le comité d’organisation du cinquantenaire de cette Réunification piloté par Martin Belinga Eboutou choisit New York comme l’un des sites de célébration de l’événement, en synchronisation avec Buea. Patrice Nouma est parmi une poignée de Camerounais qui se réunissent pour élire les membres du comité d’organisation local. Mais l’affaire ne marche pas, car c’est chacun dans la bande qui veut être le pilote. L’ambassadeur Tomo Monthe se battra comme il pourra pour sauver les meubles. Avant le bal, il organise des tables rondes. En octobre dernier, Patrice Nouma fait partie d’un groupe qui entretient sur « l’apport de la diaspora camerounaise au développement du Cameroun ». Et depuis ce temps, l’homme dit avoir changé de convictions.

Frustré de n’avoir pas tiré avantage du système et des fonds alloués aux festivités du cinquantenaire à New York? Patrice Nouma s’illustre en tout cas au début de cette année en publiant sur sa page Facebook une lettre qu’il dit avoir envoyé à Barack Obama. Sans fioritures, il demande au patron de la Maison Blanche de ne pas recevoir Paul Biya à l’occasion du sommet USA†Afrique d’août prochain. Reprise par quelques sites internet, ladite lettre ne crée pas pour autant le buzz. Désormais, Nouma donne des interviews à deux télévisions en ligne basées à New York. Il y dénonce des personnes et des pratiques à l’ambassade du Cameroun auprès de l’Onu. L’effet est aussi celle d’un pétard mouillé. L’homme décidé de créer un scandale. Il a l’inspiration de prendre Gisèle Alima chez lui et de l’interviewer. Un véritable buzz sur You tube.

Patrice Nouma dans une autre vie

En réalité, un tel activisme ne se serait vu si Paul Biya n’était pas annoncé aux USA dans le cadre du sommet USA†Afrique en août prochain. A chacune de ses visites, il est connu que Paul Biya, autant il donne de l’argent à ses partisans, autant il en donne à ceux qui s’opposent à son régime pour étouffer d’éventuelles marches de protestation. Cette fois†ci, une entente semble avoir été faite par les deux camps pour que Paul Biya débourse du costaud. Plus simplement, il s’agit pour les uns de faire des sorties qui donnent de la chair de poule à Yaoundé. L’objectif est de présenter les USA comme la plaque tournante d’une opposition mieux organisée et farouche. Et pour éviter le pire, le régime de Yaoundé sera tenté de négocier avec cette opposition†là. Autant donc parier que Patrice Nouma, qui est vraisemblablement la face dévoilée de cette opposition d’un autre genre, lâchera d’autres bombes dans les jours et mois qui viennent. Des agents doubles pendant ce temps sont en train de jouer sous la table la carte de l’apaisement. Qu’ils doivent négocier avec un camp ou l’autre, l’enveloppe à déposer par le pouvoir de Yaoundé ne sera pas maigre. Patrice Nouma et son équipe revendiquent 200 millions de F CFA. La feymania a un nouveau nom au Cameroun.


Sénégal, première halte de la visite de Barack Obama en Afrique

A partir de ce mercredi 26 juin 2013, le président américain effectue ainsi son premier voyage en Afrique depuis sa réélection à la tête des Etats Unis d’Amérique

Les Sénégalais reçoivent Barack Obama ce mercredi 26 juin 2013. Pour le pays, c’est un véritable honneur d’accueillir le président de la première puissance mondiale. Mais c’est surtout d’accueillir le premier président noir des Etats-Unis. Depuis sa visite éclair au Ghana en 2009, le président américain n’avait plus foulé le sol de l’Afrique noire. Au Sénégal, Obama visitera l’île de Gorée, symbole de la traite négrière. Le programme de son périple prévoit par la suite soit du 28 au 30 juin qu’il aille en Afrique du Sud où il aurait souhaité se rendre au chevet de Nelson Mandela, mais ses médecins l’ont jugé très affaiblis. Puis du 1er au 2 juillet Obama se rendra en Tanzanie. Ce voyage va couter entre 60 et 10 millions de Dollars. 56 véhicules ont été prévus dont 14 limousines et 3 camions. Il y aura aussi une flotte d’avions et des navires militaires. Un porte avion de la marine avec un centre de traumatologie a aussi été prévu. Des centaines d’agents des services de sécurité ont aussi été mobilisé.

Même si les sénégalais se sentent honoré du choix du président américain de passer par leur pays, la presse sénégalaise a tout de même dénoncé mardi les mesures de sécurité juges draconiennes imposées par les services de sécurité américaine pour la visite du président américain Barack Obama, attendu ce mercredi à Dakar. Les Etats-Unis prennent le contrôle du Sénégal, a titré le quotidien l’Observateur, énumérant le dispositif sécuritaire mis en place par les responsables de sécurité sénégalais en connivence avec leurs homologues américains. Il s’agit, entre autres du nettoyage en grande pompe dans la commune de Gorée, interdiction de stationner le long de la Corniche ouest; l’aéroport Léopold Sédar Senghor et ses alentours revêtent un autre visage; des tireurs d’élites seront postés sur tous les toits qui surplombent l’aéroport, écrit le journal. Sans parler du dispositif de sécurité au Radisson Blu, l’hôtel où devrait loger le président américain. Le personnel a été interdit formellement de saluer les américains, de mettre les mains dans les poches et même de téléphoner. L’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, Lewis Lukens, a invité jeudi les habitants de la capitale sénégalaise à faire preuve de patience devant le dispositif sécuritaire mis en place dans le cadre de la visite du président américain Barack Obama au Sénégal. Nous demandons aux habitants de Dakar de bien vouloir faire preuve de patience, car des mesures de sécurité seront mises en place pour la protection du président américain, comme cela se fait pour n’importe quel voyage qu’il entreprend dans n’importe quel pays dans le monde, a déclaré Lukens au cours d’un point de presse donné pour l’occasion.

Barack Obama attendu pour une première visite en Afrique francophone
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Barack Obama attendu pour une première visite en Afrique francophone

Le président américain et son épouse devraient faire un «Come Back Home» d’une semaine avec de fortes perspectives de stratégies politico-économiques

Le président américain Barack Obama effectuera à partir du 26 juin 2013 une visite sur le continent africain, a indiqué la maison blanche (Présidence américaine) le 21 mai 2013 à Washington DC. Monsieur Obama qui sera accompagné de son épouse effectuera sa visite la plus longue (une semaine) sur le continent d’origine de son père. En 2009 il avait effectué une visite de chef d’Etat d’un jour au Ghana, entre deux visites (la Russie et l’Italie). Cette visite qui devrait aussi être marquée par la présence pour la première fois du président Obama dans un pays de l’Afrique francophone. Et comme pour ses prédécesseurs (Georges Bush en 2003 et Bill Clinton en 1998) c’est le Sénégal qui a été choisi. Barack Obama devrait aussi visiter la Tanzanie et logiquement l’Afrique du sud, la première économie de la région. Répondant à une de nos interviews, l’ambassadeur Robert P Jackson des Etats Unis au Cameroun avait prédit cette visite. «Je dois dire que le président Obama n’a fait que deux voyages en Afrique et c’était durant les six premiers mois de son mandat. Je crois que l’initiative peut se renouveler en Afrique francophone mais aussi en Afrique lusophone ou anglophone. Je suis convaincu de cette visite parce que j’ai évoqué le sujet avec lui directement. Il a dit qu’il va revenir en Afrique pour voir comment les efforts déployés sur le terrain ont avancé. Pour l’heure, aucun voyage n’est en préparation à ma connaissance mais l’analyse que je viens de faire et le fait que l’Afrique reste une préoccupation sur plusieurs domaines sont des indicateurs qu’il pourrait bientôt revenir et peut-être plus qu’une fois» avait-il déclaré au sujet d’une probable visite du président américain en Afrique Francophone.

Une visite qui se dessinait
Sur les objectifs de ce voyage la maison blanche est restée peu disserte, mais des experts du Foreign Policy Blog semblent avoir quelques idées. Déjà ce sera la deuxième rencontre officielle du président américain avec des leaders africains depuis le début de l’année 2013 après celle peu médiatisée de février dernier à Washington DC où il avait reçu les présidents du Sénégal, du Malawi, de la Sierra Leonne et du Cape vert. Il leur avait promis «Nous nous reverrons très bientôt à Pretoria j’espère». Mais au-delà d’une simple promesse faite à ses homologues, la diplomatie américaine toute entière semble avoir véritablement changé à l’égard de l’Afrique. Recevant des journalistes internationaux dont un du Cameroun lors d’une visite internationale dans le cadre de liberté de la presse dans le monde Tara Sonenshine la sous-secrétaire d’Etat américain à la diplomatie et aux affaires publiques a annoncé d’importants changements dans les relations entre l’Afrique et les Etats-Unis. «Concernant le président Obama et l’Afrique, je ne veux pas faire des prédictions mais vous allez bientôt voir de nombreux engagements se produire dans les prochains mois, à l’endroit des jeunes leaders africains. Il y aura de plus en plus de programmes de renforcement au sein du continent. Je pense vraiment que le temps est venu pour nous de porter plus d’attention à l’Afrique. Je ne le vois pas pour demain, mais pour aujourd’hui même» avait-t-elle indiqué. De nombreux experts affirment que l’arrivée de John Kerry le nouveau chef de la diplomatie américaine (qui s’exprime bien en français) considéré comme favorable à un renforcement de la présence américaine sur le continent est un indicateur de ce changement évoqué par madame Soneshine.

Barack Obama attendu pour une première visite en Afrique francophone
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Des objectifs plus complexes
Mais d’autres soucis urgent la visite du président américain sur le continent noir et sont d’avantage d’ordre de stratégie économique. Les Etats Unis perdent du terrain en Afrique non pas seulement en raison de son nouveau rival la Chine, mais aussi du fait que le continent diversifie ses partenariats avec des pays émergeant possédant une compétitivité pertinente, comme L’inde, le Brésil, la Russie et la Turquie, qui ont fait forte impression lors du cinquième sommet des BRICS. De plus des pays comme la Chine, la Russie et la Turquie développent ou améliore des plateformes d’échanges commerciaux avec le continent, alors même qu’on ignore si le président Obama prolongera la loi américaine des opportunités d’affaires avec l’Afrique (AGOA) qui s’achève en 2015. Une deuxième raison qui semble fortement justifier la visite du président Obama est celle de réexpliquer aux leaders africains son Doing Business With Africa. L’Amérique conformément à sa logique ne souhaite pas être en marge des opportunités que représente l’Afrique pas seulement du point de vue des minerais, mais également en terme de consommation des biens et services. Officiellement cependant, l’administration Obama refuse être en compétition avec un quelconque pays estimant que les besoins et les opportunités de l’Afrique ne peuvent être comblés par un seul pays. Le président Obama devrait aussi discuter de sécurité notamment avec les crises maliennes, centrafricaines et l’instabilité permanente en République Démocratique du Congo. Le président Obama devrait être accompagné au cours de sa visite d’un ensemble de personnalités proche du dossier Africain dans l’administration américaine, mais aussi des hommes d’affaires voulant investir sur le continent.


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USA: Barack Obama rencontre les familles des victimes de la fusillade

Le président américain a participé dimanche soir à une cérémonie cuménique en hommage aux victimes de la fusillade de vendredi 14 décembre, qui a coûté la vie à 26 personnes

Barack Obama est arrivé vers 17H20 (22H20 GMT) dans la petite ville du Connecticut. Il a dans un premier temps rencontré des proches des victimes et des membres des services d’urgence, avant de prononcer une allocution lors d’une cérémonie religieuse cuménique en début de soirée. Le président américain s’est montré très ému lors ce dimanche soir lorsqu’il a égrené les noms des enfants tués dans l’école primaire de Sandy Hook à Newtown dans le Connecticut. Obama a promis d’engager dans les prochaines semaines tous les pouvoirs que lui confère son mandat pour engager le Congrès à agir contre cette violence. Notre seule et unique responsabilité, c’est de nous assurer du bien-être et de la sécurité de nos enfants et à la question nous acquittons-nous de cette responsabilité ?, nous devons reconnaître que la réponse est non. Il faut que cela change, a martelé Barack Obama.

Pendant les dix huit minutes qu’à durer son discours Barack Obama n’a pas précisé de quelle manière la société américaine devait changer. Il n’a pas non plus évoqué une éventuelle réforme de la loi sur les armes. Il n’a pas prononcé une seule fois le mot armes. Le porte-parole de la police, Paul Vance, lors d’une conférence de presse a confirmé que le tireur avait auparavant tué sa mère à son domicile. Comme les 26 autres victimes, celle-ci est décédée après avoir été criblée de plusieurs balles. Il a réaffirmé qu’Adam Lanza le tueur avait utilisé principalement un fusil d’assaut Bushmaster 223 pour commettre ces crimes. Le tireur avait également deux armes de poing, dont il s’est servi pour se suicider, et plusieurs chargeurs pleins à disposition pour chacune des armes. Une quatrième arme, un fusil, a été retrouvée dans le coffre de sa voiture garée à l’extérieur de l’école.

Barack Obama ému face au drame
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A titre de rappel des faits, Vingt-sept personnes, dont vingt enfants, ont été tuées lors d’une fusillade dans une école primaire du Connecticut, dans le nord-est des Etats-Unis. Le corps du tueur a été retrouvé dans une salle de classe. La fusillade s’est produite vendredi matin 14 décembre 2012 à l’école Sandy Hook de la petite ville de Newtown, à 128 kilomètres de New York. Emu, Barack Obama a également ordonné que les drapeaux soient mis en berne pendant quatre jours sur les édifices publics. Toutes les écoles des alentours ont été bouclées, ont annoncé les autorités scolaires de cette ville de 27 000 habitants. Sur le site internet des écoles publiques du district de Newtown, un message informe que «les garderies après l’école sont annulées aujourd’hui». Il s’agit de la fusillade la plus meurtrière de l’année. En juillet, un homme armé avait ouvert le feu dans un cinéma proche de Denver, en pleine projection du dernier Batman, faisant douze morts et 58 blessés.

Des pompiers se recueillant sur un espace créé en la mémoire des victimes devant l’école
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États-Unis: Barack Obama, quatre ans de plus!

Les américains ont en majorité renouvelé leur confiance au président sortant Barack Obama. Ils l’ont préféré au républicain Mitt Romney qui se présentait pour la première fois

« Quatre ans de plus » ! Le président sortant des États-Unis l’avait demandé aux américains. Il l’a obtenu. Ce mardi 06 novembre, après une journée de vote pour les américains, mais aussi une journée marathon pour les candidats – qui ont le droit de faire campagne le jour du vote – les résultats presque définitifs ont accordé la victoire du camp démocrate de Barack Obama. Il a remporté la quasi-totalité des États décisifs, s’imposant en Virginie, dans le Colorado ou encore en Pennsylvanie. Même l’Ohio sur lequel les projecteurs étaient braqués mardi, à cause du vote indécis de ses ressortissants, a été gagné par Barack Obama, lui assurant une victoire. C’est par tweet que Barack Obama a confirmé sa victoire mardi en soirée : « Tout ceci est arrivé grâce à vous. Merci », « nous sommes tous ensemble. C’est comme ça que nous avons fait campagne et c’est ce que nous sommes. Merci. -bo » déchaînant la joie de ses partisans qui, jusqu’à la fin, ont eu peur de passer à coté de cette victoire.

Il faut dire que l’écart entre les deux rivaux est très faible. Selon des spécialistes, il risque d’être inférieur aux 2,4 points qu’avaient obtenu Georges W. Bush lors de sa réélection en 2004. On est évidemment loin de l’écart historique de 8 points qu’avait Barack Obama face à John Mc Cain en 2008. Score serré, campagne difficile pour le président sortant qui débute sa campagne à l’été 2012 dans la disgrâce. Son bilan économique n’est pas glorieux, le pays connaît une flambée du prix de l’essence, et même s’il a mené avec succès la réforme du système de santé, beaucoup d’américains semblent ne pas la comprendre. De plus, dans le contexte de crise, les grands thèmes comme l’environnement ou l’immigration devront attendre, relayant aux calendes grecques les espoirs de nombreux américains ou étrangers vivant sur le territoire. La campagne aura été rude, les sondages donnant parfois Mitt Romney gagnant, Barack Obama Obama aura eu besoin de mettre en avant son charisme une fois de plus, en demandant aux américains de lui permettre d’aller au bout de ses chantiers.

Exemple de démocratie, le perdant du jour, Mitt Romney a félicité le candidat gagnant. Il a déclaré ce mercredi qu’il avait appelé le président Barack Obama pour reconnaître sa défaite et le féliciter pour sa réélection. En direct de son Quartier général à Boston, il a déclaré « Je lui souhaite le meilleur, c’est un moment de défis pour les États-Unis et je prie pour que le président remporte le succès pour guider notre nation ». Le président, en retour, dans le discours prononcé après sa victoire, a rendu hommage à son rival en déclarant vouloir « travailler » avec lui pour « faire avancer le pays » : « Nous nous sommes battus ardemment mais seulement parce que nous aimons profondément ce pays et parce que nous nous soucions si fortement de son avenir », a lancé Barack Obama. Le président américain a assuré qu’il revenait à la Maison Blanche « plus déterminé et plus inspiré que jamais (.) En dépit de toutes nos différences, la plupart d’entre nous partagent des espoirs pour l’avenir de l’Amérique », a encore proclamé le président des États-Unis devant des milliers de partisans en liesse qui criaient et l’applaudissaient à tout rompre et qui l’avaient accueilli par de bruyants « Four more years! » (Quatre ans de plus). De nombreuses personnalités et hommes politiques dans le monde ont réagi à cette victoire, que ce soient dans les réseaux sociaux ou dans les médias. On aura noté cependant moins de jubilation dans le monde comme ce fût le cas en 2008. Pour Barack Obama, ce sera donc quatre ans de plus , l’espoir en moins !

Dans son discours de victoire mardi 06 novembre, Barack Obama s’est voulu rassembleur
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Elections américaines: Le grand suspense !

A deux semaines des élections, le confortable avantage qu’avait pris Barrack Obama le président sortant s’est mitigé au terme des duels avec son challenger Républicain

Le président sortant des États-Unis, Barack Obama, vit une campagne bien différente de celle qui l’avait porté à la tête des Etats-Unis d’Amérique il y a quatre ans. La fin de campagne de son adversaire politique, Mitt Romney, a pris un tour euphorique, avec des foules nettement plus nombreuses que pour son prédécesseur John McCain, en 2008. Les sondages eux-mêmes donnent aujourd’hui le tournis. Parmi les sept publiés depuis samedi dernier, trois placent Mitt Romney devant Barack Obama. Certains accordent au républicain jusqu’à sept points d’avance selon l’institut Gallup (52-45 %), deux points seulement d’après Rasmussen (49-47 %) et Gravis (46-44 %). Deux autres enquêtes placent les candidats à égalité parfaite (47 % selon le Wall Street Journal/NBC News, 48 % selon Public Policy Polling). Enfin, deux autres continuent de donner l’avantage à Obama, de six points selon IBD/TIPP (48-42 %) à un petit point dans l’enquête Ipsos-Reuters (46-45 %). Ces informations ont des effets divers dans les équipes de campagne des deux candidats à la présidence américaine. Barack Obama qui jusque-là avait été critiqué pour ne pas donner des indications précises sur l’agenda de son deuxième mandat, a ramené sur le débat politique, la question de la dette en promettant de relancer un grand emprunt et aussi la question des lois sur l’immigration dans le but de conserver une bonne partie du vote des hispaniques, très important pour remporter certains Etats. Selon des observateurs américains, le président sortant des États-Unis semble changer de stratégie, en ramenant son adversaire sur des débats sensibles plutôt que de l’attaquer de front.

Pourtant en face on ne se réjouit pas de l’instabilité des sondages. Le candidat républicain a toujours une sérieuse difficulté. Bien que des sondages le donnent favori, son équipe de campagne a fait le décompte des grands électeurs (270), indispensable pour emporter l’élection finale, le 6 novembre prochain. Le New York Times a fait les comptes et indique que pour gagner dans douze jours, Mitt Rommey devra accomplir un parcours presque sans faute dans les onze États clés du scrutin 2012 que sont le Colorado, la Floride, l’Iowa, le Michigan, le Nevada, le New Hampshire, la Caroline du Nord, l’Ohio, la Pennsylvanie, la Virginie et le Wisconsin. Les équipes de campagne du candidat républicain savent que le scrutin sera très serré dans ces États. Pour ramener les indécis, Mitt Romney continue d’insister, durant ses dernières interventions publiques, sur la «perte de vitesse» du candidat démocrate depuis la fin des débats, et essaye de transmettre un message optimiste partout où il passe. «Si je suis élu. Pardon, quand je serai élu!», a-t-il déclaré par exemple, mercredi dans le Nevada. Au final il semble que ce sont les 126 électeurs indécis qui vont décider de l’issue de ce scrutin et rien n’est joué.

Une autre partie à gagner par les deux candidats sera celui de remporter le vote des femmes. Elles ont fortement contribué à la victoire de monsieur Obama en 2008. Mais aujourd’hui plusieurs d’entre elles sont aussi indécises. Les promesses données par l’actuel président des Etats unis n’ont pas été tenues, mais son adversaire actuel ne rassure pas non plus beaucoup d’entre elles. Un sénateur républicain a d’ailleurs fait une déclaration qui risque d’être préjudiciable à Mitt Rommey. Lors d’un débat, il a déclaré : « je me suis battu dans ma vie, mais je réalise que la vie est un cadeau. Même si on en vient à l’avoir parce qu’il y a eu viol, je pense que Dieu sait pourquoi il a accepté que cela n’arrive », a-t-il déclaré en substance. Des propos qui à eux seuls risquent d’inquiéter plusieurs votantes. Très animées à l’intérieur du pays, les élections américaines à l’international, ne semblent plus intéresser grand monde. on est loin du phénomène qu’avait suscité Barack Obama et son histoire politico sociale. En Afghanistan par exemple, les opinions publiques estiment que l’un ou l’autre candidat à la présidentielle américaine ne changera rien à leur sort. Cette opinion est aussi partagée dans de nombreux pays africains, où la gestion de la crise ivoirienne et le meurtre du guide Libyen ont vivement porté une entame à l’admiration dont jouissait le président Obama.

Elections américaines, rien n’est joué!
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Etats-Unis: Duel Obama-Romney, premier round!

A cinq semaines de l’élection présidentielle, les deux candidats se sont affrontés ce 03 octobre 2012 à Denver, lors de leur premier débat télévisé

90 minutes de duel. Le premier rendez-vous, face-à-face entre le Président démocrate Barack Obama et le candidat républicain Mitt Romney, aura été aussi intense qu’un match de football. Des six thèmes abordés par les deux candidats à la présidentielle américaine, la politique intérieure, l’économie et la santé auront été les points les plus développés par les deux protagonistes. Un débat parfois technique, au c ur du campus de l’Université de Denver, où le public avait été appelé à la retenue par le journaliste Jim Lehrer, modérateur de ces grands rendez-vous depuis 1988. Premier exercice du genre pour Mitt Romney, le candidat républicain s’est tout de même montré offensif. Indiquant que l’économie américaine a beaucoup souffert d’une régulation excessive, il a rappelé les chiffres qui pour lui montrent l’incompétence du dirigeant sortant en matière économique, notamment le déficit budgétaire qui est resté supérieur à 1.000 milliards de dollars malgré les promesses de M. Obama de le réduire de moitié. Insistant sur le fait que l’économie américaine avait suivi un chemin infructueux depuis le début de la présidence Obama, en janvier 2009. La fiscalité fut aussi un des thèmes les plus disputés. Barack Obama a calculé que la baisse des impôts prônée par son rival coûterait 5 000 milliards de dollars, ce qui devrait être compensé par des réductions de dépenses dans des secteurs comme l’éducation. Il n’a pas manqué de faire le rapprochement avec les réformes mises en place sous George W. Bush. [i Nous avons fini en déficit alors que nous avions des excédents et tout cela a abouti à la récession la plus grave depuis la Grande Dépression.] La question de l’assurance-maladie a été également donné lieu à de vives discussions entre les deux candidats.


Une heure et demie d’opposition qui a fait ressortir deux styles. Celui du candidat républicain, offensif, préparé, maître de ses sujets et le style du Président démocrate Obama, posé, quelque peu moins engagé. Une attitude tout de même, loin d’être celle à laquelle beaucoup s’attendaient. En effet, tout le monde ou presque s’attendait à ce que le président écrase son adversaire, qui se trouvait sous forte pression en raison de mauvais sondages. Fait marquant de cette soirée, le Président démocrate Barack Obama, n’a pas attaqué le candidat républicain sur ses propos qui considèrent 47% d’américains d’assistés. En effet,une vidéo faite le 17 mai dernier en caméra cachée, montre Mitt Romney déclarant que Il y a 47% de gens qui sont avec lui, qui dépendent du gouvernement, qui croient être des victimes, qui pensent que l’Etat a la responsabilité de s’occuper d’eux, de leur fournir une couverture maladie, de la nourriture, un logement. Que c’est un droit. Et ils voteront toujours pour ce président. Ce sont les personnes qui ne paient pas d’impôt sur le revenu. Le candidat républicain avait alors tenté de limiter la casse, mais sa chute dans les sondages avait été inévitable. Si pour l’heure, il faut attendre les premiers sondages post-débat pour savoir si Mitt Romney a vraiment réussi son débat, certains commentateurs le déclare déjà vainqueur. Dans ce cas, il aurait sauvegardé ses chances de revenir dans la course à la présidentielle américaine.

Duel Obama-Romney, premier round!
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Etats-Unis: Quatre chefs d’Etat africains attendus à la maison blanche

Ils seront reçus ce vendredi par Barack Obama dans son bureau ovale

Quatre chefs d’Etat Africains seront reçus ce vendredi 29 juillet par le président américain Barack Obama à la Maison-Blanche. Il s’agit de l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Béninois Thomas Yayi Boni, le Guinéen Alpha Condé et le Nigérien Mahamadou Issoufou. Ils ont tous été invités à aller rencontrer Barack Obama, dans son bureau ovale de la Maison-Blanche.

Le Bénin est, du club des quatre, celui qui aura le moins souffert. Pays à la tradition démocratique avérée depuis de longues années, il fut l’un des initiateurs sur le continent africain de la conférence nationale souveraine. Plus, il réalisa par trois fois une alternance des plus pacifiques. Le Niger de Mahamadou Issoufou revient de loin. L’ère de Tandja balayée par la junte de Djibo, la période qui la suivit pouvait se révéler trouble et difficile, d’autant plus que l’homme aux chantiers à terminer comptait toujours de chauds partisans dans le pays. Mais l’idéal démocratique prévalut et Mahamadou Issoufou fut élu. La Côte d’Ivoire et la Guinée sont les pays du club des quatre qui reviennent de très loin. Laurent Gbagbo et Dadis Camara firent chacun leur numéro. Le premier fut délogé du bunker où il s’était retranché et le second s’attrapa une balle dans la tête. Chacune des deux nations a son lot de morts, de blessés, d’injustices et d’exactions.

Et c’est bien tout cet espoir suscité dans les villes et campagnes de ces quatre pays africains que Barack Obama et, au-delà de sa propre personne, tout le peuple américain honorent, saluent et encouragent. Il ne serait pas étonnant que, dans peu de temps, la coopération qui lie les Etats-Unis à ces quatre heureux élus connaisse un boom. Même si la visite des 4 Chefs d’Etat intervient dans un contexte très difficile pour l’économie américaine caractérisé par une menace d’un défaut de paiement. Les discussions entre Barack Obama et John Boehner, le président républicain de la chambre des représentants, semblent avoir du plomb dans l’aile avec le départ des républicains des discussions, le vendredi 22 juillet. Par deux fois depuis ce vendredi là au soir, les pourparlers entre les deux camps ont échoué pour trouver un statu quo sur les mesures à engager afin de réduire l’endettement américain. Outre le risque de dégradation par les agences de notation de leur note souveraine, ce statu quo pourrait semer la panique sur les marchés financiers mondiaux, à peine remis des frayeurs sur le risque de contagion de la crise de la dette grecque à d’autres pays européens. Le président américain doit, lui aussi, faire face à des critiques, car les membres de son aile gauche refusent d’accepter des coupes dans les programmes sociaux très appréciés de leurs électeurs. Car tous, démocrates comme républicains, pensent aux élections de l’an prochain.

Le Béninois Thomas Yayi Boni (haut gauche), l’Ivoirien Alassane Ouattara (haut droite), le Guinéen Alpha Condé et le Nigérien Mahamadou Issoufou
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Barack Obama prix Nobel de la paix 2009

Son nom avait été mentionné, mais les experts considéraient qu’il était trop tôt pour le récompenser

Le président américain Barack Obama a remporté vendredi le prix Nobel de la paix pour « ses efforts extraordinaires en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ».

Le nom du président américain avait été mentionné mais beaucoup d’experts considéraient qu’il était trop tôt pour le récompenser. Elu en novembre dernier, Barack Obama a prêté serment en janvier. Le comité Nobel, qui avait reçu 205 candidatures cette année, un record, a notamment « attaché beaucoup d’importance à la vision et aux efforts d’Obama pour un monde sans armes nucléaires ». Il a « créé un nouveau climat dans les relations politiques internationales. La diplomatie multilatérale a repris une position centrale, avec l’accent mis sur le rôle que les Nations unies et d’autres institutions internationales peuvent jouer », ajoute son communiqué.

Le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix » selon les volontés, définies par testament, d’Alfred Nobel. Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l’homme, l’aide humanitaire, la liberté.

Le prix de l’année peut être partagé entre deux, voire trois personnalités ou institutions ayant rendu de grands services à l’humanité par la voie diplomatique. Il a été attribué pour la première fois en 1901. Barack Obama est le troisième président américain en exercice à remporter le prix Nobel de la paix. Theodore Roosevelt avait été récompensé en 1906 et Woodrow Wilson en 1919. L’ancien locataire de la Maison Blanche Jimmy Carter l’a obtenu en 2002.

Barack Obama, prix nobel de la paix 2009
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Agoa: les Etats-unis prônent la bonne gouvernance pour le progrès

Le 8ème forum de coopération commerciale et économique Etats-Unis/Afrique s’est tenue le 04 Août 2009 en Nairobi

À tous les Africains qui recherchent un avenir empreint d’espoir et de possibilités, je tiens à dire ceci: vous avez un partenaire et un ami dans les États-Unis. C’est pourquoi nous uvrerons avec vous pour mettre en place des institutions solides, un cadre juridique clair, la réglementation et l’infrastructure qui contribuent à mettre sur le marché de nouveaux produits.
Barack Obama, l’inauguration de la huitième édition de la conférence de l’Africa growth and opportunity act

Tel ont été les propos du président américain diffusé dans un message vidéo retransmis à l’inauguration de la huitième édition du Programme sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique. Il s’agit d’une rencontre annuelle visant à faire le point sur l’état d’application de la loi sur la croissance et les possibilités en Afrique promulguée en 2000 par l’administration américaine. Elle vise à favoriser les échanges commerciaux avec le continent africain. La huitième édition de ce forum s’est tenue le 04 Août 2009 en Nairobi au Kenya. Y ont pris part les délégués et ministres des 39 pays bénéficiant de ce programme et Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine.

Le progrès dépendra de la bonne gouvernance et de l’adhésion à l’État de droit, conditions essentielles pour créer un climat positif et prévisible pour les investissements et une croissance économique globale. Il ne s’agit pas simplement de bonne gouvernance, il s’agit également d’affaires. Les investisseurs ne seront pas attirés par des États où la criminalité et les violences ou la corruption entachent chaque transaction ou décision.
Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine

A plus de quatre ans d’existence, l’Agoa, qui concerne les secteurs du textile, de l’agriculture et de l’artisanat, a fortement contribué à l’accroissement des échanges commerciaux entre les États-Unis et certains pays d’Afrique sub-saharienne. 37 au total. Selon Edward Royce, président de la sous commission sur l’Afrique de la Chambre des représentants ,«L’Agoa est le programme de développement le plus performant que les États-Unis aient mené en faveur de l’Afrique».

Et d’après le Washington Post La valeur des exportations de textiles vers les États-Unis est passé de 600 millions, en 1999, à 1,5 milliard de dollars en 2003. De même,en 2003 les importations en provenance de ces pays ont augmenté de 55% par rapport à l’année précédente.


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Livres: Jean Emanuel Pondi « signe » sur Obama

Le politologue camerounais a écrit un livre pour mieux comprendre le phénomène américain!

L’idée du professeur Jean Emmanuel Pondi était claire: Proposer aux lecteurs un outil qui permettrait de mieux cerner et donc de mieux comprendre ce que les américains donnent à voir au monde avec l’élection de Barack Obama à la maison blanche. Dans un langage qui se veut soutenu et néanmoins accessible.

Tout et son contraire a été dit sur la campagne d’Obama. En tant qu’enseignant, j’ai pensé qu’il était temps de poser des balises et de comprendre son développement aujourd’hui. Ce n’est pas un traité sur l’élection américaine mais un document rapidement lisible qui permettra une lecture plus intelligible des informations à la télévision.
Jean Emmanuel Pondi, auteur

Cet essai est le produit des deux conférences qu’il a données à l’Iric le 7 novembre 2008 sur le thème Barack Obama: du point d’interrogation au point d’exclamation et à l’Université Protestante d’Afrique centrale quelques jours plus tard sur le thème: Du Rév. Dr Martin Luther King Jr. à l’accession du Sénateur Barack Obama à la Présidence Américaine: Une illustration de la pensée non violente au service d’une paix positive dans le monde.


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Le professeur Jean-Emmanuel Pondi est spécialiste de science politique (relations internationales) et ancien directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), la plus ancienne des écoles de relations internationales en Afrique subsaharienne. Il est auteur et coauteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Il est officier des palmes académiques françaises. Et actuellement, il occupe les fonctions de secrétaire général de l’université de Yaoundé I.

Ecrit en français et en anglais, le professeur donne son avis sur cette élection et met en garde sur les déceptions éventuelles dues notamment au très grand espoir suscité par cette élection dans les autres pays du monde, notamment le Cameroun. Un outil somme toute utile et qui rappelle que le Cameroun a des intellectuels de haut vol capables de décrire à leur façon l’actualité.

Professeur Jean-Emmanuel Pondi
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Investiture de Barack Obama: Les Camerounais réagissent

Des personnes rencontrées dans les rues de Yaoundé font part de leurs attentes.

Les dirigeants africains doivent rêver pour leur propre pays
Mon attente vis-à-vis de Barack Obama c’est qu’il dise aux africains et aux dirigeants africains de rêver pour leurs propres pays, comme Martin Luther King l’a fait pour les Etats unis d’Amérique. Ma seconde attente c’est qu’il leur dise également de concrétiser les rêves de leurs pères fondateurs. Au Cameroun par exemple, Ruben Um Nyobè est placé au même diapason que Martin Luther King. Il a eu des v ux pour le Cameroun, que les camerounais fassent de même que les américains qui sont en train de concrétiser le rêve de ce combattant qui a rêvé de l’abolition de la ségrégation raciale, rêver qu’un jour un noir peut diriger les Usa. Rêvons aussi qu’un jour, les élections soient transparentes au Cameroun, que les Présidents du monde entier se mobilisent pour assister à l’investiture d’un président camerounais comme on l’a vu avec l’Afrique du Sud. Si Obama tient ce discours aux dirigeants africains, il aura satisfait mes principales attentes.

Emmanuel Jules Ntap, Rédacteur en chef de la Rts
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Je n’attends rien de Barack Obama
Je n’attends rien de lui. Les gens mettent trop d’espoir en lui, pourtant il est le Président des Etats-Unis et non du monde entier. Il a plusieurs dossiers à traiter dans son pays. En fixant toute l’attention sur lui, on risquera d’être déçu.

Messi Ada Salomon, étudiant
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Qu’il soit un exemple pour les dirigeants africains
Un Président noir à la tête de la plus grande puissance mondiale stipule pour moi, la fin du racisme, de l’esclavage. Je veux qu’il fasse regner la paix aux Usa et dans le monde, qu’il continue l’ uvre de Martin Luther King, qui a beaucoup lutté pour la cause des noirs. Par rapport à l’Afrique, je souhaite qu’il prenne des initiatives louables dans le but de sortir l’Afrique de son sous-développement et que les dirigeants africains le prennent comme exemple.

Désirée Sikompé, secrétaire
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Son rôle devrait consister à rappeler aux africains la meileure façon de gouverner
Nous attendons de lui qu’il soit plus rigoureux et plus regardant dans le cadre du suivi des rapports entre les Usa et l’Afrique notamment dans le domaine de la bonne gouvernance politique et économique. Nous voudrions également qu’il essaie en rapport avec ses pairs d’Europe de trouver une solution définitive aux problèmes du Proche Orient, c’est-à-dire, que son rôle devrait consister à rappeler aux africains la meilleure façon de gouverner et de gérer l’Afrique selon les règles de l’art. Il me semble que ce n’est qu’à ce prix qu’il apportera sa contribution à l’émergence de l’Afrique meurtrie par la pauvreté, la mal gouvernance, et surtout le non respect des droits de l’homme.

Mesmin Kanguelieu Tchouake, historien et directeur de l’Institut Siantou supérieur
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Sa politique sera globale pour l’Afrique
Concernant l’Afrique, je n’attends rien de lui, parce qu’il y a un schéma politique des Usa qui suit son cours, et il y a un lobby qui travaille et lui impose une ligne de conduite. Les américains sont capitalistes et ils ne vont que là où il y a leurs intérêts. Le Cameroun n’est pas un pays qui compte, qui pèse sur l’échiquier africain. Mais je pense qu’il aura une politique globale sur l’Afrique. Et pour ce qui concerne le monde, il ne sera pas aussi brut que Georges Bush, il sera certainement plus fin et la tension va pouvoir s’apaiser au Moyen Orient. Il a un défi dans la politique intérieure de l’Amérique: Relever l’économie. S’il rate cela, il salira par la même occasion son image et celle de l’Afrique.

Benjamin Nyoum, enseignant de Journalisme
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Les africains et les Usa doivent trouver des solutions à la misère des pays pauvres
J’ai de nombreuses attentes vis-à-vis de lui. Il y a tout d’abord l’implication active de ce nouveau président dans le conflit Israélo-palestinien qui a déjà fait de nombreuses pertes en vies humaines. Par rapport à son prédécesseur qui prenait position, je souhaite qu’il puisse tenir compte des aspirations et des intérêts des uns et des autres, parce que c’est en conciliant l’ensemble des différences des deux camps que l’on pourra aboutir à la résolution du conflit. Ma deuxième attente majeure est celle relative à son implication dans le processus de réduction de la précarité qui règne dans les Etats en développement comme le Cameroun, parce que les États-unis en tant que hyperpuissance est capable de trouver des voies et moyens pour enrayer les différentes situations de misère ambiante. Seulement, il ne faudra pas que ce soit un combat unilatéral. Mais tout va dépendre de la participation active effective et durable des dirigeants africains et des populations locales.

Serge Aimé Bikoï, sociologue
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Qu’il rétablisse la dignité des noirs
Je souhaite qu’il essaie d’amener la paix dans le monde, la démocratie en Afrique, qu’il rétablisse la dignité de la race noire et qu’il s’intéresse au développement de l’Afrique.

Albert Cailleau, agent commercial
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Qu’il combatte la crise financière
Il incarne le changement. Alors, il faut qu’il combatte la crise financière, qu’il soutienne si possible les banques de chez nous afin qu’on ne soit pas touchés par cette crise.

Dieudonné Tagni, commerçant
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