Afrique centrale : la BEAC réalise un résultat net de 50 milliards de FCFA en 2021

Des chiffres en hausse de 61 % par rapport au précédent exercice, où l’Institut d’émission monétaire de l’Afrique centrale avait réalisé un chiffre d’affaires de 31 milliards de FCFA (51 millions de dollars).

Le Comité ministériel de l’Union Monétaire d’Afrique Centrale (Umac) s’est réuni le 13 avril dernier en session ordinaire à Douala, au Cameroun. Parmi les sujets inscrits à l’ordre du jour, il y a euv l’approbation des états financiers de la Banque centrale arrêtés au 31 décembre 2021.

Il en est ressorti que l’année 2021 a été fructueuse pour la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avec un excédent budgétaire de 50 milliards de FCFA. Cette performance découle notamment de l’accélération du processus de rapatriement des devises dans l’espace Cemac suite à l’implémentation du nouveau règlement sur les changes qui a entrainé un accroissement des avoirs extérieurs.

En vigueur depuis 2019, le nouveau règlement sur le change en zone Cemac a largement contribué à relever la position extérieure de la Beac. Au 31 mai 2021, les réserves de change des 6 pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République centrafricaine, Tchad) étaient de 4137 milliards de FCFA contre 4 951 milliards au 31 mai 2020, soit une contraction de 16,43% en un an.

En rappel, la Banque des États de l’Afrique centrale est la principale institution monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et la banque centrale commune aux six États qui la constituent.

 

Cameroun : Hevecam fait peau neuve pour prévenir la chute de production

La chute de production de caoutchouc au premier trimestre 2022 est une révélation du test prévisionnel de conjoncture de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

A cause du «vieillissement de l’outil de production, l’arrivée des périodes hivernales et le mauvais état des routes ». Hevecam a rajeuni ses plantations et compte s’associer aux petits planteurs pour augmenter sa production. L’idée de l’entreprise est d’atténuer la chute annoncée.

Les plantations vieilles de 40 ans ont été détruites. Quant aux nouvelles, elles seront mises en saignée dans les semaines à venir.

En dépit des effets perturbateurs de la pandémie du coronavirus, au cours de l’année 2020, la production de caoutchouc au Cameroun s’est inscrite à la hausse, progressant de 15 000 tonnes en glissement annuel.

Dans le détail, selon les chiffres révélés par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, cette production a culminé à 60 000 tonnes en 2020, contre seulement 45 000 tonnes en 2019.  Pour le compte de 2021, Hevecam a exporté 23 000 tonnes de caoutchouc.

« Il est question pour nous d’augmenter cette production. Les grandes industries pneumatiques apprécient bien notre produit », a déclaré Bénoît Snoeck DG d’Hevecam.

Créée en 1975 et privatisée en décembre 1996, Hevecam est une société anonyme au capital de 15,7 milliards FCFA. Elle est située sur le site de Niété, à 40 km de Kribi, dans le sud du pays. Sa plantation s’étend sur une superficie de 42 000 ha.

 

La Cemac a enregistré une baisse des crédits bancaires au 1er semestre 2021

 

 

Malgré les mesures de relance économiques post-Covid mises en œuvre par les Etats, la Banque centrale et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) pour faire face à la crise sanitaire, l’activité du crédit peine à décoller.

 

Les crédits octroyés par les banques et les établissements financiers dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont connu un net recul entre le 1er janvier et le 30 juin 2021, renseigne la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Selon l’institution, le volume de nouveaux crédits octroyés par les banques aux entreprises et aux particuliers de la zone Cemac, a baissé d’environ 10 milliards de FCFA en glissement annuel. Précisément, il est passé de 3 066,3 milliards de FCFA au premier semestre 2020, à 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021.

Par ailleurs, les nouveaux crédits mis en place par les banques de l’espace Cemac sont passés de 3 820,7 milliards de FCFA au 2e semestre 2020, à seulement 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021. Ce qui correspond à une baisse de plus de 760 milliards de FCFA.

La banque centrale indique que, ce ralentissement de l’activité de crédit survient dans un contexte marqué par une reprise des activités économiques, après une pandémie de Covid-19 qui a secoué les sphères économiques.

 

Financement : Cameroun mobilise 57 milliards de FCFA sur le marché de la Beac

Le pays a fait sa rentrée sur le marché monétaire le 07 mars 2022.

Le nouveau programme d’émissions des titres de maturités longues sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) du Cameroun est lancé. Ce programme vise à mobiliser une enveloppe totale comprise entre 110 et 150 milliards de FCFA au cours du premier semestre courant.

Pour cette émission inaugurale, qui portait sur des obligations du Trésor assimilables (OTA) à 5 ans de maturité, rémunérées à un taux d’intérêt annuel de 5,5%, le Trésor public camerounais a levé 57 milliards de FCFA. Selon la direction générale du Trésor du ministère des Finances, les investisseurs ont souscrit à cette opération à hauteur de 58,4 milliards de FCFA.

Le Cameroun va sur le marché monétaire pour collecter les 350 milliards prévus dans la loi de finances 2022. A cet effet, le trésor public prévoit un emprunt obligatoire et des Obligations de Trésor assimilables (OTA). L’emprunt obligataire portera sur 200 milliards F CFA et les obligations de Trésor assimilables (OTA) pour le reste.

 

Cameroun : mandat prorogé du directeur national de la Beac

On parlait déjà du torchon qui brûle entre l’instance monétaire et le Cameroun. Mais la prolongation du mandat de Blaise Nsom pourrait calmer les tensions. Le directeur national de la Beac conserve son poste à la tête de la représentation nationale de l’institution pour six mois encore.

On est passé à côté d’une tension entre la Banque des Etats d’Afrique Centrale, Beac et le gouvernement camerounais. Elle devait faire suite au départ de Blaise Nsom. Ce dernier ayant atteint l’âge de la retraite.
C’est dans ce contexte qu’il y a un peu plus d’un mois, le Gouverneur de la Beac, Abba Mahamat Tolli décidait de nommer deux adjoints au directeur national de l’institution. Ces derniers étaient Achille Zogo Nkada, premier adjoint en charge du pôle études et contrôle bancaire et Emmanuel Asafor Cho, second adjoint en charge du pôle exploitation.
Leurs nominations revêtaient l’objectif d’assurer l’intérim après le départ à la retraite de Blaise Nsom. Un départ qui était alors prévu pour le 01 février 2022. Mais, le ministre camerounais des Finances Louis Paul Motaze s’était opposé à cela.
Sous sa casquette d’autorité monétaire nationale, Louis Paul Motaze avait souligné « sans interférer ni ignorer vos prérogatives, et en toute conformité avec les hautes directives, et reçues des autorités camerounaises, nous avions souhaité une prorogation additionnelle, pour une durée d’un an, des activités de M. Blaise Eugène Nsom ».
Une demande qui a pesé sur la balance mais n’a pas totalement eu l’effet escompté. Car au lieu des un an demandé par l’autorité monétaire nationale, c’est six mois de plus qui ont été accordés à l’actuel directeur national de la Beac. Une période qui laisse le temps aux autorités camerounaises de trouver son remplaçant.
Blaise Nsom occupe le poste de directeur national de la Beac au Cameroun depuis août 2019. Il a occupé auparavant dans la même structure le poste de directeur central en charge des systèmes et des moyens de paiement. Mais également les fonctions qui lui confiait la charge du patrimoine, des investissements, des études et de la stabilité financière de la Beac ; où il a également été responsable de l’audit.
L’actuel directeur national est titulaire d’un diplôme d’étude approfondie en analyse monétaire et finance obtenu à l’université de Poltiers en France.

Cameroun : 10 883 milliards de transactions par Mobile money en 2020

Le dernier rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) sur les services de paiement par monnaie électronique indique par ailleurs que le pays de Paul Biya détient 64,89% de compte de la sous-région.

Le Cameroun demeure la région de l’Afrique centrale où le Mobile Money est le plus dynamique. Pour l’année 2020, on apprend du rapport de la Beac, que le nombre de comptes ouverts est en hausse : 30,1 millions contre 24,7 millions en 2019. Le nombre global de points de service  est passé à 223 006 en 2020 contre 158 200 en fin 2019. A ce niveau, le Cameroun se hisse en haut du podium avec 19,5 millions de comptes, soit 64,8%.

En parlant des transactions, on les chiffre à 1102 contre 797 en 2019. Pour ce qui est de leur valeur, elles sont de 14 822 milliards de F contre 11335 milliards de F en 2019. Et le Cameroun est encore en tête avec 73, 13% ; ce qui fait 10 883 milliards de F échangés. Suivent dans ce classement, le Gabon avec 16,69%  et le Congo qui compte 9,25%.

Par ailleurs, les recharges de porte-monnaie électronique, entendues comme des dépôts en espèces de la clientèle dans les points de vente, ont atteint 5221 milliards de F contre 4369 milliards de F en 2019, soit 19,5% de progression. Selon Cameroon tribune, s’agissant des biens en services par monnaie électronique, ils ont dépassé les 1258 milliards de F pour 378 millions de F de paiement contre 700 milliards de F en 2019 pour 266 millions de paiements.

La Beac justifie cette performance par la multiplication des points d’acceptation (58 531 guichets de commerçants en 2019 à 66 477 points en 2020. « L’achat des crédits téléphoniques par Mobile money est le premier service de paiement marchand offert par tous les opérateurs, y compris les banques n’ayant pas d’opérateur téléphonique comme partenaire technique. Avec 289 millions de transactions en 2020, ce service constitue la majorité des opérations de paiement », indique le rapport de la Beac.

Afrique centrale : de nouveaux instruments pour « mieux » structurer le marché financier

La semaine internationale de l’investisseur Cemac, initiée par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf).

« L’éducation boursière et la protection de l’investisseur à l’ère de la digitalisation des instruments financiers et de la gestion collective« . C’est le thème de la semaine de l’investisseur qui s’est ouvert le 12 octobre à Douala. En présence des responsables du ministère des Finances, de la Banque des États de l’Afrique centrale, des sociétés de gestion de portefeuille.
 Il est question d’élaborer une stratégie avec les investisseurs pour améliorer leurs connaissances des instruments financiers, et d’acquérir des compétences et la confiance pour identifier les risques et saisir les opportunités sur le marché et opérer des choix judicieux.
Ce qui permet d’éviter aux investisseurs les escroqueries qui se sont multipliés ces derniers mois sur les instruments financiers digitaux.   Pour le président de la Cosumaf, tout sera fait pour que ces défis soient relevés. L’élaboration d’un business plan est ainsi annoncée, de même que de nouveaux instruments financiers pour mieux structurer le marché, avec l’engagement des États.

Cameroun : deux employés de Beac se penchent sur l’avenir post Covid-19 de la Cemac

« Le jour d’après : la CEMAC face à la crise de la Cocid-19 ». C’est le titre de l’ouvrage que viennent de commettre l’économiste Thiang Junior Engo Nguema et le statisticien Franck Mba Eyene.

 

« La crise qui a frappé le monde en 2020 va se traduire par un impact sans précédent sur l’activité économique mondiale. Les prévisions élaborées par les institutions internationales présentent cette récession comme la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale », affirment l’économiste Thiang Junior Engo Nguema et le statisticien Franck Mba Eyene.

Les deux employés de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) évaluent l’impact de cette crise sanitaire sur les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Dans l’ouvrage intitulé : « Le jour d’après : la CEMAC face à la crise de la Cocid-19 », qui vient de paraitre aux éditions Jets d’encre.

Etant donné que les pays de la Cemac entretiennent des relations commerciales avec certaines puissances économiques, les auteurs tirent la sonnette d’alarme. « L’on devrait s’attendre à une baisse de l’activité de l’ordre de 3,5 % au niveau mondial. On devrait observer des disparités notables entre les pays avec une croissance en Chine (+ 2,3 %) et des récessions constatées dans la plupart des pays développés (– 3,4 % aux États-Unis, – 7,2 % pour la zone euro, – 10 % au Royaume-Uni). Les pertes en termes de croissance économique et de destructions d’emplois seront énormes et nul ne sait aujourd’hui à quel horizon la situation redeviendra normale », regrettent-ils.

Les incertitudes et les questions sur l’avenir de la Cemac sont nombreuses. L’ouvrage distribué à 10 500 FCFA propose  des perspectives.

Cameroun : 14 banques amendées de 3 milliards de FCFA pour non respect de la réglementation

Ces sanctions sont infligées par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), un démembrement de la Banque des Etats de l’Afrique centrale.

14 banques sur 15 en activité ont écopé des amendes pécuniaires cumulées de 2,8 milliards de FCFA en 2020.  Pour violation de la nouvelle réglementation des changes, selon un document du ministère des Finances. Ce montant est en hausse de 32% comparé aux 1,9 milliards que les contrevenants ont dû payer en 2019 pour le même motif.

Ecomatin précise que ces sanctions interviennent en aval d’une politique d’assainissement engagée par les services de la Banque centrale. Un coup d’œil sur la répartition du portefeuille des amendes laisse voir que sur les 15 banques en activité au Cameroun, seule Standard Chartered Bank, qui en 2019 avait écopé d’une amende de 39,7 millions de FCFA en 2019, n’a pas été sanctionné en 2020.

Pour le reste, la Bicec s’en tire avec une amende de 240 millions contre 144,6 millions en 2019 ; la Banque camerounaise des PME, 7,4 millions contre 700 000 en 2019 ; UBA Cameroon 82,4 millions de pénalités contre 67,6 millions en 2019 et UBC Plc., 3,8 millions, contre 750 000 en 2019 entre autres.

Citibank et Commercial Bank qui en 2019 n’avaient pas été sanctionnés ont été contraints pour, l’année 2020, de payer à la banque centrale respectivement 2,6 et 38,9 millions de FCFA. Société Générale et NFC Bank quant à elles se sont vues infliger des sanctions minimes comparés à l’année d’avant.

La filiale locale du groupe bancaire français a vu son enveloppe de pénalités passer de 372 millions de FCFA en 2019 à 18,5 millions de F soit une baisse de 353,5 millions. NFC Bank qui en 2019 avait été frappé d’une amende de de 1,2 milliards de FCFA pour non rétrocession des devises s’est ravisée et termine l’année 2020 avec seulement une amende de 1,5 million de F.

Les présentes amendes infligées au cours des deux dernières années visaient à sanctionner les manquements divers qu’observent  les banques dans le respect de la nouvelle réglementation des changes, en vigueur depuis 2019. Trois types d’infractions ont été relevés par la Beac.

Il s’agit notamment des manquements constatés lors des contrôles sur place (1,4 milliards), de la détention d’avoirs extérieurs injustifiés (1,1 milliards), du défaut de reporting (29,2 millions), des investissements directs étrangers sans autorisation préalables(206 millions) et du remboursement d’emprunts non déclarés et sans autorisation préalables à la Beac et au ministère des finances (1,4 millions).

En 2019 les amendes infligées aux banques portaient notamment sur les importations de devises sans autorisation préalable (1,8 milliards) et le défaut de reporting (13,6 millions) entre autres.

Le Cameroun en quête de 275 milliards de FCFA pour financer son économie au 4è trimestre

C’est le montant que le pays de Paul Biya ira chercher sur le marché monétaire, à travers les émissions de titres publics entre octobre et décembre prochain.

 

Le Cameroun va de nouveau s’endetter. Pour faire face à ses besoins de trésorerie tout au long du quatrième trimestre 2021, l’Etat du Cameroun prévoit trouver un total de 275 milliards de F CFA sur le marché monétaire de la Banque des Etats d’Afrique centrale. Ce sera, selon Cameroon tribune, à travers les émissions des Bons de trésor assimilables (BTA) et d’Obligations de trésor assimilables (OTA).

Pour ce qui est des BTA, titres publics à courte maturité (entre 13 et 52 semaines) le ministère des Finances prévoit six émissions dont la première a eu lieu le 22 septembre dernier. Le pays recherchait alors 20 milliards de F, mais n’a retenu que 14 milliards de F sur les propositions faites des banques agréées pour ce genre d’opérations, encore appelées spécialistes en valeur du trésor (SVT). Pour le reste du trimestre, cinq autres émissions sont programmées, entre le 7 octobre et e 9 décembre 2021. Ce sera pour rechercher une enveloppe globale de 100 milliards de F.

Au sujet des OTA, titres publics à longue maturité (de deux à six ans) quatre  sont programmées dès le 29 septembre prochain. Au total 155 milliards de F sont attendues de ces émissions. Ainsi, pour la première émission, le trésor public sera à la recherche de 50 milliards de F, remboursable sur ces cinq ans, avec un taux d’intérêt de 5,50%.

Le 27 octobre, le Cameroun retournera sur le marché, à la quête de 40 milliards de F, d’une maturité de trois pour un taux d’intérêt de 3,70%. La troisième émission, prévue le 24 novembre, portera sur une enveloppe de 40 milliards de F achetés à 5,90% sur une durée de six ans. Le 8 décembre, on émettra les derniers titres de l’année 2021. Montant à collecter, 25 milliards de F, deux à de maturité et un taux d’intérêt de 3,40%.

Au ministère des Finances, on rappelle que els OTA sont un placement rentable et sécurisé, tant pour les SVT que pour les autres agents économiques. En effet, ces titres sont exonérés d’impôts et leurs intérêts sont plus élevés que ceux des épargnes classiques. De plus, ils bénéficient de la garantie souveraine de l’Etat et ne sauraient donc souffrir de défaut de paiement.

Cameroun : plus de 1700 milliards de F cfa de crédits débloqués aux acteurs économiques

Selon la BEAC, ce montant représente la part captée par les Camerounais sur les 3820,7 milliards de FCFA injectés au second semestre 2020 par les établissements financiers.

La signature des acteurs économiques du Cameroun continue à gagner en crédibilité  auprès des banques et établissements financiers de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Le bulletin des statistiques sur les coûts et conditions du crédit sur la période Juillet-septembre 2020 récemment publié par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le démontre une fois de plus.

En effet, selon Cameroon tribune  les banques d’investissements financiers ont accordé aux petite et moyennes entreprises (PME) , particulièrement et entités publiques, des crédits d’un montant de b 3820,7 milliards de F cfa, sous la période sous revue, contre 3256, 6 milliards de F cfa au  second semestre 2019, soit une hausse de 564,1 milliards de Fcfa.

Dans cette enveloppe de 3820,7 milliards, les camerounais ont capté à eux seuls 45,78% soit 1749,11 milliards F cfa. Le Cameroun est suivi par le Gabon qui emporte 20,86% (796,99 milliards de Fca), le Congo pour sa part encaisse 19,91%(760 milliards de F cfa). Dans cette répartition, la République centrafricaine affiche la plus petite enveloppe 1,67% (63, 80 milliards F cfa), tandis que le Tchad et la Guinée équatoriale empochent respectivement 7,5% (286 milliards F cfa) et 4,29% (163, 90 milliards de F cfa).

En ce qui concerne les montants de crédits accordés à chaque catégorie au Cameroun, les grandes entreprises s’en tirent avec la plus grosse enveloppe, soit 810,931 millions de F cfa. Les particuliers ont reçu 277,388 millions de F cfa. Les PME, bien que représentant 90% de l’économie, reçoivent quant à elles seulement 206,897millions de F cfa. Cette domination des grandes entreprises se reflète également au niveau de la sous-région où elles demeurent les principales bénéficiaires de ces crédits, en captant 51,01% des financements accordés.

De manière générale, entre le premier et le second semestre 2020, on note une augmentation de l’enveloppe des crédits accordés aux agents économiques de la Cemac à hauteur de 754,4 milliards de F cfa. Cette dynamique, selon la BEAC, par la lente reprise de l’activité économique, comparé au premier semestre où la récession sévissait avec acuité, notamment du fait de la pertinence du Covid-19.

Cette embellie reflète par ailleurs l’ensemble des mesures prises par les Etats, la BEAC et la commission bancaire de l’Afrique centrale. Relativement à la BEAC, elle a procédé par exemple à la baisse de son taux d’intérêt directeur et relevé le montant de liquidités injecté sur le marché monétaire (il est passé de 240 à 250 milliards par semaine désormais), entre autres.

Cameroun : chute des recettes pétrolières de 28% au premier semestre 2020

Comme au premier trimestre, les recettes pétrolières du Cameroun sont en chute. Depuis le début d’année, le pays connait une baisse de 79,4 milliards (-28,7%) par rapport à fin juin 2019.

Au Minfi, l’on justifie la baisse de 79,4 milliards (-28,7%) des recettes pétrolières par la chute des cours mondiaux du brut. « Le faible niveau des cours mondiaux du pétrole, qui se relèvent difficilement après la chute enregistrée en mars 2020, et dont le cours moyen du baril est estimé à 39,9 dollars, en deçà des 54,4 dollars retenus dans la Loi de finances, affecte négativement les recettes pétrolières », écrit l’institution ministérielle.

Le Cameroun n’est pas le seul à connaitre une telle contreperformance dans la sous-région. Au premier trimestre de l’année, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a publié une note d’analyse sur l’exécution des finances publiques de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Selon ce document, avec un cours du baril à environ 26 dollars en mi-mars contre 60 dollars en fin de 2019, les recettes des pays de la Cemac producteurs de pétrole ont connu une baisse abyssale.

La chute des ressources publiques qui s’en est suivie a contraint les États à recourir aux emprunts internationaux. « Les pays de la Cemac ont perdu environ 500 milliards de recettes pétrolières en glissement annuel au premier trimestre 2020. Les droits de douane ont toutefois connu une légère régression sur la période sous revue », soulignait la Banque centrale.

Les causes évoquées étaient le ralentissement enregistré au niveau mondial au cours de l’année 2019 du fait des incertitudes sur les politiques publiques ; et la pandémie du coronavirus qui a porté un coup, notamment aux exportations.

 

Cameroun : le Premier ministre à Ebolowa pour poser la première pierre de l’agence régionale de la BEAC

Joseph Dion Ngute représente le chef de l’Etat dans le chef de la région du Sud où sortira de terre dès ce 29 août 2020, l’agence régionale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Le Premier ministre est à Ebolowa ce 29 septembre 2020. Joseph Dion Ngute va au nom du chef de l’Etat Paul Biya, poser la première pierre de l’agence régionale de la Beac. Un projet dont la réalisation est bloquée depuis près d’une décennie du fait des problèmes d’indemnisation des populations installées sur le site du projet, au quartier Angounou, dans l’arrondissement d’Ebolowa 1er.

L’agence BEAC d’Ebolowa a la particularité d’être située au Cameroun, sur des axes qui mènent vers trois autres pays membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). A savoir la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville et le Gabon.

Un lieu stratégique pour une institution au cœur des politiques économiques et monétaires de la Cemac et ses six pays : le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville et le Gabon.

Covid-19: la BEAC autorise le Cameroun et les autres Etats de la Cemac à émettre des titres publics pour 600 milliards de F

C’est le niveau d’émissions globales autorisées le 22 juillet par la Banque, pour les six pays de la Cemac, sur le marché monétaire. Objectif: répondre aux besoins de financement en lien avec l’impact de la Covid-19

 

Le Comité de politique monétaire (CPM), instance de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), a autorisé, dans le cadre d’une réunion tenue mercredi 22 juillet, les six Etats de la Cemac à émettre des titres publics pour un montant maximal de 600 milliards de F CFA.

Le CPM présente cette décision comme une des “mesures exceptionnelles et complémentaires” de politique monétaire prises pour “soutenir les Etats face aux conséquences économiques de la crise sanitaire liée à la Covid-19”.

Comme principales exigences, les titres autorisés à être émis de manière ponctuelle et ciblée, sur une durée de six mois renouvelables, devront avoir une maturité de 10 ans au maximum.

Le renouvellement suivra “les perspectives économiques en 2021”, précise le CPM.

Les Etats de la Cemac devront ainsi réviser leurs calendriers d’émission des titres publics suivant cette annonce de la BEAC.

La Cemac compte six pays: Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad.

Cette année, le Cameroun pris individuellement comptait émettre des bons du Trésor sur le marché monétaire, en vue d’obtenir une enveloppe globale de 500 milliards de F CFA, suivant les données de la loi de finances rectificative 2020, signée le 03 juin par le président Paul Biya.

Cameroun : les transferts d’argent par Mobile Money sont effectifs dans la zone Cemac

L’opérateur de téléphonie Orange Cameroun annonce dans un message à sa clientèle qu’elle peut désormais envoyer ou recevoir de l’argent venant de Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad.

Annoncé le 15 avril dernier par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), il est désormais  possible d’effectuer des paiements électroniques entre plusieurs opérateurs des pays de l’Afrique centrale.

La preuve découle d’un message intitulé « Open Wallet »  qui annonce que : « désormais vous avez la possibilité d’effectuer et de recevoir des transferts Cemac avec Orange Money  ».

Contacté par le confrère du site Investir au Cameroun,  Orange explique que « dans un premier temps, ce transfert d’Orange Money concerne le Gabon, à travers l’opérateur Airtel Gabon, et la Guinée Équatoriale, à travers l’établissement bancaire CCEI Bank Guinée Équatoriale [filiale de la Camerounaise Afriland First Bank]. Les autres pays seront inclus de façon progressive ».

Sur le coût des opérations, l’on apprend que les tarifs des virements entre pays sont « un peu plus élevés ».

Cameroun/BEAC: 17,7 milliards de F récoltés lors d’une nouvelle émission d’obligations du Trésor de 07 ans

L’opération faite sur le marché monétaire le 17 juin visait la mobilisation de 25 milliards de F CFA

 

Le Cameroun a levé 17,729 milliards de F CFA sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) le 17 juin, dans le cadre d’une émission de bons du Trésor assimilables (OTA) qui portait sur un volume global de 25 milliards de F CFA.

Les OTA du 17 juin ont une maturité de 07 ans et sont rémunérées au taux de 6,5%.

Avec les fonds levés mercredi, le Trésor a déjà collecté à ce jour, depuis le début de l’année 2020, une somme de 219,429 milliards de F CFA sur l’objectif initial envisagé sur le marché monétaire qui était de 220 milliards de F.

Le ministère des Finances compte toutefois repartir sur le marché des titres de la BEAC au troisième trimestre.

Le Cameroun programme une émission d’obligations du Trésor en juin pour compléter son objectif annuel

L’émission est prévue, comme les précédentes obligations du trésor assimilables, sur le marché des titres de la BEAC

 

Si le gouvernement maintient son objectif de mobilisations des fonds sur le marché monétaire de la BEAC à 220 milliards de F CFA pour l’exercice 2020, il lui reste 18,3 milliards de F CFA à collecter à la suite des résultats de l’opération du 27 mai dernier.

Le ministère des Finances prévoit à cette fin une émission d’obligations du trésor assimilables (OTA) ce mois de juin, d’une maturité de sept ans avec un taux d’intérêt de 6,5%.

Le 27 mai dernier, le Trésor a récolté 35 milliards de F CFA sur le marché des titres de la BEAC, via un abondement (reprise des souscriptions) lié à une levée des fonds effectuée le 08 avril, pour une maturité de 05 ans et un taux de rémunération de 5,7%.

Le Cameroun a déjà mobilisé 201,7 milliards de F CFA sur le marché des titres de la BEAC, dans le cadre des opérations prévues en 2020 sur le marché monétaire.

Cameroun: le Trésor public a récolté 26,7 milliards de F dans le cadre des obligations émises le 06 mai

Les obligations avaient été émises sur le marché des titres de la BEAC pour un montant de 25 milliards de F CFA, à une maturité de 10 ans et une rémunération au taux d’intérêt de 7%

 

Le Trésor public camerounais a récolté 26,7 milliards de F CFA dans le cadre de l’émission des obligations du trésor assimilables (OTA), faite sur le marché monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) le 06 mai, a rapporté la presse publique vendredi.

Le ministère des Finances recherchait 25 milliards de F CFA dans le cadre de ces obligations, d’une maturité de 10 ans et rémunérées au taux d’intérêt de 7%.

Le 06 mai, d’après Cameroon Tribune, le Trésor public a également collecté sur le marché monétaire une enveloppe de 20 milliards de F CFA, représentant “le résultat à 100% des émissions de bons de trésor assimilables (BTA) de 20 semaines”, “mobilisés au taux d’intérêt de 2,63%.”

Le montant obtenu par le gouvernement camerounais via l’émission d’obligations du Trésor sur le marché des titres de la BEAC s’élève à ce jour à 166,7 milliards de F, sur un objectif de 220 milliards de F CFA à mobiliser tout au long de l’exercice 2020.

Cameroun: 25 milliards de F CFA d’obligations du Trésor placées sur le marché des titres de la BEAC le 06 mai

Ces obligations sont à maturité de 10 ans et font partie de l’objectif du ministère des Finances de lever 220 milliards de F CFA sur le marché monétaire de la BEAC au courant de l’exercice 2020

 

Le ministère des Finances du Cameroun a émis, sur le marché monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), ce 06 mai, des obligations du Trésor assimilables (OTA) d’un montant de 25 milliards de F CFA.

Ces obligations sont rémunérées au taux d’intérêt de 7% et sont à maturité de 10 ans (08 mai 2020 – 08 mai 2030).

Les fonds récoltés de cette opération doivent permettre au gouvernement de financer certains projets, essentiellement dans les infrastructures.

Le Trésor public camerounais compte mobiliser en tout 220 milliards de F CFA sur le marché des titres de la BEAC tout au long de l’exercice 2020.

Le Cameroun a déjà collecté à ce jour, via cette option, 140 milliards de F CFA, à travers des levées de fonds effectuées le 29 avril (34 milliards de F CFA), le 15 avril (35 milliards de F CFA), le 08 avril (71 milliards de F CFA).

Cameroun: faible mobilisation pour les OTA à maturité de 03 ans placées sur le marché monétaire de la BEAC

Le ministère des Finances a enregistré 37,5 milliards de F CFA de souscriptions au terme de l’opération le 15 avril, pour un objectif qui était fixé à 70 milliards de F CFA

 

L’Etat camerounais a enregistré 37,5 milliards de F CFA de souscriptions pour les Obligations du Trésor assimilables (OTA) placées sur le marché des titres de la BEAC le 15 avril, appris JournalduCameroun.com par voie de presse.

L’objectif de l’Etat était de collecter 70 milliards et le Trésor n’a finalement retenu que 35 milliards de F CFA pour ces obligations à maturité de trois ans et rémunérées à un taux d’intérêt de 4%.

Pour rappel, le Cameroun veut lever cette année 220 milliards de FCFA sur le marché monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, pour financer certains projets essentiellement dans les infrastructures.

L’opération clôturée le 15 avril était la seconde de l’année, après une première menée le 08 avril et qui avait permis de récolter 71 milliards de F CFA – issus de l’émission d’OTA à maturité de cinq ans. Les sommes collectées à ce jour portent sur un montant total de 106 milliards de F CFA.

La prochaine émission d’OTA du Cameroun est prévue pour la semaine du 25 avril. Elle devrait porter sur des obligations d’un montant de 50 milliards de F CFA, à maturité de deux ans.

Une autre émission, la quatrième prévue pour 2020, aura lieu ultérieurement.

Cameroun: 71 milliards de F CFA mobilisés sur le marché des OTA de la BEAC

Il s’agit d’une première opération réalisée le 08 avril, sur un objectif de 220 milliards de F CFA en 2020

 

Le Cameroun a levé de 71 milliards de F CFA sur le marché des Obligations du trésor assimilables (OTA) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) le 08 avril dernier, à maturité de cinq ans, a appris Journalducameroun.com via une information publique de la direction générale du Trésor et de la Coopération financière et monétaire du ministère des Finances.

L’opération s’inscrit dans le cadre des perspectives de l’Etat de mobiliser un montant total de 220 milliards de F CFA en 2020 sur le marché des OTA de la BEAC. Ces fonds serviront en général à financer des projets infrastructurels.

Sur les 220 milliards de F CFA recherchés, le Trésor camerounais compte clôturer une émission portant sur un montant de 70 milliards et à maturité de trois ans d’ici au 15 avril; et une autre émission à maturité de deux ans pour un montant de 50 milliards la semaine du 25 avril.

Pour combler le reliquat de 29 milliards de F CFA, le ministère des Finances étudie deux options: soit le lancement d’une nouvelle émission au quatrième trimestre 2020 soit l’abondement (réouverture en temps voulu de l’émission à cinq ans du 08 avril pour de permettre à d’autres acteurs d’y souscrire).

Afrique Centrale : La BEAC en guerre contre les banques mystérieuses

Pour lutter notamment contre le blanchiment d’argent, la Banque des Etats de l’Afrique centrale a sommé le 3 janvier, toutes  les institutions bancaires de la sous-région à déclarer toutes leurs transactions.

Assainir la sous-région CEMAC de tout blanchiment d’argent. L’objectif principal du texte signé le 3 janvier 2020 du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Le Tchadien Abbas Mahamat Tolli instaure une surveillance franche des mouvements financiers.

Toutes les banques de la sous-région sont désormais soumises au devoir de transmettre, avant la fin de la journée, les données relatives à la trésorerie et aux opérations qu’elles effectuent. Sous peine d’écoper des sanctions.

La sommation du gouverneur de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale,  concernent précisément les mouvements de billets et monnaies effectués en francs CFA et en devises, les opérations interbancaires, de même que celles réalisées entre les établissements de crédit du même groupe. Il est également attendu,  les opérations avec les trésors publics,  sur les titres de créances négociables, les opérations fiduciaires contre couverture, sur les autres titres et les concours de la Banque centrale.

La BEAC précise que sont considérées comme fausses : « toute déclaration non appariée d’un établissement de crédit, que ce soit du fait des informations non concordantes ou d’une omission de transmission de données de la contrepartie ».

En cas de faute, elle incomberait aux deux parties prenantes, qui s’exposent de fait à l’application à leur encontre des sanctions administratives prévues par la présente instruction. Avec cette mesure Abbas Mahamat Tolli siffle ainsi la fin d’une recréation qui  longtemps durée.

 

Cemac: le programme des réformes revisé à Yaoundé

La session extraordinaire du comité de pilotage s’est tenue ce jeudi 03 octobre 2019 au siège de la Beac à Yaoundé.

Le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Portefeuille public de la République du Congo, Gilbert Ondongo a présidé ce jeudi, la session extraordinaire du Comité de pilotage (Copil) du programme de réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Pref-Cemac). Les travaux se sont déroulés au siège de la Beac à Yaoundé.

Y étaient présents, les ministres en charges de l’Economie et des Finances et les responsables des institutions sous régionales. Ces travaux avaient pour objectif d’examiner et d’adopter, un ensemble de mesures prioritaires en matière d’intégration physique et commerciale, et l’accélération des réformes structurelles dans la sous-région.

Pendant les dernières sessions du Copil du Pref-Cemac, qui ont eu lieu le 31 mars et 5 juillet 2019 à Douala, l’accent avait été mis sur l’opéralisation du Programme régional (Per 2017-2021) et la diversification des économies.

Pour la première fois, au cours de ces assises, une douzaine de projets intégrateurs prioritaires pour la sous-région seront présentés aux partenaires techniques et financiers et autres acteurs au développement, en vue de leur financement.

Le Copil s’est par ailleurs appesanti sur le rapport de surveillance multilatérale 2018, et les perspectives pour 2019 et 2020, que la Cemac devra présenter dans le cadre de la réunion des ministres des Finances de la zone Francs, qui se tiendra à Paris le 11 octobre prochain.

Economie : le Cameroun se lance dans la conquête du marché des titres de la BEAC

Ce mercredi 11 juillet 2018, le Trésor public camerounais procède à une nouvelle émission de titres publics sur le marché de la banque centrale des six Etats de la Cemac.

Le Cameroun n’a qu’une visée. Celle de tenter de lever auprès des investisseurs de la sous-région, une enveloppe de financement d’un montant de 7 milliards de francs CFA, d’après un communiqué officiel paru récemment. En effet, le Cameroun envisage cette mobilisation de fonds à partir d’une émission de Bons du Trésor Assimilables (BTA), d’une durée précise de 13 semaines. Il est question notamment, des titres publics de court terme, dont les intérêts sont précomptés.

Soulignons que les investisseurs intéressés par cette demande de financement de l’Etat camerounais, doivent effectuer leurs souscriptions auprès des 16 banques de la sous-région. Lesquelles banques, sont agréées comme Spécialistes en Valeur du Trésor (SVT), par le ministère des Finances.

Le gouverneur de la BEAC et la directrice du FMI discutent de la sortie de crise en zone CEMAC

La rencontre entre les deux personnalités s’est déroulée le 15 juin dernier à Washington.

Christine Lagarde et Abbas Mahamat Tolli ont évalué les progrès réalisés par la BEAC et la COBAC pour accompagner la stratégie sous régionale de sortie de crise adossée aux programmes économiques et financiers soutenus par le FMI. C’était au cours d’une séance de travail qui s’est tenue le 15 juin à Washington aux Etats-Unis.

Au cours des échanges, la Directrice Générale du FMI s’est félicitée du chemin parcouru, tout en invitant toutes les parties prenantes à savoir les Etats, les institutions communautaires et les bailleurs de fonds à maintenir le cap. Christine Lagarde estime que les réformes conduites par la BEAC et la COBAC sont « essentielles » pour la réussite du programme du FMI.

Au rang de ces mesures, la direction de la BEAC indique que des modifications ont été apportées au niveau du cadre juridique et statutaire de la Banque avec pour objectif principal l’amélioration de l’indépendance et de la gouvernance de la BEAC, ainsi qu’au niveau de la conduite de la politique monétaire afin de faire face aux difficultés économiques et financières auxquelles les économies de ses Etats membres sont confrontées depuis 2014, et pour renforcer les réserves extérieures de la Sous-région, la BEAC a procédé depuis mars 2017 à une réorientation de sa politique monétaire.

En outre, la BEAC a lancé un Plan Stratégique de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (PSB), horizon 2017-2020 visant à « porter l’Institut d’Emission au « niveau des meilleurs standards internationaux », et enfin un Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC), en réponse à la dégradation du cadre macroéconomique de la CEMAC à compter du second semestre 2014.

Dans le même temps, la COBAC, elle, a adopté un train de réformes visant à  «renforcer la stabilité du secteur financier» dans les six pays de la CEMAC, contribuant ainsi «à stopper la baisse des réserves officielles de la BEAC en 2017», a précisé Christine Lagarde. A terme, ces reformes devraient également poursuivre la mise en place de la supervision basée sur les risques, le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la modernisation de certains dispositifs légaux permettant de protéger les épargnants contre les risques excessifs lors de leurs placements encore appelés règles prudentielles.

Le Trésor public camerounais recherche 5 milliards de FCfa ce 26 avril sur le marché des titres de la BEAC

Le gouvernement camerounais procédera ce 26 avril 2017 au siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) à Yaoundé, à une nouvelle opération d’émission de bons du Trésor pour tenter de mobiliser une enveloppe de financements de 5 milliards de francs Cfa.

Selon le communiqué transmis à cet effet à la Beac par le Directeur général du Trésor du ministère camerounais des Finances, ces bons du Trésor auront une durée de maturité de 13 semaines. Les soumissionnaires sont invités à se rapprocher de l’une des 16 banques de la zone Cemac, agrées comme spécialistes en valeurs du Trésor par l’Etat du Cameroun.

Pour rappel, au cours de ce 2ème trimestre 2017, le Trésor public camerounais compte mobiliser une enveloppe globale située entre 60 et 70 milliards de francs Cfa sur le marché de la BEAC ; sur un montant maximum de 300 milliards de francs Cfa autorisé au cours de l’exercice budgétaire courant.

 

BEAC: trois épines dans les pieds du nouveau gouverneur

Baisse des cours du baril de pétrole, réserve de change, Franc CFA, les équations qui attendent le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, nouveau gouverneur de la BEAC.

En prenant ses fonctions de nouveau gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé, au Cameroun, le vendredi 31 mars, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli sait que de nombreux dossiers l’attendent avec une certaine urgence. Au programme de ces tout prochains mois, notamment, il est attendu pour relever le défi du retour de la croissance, le débat sur l’avenir du franc CFA. Mais plusieurs autres chantiers font encore du surplace dans la sous-région. Succédant à Lucas Abaga Nchama à la tête de la banque des six États d’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo, Centrafrique, Tchad et Guinée équatoriale), Abbas Mahamat Tolli doit gérer les conséquences de la baisse des cours du baril de pétrole pour les six économies depuis 2014. Mais cet impératif est une priorité, parmi tant d’autres.

Enrayer la fonte des réserves de change

L’ancien ministre des Finances du Tchad veut enrayer la fonte des réserves de change – 5,9 milliards de dollars en août 2016 contre 15,1 milliards de dollars fin 2014. Des chiffres qui inquiètent le Fonds monétaire international (FMI). Les six États de la Communauté économique d’Afrique centrale (Cemac) sont actuellement en négociation avec le FMI, qui devrait annoncer des programmes d’ici à la fin du premier semestre, après avoir envoyé des missions d’experts au Gabon, au Cameroun, en Centrafrique, au Congo…

Le défi d’un retour de la croissance

Selon les dernières données macroéconomiques émanant de l’institution, la zone Cemac connaît un ralentissement économique marqué par la chute des cours du baril de pétrole et l’atonie de la demande intérieure. Conséquence, le taux de croissance du PIB en 2016 se situe à + 0,2 %. Le taux d’inflation ressort à 1,1 %, en recul par rapport à 2015. Le nouveau gouverneur s’est tout de même félicité le 22 mars des «financements extérieurs qui aideront à réduire les déficits budgétaires et permettront de réaliser des investissements». Inversement à l’Afrique de l’Ouest tirée par le Sénégal et la Côte d’Ivoire, les États de la Cemac ont vu leur croissance du PIB passer de 5 % en 2014 à 1 % en 2016.

Les comptes publics et extérieurs sont déficitaires, s’établissant respectivement à – 5,6 % du PIB et – 12,4 % du PIB. Les perspectives pour 2017 tablent sur un regain de la croissance économique avec un taux de 1,6 %, si la remontée des cours du brut suit son cours. Le nouveau gouverneur mise également sur les réformes lancées, dans la zone, notamment avec un fort accent mis sur la gestion des finances publiques. Lors de la conférence extraordinaire qui s’est tenue à Yaoundé le 23 décembre 2016, les chefs d’État de la zone ont décidé d’un programme ambitieux intitulé «Programme de réformes économiques et financières de la Cemac (PREF-Cemac)». Objectif : relancer les économies et accélérer la diversification.

Politique monétaire

Autre chantier pour Abbas Mahamat Tolli, 45 ans, la politique monétaire de la zone Cemac. À l’heure où monte le débat sur le franc CFA, monnaie commune au sein de la Cemac dont la valeur est garantie par le Trésor public français, la banque d’Afrique centrale a publié le 22 mars dernier sa volonté de changer la donne : «Nous avons tenu compte de la conjoncture de la zone et avons décidé de mettre la politique monétaire en cohérence avec les politiques budgétaires des États.» Concrètement, il s’agit de renforcer la gestion de la monnaie en consolidant le dispositif de la réglementation des changes.

 

Cemac: des besoins en financement de plus de 17 milliards de FCFA

Ce montant représente les besoins cumulés en financement des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale pour la période 2016 à 2020

Le chef du service dettes, politiques publiques et suivi des réformes des Etats à la direction de la recherche de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Nafé Daba fixe à 17, 313 milliards de F CFA, les besoins cumulés en financement de la zone Cemac.

Dans la Lettre de la recherche, magazine de l’Institut d’émission, il affirme que lesdits besoins, couvrant la période 2016-2020, revêtent un caractère structurel «hors de portée, pour la politique monétaire qui a vocation à agir sur le court terme».

Selon cet expert, la théorie économique voudrait cependant que le financement direct du déficit public, par le canal de la Banque centrale, soit une source d’inflation et crée des pressions sur les réserves de change.

«Etant donné que l’objectif de la BEAC, au plan interne, est de promouvoir la stabilisation de l’inflation autour de 3%, elle ne saura davantage intervenir directement dans le mécanisme de financement du déficit budgétaire des Etats de la Cemac

Au risque de s’éloigner de ses objectifs, cette institution, dans le cadre de sa mission de conseil aux Etats membres, prône plutôt la mise en œuvre de réformes structurelles, la mise en mouvement du partenariat public-privé destiné à poursuivre les grands chantiers d’émergence et la diversification des économies et des sources de revenus.

Pour Nafé Daba, le recours au marché des capitaux et aux emprunts du Fonds monétaire international (FMI), à travers le compte des ressources générales, constitue «une des pistes à explorer vigoureusement».

Et de préconiser aux Etats de privilégier le financement extérieur semi-concessionnel ainsi que le recours à la dette intérieure négociable, réputée non inflationniste et nécessaire à l’approfondissement du marché financier, les avances directes aux pays, en raison des distorsions qu’elles génèrent, devant être progressivement abandonnées au profit des instruments de marché.

Pour l’expert de la BEAC, la maîtrise à terme de l’endettement public est aujourd’hui liée, d’une part, à la mise en œuvre d’une politique d’endettement prudente et, d’autre part, à l’amélioration de la qualité de la dépense publique et à l’accélération des réformes structurelles nécessaires à une forte impulsion de la croissance.

Il convient de noter que les économies des pays de la Cemac restent fortement tributaires des cours mondiaux du pétrole, qui a représenté 74% des exportations en 2015 et environ 42% des recettes budgétaires et dont la chute des cours a provoqué une aggravation du déficit budgétaire, base engagement, hors dons, à 5,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2016, contre 3,4% du PIB un an plus tôt.

Ce marasme a ainsi induit le repli de la croissance économique à 0,7% (-6,5% pour le secteur pétrolier et +3,4% pour le secteur non pétrolier), la détérioration du solde courant, dons officiels inclus à 12,4% du PIB en 2016 contre 13,3% en 2015, ainsi qu’une baisse des réserves officielles de change de 34,4%, provoquant un repli du taux de couverture de la monnaie à 63,8% contre 77,1% en 2015.

Dans ce contexte, apprend-on encore, la BEAC a assoupli les conditions d’obtention de crédit, permettant ainsi aux banques et aux Etats de recourir à ses ressources à moindre coût.

Dans le même ordre d’idées, Nafé Daba fait observer une évolution remarquable des crédits à l’économie ayant presque triplé en volume, passant de 2872 milliards à 7539 milliards FCFA entre 2008 et mars 2016.

Beac: le nouveau gouverneur installé

Le Tchadien Abbas Mahamat Tolli remplace Lucas Abaga Nchama à la tête de l’institution sous-régionale

Abbas Mahamat Tolli, le nouveau gouverneur de la Beac, a officiellement pris fonction hier à Yaoundé. Il remplace l’équato-guinéen Lucas Abaga Nchama dont le mandat courait depuis le 05 février 2010.

Abbas Mahamat Tolli du Tchad compte parmi ses proches collaborateurs, également installés hier, le Camerounais Dieudonné Evou Mekou, vice-gouverneur ; le Gabonais Désiré Guedon, Secrétaire général ; le Congolais Cédric Ondaye Ebauh, directeur général de l’exploitation ; et le Centrafricain Bienvenu Marius Roosevelt Feimonanzoui , directeur général du contrôle général.

Le nouveau gouverneur et son équipe devront travailler dans un contexte de crise et ont sept ans pour y faire face.

Né en avril 1972 à Abéché à l’Est du Tchad, Abbas Mahamat Tolli affiche un parcours bien fourni. Après un Bachelor en Administration des Affaires de l’Université de Québec, il a occupé plusieurs hautes fonctions dans son pays.

D’abord directeur des Douanes et droits indirects, il passe par la direction du Cabinet civil du président Idriss Deby Itno, avant de devenir, entre 2005 et 2008, ministre des Finances du Tchad. Après une brève expérience de ministre des Infrastructures et des Equipements, il est, pendant trois ans, secrétaire général de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), avant sa nomination en 2015 à la présidence de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC).

Cemac: les Etats mobilisent près de 4.000 milliards F sur le marché de la Beac

Les fonds levés en six ans ont contribué, entre autres, à la diversification et à l’élargissement des sources de financement des Etats

Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont mobilisés au cours des six dernières années près de 4.000 milliards de francs CFA (plus de 6,6 milliards de dollars) pour financer leurs économies, indique le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Lucas Abaga Nchama.

Ce chiffre illustre le rôle de plus en plus important des marchés financiers pour répondre aux besoins de financements, notamment en faveur des infrastructures, au sein de cette organisation régionale composée du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad.

Le premier de ces pays à avoir recours à ce système est le Cameroun. C’était en décembre 2010, pour un montant de 200 milliards de francs CFA (plus de 333 millions de dollars).

Depuis lors, le gouvernement camerounais a multiplié ces opérations et la pratique a pris de l’ampleur. Elle s’est étendue aux autres pays, aujourd’hui en difficulté du fait de la chute des prix des matières première dont le pétrole, leur principale source de recettes budgétaires.

« Ce marché a donc contribué à la diversification et à l’élargissement des sources de financement des Etats, tout en contribuant à la résorption progressive de l’excès de liquidités du système bancaire de la zone », a résumé lors d’une cérémonie mercredi à Yaoundé, le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama.

C’est le résultat de l’amélioration de l’efficacité de la politique monétaire de la banque centrale régionale et du renforcement la stabilité financière dans la zone, deux actions fortes menées sous l’impulsion de l’Equato-guinéen, qui s’apprête à quitter ses fonctions après un mandat de sept ans pour céder à la place au Tchadien Abbas Mahamat Tolli.

« Il y a lieu également de noter que les résultats de la banque centrale ont été redressés, grâce à une gestion en bon père de famille, rejetant notamment toute forme de spéculation. Ils ont été bénéficiaires pendant toute la durée de la mandature, avec un niveau exceptionnel atteint en 2015, soit 160 milliards de francs CFA (plus de 266 millions de dollars) », indique-t-il en outre.

Pour 2016, les résultats en cours d’examen « devraient être au moins autant que ceux de l’année précédente », ajoute-t-il.


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