Cameroun : cinq morts et 18 blessés sur l’axe Douala-Yaoundé

C’est le bilan provisoire d’un accident de la circulation survenu dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 mai 2022 sur la route nationale N°3.

 

 

 

 

Alors que le public camerounais pleure  encore les 11 passagers de l’aéronef qui ont péri dans la localité de Bibey mercredi 11 mai dernier, du sang coule sur la route nationale N°3. Un accident de la circulation s’est produit cette nuit aux environs de 22h30, au lieu-dit descente Mbanga. C’est à cinq kilomètres du payage routier de Boumnyebel.

De sources sécuritaires et médiatiques, un bus de transport interurbain en provenance de Douala, un camion utilisé pour le transport de marchandises et un camion de type plateau en provenance de Yaoundé sont entrés en collision. Bilan provisoire cinq (05) morts et 18 blessés, selon l’adjudant-chef major Charles Singa Ndame, commandant du peloton routier motorisé de Boumnyebel.

Parmi les personnes ayant trouvé la mort sur le champ, figurent le chauffeur du bus de transport interurbain, le chauffeur du camion plateau et son assistant. Le drame serait lié à un mauvais dépassement impliquant les deux camions sur un tronçon de route exigu.

Les corps sans vie ont été transmis à la morgue de Ngock Mapubi, tandis que les blessés ont été transportés à Yaoundé. Ils ont été admis en soins intensifs dans les hôpitaux.

Pour le moment, les chiffres officiels ne sont pas encore communiqués. Cependant, les autorités se succèdent sur le lieu de l’accident et dans les formations sanitaires qui ont accueilli les blessés et les corps. Le ministre des Transports Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe a fait une descente sur le terrain ce matin.

Cameroun : où sont passés les 14 postes de péage automatiques annoncés en 2020 ?

Deux ans après la signature du contrat de partenariat public-privé en vue de la construction des quatorze postes de péage automatiques, aucun véritable déploiement sur les sites réservés à cet effet.

10 décembre 2020. Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics pose la première pierre du projet de construction des 14 premiers postes de péage automatiques dans la localité de Mbankomo (région du Centre). Les recettes nettes à reverser à l’État provenant de ce projet devaient être de 5, 482 milliards de FCFA en 2021 à 48, 995 milliards de FCFA en 2039, date de la fin du contrat de gestion desdits postes . 2022, rien n’est visible  sur le terrain.

Le contrat pour la réalisation de ces travaux a été officiellement confié au groupement Razel BEC-Egis Projects, selon un communiqué signé le 24 avril 2019 par le Premier ministre, Joseph Dion Nguté.

« Les péages routiers automatiques de la première phase se font dans le cadre d’un partenariat public privé conclu avec l’entreprise Toulcam (société de projet mise en place par le consortium Razel BEC-Egis Projects). Le contrat de partenariat a déjà été signé. Sa mise en vigueur doit intervenir après que les financements ont été mobilisés ».

« L’entreprise Toulcam a entrepris de travailler avec une banque dont les financements devaient être garantis par une structure. Leurs discussions n’ont pas prospéré. Il y a une autre structure qui a accepté d’accorder cette garantie. Les discussions ont suffisamment avancé et l’entreprise Toulcam nous a proposé un chronogramme qui indique que le financement sera mis en place en avril prochain, pour que les travaux commencent effectivement », a récemment indiqué le ministre des Travaux publics.

Le 14 avril 2022, une réunion virtuelle a réuni les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet. « Malgré les assurances du partenaire privé en charge de la construction des postes de péage automatiques, notamment sur l’aboutissement de closing financier, préalable selon le partenaire pour le début effectif des travaux sur différents sites, la partie publique, représentée par le ministère des Travaux publics, n’est pas rassurée », indique le site du ministère.

Lors de cette réunion, le ministre a d’ailleurs déclaré « ne pas être en possession des éléments pouvant l’amener à ne pas prononcer la caducité du contrat avec le partenaire privé Tollcam ».

Il a par ailleurs conseillé au partenaire privé « de démarrer l’exécution du contrat sur certains sites déjà disponibles tel que Mbankomo et Boumnyebel, où sont visibles l’achèvement des travaux de terrassement par l’entreprise Razel »

En rappel, les travaux avaient été lancés le 10 décembre 2020. Et selon les prévisions du gouvernement, ces péages à eux seuls devaient procurer 75% des recettes du péage routier au Cameroun. Réalisés sur le modèle du partenariat public-privé, les 14 postes de péage automatique ont été estimés à 28,9 milliards de FCFA.

 

Cameroun: Près de 40 morts sur la route reliant Douala à Yaoundé

Un nouvel accident ce mardi 22 février 2011, a provoqué la mort d’une quarantaine de personnes

Un accident de la circulation est survenu ce mardi 22 février 2011, non loin de la localité de Boumnyebel, sur la route reliant Yaoundé la capitale camerounaise à Douala la métropole économique. Les circonstances exactes de l’accident ne sont pas encore connues. Mais selon certains témoignages, un véhicule de « Confort Voyages » de marque Coaster, qui avait à son bord une trentaine de passagers, tentait un dépassement, sur un virage, lorsqu’a surgit un camion grumier en face. Le choc frontal était inévitable. Les trente passagers de la Coaster sont morts sur le coup. Seule une femme a survécu mais son état de santé est assez inquiétant, apprend-on. Cet accident intervient cinq jours seulement après qu’un autre accident soit survenu la semaine dernière. Dans la nuit de mardi à mercredi. Un bus de l’agence « Kempes Express », parti de Yaoundé à destination de Douala vers 20h, est entré en collision avec une semi-remorque transportant des cartons de carreaux, et se rendant, à Yaoundé. Un accident qui est survenu non loin de la localité de Pouma, en venant de Douala. Quatre personnes sont mortes sur le champ et plus de 50 blessés dont 10 cas graves. A chaque fois les témoignages font état de ce que les chauffeurs ont fait preuve d’imprudence.

La route Douala-Yaoundé continue de tuer, malgré les mesures prises par les autorités pour limiter les incidents. La route est aujourd’hui en réhabilitation et de nombreux panneaux invitent à la prudence. Et le coût de la maintenance routière pour le contribuable est de plus de 60 milliards de Fcfa aujourd’hui, pour un résultat mitigé. Au delà de la responsabilité du chauffeur, plusieurs formes de responsabilités coexistent face à des voyageurs qui sont finalement les otages des agences de transport et des autorités qui ferment les yeux sur des manquements graves. Plusieurs bus même appartenant aux agences les plus réputés, sont dans un état lamentable. Les autorités ont plusieurs fois fermé certaines agences, mais une fois l’incident oublié, on les rouvre de nouveau. D’un autre côté, malgré l’interdiction, de nombreux grumiers continuent de circuler en journée sur les grands axes. Sur les deux derniers accidents, des grumiers ont été à chaque fois impliqués. Depuis juillet 2010, cela fera plus de 100 personnes qui seront mortes sur la route Douala-Yaoundé, un record national.

Image d’illustration
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