Cameroun : malgré les nouvelles mesures de MTN et Orange, les abonnés maintiennent le mode avion

Suite au mouvement persistant de boycott de ces deux opérateurs, MTN et Orange ont finalement réagit.

L’opération « mode avion » connait une avancée. Lancée depuis près de deux semaines par les abonnés pour réclamer les meilleurs et une meilleure gestion de leur fons (crédits, data etc), l’opération ‘mode avion » a finalement fait réagir MTN et Orange.

L’opérateur Orange Cameroun annonce sept mesures, et promet entre autres qu’« à partir de ce lundi 08 mai, nous lancerons une campagne d’information et de sensibilisation sur les astuces et méthodes qui vous permettront d’éviter les pertes des crédits (crédit voix et crédit Data) ; à partir du 11 mai, votre volume data inutilisé ou perdu en cas d’indisponibilité du réseau vous sera remboursé dans les jours suivant l’incident. Vous recevrez, dans ce cas, un message précisant le volume de data considéré et sa validité », lit-on dans le document signé par son directeur général Patrick Benon.

Une promesse consubstantielle à celle faite par son homologue de Mtn Cameroon, Mitwa Ng’ambi. Mtn s’engage également à lancer, au cours de ce mois de mai, un conseil consultatif des consommateurs qui permettra d’évaluer l’impact de ces mesures sur la qualité de son expérience avec sa clientèle.

Avant ces mesures, une réunion avait été convoqué par Minette Libom LI Likeng, ministre des postes et télécommunications. A l’issue, les « « instructions fermes pour que dans deux semaines, les opérateurs aillent revoir leurs applications pour que désormais quand un consommateur a acheté du crédit, s’il y a une perturbation de réseau, que ce crédit lui soit restitué. On a également demandé aux opérateurs de mettre à la disposition du consommateur, des outils qui lui permettent d’évaluer la performance du réseau. Ce qui est une avancée considérable. Et également qu’il puisse suivre progressivement comment son crédit est consommé ».

Pourtant les grandes figures de ce mouvement ne décolèrent pas « Orange et MTN parviennent à s’harmoniser même pour l’écriture d’un courrier aux consommateurs. On constate bien que les gars sont main dans la main pour bolè avec nous. Le peuple, main dans la main pour dire à orange cette semaine HA! », réagit Kareyce Fotso ce matin. « Ils n’ont rien cédé ça c’est simplement l’ensemble des résolutions de la réunion avec l’ART et le Minpostel », a renchérit un internaute.

Cameroun-mode avion : le gouvernement convoque les opérateurs de télécommunications

Après la campagne massive de Boycott des opérateurs de téléphonie mobiles MTN et Orange entre 12h et 14h lancée par les consommateurs, le Ministre des Postes et Télécommunications réagit.

Face au mode avion initié par les Camerounais, le ministre des postes et télécommunications convoque une réunion d’urgence avec les DG d’Orange Cameroun, MTN Cameroun, ART et Camtel.

Selon la correspondance du Minpostel, l’ordre du jour de cette réunion qui se tiendra ce jeudi 27 avril 2025, à partir de 15 heures à la Salle de conférence du ministère des Postes et des Télécommunications, portera essentiellement sur mesures prises pour l’amélioration de la qualité de service des communications électroniques et la protection du consommateur.

Cette réunion intervient au moment où les camerounais en grand nombres avec l’adhésion des figures bien connues (David Eboutou, Kareyce Fotso, Ebenezer Kepombia etc.).

 

Cameroun : plusieurs leaders d’opinions rejoignent le boycott de MTN et Orange ce lundi 24 avril 2023

Une opération « mode avion » pendant deux heures notamment entre 12 heures et 14 heures a été lancée par l’artiste musicienne Kareyce Fotso.

Les abonnés de Orange et MTN en ont marre. Pour manifester leur ras le bol, ceux-ci annoncent une campagne de boycott des services de ces deux opérateurs de communication électronique ce lundi 24 avril 2023 entre midi et 14 heures.

Si plusieurs restent sceptiques face à cette démarche, notamment l’artiste musicien Malhox Levibeur, d’autres demandent de commencer par un pas. Ainsi, plusieurs leaders d’opinions ont fait des sorties. « A partir de 11h ne me cherchez pas. Je serai en MODE AVION. On se voit vers 15h. Merci », a écrit Jean Bruno Tagne sur sa page. « Entre souffrir de ne pas avoir de téléphone pendant deux ou trois heures dans l’espoir d’être respecté dans l’avenir comme consommateur et ne rien faire, se résigner continuer à pleurer, j’ai fait mon choix. MODE AVION », a-t-il rajouté.

Pour Cabral Libii, député PCRN, « des 3 opérateurs prépondérants de téléphonie au Cameroun (MTN, ORANGE, CAMTEL), 2 d’entre eux offrent un service extraordinairement médiocre et abusif. En attendant la session de juin pour adresser des questions écrites et orales, les citoyens doivent s’organiser pour une pétition parlementaire. L’ART doit urgemment monter au créneau. C’est carrément du vol ».

Comme ceux-ci plusieurs figures connus ont annoncé leur adhésion à cette initiative. « Internet coûte trop cher chez nous. Tous en mode Avion ce lundi de 12h à 14h. En plus que ces sociétés nous disent ce que devient l’argent des personnes décédées dans les comptes mobiles », a écrit Ebenezer Kepombia sur sa page.

Cameroun : le maire de Douala s’oppose au boycott des commerçants originaires de l’Ouest

C’est à travers un communiqué publié le 19 mars dernier que Roger Mbassa Ndine a déclaré s’opposer aux «journées mortes » pour les commerçants ressortissants de l’Ouest à Douala.

Non au tribalisme et l’instrumentalisation ! Le maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndine, a déclaré dimanche son opposition au boycott des commerçants originaires de l’Ouest, alors qu’une association a appelé à une « journée morte pour toutes les activités » des ressortissants de cette région ce lundi dans la métropole économique.

« Le maire de la ville rejette fermement les appels à des “journées mortes” (…) et appelle toutes les populations de la ville de Douala, toutes origines confondues, à vaquer paisiblement à leurs occupations le 20 mars 2023 et les jours et semaines qui suivent et à dénoncer sans hésitation auprès des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre toute tentative de perturbation de l’ordre public », écrit le magistrat municipal dans un communiqué publié le 19 mars.

Le 15 mars, une association dénommée « Jeunesse Sawa » a, dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux, déclaré le 20 mars « journée morte » pour tous les ressortissants de la région de l’Ouest menant des activités commerciales à Douala. Ladite association les invite à « fermer boutique », menaçant de représailles ceux qui ne respecteront pas cette consigne.

Elle explique que cette décision est la réponse « aux provocations de la BAS (Brigade anti-sardinards) qui depuis 2018 commet des actes de barbarie vis-à-vis de tous ceux qui ne sont pas des leurs ». Cette sortie de la « Jeunesse Sawa » intervient au lendemain de l’annonce de Ben Decca, artiste de renom originaire de l’aire culturelle Sawa, d’annuler sa participation à un concert prévu le 15 avril prochain en Allemagne.

Même si le chanteur de makossa assure que sa décision n’a rien à voir avec la BAS, ce mouvement de la diaspora camerounaise hostile au régime de Yaoundé a appelé au boycott de son spectacle. Un boycott qui vise également tous les artistes ayant soutenu le président Paul Biya lors de la dernière élection présidentielle en octobre 2018. « Nous ne resterons plus silencieux face à leurs attaques et la riposte sera proportionnelle », préviennent les membres de cette association qui prétend parler au nom du peuple Sawa.

Mais le maire de la ville affirme que cette association est « totalement inconnue » des autorités traditionnelles de cette aire culturelle et n’est pas « légalement » déclarée dans les registres de la préfecture du département du Wouri. Tout en condamnant « les actes d’intolérance et de violence gratuite » perpétrés à l’extérieur par la BAS, Roger Mbassa Ndine invite « les auteurs anonymes de ce tract à s’abstenir de toute action visant à mettre en œuvre leurs menaces ».

Il assure qu’« aucune tentative d’imposition de “journées mortes” dans la ville de Douala et d’atteinte par ce biais à la volonté partagée des habitants de cette ville à vivre-ensemble dans la paix, ne sera tolérée et sera réprimée avec fermeté, sans la moindre faiblesse ».

Cameroun-fête nationale : le SDF prône le boycott du défilé à ses militants

Pour diverses raisons, le Social Democratic Front dans la région du Centre ne trouve aucun intérêt de participer au défilé du 20 mai, qui est fait pour glorifier le président de la République, Paul Biya.

Le Social Democratic Front (SDF) a été créé le 26 mai 1990 pour «s’opposer» au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ex-Union nationale camerounaise (UNC), parti au pouvoir depuis l’indépendance du Cameroun. En prélude aux festivités marquant les 50 ans de l’unité nationale, le Sdf reste fidèle à sa logique d’opposition à un système.

Au sujet du défilé du 20 mai 2022, le SDF a réagi en ces termes. « Depuis le 20 Avril 2022, le SDF Centre est invité à adresser une demande de participation au défilé du 20 mai 2022. Dans forme et le fond, le SDF Centre n’y trouvait aucun intérêt. Sur la forme, cela paraissait être une curiosité surtout que c’était la première fois en trente-deux ans d’existence du SDF. En plus, un parti d’essence fédéraliste ne saurait faire allégeance pour prendre part à un défilé qui fait la promotion de l’État unitaire.

Sur le fond, le 20 Mai 2018, avec la persistance de la crise Anglophone, le SDF Centre s’était engagé à défiler torse nu au boulevard en présence de toute la communauté; cette manifestation avait pour cible le gouvernement du Président Paul Biya qui avait fait preuve de légèreté dans la gestion de cette crise; avec des milliers de soldats et jeunes séparatistes tués, près de quatre mille civils morts, plus de 60 milles réfugiés å l’intérieur comme à l’extérieur.

Le SDF Centre s’était engagé à ne plus défiler au cas où, cette crise qui a détruit le pays en général et notre parti en particulier persistait. Cinq ans plus tard, la situation est presque inchangée. Néanmoins, à l’appel du Préfet à prendre part aux préparatifs du défilé le 17 Mai 2022, le SDF Centre a mandaté le coordonnateur départemental.

Le compte rendu fait par ce dernier ainsi que la correspondance donnée par le Préfet a laissé tout militant digne de ce nom sans voix. Parmi les conditionnalités fixées et qui renforcent, l’état totalitaire et dictatorial figurent en bonne place – l’obligation de faire des louanges à la gloire de M Biya et de ne porter que ses effigies et ses photos. L’interdiction de porter les insignes du SDF et de son leader.

Au regard de cette situation, le SDF Centre ne prendra pas part au défilé 2022. Les militants sont par conséquent invités à rester chez eux. Tout militant ou cadre qui prendra part à ce défilé devra être conscient de son soutien implicite à un régime en agonie qui voudrait adapter l’état d’épuisement d’un homme dont la soif de se maintenir vaille que vaille au pouvoir est proportionnel à la honte qu’il fait subir aux vingt-cinq millions de Camerounais dans ses quelques apparitions publiques.

Le SDF Centre déplore les importations de certains individus, au nom du SDF, qui ont pris part ce jour aux répétitions et prendront part au défilé contre forte rétribution financière, Chacun devra en tirer lui-même les conséquences. »

 

Cameroun : confusion autour des nouveaux tarifs MTN et Orange Mobile Money

 

Alors que les opérateurs annoncent des nouveaux tarifs préférentiels, les consommateurs disent que la situation sur le terrain révèle d’autres réalités.

De source officielle, MTN et Orange appliquent une nouvelle tarification de 0,5% sur les opérations d’envois, et de 2% sur les retraits. Une légère baisse qui n’exempte pas pour autant les clients de l’imposition de la taxe gouvernementale de 0,2% sur lesdites opérations.

Depuis le 2 avril dernier, les compagnies de téléphonie mobile MTN Cameroon et Orange Cameroon, ont conjointement rendu publique une nouvelle grille tarifaire sur les opérations de transfert et de retrait d’argent, à des proportions relatives.

 « Pour tout transfert MoMo effectué, les frais coûteront 0,5% du montant transféré et ne dépasseront pas 500F. Les frais de retrait MoMo seront de 2% sur le montant de la transaction et n’excèderont pas 3500F », indique MTN Cameroon. Son concurrent Orange Cameroun adopte les mêmes tarifs.

Les deux opérateurs précisent que sur les envois, pour des montants allant de 0 à 100 000 FCFA, le client paye des frais représentant 0,5% du montant transféré, et plafonnent à 500 FCFA les frais à payer pour les transferts allant de 100 000 à 1 million de FCFA. Cependant, pour les retraits, les opérateurs appliquent une tarification de 2% du montant retiré sur des opérations allant de 2500 à 175 000 FCFA.

Pourtant les consommateurs se plaignent de l’augmentation des coûts. « Je lis partout que Orange et MTN affirment avoir baissé les frais du Mobile Money. Ceci est totalement faux, et archi faux. Et je suis surpris que même la page de défense des consommateurs camerounais ait relayé l’info. C’est à croire qu’ils ont sans doute eu leur gombo pour faire cette communication. Je ne parle même pas des ambassadeurs influenceurs web », s’indigne un consommateur.

Il va plus loin, « pour un retrait de 150.000F aujourd’hui c’est 2%, donc 3000F. La veille de leur annonce, ça valait 2500F environ. J’ai même cru qu’en faisant 3 retraits de 50.000F j’allais contourner le système. Retrait de 50.000F, 2% = 1000F. 3 fois c’est 3000F (Avant, 800F*3) », a-t-il calculé.

Comme celui-ci, une autre de dire « Hier j’ai initié un retrait de 200 000 par orange j’ai vu frais de retrait 3500 !! C’est vraiment écœurant que nos artistes ambassadeurs de ces entreprises fassent quelque chose !! C’est vraiment de trop », a indiqué une internaute sur la toile.

Face à cet état de choses certains consommateurs appellent la responsabilité du gouvernement. « Chers gouvernants le bas peuple souffre. C’est inacceptable que ces opérateurs continuent à augmenter les coûts de transaction sans que vous ne fassiez quelque chose », dit un consommateur.

« Les mêmes Orange et MTN sont dans les autres pays comme le Sénégal, mais ils ne sont pas aussi chers comme chez nous. Accusez notre gouvernement qui n’aide en rien si ce n’est que pour nous appauvrir ».

D’autres appellent au boycott de ces opérateurs. « Ça en est de trop avec ces gens. Il faut aller sur leurs pages faire les mentions BOYCOTT MTN et Orange mobile ; demander à désactiver ces comptes de nos téléphones je pense que si on fait cela, ça les mettra sous pression et ils reverront ces grilles tarifaires. Nous devons le faire sinon ils n’hésiteront plus à nous plumer ces gens ».

Cameroun : un député français critique le boycott des élections du 9 février

En visite au Cameroun cette semaine, le député Rodrigue Kokuendo a relevé l’inefficacité du boycott des législatives et municipales observé par des partis de l’opposition.

Il n’y a plus de retour possible, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ne participera pas à l’élection législative et municipales du 9 février 2020. La formation politique qui mène des campagnes d’explications sur le sujet a fait jeudi l’objet de critiques de la part du député Rodrigue Kokuendo pour ses positions.

L’élu de la nation regrette le boycott observé par l’opposition, en l’occurrence le MRC, seul parti engagé dans cette fronde. « La politique de la chaise vide n’a jamais rien résolu », a déclaré Rodrigue Kokuendo sans allusion directe au MRC.

Les députés Rodrigue Kokuendo et Didier Quentin séjournent au Cameroun depuis le 14 janvier dernier. Ils y effectuent une mission parlementaire sur la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest afin de faire un rapport qui pourra éclairer les avis du Parlement français.

Ce vendredi, ils rencontrent les leaders des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale du Cameroun, parmi lesquels le MRC. Cette formation politique ne prendra pas part au scrutin du fait de nombreuses récriminations, notamment : les défaillances du système électoral et le manque d’engagement du gouvernement à sortir de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Article lié : Crise anglophone : ce que font des députés français au Cameroun

Cameroun: Cabral Libii menace de boycotter les élections de 2020

Le président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) demande à Elecam de reporter le délai de dépôt de dossiers de candidatures faute de quoi, le Pcrn se verra dans l’obligation de ne pas prendre part aux léglistatives et municipales.

15 jours. C’est le délai supplémentaire que Cabral Libii demande à Elections Cameroun (Elecam) pour permettre  « aux candidats de compléter leurs dossiers ».  Un préalable impératif pour que le Parti camerounais pour la réconciliation (Pcrn) participe aux élections du 09 février 2020.
L’annonce faite par le président du Pcrn ce 28 novembre 2019, vise à dénoncer le  » processus de fraude pré-électorale, visant tout simplement à faire éliminer des candidats de l’opposition ».
Dans sa déclaration, Cabral Libii a relaté les difficultés rencontrées par les membres de son parti dans la constitution de leur dossier. Notamment le refus de signer les pièces du dossier de candidature par les élus municipaux (Extraits de naissance, certificat de domicile, cautions), en majorité membres du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Celui qui a occupé la troisième place lors de l’élection présidentielle de 2018, va d’ailleurs énumérer quelques faits « c’était le cas dans l’arrondissement de Yaoundé IV là où le sous-préfet a refusé de signer les attestations de domicile aux candidats du Pcrn pièce essentiel du dossier. C’était aussi le cas dans le septentrion qui compte 3 grandes régions. Nos candidats ont été privés de la compétition par le refus des maires de signer les extraits de naissance, certains ont fermé les bureaux pendant 2 semaines. Les sous-préfets ont refusé de signer les attestations de domicile. Les services des impôts ont taxé les  certificats de non-imposition pourtant gratuits  etc. »
Selon lui, l’absence prolongée des maires a réduit de quatre jours le délai de 15 jours prévu pour la préparation et le dépôt des dossiers de candidatures.
Des « irrégularités » que Cabral Libii indique avoir signalé à Elecam. Sauf que ses interpellations sont restées lettres mortes. D’où sa déclaration publique pour décrier les manœuvres qu’il qualifie de frauduleuses et la menace de se retirer des locales de 2020. Lundi, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), a  annoncé le boycott des élections législatives et municipales par son parti.

Boycott des élections : Michèle Ndoki demande des comptes à Maurice Kamto

La présidente des femmes du MRC a annoncé mercredi son intention de demander des explications à Maurice Kamto, après le retrait du parti de la course aux législatives et municipales.

Les temps s’annoncent difficiles pour Maurice Kamto. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) doit rendre des comptes suite à sa décision de ne pas engager ce parti dans la prochaine compétition électorale. Dans les rangs, les hostilités viennent d’être lancées par Michèle Ndoki qui lui avait jusqu’ici apporté un soutien inconditionnel.

L’avocate a manifesté ce mercredi son intention de ne pas refermer le chapitre des élections sans obtenir au préalable des explications de son leader. Elle en a elle-même fait l’annonce dans un tweet ce mercredi.

« A la ligne. Maintenant que ma future belle-famille a été chassée virgule je vais aller dans la chambre de mon père réclamer des explications sur ce retournement soudain virgule que mon fiancé et moi on comprenne point », a-t-elle écrit, usant d’hypotypose.

Lire aussi : Elections de 2020 : Michèle Ndoki brigue un mandat de député

 Michèle Ndoki se soumet cependant à la décision de Maurice Kamto. Elle l’a annoncé mardi, faisant alors taire des rumeurs de dissension dans les hautes sphères du parti. Sa sortie ce jour renforce l’idée que le boycott des élections observé par le MRC est une décision unilatérale de Maurice Kamto. Ce qui pourrait mettre à mal les ambitions politiques de Michèle Ndoki. Laquelle avait intégré le MRC en décembre 2016 sur une promesse de Maurice Kamto de lui assurer l’investiture en tant que député.

Maurice Kamto a joué très gros !

Le journaliste, Xavier Messè décrit l’ambiance au siège du Mrc lorsque le président du parti Maurice Kamto a annoncé le boycott des élections législatives et municipales. Il s’interroge par ailleurs  sur le sort désormais réservé au parti et à son président.

 Hier 25 novembre 2019. Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ( MRC) est arrivé au siège de son parti à Odza, quartier de la périphérie sud de Yaoundé. Il était 10h. Il  affichait un air grave, identique à celui qui couvrait son visage lorsqu’il alla défendre devant le Conseil constitutionnel, « sa victoire » à l’élection présidentielle d’octobre 2018.
Pour cette circonstance, le président du Mrc était accompagné de Gregoire Jiogué et d’Alain Fogué. Ces deux – là font partie de son cercle politique restreint. Ils lui prodiguent des conseils; ils sont aussi ses oreilles et parfois sa bouche. Ils vantent leur proximité avec le président du Mrc, au point d’agacer et de frustrer la pyramide du parti. Le second des deux ne fait pas mystère de la confiance que lui témoigne le président du Mrc. Il se targue par moment que dans la préséance, il passe avant les vice-présidents du parti.
Maurice Kamto était devant le Directoire du Mrc. Jadis instance de réflexion et de décision, le Directoire a été transformé pour la circonstance en « Commission nationale des investitures des candidats » pour les élections législative et municipale. Le patron du Mrc prend la parole. Il distille critiques et récriminations. Il ne supporte pas que les décisions du Mrc en interne, atterrissent en quelques secondes dans les réseaux sociaux. Il accuse certains présidents régionaux d’avoir monnayé les investitures. Il menace: « Ceux qui ont posé ces actes immoraux, rembourseront jusqu’au dernier centime », fulmine t-il. Il égrène des griefs, tirés de son antienne:
1 – Le Code électoral n’est pas toiletté.
2- Le Conseil constitutionnel reste inféodé au pouvoir en place,
3- Le Nord Ouest et le Sud Ouest sont des zones en guerre, sans droit, donc sans élections.
Face à cette situation, Maurice Kamto, imperturbable et solennel annonce:
«  Je vous donne la position du parti: le Mrc n’est pas là pour distribuer des postes aux politiques, mais pour le bien-être des Camerounais… Nous allons opérer le changement dans la paix… pour cela, le Mrc ne part pas aux élections… »
La vingtaine des délégués qui travaillaient dans la salle est tétanisée. Il n’y avait pas eu réunion préalable pour informer les délégués. Certains avaient voyagé depuis l’Extrême Nord.
Curiosités
En ouvrant les travaux, on avait constaté que le constant Alain Fogué avait curieusement choisi d’aller dispenser ses cours à Soa, arguant que s’il n’y va pas, le Recteur le traiterait de « démissionnaire ».
Grégoire Jiogué avait tout simplement disparu. Bibou Nissack, le porte parole du Mrc, après les déclarations de Kamto, il se confie à certains de ses camarades : « Je suis au courant de cela depuis une semaine: nous n’irons aux élections. Il fallait garder le secret …», révèle t-il .
Le tocsin de Maurice Kamto a sonné. Il a raisonné très fort. L’écho continue de porter le son. Les effets ne manqueront pas de se faire ressentir. Certains membres du Directoire du Mrc n’hésitent pas à parler « d’autocratie » au sein de leur parti. Les faits relatés plus haut font croire que Maurice Kamto n’a pas agi sur un coup de tête, même s’il n’avait pas consulté sa base, sa décision a été prise avec un comité très restreint des fidèles. Tiriane Noah, la 2ème vice-présidente qui a porté sur ses épaules le parti pendant les 9 mois de prison de Maurice Kamto, celle-là encore qui dirigeait les investitures avec habileté, elle a été tenue à l’écart du secret.
Reste maintenant le cas de millions de militants mobilisés pour provoquer un redessinage du paysage politique national. Ils seront démobilisés, peut-être même trahis.
Maurice Kamto a confié à ses camarades du Directoire: « Je peux convoquer un congrès extraordinaire du Mrc et annoncer ma démission…». Il estime qu’un parti  qui critique, qui aspire à gouverner, devrait avoir un comportement différent de celui dont il condamne les agissements.
Un président de parti qui choisit cependant la politique de la chaise vide, sait ce que cela pourrait lui coûter. Quand il brandit par la même occasion l’épouvantail d’une  probable démission, il pousse le bouchon encore loin.
Les Camerounais dans leur immense majorité, veulent vivre autre chose. Le Mrc semblait être à ce rendez-vous, sans autocratie ni chantage. Ce qui s’est passé à Odza le 25 novembre nous fait croire que Maurice Kamto a joué très gros, pour son parti et pour son avenir politique.

Sud-Ouest : les chefs traditionnels décident de boycotter le 20 mai

Les chefs ont pris la décision de boycotter les activités de la Fête de l’unité en signe de contestation à l’injonction de défiler que leur a lancé le gouverneur du Sud-Ouest Okalia Bilaï.

 Les autorités traditionnelles de la région du Sud-Ouest adoptent une position radicale dans le bras de fer qui les oppose au gouverneur Okalia Bilaï. Réunis autour du Swecc, leur conférence, ce mercredi, ils ont décidé de ne pas participer à la célébration de la Fête nationale. Ce, en guise de contestation contre les « ordres de marche dégradante» et les « menaces » du chef de terre.

Okalia Bilaï avait ordonné aux chefs traditionnels de Buea de défiler devant lui le 20 mai. Sa décision avait été qualifiée d’« insulte » et de  « non-respect à la tradition ». Les chefs avaient de ce fait  opposé un refus catégorique à Okalia Bilaï.

L’ingérence du sous-préfet de Buea dans cette polémique vendredi, a poussé une quarantaine de chefs à descendre dans la rue samedi avec pour objectif de réitéré leur refus de se conformer à l’injonction reçue. Le Swecc fait front commun contre lui après qu’il a menacé de sanctionner le président de la Conférence pour avoir appelé ses pairs à refuser de défiler le 20 mai.

 

Yaoundé : les détenus du Mrc refusent de se présenter au tribunal

Les concernés ont décidé de boycotter les audiences prévues ce jeudi en signe de solidarité à leurs camarades de parti transférés au Gso et dont l’on a aucune nouvelle.

Les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) refusent de se présenter au tribunal de grande instance du Mfoundi pour leurs procès en Habeas corpus. « On était en réunion avec eux hier [mercredi] et ils ont décidé qu’ils ne comparaitraient pas aujourd’hui parce que leurs camarades sont portés disparus et on est sans nouvelles d’eux », a expliqué Me Emmanuel Simh, contacté par Journalducameroun.com.

Ils contestent le transfert de 23 de leurs codétenus au Groupement spécial d’opérations (Gso) le 23 avril dernier, après une polémique née du choix de la tenue vestimentaire des détenus. Le parti reste sans nouvelles d’eux depuis ces évènements.

« Depuis mardi qu’on les a enlevé de la prison centrale, ni les avocats ni les membres de la famille ne sont autorisés à les voir, indique Me Emmanuel Simh. Quand on part on Gso on nous renvoi chez le régisseur et quand on arrive chez lui, il dit que ce n’est pas lui qu’il faut voir, c’est hiérarchie dont on tourne en rond depuis deux jours », ajoute Me Emmanuel Simh.

Michèle Ndoki figure parmi les militants qui refusent de comparaitre ce jour. Elle y est attendue pour la deuxième audience de son procès en demande de libération immédiate. La vice-présidente des femmes du Mrc avait saisi la juridiction afin de dénoncer l’ « arrestation injuste » et la « détention illégale » dont elle fait l’objet, et d’obtenir ainsi sa libération provisoire.

Le sujet a été l’objet d’une polémique lors de sa précédente comparution, le 18 avril dernier. Michèle Ndoki avait accusé la Cour de tenir une audience sans documents officiels justifiant de sa détention actuelle. Le Tribunal a de ce fait renvoyé la cause à ce jeudi pour permettre au régisseur de prison de présenter l’ordonnance de détention et le mandat d’arrêt.

 

 

 

 

Le parti d’Ayah Paul veut boycotter les élections jusqu’à la fin de la crise anglophone

Le parti d’action populaire d’Ayah Paul a récemment annoncé ce week-end qu’il ne participerait plus aux élections jusqu’à la résolution de la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et  le Sud-Ouest.

La décision de boycotter toutes les échéances électorales a été prise lundi au cours d’une réunion du Parti d’action populaire (Pap) à Douala, qui portait sur la détermination d’une nouvelle feuille de route.

Cette décision, si elle venait à être observée, conduirait à l’absence de candidatures du Pap pour les législatives et municipales prévues au Cameroun en 2019.

Outre, une sortie de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, le Pap réclame la la libération des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et la révision du Code électoral en vigueur. Le parti d’Ayah Paul Abine appelle par ailleurs à la démission du président Paul Biya.

Boycott du défilé du 20 mai: le SDF tient parole

Le parti avait annoncé qu’il ne participerait pas aux activités de la Fête de l’unité parce que le gouvernement refuse de répondre aux revendications des anglophones du Cameroun.

Le Social democratic front (SDF) a brillé par son absence au défilé civil et militaire du 20 mai organisé samedi sur l’ensemble du territoire national pour célébrer l’unité dans le pays. Ce boycott n’est pas une surprise, le principal parti d’opposition avait pris le soin de l’annoncer le 08 mai dernier par voie de communiqué.  Par ce canal, le parti de Ni John Fru Ndi entendait contester contre «l’inertie» et «l’incapacité» du gouvernement à trouver des solutions à la crise des anglophones.

La décision du SDF lui a valu les foudres de certains médias qui n’avaient pas hésité à refaire la comptabilité du parti pour retrouver des traces de financements octroyés par le gouvernement ; preuve d’un «traitement de faveur» dont le SDF et son leader bénéficierait.

En réaction à ce qui semblait être sa «destruction programmée», le SDF s’est réservé le droit de poursuivre en justice les organes de presse concernés par ces allégations.

Se désolidarisant de toute idée d’un boycott du 20 mai mais soutenant la nécessité de renforcer l’unité nationale, de nombreux partis politiques de l’opposition ont participé aux activités du 20 mai. C’est ainsi que l’on a pu apprécier le passage de Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) ou encore celui de l’Union des populations du Cameroun  (UPC).

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a effectué un passage très remarqué devant le président de la République et le parterre de personnalités présentes à la tribune d’honneur du Boulevard du 20 mai de Yaoundé. La délégation conduite par le ministre Grégoire Owona a brandi des messages rappelant, notamment, «l’indivisibilité» de l’Etat prôné par le chef de l’Etat Paul Biya.

Article lié: Cameroun: la classe politique contre l’appel au boycott du 20 mai

Maroc: Des manifestants appellent au boycott des élections législatives

Des milliers de personnes ont manifesté ce dimanche 20 novembre pour le boycott des législatives du 25 novembre, à l’appel du «Mouvement du 20 février»

Boycottez les élections, s’ils votent, ils les enrichissent, proclamaient des banderoles tandis que des manifestants criaient des slogans contre la participation au vote: Je boycotte, donc je suis, Le peuple rejette les élections ou encore les élections, une comédie, boycottez-la. A Rabat, ils étaient environ 2.000 manifestants, selon l’AFP. A Casablanca, la manifestation dans le centre-ville, sous une pluie battante, a regroupé entre 5.000 et 6.000 personnes, dont des islamistes, selon un journaliste de l’AFP. En l’absence d’une constitution démocratique, ces élections sont une perte d’argent, confiait pour sa part à l’AFP Karim, un étudiant d’une vingtaine d’années. Une bannière tenue par des manifestants à Casablanca annonçait: Longue vie aux révolutions tunisienne, égyptienne, syrienne et libyenne. Maintenant, c’est au tour du Maroc. Des protestations ont aussi été organisées dans d’autres villes du pays.

Le Mouvement du 20 février, né dans le sillage du printemps arabe et composé de radicaux islamistes et de gauche ainsi que d’étudiants et d’indépendants, avait également appelé au boycott du référendum constitutionnel du 1er juillet dernier. Proposée par le roi Mohamed VI, la révision de la constitution prévoit des réformes notamment politiques, mais elles sont jugées insuffisantes par les partisans du Mouvement du 20 février. Les militants marocains soutiennent toutefois que les structures politiques fondamentales du Maroc, un système corrompu qui accorde le pouvoir absolu au roi, n’ont pas changé d’un iota. Bien que la taille des manifestations ne soit plus aussi imposante qu’à leurs débuts, en mars, de telles protestations ont continué à être tenues chaque semaine. Les slogans des manifestants visaient principalement, ce mois-ci, l’appel au boycott du prochain scrutin. Le gouvernement espère que les électeurs se présenteront dans les bureaux de vote afin de renforcer sa légitimité, alors que les précédents suffrages n’avaient suscité qu’une maigre participation parmi la population.

Des manifestants appellent au boycott des élections législatives au Maroc
AFP, Abdelhak Senna)/n

Présidentielle 2011: Entre appel au boycott et indifférence des camerounais

Un groupe politique camerounais a invité ses membres à ne pas se rendre dans les centres de votes, alors qu’au sein de la population, l’indifférence règne

Le Southern Cameroon National Council (SCNC), un groupe politique camerounais qui revendique l’indépendance de la parti anglophone, a demandé à ses militants et à toutes les personnes originaires de cette partie du pays, de ne pas se rendre aux urnes le 09 octobre prochain lors de l’élection présidentielle. L’information rapportée par le site du Daily nation un journal camerounais, mentionne que, dans un communiqué le chef de ce mouvement justifie sa consigne par le fait que le Cameroun anglophone ne fait pas partie du Cameroun. Nous serons bientôt libérés de cette dépendance et les anglophones qui iront voter le 09 octobre, le feront à leurs risques et périls aurait affirmé le communiqué, selon ce journal. Il reste difficile de déterminer les raisons d’une telle sortie. Il est aujourd’hui admis par de nombreux observateurs, que le SCNC n’a pas réussi à acquérir la légitimité du Cameroun anglophone. De nombreux experts estiment que ce groupement fait uniquement de la mauvaise publicité, pour faire entendre parler d’eux. D’autres organisations notamment de la diaspora appelle aussi au boycott de ces élections, au motif qu’elles seront favorables au « Dictateur » Paul Biya. Plusieurs candidats et adversaires du président sortant et candidat à sa propre succession ne sont pas de cet avis.

Il sera pourtant difficile pour le SCNC de se faire entendre. Ce mouvement ne fait pas l’unanimité dans le Cameroun anglophone. Lors du fédéralisme, le Cameroun anglophone était dominé par l’actuelle région du Nord-Ouest dont la principale ville est Bamenda. Au sein des populations du Sud-ouest (Buea), il se dit qu’à cette époque, le gouvernement de Bamenda marginalisait les populations de la région Sud-ouest. Très peu sont donc d’accord pour une sécession, où ils ne seront peut être pas les vainqueurs. Si parfois on a du mal à s’identifier aux francophones, on s’identifie encore moins aux gars du SCNC de Bamenda, parce que dans l’histoire, ils n’ont pas toujours été corrects avec nous, affirme Benjamin Itoe, originaire de Kumba. Pourtant le taux d’abstention risque d’être important au-delà de toute consigne politique. En cause, la population camerounaise est détachée des questions politiques. L’environnement aussi y est favorable. Alors qu’on vient de franchir le weekend de campagne, une personne, est véritablement en vue, c’est le candidat Paul Biya. On retrouve son image à tous les carrefours de Douala et de Yaoundé. Qui veux tu que je vote mon frère, je ne vois aucun candidat dans l’opposition et je ne vois pas comment Paul Biya peut organiser des élections et les perdre déclare Thierry Sop, un conducteur de moto à Douala la capitale économique du Cameroun, à la vue du passage du cortège de l’un des candidats. Au final, le discours sur la paix semble gagner de l’ampleur. Je ne vote pas, mais même si je le ferai, ce serait Paul Biya, au moins avec lui on peut avoir une certaines stabilité, indique pour sa part Florence K, une étudiante.

L’affiche de campagne du président sortant Paul Biya, candidat à sa propre succession
journalducameroun.com)/n