Nicamex : le Cameroun veut exploiter les opportunités d’affaires au Nigéria

Le palais polyvalent des sports va abriter dès le 28 novembre 2023, la deuxième édition du Nigeria-Cameroon Economiy & Trade Exhibition (Nicamex).

Les travaux préparatoires du Nicamex se sont tenus le mercredi 19 avril à Yaoundé, en présence de Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région du Centre.

« Beaucoup de personnes ignorent encore que nous avons beaucoup d’opportunités avec le Nigéria en faisant du trading et des échanges. Le Nicamex est une opportunité pour les Camerounais d’explorer également d’autres ouvertures », a souligné le gouverneur de la région du Centre.

« Le Nigeria est le 7e marché le plus convoité du monde avec plus de 220 millions de consommateurs. Ses produits se déversent massivement au Cameroun et ça fragilise notre économie. Nous n’avons pas de produits camerounais véritablement qui vont au Nigeria pourtant, nous sommes voisins de 1600 km », déplore Marcel Tchuisseu Coordinateur du NICAMEX.

Les pouvoirs publics comprennent la nécessité du développement de la coopération commerciale avec ce pays voisin. Selon Marcel Tchuisseu, « Le ministère du commerce l’a compris et multiplie des missions économiques : les Journées Economiques et Commerciales à Kalabar, à Kano, Port -Harcourt et Lagos. Nous devons nous lever tous comme un seul homme pour aller au Nigeria, affronter ce gigantesque marché ».

Selon les chiffres officiels, le Nigéria est le premier partenaire économique et commercial du Cameroun en Afrique Centrale et de l’Ouest, avec environ 43% des importations. Le géant ouest-africain importe du Cameroun essentiellement des produits vivriers, dont le pays est l’un des plus grands fournisseurs. Toutefois, avec un peu plus de 100 milliards FCFA d’exportation, la balance commerciale est déficitaire pour le Cameroun pour plus de 385 milliards FCFA.

Nicamex est une plateforme économique dynamique, attractive visant à stimuler les échanges commerciaux entre le Cameroun et son premier partenaire commercial, le Nigéria.

Cameroun : l’échangeur d’Obala a couté 5,3 milliards de F

Il a été mis en service ce 10 novembre par le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi.

L’échangeur trompette (de part sa forme) inauguré le 10 novembre 2022 relie le Cameroun au Nigéria. L’ouvrage est constitué de 4 travées d’une longueur de 53 m, construit par l’entreprise CGCOC Group Co. Ltd. 3,45 km de route de 2×2 voies ont été aménagées et servent de bretelles d’accès à l’échangeur.

« Il contribue à l’amélioration de l’efficacité et de la sûreté du transport routier et aérien à travers la réduction des coûts de transport et la durée du transit sur le corridor routier dont l’économie repose essentiellement sur la production agricole et le commerce », explique le ministère des Travaux publics.

La construction de cet échangeur en 24 mois a permis l’aménagement et la construction des voiries urbaines dans les villes d’Obala (2 km), Monatélé (5 km), Ombessa (2 km), Bafia (5 km). Ainsi que la construction d’une station de pesage à Ebang et d’une aire de repos à Obala avec une capacité de 68 parkings.

Il est situé sur le corridor routier qui relie Yaoundé à la frontière Est du Nigeria, en passant par Bafoussam (Ouest) et Bamenda (Nord-Ouest). Il fait partie du programme de réhabilitation complète de la route Yaoundé-Bafoussam-Babadjou sur la route nationale N° 4 et constitue un maillon fort du Programme d’appui au secteur des Transports (phase II), mis en œuvre avec le soutien de la Banque africaine de développement et l’État du Cameroun dans les régions du Centre, d’Ouest et du Nord-Ouest, d’un coût global 31,6 milliards de FCFA.

Cameroun-Nigéria : ce qui change avec le pont de la Cross River

Inauguré le 03 novembre 2022, cette voie reliant les deux pays a coûté plus de 21 milliards de F.

Achevé il y a presque un an, le pont sur la Cross river (408 mètres) reliant le Cameroun et le Nigeria a été inauguré le 3 novembre 2022.  Financé à plus de 21 milliards de FCFA par le Cameroun, le Nigeria, avec le concours de la Banque africaine de développement et l’Union européenne, le pont sur la Cross River fait partie, selon le Mintp, du programme de facilitation des transports sur le corridor Bamenda-Mamfé-Abakaliki-Enugu qui intègre la transafricaine Lagos-Mombassa.

Cette voie communicante va permettre à redynamiser les échanges commerciaux entre les deux pays plombés depuis 2016 par la crise sécuritaire dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. À cause de cette situation, le ministère de l’Économie indique qu’entre 2015 et 2019, la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays est passée de 15,6 milliards FCFA à 2,9 milliards FCFA, soit une chute de 81%.

Situé dans la commune d’Eyumodjok, ce pont dont la construction a commencé en 2017 a été financé à plus de 21 milliards FCFA.

 

 

Diplomatie camerounaise : entre réussite et absence

En 40 ans, le Cameroun s’est démarqué par son rayonnement à l’international, nonobstant l’absence de son président Paul Biya, lors de certains grands sommets.

Depuis son accession au pouvoir le 6 novembre 1982, le Cameroun dresse une longue liste de ses succès diplomatiques. Entre l’organisation des sommets dans son territoire et les résolutions pacifiques des conflits frontaliers, Paul Biya a parfois brillé par son talent de diplomate. Le plus emblématique reste  la récupération de la péninsule de Bakassi,  le 14 août  2008. Où avec tact et discrétion le « Nom Gui » a joué sa partition à fond. Le règlement pacifique de ce  différend frontalier entre le Cameroun et le Nigeria, a d’ailleurs  été observé sur le plan mondial,  comme un modèle de résolution.

A cette victoire s’ajoute, l’organisation à Yaoundé en juin 2013, du tout premier sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC),  de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et de la commission du Golfe de Guinée sur la sureté et la sécurité maritime dans le golfe de guinée (GGG).

De même, la tenue en janvier 2001,  du 21ème  sommet Afrique-France. En mai 2010,  de la conférence internationale de Yaoundé « Africa 21 ». Le pays a également organisé  sous la houlette du président Paul Biya, en février 2015 à Yaoundé,  la session extraordinaire de la conférence des chefs de l’Etat du conseil de la paix et de la sécurité de l’Afrique centrale (Copax),  consacrée à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.  Il  faut rappeler dans le même ordre d’idée,  les trois visites pontificales en terre camerounaise, des papes  Jean Paul II en 1985 et 1995, et Benoit XVI, en 2009.

Le Cameroun partage sur le plan bilatéral, des relations confiantes et fructueuses avec de nombreux pays en Afrique et à l’occident. Le chef de l’Etat a reçu de nombreuses visites de ses homologues. La plus récente est celle du président Français Emmanuel Macron en juillet 2022, à Yaoundé.  Concernant ses relations multilatérales, le Cameroun entretient de bonnes relations de coopération, avec plusieurs Institutions. A savoir, l’Union européenne, l’Organisation des nations unies et toutes ses annexes : l’Organisation mondiale de la santé, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et biens d’autres.

 Absences dans les sommet

Cependant, au cours de ces dernières années,  l’homme du renouveau,  s’est  fait remarquer  par une absence notoire,  dans les sommets organisés en Afrique, comme à l’international. Il se faisait remplacer par, le Premier ministre, le Secrétaire général à la présidence et le ministre des relations extérieures. C’est le cas  lors des sommets de l’Union Africaine en 2014, 2015, 2020 etc. On note également son absence au sommet de la Cemac en 2016, sommet de la Commission du Bassin du lac Tchad, à Abuja au Nigeria en 2021….

Le chef de l’Etat s’est absenté de nombreuses fois lors des grands événements mondiaux, à savoir : les obsèques de la Reine Elisabeth II en 2022, le 6ème sommet Union européenne-Union africaine,  le sommet Russie-Afrique en 2020 et le sommet Inde-Afrique en 2015. Pendant la pandémie du Covid-19, Paul Biya a réussi le pari de se faire représenter lors des sommets de la Cemac en visio-conférence. Une diplomatie d’absence de son chef d’Etat qui affaiblit la notoriété du Cameroun à l’international.

Finale Cameroun-Nigeria: entrée gratuite au Stade Ahmadou Ahidjo

Les spectateurs devront se munir d’un billet d’invitation à retirer dans les points précédemment réservés à la vente des tickets d’accès

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a décidé de l’entrée gratuite au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, samedi 03 décembre 2016, à l’occasion de la finale de la 10ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football dames qui opposera le Cameroun, pays organisateur, au Nigeria.

Le comité d’organisation de la compétition, à l’origine de cette annonce, a toutefois précisé que les spectateurs devront se munir d’un billet d’invitation à retirer dans les points précédemment réservés à la vente des tickets d’accès.

Il est ainsi prévu la mise en circulation de 40.000 billets d’invitation.

Avant Cameroun-Nigeria, le même stade Ahmadou Ahidjo accueillera, demain vendredi, la « petite finale » opposant l’Afrique du Sud au Nigeria.


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Cameroun-Nigeria: reprise des échanges à la frontière

La décision est tombée mercredi, au terme d’une réunion tenue à Maroua avec des responsables de l’association des commerçants nigérians

Le gouverneur de la région camerounaise de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a annoncé le « desserrement » de la frontière terrestre de son pays avec le Nigeria, fermée depuis près de deux ans à cause des incursions répétées de la secte islamiste Boko Haram.

Au terme d’une réunion tenue mercredi 16 novembre 2016 à Maroua avec des responsables de l’association des commerçants nigérians, il a toutefois précisé que des mesures sécuritaires draconiennes des libertés restaient à l’ordre du jour.

Bien que non formellement annoncée, la fermeture de ladite frontière, longue de quelque 1500 kilomètres, est devenue une véritable entrave pour les échanges entre les deux voisins.

Le Cameroun avait néanmoins aménagé deux brèches à Bourha et Fotokol, pour permettre la circulation des marchandises, une mesure jugée minimaliste par plusieurs commerçants.

Selon des statistiques officielles datant de 2013, le Nigeria se situe au 2ème rang des fournisseurs du Cameroun, soit 13,8% des importations juste après la Chine (14,2%) et avant la France (12,2%), l’Inde (5%) et les Etats-Unis d’Amérique (3,9%).

Dans l’autre sens et sur la même période, le Nigeria se classait au 14ème rang et représentait 1,8% des exportations camerounaises pour un volume de 65.388 tonnes et une valeur de plus de 39 milliards FCFA, des échanges qui s’effectuent essentiellement par voie terrestre.

Le Cameroun abrite par ailleurs, dans le camp de réfugiés de Minawao (Extrême-Nord), environ 60.000 ressortissants nigérians fuyant les exactions de Boko Haram dans leur pays.


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Cameroun-Nigéria: près de 300 mineurs enlevés par Boko Haram en deux mois

Selon des experts, ces enfants serviront de « bombes humaines » au groupe islamiste nigérian

Des centaines d’enfants âgés de 9 à 14 ans ont été arrachés de force à leurs familles ou encore kidnappés par les éléments de Boko Haram, pour servir de « bombes humaines », ont rapporté des responsables locaux de l’Extrême-Nord camerounais, frontalier du Nigéria.

« Plusieurs parents nous ont signalé la disparition de leurs enfants entre les mois de novembre et décembre. Certains ont été kidnappé dans les champs alors qu’ils étaient en train de cultiver, d’autres ont été enlevés dans leurs résidences lors des attaques. Au total, nous avons environs 300 jeunes qui manquent à l’appel dans les différents villages », a annoncé le Sous-préfet de Kolofata, Adama Kassoum.

Le dernier enlèvement date du 20 décembre selon un responsable de la commune de la localité de Koza, proche des frontières nigérianes, où sévit Boko Haram.

Quelques jours plus tôt, quatre adolescents, dont deux garçons, avaient été kidnappés par des inconnus dans la matinée du 10 septembre 2015 dans le village Kouftah, a encore rapporté Baldagui Baldina, deuxième adjoint du maire de la commune de Koza.

Revenant sur les dessous de ce mode opératoire du groupe armé nigérian, l’expert en géostratégie, Ngram Laou Grégoire, a affirmé que Boko Haram a perdu beaucoup de ses hommes dans des combats au Nigeria et au Cameroun et qu’il cherchait à se ressourcer en procédant à des kidnappings.

« Le groupe a besoin de renouveler son effectif et surtout en y injectant du sang neuf. Les enfants kidnappés verront leurs cerveaux formatés et seront utilisés comme des boucliers lors des attaques. Ils vont endoctriner ces enfants pour les utiliser comme des bombes humaines », fait-il observer.

Des mineurs, une catégorie qui paie le prix fort des actes terroristes de Boko Haram.
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Le match Cameroun-Nigéria se jouera sans Enoh, Matip et Choupo

Les trois joueurs sont absents au regroupement de Waterloo en Belgique pour cause de blessure

Le Cameroun affronte le Nigéria en match amical le 11 octobre prochain. Cette rencontre se disputera sans Enoh Eyong, Joël Matip et Eric-Maxim Choupo-Moting. Selon une note du Team Press Officer des Lions, Vincent De Paul Atangana, «les trois joueurs seront absents pour cause de blessure».

«Les bulletins de santé envoyés par leurs clubs respectifs attestent que les trois internationaux sont indisponibles pour le moment» a écrit Vincent de Paul.

Pour l’instant, seuls 19 joueurs prennent part au stage. Ils poursuivent les entrainements au Complexe sportif de Joli Bois à Waterloo (Belgique). La séance d’hier, mercredi, a consisté en un travail spécifique devant les buts. Les joueurs se sont appliqués à des exercices tels que le tir à l’entrée de la surface de réparation, les attaques placées, les attaques sur le côté, ainsi que la reprise devant le but.

Dans l’après-midi, le groupe a continué la préparation en salle de gym avec un travail physique.

Le groupe sera complété vendredi avec l’arrivée d’Oyongo Bitolo. Le défenseur latéral-gauche des Lions était resté en club pour le match du championnat qui a opposé cette nuit son club l’Impact de Montréal au New York Red Bull (2-1). Le Lion indomptable n’a pas terminé le match, expulsé à la 15e minute de jeu pour carton rouge.

Matip et Choupo.
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Amical Cameroun-Nigéria: les Lions sont à pieds d’ uvre en Belgique

Sur les 25 joueurs convoqués pour cette confrontation, seuls 19 sont déjà présents pour le stage de préparation

Le Cameroun va mettre à profit la période Fifa prévue du 5 au 13 octobre pour se roder avec à la clé des rencontres amicales contre d’autres sélections nationales. Le premier duel sera face au Nigéria le 11 octobre prochain. Pour préparer cette rencontre, Volker Finke et ses poulains se sont retrouvés hier, mardi 6 octobre, au Complexe sportif de Joli Bois, à Waterloo, une commune au sud de Bruxelles (Belgique).

Le stage a débuté avec 17 joueurs sur les 25 convoqués par le sélectionneur des Lions indomptables. Réveil musculaire et exercices collectifs était donc au programme de cette première séance d’entrainement.

Une séance très animée au cours de laquelle l’encadrement technique a insisté sur la cohésion à travers quelques exercices pratiques. Elle s’est achevée par une opposition entre deux groupes, de petits matchs de cinq minutes très animés sous le regard de nombreux curieux.

A la fin cette séance, on a pu apercevoir Vincent Aboubakar. Le joueur de FC Porto, club de première division au Portugal est arrivé dans la tanière au moment où ses coéquipiers s’entrainaient. Selon le Team Press officier des Lions, Fabrice Ondoa a également rejoint ses partenaires tard dans la soirée.

Joël Matip, Eric Maxim Choupo-Moting, Allan Nyom et Ambroise Oyongo Bitolo étaient annoncés pour ce mercredi au plus tard au moment où nous mettions cet article en ligne.

Le programme de ce mercredi prévoyait une séance d’entrainement à 9h30 au Complexe sportif de Joli Bois. Dans l’après-midi, il est prévu un travail physique spécifique dans la salle de sport de l’hôtel.

Liste des joueurs retenus par le Cameroun pour le match amical contre le Nigeria
Gardiens de but:
Joseph Fabrice Ondoua (Fc Barcelone)
Ndy Assembe( Fc Nancy)
Andre Onana (Ajax d’Amsterdam).

Défenseurs
Allan Nyom (Fc Watford)
Aurélien Chedjou (Galatasaray Istanbul)
Nicolas Nkoulou (Olympique de Marseille)
Sébastien Bassong (Norwich City)
Joel Matip (Schalke 04)
Collins Fai (Dinamo Bucarest)
Kombi Mandjang (Union de Douala)
Ambroise Oyongo Bitolo (Impact de Montréal).

Milieux et attaquants
Stéphane Mbia (Trabzonspor)
Eyong Enoh (Standard Liège)
Félix Eboa Eboa (Fc Paris Saint-Germain)
Raoul Cedric Loe (Al-Sailiya Sc Quatar)
Dani Ndi (Sporting Gijon)
Sébastien Siani (Kv Ostende)
Benjamin Moukandjo (Fc Lorient)
Léonard Kweuke (Caykur Rizesport)
Clinton Njie (Tottenham)
Jacques Zoua (Gfc Ajccio)
Vincent Aboubacar (Fc Porto)
Eric-Maxim Choupo Moting (Schalke 04)
Edgar Salli (Fc St. Gallen)
Oumarou Aboubakar (Partizan Belgrade).


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Cameroun-Nigeria: un câble sous-marin à fibre optique bientôt en service

Le constructeur chinois Huawei Marine Networks Ltd a annoncé la fin de la pose dudit câble entre les villes de Kribi et Lagos, et son entrée en service au 4e trimestre de l’année en cours

Le constructeur chinois de réseau sous-marin à fibre optique Huawei Marine Networks Ltd a annoncé la fin de la pose du câble sous-marin à fibre optique entre les villes camerounaise de Kribi et nigériane Lagos et son entrée en service au 4ème trimestre de l’année en cours.

Lancé le 4 août dernier, le projet, long de 1100 kilomètres et dénommé Nigeria-Cameroon Submarine Cable System (NCSCS), est un réseau à large bande appelé à délivrer une capacité de 12.8 Tbps entre les deux pays.

Selon le constructeur, ce câble dont le point de départ est situé à Lagos devrait permettre d’améliorer considérablement les transactions électroniques entre le Cameroun et le Nigeria.

En juillet dernier, le Cameroun avait déjà inauguré la station d’atterrissement du dispositif sous-marin à fibre optique West Africa Cable System (WACS) à Limbe (Sud-Ouest), censée offrir une qualité de connexion Internet exceptionnelle au pays.

Cette autre infrastructure, longue de quelque 14.500 kilomètres, est appelée à produire 15 fois plus de capacités que celles offertes auparavant et permettra au pays de diversifier ses voies d’acheminement du trafic international à des conditions sécurisées, et de produire des capacités de connexion nationale stables, redondantes et à haut débit.


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La fermeture de la frontière préoccupe les commerçants nigérians au Cameroun

Les détaillants des pièces détachées de véhicules craignent une rupture des stocks à cause de la fermeture de la frontière terrestre Cameroun-Nigéria

Les commerçants nigérians de pièces détachées automobiles au Cameroun craignent une rupture de leurs stocks suite à la fermeture des frontières terrestres entre le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun et le Nigeria.

« Depuis une semaine, je suis attendu au Nigeria pour renouveler certains contrats avec mes fournisseurs de pièces détachées automobiles. Mais, je ne parviens pas à m’y rendre à cause de la fermeture de toutes les routes dans le Sud-ouest du Cameroun où j’ai l’habitude de passer », explique Elias Ogun, directeur général d’un établissement de vente de pièces automobiles à Mvog-Ada, un quartier de Yaoundé, la capitale politique du Cameroun.

En effet, suite à la menace de la fièvre Ebola, qui a déjà fait quatre morts au Nigeria, les gouverneurs des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun ont décidé, depuis une dizaine de jours, de fermer les frontières terrestres de leurs localités respectives avec le Nigeria, à titre préventif.

A cause de la fermeture de ces frontières, des vendeurs nigérians de pièces détachées pour véhicules craignent des ruptures de stocks. « Les magasins risquent d’être vides dans les prochains jours, si les ravitaillements ne sont pas faits », se plaint Christopher Lena, vice-président de l’association des commerçants nigérians du Camp Yabassi, à Douala.

Certains autres commerçants nigérians de pièces détachées automobiles déclarent avoir passé des commandes peu avant la fermeture des frontières entre le Cameroun et le Nigeria. « Cette mesure me pénalise doublement: non seulement je ne parviens pas à avoir ma marchandise, mais mon capital y est également bloqué. C’est un argent qui ne tourne pas, alors que j’ai fait des emprunts pour me relancer », soutient Aloysus Uche, un commerçant nigérian.

En dehors des multinationales concessionnaires automobiles installées au Cameroun, le commerce des pièces détachées dans cette filière est entre les mains des Nigérians. Le Nigeria reste d’ailleurs le principal fournisseur de pièces détachées automobiles au Cameroun.

A titre d’exemple, le volume des importations globales du Cameroun venant du Nigeria a été estimé à 22 et 17,8 pour cent en 2011 et 2012, respectivement. Selon le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, les échanges commerciaux entre le Nigeria et le Cameroun sont évalués à 382 milliards FCFA par an, hormis les produits de la contrebande qui entrent frauduleusement au Cameroun à la faveur de la porosité de la frontière terrestre longue de près de 2000 km.

Des commerçants nigérians estiment que la fermeture des frontières terrestres survenue le 18 août 2014 entre le Cameroun et leur pays serait préjudiciable pour les 382 milliards FCFA d’échanges commerciaux entre les deux pays. En plus des pièces détachées automobiles, le Cameroun importe également du Nigeria des appareils électroniques, des produits de beauté, des détergents, des cigarettes et de multiples friandises.

Le commerce des pièces détachées de véhicules au Cameroun est principalement entre les mains des Nigérians
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Ebola: Le Cameroun fait face à un risque réel (ministre)

Les mesures prises par le gouvernement, limitant le mouvement des personnes en provenance des pays touchés, se heurtent à la porosité des frontières selon le ministre de la Santé publique

Le Cameroun, qui n’a pas encore déclaré de cas de personne atteinte de la fièvre hémorragique Ebola, fait face toutefois à un «risque réel» d’importation de cette maladie qui sévit au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée et au Nigéria voisin. «En effet, à cause de la porosité de nos frontières et avec l’afflux des réfugiés venant de ce pays voisin, les risues d’importation de cette épidémie au Cameroun sont réels», a reconnu le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, dans une interview accordée à Cameroon Tribune, dans son édition du 20 août.

D’après le ministre de la Santé publique, la décision prise le 14 août dernier de limiter les déplacements par voie aérienne, fluviale ou terrestre en direction des zones à risque, se heurte à un obstacle pratique. «Le renforcement de la surveillance épidémiologique et de la collaboration transfrontalière sont les interventions prioritaires aux portes d’entrée du pays. Notamment les aéroports et ports maritimes. Notre difficulté réside dans le contrôle des points d’entrée terrestre pour les voyageurs qui viennent du Nigéria, du fait de la porosité de nos frontières avec ce grand voisin», explique-t-il. Le Nigéria et le Cameroun partagent en effet une frontière terrestre de plus de 2000 Km.

L’épidémie d’Ebola a déjà fait 1229 morts, selon un bilan actualisé présenté par l’OMS le 19 août, dont 466 au Libéria (avec 834 cas), 394 en Guinée (avec 543 cas), 365 en Sierra Leone (avec 848 cas) et 4 au Nigéria (avec 15 cas recensés).

Face à cette maladie qui n’a encore pour l’heure aucun traitement spécifique, André Mama Fouda recommande de mettre en uvre un certain nombre de gestes utiles: «Toute personne ayant séjourné dans un pays en épidémie doit rapidement se rendre dans une formation sanitaire, en cas d’apparition d’un, ou plusieurs des symptômes suivants: fièvre, douleurs musculaires, diarrhée, vomissement et hémorragie ; éviter de manipuler ou de consommer un gibier trouvé mort ; les mesures habituelles d’hygiène doivent plus que jamais être renforcées, non seulement au niveau des individus, mais aussi au niveau des formations sanitaires».

Se refusant d’alarmer les populations et les personnes qui pourraient en être infectées, le ministre de la Santé publique indique que le traitement des symptômes «initié de façon précoce», permet de sauver 40 à 50% des personnes atteintes. «Le recours rapide au système de santé permet ainsi non seulement de se donner des chances de survie, mais aussi de protéger les siens et d’éviter la propagation de la maladie», conseille André Mama Fouda.

André Mama Fouda, ministre de la Santé publique du Cameroun
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