Changement climatique : le Cameroun et la Suède en parlent

Le Ministre des Transports (MINT), Jean Ernest Masséna NGALLE BIBEHE, a reçu en audience, ce jeudi 23 novembre 2023 dans son cabinet, Son Excellence Annika HAHN-ENGLUND, Ambassadrice désignée de la Suède au Cameroun avec pour résidence à Abuja.

Dans son propos liminaire, le MINT a salué l’excellence des relations de coopération qui existent entre les deux pays, principalement dans le secteur des transports maritimes avec l’octroi, chaque année, des bourses d’études aux étudiants camerounais à l’Université Maritime Mondiale de Malmo en Suède. Les échanges ont également porté sur l’expérience de la Suède en termes de plaidoyer pour toutes les questions relatives au changement climatique. C’est ainsi que le DEPPCO a partagé avec l’ambassadrice, le Plan météorologique directeur national dont la stratégie est en cours d’élaboration. De même, le Conseiller technique a relevé le rôle qu’a joué la société suédoise SCANIA dans la décarbonisation des entreprises du secteur des transports routiers.
Pour cela, le MINT a initié le dialogue avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Le Secrétaire général a passé en revue les projets du secteur des transports qui sont en construction, tout en insistant sur la question du développement des moyens de transport urbain de masse avec le projet BRT (Bus Rapid Transit), le développement et la modernisation des plates-formes aéroportuaires. Madame l’ambassadrice a exprimé sa satisfaction pour tous les sujets qui ont fait l’objet des discussions notamment le développement du transport public et des transports maritimes.
Pour cette rencontre, le MINT était accompagné du Secrétaire général, du Conseiller technique n°1, du Directeur des Affaires Maritimes et des Voies navigables (DAMVN), du Chef de la division des Études, de la Planification de la Programmation et de la Coopération (DEPPCO), du Chef de la Cellule de suivi et du Chef de la Cellule de Communication.

Il faut souligner que selon la Banque mondiale, l’Afrique centrale a besoin d’environ 128 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation et faire face aux effets du changement climatique, soit au moins 11,6 milliards de dollars par an entre 2020 et 2030. Ce montant permettrait de répondre aux besoins en matière de croissance verte et de développement durable.Étant donné le déficit de financement climatique auquel sont confrontés les pays d’Afrique centrale, une augmentation rapide des flux financiers est nécessaire pour répondre aux besoins d’actions climatiques.

Comme recommandations, pour attirer le financement du secteur privé, les pays de l’Afrique centrale devront s’engager à mettre en œuvre des instruments de financement innovants. Les gouvernements de la région devront orienter le financement privé du climat vers les secteurs à risques faibles et ayant les rendements les plus élevés pour attirer les investisseurs. Il faut aussi garantir l’accès aux capitaux, aux PME, notamment celles détenues par des femmes et les jeunes.

Par ailleurs, au fil des ans, les changements climatiques s’accentuent avec pour conséquences, de nombreuses pertes en vies humaines et matérielles. Les outils préexistants peuvent donc à un certain moment, présenter leurs limites vu les prévisions pessimistes à l’horizon. Par exemple, la Banque africaine de développement(BAD) table sur 1 615 milliards de FCFA représentant les pertes et les dommages au Cameroun d’ici 2030. La Banque mondiale estime que si rien n’est fait, le Cameroun pourrait perdre 10% de son PIB d’ici 2050 et 1,3 million de sa population risquent de tomber dans la pauvreté, surtout dans les zones rurales.

Changement climatique : le concours YouthADAPT 2023 est ouvert

Le concours annuel YouthADAPT invite les jeunes entrepreneurs à la tête de micro, petites et moyennes entreprises en Afrique à soumettre des solutions innovantes et des projets d’entreprise susceptibles de favoriser l’adaptation et la résilience au changement climatique à travers le continent.

Le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique , une initiative conjointe de la Banque africaine de développement et du Centre mondial pour l’adaptation, lance un appel à candidatures pour la 3e édition du concours  YouthADAPT, qui vise à soutenir les jeunes entrepreneurs porteurs de solutions pour lutter contre le changement climatique.

L’appel de cette année se concentre sur les entreprises détenues par des femmes pionnières des technologies de la quatrième révolution industrielle : l’intelligence artificielle, l’analyse des mégadonnées (big data), la réalité virtuelle, la robotique, l’Internet des objets, l’informatique quantique, la fabrication additive, la chaîne de blocs (blockchain) et les technologies sans fil de cinquième génération (5G) pour l’adaptation au changement climatique.

Les lauréats recevront 100 000 dollars chacun, ainsi qu’un mentorat et un accompagnement pour développer leurs solutions d’adaptation au changement climatique et leurs projets d’entreprise.

Avec le soutien du Fonds pour les changements climatiques en Afrique, hébergé par la Banque, les lauréats recevront 100 000 dollars chacun, ainsi qu’un mentorat et un accompagnement pour développer leurs solutions d’adaptation au changement climatique et leurs projets d’entreprise. Ils rejoindront également le réseau des anciens de YouthADAPT (YouthADAPT Alumni Network) pour bénéficier de l’expérience d’une communauté dynamique de jeunes entrepreneurs à travers l’Afrique.

Pour être admissibles, les candidates doivent être âgées de 18 à 35 ans. Leurs entreprises doivent être dirigées par des jeunes et offrir des solutions concrètes aux défis climatiques réels. Elles doivent être enregistrées et opérationnelles en Afrique, et justifier de comptes couvrant une période d’au moins deux exercices comptables.

2020-2030 : l’Afrique centrale a besoin de 128 milliards de dollars pour faire face aux effets du changement climatique

L’information est contenue dans « Perspectives économiques en Afrique centrale 2023 », rapport publié par la Banque africaine de développement le 03 août.

 

Serge Nguessan, directeur général de la région Afrique centrale de la Banque, a souligné que l’objectif du rapport est de « fournir aux décideurs et populations des informations et des données utiles pour informer les options et décisions politiques dans la région. Le rapport pourra aussi servir à une meilleure préparation de la COP28 prévue à Dubaï en novembre-décembre 2023 ».

L’Afrique centrale a besoin d’environ 128 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation et faire face aux effets du changement climatique, soit au moins 11,6 milliards de dollars par an entre 2020 et 2030. Ce montant permettrait de répondre aux besoins en matière de croissance verte et de développement durable.

Etant donné le déficit de financement climatique auquel sont confrontés les pays d’Afrique centrale, une augmentation rapide des flux financiers est nécessaire pour répondre aux besoins d’actions climatiques.

Comme recommandations, pour attirer le financement du secteur privé, les pays de l’Afrique centrale devront s’engager à mettre en œuvre des instruments de financement innovants. Les gouvernements de la région devront orienter le financement privé du climat vers les secteurs à risques faibles et ayant les rendements les plus élevés pour attirer les investisseurs. Il faut aussi garantir l’accès aux capitaux, aux PME, notamment celles détenues par des femmes et les jeunes.

Récupération d’eau de pluie : comment faire le bon choix et bénéficier des aides financières disponibles ?

L’eau est une denrée précieuse que nous ne pouvons pas considérer comme acquise. Alors que le changement climatique rend moins accessibles les ressources hydriques de la planète, la nécessité d’une gestion durable de l’eau n’a jamais été aussi pressante.

La récupération des eaux pluviales est une solution durable qui peut contribuer à conserver l’eau et à réduire notre dépendance à l’égard d’autres sources d’approvisionnement. Cependant, choisir le bon système de collecte des eaux de pluie peut s’avérer une tâche ardue, surtout si vous n’êtes pas familiarisés avec les options disponibles.

Dans cet article, nous abordons les différents types de systèmes de collecte d’eau pluviale. Nous aborderons également les incitations financières disponibles pour ceux qui souhaitent investir dans la récupération de l’eau de pluie.

Récupérateurs d’eau de plus, quels sont les critères de choix

Si votre objectif est d’alléger votre facture d’eau en récupérant l’eau de pluie, le choix d’un bon modèle de réservoir est crucial pour maximiser vos économies. Pour y parvenir, il est capital de considérer certains critères avant tout achat.

Le volume de la citerne

En prélude à toute démarche d’acquisition de cuve d’eau, déterminez avec précision le volume du réservoir d’eau selon vos besoins. Le choix d’un réservoir trop petit serait une décision regrettable et pourrait entraîner des désagréments pendant la saison des pluies. À l’inverse, un réservoir trop grand entraînerait une dépense injustifiée et prendrait de la place inutilement.

L’estimation de la taille de votre cuve à eau est simplement une question de bon sens. Commencez par rechercher la pluviométrie de votre localité. Multipliez ensuite cette valeur par la superficie de votre toiture et tenez compte du coefficient de perte qui s’applique au matériau de votre toit. Vous trouverez sur cuve Expert une gamme de cuve et citerne de haute qualité pour vos différents usages.

 Les cuves à eau enterrées ou aériennes ?

Les récupérateurs d’eau sont principalement composés d’un plastique en polyéthylène très résistant. Cependant, d’autres options, telles que le béton, le fer ou la fibre de verre, sont également disponibles.

Le budget alloué au choix de la cuve varie selon le modèle choisi. Les cuves à eau aérienne ou hors-sol sont plus économiques que les réservoirs souterrains, ce qui entraîne des coûts moins importants. Les réservoirs sont traités pour résister aux rayons du soleil, ce qui garantit une bonne qualité de l’eau. Néanmoins, en hiver, il est essentiel de prendre des précautions pour les vider régulièrement afin de ne pas faire face aux risques de gel.

Par ailleurs, le choix d’une cuve d’eau enterrée permet de réduire son exposition au soleil et de réguler uniformément la température. Ce type de citerne est idéal pour stocker de grandes quantités d’eau. Toutefois, les dépenses associées aux travaux d’enfouissement peuvent être importantes. Par conséquent, il n’est pas conseillé d’engager des travaux d’une telle envergure pour de petites cuves.

 L’option des cuves verticales ou horizontales

Avant l’installation de la cuve à eau, la décision d’opter pour des modèles horizontaux ou verticaux dépend de l’emplacement choisi pour son installation. Il est important de vérifier la surface disponible avant de passer la commande de votre cuve à eau. Si vous ne disposez pas suffisamment d’espace, optez pour les cuves horizontales. Elles sont conçues de sorte à occuper moins d’espace. Dans le cas contraire, les cuves verticales seront plus indiquées.

Les aides envisageables et les conditions d’octroi

Afin de favoriser le développement durable, de nombreuses municipalités et régions accordent une aide financière pour l’installation de cuves d’eau de pluie. Par exemple, les citoyens résidant dans les huit communes du Grand Paris Seine Ouest peuvent désormais solliciter une subvention qui couvre jusqu’à 50 % du coût total TTC.

De plus, ils reçoivent 50 € pour l’achat de chaque équipement et les accessoires correspondants. Les ménages martiniquais peuvent percevoir une subvention entre 50 %, 80 % ou 90 %, selon les critères sociaux.

Cependant, les conditions d’éligibilité exigent que le bénéficiaire soit d’abord propriétaire ou locataire d’une maison individuelle. Ensuite, il doit envisager l’installation d’un récupérateur d’eau ayant un volume allant de 1 000 à 10 000 litres. Enfin, il devra faire appel à un professionnel certifié pour effectuer l’installation.

Cameroun : la région de l’Ouest sur le front pour préserver la nature

Avec le gouverneur de la région en tête, c’est une centaine d’arbres qui ont été plantés à l’occasion de la Journée mondiale des forêts.

Le changement climatique n’est plus une nouveauté aujourd’hui. Et personne n’y échappe, pas même les pays qui polluent le moins l’atmosphère. Les organisations internationales en sont conscientes et invitent tous les acteurs à se mobiliser pour la préservation de la nature.

Un son qui s’est bien fait entendre dans la région de l’Ouest. De ce côté, le travail est déjà en cours. On a pu le constater le 23 mars dernier. Une délégation conduite par le gouverneur de la région, Awa Fonka Augustine, s’est rendue au quartier Ngouache de la ville de Bafoussam. Un quartier qui a connu un glissement de terrain il y a trois quatre ans, causant la mort de 43 personnes.

Cette visite faisait suite à la célébration de la Journée mondiale de la forêt, le 21 mars. Par coïncidence, la visite a eu lieu lors de la Journée internationale de la météorologie. Awa Fonka Augustine a saisi l’occasion, avec son équipe derrière lui, pour planter 300 arbres sur le site. Il a également profité pour sensibiliser la population sur dangers de la construction dans les zones à risque.

Le Cameroun accueille la conférence du Commonwealth

Le 22 mars, Cavaye Yeguie Djibril, président de l’Assemblée nationale, a animé une réunion préparatoire pour recevoir ses pairs des nations africaines membres du Commonwealth.

C’est le Palais des Congrès de Yaoundé qui sert de cadre aux préparatifs de la 18e conférence des présidents des assemblées africaines du Commonwealth. L’événement aura lieu du 13 au 22 juillet 2023 cette année au Cameroun.

Afin d’assurer le bon déroulement de la réunion, le très honorable Cavaye Yeguie Djibril a supervisé la réunion du 22 mars dernier, avant la conférence. Avec l’Honorable Mary Muyali comme coordinatrice, cette dernière a souligné que 20 pays sont attendus au Cameroun et donc 20 présidents d’Assemblées nationales plus environ 300 personnes qui vont prendre la direction du Palais des Congrès.

Pour cette conférence, le Cameroun, en tant que pays hôte, présentera un document sur le changement climatique. Ce document mettra principalement l’accent sur l’implication des parlementaires dans cette lutte.

16 des 17 sous-comités existants sont dirigés par des membres de l’Assemblée nationale et comprennent des sénateurs et du personnel de l’Assemblée nationale. La prochaine réunion de planification aura lieu le jeudi 30 mars 2023.

Afrique : Dr Oulie Keita, nouvelle Directrice Exécutive de Greenpeace

Elle est portée à la tête de l’organisation à l’issue d’un processus de recrutement.

L’organisation de lutte contre les injustices environnementales, a un nouveau dirigeant. Dr Ketia était jusqu’ici executive director de Youth Connekt Africa basé à Kigali au Rwanda. Le Dr Keita succède à Paul Ngugi, qui a occupé le poste de Directeur exécutif par intérim de Greenpeace Afrique à partir de septembre 2022, remplaçant son prédécesseur, Lagi Toribau, Directeur exécutif par intérim en août 2022.

L’experte en Développement, née au Mali arrive à Greenpeace dans un contexte où de multiples injustices environnementales continuent de sévir sur le continent, notamment la déforestation dans le bassin du Congo, la surpêche en Afrique de l’Ouest, la dépendance aux combustibles fossiles en Afrique du Sud et l’Afrique de l’Est qui est encouragée à se tourner vers l’agriculture écologique.

« L’Afrique est capable de mener le mouvement mondial en faveur de la justice environnementale. Nous avons suffisamment d’outils pour cela. Nous ne pouvons pas continuer à suivre le reste du monde sur le même chemin qui mène vers la catastrophe climatique. L’Afrique subit les conséquences des activités des grands pollueurs. Des organisations comme Greenpeace Afrique sont à la pointe de la lutte contre le changement climatique, montrant qu’il est possible de changer cette trajectoire, de gagner des batailles environnementales et sociales, et de promouvoir des modèles de développement alternatifs qui valorisent notre lien avec la planète et avec les autres« , a déclaré, la nouvelle Directrice Exécutive de Greenpeace Afrique.

Dr. Keita rejoint Greenpeace Afrique avec derrière elle une expérience combinée de plus de 20 ans dans le domaine du développement international, ayant travaillé entre autres sur les questions politiques, de plaidoyer et de lobbying à divers niveaux.

Elle a travaillé en tant que Directrice exécutive de YouthConnekt Africa, couvrant 32 pays sur le continent, où elle a collaboré avec des partenaires pour connecter la jeunesse africaine en vue d’une transformation socio-économique.

Afrique-YouthAdapt : deux entreprises camerounaises parmi les 20 lauréats

Vingt entreprises africaines dirigées par des jeunes ont remporté des prix allant jusqu’à 100 000 dollars américains chacun dans le cadre du concours YouthAdapt.

 

Deux start-ups camerounaises viennent de gagner auprès d’autres nations un concours organisé pour apporter des solutions au changement climatique. Cassavita et Multi-Tech Sustainable Solutions (MTTS) qui figurent parmi les 20 entreprises jeunes, lauréates du concours 2022 de YouthAdapt.

Au départ il y avait 3000 candidatures, l’effectif a été réduit à 50 présélectionnées. Après avoir écouté les promoteurs des différents projets, le jury a finalement retenu 20.  Les résultats du concours organisé par la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds d’investissement climatique (FIC) et le centre mondial pour l’adaptation, ont donc été rendus publics à l’occasion de la 27ème édition de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27) qui se poursuit en Egypte jusqu’au 18 novembre prochain.

S’exprimant lors de la cérémonie de remise des prix, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a déclaré : « Les besoins de l’Afrique ne peuvent être ignorés. La jeunesse doit être au cœur de toutes nos actions en matière de lutte contre les changements climatiques. Aucun jeune n’est trop jeune pour s’engager dans le dialogue sur le climat. Nos jeunes doivent faire partie de la solution. Ils sont créatifs, dynamiques et engageants. Ils sont avant-gardistes et doivent faire partie de la solution pour l’adaptation aux changements climatiques en Afrique. »

Adesina a observé que 80 % des entreprises des lauréats évoluaient dans le secteur agricole. « L’agriculture est l’avenir de l’Afrique. Comme vous le savez, c’est mon credo depuis de nombreuses décennies, a-t-il poursuivi. L’objectif le plus modeste est que l’Afrique se nourrisse elle-même. L’objectif le plus ambitieux est que l’Afrique nourrisse le monde entier. L’agriculture est une industrie. J’encourage nos jeunes à faire trois choses : créer, s’adapter et prospérer. En bref, CAP ».

Les 20 entreprises bénéficient d’une prime de 2 millions de dollars (environ 1, 320 milliard de F). Les deux startups camerounaises occupent de ce fait les 10% de l’enveloppe globale soit 132 millions dont 66 millions de F pour chacune (100 000 dollars).

Dans la liste, seuls trois pays de l’Afrique francophones figurent : le Cameroun, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Pour les 16 autres places, elles sont de : Namibie (01 entreprise), Malawi(02), Egypte(02), Algérie(01), Nigéria(03), Kenya(03) puis le Ghana, le Rwanda et le Botswana qui compte chacun une startup jeune dans ce classement.

Cameroun : plus de 27 milliards de F pour l’assainissement de Yaoundé

Le Projet complémentaire d’assainissement de Yaoundé (PCADY) sera finalement lancé en 2023. L’information émane de la ministre camerounaise de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès.

Le gouvernement du Cameroun arrête la date de lancement du Projet complémentaire d’assainissement de Yaoundé (PCADY) en 2023. Selon la ministre Célestine Ketcha Courtès, la signature des différents contrats de mise en œuvre du projet est en cours.

Globalement, le projet vise à réduire les inondations et à améliorer la fluidité du trafic urbain dans la capitale politique Yaoundé, à travers la construction d’un bassin d’écrêtage des crues et d’un canal sur la rivière Djoungolo. Un dalot sera également construit en face de la voirie municipale raccordant le canal de la rivière Mingoa à la rivière Mfoundi.

Le PCADY vise aussi le renforcement et l’élargissement des voies longeant les berges du canal construit sur la rivière Abiergue, la réhabilitation de la rue du Mfoundi donnant accès au marché éponyme, dégradé lors des travaux de construction du canal.

Le projet envisage aussi, l’aménagement des toilettes publiques pour réduire la défécation en plein air, à l’origine des maladies hydriques, ainsi que le déploiement des bacs à ordures.

En effet, le Projet complémentaire d’assainissement pluvial durable de la Ville de Yaoundé (PCADY) s’inscrit dans la continuité des objectifs visés par les phases 1 et 2 du Projet d’assainissement de Yaoundé (PCADY), tout en apportant les ajustements nécessaires pour accroître les résultats escomptés. En effet, la construction de 17 km de canaux sur les cours d’eau qui drainent la ville de Yaoundé lors de la première et de la deuxième phase du Projet a contribué à réduire de manière significative la fréquence et les effets des inondations dans une partie de la ville.

Ce projet a contribué à améliorer l’adaptation de la ville de Yaoundé au changement climatique. Cependant, des pluies exceptionnelles, enregistrées en 2018 et ayant provoquées de nouvelles inondations, ont permis d’identifier des actions complémentaires aux phases 1 et 2.  Pour ce projet, la Banque africaine de développement (BAD) a prêté en décembre 2021, 38,55 millions de dollars au Cameroun.

Développement durable : le Cameroun se dote d’un réseau de journalistes sur le changement climatique

L’objectif est de publier une étude scientifique en prélude à la COP 27 sur le climat, qui se tiendra en novembre 2022 en Égypte.

Une organisation des journalistes sur le changement climatique est lancée au Cameroun. Il s’agit de l’antenne Cameroun du Réseau des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique.

Le mouvement est baptisé Réseau des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique (Rjacc-Kamer).

L’initiative de l’antenne Cameroun du Réseau des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique (Rjacc-Kamer) vise à produire une contribution, en prélude à la 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra en novembre 2022 en Égypte.

« L’Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique. À l’occasion de la COP27 prévue en terre africaine, les journalistes spécialisés sur le changement climatique que nous sommes entendons apporter notre contribution dans le cadre des réflexions qui seront menées au cours de ces assises» affirme Gibrile Kenfack Tsabdo, le président du Rjacc-Kamer.

Le Rjacc-Kamer est la représentation au Cameroun, du Réseau des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique. Ce projet qui vise à faire la promotion à grande échelle du développement durable à travers les médias africains, a été lancé en 2019 par Africa 21, une association suisse œuvrant pour la promotion et la mise en œuvre du développement durable, et en particulier de l’Agenda 2030 de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Cameroun-Bamenda : Feicom et Onu-Habitat signent un accord en faveur du changement climatique

Il s’agit de la mise en œuvre du Projet de résilience au changement climatique du quartier Sisia, à Bamenda 3e.

Cette entente a eu lieu en marge de la 9ème édition du Sommet Africités qui s’est tenue du 17 au 21 mai 2022 sous le thème : « le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de l’ONU et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

La signature de cet accord concerne la mise en œuvre du projet de résilience au changement climatique du quartier Sisia, à Bamenda 3e.

Précisément, il s’agit dans le cadre de ce projet de « rendre la ville de Bamenda en général et l’organisation des communautés du quartier Sisia en particulier, inclusives, sûres, résilientes et durables en améliorant notamment la gestion des déchets, la sécurisation des zones de captage d’eau, l’extension des réseaux d’eau sous conduits et leur assainissement qui contribueront à une meilleure qualité de vie pour les populations les plus vulnérables de Sisia et à l’élaboration d’une stratégie pour la résilience urbaine et le développement d’une politique urbaine nationale», indique le Feicom.

Pour mémoire, Africités est une conférence panafricaine organisée par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-A) qui réunit les dirigeants des villes et des gouvernements locaux ainsi que leurs associations pour faire progresser la décentralisation et la gouvernance locale afin d’améliorer le niveau de vie des citoyens.

Changement climatique : Innovacc, un projet en faveur des doctorants d’universités au Cameroun

Dans le cadre du projet d’Innovation pour l’adaptation au changement climatique (Innovacc), un appel à candidatures est lancé en faveur des doctorants d’universités au Cameroun.

Les cinq candidats retenus par l’initiative en mai 2022 mèneront des recherches sur les problématiques liées au climat dans la partie septentrionale du pays.

Les candidats retenus devront au préalable assurer leur inscription dans une université camerounaise de leur choix et seront principalement basés à Garoua dans la région du Nord ou à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord.

« Le projet Innovacc prendra en charge tous les frais liés à la collecte des données sur le terrain, les voyages locaux, une assurance médicale et des frais de subsistance pour une durée de maximum 42 mois. Le début du contrat étant prévu pour mi-2022, les candidats retenus seront contractés en tant que chef de file du groupement de mise en œuvre du projet Innovac », indique le Centre international pour la recherche en agroforesterie (Icraf).

L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 31 mars 2022. Il est focalisé essentiellement sur l’agroforesterie, l’agroécologie, la gestion des ressources naturelles et le développement durable.

Les candidats à cette initiative devront avoir des connaissances sur le droit foncier, les règles locales de gestion des arbres par les communautés (interactions avec l’élevage, accès aux produits de l’arbre), la taxation formelle et informelle des produits, l’impact des parcs arborés sur les sols et la durabilité du système de culture face au changement climatique.

 

 

Le Cameroun compté dans le concours de GIZ pour le changement climatique

 

Un appel à projets a été lancé par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) à l’intention des start-up dans l’optique de leur procurer du financement et un accompagnement technique.

L’agence allemande de coopération internationale pour le développement apporte son soutien aux efforts d’adaptation et d’atténuation aux effets du changement climatique via la numérique au Bénin, au Cameroun et au Niger.

Le challenge vise le renforcement de la résilience des populations face au changement climatique dans divers secteurs d’activités, notamment l’eau, l’agriculture, les déchets et l’énergie.

Les jeunes pousses intéressées par l’appel à innovations ont jusqu’au 25 mars 2022 pour soumettre leurs propositions. Avec l’appui de ses partenaires Etrilabs du Bénin, ActivSpaces du Cameroun et Cipmen du Niger, l’agence allemande soutiendra les start-up sélectionnées dans la concrétisation de leurs projets à travers un mentorat de six mois et un accompagnement technique.

L’accent mis sur le numérique par le GIZ vise deux objectifs, l’accès à l’information et à la connaissance des dangers et des solutions d’adaptation au changement climatique, des éléments clés pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations unies.

En tout, trois projets en phase de démarrage seront retenus par pays, soit un total de neuf projets axés sur la gestion de l’eau et des sols, la production des énergies propres, la protection de la biodiversité et le maintien des écosystèmes vulnérables, la lutte contre la pollution de l’eau, de l’air et du sol, etc.

 L’évaluation des candidatures démarrera en avril 2022. Et entre octobre et novembre 2022, un événement de clôture incluant l’opportunité de pitcher auprès d’investisseurs locaux sera organisé.

Sur la base des présentations, un jury d’investisseurs attribuera une subvention de 10 000 euros à partager entre les trois finalistes par pays (Bénin, Niger, Cameroun).

Le Cameroun présente ses mesures face au changement climatique

Cela a été fait par son ministre des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella, lors du forum diplomatique d’Antalya organisé en Turquie du 11 au 13 mars dernier.

Pour la deuxième fois consécutive, la Turquie a réuni sur son sol, chefs d’Etats, de gouvernement, leaders d’opinions publiques, opérateurs économiques et universitaires. Et c’est la ville d’Antalya qui a servi de cadre à leur rencontre.

Rencontre qui porte son nom, Forum diplomatique d’Antalya. Le thème y consacré est ‘Reconstruire la diplomatie’. Le Cameroun représenté par son ministre des Relations Extérieures Lejeune Mbella Mbella, s’est appesanti sur ‘Le changement climatique et la transition énergétique’.

Occasion pour le minrex de présenter les efforts du Cameroun dans sa riposte et la protection de l’écosystème. Lejeune Mbella Mbella a par ailleurs tenu à encourager les investisseurs à rejoindre ce combat pour sauver la nature.

Pour Lejeune Mbella Mbella, les Etats et les institutions financières mondiales doivent financer les politiques climatiques mais également investir en priorité dans les projets axés sur l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les réseaux d’énergies, ainsi que dans les initiatives de recherche au développement et à l’innovation relevant du secteur énergétique.

Le forum d’Antalya a connu la participation de plusieurs dirigeants mondiaux qui n’ont pas manqué de saluer l’initiative. C’est le ministre des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, qui a prononcé le discours d’inauguration et a déclaré « nous organisons le Forum de diplomatie d’Antalya dans cette ville, qui abritait Patara, le premier parlement du monde, où la tradition de chercher des solutions aux problèmes en parlant et en négociant avait commencé ».

Et il n’a pas manqué de souligner «  la Turquie a le cinquième plus grand réseau diplomatique avec deux cent cinquante-deux missions, avec notre personnel expert dans le monde, y compris dans les zones les plus difficiles, et que nous menons une diplomatie entreprenante en essayant de résoudre les problèmes dans tous les coins du monde, à la fois au niveau des dirigeants et au niveau des ambassades ».

Ce forum qui offre une plateforme de discussions interactives sur les aspects clés de reconstruction  des coopérations bilatérales et multilatérales a été l’occasion pour le Cameroun de renforcer ses relations diplomatiques. Le ministre Lejeune Mbella Mbella a pu rencontrer son homologue turc, Mevlüt Çavuşoğlu.

Les deux diplomates ont pu se féliciter de la coopération, l’amitié et la solidarité qui existent entre les deux pays.

SIA 2022 : l’IRAD participe à la mise sur pied d’un plan de recherche

L’initiative TSARA (Transformer les Systèmes Alimentaires et l’Agriculture par la Recherche en partenariat avec l’Afrique) vient d’être lancée.

TSARA est lancé en marge du Salon international de l’Agriculture 2022 (26 février-6mars). Cette initiative a pour objectif de produire un programme de recherche et d’innovation co- construit entre institutions africaines et françaises, qui soit à la fois de haute qualité et tourné vers l’impact, la formation, le transfert auprès des acteurs du monde rural et urbain et l’appui aux politiques publiques.

Elle s’appuie sur une coordination étroite entre INRAE, le Cirad et un ensemble d’institutions africaines ayant participé à diverses réunions virtuelles en 2021 et 2022.

TSARA va renforcer les coopérations afin de promouvoir une agriculture, des systèmes alimentaires et des paysages agricoles, pastoraux et forestiers durable qui contribuent à la sécurité alimentaire, à la lutte contre le réchauffement climatique, au renforcement de la biodiversité, à la santé des hommes, des animaux et des écosystèmes ainsi qu’à l’emploi des jeunes et l’équité femmes-hommes.

L’initiative a été présentée à plusieurs organisations internationales comme la Banque Mondiale, le FIDA et l’AFD. Le Cameroun a participé au montage de cette initiative à travers l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD).

Cameroun : la proposition des jeunes face au changement climatique

C’est accompagné des ambassadeurs d’Italie et de Grande-Bretagne qu’ils ont porté leurs recommandations au ministre en charge de l’environnement, Hélé Pierre.

Il s’agit de la présentation des activités à mener pour lutter contre le changement climatique. Des recommandations faites par les jeunes de l’Association pour une Afrique durable en collaboration avec celle du Youth4Climate.

Dans le document présenté au ministre Hélé Pierre chargé de la protection de la nature, les jeunes proposent une multiplication et facilitation des accès aux emplois verts. Il s’agit là des métiers liés à l’environnement ou encore à l’écologie.

A côté de cela, il est également souligné le verdissement du plan national d’urbanisation. Il  inclut réduire les espaces couverts par de l’asphalte et du béton. Ensuite, augmenter la quantité de végétaux (arbres, gazon et plantes). Sans oublier, une amélioration de la gestion des ressources.

Des propositions qui suivent les initiatives prises par le Cameroun à la Cop26 de Glasgow. Lors de cette conférence, le pays a signé des engagements relatifs à la protection des forêts, des terres et celles contre le déboisement de la forêt.

Propositions pour une meilleure gestion du climat

Cette action du Youth4Climate  a largement été saluée par Hélé Pierre. Il n’a pas manqué de tarir d’éloges la participation des jeunes au combat contre le changement climatique. « Nous allons exploiter rationnellement le document et faire ce qui est à faire de notre côté », a indiqué le ministre.

Pour le porte-parole de ces jeunes, Blondel Silenou, l’objectif est que ces propositions soient prises en compte dans le développement des politiques publiques. « Il est question pour nous de mener un lobbying auprès de nos dirigeants africains afin qu’ils  puissent porter et faire entendre la voix des jeunes».

Par ailleurs, l’association a profité de l’occasion pour introduire son plaidoyer visant à un soutien du gouvernement. « Dans le cadre de la mise en œuvre, de nos activités, nous avons besoin de 10 millions de FCFA pour éduquer et sensibiliser plus de 200 000 jeunes sur toute l’étendue du territoire national », explique sa fondatrice, Hilary Ngouabo Dassi.

Cette rencontre au ministère de l’Environnement, du développement durable et de la protection de la nature a également connu la participation de deux diplomates. Il s’agit de l’ambassadeur d’Italie, Filippo Scammacca Del Murgo et celui de la Grande-Bretagne, Christian Dennys McClure. Une manière pour eux de soutenir ces jeunes.

Ambassadeur de l'Italie
L’ambassadeur italien, Filippo Scammacca Del Murgo

 

 

Cop26 sur le climat : le Cameroun présent à Glasgow en Écosse

Trois ministres accompagnés d’experts ont fait le déplacement pour cette rencontre qui démarre ce 31 octobre 2021. Cette 26e conférence vise à inciter les États à mettre en oeuvre les résolutions de 2015 sur le changement climatique. 

Le Cameroun est présent à la 26ème Conférence des Nations-Unies (président en photo) sur les changements climatiques (COP26), qui s’ouvre ce dimanche 31 octobre 2021 à Glasgow en Écosse.r le climat.

Le ministre camerounais des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella, en compagnie des ministres, Hele Pierre, de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, et Jules Doret Ndongo, des Forêts et de la faune, sont à la tête d’une délégation constituée d’experts.

L’on apprend qu’à l’occasion de cette rencontre internationale de haut niveau, le Cameroun fera valoir ses spécificités et ses priorités sur les questions en négociations, pour une plus grande justice climatique. En rappelant qu’il porte sur son territoire un pan important du massif forestier du bassin du Congo reconnu par tous comme le second puits carbone de la planète.

Près de 200 pays attendus en Écosse pour répondre à l’urgence climatique. Maintien du réchauffement à + 1,5°C, réduction des émissions de gaz à effet de serre, sortie des énergies fossiles. La Cop 26 va s’achever le 12 novembre.

Cameroun : l’Allemagne fait un don de 6 milliards FCFA au Cameroun

L’appui vise à encourager le respect de la l’environnement et densifier la lutte contre le changement climatique.

Six milliards de FCFA sous forme de don pour soutenir le Cameroun dans la lutte contre le changement climatique. Le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) a exprimé ce 29 juin 2021 les remerciements du pays à la République fédérale d’Allemagne.

Selon Alamine Ousmane Mey, le don allemand va permettre de restaurer le couvert végétal, de soutenir les populations dans leurs activités en les encouragent à préserver l’environnement. Le Minepat réaffirme l’excellence de la vitalité de la coopération entre le Cameroun et l’Allemagne.

A noter que dans le cadre de la coopération bilatérale technique, l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun dispose d’un fonds pour le financement des microprojets de développement.

Opinion : au-delà de Paris, l’Inde renforce ses ambitions climatiques

Le pays vise à être « un leader en matière de réflexion et d’action sur le climat », selon Harsh V. Shringla, son ministre des affaires étrangères.

 » Cinq ans après l’accord de Paris, l’Inde fait partie des rares pays en développement qui non seulement atteignent leurs objectifs « verts » mais aspirent à des objectifs climatiques plus ambitieux.

Lors du récent Sommet sur l’ambition climatique, le Premier ministre Narendra Modi a exposé l’approche indienne. Il a déclaré que nous devons viser « encore plus haut« , même si nous ne perdons pas de vue le passé. Il a ajouté que l’Inde ne se contenterait pas d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris, mais qu’elle les dépasserait.

Lors du sommet de l’ONU sur l’action climatique en 2019, M. Modi a déclaré qu’une once de pratique vaut plus qu’une tonne de prédication. Nous prenons des mesures concrètes dans tous les domaines, y compris l’énergie, l’industrie, les transports, l’agriculture et la protection des espaces verts, dans le cadre de notre voyage à travers toute la société pour devenir un leader en matière d’action et d’ambition climatiques.

L’Inde reconnaît que le changement climatique ne peut être combattu en vase clos. Il nécessite une approche intégrée, globale et holistique. Il nécessite l’innovation et l’adoption de technologies nouvelles et durables. Consciente de ces impératifs, l’Inde a intégré le climat dans ses stratégies industrielles et de développement national.

L’énergie est au centre de toutes les stratégies climatiques. Nous pensons que l’Inde est devenue une centrale d’énergie propre et qu’elle est un leader dans la transition énergétique des sources productrices de dioxyde de carbone vers les énergies renouvelables et les sources de combustibles non fossiles.

Nous avons l’intention de continuer à exploiter le potentiel de l’Inde en matière d’énergies renouvelables. Notre capacité d’énergie renouvelable est la quatrième plus importante au monde et l’expansion de capacité entreprise est également l’une des plus importantes au monde. La majeure partie de cette énergie proviendra de la source d’énergie la plus propre, le soleil.

Nous constatons déjà des progrès. Nous nous étions initialement engagés à atteindre une capacité de 175 GW d’énergie renouvelable d’ici 2022. Nous sommes allés plus loin et nous prévoyons de passer à 220 GW dans les deux prochaines années. Nous avons un objectif encore plus ambitieux de 450 GW d’ici 2030.

Nous nous efforçons de faire en sorte que 40 % de l’électricité en Inde provienne de sources d’énergie non fossiles d’ici 2030. Cette poussée en faveur des énergies propres va de pair avec un effort parallèle visant à réduire l’intensité des émissions de notre économie de 33 à 35 % (par rapport aux niveaux de 2005) d’ici 2030.

Le programme Ujala – une campagne nationale en faveur de l’utilisation des lampes LED – permet de réduire les émissions de CO2 de 38,5 millions de tonnes chaque année. Le programme Ujjwala, dans le cadre duquel plus de 80 millions de ménages ont eu accès à du gaz de cuisine propre, est l’une des plus grandes initiatives en matière d’énergie propre au monde.

L’action en faveur du climat et de la durabilité est intégrée aux programmes gouvernementaux dans de nombreux secteurs. Notre mission « Villes intelligentes » travaille avec 100 villes pour les aider à devenir plus durables et à s’adapter aux défis du changement climatique. Le programme national pour l’air pur vise à réduire la pollution atmosphérique (PM2,5 et PM10) de 20 à 30 % au cours des quatre prochaines années.

La mission Jal Jeevan, qui vise à fournir de l’eau potable sûre et adéquate à tous les ménages de l’Inde rurale par le biais de branchements individuels au robinet d’ici 2024, est fortement axée sur la durabilité.

Davantage d’arbres sont plantés et les terres dégradées sont récupérées pour créer un « puits » de carbone pouvant absorber 2,5 à 3 milliards de tonnes de CO2.

Nous travaillons également rapidement à la création d’un réseau de transport vert, afin de compenser un secteur connu pour ses émissions polluantes, notamment dans nos grandes villes.

Ces initiatives sont pour notre propre bien car l’Inde est l’un des pays les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique.

Nous reconnaissons qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais ces efforts portent déjà leurs fruits. L’intensité des émissions de l’Inde a diminué de 21 % sur la période 2005-2014. Au cours de la prochaine décennie, nous prévoyons des réductions encore plus importantes.

L’Inde entend être un citoyen mondial responsable dans le domaine du climat. Nous n’allons pas seulement au-delà des engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris. Nous adoptons des instruments innovants pour faire progresser la coopération internationale en matière d’action climatique.

Nous avons créé des organisations internationales telles que l’Alliance solaire internationale et la Coalition pour des infrastructures résistantes aux catastrophes, qui travaillent à la création de filières mondiales à faible intensité de carbone. Plus de 80 pays ont adhéré à l’Alliance solaire internationale, ce qui en fait l’un des organismes internationaux dont la croissance est la plus rapide.

Cette combinaison d’action nationale et de citoyenneté internationale responsable fait de l’Inde un pays unique parmi les pays en développement et la place sur la voie de la réalisation de ses ambitions de devenir un leader en matière de réflexion et d’action sur le climat. »

Harsh Vardhan Shringla est le ministre des affaires étrangères de l’Inde. Les opinions exprimées sont personnelles.