Détournement des primes: le Mindef met les chefs militaires en garde

Le sujet a été abordé lors des discours prononcés les 16 et 17 septembre, respectivement à Garoua et à Maroua par le ministre de la Défense, aux cérémonies d’installation des généraux Ndjonkep et Kodj

Le ministre camerounais de la Défense (Mindef), Edgard Alain Mebe Ngo’o, a présidé, les 16 et 17 septembre 2015, au nom du chef de l’Etat, les cérémonies d’installation des commandants des 3e et 4e régions militaires interarmées. Il s’agit respectivement du général de brigade Frédéric Ndjonkep Meyomhy et du général de brigade Jacob Kodji.

A l’occasion, le Mindef a insisté, en s’adressant aux chefs militaires, sur le respect des droits dus aux soldats déployés sur le terrain. Le Mindef est revenu sur le règlement de discipline générale en vigueur au sein des forces de défense et de sécurité qui stipule que «la force principale des armées c’est la discipline».

« Les chefs doivent prêcher par l’exemple »
Pour le représentant du chef de l’Etat, «la bonne gouvernance doit présider à la conduite des hommes sur le terrain, en vue de l’exécution des opérations de guerre. Cette gouvernance doit mettre un point d’honneur à ce que les chefs eux-mêmes prêchent par l’exemple». Le Mindef a donc invité les chefs militaires à respecter les droits des soldats en termes de primes alimentaires, de primes de guerre et d’autres avantages dont ceux-ci ont connaissance et que les chefs ont l’obligation de satisfaire. «D’autant plus que les mêmes avantages sont prévus pour eux, parfois de manière très substantielles», précise Edgard Alain Mebe Ngo’o, dans une interview accordée au quotidien national et publiée lundi.

A ceux qui tenteraient de détourner les primes des soldats, le Mindef rappelle que «le président de la République a la main particulièrement lourde en ce moment, vis-à-vis de tous les militaires qui vont s’écarter de la ligne de conduite». Selon Edgard Alain Mebe Ngo’o, «en temps de guerre, priver la troupe, les soldats de leurs droits, c’est un acte de trahison qui peut amener les auteurs à être justiciables devant le tribunal militaire». Le Mindef précise donc par-là que tout écart de comportement sera «sévèrement sanctionné».

Le ministre camerounais de la Défense (Mindef), Edgard Alain Mebe Ngo’o.
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