Le 18 mai dernier, la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) a écrit aux directeurs généraux des sociétés d’assurance et de réassurance pour les inviter à prendre en compte les sinistres causés par la pandémie du Covid-19.
L’Association des compagnies d’assurances du Cameroun (Asac) s’était déclarée non partante pour la prise en charge des clients impactés par la pandémie du Covid-19. Arguant que les dégâts causés par celle-ci doivent être uniquement portées à l’attention de l’Etat du Cameroun.
La Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) vient d’écrire aux directeurs généraux des sociétés d’assurance et de réassurance pour les inviter à « faire preuve de flexibilité ». Dans une lettre datée du 18 mai 2020 et dont le site Investir au Cameroun a reçu copie, le secrétariat de la Cima, Issofa Nchare, rappelle que « les sinistres consécutifs à la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) ne devront faire l’objet d’aucune exclusion non prévue dans les contrats ».
La Cima recommande un traitement équitable et une protection des assurés afin de préserver les intérêts des assurés et bénéficiaires des contrats ; de mettre en place un dispositif opérationnel permettant le paiement diligent des sinistres, notamment à travers une dématérialisation des déclarations et des paiements; de tenir un registre spécial des sinistres liés au Coronavirus et d’ assurer une communication claire et juste aux assurés et au public ; de maintenir une solvabilité et un niveau de trésorerie conformes à la réglementation, et de différer la distribution de dividendes aux actionnaires.
Le Camerounais est l’ancien président de la Commission des marchés financiers.
Jean-Claude Ngbwa préside désormais aux destinées de Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Il a été porté à la tête de l’instance ayant pour Président de Conseil d’administration Henri-Claude Oyima d’origine gabonaise et par ailleurs Pdg de BGFI Bank. Le duo devra relever les défis de la Bvmac et certainement élaborer des stratégies pour rehausser cette place financière de l’Afrique centrale.
L’homme a plusieurs années d’expérience à son actif. Plus récemment en tant que président de la Commission des marchés financiers (Cmf), le régulateur du Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du Cameroun.
Avant, cette fonction, il a travaillé pendant 10 ans (2005-2015) à la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) où il occupait le poste de secrétaire général. L’institution en question est le gendarme du secteur des assurances en Afrique centrale et de l’Ouest, avec pour siège Libreville, au Gabon. C’est donc un financier pétri d’expérience avec un fort ancrage dans la sous-région Afrique centrale et au-delà qui prend les rênes de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale.
Tout ceci exacerbé par le panafricanisme qui anime l’homme classé en 2017 selon Financial Afrik, parmi les 100 personnalités de la finance africaine.
La compagnie a obtenu l’agrément de la CIMA pour opérer au Cameroun
La filiale au Cameroun de la compagnie d’assurances marocaine Wafa assurances Vie peut désormais lancer ses activités.
Le Comité des experts de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), le régulateur du secteur des assurances en Afrique centrale et de l’Ouest, a entériné, au cours d’une session ordinaire tenue à Yaoundé du 28 mars au 6 avril 2016, les avis favorables déjà délivrés à cette compagnie par le ministère camerounais des Finances et la Commission régionale de contrôle des assurances de la CIMA.
La nouvelle compagnie, selon les prévisions de ses actionnaires, ambitionne de développer le marché de l’assurance Vie au Cameroun en s’appuyant sur le réseau de distribution de la Société commerciale de banque (SCB Cameroun), filiale bancaire du groupe marocain Attijariwafa, qui contrôle aussi le capital de Wafa assurances.
Outre le Cameroun, cette compagnie d’assurances marocaine est déjà présente au Sénégal et en Tunisie, où les filiales bancaires de sa maison mère Attijariwafa Bank lui ont aussi servi de rampes de lancement. En plus du Cameroun, la CIMA vient également de délivrer à Wafa assurances, les agréments pour opérer en Côte d’Ivoire à travers deux compagnies : Wafa assurances Côte d’Ivoire SA, Wafa assurances Vie Côte d’Ivoire.
Pour rappel, le Cameroun compte actuellement 23 compagnies d’assurances, dont 16 compagnies non Vie et sept compagnies en Vie. Selon les statistiques de la CIMA, ces compagnies ont réalisé un chiffre d’affaires de 154,2 milliards de chiffre d’affaires en 2012, confortant ainsi la 2ème place du Cameroun dans l’espace CIMA, derrière la Côte d’Ivoire.
Il s’agit d’un règlement pris par la Conférence interafricaine des marchés d’assurance le 08 avril dernier pour ses 14 pays membres, dont le Cameroun
Le Conseil des ministres des assurances, réuni le 08 avril 2016 à Yaoundé, a pris un règlement stipulant de porter le capital minimal des sociétés d’assurances de 1 milliard à 5 milliards de F CFA, rapporte le magazine Les Afriques. Ledit Conseil était présidé par le ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey.
« Les entreprises soumises au contrôle par l’article 300, constituées sous forme de sociétés anonymes et dont le siège social se trouve sur le territoire d’un Etat membre doivent avoir un capital social au moins égal à 5 milliards de Francs CFA, non compris les apports en nature. Chaque actionnaire doit verser avant la constitution définitive, les trois quart (3/4) au moins du montant des actions en numéraire souscrites par lui », a prescrit le conseil des ministres des assurances de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima).
Les sociétés en activité qui ont un capital social inférieur à ce minimum, disposent d’un délai de trois ans pour porter leur capital social à 3 milliards de Francs CFA au moins; et de cinq ans pour le porter à 5 milliards de Francs CFA, à compter de la date d’entrée en vigueur de cette nouvelle disposition.
Le nouveau secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance prend fonction en janvier 2016 à Libreville, en remplacement de son compatriote Jean-Claude Ngbwa
Le nouveau secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA), le Camerounais Issofa Nchare, prend fonction en janvier 2016 à Libreville, au Gabon, en remplacement de son compatriote Jean-Claude Ngbwa en fin de mandat.
L’information rendue publique par le gouvernement camerounais précise également que le Cameroun assurera la présidence tournante du conseil des ministres des pays membres de la CIMA pour la prochaine année.
M. Issofa Nchare arrive à la tête de l’organe de régulation du secteur des assurances en Afrique centrale et de l’Ouest dans un contexte marqué où plusieurs sociétés d’assurances sont sous la sellette pour diverses entorses aux règles de gouvernance.
Il aura notamment pour mission de redorer l’image de cette institution dont certaines décisions notamment celles retirant des agréments à des compagnies d’assurances ont fait l’objet de moult contestations.
Elu au secrétariat général de la CIMA lors du conseil des ministres de cette organisation régionale réuni le 1er octobre 2015 à Paris, Issofa Nchare assumait les fonctions de directeur des Assurances au ministère camerounais des Finances.
Les ministres en charge du secteur des assurances ont marqué leur approbation au programme d’actions de la CIMA au titre de l’exercice 2016 dont l’enveloppe budgétaire a été arrêtée à 2 854 010 558 francs CFA.
Une rencontre internationale à l’intention de cette cible aura lieu à Douala, du 08 au 12 septembre 2014
La Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) organise dans la capitale économique du Cameroun, Douala, du 08 au 12 septembre 2014, une rencontre sur la micro-assurance sur le thème: « Protéger les petits travailleurs ». Cet événement dénommé «Microinsurance learning sessions» rassemblera les 14 pays membres de la Conférence «en vue de partager les récentes évolutions de la micro assurance en Afrique et dans le monde, d’évaluer le potentiel et d’identifier les moyens de développer la micro assurance.
Les travaux seront déclinés en panels, sessions de discussion, ateliers de formations sur la protection des personnes à faible revenu. Sont attendus à Douala, selon la CIMA, environ 300 participants venant des institutions de micro-finance, des sociétés d’assurance, de la société civile, des opérateurs de téléphonie mobile, des décideurs, etc. Les inscriptions sont encore ouvertes jusqu’au 02 août 2014 sur le site web de la Conférence.
Les travaux seront déclinés en panels, sessions de discussion, ateliers de formations sur la protection des personnes à faible revenu. Sont attendus à Douala, selon la CIMA, environ 300 participants venant des institutions de micro-finance, des sociétés d’assurance, de la société civile, des opérateurs de téléphonie mobile, des décideurs, etc. Les inscriptions sont encore ouvertes jusqu’au 02 août 2014 sur le site web de la Conférence.
Le leader camerounais de la branche IARDT paye là le prix de son instabilité managériale au cours de ces dernières années
Chanas Assurances cumule des pertes record au titre de l’exercice 2013. L’embarras est manifeste dans l’entourage de la présidente Jacqueline Casalegno. Les comptes de l’exercice 2013 ne sont pas encore arrêtés. La date du Conseil d’administration non plus. Mais selon des informations issues de plusieurs sources indépendantes, la compagnie d’assurances Chanas cumule des pertes de près de 2 milliards de FCFA au titre de l’exercice 2013. Le leader camerounais de la branche IARDT paye là le prix de son instabilité managériale au cours de ces dernières années.
L’éviction de la présidente Jacqueline Casalegno, le 20 septembre 2013, aura finalement été de courte durée. Dès avril 2014, celle qu’on surnomme la dame de fer, bientôt 89 ans, revenait au grand jour. L’ascendance de Mme Casalegno sur le nouveau Directeur général, Albert Pamsy, a privé Chanas du contrepoids nécessaire à son bon fonctionnement. Ultra-dominatrice dans le conseil d’administration, Mme Casalegno a fini par irriter la SNH (Société nationale des hydrocarbures), l’un des principaux actionnaires et, il faut le dire, principaux clients du groupe. Mais la présidence n’en a cure. De sources proches de son entourage, il se dit qu’elle n’est plus en mesure de diriger.
Conséquences et responsabilités
En attendant, les frais généraux explosent au mépris des injonctions de la Commission régionale de contrôle des assurances (Crca) de la CIMA et dans une relative indifférence de la direction camerounaise des Assurances (DNA), organe interne au ministère des Finances. Il est vrai que l’exercice 2013 est à mettre au passif de la présidente qui n’a quitté la direction générale qu’en octobre 203.
Difficile en tout cas de porter le chapeau au DG limogé, Henri Ewelé, qui n’aura pas eu le temps de déballer ses cartons. Comment va réagir la CIMA face à cette situation qui met en péril l’une des plus grandes compagnies d’assurance de l’Afrique centrale ? L’actuel DG, proche de l’autorité de tutelle, ne va-t-il pas se trouver en difficulté? Quant au nouvel investisseur, le groupe gabonais Ogar, il paraît un peu coincé, avec 15% du capital et un strapontin dans le conseil d’administration. L’ambiance est morose au sein de la compagnie fondée en 1953 par celle qui tient toujours à rester aux commandes. Et pour ne rien arranger, la SNH a annoncé le non renouvellement de ses polices chez Chanas cette année.
D’après la Conférence interafricaine des marchés d’assurances, la recherche des responsabilités doit venir après
Circulaire
La pratique qui consistait naguère pour l’assureur à rechercher d’abord le responsable de l’accident pour lui imputer la charge de la réparation des dommages est de nouveau interdite. C’est la substance de la circulaire n° 00005/CIMA/CRCA/PDT/ du 15 décembre 2011 signée par le président de la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA), de la CIMA. Demba Samba Diallo l’a signée à l’issue des travaux de la 66e session ordinaire de la CRCA qui se sont tenus du 12 au 15 décembre 2011 à Libreville, au Gabon. La CRCA rappelle aux sociétés d’assurances des pays membres de la CIMA que conformément aux dispositions de cinq articles du code des assurances, nonobstant toute recherche de responsabilité, chaque assureur doit indemniser les victimes ayant pris place dans le véhicule qu’il a assuré, écrit le président de la CRCA. Sauf si, l’assureur qui estime que la responsabilité de son assuré est prépondérante, revendique la gestion de son dossier, tempère-t-il, avant de chuter par une information importante. En conséquence, la pratique consistant à attendre l’établissement des responsabilités ou à orienter les victimes vers l’assureur présumé responsable est interdite. Le message de la CRCA est donc clair. En cas d’accident de circulation, la priorité ne doit pas être les multiples dossiers d’établissement des responsabilités, mais plutôt l’indemnisation des victimes de l’accident de la route. C’est malheureusement encore le cas au Cameroun où plusieurs victimes, bien que vivant encore certains traumatismes sont vouées aux tracasseries de certains assureurs.
Sensibilisation
En dehors de cette circulaire portant rappel des modalités d’indemnisation des victimes d’accident de la circulation impliquant plusieurs véhicules, le président de la CRCA a signé une autre circulaire portant obligation aux compagnies d’assurances d’informer les autorités de contrôle sur les sinistres de grande ampleur relatifs aux accidents de la circulation routière. D’après cette autre circulaire, les compagnies d’assurances de la zone CIMA sont tenues d’informer le secrétariat général de la CIMA et leur direction nationale des assurances dans un délai de 15 jours, après qu’elles ont connaissance d’un accident impliquant un de leurs assurés et occasionnant un nombre minimum de dix décédés ou blessés. Le récapitulatif de ces accidents atteignant cette ampleur doit être adressé à ces deux autorités de contrôle tous les trois mois. Cet état, écrit Demba Samba Diallo, doit comporter plusieurs renseignements sur l’accident, l’indemnisation, et les actions judiciaires. Cette sortie de l’autorité de contrôle vise à améliorer la gestion des sinistres dus aux accidents de la route. Plusieurs actions de sensibilisation sont d’ores et déjà annoncées par l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) à Douala. Elles visent dans l’ensemble à amener les compagnies d’assurances à mettre en pratique ces nouvelles dispositions qui font ainsi l’affaire des victimes des accidents de la circulation.
D’abord prendre en charge les victimesbiz.mboa.info)/n
Tout se paie désormais au comptant dans l’espace CIMA, la conférence inter africaine des marchés d’assurances
Nouvelles dispositions de l’article 13 du code CIMA
Cette avancée est apportée par les nouvelles dispositions de l’article 13 du code CIMA entrées justement en vigueur ce 1er octobre 2011. «La prise d’effet du contrat est subordonné au paiement de la prime par le souscripteur. Il est interdit aux entreprises d’assurance, sous peine des sanctions prévues à l’article 312, de souscrire un contrat d’assurance dont la prime n’est pas payée ou de renouveler un contrat d’assurance dont la prime n’a pas été payée ». C’est ce que stipule in fine l’article 13 nouveau sur l’encaissement des primes. En langage simple, il n’y aura plus les contrats d’assurances automobile, maladie et autres souscrits à crédit. Bref, le crédit en assurance est simplement mort. C’est donc une décision qui va bouleverser les mentalités dans les différents Etats, car ses répercussions sont complexes. « La modification de l’article 13 du code CIMA va supprimer l’assurance à crédit donc cela va donner du cash aux compagnies pour les permettre de faire face à leurs obligations. Même les sociétés para publiques et l’état auront un délai de 06 mois pour régler leurs assurances. Globalement, l’article 13 c’est désormais le paiement au comptant des primes d’assurance donc, la mort de l’assurance à crédit qui mettait à mal la trésorerie des assureurs; c’est aussi l’amélioration de ladite trésorerie qui séjournait longuement dans les caisses des courtiers. On ne parlera plus des arriérés de prime. Plus tard, les dispositions prévues en matière de recouvrement des arriérés vont tomber en désuétude notamment les mise en demeure et autre suspension de garantie », commente le directeur des sinistres de la Société africaine d’assurances et de réassurances (SAAR).
Retour à l’orthodoxie
«On aura désormais une idée exacte de la couverture des risques en assurance car la garantie ne va courir que dès paiement effectif de la prime. En contre partie, le nouvel article 13 favorisera le règlement rapide des sinistres avec application stricte du barème Cima pour l’indemnisation des victimes corporelles. C’est le paysage des assurances qui s’annonce radieux tant pour les compagnies qui pourraient être sanctionnées pour non respect de ces nouvelles dispositions que pour les assurés et/ou victimes qui bénéficieront d’une juste indemnisation en cas de sinistre », ajoute Germain Ayinda. «C’est un retour à l’orthodoxie qui veut que pas de prime, pas de garantie qui était en vigueur dans nos marchés et dans les principaux marchés d’assurances d’Afrique et d’ailleurs. Ceci va permettre au secteur de l’assurance d’améliorer sa solvabilité et de régler avec plus de célérité les sinistres », souligne le président de la Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines (FANAF). «La nouvelle réglementation va entrainer des changements importants dans les habitudes de tous ceux qui tournent autour de l’industrie de l’assurance », confirme Protais Ayangma Amang. Le directeur général de Colina la Citoyenne a posé cette problématique lors des états généraux FANAF sur la prévention routière, les 26 et 27 septembre 2011 à Yaoundé, en insistant sur le volet sensibilisation. «La nouvelle réglementation aura besoin d’être expliquée au public, aux assurés et aux bénéficiaires de contrats », a-t-il suggéré.
Satisfécit général du côté des compagnies d’assurances
Dans l’ensemble, c’est un satisfécit général du côté des compagnies d’assurances du Cameroun, et même de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC). La plupart des responsables interrogés au sujet de cette nouvelle réglementation sont unanimes sur ses multiples avantages et justifient les problèmes de trésorerie rencontrés par certaines compagnies par le fait de l’ancienne réglementation. D’après Protais Ayangma, les assureurs, pour des raisons pratiques ou à cause de la situation économique des assurés et assurables, ont fait des crédits aux preneurs d’assurance par le passé. Cette facilité, explique-t-il, est à l’origine des importants arriérés de primes que traînent les compagnies d’assurances. On parle de près de 500 milliards de FCFA au niveau de la FANAF. « Les assureurs se sont transformés en banquiers. Ce qui n’est pas notre métier », regrette-t-il. La réforme devrait permettre à tous les intervenants, autorités, assureurs, assurés, intermédiaires, de trouver leur compte dans l’application effective de l’article 13. Les courtiers devront verser les primes qu’ils encaissent en espèces ou les chèques établis au nom des assureurs qu’ils reçoivent dans le délai d’un mois. L’article 13 du code CIMA a été modifié par le conseil des ministres en charge du secteur des assurances des pays membres de la zone, lors de leur conclave qui s’est tenu le 11 avril 2011 à N’Djamena, au Tchad. Ceci, à la demande des assureurs que ce texte a été amendé. Normalement, l’entrée en vigueur de l’article 13 nouveau va permettre aux sociétés d’assurances d’avoir plus de trésorerie pour payer plus rapidement les sinistres et faire davantage de placements. Les Etats percevront davantage de taxes. Il en sera de même pour la direction des Assurances en ce qui concerne les frais de contrôle.
Le marché des assurances a besoin de cash au Cameroun, comme ailleursnordcamerouninfos.files.wordpress.com)/n
Avec un peu plus de 7000 accidents de la circulation par an, le Cameroun est le pays le plus touché d’Afrique
Etats généraux sur la prévention routière
Les 26 et 27 septembre 2011, les compagnies d’assurances des Etats membres de la zone CIMA (Conférence inter africaine des marchés d’assurances), vont se réunir au Hilton hôtel de Yaoundé, dans le cadre des états généraux FANAF (la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines) sur la prévention routière en Afrique. En prélude à cet événement panafricain, le président de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC), l’hôte de l’événement a donné un point de presse à Douala. Il était surtout question pour Martin N. Foncha, de préciser le contexte de cet événement, et surtout ses éventuelles retombées. D’après le directeur général de Colina All Life, cette rencontre vise à «faire baisser le nombre d’accidents de la route». «L’objectif, après l’état des lieux qui sera fait par des experts, est d’amener les acteurs privés au premier rang desquels les assureurs à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’insécurité routière, et ceci en synergie avec l’ensemble des opérateurs concernés dont principalement l’Etat, les bailleurs de fonds et la société civile», insiste le Martin N. Foncha. Les accidents de la route impactent au premier chef les activités des entreprises d’assurances.
Statistiques
Les statistiques fournies par le secrétariat de l’ASACa laissent sans voix. D’après Georges Mandeng Likeng, le secrétaire général, 15,96 milliards FCFA ont été payés par les compagnies en 2010 pour le règlement des sinistres dans la branche automobile. «Il s’agit là de l’argent réglé effectivement. Car, les engagements sont pratiquement le double de ce montant», précise Pierre Didier Ngounou, le secrétaire permanent de la Carte rose CEMAC. «C’est énorme!», s’exclame Henri Ewelé, inspecteur général à Chanas Assurances. «Pour nous cela fait beaucoup d’argent. C’est pour cela que nous pensons que prévenir vaut mieux qu’indemniser», renchérit Aaron Lemb, coordonnateur du pool TPV (Transport public voyageur). Ce dernier, comme ses confrères susnommés, salue d’ores et déjà l’initiative de la FANAF qui va donc mobiliser pendant deux jours 250 acteurs intervenants dans le domaine de la sécurité et la prévention routières. D’après les sources citées par l’ASAC, les accidents de circulation constituent un fléau qui entraine des pertes en vies humaines, blessures graves et dégâts matériels importants. Dans le monde, apprend-on, deux personnes meurent toutes les minutes. Chaque jour, on enregistre 3000 décès dont 500 enfants et 140.000 blessés dont 15.000 souffriront d’un handicap à vie. Seulement, les 9/10e des quelques 1.200.000 morts résident dans un pays en développement et c’est en Afrique que le taux de mortalité est le plus élevé. On parle de 28 décès pour 10.000 habitants, soit quatre fois plus que dans les pays comme la Norvège, la Suède ou la Grande Bretagne. C’est d’ailleurs fort de ce tableau sombre, et compte tenu de l’impact de ces sinistres sur les exploitations des entreprises d’assurances, que la FANAF, réunie en assemblée générale à Dakar, au Sénégal, en février 2011, a décidé de tenir désormais les états généraux de la prévention en Afrique.
lassurance-sn.org)/n
Plus de 7000 accidents recensés en 2008
Le Cameroun a unanimement été désigné pour abriter cet important événement, au regard de la recrudescence de ce fléau qui ne cesse de faire des ravages. En effet, sur le continent africain, apprend-on, le Cameroun détient un triste record avec des statistiques deux fois et demi plus élevées que la moyenne de l’ensemble des autres pays de la CIMA. En 2008, 7020 accidents de circulation ont été recensés. Ceux-ci ont tué 1450 personnes et fait 11600 blessés. Ceci, avec une tendance qui reste croissante d’année en année, au fur et à mesure que le trafic des véhicules augmente. L’initiative de la FANAF revêt donc un intérêt capital pour le Cameroun et pour les autres pays membres de la CIMA. La FANAF est une association professionnelle dont le siège social est à Dakar et qui réunit 163 sociétés d’assurances et de réassurances et deux Fonds de garantie automobile (FGA) opérant dans une quinzaine de pays. Elle a pour principal objectif la promotion de l’assurance et de la réassurance en Afrique, ainsi que la représentation et la défense des intérêts de la profession.