Cameroun : face aux plaintes des usagers, le DGSN annonce la délivrance des CNI en 48h

Le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, a fait cette annonce le 29 septembre 2023 en marge d’une visite de travail dans la ville de Douala.

 

Dans les prochains mois au Cameroun, les citoyens demandeurs de l’établissement d’une carte nationale d’identité pourraient être servi en un temps record. Bientôt, selon la hiérarchie de la Police nationale, la délivrance d’une carte nationale d’identité se fera en 48 heures, comme celle d’un passeport. Le patron de la police a rendu publique la nouvelle en début de week-end dernier en marge de l’inauguration du Centre d’enrôlement des passeports biométriques du Littoral à Douala.

Martin Mbarga Nguele a annoncé la mise sur pied d’un système pouvant assurer la délivrance d’une CNI en deux jours. Dans la même mouvance, l’autorité informe de la construction des centres autonomes de production des pièces d’identité dans les villes de Yaoundé, de Douala et de Garoua avec au moins 15 postes d’identification par région. Le nombre de postes d’identification au plan national passera, selon le DGSN, de 280 à 743.

L’annonce du délégué général se fait dans un contexte où des milliers de citoyens attendent la délivrance de leurs cartes nationales d’identité. Certains ayant déjà attendu pendant trois ans, n’ont plus en leur possession que des récépissés illisibles. En réaction, dans le même temps, la Délégation générale à la sûreté nationale déclare qu’un important nombre de cartes nationales d’identité est en souffrance dans les postes d’identification.

La mise sur pied du nouveau système de production des cartes viendra sans doute marquer la fin de la souffrance des usagers. Elle s’inscrit dans la mouvance de la modernisation et du développement des infrastructures de la Police nationale.

Cameroun : un cadre du SDF crée un nouveau mouvement de revendication des CNI

Me Lavoisier Tsapy prévoit le lancement de l’opération « un citoyen une carte nationale d’identité » en 2023.

Dès le mois de janvier de l’année prochaine, la famille des plateformes de revendication des cartes nationales d’identité pourrait s’agrandir. L’opposant membre du Social democratic front (Sdf) et non moins avocat, Lavoisier Tsapy, prévoit le lancement de son mouvement. Il va plaider la cause de ceux dont les cartes d’identité seront encore bloquées dans les services d’identification de la sureté  nationale. L’homme politique a fait cette annonce le 13 novembre 2022 en présentant l’objectif de son engagement.

« Je voudrais annoncer à tous nos citoyens que j’ai créé le mouvement ‘’un citoyen, une carte nationale d’identité’’. A partir de janvier 2023, ce mouvement va entrer en activité pour permettre aux citoyens de jouir de leur droit de posséder une carte d’identité. On va expliquer à l’Etat son rôle régalien. On le lui a donné et il est aussi obligé de  donner ces cartes d’identité. Tous ceux qui ont les récépissés prorogés, si en 2023, vos cartes ne sont pas sorties, nous  allons nous organiser pour amener l’Etat à vous donner les cartes nationales d’identité », a-t-il déclaré sur Equinoxe Tv.

Le juriste avance les arguments de droit pour légitimer son mouvement. Selon Lavoisier Tsapy, le récépissé « a une validité de trois mois non renouvelable (…) Porter une mention interdite par la loi sur un récépissé de carte nationale d’identité fait de ce document un faux document (…) Un citoyen qui sollicite une carte nationale d’identité et ne l’obtient pas après trois mois, peut assigner l’Etat du Cameroun en dommages et intérêts et on va condamner l’Etat », soutient l’avocat au cours de l’émission Droit de réponse.

La création de l’opération « Un citoyen, une carte nationale d’identité » vient un an après le lancement de l’opération « Je Veux Ma CNI ». Ce premier mouvement a pour promotrice la militante du Parti camerounais pour la réconciliation (PCRN) Anne Féconde Noah. En marcche depuis 2021, l’opération vise à mettre la pression sur la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) afin qu’elle produise les cartes nationales à une vitesse raisonnable. Seulement, un an après, des milliers de Camerounais attendent toujours la délivrance de la pièce depuis trois à quatre ans.

Cameroun-DGSN : production de 3 millions de CNI, Anne Féconde Noah requiert la vigilance

La Délégation générale à la sûreté nationale annonce la délivrance de 3 millions de cartes nationales d’identité d’ici le 3 novembre 2022. Suite à cette annonce, la militante politique initiatrice de la campagne « Je veux ma CNI » demande aux usagers de rester vigilants et concentrés.

« DÉBUT DE BONNE NOUVELLE, MAIS NOUS RESTERONS CONCENTRÉS ET VIGILEANTS.

La DGSN s’est engagée à accélérer la production des CNI afin de libérer les dossiers en attente. 3 millions de CNI devraient être produites d’ici Jeudi. Cette production intensive a commencé hier Lundi, elle devrait se poursuivre jusqu’à la décongestion totale du centre de production, et des CIATS qui détiennent des milliers de demandes par devers eux.

La société chargée de la distribution devra faire preuve de dynamisme et de patriotisme pour qu’à partir de Vendredi, les CIATS soient inondés de CNI, dans les localités environnantes, et que dès Lundi de la semaine prochaine, ce soit la même situation sur toute l’étendue du territoire de la République.

Cette préoccupation citoyenne na passe pas inaperçue … néanmoins, nous resterons concentrés, prudents, et vigilants pour nous assurer qu’aucun relâchement de reviendra plonger des millions de citoyens dans le grand ambaras que suscite la crise de la CNI. Il va donc rester 5 points essentiels sur lesquels une attention particulière devra être portée par les citoyens et les services compétents de la DGSN :

1-La situation de notre compatriote FONDIKOU Daouda.

2-La réception des demandeurs dans les CIATS par les agents, chargés de fouiller les lots de cartes pour les remettre aux citoyens, ou tout au moins les renseigner;

3-Le traitement des cas de doubles identités avérés. Il y lieu de préciser que quelques fois, la double identité est évoquée du fait des erreurs matériels commises par les agents lors de l’enrôlement. Mais ici, je parle davantage des cas ou la DI est établie;

4-Le traitement des requêtes par les services compétents du CNPTI, pour les citoyens qui en introduisent. Ces requêtes qui sont reçues et disparaissent, il faut en sortir définitivement ;

5-Le caractère confus des réponses données par les plateformes digitales de la DGSN, lorsqu’on y introduit des numéros de récépissés pour avoir des renseignements ;

Restez concentrés , focalisés, et continuez de suivre les recommandations de la campagne citoyenne #jeveuxmaCNI , jusqu’à ce que les automatismes pertinents soient mis en place au niveau des services compétents de la DGSN. »

Anne Féconde NOAH

Cameroun : à l’Extrême-Nord, l’insécurité et l’absence de CNI paralysent toujours les inscriptions sur les listes électorales

A la clôture du processus d’enrôlement le 31 août 2021, la Délégation régionale d’Elections Cameroon a pointé ces obstacles pour justifier le faible engouement observé.

 

 

 

Le processus d’enrôlement des citoyens en âge de voter a pris fin hier pour le compte de l’année 2021. Interviewé au 20h30 de la CRTV, le délégué régional d’Elections Cameroon (Elecam)pour l’Extrême-Nord a signifié que la crise sécuritaire (qui a débuté en 2014) et la situation de plusieurs citoyens sans cartes nationales d’identité,  ont à nouveau été des obstacles à l’inscription de plusieurs citoyens sur les listes électorales.

Les équipes d’Elections Cameroon chargées de faire inscrire les populations en ont enrôlé environ 15 000 personnes, mais se sont régulièrement heurtées aux nombreux problèmes d’absence de carte d’identité chez les habitants. Notamment au sein de la population des déplacés du fait de la guerre contre la secte terroriste Boko-Haram. A côté de ceux qui ont perdue leurs cartes d’identité pendant la fuite des violences, il y en a qui n’en n’ont jamais disposées.

La campagne d’inscription sur les listes électorales pour l’année 2021 qui consistait en la révision des fichiers s’est achevée le 31 août. Elle a été lancée, de façon symbolique, le 5 janvier à Garoua, chef-lieu de la région du Nord.

Cameroun : deux contacts pour connaître de la situation de délivrance de votre CNI

La Délégation générale de la sûreté nationale (DGSN) met à la disposition du public deux numéros whatsapp pour connaître de la situation de délivrance de votre CNI.

Il s’agit des numéros whatsapp 693 30 23 55 et 695 70 62 91. Selon les indications de la DGSN, il suffit de filmer votre récépissé et envoyer l’image à l’un des numéros whatsapp.

Après étude de la situation du requérant, il  pourrait recevoir l’un des messages suivant selon son cas : « votre carte est disponible et vous devez vous diriger au point d’identification correspondant à la délivrance de votre récépissé ; votre CNI est en cours de production et sera disponible dans les tous prochain jours ; vous êtes en situation de double identité alors vous devez recommencer le processus de votre identification en précisant votre demande au retour de l’identité première ; votre CNI ne peut être produite à cause d’informations erronées alors vous devez vous identifier de nouveau au point d’identification de votre choix ».

La Délégation générale de la sûreté nationale précise que ces numéros (693 30 23 55 et 695 70 62 91) sont uniquement whatsapp et ne reçoivent pas d’appels.

La mise à disposition de ces numéros visent certainement à limiter les foules de personnes dans les commissariat en leur évitant tout  aussi aux usager des déplacements inutiles. Elle est lancée au moment où la députée Rolande Ngo Issi du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale vient de lancer l’opération : « Je veux ma CNI ». Pour s’insurger contre les défaillances dans la production des cartes d’identité.

Cameroun : selon le patron de la police 3 millions de citoyens ont une fausse identité

Martin Mbarga Nguélé, le Délégué général à la sûreté nationale (DGSN), met en garde les  Camerounais qui ont personnellement changé des éléments de leur filiation. Se retrouvant en situation de double, triple, quadruple identité et autres usurpations. Dans le communiqué ci-dessous signé ce 8 janvier 2021, le DGSN attire l’attention de l’opinion nationale sur la mise en place d’un dispositif de sécurité pour mettre fin à ce phénomène et traquer les éventuels auteurs.

COMMUNIQUE RADIO-PRESSE

Suite à la diffusion de certaines informations concernant les titres identitaires, notamment les Cartes Nationales d’Identité et les passeports, dans les réseaux sociaux, le Délégué Général à la Sûreté Nationale porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale ce qui suit:

    Depuis le 09 août 2016, sur autorisation du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, un nouveau système de sécurisation de la Nationalité Camerounaise a été mis en place à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale. Cela faisait suite aux graves défaillances et aux nombreux dysfonctionnements observés dans l’ancien système mis en place en 1994, et qui a montré toutes ses limites. Avec cet ancien système, des individus pouvaient se faire établir une Carte Nationale d’Identité pour aller commettre un crime, toucher un bon de caisse volé, percevoir indûment le salaire d’un tiers ou pour ‘‘naitre de nouveau’’.

    Aujourd’hui, la Nationalité Camerounaise est bien sécurisée et il a été mis fin aux différents désagréments qui impactaient négativement l’économie camerounaise, le système de sécurité et l’environnement social. Les détenteurs de multiples identités n’ayant plus la possibilité de se faire établir plusieurs titres identitaires. Selon les dernières statistiques, plus de trois millions de Camerounais ayant personnellement changé des éléments de leur filiation, se retrouvent en situation de double, triple, quadruple identité et autres usurpations.

    En l’état actuel de la législation, seule la première identification contenue dans la base des données est considérée comme étant l’identité authentique d’un citoyen. Malheureusement, les détenteurs de ces multiples identités refusent de faire valider leur identité authentique, car ayant développé d’autres avantages avec leurs multiples identités.

    Cette situation préoccupante est en cours d’examen par les différentes Administrations impliquées dans le processus de sécurisation de la Nationalité Camerounaise.

    En attendant l’aboutissement des travaux de ce Comité, il parait opportun de préciser que les anciennes Cartes Nationales d’Identité restent valables jusqu’ a leur date de péremption qui est de dix ans.

    La Délégation Générale à la Sûreté Nationale compte à ce jour deux cent quatre-vingt Postes d’Identification à travers le territoire national, dont cinquante Postes d’Identification Mobiles. Sa capacité de production actuelle est de dix mille Cartes Nationales d’Identité par jour. Cette capacité journalière passera à quinze mille, à la faveur de la mise en service du Centre de Production Secondaire de Garoua. Plus de deux cent quarante-cinq mille Carte Nationales d’Identité déjà produites y sont en souffrance et en attente de retrait par leurs demandeurs.

    C’est dire que malgré le ralentissement dans la production liés aux difficultés techniques, aux procédures et à la livraison du matériel, le service public de production des Cartes Nationales d’Identité reste très actif. Il n’y a donc pas lieu d’occulter les faits et de tenter quelques manœuvres de récupération, de manipulation politiques ou de vouloir susciter des comportements antipatriotiques au sein de la société.

    En ce qui concerne la délivrance des passeports, la Délégation Générale à la Sûreté Nationale a sollicité et obtenu le Très Haut Accord du CHEF DE L’ETAT pour la signature d’un contrat de partenariat avec un nouvel opérateur ; l’ancien prestataire ayant supprimé cette activité de son portefeuille.

    Le nouveau passeport, qui sera désormais disponible en 48 heures, comptera parmi les plus sécurisés et les plus modernes au monde.

    Le Délégué General a la Sûreté Nationale appelle toutefois le public au bon sens, à l’esprit de discernement et à davantage de prudence et de vigilance face aux tentatives d’arnaque et de manipulation ourdies par des individus sans scrupules. Il invite par ailleurs, les citoyens de bonne foi, à dénoncer des actes de cette nature afin que ces individus soient démasqués et traduits devant les instances judiciaires compétentes.

    Enfin, il rassure la population que la Police Camerounaise est résolument engagée au service de tous et de chacun, en exécution des Très Haute Instructions du CHEF DE L’ETAT, S.E PAUL BIYA, relatives à la sécurisation de la Nationalité Camerounaise et aux exigences du Service Public. /-

   LE DELEGUE GENERAL  A LA SURETE NATIONALE

Martin MBARGA NGUELE 

 

Les limites de l’offre de Gemalto pour les nouvelles CNI au Cameroun

Par Jean Genestar PRISO, CEO de Genestar Technologies

Nous, Genestar Technologies, entreprise spécialisée dans l’identification biométrique, existons depuis 1998. Pour avoir travaillé sur de nombreux projets d’identification dans plusieurs pays, notamment en Afrique. Il serait irresponsable de notre part de ne pas nous prononcer afin d’apporter un certain nombre d’éclairage à nos compatriotes sur la mise en place de la nouvelle carte nationale d’identité au Cameroun où nous sommes récemment installés depuis bientôt trois ans.
Notre avis
La CNI est la pièce administrative indispensable et réclamée aux usagers par nos administrations publiques et privées car elle atteste notre citoyenneté. D’où sa très haute importance en sa qualité de pièce administrative de souveraineté. Son système d’enrôlement et de délivrance devrait être pérenne, et surtout tenir compte de l’évolution de notre environnement car tant que le Cameroun existera les citoyens en auront toujours besoin.
Elle est généralement demandée suite aux cas suivants par les citoyens :
. Première demande
. Renouvellement
. Carte perdue
1- Première demande : celle-ci nécessite la présentation de l’acte de naissance dans le dossier. Avons-nous aujourd’hui une gestion rassurante de l’état civil de notre pays sur tout le territoire national, pouvant produire des actes de naissance avec un minimum de sécurité et d’authenticité ?
L’état civil camerounais ne dispose pas encore un moyen de sécuriser l’acte dès la naissance. L’identification unique apporterait la réponse à la question de la sécurité et de l’authentification de l’acte de naissance.
Ensuite, la phase d’enrôlement des identifiants, devrait prendre en compte toutes les catégories et couches sociales. Les valises biométriques mobiles et statiques livrées par Gemalto pour la capture des empreintes digitales, disposent-elles d’autres captures pour nos compatriotes du secteur primaire : agriculture, sylviculture, pêche et activités minières, qui ont des doigts lisses, donc pas d’empreintes lisibles par la force des travaux, les lépreux, et les accidentés des mains ? Si non, comme proposition, on la capture des réseaux veineux qui est à portée pourrait résoudre ce problème discriminatoire.
2- Renouvellement : Il est question de la durée de vie de la carte nationale d’identité. Certes, le polycarbonate a été choisi par l’opérateur Gemalto, vu la qualité et la fiabilité de l’impression au laser. Cependant, ces cartes polycarbonates sont plus fragiles, ce qui conduit à les proscrire lorsqu’il s’agit de cartes à utilisation fréquente car elles ont une durée de vie de 3 à 5 ans. Surtout qu’il est recommandé sur le plan international que les cartes nationales d’identité aient une durée de vie de 10 ans minimum. Beaucoup de pays sous les tropiques ont opté pour la matière PET(polyester) et les produits dérivés (PETF et PETG) car ils présentent des qualités plus résistantes aux intempéries et intéressantes pour la réalisation de cartes à haute durée de vie. C’est le cas du Nigeria, la Cote d’Ivoire, la Tunisie, du Maroc, du Ghana et même les permis de conduire aux USA, l’état de Washington sont à PET. Qu’on nous dise quels sont les pays en Afrique qui utilisent les cartes à polycarbonate ?
La centralisation de la production de la carte nationale d’identité pose un sérieux problème. Les difficultés sont de deux ordres : un problème de sécurité dans le traitement, compte tenu des échéances électorales, si le centre est en panne ou endommagé, tout le pays est à l’arrêt et celui de la célérité, c’est-à-dire le camerounais de Tikari pourrait avoir sa carte dans quelle durée ?
Gemalto nous annonce une machine qui produirait 600 cartes/ Heure.
Faisons le calcul :
Par jour : 600 X 12 =7200 cartes
Par an : 7200 X 360= 2592000 cartes.
Donc, il faudra plus de 9 ans pour doter les 24 millions de camerounais de la nouvelle carte.
Entre temps, les premières cartes délivrées seront déjà périmées deux à trois fois, puisque leur durée de vie est de 3ans maximum.
Qu’adviendrait-il si cette machine tombe en panne, le service après-vente est assuré par qui ? Et les pièces détachées sont-elles disponibles ?
Car nous savons que Gemalto n’a pas une représentation technique au Cameroun et n’est même pas fabricant de machine.
3/Carte perdue : Il est question ici que cette carte soit retrouvée dans le système informatique afin qu’elle soit de nouveau délivrée au demandeur. Comment de manière pratique un citoyen camerounais qui se trouve à Nkongsamba, Buea, Bafoussam encore moins à l’étranger peut-il refaire sa carte d’identité ?
On nous annonce deux data center, un surement à Yaoundé et un autre au Nord, zone à risque. Cela ne devrait pas être envisageable pour l’instant. A moins que ce choix ne réponde à d’autres motivations. Et c’est dans ces data center que seront stockées toutes les informations identitaires du Cameroun (Cherchez L’erreur). Les data center de quelles générations et de quelles capacités (Nombres de baies) nous seront-ils livrés ? Les data center actuels, et tous les techniciens du monde sont unanimes et estiment qu’ils doivent être de proximité, ceux existant aujourd’hui doivent être transformés pour devenir moins énergivores et moins coûteux à l’exploitation. D’autres part, nous voulons savoir comment l’accessibilité aux informations se fera à partir de n’importe quel coin du Cameroun par les administrations relais de la DGSN. Sont-elles équipées à cet effet et interconnectées ?
Ce cas doit également, et encore répondre à la question de la gestion de l’identification unique, qui devrait faciliter la recherche pour retrouver en temps réel les identifiants de tout citoyen camerounais. Comment sera-t-elle gérée ?

Ce mode de gestion et qui a fait ses preuves vient des Etats unis et beaucoup de pays sont entrain de l’adopter à ce jour. C’est un numéro national d’identification, numéro national d’identité, ou le numéro d’assurance maladie qui est utilisé par les gouvernants comme un moyen de suivi de leurs citoyens, des résidents permanents et les résidents temporaires pour les besoins du travail, la fiscalité, les prestations gouvernementales, les soins de santé. Etc.

Le numéro apparaît sur les documents d’identité émis, il est donc attribué à chaque citoyen, à sa naissance ou à un âge défini.

La CNI sécurisée selon Gemalto
Carte nationale d’identité sécurisée. Selon le DGA de Gemalto, «c’est ce qui se fait de mieux au monde».

En technologie de sécurisation de carte format carte de crédit, il y a l’aspect physique visible et non visible à l’ il nu et l’aspect électronique.

Aspect physique de la carte : Ce sont des éléments imprimés sur celle-ci qui permettent une vérification visuelle, rapide, et qui certifie l’authenticité de la carte lors des contrôles de routine de la police par exemple. Les impressions au laser qui sont couteuses ne sont pas les seuls éléments pouvant contrer la fraude. Nous pouvons citer plus d’une dizaine éléments sécuritaires pouvant le faire. Nos cartes de crédit bancaires ne sont pas imprimées au laser est-ce pour autant, elles sont falsifiables?

Aspect électronique de la carte : Le DGA de Gemalto, nous parle d’une carte d’identité avec puce. Nous notons d’abord que, à notre connaissance le Cameroun serait le premier pays africain à vouloir matérialiser cela. Si c’était un « bon plan », d’autres pays l’auraient adopté avant le Cameroun.

Cet aspect fait également référence à la technologie d’encodage, c’est-à-dire cette technologie permet à la machine d’enregistrer les informations dans la puce. Est-ce que la machine laser livrée dispose-t-elle d’un ou des modules d’encodage ?

Si non, ce serait alors du bluff, de la poudre aux yeux pour essayer de valoriser d’avantage cette solution. Même la carte d’identité française n’a pas de puce, encore moins encodée.

Si par extraordinaire oui, il faudra donc maitriser la technologie d’encodage d’une si grande échelle (nationale) qui consiste au cryptage des informations. Et aussi prévoir des lecteurs pour la vérification de l’authenticité de ces informations par la police et partout où besoin sera nécessaire.

La police devrait être formée à cette utilisation. Est-ce prévue ?
L’autonomie de production : Les cartes pré imprimées au laser polycarbonates, le sont-elles à l’étranger?

Si oui, chaque fois que le Cameroun sera en rupture il passera la commande des cartes déjà imprimées à l’étranger ? C’est d’un gâchis et cout ENORME.

Si non, ce que nous souhaitons elle peut se faire à l’imprimerie nationale ou encore la DGSN pourrait aménager les locaux pour cela.
A l’appréciation technologique actuelle, le fonctionnement d’une carte nationale d’identité est différent d’un portemonnaie électronique, encore d’une carte de contrôle d’accès, d’une carte d’assurance santé, d’une carte de fidélité ou d’une carte de sejour. Non seulement pour une question de durée de vie de la carte, mais également sur le plan fonctionnel.

Analyse
Ces nombreuses questions et constats relevés sont pour mieux éclairer nos responsables et les citoyens camerounais afin que nul n’en ignore.

Il faudrait un temps de préparation pour un projet d’une telle envergure et éviterait de mettre en place une solution précipitée, coûteuse et moins efficace. Comme nous le constatons, beaucoup de questions demeurent sans réponse concrètes. Les conditions ne sont pas encore réunies pour doter notre pays d’un système d’identification fiable et pérenne. Et ceci s’explique par le fait qu’aucune étude sérieuse au préalable pour constituer un cahier de charges qui réponde aux exigences d’un tel projet n’a été faite et par manque également d’un personnel qualifié. Alors que ce personnel existe, et ne pouvait se manifester que suite à un appel d’offres, qui n’a jamais existé ou à une invitation de la DGSN qui sait où trouver tout camerounais si elle le désire.

NB : Est-il prévu la formation des développeurs camerounais pour la prise en main et la rétrocession des codes sources du logiciel AFIS (Automated finger identification system) qui permet de gérer les doublons et faciliterait la gestion d’une identification unique ? De sorte à ne plus dépendre de Gemalto? Cette difficulté a amener beaucoup de pays à tout perdre et reprendre à zéro à la suite d’une rupture de contrat, comme cela a été le cas avec Thales.

Jean Genestar Priso
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Le Cameroun entre dans un nouveau système d’identification sécuritaire

Le lancement officiel des nouvelles CNI se tient, ce mardi, au Centre national de production des titres identitaires, sous la présidence du secrétaire général à la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh

Entrée en vigueur, ce mardi 09 août 2016, des nouvelles cartes nationales d’identité (CNI) instituées par le président de la République du Cameroun, Paul Biya. La cérémonie de lancement y relative se tient ce jour au Centre national de production des titres identitaires, sous la présidence du ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.

Le nouveau système d’identification est une décision du chef de l’Etat qui a signé deux décrets y relatifs , le 04 août. L’un fixant les caractéristiques et les modalités d’établissement et de délivrance de la Carte nationale d’identité, l’autre fixant l’organisation et les attributions du Centre national des titres identitaires.

Les CNI seront présentées sous forme d’un document en polycarbonate plastifié et sécurisé, établi sur fond pré-imprimé selon la norme ISO/CEl 7810. Elles disposeront désormais de puces électroniques.

Un autre changement apporté est l’inscription des informations d’identification du propriétaire de la CNI sur les occuperont les deux faces dudit document.

S’agissant du Centre national de production des titres identitaires, cet organe est rattaché au secrétariat général de la Délégation générale à la sûreté nationale. Il est chargé de «définir la politique de délivrance des titres identitaires, de la production des Cartes nationales d’identité, des cartes de séjour, de résident et de réfugiés ainsi que des cartes professionnelles des fonctionnaires de police», indique le décret de Paul Biya.

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Cameroun: ce qui va changer sur les cartes nationales d’identité

Sur décret du président de la République, les nouvelles CNI se présenteront sous la forme d’un document en polycarbonate plastifié et sécurisé, établi sur fond pré-imprimé selon la norme ISO/CEI 7810

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya institue des modifications dans la présentation des cartes nationales d’identité (CNI). Dans un décret signé le 04 août 2016, il a décidé que désormais les CNI présentées sous forme d’un document en polycarbonate plastifié et sécurisé, établi sur fond pré-imprimé selon la norme ISO/CEl 7810, disposeront de puces électroniques.

Les informations sur le titulaire occuperont les deux faces dudit document. Au recto de la CNI se trouveront, en français et en anglais, les mentions : «les noms et prénoms, la date de naissance, le lieu de naissance, le sexe, la taille, la profession, la signature, la photographie du titulaire.», indique le décret.

Au verso se trouveront [«les noms du père et de la mère, les signes particuliers du titulaire, l’adresse du titulaire, la signature, les noms et prénoms de l’autorité signataire, la date de délivrance, la date d’expiration, le numéro d’identifiant unique, le poste d’identification,etc»].

Le renouvellement de la carte nationale d’identité continuera à se faire en cas de perte, de vol, de [b détérioration, ou depéremption de la première, de rectification ou de changement de nom et de changement de filiation.

Tous les citoyens âgés de 18 ans et plus sont tenus de la présenter à toutes réquisitions des agents habilités.

Lire l’intégralité du décret fixant l’organisation et les attributions du Centre national des titres identitaires

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Cartes nationales d’identité camerounaise: un réseau de fabrication démantelé au Nigeria

Les services spéciaux de ce pays viennent de mettre la main sur trois ex†employés de Thalès spécialisés dans la confection de faux documents d’identité camerounaise

Dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, un pôle informatique vient d’être découvert par les services spéciaux nigérians. Selon «The Alpha», un hebdomadaire proche des nouveaux hommes d’Abuja, c’est à Kari, au nord†est du pays que trois Camerounais ont établi une structure clandestine de fabrication de faux documents d’identité. Marc Mbollo, le «chef» de cette unité, et deux de ses collaborateurs ont été interpelés le 06 juillet 2015 après une filature de cinq semaines.

Actuellement en exploitation dans la capitale nigériane, les trois faussaires sont tous des ex†employés de Thalès Security System. A en croire Alpha, c’est au détour d’une enquête portant sur l’assassinat de l’un des nombreux sosies d’Abubakar Shékau que les agents de renseignements nigérians se sont intéressés au cas de Marc Mbollo et ses compères. «C’est dans la demeure d’un dignitaire de Kari, écrit le journal nigérian, que le trio mis son savoir†faire acquis auprès de Thalès Security System Cameroon, une société française venue au Cameroun en 2012 dans le cadre d’un contrat portant la sécurisation de la nationalité» camerounaise.»

L’on apprend également que les services spéciaux nigérians ont recueilli un certain nombre d’indices significatifs sur les personnalités et les fréquentations de la bande. «Marc Mbollo et ses hommes de main étaient constamment en contact avec des commerçants exerçant à Buea et à Mora aux fins d’écoulement des cartes d’identités contrefaites au Cameroun», révèle Alpha. Des aveux obtenus par les enquêteurs, c’est dans cette unité qu’ont été fabriquées un peu plus de 60 000 fausses cartes nationales d’identité et cartes de séjour camerounaises.

Spectre de Thalès On la croyait partie après la rupture officielle de son contrat avec l’État camerounais en décembre 2014. Thalès Security System n’est pas allée loin. «C’est le cas de le dire sans hésitation», affirme un commissaire de police en service à Yaoundé. D’après le flic, «c’est bel et bien en date du 31 décembre que la Délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN) avait notifié à Thalès la décision de l’État du Cameroun de rompre le contrat Senac les liant.»

Selon nos informations, Bernard Brousse avait répercuté l’annonce à ses employés. Dans une correspondance que ce responsable du département des projets de la société française leur adressa le 29 janvier 2015, le ton n’était pas équivoque: «l’arrêt de l’activité de Thalès au Cameroun entraîne la fin des contrats de travail conclus avec cette société. En d’autres termes, ceux qui étaient employés dans ce projet perdent leur emploi», avait-il écrit.

Autour de cet aspect, une source à la DGSN reconnaît qu’avant le brouillage des horizons entre Thalès Security Systems et l’Etat du Cameroun, 25 personnes ont été incarcérées avec pas moins de 10 policiers dont un commissaire de police, les autres étant les employés du prestataire français. Ces derniers procédaient à des tripatouillages des identités ou à des attributions des cartes nationales aux étrangers, contre des fortes sommes d’argent.

Une équipe mise sur pied par le patron de la police, Mbarga Nguélé va démonter tout ce vaste réseau. Ce qui avait conduit à la révocation de certains responsables, et à l’emprisonnement d’autres, tels que le coordonnateur Mbia Mekou et ses collaborateurs ou chefs de postes. «C’est ainsi que, rapporte notre source, ulcéré de se voir mis en cause, Marc Mbollo a pris la route de l’exil d’abord au Canada puis au Nigéria pour continuer une activité qui rapportait de l’argent.»

Thalès était arrivé au Cameroun en 2012. Son contrat était renouvelé chaque année sur la base de ses performances. Cette entreprise de droit français devait aider à sécuriser la nationalité camerounaise. Selon certaines informations, la non reconduction du contrat serait motivée par le coût élevé des prestations de la structure française et le caractère sensible de ce projet pour la sécurité nationale.

Selon des sources introduites, il y aurait eu des divergences autour de la facturation desdites prestations, objet de fréquents retards de paiement et de la grogne des postulants à ces pièces officielles. D’autres sources, qui se veulent tout aussi crédibles, indexent un réseau de faux découvert dans la chaîne d’établissement de ces documents, dont plusieurs ont ces dernières semaines été saisis entre les mains de nombreux étrangers parmi lesquels des membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram.


Intégration)/n

Contrôles intensifiés: les cartes d’identité plus que jamais sollicitées

A Bertoua dans la région de l’Est comme dans d’autres villes du pays, les citoyens camerounais qui ne sont pas en règle envahissent les postes d’identification

A Bertoua comme partout ailleurs sur l’étendue du territoire, les contrôles d’identité s’intensifient après les récents attentats kamikazes ayant frappé l’Extrême-Nord du Cameroun.

Depuis lundi, 27 juillet 2015, les citoyens camerounais qui ne disposent pas de Carte nationale d’identité (CNI) en cours de validité ont envahi les postes d’identification et commissariats pour se mettre en règle.

Dans la ville de Bertoua, ce renforcement des contrôles de police, lié au contexte sécuritaire actuel, intervient après la publication d’un arrêté signé le 23 juillet 2015 par Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région de l’Est.

Selon cet arrêté, la police a le devoir de conduite toute personne ne pouvant pas être identifiée immédiatement au poste de police du commissariat central de la ville de Bertoua, et dans le meilleur des cas, l’individu ne sera libéré qu’après paiement d’une amende, puisque le défaut de la CNI constitue une infraction pénale.


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CNI: l’Adamaoua fait le bilan de trois mois de gratuité

Pendant 3 mois, 113 683 Cartes nationales d’identité ont été établies gratuitement aux citoyens de la région château d’eau du Cameroun

C’est dans l’optique d’encourager les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales que le chef de l’Etat avait pris deux mesures successives, le premier visant la facilitation des conditions d’établissement de la CNI et le second rendant gratuite l’établissement de ce précieux sésame et qui a pris fin le 31 août dernier. Afin de répondre aux attentes des populations, des équipes mobiles de la DGSN ainsi que les postes fixes de la région de l’Adamaoua se sont déployés pour permettre à des milliers de camerounais d’obtenir gratuitement leurs cartes nationales d’identité. Selon le Délégué régional de la sûreté nationale pour l’Adamaoua, Ferdinand Ondoua Bilé, les statistiques sont impressionnantes : « Au niveau des postes fixes, la région de l’Adamaoua a établi 87 517 cartes. Au niveau des postes mobiles, ils ont établi 26 166 cartes. Ce qui donne un total de 113 683 Cartes nationales d’identité établies gratuitement dans la région de l’Adamaoua », a-t-il déclaré.

Cette opération d’établissement gratuit de la CNI qui a connu un succès retentissant a minutieusement été préparée avec la participation des autorités administratives et judiciaires qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite du processus. « Les opérations se sont déroulées de deux manière : d’abord dans les postes fixes, et ensuite avec les postes mobiles qui ont été déployées depuis Yaoundé. S’agissant des équipes mobiles, elles ont été réparties dans les 5 départements de la région de l’Adamaoua, à raison d’une équipe par département et avec l’apport des autorités administratives et judiciaires » a déclaré Ferdinand Ondoua Bilé. Pour ce qui est des départements, l’équipe mobile du département de la Vina a pu produire 6 421 cartes nationales d’identité contre 4 832 pour le département du Mbéré, 4 658 pour le département du Mayo Banyo, 5 459 pour le Djerem et 4 796 pour le département du Faro et Déo. Depuis le 1er septembre 2011, il faut désormais débourser 2 800 Fcfa pour obtenir le précieux sésame.

Depuis le 1er septembre, l’établissement de la carte nationale d’identité coûte 2800 Fcfa
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Cameroun: La gratuité de l’établissement de la carte nationale d’identité draine les foules

La délivrance de la carte nationale d’identité (CNI) sera gratuite jusqu’au 31 août 2011

De la facilitation à la gratuité
C’est depuis le 3 janvier 2011 que le chef de l’Etat a pris une mesure visant à faciliter les conditions d’établissement de la CNI. Dans l’optique d’encourager les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales, il a signé un décret ramenant à 2.800 Fcfa les frais d’établissement de la carte d’identité. Ce qui a surtout poussé le chef de l’Etat Paul Biya à décréter la gratuité, c’est la faible et maigre moisson enregistrée sur le terrain par Elecam qui n’arrivait toujours pas à faire un grand bond, malgré des faramineuses sommes englouties dans les campagnes d’inscription sur les listes électorales. En baissant le coût de la pièce de moitié, le chef de l’Etat a permis à des milliers de Camerounais d’avoir non plus seulement la possibilité de s’inscrire sur les listes électorales, mais aussi et surtout, une identité officielle. Une mesure qui devait en principe prendre fin le 30 avril 2011, mais l’expérience a montré que l’allégement des conditions d’obtention de la carte nationale d’identité s’imposait, au regard de la forte demande suscitée par la mesure présidentielle. Entre temps, des voix se sont élevées à travers le pays pour solliciter une prorogation de cette date. Une vingtaine de jours après la date du 30 avril, le chef de l’Etat a pris un autre décret présidentiel rendant gratuit la fabrication du sésame. Sur le terrain, l’on a très vite compris la nécessité de cette gratuité. C’est donc par vagues que les Camerounais répondent à l’appel. D’abord timidement, comme pour s’assurer de l’effectivité, puis de plus en plus massivement, au fur et à mesure que l’on se rapproche de la date du 31 août.

Un déploiement exceptionnel des services d’identification
La délégation générale à la sûreté nationale s’est mis à la hauteur du défi. Des postes mobiles d’identification ont ainsi été déployés dans les zones reculées du pays, dans un souci de proximité. L’idée étant de ne pas faire en sorte que l’usager paie en transport, ce qu’il économise sur les droits de timbres notamment. Il s’agit principalement de l’exemption des frais de timbre sur les copies de pièces d’état civil exigées, de la gratuité des imprimés de demandes et certificats de nationalité, l’exemption du droit de timbre et de la redevance du greffe lors des demandes et de la délivrance des certificats de nationalité, de la mise en place et du déploiement d’équipes mobiles d’identification, notamment en milieu rural, du renforcement des équipes de travail dans les 350 postes fixes d’identification et dans les centres de production et d’authentification, La réouverture des postes d’identification jusqu’alors fermés et éventuellement la création des nouveaux postes d’identification au gré des besoins exprimés.

De nombreux Camerounais ont ainsi pu se faire établir la CNI, même si beaucoup d’autres ne pourront pas en profiter parce qu’ils ne possèdent pas d’acte de naissance. D’autres n’ont pas encore tout simplement vu passer les équipes mobiles d’identification. Pour tous ceux là et pour bien d’autres raisons, la carte nationale d’identité ne devrait-elle pas se faire gratuitement en tout temps, c’est-à-dire en dehors de toute contrainte électorale ?

De nombreux usagers veulent obtenir la Carte nationale d’identité (Hôtel de ville de Ngaoundéré 3e)
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Paul Biya a prescrit des mesures pour l’obtention de la carte d’identité

Par Issa Tchiroma, ministre de la communication

Ces mesures, qui sont valables pour la période allant du 03 janvier au 30 avril 2011, portent sur les points suivants:
. L’exemption des frais de timbre lors de la signature par les autorités administratives des pièces d’état-civil exigées pour la constitution des demandes d’identification en vue de la délivrance desdites cartes;
. L’exemption du droit de timbre et de la redevance du greffe lors des demandes et de la délivrance des certificats de nationalité, en vue de l’établissement des cartes;
. la gratuité des imprimés de demandes et de certificats de nationalité auprès des Tribunaux de Première Instance territorialement compétents;
. La mise en place et le déploiement physique des équipes mobiles d’identification, notamment en milieu rural, au bénéfice des populations éloignées des postes fixes d’identification;
. Le renforcement des équipes de travail dans les centres d’identification et les centres de production et d’authentification;
. la dotation des équipes mobiles d’identification en matériel roulant conséquent;
. le renflouement des centres d’identification et de production en fournitures et matériel photographique et en consommables divers;
. La mobilisation des ressources nécessaires à la facilitation de l’ensemble de ces opérations. Les mesures qui viennent d’être énoncées visent à accroître l’efficacité du système d’identification déjà existant sur l’ensemble du territoire national, dont le maître d’ uvre est le délégué général à la Sûreté nationale en étroite complémentarité d’action avec le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation et le ministère de la justice (Minfi).

D’une manière générale, la stratégie d’identification des populations camerounaises comporte deux (02) volets opérationnels:
. L’identification spontanée, qui se fait dans les trois cent cinquante (350) postes fixes ouverts dans les zones de grande agglomération disséminées sur l’ensemble du territoire national;
. L’identification de proximité, par le déplacement des équipes mobiles d’identification, en direction des populations situées en zones reculées et d’accès souvent difficile.
Dans le contexte des mesures prescrites par le Chef de l’Etat:
. Les postes d’identification fixes connaîtront une amélioration de leur fonctionnement avec d’avantage de professionnalisme, de célérité, de rigueur et de courtoisie.
. Ces postes d’identification resteront ouverts au public, du lundi au vendredi, de 7h30 à 17h30 et le samedi de 7h30 à 12h30.
. La structure de production permettant la fabrication des cartes nationales d’identité, déjà opérationnelle par le passé, connaîtra une nette amélioration de son rendement, par la réduction des délais de mise à disposition des cartes, ainsi que la qualité et la sécurité des prestations fournies.
. S’agissant des équipes mobiles d’identification, leur mise en mouvement qui est assurée par le Délégué Général à la Sûreté Nationale, s’effectuera à la demande des autorités administratives, des élites locales et des responsables des partis politiques; la particularité de ces équipes tenant pour l’essentiel à la rapidité du travail effectué et au raccourcissement des délais entre la collecte des demandes et la mise à disposition des cartes, sur le lieu initial d’identification.
. Afin d’atteindre le plein objectif visé par ce moyen d’identification, il est recommandé de faire en sorte que les dossiers à instruire soient accompagnés des précisions relatives aux points physiques des rencontres d’identification, au nombre des personnes à identifier par session d’identification, ainsi qu’à la mise à jour préalable de leurs demandes respectives.

Au total, les mesures prescrites par le chef de l’état permettent de réduire de près de 50% la dépense effectuée par tout citoyen en période normale, pour l’établissement d’une carte nationale d’identité. Ainsi, au moment effectif de son identification et au cours de la période allant de janvier à avril 2011, chaque citoyen concerné par un problème de ce type ne devra plus dépenser que la somme de 2800 Fcfa au total, à raison de 1800 Fcfa pour la photo d’identité et 1000 Fcfa pour la taxe spéciale d’identification. Toute exigence financière allant au-delà de cette somme est donc réputée illicite et de ce fait, interdite. Elle devra par conséquent, le cas échéant, être portée à la connaissance du délégué général à la sûreté nationale. De la même façon, aucun paiement ne saurait être exigé lors du retrait de la carte nationale d’identité. Dans le même ordre d’idée, le délégué général à la sûreté nationale signale la présence à l’heure actuelle de milliers de cartes d’identité en souffrance au niveau de tous les 350 postes fixes d’identification sur l’ensemble du territoire national. Il invite pour ce faire, toute personne déjà identifiée auparavant et qui attend ladite pièce à se renseigner auprès du poste où elle aura au préalable effectué son identification, afin d’y procéder éventuellement au retrait de sa carte. La mesure prise par le président de la République, Son Excellence Paul Biya, afin de faciliter à titre exceptionnel l’établissement et la délivrance des cartes nationales d’identité aux citoyens camerounais en âge de voter, notamment de par l’incidence de près de trois milliards de Fcfa qu’elle crée sur le budget de l’état, indique donc, s’il en était encore besoin, la ferme détermination du chef de l’état à tout mettre en uvre, pour assurer une participation optimale des camerounais aux prochaines échéances électorales.

Le président camerounais Paul Biya
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