Sécurité : retour sur des faits pour lesquels Issa Tchiroma s’est dédit

Le Mincom s’est dédit ce week-end au sujet de l’exécution de civils par des militaires camerounais dans l’Extrême-Nord. Une information qu’il avait préalablement qualifiée de fausse. Cette situation n’est pas la première du genre.

Après plusieurs démentis, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a fini par reconnaitre la responsabilité des militaires camerounais dans l’exécution de deux femmes et leurs enfants en bas âge.

Les sept militaires concernés sont aux arrêts, a fait savoir Issa Tchiroma Bakary ; le même membre du gouvernement avait qualifié la vidéo montrant cette exaction de « Fake » et d’ « horrible montage ».

« Il s’agit à l’évidence, d’une autre manœuvre de désinformation grossière dont les faits projetés n’ont aucun rapport avec l’action menée par les forces de défense et de sécurité dans le cadre des missions qui leur sont confiées. Dans cette vaine conspiration manifeste, la vidéo qui circule actuellement n’est rien d’autre qu’une malheureuse tentative de transfiguration de la réalité et d’intoxication du public, dont il est aisé de démanteler la sincérité au regard des éléments factuels contenus dans cet horrible trucage, avec des voix off approximativement apposées sur des séquences visuelles », déclarait le ministre en juillet dernier.

Vendredi il a qualifié  « d’inacceptable » l’action des militaires incriminés.

Des organisations comme Amnesty international, International crisis group, etc, ont souvent accusé l’armée camerounaise de se livrer à des violations des droits de l’Homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.  A cela, le gouvernement a toujours réagi en dénonçant des tentatives de déstabilisation du pays. Quelques fois, le ministre Issa Tchiroma Bakary a dû revenir sur ses précédentes réactions.

Le premier fait de ce genre a été enregistré au lendemain de l’arrestation de 200 personnes dans les villages Magdeme et Doublé (région de l’Extrême-Nord) le 27 décembre 2014. Des éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir) et du Bataillon d’infanterie motorisée (Bim)  y avaient effectué une opération de ratissage après un attentat de Boko Haram. Ils avaient interpellé des hommes et des adolescents qu’ils ont conduisent dans un camp militaire de Mora. Une soixantaine d’entre eux a ensuite été conduite au quartier général de la gendarmerie à Maroua.

L’information a été révélée à l’opinion publique par l’Ong Amnesty international. Le porte-parole du gouvernement qui avait d’abord nié les faits a tenté ensuite de minimiser le bilan en ramenant le nombre de personnes interpellées à 25 suspects décédés dès le lendemain de leur interpellation par la gendarmerie. Le reste des personnes est porté disparu.

Le 02 décembre 2016, Issa Tchiroma Bakary annonce que trois jeunes détenus dans des affaires liées au terrorisme ont retrouvé la liberté. Il cite les noms de trois élèves condamnés à dix ans de prison pour avoir partagé une blague sur Boko Haram. Notamment Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob.

« Les allégations relatives à des peines de dix ans de prison infligés à des jeunes pour avoir échangé des messages texte se référant à Boko Haram, sont infondées. En effet, l’instruction publique de cette affaire, en conformité avec la loi sur la répression du terrorisme, avait conduit à la relaxe de deux des trois mis en cause. Le dernier concerné, condamné à onze mois d’emprisonnement le 22 février 2016 pour propagation de fausses nouvelles, a été depuis lors remis en liberté », avait indiqué Issa Tchiroma Bakary.

Les concernés n’étaient pas sortis de prison. Le 15 mars 2017, la Cour d’appel du Centre a confirmé  la condamnation de dix ans de prison contre Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob.  Ceux-ci sont détenus à la prison centrale de Yaoundé où ils purgent les sept dernières années de leur peine.

 

 

 

 

Carein Ghogomo:  » Le vrai gagnant ce soir, ce sera le marketing »

La directrice exécutive de la 7ème édition des Etoiles du Marketing revient sur les conditions dans lesquelles s’est déroulé le grand oral

Parlez-nous sans rentrer bien sûr dans le secret des résultats, du cadre, du contexte et de l’ambiance dans lesquels se sont déroulées les épreuves du grand oral pour les entreprises nominées dans cette édition 2010 des étoiles du marketing?
Le grand oral était prévu pour trois jours du mardi 27 au jeudi 29 juillet et bien sûr toutes les entreprises nominées ont reçu une invitation pour y participer, mais on a senti comme une petite crispation au début et finalement c’est le dernier jour que nous avons reçu un grand nombre d’entreprises. Certaines y participaient pour la première fois et se demandaient comment cela devait se passer. Alors notre rôle dans l’organisation, c’était de leur dire de quoi il s’agissait exactement et de leur expliquer le concept, comme par exemple qu’il était question de présenter leurs produits, leur service et surtout comment au cours de l’année dernière ils en ont assuré la promotion. Les étudiants qui étaient membres du jury, leur ont posé des questions qui ont permis aux entreprises de savoir si elles avaient atteints les objectifs de promotion, et aussi si elles avaient gagné en visibilité sur le marché.

Qu’est ce qui arrivera à celle des entreprises qui n’ont pas participé au grand oral, elles ne sont plus concernées par la remise des trophées?
Non pas du tout, elle ne seront pas éliminées de la compétition. Bien qu’il soit important, le grand oral est en réalité une opportunité qui est donnée aux entreprises nominées d’expliquer les stratégies qui ont retenu l’attention du jury, en répondant aux questions de ses membres, par exemple d’expliquer dans le détail quelque chose que des jurés n’auraient pas compris, mais ne pas pouvoir participer au grand oral n’entraine pas l’élimination d’une entreprise en compétition dans ce contexte. Toutes les entreprises possèdent une chance égale d’être primée. Tout dépendra du jury qui en principe se réunira pour ses conclusions ce soir. Mais il reste vrai qu’avec le grand oral, les entreprises participantes avaient une chance de mieux se faire comprendre et de mieux mettre en valeur les objectifs visés, dans leurs différentes initiatives de promotion.

Justement quels sont les critères qui ont servi au grand jury, dans l’évaluation qu’il a faite des entreprises retenu pour l’édition 2010 des étoiles du marketing, soit par secteur d’activité, soit par type de service?
Tout d’abord je tiens à préciser que les étoiles du marketing priment les initiatives des entreprises dans le cadre du marketing et de la communication. Il est surtout question de ce qu’elles ont introduit comme innovation, soit à travers un produit, soit à travers une méthode de communication. D’un autre coté on juge aussi l’impact de ces actions de marketing et de communication menés par les entreprises, sur leurs gains en termes de parts de marché, de visibilité auprès du public. C’est sur ces points précis qu’on fera la différence entre les entreprises,savoir si elles ont oui ou non fait un bon travail de communication et ou de marketing. Et les membres du jury ont tenu compte de ces différents aspects dans le cadre de la décision qui leur reviendra de départager ces entreprises qui je rappelle sont toutes performantes.

Parmi les entreprises retenues il y en a qui ont connu des mutations, comme celles qui ont été cédées ou encore ont connu des difficultés structurelles, comment est-ce que le grand jury a géré cela?
Elles ont été nominées pour des activités de marketing et de communications menées en 2009, donc c’est vrai la question s’est posée, mais nous pensons que l’élément le plus important pour nous reste l’ensemble des activités de marketing et de communication réalisés au cours de l’année 2009. Donc qu’elles aient des difficultés structurelles ou qu’elles aient fait l’objet d’une cession, en principe cela n’enlève rien aux actions menées en 2009 pour la promotion de leurs produits ou de leurs services. En ce qui nous concerne, la situation financière des entreprises n’est pas notre premier élément d’évaluation, seules les actions en faveur de la communication et du marketing compte.

Vous avez conduit cette année en qualité de coordonnatrice exécutive, l’édition 2010 des étoiles du marketing, qui on le sait est un concept ou des jeunes en formation sur les questions de marketing évaluent les entreprises. Vous êtes vous-même jeune, alors quel bilan faite vous en ce dernier jour des étoiles du marketing?
Je dois préciser que les étoiles du marketing c’est un concept qui présente un intérêt à double sens. D’abord pour les entreprises qui y participent, ensuite pour les étudiants qui interviennent dans le cadre du jury. Les étudiants gagnent en cela que les étoiles du marketing leur permet de vivre en vraie la réalité même du marketing en entreprise. Pour ces jeunes étudiants en marketing, les étoiles leur permet d comprendre comment se mène concrètement une campagne publicitaire, quels en sont les détails techniques, quels budgets pour quelles campagnes et surtout quelle campagne pour quel produit. Au niveau des entreprises, les étoiles du marketing leur permettent d’avoir une évaluation de l’impact de leurs initiatives de marketing. C’est vrai que le jury ne peut pas représenter tout le marché, mais il représente une couche sur la base de laquelle on peut faire des projections. Lesquelles projections peuvent être utiles pour celles des entreprises qui veulent améliorer leurs produits, leurs services et leurs visibilités.

Careine Ghogomu, Project Manager Les Etoiles du Marketing et de la Communication
www.journalducameroun.com)/n

Pour ce qui est du bilan, je précise que les étoiles du marketing sont rendues à leur dixième année, et moi je n’ai managé que cette 7ème édition. Mais déjà ce que je peux dire sur la base des éléments en ma possession, c’est que par le passé on a comme l’impression que le marketing occupait une place secondaire dans les entreprises. Il y avait un responsable de la communication qui gérait aussi des activités de communication. Maintenant on voit de plus en plus des personnes qui au sein des entreprises sont spécialisées dans le marketing. On leur attribue des objectifs et des moyens spécifiques,
Cette année ces objectifs ont été renforcés, mais on a voulu aller plus loin. Au-delà des récompenses il est question de renforcer le potentiel marketing tant pour les étudiants que pour les entreprises. Et on réalise que depuis quelques temps, le concept apporte sa touche. Les parts de marché pour les entreprises évoluent, la visibilité avec et donc on pense que les étoiles du marketing restent aujourd’hui une plateforme utile tant pour les entreprises qui ont l’occasion d’avoir un feedback de leurs initiatives,que pour le étudiants qui gagnent en expériences.

A quoi devront s’attendre les personnes qui seront ce soir au Douala Bercy, le lieu de la grande soirée de gala?
Avant de répondre à cette question, je voudrais pour les entreprises participantes, dire que la compétition existe à tous les niveaux de la vie, tant au niveau de base qu’à des niveaux plus élevés encore. J’imagine bien qu’actuellement pour les entreprises nominées c’est un peu l’anxiété, parce que les uns et les autres se demandent s’ils seront retenus et surtout pour les responsables des services marketing, ce sera un peu comme un jour de résultat, certains viendront avec leur famille, leur collègue, pour vivre ensemble cet évènement de grande importance, mais en réalité, nous pensons que le véritable gagnant de cette soirée sera le marketing. Il n’y a pas que les entreprises qui auront des récompenses qui vont être les héros de ce soir. En fait toutes les entreprises nominées le seront. Car si elles sont nominées, c’est qu’elles ont fait un bon boulot et ont su retenir l’attention. Donc pour revenir à la soirée nous avons prévu beaucoup d’activités, ceux qui viendront avec leurs familles et leurs amis, pourront avoir beaucoup de plaisir, on m’a confirmé la présence ce soir d’un artiste très connu du moment, Major Asse et bien d’autres. Pour les invitations elles sont toujours disponibles, jusqu’à l’ouverture de la soirée donc tous ceux qui veulent y participer nous contacte.