Cameroun – Complexe sportif d’Olembé : l’éternel reprise des travaux

Pour une énième fois, l’Etat du Cameroun et l’entreprise MAGIL annoncent ce 03 octobre la signature d’un accord pour la reprise des travaux de construction du Complexe sportif d’Olembé.

Plus de 200 milliards de Fcfa déjà engloutis au Complexe sportif d’Olembé, mais le chantier n’est toujours pas livré. Pour y mettre fin à ces atermoiements, MAGIL et l’État du Cameroun ont récemment annoncé la signature d’un protocole d’accord, marquant ainsi un tournant majeur dans la réalisation du Complexe Sportif d’Olembe. Cet accord fait suite à la décision commune des parties de mettre fin à l’arbitrage qui avait été initié en mars 2023.

Grâce à plusieurs séances de travail fructueuses au Secrétariat Général de la Présidence de la République du Cameroun et à la collaboration active de la Task Force dédiée, un procès-verbal de conciliation a été établi le 8 août 2023. Ce processus de conciliation a finalement abouti à la signature d’un protocole d’accord transactionnel le 8 septembre 2023.

Dans le cadre de cet accord, MAGIL a présenté un planning détaillé pour la reprise des activités sur le projet, démontrant ainsi son engagement continu envers l’achèvement du Complexe Sportif d’Olembe. Ce planning permettra de finaliser les travaux résiduels du stade principal et de construire les infrastructures annexes dans un délai relativement court.

Concrètement, la reprise des opérations de levée des réserves ainsi que la remobilisation du personnel et du matériel nécessaires débuteront dès la semaine prochaine. Cela permettra de poursuivre et d’achever les travaux dans les meilleures conditions.

De l’avis de nombreux experts, un complexe sportif de cette envergure, à un coût estimé à 100 milliards FCFA. A la fin des travaux de ce Complexe sportif, au-delà des huit morts par bousculade dans ce stade lors de la Can 2022, les Camerounais retiendront surtout l’énorme scandale financier qui entoure cette infrastructure sportive.

 

Cameroun : coup de vol enregistré au complexe sportif d’Olembé

Les câbles électriques et d’autres objets de valeurs auraient été emportés dans l’interminable chantier du complexe sportif d’Olembé.

Le complexe sportif d’Olembé n’est pas à son premier scandale. C’est le député Cabral Libii qui a rapporté les faits : « Les agents de sécurité de GSS ont déserté le complexe sportif depuis le 25 mars à cause des factures impayées, du coup ce qui devait arriver est arrivé. Un vol extraordinaire a eu lieu dans la nuit du 2 au 3 avril 2023 à Olembé. Tout le complexe est désormais sans électricité parce que les câbles électriques et d’autres accessoires ont été emportés », a écrit l’élu de la nation sur sa page Facebook.

Un coup de vol qui vient colorer le scandale de cet ensemble d’infrastructures sportives en construction depuis près d’une dizaine d’années dans la banlieue ouest de Yaoundé. Le constructeur Magil a récemment annoncé son retrait de ce chantier qui a déjà englouti près de 200 milliards de francs CFA. Consacrant ainsi un nouvel arrêt des travaux…

 

Le Cameroun va construire un complexe agro-industriel de 120 milliards F à Nkoteng

L’opération de paiement des indemnisations y relatives à ce projet a été lancée hier mercredi, par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt).

Cinq ans jour pour jour après la pose de la première borne de sécurisation du site devant accueillir le technopôle agro-industriel de Ouassa-Babouté, dans l’arrondissement de Nkoteng, département de la Haute Sanaga (Centre), le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmdt), Gabriel Dodo Ndoke, a effectué une descente hier mercredi sur le terrain pour procéder au lancement de l’opération de paiement des indemnisations dues aux personnes victimes de pertes des droits fonciers et de destruction des biens dans le cadre de ce projet.

A en croire le quotidien Mutations, plus de 340 millions Fcfa vont ainsi être reversés aux 123 personnes et familles impactées avant le démarrage effectif du projet qui, d’après le Minmidt, a d’ores-et-déjà reçu l’avis de soutenabilité budgétaire du ministère des Finances. Ce technopôle s’étendra sur une superficie totale de 450 hectares, pour un coût global de réalisation des travaux estimé à 120 milliards F cfa.

Le site devant l’accueillir avait déjà fait l’objet d’un décret portant expropriation pour cause d’utilité publique et d’incorporation au domaine privé de l’Etat, signé depuis le 21 décembre 2020 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Autour de cette infrastructure de base, seront développés des bassins de production, des centres de collecte, des unités de première transformation, etc., à cheval entre les départements voisins de la Haute Sanaga et du Mbam et Kim.

Sur le plan global, cette zone industrielle particulière s’étendra sur 574000 hectares. Selon le Minmidt, ce projet participe de la volonté du gouvernement de pallier la faible capacité du Cameroun à concevoir des produits nouveaux, à définir et à s’approprier des technologies pour les fabriquer industriellement.

« Les Camerounais ont ainsi tendance à consommer ce qu’ils ne produisent pas, et à produire ce qu’ils ne consomment pas. Un état de choses qui a suscité auprès du gouvernement camerounais la nécessité de créer de la valeur ajoutée par la transformation des produits locaux », explique-t-il. Et dans ce contexte, poursuit-il, les actions du Minmidt « s’inscrivent dans la volonté du gouvernement de développer un secteur industriel moderne, compétitif et innovant, capable d’inverser la structure actuelle de la balance commerciale ».

L’objectif de la mise en place d’un parc technologique agro-Industriel ou technopôle, « est de faire converger sur une même aire géographique des instituts de formation, des centres de recherche, des espaces d’incubation, des zones industrielles ; de créer une synergie entre développeurs de savoir-faire et entreprises de production industrielle, dans des projets collaboratifs et innovants, pour mettre sur le marché des produits dont la nouveauté et la qualité devront conquérir un grand marché national et international », souligne Gabriel Dodo Ndoke.

Pour qui le riche potentiel de l’industrie des produits locaux pourrait décoller grâce à une réforme structurelle et une volonté politique fortes, dans l’harmonisation et la mise en synergie des secteurs de l’éducation, de la recherche et développement et de la production industrielle.

 

Vers la résiliation d’un contrat de la Ruwaad Holding au Cameroun

Le gouvernement a décidé de mettre un terme au partenariat signé avec ce holding britannique relatif à la construction d’un complexe touristique dans la localité de Yoyo

Le gouvernement camerounais a décidé de résilier la convention de partenariat signée le 30 octobre 2009 avec la firme britannique «Ruwaad Holding Ltd» et portant construction d’un complexe touristique, a-t-on appris mercredi. D’un coût de 1000 milliards de francs CFA, le complexe devait être érigé sur les berges de l’océan Atlantique dans la localité de Yoyo, région du Littoral.

Selon le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Louis-Paul Motazé, la dénonciation de cette convention à laquelle le gouvernement camerounais «ne se sent plus lié» est consécutive à une mise en demeure adressée à «Ruwaad Holding» le 29 janvier 2016.

La mise en demeure est survenue après plusieurs relances infructueuses du partenaire par les autorités camerounaises.

Dans son communiqué, le gouvernement précise que depuis plusieurs années, «Ruwaad n’a plus manifesté un quelconque intérêt à poursuivre le projet».

En effet, plus de trois ans après la signature de la convention, cette firme contrôlée par des investisseurs émiratis n’a pas pu créer «la société de gestion du projet (Cameroon international project company, (CIP), dans un délai de soixante jours au plus après la signature de la Convention», conformément à la loi.

Pendant que le groupe «Ruwaad Holding» traînait les pieds, le Cameroun s’est pourtant «attelé à mettre en uvre les obligations qui lui étaient imparties en guise de préalables au lancement effectif des travaux», a indiqué Louis Paul Motazé avant de rassurer que «toutes les dispositions appropriées» pour que ce projet soit réalisé sont en train d’être prises.

Le complexe touristique de Yoyo, constitué notamment d’une plage aménagée sur plusieurs kilomètres, de parcs d’attraction, d’hôtels, de restaurants et d’aires de jeu devait être construit sur 10 000 hectares, générant ainsi 200 000 emplois environ.


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Homme et pourtant «sage-femme»

Jules Temomo crée l’exception en pratiquant sans complexe une activité généralement exercée par la gente féminine

Jules Temomo ,est accoucheur de profession. Ses pas de combattants, fermes et solides il les marque depuis plus de 25 ans, son itinéraire quotidien salle de consultations prénatales, salle d’accouchements, chambre d’hospitalisations. Vêtu de sa blouse blanche qui se moule à merveille dans sa forte corpulence, les patients de l’hôpital Laquintinie de Douala où il exerce soupçonne difficilement sa fonction sauf à le croiser dans les couloirs du pavillon maternité. Son rôle accompagner la femme de la conception jusqu’au 1er mois du nourrisson le travail de l’infirmier c’est de donner les soins, quand vous donner les soins et que le patient est guéri vous êtes fier, donc vous pouvez comprendre le grand plaisir qu’il y a à donner la vie, vous êtes à l’aise c’est du moins ce que je ressens depuis que je pratique ce métier. A 50 ans d’âge dont environ 25 ans d’activité, Jules parle de sa profession avec beaucoup de passion, cependant les conditions de travail durant cette longue période d’expérience constituent une véritable frustration « il y a bien sûr beaucoup de choses notamment le statut particulier de l’infirmier, celui -ci n’est pas signé jusqu’aujourd’hui ».

N’empêche sa fierté est de contribuer à donner la vie, même si cet infirmier de haut grade reconnaît son impuissance face à certains cas complexes où l’expérience seule ne suffit pas le pire est de voir un malade mourir, alors que vous êtes en train de tout tenter pour et qu’il n’y a pas de moyens pour y arriver. Vous voyez devant vous une femme qui meurt parce qu’il n’y a pas de solution pour la sauver, ça m’est déjà arrivé et à chaque fois c’est toujours un coup dure. A contrario, le meilleur est quand vous travaillez sans heurt, sans pression, avec le nécessaire et vous égayez des familles qui reçoivent un nouveau-né, ça vous fait beaucoup de bien et ça vous encourage à revenir le lendemain ». Comme tout bon infirmier accoucheur, le défi de Jules est de lutter contre la mortalité infantile et maternelle, d’où ses missions premières de promouvoir les consultations prénatales, suivre normalement les grossesses et détecter les complications pour en apporter des solutions à travers la collaboration avec le gynécologue « le gynécologue est accoucheur, alors que l’infirmier accoucheur n’est pas gynécologue ». Ce major de la maternité C à l’hôpital Laquintine de Douala, avoue avoir contribué à des milliers de naissances et continue à le faire avec beaucoup d’intérêt, de sérieux et de passion ce d’autant que les cas se suivent et ne se ressemblent pas. Jules Temomo entend pratiquer son métier avec la même ardeur et le même dévouement jusqu’à sa dernière énergie.

Jules Temomo, un quart de siècle comme accoucheur
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Cameroun: il faut 282 milliards pour le port de Kribi

C’est le budget à mobiliser pour la première phase des travaux à Mboro

Le choix de la localité de Mboro pour abriter le port en eau profonde de kribi ne s’est pas fait au hasard. Il aura fallu mener des études approfondies sur les différents sites pressentis comme grand Batanga et Lolabè pour déterminer lequel présentait de meilleurs atouts nautiques et terrestres. Selon Claude Torchon, ingénieur conseil, la modification du tracé initial et le choix du site obéissent à des critères bien précis notamment le souci de recevoir des bateaux beaucoup plus grands, d’optimiser les projets, et surtout ne pas faire des chenaux très grands avec des coûts très élevés. Entres autres atouts du site de Mboro, figure en bonne place la disponibilité des espaces devant servir aux opérateurs économiques, des industries des entreprises et autres industries qui viendront s’installer tout autour du port, mais aussi le faible effet de pollution environnementale, et touristique. En fait le nouveau port en eau profonde de kribi sera implanté dans une région vierge qui a également la capacité d’accueillir des bateaux d’environ 100.000 tonnes avec des tirants d’eau de l’ordre de 15 à 16 mètres.

Même dans le souci de mettre en valeur la majeur partie de cette zone, on parlera dorénavant du complexe portuaire de kribi qui comprendra le port général à Mboro avec des couvrages généraux tels que le chenal d’accès, une digue de protection, ce qui permettra de préserver les atouts touristiques des localités comme grand Batanga où l’urbanisation est déjà visible avec de beaux sites touristiques du pays, le complexe portuaire comprendra quatre terminaux, le terminal conteneur, le terminal aluminium, le terminal hydrocarbure , et le terminal polyvalent qui traitera notamment des dérivées du fer. En effet à lolabè à 4 km de Mboro, passera le trafic d’exploitation du minerai de fer issu de l’exploitation du gisement de fer de mbalam qui sera dirigé par cam iron entreprise qui devra gérer et développer près de 35 millions de tonnes chaque année. Cette zone a la capacité de recevoir des bateaux de 250.000 tonnes qui nécessitent 22 metres de tirants d’eau.

Il faut dire que le port en eau profonde de kribi, sera au centre du transport des minerais tels que le fer, la bauxite, l’aluminium. Il sera également le lieu par excellence des activités de la pêche artisanale et industrielle, et des activités touristiques au terminal de grand batanga. Le nouveau schéma d’aménagement du port en eau profond de Kribi a déjà été approuv é par les opérateurs économiques pressentis pour la construction de ce complexe portuaire. Au terme de la visite des quatre sites et de la concertation de vendredi 27 février dernier à kribi entre le ministre de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire, Louis Paul MOTAZE, le directeur du projet Louis Nlend Banack, les autorités administratives de la ville de Kribi, et les autres acteurs impliqués dans ce projet, un plan directeur a été adopté. Il prévoit la mobilisation d’un montant de 282 milliards de francs CFA pour le lancement de la première phase des travaux. Lors de la table ronde tenue les 8 et 9 mai dernier, cette question avait déjà été évoquée par les participants aux travaux.

La construction du complexe portuaire de kribi devra favoriser une meilleure visibilité de cette ville balnéaire de la région du sud Cameroun. Un projet de construction d’un tronçon de chemin de fer entre Edéa et Kribi, surtout le projet sous- régional de construction d’une route qui devra relier la ville de kribi à celle de kissangani en République Démocratique du Congo. A cela s’ajoute la construction d’une centrale électrique qui devra alimenter la zone industrielle et commerciale du complexe portuaire de kribi. Il ne reste plus que le démarrage effectif des travaux.


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