Coopération : le Cameroun et la Côte-d’Ivoire veulent créer une Chambre de commerce commune

Le Président de la Ccima et S.E.M Mamoudou FADIL, Consul Honoraire de la République de Côte d’Ivoire à Douala se sont vus hier 20 juin 2022.

Pour renforcer les liens économiques et commerciaux entre la Côte-d’Ivoire et le Cameroun, Christophe Eken, président de la Chambre de Commerce du Cameroun et Mamoudou Fadil, Consul Honoraire de la République de Côte d’Ivoire ont échangé sur le projet de création d’une Chambre de Commerce Ivoiro-camerounaise.

Le projet sus énoncé sera une occasion de renforcer leur coopération à travers des actions concrètes profitables aux opérateurs économiques ivoiriens et camerounais.

« Rappelons que la Côte d’Ivoire et le Cameroun ont plusieurs similitudes notamment sur le plan économique car les deux pays sont des leaders dans leur sous-région  respective. Il est donc judicieux que les  deux pays  renforcent leurs liens économiques et commerciaux » a souligné le Consul.

Christophe EKEN a apprécié l’intérêt du consul sur le sujet du rapprochement des économies à travers ce projet de chambre de commerce commune.

« Rapprochement qui sera bénéfique pour booster nos économies. Nous pouvons par exemple prendre le cas du Ghana et la Côte d’Ivoire qui couvrent pratiquement 70% de la production mondiale du cacao. Ce model peut aussi être adapté entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire dans plusieurs secteurs, plus principalement le secteur agricole » a indiqué Christophe Eken.

Diplomatie : Celestin Tawamba nommé Consul honoraire du Rwanda au Cameroun

C’était à l’issue du Conseil des ministres du gouvernement rwandais qui a eu lieu le vendredi 13 mai 2022 et présidé par Paul Kagame.

« Le Conseil des Ministres du Rwanda, réuni hier vendredi 13 mai 2022 sous la présidence de SE Paul Kagame, Président de la République du Rwanda, a nommé Celestin Tawamba Consul honoraire du Rwanda  au Cameroun, avec Résidence à Yaoundé », peut-on lire sur le compte twitter du Gicam.

Il s’agit pour le patron du Gicam d’assurer la protection des ressortissants du pays qu’il représente, en difficulté et de leurs intérêts, qu’ils soient résidents ou de passage.

Cette nouvelle nomination de Celestin Tawamba, au poste de Consul honoraire intervient deux semaines après qu’il ait été porté à la vice-présidence de la toute nouvelle Alliance des patronats francophones.

Avec la nomination de Celestin Tawamba comme Consul Honoraire du Rwanda à Yaoundé, Paul Kagame confirme son statut de « chasseur de têtes africaines » au profit de son pays. Lui qui a également nommé Tidjane Thiam, ancien patron du crédit Suisse président du conseil d’administration du Rwanda Finance Limited, à l’agence gouvernementale chargée du développement et de la promotion du Kigali International Financial Centre (KIFC).

 

Libération de Maliens détenus à Douala

Selon le consul du Mali à Yaoundé, 70 ressortissants maliens arrêtés le 20 août dernier et conduits au GMI de la ville pour manque de pièces valables ont été libérés par les autorités camerounaises

Le 20 août dernier, à la suite d’une rafle organisée par les forces de l’ordre camerounaise, environ 70 ressortissants maliens avaient été arrêtés et conduits au GMI de Yaoundé.

Selon le consul du Mali à Yaoundé, Dr Moussa Balla Diakité, «nos compatriotes ont été libérés le mercredi 02 septembre grâce aux efforts conjugués des autorités maliennes et du consul». Aux dires du consul, ces Maliens sans papier ont été arrêtés pour deux causes essentielles. La première tient au fait que Yaoundé a voulu changer la convention qui liait le Mali au Cameroun ( qui exemptait les Maliens de la carte de séjour au Cameroun) en matière de circulation des personnes, et la deuxième est liée à un contrôle strict à cause de l’existence du Boko Haram dans le pays.

Dans un communiqué de presse, le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdramane Sylla, qui se réjouit de la libération de 78 de ses compatriotes, se dit par contre préoccupé par des conditions posées par les autorités camerounaises, notamment l’interdiction d’entrée dans leur pays aux commerçants pour des affaires et aux personnes résidant au Cameroun, qui étaient venus au Mali pour des visites familiales.

En tout état de cause, indique le communiqué, des missions du ministère des Maliens de l’extérieur et de celui des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sont attendues au Cameroun lundi pour mieux s’imprégner des difficultés rencontrées par les Maliens et en discuter avec les autorités locales, afin de trouver une issue heureuse.

Le ministre des Maliens de l’extérieur tient par ailleurs à saluer les actions entreprises par le Consulat général du Mali à Douala face à cette situation et rappelle que les autorités camerounaises ont décidé de suspendre la Convention de circulation entre les deux pays, en appelant les Maliens à plus de vigilance.

Depuis 2014, le processus de ladite Convention est en cours, précise-t-on.


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Reconnaissance: La Russie couronne un camerounais

Jean Marie Tchuissang, consul honoraire de la Fédération de Russie à Douala, élevé au rang de Pouchkine

Une première dans l’histoire de la coopération diplomatique entre le Cameroun et la Russie. Également une innovation sur tout le continent africain. En ce jeudi 24 janvier 2013, la médaille Pouchkine est décernée au consul honoraire de la Fédération de Russie à Douala. Cette distinction honorifique est attribuée aux citoyens qui s’illustrent dans les arts et la culture, l’éducation, les sciences humaines et la littérature. La cérémonie officielle de décoration organisée en l’honneur de Jean Marie Tchuissang est présidée à Douala par Nikolai L. Ratsiborinskiy, ambassadeur de la Fédération de Russie au Cameroun et en Guinée Equatoriale. Elle dure près d’une heure d’horloge. Tout commence par l’exécution des hymnes nationaux de la République du Cameroun et de la Fédération de Russie. Il y a ensuite le propos de circonstance de l’ambassadeur. Nikolai L. Ratsiborinskiy exprime la gratitude de l’Etat Russe à l’endroit de l’élu du jour. Pour le diplomate russe, Jean Marie Tchuissang a beaucoup donné dans le cadre du développement socioculturel entre le Cameroun et la Russie. Il est félicité pour avoir contribué très efficacement dans la coopération et le renforcement des liens d’amitié entre les deux pays. L’ambassadeur en profite pour annoncer des projets de développement au Cameroun. Leur nature ne sera cependant pas définie. Mais dans le cadre de leur élaboration et de leur réalisation, le diplomate russe dit compter sur la compétence et la détermination des hommes comme Jean Marie Tchuissang.

Aux grands hommes, la Russie reconnaissante
13h30 minutes. Juste après le mot de l’ambassadeur, le précieux métal est épinglé sur la poitrine du consul. Le camerounais remercie à son tour la Fédération de Russie, pour la confiance dans le travail accompli, en rapport avec la coopération russo-camerounaise. Jean Marie Tchuissang ne manque pas de remercier sa chère et tendre épouse. Russe d’origine, elle lui apporte un soutien sans faille dans ses nombreuses initiatives. « Ce sont des moments heureux et inoubliables de ma vie », se réjouit- il au moment de la remise solennelle du bouquet de fleur par sa conjointe. La communauté russe à Douala et les diplomates des autres pays accrédités au Cameroun apprécient. A titre de rappel, Jean Marie Tchuissang devient consul honoraire de la Fédération de Russie à Douala en 2004. Depuis lors, il remplit fidèlement les missions qui lui sont attribuées. Ses activités consulaires couvrent les régions du Sud-ouest, Sud et Littoral. Il a ouvert un centre d’apprentissage de la langue russe au quartier Makepe à Douala.

Nikolai L. Ratsiborinskiy, ambassadeur de la Fédération de Russie au Cameroun et Jean Marie Tchuissang
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Dinnie Photiou, vice-consul de Grèce au Cameroun

L’ambassade de la Grèce ayant été fermée en 2009 suite à une crise diplomatique, tout s’est centralisé sur le consulat de Douala

Si Dinnie Photiou occupe le fauteuil du vice – consul, ce n’est pas un hasard. Depuis 25 années, elle uvre pour la bonne marche des activités du consulat. L’ambassade de la Grèce ayant été fermée en 2009 suite à une crise diplomatique, tout s’est centralisé sur le consulat de Douala. Malgré les difficultés rencontrées en cette période, Dinnie a su gérer les problèmes de visas avec l’assistance de l’ambassade de Grèce du Nigéria. Dinnie Photiou est née en Grèce. Après de brillantes études primaires et secondaires, elle choisit de suivre une formation dans une école de commerce. Pendant trois ans de spécialisation, elle sort diplômée et travaille pendant 8 ans dans le domaine du commerce, où elle expérimente son talent. En 1969, elle rencontre pour la première fois l’homme de sa vie. Il s’agit de Monsieur Photiou. Homme d’affaires grec résident au Cameroun.

Neuf ans plus tard, Monsieur Photiou invite sa bien-aimée à le rejoindre au Cameroun. « Il m’a dit : « viens voir mon pays. Si tu m’aimes, tu restes. Et si tu ne m’aimes pas, tu repars.» Après instance et supplications de la part de son futur époux, Dinnie finit par accepter la demande. Une fois arrivée sur le sol camerounais, elle se lie à son époux pour le meilleur et le pire. Pendant ses premières années au Cameroun, Dinnie est tenancière d’un restaurant. Lequel est détruit par la mairie en raison des travaux d’agrandissement de la voirie urbaine. Pour compenser cet échec, Dinnie s’investit dans la gestion du magasin « Zepol » appartenant à son époux. Plus tard en 1982, elle commence à s’intéresser aux affaires diplomatiques et établit par la suite ses premiers contacts avec le consulat grec basé à Douala. Tenant compte de sa longévité en terre camerounaise et du poste qu’elle occupait au consulat, l’ambassadeur de la Grèce au Cameroun va lui ordonner de s’occuper des dossiers réservés au consulat. « Je n’avais aucune idée de ce que je devais faire. Je suis arrivée comme simple secrétaire » affirme- t- elle. Pendant 8 ans, elle a officié comme simple secrétaire jusqu’au jour où elle rencontre le chef d’antenne diplomatique de Douala, Foé Atangana. « C’est lui qui m’a conseillé de prendre le consulat en mains » indique- t- elle.

Comme meilleur souvenir, Dinnie a en mémoire, les beaux moments passés avec ses deux garçons nés au Cameroun. « J’ai assuré avec beaucoup de satisfaction leur éducation. Mon fils aîné est âgé de 30 ans. Il a épousé une française. J’ai le sentiment d’être une mère qui a réussi sa vie. C’est ici qu’ils ont suivi leur cursus scolaire élémentaire. C’est nettement moins cher par rapport à mon pays. Là- bas, il faut passer par des écoles spécialisées en langues. Pourtant ici, tout est combiné dans le même enseignement » confesse- t- elle. En 33 ans de vie au Cameroun, elle déplore le peu de temps passé auprès de ses parents. Les larmes aux yeux, elle évoque encore le décès de sa maman survenu en début d’année 2011. Elle se dit heureuse et considère le Cameroun comme sa deuxième patrie.

Dinnie Photiou: « Le Cameroun est ma deuxième patrie »
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Rencontre avec Pierre Barbier

Il est le nouveau Consul honoraire de France à Garoua et directeur de l’Alliance française de Garoua

L’Ambassadeur de France au Cameroun vient de séjourner pour la deuxième fois dans le septentrion, est-ce qu’on peut savoir ce qui a motivé cette visite?
Effectivement, Monsieur l’Ambassadeur de France, Bruno Gain est venu une première fois fin 2009 à Garoua pour officialiser la fermeture du Consulat. Ce bref passage s’était fait « dans la douleur », et de ce fait Monsieur l’Ambassadeur de France avait fait la promesse de revenir dans le Septentrion pour annoncer la nomination du Directeur de l’Alliance Française de Garoua comme Consul Honoraire. Il a tenu sa promesse en organisant une soirée le 14 février 2011 à l’Alliance de Garoua. Cette visite était aussi l’occasion de rencontrer un certain nombre d’interlocuteurs du Septentrion afin d’affirmer la coopération française (C2D phase 1) dans cette région et d’annoncer de nouveaux projets (C2D phase 2).

Monsieur Bruno Gain a annoncé un vaste programme de construction de 1245 salles de classe entièrement équipées dans le septentrion. Quand est-ce que les travaux vont commencer et quelles sont les localités qui vont bénéficier de ces dons?
Le C2D dans sa première phase prévoit en effet (entre autres) la construction d’un certain nombre de salles de classe équipées en complément de la titularisation d’instituteurs nouvellement formés. Les travaux de réalisation devraient s’achever cette année, dans des localités choisies en totale concertation avec les autorités camerounaises. Nous sommes en effet sur un projet de coopération bilatérale où autorités camerounaises et françaises travaillent de concert, de ce fait, on ne peut pas parler de dons.

Dans le cadre de cette deuxième phase du contrat C2D, 300 milliards de francs cfa seront également consacrés à la formation professionnelle et à la voirie urbaine. Quelles sont les régions concernées et sur combien de temps s’étalent ces financements?
La deuxième phase du C2D (Contrat de Désendettement et de Développement) commence en 2011 et s’étale sur cinq ans. Elle comporte trois volets définis toujours de concert avec les autorités camerounaises : appui sur le développement agricole (60% des fonds du projet), appui sur le développement de structures urbaines (30% des fonds du projet) et appui sur la formation professionnelle (10% des fonds du projet). Le Septentrion devrait profiter largement des trois volets. L’Adamaoua, riche terre agricole, sera bien sûr concernée par le volet agricole et la formation professionnelle (en lien avec l’Université). Le Nord, et particulièrement Garoua, ont été choisis pour l’amélioration des infrastructures urbaines (tout comme Bafoussam dans l’Ouest) mais les deux autres volets seront aussi concernés. Enfin, l’Extrême Nord connaîtra aussi normalement un appui en agriculture et en formation professionnelle.

Une convention d’hébergement des services du consul honoraire de France à Garoua vient d’être signée entre l’Alliance Franco-camerounaise de Garoua et l’Ambassade de France au Cameroun. Est-ce à dire qu’il n’existait plus de consul honoraire à Garoua?
Depuis la fin 2009 et la fermeture du Consulat Général de Garoua, il n’existait plus officiellement de service consulaire français sur Garoua. Il avait été maintenu tout de même un agent consulaire qui se chargeait des affaires courantes. Par la signature de cette convention, une agence consulaire a été officiellement ouverte dans les locaux de l’Alliance Franco-camerounaise de Garoua. Cette convention est essentielle car l’Alliance est une association camerounaise de droit local. De ce fait, il fallait l’accord de son président pour permettre aux autorités françaises d’y installer une agence consulaire. Le directeur de l’Alliance étant un agent du Ministère des Affaires Etrangères Français nommé en tant qu’assistant technique de coopération, il semblait judicieux d’associer les deux sites. Enfin, la fermeture du Consulat avait entraîné le départ du dernier Consul de carrière qui n’avait pas été remplacé jusqu’à cette nomination du 14 février 2011.

L’Ambassadeur Bruno Gain a parlé d’un « service minimum » qui devrait être assuré par ce consulat. Pourquoi un service au rabais ?
Ce n’est pas un service au rabais, mais un service avec moins de prérogatives. En effet, un Consul Honoraire n’a pas les mêmes prérogatives qu’un Consul Général, de ce fait il rend moins de services, d’où le terme de « service minimum ». Il ne faut pas oublier que la fermeture du Consulat en 2009 s’est faite pour des raisons budgétaires. L’Ambassade de France, consciente du besoin d’une présence consulaire dans le Nord Cameroun du fait de l’éloignement de Yaoundé et au regard de ses moyens budgétaires, a opté pour la formule la plus économique. Cette formule ne prétend pas rendre des services au rabais mais plus limités. L’essentiel est, comme l’a dit l’Ambassadeur dans son discours du 14 février 2011, que le Consul Honoraire soit le représentant de l’Ambassade de France auprès des autorités locales, l’interface entre la communauté française et l’Ambassade.

Quels sont donc les services que ce consulat pourra rendre tant aux français qu’aux camerounais?
Pour les français, ce consulat les représente officiellement auprès des autorités camerounaises, il assure leur protection et se charge d’un certain nombre de formalités administratives en relais de la Section Consulaire de Yaoundé. Pour les camerounais, il représente officiellement l’Ambassade de France à Garoua. Il est l’interlocuteur privilégié des autorités camerounaises pour toutes les questions concernant la coopération franco-camerounaise et les ressortissants français. Il peut se charger de certaines formalités administratives mais de façon limitées sous le couvert toujours de la Section Consulaire de Yaoundé. Les prérogatives de cette section consulaire nouvellement créée ne sont pas encore entièrement définies. Elles le seront avec le temps et en fonction des besoins pour le bien des français et des camerounais du Septentrion.

L’Ambassadeur a également visité l’un des fleurons de la coopération Franco-camerounaise à savoir le Pôle Aéronautique National à Vocation Régionale (PANVR) qui fête cette année son dixième anniversaire. Quel est le sentiment général qui se dégage de cette visite ?
Un sentiment de fierté d’un bel exemple de coopération, car au-delà de l’action quotidienne du PANVR qui forme chaque année de nombreux pilotes et techniciens camerounais tant à Garoua qu’en France, cette coopération a un rayonnement continental. En effet, les compétences dans ce domaine de deux pays aux liens très forts forment des personnes venant de toute l’Afrique. C’est un bel exemple d’association productive pour le développement continental. Cette visite a permis à l’Ambassadeur de France de mesurer l’intérêt de ce projet et la viabilité à long terme.

On vous a également vu (L’ambassadeur de France, vous et Monsieur le Recteur de l’Université) dans les locaux du campus numérique francophone de Ngaoundéré. Quel était le but de cette autre visite et à quoi est-ce que l’université peut s’attendre ?
Monsieur l’Ambassadeur de France a souhaité visiter les deux Universités du Septentrion pour mesurer l’impact qu’elles ont sur le développement de la région. Il a été particulièrement impressionné par la qualité des infrastructures et la diversité des enseignements apportés. Cette visite a permis de dégager des volontés de coopération en lien avec le second volet du C2D, en lien avec la recherche et en lien avec l’enseignement du français langue étrangère (et langue seconde) pour les étudiants dans le cadre d’un centre linguistique. Ce dernier volet sera assuré en coopération avec l’Alliance Française de Garoua.

Pierre Barbier, nouveau Consul honoraire de France à Garoua et directeur de l’Alliance française de Garoua
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Politique: La fondation du consulat allemand de Douala a 50 ans aujourd’hui

Le buste en cuivre du premier consul honoraire d’Allemagne à Douala, Magdalene Monnier, sera dévoilé ce vendredi

Le foyer des marins de Douala, accueille ce vendredi, 20 novembre 2009, la cérémonie commémorative de l’installation du tout premier diplomate allemand au Cameroun il y’a 50 ans, en la personne de Mme Monnier Magdalene. En effet, elle a servi comme consul honoraire de la République d’Allemagne entre 1959 et 1967. Mme Monnier est également considérée comme l’un des moteurs de la fondation du foyer du marin, institution de la mission allemande des marins et de l’Eglise Evangélique du Cameroun. Ce sont ces différents hommages que lui rendent ce vendredi, Son Excellence Karin E. Blumberger-Sauerteig, ambassadrice de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun, et Manfred Kühle, aumônier du port et directeur général du foyer du marin. La cérémonie sous forme de cocktail dînatoire démarre dès 11h30, sera l’occasion de dévoiler au public qui sera présent, le buste en cuivre de Magdalene Monnier. S.E Karin E. Blumberger-Sauerteig va dévoiler ce buste en présence de son auteur, l’artiste Yah-Yah de Foumban. A titre de rappel, il y’a 50 ans, le premier consulat allemand voyait le jour à Douala, ville qui avait enregistré il y’a 140 ans, l’arrivée des premiers commerçants allemands. Ils se sont alors établis sur les berges du fleuve wouri. Le premier diplomate allemand dans notre pays, fut une femme, allemande de souche, mais devenue citoyenne française.

Parcours de la première femme consul d’Allemagne à Douala
Née en 1900 à Berlin, Magdalene Monnier effectue ses études d’économie et de droit dans cette ville qui l’a vu naître. Mais, elle quitte Berlin en 1927 et déposes ses valises au Cameroun. Elle s’installe tout d’abord dans la cité balnéaire, Kribi avec son premier époux, un commerçant allemand. Elle divorce de lui par la suite, pour convoler en seconde noce avec un citoyen français en 1948. Sa double affiliation allemande et française permet à Mme Monnier, de rendre plusieurs services à ses différents compatriotes, d’où l’excellente réputation qui l’accompagnait dans toute la région. 1959, la France offre l’occasion à Mme Monnier de devenir consul honoraire d’Allemagne. Grande première non seulement pour elle en tant que femme, mais aussi pour les relations diplomatiques entre le Cameroun et l’Allemagne. Ses efforts vont d’ailleurs permettre au président allemand de l’époque, Heinrich Lübke, d’inaugurer le foyer du marin, au cours de sa visite au Cameroun en 1966.

Coopération bilatérale fructueuse
Le consulat d’Allemagne n’existe plus à Douala, puisque les relations liées à la coopération bilatérale, sont gérées par l’ambassade basée à Yaoundé. Coopération fructueuse de nos jours, preuve que le chantier laissé par Magdalene Monnier, a positivement portée ses fruits. Elle a été « une personnalité forte et respectée », indique l’ambassade d’Allemagne dans le communiqué parvenu à notre rédaction.

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