Contentieux post-électoral : l’impartialité du Conseil constitutionnel en débat

L’institution a débuté ses travaux ce mardi avec l’examen des recours déposés par la coalition autour de Maurice Kamto.

Le bâtonnier Yondo Black a, dès l’entame de l’audience mardi, annoncé les couleurs. Il demande la réclusion de six des onze juges qui composent le Conseil constitutionnel, parmi lesquels le président Clément Atangana. Cette requête vise à éviter un conflit d’intérêt.

Le plaignants estiment que les juges dont ils demandent la réclusion entretiennent quelques liens avec le parti au pouvoir, le Rdpc, ou exercent d’autres fonctions nominatives. Toutes choses qui pourraient avoir un impact sur leur jugement.

Le conseil de Maurice Kamto a également demande, dans une autre démarche, que le Conseil constitutionnel se déclare incompétent pour entendre de leurs recours. Il pointe du doigt l’impartialité de la juridiction dont les onze membres sont nommés par le président de la République, candidat à sa propre succession à cette élection.

La coalition autour du candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a souhaité que le Conseil constitutionnel transfère le dossier devant la Cour suprême.

 

La réponse de Jeune Afrique sur l’«acharnement» éditorial dénoncé par Tchiroma

Le ministre camerounais de la Communication avait accusé le mensuel de publier des articles susceptibles de détruire la stabilité des institutions et  de travestir la perception que le monde peut avoir du Cameroun.

François Soudan, est l’auteur de l’article «Cameroun: Jeune Afrique, le ministre et le Président» publié ce mardi sur le site du journal, en réponse aux accusations de ministre Issa Tchiroma Bakary. Avec humeur, le directeur de la rédaction de Jeune Afrique réagit à la communication de ce cadre du gouvernement selon laquelle le journal privilégie des articles susceptibles de détruire la stabilité des institutions, des valeurs locale ainsi que de travestir le regard populaire sur la nation camerounaise.

«Attention ! Le journal que vous tenez entre les mains est un brûlot toxique dont vous seriez bien avisés de vous débarrasser au plus vite, sous peine d’être fiché S. Média de la haine et Daesh de la pensée, rédigé chaque semaine par une meute de hyènes dactylographes et camerounivores, Jeune Afrique n’a qu’un but : plonger le pays de Paul Biya dans le chaos. Tel est en substance l’avertissement sans frais lancé par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, au cours d’une longue conférence de presse entièrement consacrée au «cas» Jeune Afrique», lance d’entrée de jeu François Soudan avant de citer des articles dans lequel leurs journalistes ont traité avec positivité l’actualité nationale. Objectif : apporter un démenti au fond de la pensée de Tchiroma qui avait étayé ses propos avec une dizaine de titres «provocateurs». Notamment, «Cameroun. Paul Biya, jusqu’à quand ?», «Cameroun, petit peuple, grand péril», «Cameroun : 1982-2012, de Biya à Biya», «L’Intifada des Anglophones»…

«L’analyse de contenu à laquelle se livre M. Tchiroma est – pour le moins – sélective. Tout à son idée de démontrer que Jeune Afrique ne parle que de ce qui ne va pas au Cameroun et jamais de ce qui va, il zappe tout simplement les articles qui contredisent sa thèse. En septembre 2016, puis début février 2017, deux dossiers à cette « résilience », justement saluée sous le titre « À toute épreuve » et largement développée dans nos colonnes. À la trappe également – ne serait-ce que pour l’année écoulée – « Les 50 qui feront le Cameroun », les entreprises camerounaises distinguées à plusieurs reprises comme « start-up de la semaine » et bien sûr notre cover sur le déclin du principal parti d’opposition (« SOS SDF », il y a trois mois)», poursuit François Soudan.

Le journaliste français accuse également le ministre camerounais de transformer des titres d’articles ou des unes «neutres» en «intentions maligne». Après consultation desdits textes, Journal du Cameroun constate que certains des articles incriminés (Comment le Cameroun a-t-il pu gagner la CAN ?, Cameroun : de Biya à Biya et le dossier intitulé Cameroun : que veulent « vraiment) les Bamileke ?) sont un récit des faits survenus et certainement avérés – Tchiroma ne remettant nullement en cause l’authenticité des informations -, surement par respect à cette règle du journalisme qui prône la sacralité des faits.

Cynisme et critiques dans les lignes

La réaction de François Soudan abonde de critiques acerbes tant à l’endroit du ministre de la Communication mais aussi à l’égard des journalistes camerounais. Les expressions utilisées frôlent parfois l’insulte, lorsqu’elles  ne le sont pas tout simplement. C’est ainsi que parlant du ministre, le journaliste écrit «ministre de la Com donc, tendance vuvuzélateur (mais c’est la règle du genre), que les duretés de l’archipel carcéral ont rendu plus cynique qu’humaniste et qui a fait de notre journal son souffre-douleur récurrent. Cette fois, c’est pour juger de l’ensemble de notre œuvre depuis 2011… Que ce septuagénaire aux éternelles et impeccables gandouras a convoqué un aréopage de journalistes… Issa Tchiroma Bakary c’est un peu Lambert Mende, son collègue de la RD Congo, le talent en moins.».

S’agissant du traitement journalistique qui avait fait suite à la communication gouvernementale, Jeune Afrique dit n’«avoir pas connu semblable diatribe depuis le Sékou Touré des mauvais jours.» François Soudan enfonce le clou en se référant à la maxime d’un certain Talleyrand «tout ce qui est excessif est insignifiant et ne mérite donc pas d’être commenté».

De la satire «Cameroun : Jeune Afrique, le ministre et le Président» publiée sur le site de Jeune Afrique, le rédacteur de Journal du Cameroun croit déceler une intention de rassurer la plus haute institution de l’Etat du Cameroun, notamment le président, de la neutralité des contenus éditoriaux de l’organe de presse. Nul n’était besoin de  rappeler l’épisode de la prison de Tchiroma.

Contentieux éditoriaux: le Cameroun contre Jeune Afrique

Le ministre de la Communication a accusé mercredi le magazine de s’acharner contre le Cameroun, le chef de l’Etat et autres personnalités du pays

Il y en a marre des tentatives de l’hebdomadaire Jeune Afrique pour «détruire la stabilité de nos institutions, saper nos valeurs et travestir la perception que le monde entier peut avoir de notre nation», voilà la quintessence de la communication faite par le ministre Issa Tchiroma Bakary mercredi, 19 avril 2017 à Yaoundé.

L’objet du contentieux : l’article «J’ai conseillé à Paul Biya de ne pas se représenter, j’en paie aujourd’hui le prix fort» disponible sur le site du magazine depuis le 10 avril. Le texte, une interview, permet à  l’ancien secrétaire général de la présidence, Marafa Hamidou Yaya, de revenir sur les causes de son arrestation et ses conditions de détention. «Au départ, je devais être neutralisé sur la base d’un dossier monté de toutes pièces, alléguant que je disposais d’une armée de 6 000 personnes à la frontière, sans préciser laquelle, et prête à foncer sur Yaoundé pour déstabiliser les institutions. Puis ce fut la prétendue affaire de «complicité intellectuelle» de détournement des deniers publics, à l’occasion de l’achat avorté de l’avion présidentiel. Et depuis mon incarcération, malgré de multiples enquêtes menées tous azimuts, le pouvoir n’a rien trouvé contre moi.

En 2018, cela fera 35 ans qu’il règne. En la matière, c’est la dose qui fait le poison ! En 2011, j’ai conseillé au président Biya de ne pas se représenter. Conseil dont je paie aujourd’hui le prix fort. N’avais-je pas raison ? Aujourd’hui, le Cameroun est devenu un pays qui subit. Il décroche sur tous les plans. Faute de détermination, tous les projets dans le domaine économique, social ou des infrastructures traînent, et sont souvent dépassés lorsqu’enfin ils sont mis en route. À cela s’ajoute le fait que notre unité nationale est à présent prise en otage du fait des mauvaises réponses apportées par le gouvernement à la question anglophone», peut-on y lire.

En riposte Issa Tchiroma précise que le sieur Marafa Hamidou puge une peine de 20 ans d’emprisonnement pour le détournement de la somme de 29 millions de dollars destinée à l’acquisition d’un avion présidentiel. «Les questions demeurées à ce jour sans réponses de la part des intéressés et qui auront amené les différentes juridictions ayant connu de cette affaire à conclure à la culpabilité de M. Marafa Hamidou Yaya et de ses co-condamnés, sont celles-ci : où est l’avion qui devait être acheté et qui n’a jamais été livré ? Ou à défaut, où se trouvent les 29 millions de dollars confiés à M. Marafa Hamidou Yaya pour l’acquisition dudit avion

De nombreuses organisations de la société civile et des proches parents de Marafa ne cessent de dénoncer un complot politique dans cette affaire. De nombreuses organisations de la société civile considèrent ce dernier comme un «prisonnier politique».

Pour Issa Tchiroma, cet article n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Et pour preuve, des morceaux choisis des titres dénoncés par le ministre « Comment va le Cameroun ?» Toujours en 2011, le 10 octobre, le même journal revient à la charge avec un titre encore plus provocateur : «Cameroun. Paul Biya, jusqu’à quand ?» Encore en 2011 : «Cameroun : Marafa Hamidou Yaya sur la touche» et un autre titre non moins vindicatif «Cameroun, petit peuple, grand péril», «Cameroun : 1982-2012, de Biya à Biya» Toujours en 2016, la crise des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest est mise à contribution sous le titre : «Cameroun : les Anglophones en ont marre des Francophones», puis «L’Intifada des Anglophones»… »

La liste des articles indexés par le Mincom traitent dans leur majorité des sujets liés à la personne du président de la République. A cette heure, aucune réaction de Jeune Afrique n’est encore rendue publique.

 

 

Paul Biya et les siens rattrapés par le contentieux historique national au Cameroun occidental

Où est passée notre indépendance? Nous exigeons la restauration de notre indépendance! »
C’est le cri de certains « anglophones », alors que d’autres se battent pour le fédéralisme…
Chaque chose a son temps, chaque chose a ses limites! L’heure de la Vérité Historique longtemps cachée, a sonné dans notre pays.

L’UPC décapitée, l’UPC écrasée, l’UPC divisée et multipliée, la France et ses laquais camerounais croyaient le tour joué pour des décennies et des générations, ils s’étaient convaincus d’avoir définitivement pris le dessus sur la volonté de notre peuple à prendre son destin en mains, et à être le véritable et l’unique maître du Kamerun.

La France s’est trompée…

Bien entendu, le problème posé aujourd’hui peut paraître différent puisque les temps sont autres, mais cette crise « anglophone » qui désarme Mr Biya et les siens, démontre la clairvoyance et la justesse des positions politiques des pères fondateurs de l’UPC.

Pourquoi ce qui est appelé crise « anglophone » aujourd’hui ne peut pas être résolu par Mr Biya ? Pourquoi tout le monde évite d’appeler cette crise par son nom?

Pourquoi l’état camerounais est-il obsédé par un éventuel « agenda caché » des patriotes « anglophones« ? De quel « agenda caché » s’agirait-il?

Pourquoi le fédéralisme a-t-il été abandonné? Pourquoi la décentralisation n’a jamais abouti? Pourquoi la décentralisation et le fédéralisme aujourd’hui eux seuls, ne peuvent pas être la solution de cette crise?
Appeler cette crise par son nom.

Au moment où le gouvernement camerounais est en train de remplir ses prisons avec les patriotes « anglophones », au moment où notre pays traverse l’une des crises les plus importantes de sa jeune histoire, de plus en plus de voix se lèvent, pour expliquer ce qui se passe et pour chercher des solutions, mais l’on se rend rapidement compte avec beaucoup de tristesse que tout le monde évite de dire la vérité sur l’origine réelle de la crise, car un véritable malaise s’est emparée de la classe politique camerounaise et les oblige à jouer aux autruches.

Le gouvernement et ses griots n’appellent pas cette crise par son nom, les « anglophones » non plus, même ceux qui se réclament de l’UPC, ceux-là même les plus intéressés à ce que le pays et le monde entier sachent réellement ce qui se passe dans notre pays n’en parlent pas…il est pourtant certain que notre pays est en marche!

Une marche lente bien sûr, mais une nouvelle marche vers son Indépendance « suspendue » et entravée par le contentieux historique Franco-Kamerunais.

« kunde i séki! Kunde i séki! Kunde i séki!  » disait le Mpodol Ruben Um Nyobe quelque temps avant son assassinat.

Cet état camerounais crée dans la Violence et dans le Sang essaie d’étouffer l’élan d’expression et de liberté qui s’éveille progressivement dans le pays, mais cette fois-ci c’est une bataille perdue d’avance, car le monde a évolué, nous ne sommes plus dans les années cinquante et soixante, les patriotes « anglophones » et « francophones » ont eu le temps de vivre et de souffrir dans leur chair, toutes les limites de la gouvernance néocoloniale : les choses ne seront plus comme avant!

La justesse des positions upécistes : « où est passée notre indépendance? Nous exigeons la restauration de l’indépendance du Cameroun occidental! » …pourquoi la réunification n’est-elle plus réclamée aujourd’hui ?
Cette réclamation de l’Indépendance de nos frères  » anglophones » est juste et fondée, mais elle apparaît partielle et incomplète, puisqu’elle montre très bien combien les véritables patriotes « anglophones » devraient corriger leur tir en intégrant leurs revendications dans le contexte national et en exigeant l’Indépendance de tout le Kamerun.

Car ce qui est à l’origine des problèmes actuels a une histoire qui vient de loin: c’est le résultat des trahisons, des mauvais choix et des échecs de notre passé commun.

Le fait que la lutte actuelle ait commencé au Cameroun Occidental ne la limite pas seulement dans cette zone, elle est le combat de tout notre peuple, elle est la continuité de la lutte qu’a commencé l’Union des Populations du Cameroun dans les années quarante pour le Bien-être et l’Émancipation de toutes nos populations. La nécessité, la soif de notre Indépendance sont ressenties partout dans le pays car malgré tous les sacrifices des générations passées, le Kamerunais ne s’est jamais senti le véritable maître de son pays!

Les trahisons d’hier et les erreurs d’aujourd’hui.
Ce Cameroun qui est critiqué aujourd’hui par certaines élites « anglophones » a été créé AVEC la complicité active des « anglophones« , oui! Ce Cameroun qui a discriminé et discrimine les « anglophones » est une œuvre de la trahison des élites « anglophones« , il faut le dire aujourd’hui, il faut le crier afin que la génération « anglophone » actuelle relativise ses positions et ne commette pas les mêmes erreurs car Hier, les Foncha, Endeley, Muna, etc, avaient fait un choix délibéré pour le néocolonialisme et pour cette mauvaise Réunification: où étaient-ils? que faisaient-ils lors des génocides dans les pays Bassa et Bamileké ? Où étaient-ils et que faisaient-ils lorsque les Tankeu Noé et les Makanda étaient publiquement massacrés? Où étaient-ils lorsque pendant dix ans, le président Ernest Ouandié résistait et luttait les armes à la main pour une véritable indépendance et pour une juste réunification? Oui où étaient les Muna lors de l’assassinat du président Ernest Ouandié?

Le fait que Ndeh Ntumazah se soit exilé et que l’illustre Albert Mukong ait passé toute sa vie en prison prouve très bien la trahison des élites « anglophones » dans la construction de ce Cameroun néocolonial sous les bottes françaises. Ce passé de trahison devrait inviter les véritables patriotes « anglophones » à plus d’ouverture envers leurs frères « francophones » puisque seuls, ils ne s’en sortiront pas.
3° La parabole de la tortue…à nos frères « anglophones ».

La sagesse bantoue nous enseigne à ne jamais nous précipiter sur la tortue que l’on trouve sur la table de notre salon…car elle ne s’y est pas mise seule, c’est bien quelqu’un qui l’a posée: les upécistes n’ont pas échoué parce qu’ils étaient moins patriotes ou bien parce qu’ils n’étaient pas intelligents…la lutte pour le Kamerun doit être nationale!

Cette lutte actuelle ne réussira que parce qu’elle sera nationale ou bien elle ne réussira pas!
Aux « francophones » d’exiger leur Indépendance !
Où sont-ils? demandait l’artiste…oui où sont-ils? Ceux-là qui se réclament de l’UPC, où sont-ils pour exiger cette Indépendance pour laquelle des centaines de milliers de patriotes upécistes ont donné leur vie?

Où est passée notre Indépendance dont ne parle jamais le président Biya et son gouvernement?
Où est passée notre Indépendance qui n’a jamais été célébrée par notre peuple ?
La fébrilité dont fait montre le gouvernement camerounais en emprisonnant sans discernement les « anglophones » prouve bien qu’il est dépassé et sans armes face à cette crise qui l’a entraîné dans un cercle vicieux d’exigence d’Indépendance et de Souveraineté.

La décentralisation, le fédéralisme et la sécession…
Contrairement à ce qui se dit, le gouvernement camerounais n’aurait pas beaucoup de mal aujourd’hui à accepter enfin la décentralisation effective ou même un certain fédéralisme.
Le blocage du gouvernement réside aujourd’hui dans sa connaissance des causes profondes de cette crise. Le régime est bien conscient que la crise actuelle touche et remet en cause les fondements de l’état camerounais qui a été crée essentiellement pour servir les intérêts de la France.
C’est la raison pour laquelle le fédéralisme a échoué, c’est pourquoi la décentralisation n’a jamais été concrétisée.

La remise en question des relations avec la France
Plus que quiconque, le gouvernement sait très bien que cette crise n’est qu’une manifestation du contentieux historique national crée par le contentieux historique Franco-Kamerunais, que le changement de la forme de l’état ne pourra pas satisfaire les revendications légitimes de notre peuple (« anglophone » et « francophone »).

Le blocage du gouvernement se situe dans ce qu’il appelle « agenda caché » car qui réclame l’Indépendance tient à sa Souveraineté. Qui revendique sa Souveraineté veut se délivrer des menottes du FCFA et du compte d’opérations, puisque le maintien du FCFA est une manifestation de l’esclavage et/ou du racisme. Parler en ces termes suscite très souvent des réactions inappropriées de nos compatriotes, puisque ce qui est caractérisé par certains intellectuels de notre pays comme une relation d’Amour-Haine entre le Kamerun et la France gouvernementale, cache autre chose: un Malaise, une mauvaise relation entre nos deux pays puisque si Haine il y aurait,qui haïrait qui en réalité? Celui qui méprise ou bien celui qui est méprisé? Celui qui exploite ou bien celui qui est exploité?
Le plus souvent en politique, lorsque l’on ne veut pas réfléchir sur un problème délicat comme celui-ci, on l’évacue en évoquant le racisme…

Peut-on avoir une idée de ce que pensait le général De Gaule des africains lorsqu’il leur imposa le FCFA?

Que pensent réellement les dirigeants français successifs des africains, lorsqu’ils tiennent à maintenir le FCFA alors qu’ils n’admettraient pas un seul instant l’utilisation d’une telle monnaie pour leur pays?
Quelle est la véritable nature des relations des dirigeants français avec l’Afrique?

Le président Poutine a dit que l’Occident ne tient à traiter les autres qu’en vassaux…ce ne serait donc peut-être pas le racisme, mais le président Zuma lui aussi, a dit la même chose sur l’Occident. Le président Zuma a dit que l’Occident continuait à traiter les africains en vassaux, ce serait l’exploitation esclavagiste et pas le racisme?

Dans tous les cas de quel côté serait la Haine? Du côté du maître ou bien de celui de l’esclave?
Lorsque l’ancien président français Jacques Chirac a reconnu que la grande partie de l’argent qu’il y a en France provient de l’exploitation de l’Afrique depuis des siècles, il a demandé aux dirigeants français du Bon Sens dans leur relation avec l’Afrique, il ne leur a pas demandé de la générosité.

Cette crise « anglophone » a un nom qui est le contentieux historique national au Cameroun Occidental. Elle ne sera véritablement dépassée qu’avec la solution du contentieux historique franco-kamerunais.

Le Contentieux historique national au Cameroun occidental

Daniel Yagnye, upéciste

Comment devons-nous comprendre ce qui se passe actuellement dans le Cameroun Occidental?
Que peut-on attendre du Président Biya?
Quelle attitude devrait-on attendre des patriotes « francophones » ?
Que devraient faire les patriotes du Cameroun Occidental?
Quelle solution pour cette crise?

Les origines de la crise
Contrairement à ce que disent beaucoup de compatriotes « anglophones » ,« francophones » et même notre vétéran Woungly-Massaga dans sa contribution « L’UPC et la crise anglophone », cette crise ne commence pas en Mai 1972 avec le référendum qui a mis fin à la république fédérale du Cameroun.

NON!
Le référendum n’a été qu’une mascarade politique, une manifestation du Contentieux Historique National qui avait pour objectif principal, l’adaptation de l’état du Cameroun, afin qu’il serve le mieux possible les intérêts de la France.

La véritable origine de la crise est le Contentieux Historique Franco-Kamerunais!!!
Il est d’une importance capitale que les patriotes ne perdent pas de vue la nature réelle de ce problème National, qu’ils comprennent bien les enjeux actuels, tout comme les forces en présence.

Une réelle opportunité pour tout le pays…qui est en train d’être gâchée…

Ce qui se passe au Cameroun Occidental peut être une merveilleuse opportunité pour le pays entier, ce qui s’y passe pourrait se transformer en une opportunité pour tout le pays.

Mais pour le moment les choses vont très mal…le pays devra d’abord surmonter de sérieux obstacles…puisque malheureusement avec l’arrestation des dirigeants du Consortium (Nkongho Agbor Balla, Fontem Neba, Michael Boyo, Kah Afumbon…), la situation a pris un cours dangereux et devient très préoccupante.

Il faut condamner ces arrestations avec force et exiger énergiquement la libération immédiate et inconditionnelle de ces dirigeants, ceci d’autant plus qu’ils ont toujours été ouvertement pour la Non-Violence et pour le Fédéralisme.

La mauvaise tournure des événements: tout en reconnaissant le grand mérite de ces dirigeants dans la formidable mobilisation des populations des deux provinces, il apparaît clairement qu’ils se sont fait surprendre par la férocité pourtant naturelle du régime Ahidjo-Biya, en se disant peut-être que Biya était mieux que Ahidjo, en croyant qu’il était moins dictateur que Ahidjo, comme on le dit souvent dans les milieux « anglophones », que plus intellectuel que son prédécesseur il allait considérer la partie « anglophone » tel qu’il le faudrait dans un État de droit, c’est-à-dire en tenant compte de son statut avant la pseudo Réunification, avec les droits élémentaires des citoyens respectés.

Ce gouvernement s’est doté de lois scélérates qui épousent bien son caractère tyrannique et dictatorial, tout combattant devrait tenir compte de sa nature extrêmement violente et opter pour des stratégies et des tactiques qui contournent ses lois, ne pas le faire n’est pas regarder la réalité telle qu’elle est, ne pas le faire est ne pas tenir compte de l’Histoire sanglante de ce pays. Ceci d’autant plus que l’armée camerounaise, la gendarmerie, la police et les forces de sécurité ont toutes été formatées par le contentieux historique pour réprimer nos populations. Ce qui ne veut pas du tout dire que l’on ne peut pas rencontrer des patriotes dans ces institutions.

Il est Inadmissible que des dirigeants qui sont des civils, soient jugés par des tribunaux militaires, mais le Cameroun c’est le Cameroun!

Quant aux jeunes incarcérés lors des manifestations, nous devons les prendre pour innocents, jusqu’à ce qu’il y ait des preuves de leur participation dans des actes de casse et de vandalisme.Luttons contre la culture de l’Impunité et pour le respect de la propriété privée et de celle de l’État, mais exigeons des procès équitables pour ces jeunes, en même temps que des poursuites judiciaires, contre tous les agents de l’État (militaires, gendarmes et policiers) coupables d’exactions contre les manifestants.

Les responsabilités des patriotes « anglophones » sont énormes à l’heure actuelle, puisque ce n’est pas seulement le Cameroun Occidental, mais le pays tout entier qui attend beaucoup d’eux. Le manque de confiance et la suspicion créés par les discriminations des « anglophones » au long de ces décennies, a réduit considérablement le champ d’action et la marge de man uvres de ces compatriotes qui s’ouvrent difficilement à leurs confrères « francophones », ce qui est regrettable pour le pays, parce que la crise reste confinée pour le moment au Cameroun Occidental.

On a même entendu des déclarations du genre : « ce problème est strictement « anglophone », sinon les « francophones » aussi devraient manifester…hier lorsque l’UPC a lutté et a pris les armes, c’était seulement pour le Cameroun Oriental…lorsqu’un mariage ne va plus bien, seul le divorce et la séparation sont les meilleures solutions…etc… »

De telles affirmations montrent que l’on n’a pas compris combien il est suicidaire pour tout le pays, de limiter la pensée et l’action rien qu’au Cameroun Occidental, puisque exclurait notre peuple (Cameroun Oriental et Occidental) de la résistance générale et de la lutte pour les solutions de cette crise, car malgré tous les sacrifices actuels de nos populations du Cameroun Occidental et de tous les espoirs que pourraient susciter les évènements, le risque est encore Grand pour que la montagne accouche d’une souris, comme nous en avons déjà l’habitude dans ce pays.

Ce pays a déjà connu des villes mortes pendant des mois et des mois…
Tout en saluant le succès de ces villes mortes puisque toute résistance contre la tyrannie est justifiée, il n’est pas du tout évident que confinées seulement dans ces deux provinces, ce régime fainéant s’en émeuve, puisqu’il n’a jamais accordé l’attention nécessaire aux problèmes des populations.

Le temps est grave!!!
Il serait bon que ceux qui dirigent cette résistance comprennent ce que représente le moment historique actuel pour tout le pays : hier c’était l’UPC l’avant-garde de notre lutte, aujourd’hui avec de l’imagination, les patriotes du Cameroun Occidental peuvent mener le bateau du Changement. Pour cela, ils devraient dépasser ce dilemme: S’allier aux forces d’opposition non organisées, souvent infiltrées et corrompues du Cameroun Oriental ou bien continuer seuls la résistance? La révolution est un risque, elle est même une illusion où l’on ne gagne jamais sans risques !!!

On ne peut pas comparer la faillite de la réunification à un mauvais mariage, ni prétendre que l’UPC ne s’est battue que pour le Cameroun Oriental:

Dans la guerre pour la Réunification et pour l’Indépendance, les populations « anglophones » savaient très bien que l’UPC luttait pour le pays entier, c’est la raison pour laquelle elles lui ont donné refuge, c’est aussi la raison pour laquelle elles ont payé ce lourd prix en y sacrifiant plusieurs vies de leurs meilleurs filles et fils.

Nous nous devons de respecter ces morts!!! La meilleure manière de les honorer aujourd’hui est de continuer leur lutte!!!
Que l’on le veuille ou pas , que l’on en soit conscient ou pas, ce qui se passe actuellement au Cameroun Occidental est la continuité directe de la résistance du peuple Kamerunais, la même lutte initiée par l’UPC, contre les forces de l’oppression, pour son émancipation et pour son Bien-être.

La faillite de la Réunification a pour cause principale le Contentieux Historique Franco-Kamerunais, mais il faut aussi dire cette vérité: c’est en connaissance de cause que les John Ngu FONCHA, Salomon MUNA et etc… se sont associés aux Ahmadou AHIDJO et Charles ASSALE pour créer la fantoche république fédérale du Cameroun, alors que les principaux protagonistes de la Réunification du Cameroun Oriental étaient assassinés et neutralisés.

Dans ce processus de création de cette république fédérale, personne n’a été trompée, comme certains « anglophones » le présentent aujourd’hui, personne n’était dupe ni naïve, car l’UPC avait solennellement averti ces élites « anglophones » du choix anti patriotique et anti populaire qu’ils faisaient, et des conséquences qui en adviendraient : ce qui est vécu depuis la fausse Réunification dans notre pays en général, et par les populations du Cameroun Occidental en particulier, est la conséquence logique des choix faits et assumés par les petites bourgeoisies et bourgeoisies « anglophones » lors de la pseudo Réunification.

Aujourd’hui une mauvaise analyse politique fait croire que les problèmes du Cameroun Occidental sont différents de ceux du Cameroun Oriental, alors que ce ne sont que les manifestations spécifiques de ces problèmes liés à la nature historico-culturelle du Cameroun Occidental qui diffèrent.

Généralement, face à des problèmes objectifs d’exclusion et de discrimination, des minorités (homogènes et non homogènes) adoptent des réflexes de survie. Dans notre cas particulier, les patriotes « anglophones » ont eu le mérite et la fantastique habileté politique de dissoudre ces réflexes dans des revendications qui ont admirablement épousé des contours identitaires.

Les camerounais des deux rives du Moungo souffrent des complications du même problème qui est le Contentieux Historique Franco-Kamerunais.

Un mauvais diagnostic de cette situation lève à commettre des erreurs dont l’une des plus GRAVES est la tendance à la réduction de la sphère de la lutte rien qu’au Cameroun Occidental, au lieu de chercher la collaboration des « francophones » afin de répandre la résistance partout dans le pays, et acculer ainsi le régime néocolonial…Oui il est grand temps pour que les « francophones » eux-aussi s’engagent, afin de donner leur part de lutte dans la résistance actuelle !!!

S’il est tout à fait légitime pour les « anglophones » de s’organiser entre eux et de rechercher les solutions des problèmes spécifiques du Cameroun Occidental, il devient suicidaire de ne pas comprendre la nécessité de ratisser plus large en créant de réelles synergies avec le pays tout entier.

Il est important à l’heure actuelle d’éviter les maladresses politiques insensées, qui feraient perdre la solidarité des « francophones », ce qui rendrait encore la lutte plus minoritaire et confinée, ce serait non seulement contreproductif, mais jouerait le jeu du régime.

Le régime Ahidjo-Biya, avec son ADN issu du contentieux historique, n’a pas la culture du dialogue. Ce régime ne réagit positivement que sous la contrainte d’un rapport de force qui lui est défavorable.

Il est donc légitime et stratégiquement adéquat pour les patriotes « anglophones » de s’entendre avec les patriotes « francophones » pour conquérir le pouvoir central, ce qui résoudrait définitivement ces problèmes qui minent notre pays depuis la petite Indépendance et la fausse Réunification. C’est Injuste de ne pas comprendre l’indignation des patriotes « anglophones » qui ne veulent plus continuer à travailler pour la France alors qu’ils n’ont pas connu de colonisation française directe.Tout en les encourageant à continuer leurs démarches auprès de l’Union Africaine et des instances de l’ONU, il serait temps de comprendre que le Contentieux Historique National est avant tout un problème camerouno-camerounais qui ne se résoudra essentiellement qu’avec le changement du rapport de force à l’intérieur de ce pays pseudo « réunifié » depuis 1961: nous devons nous UNIR, « anglophones » et « francophones », nous devons compter d’abord sur nos propres forces internes!!!

Que peut-on réellement attendre du président Paul Biya, le digne héritier du contentieux historique franco-kamerunais ?

On pouvait rêver et penser qu’à la fin de son règne, par miracle, le président Biya pourrait opter pour un geste salutaire pour lui-même, en choisissant pour une fois la satisfaction des aspirations les plus légitimes de notre peuple, en nous offrant une Conférence Nationale Souveraine pour l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Mais avec cette dernière sortie lors de son message à l’occasion de la fin d’année 2016 et du nouvel an 2017:

[I « Mais, ne l’oublions jamais, nous marchons sur les pas des pères fondateurs de notre pays, de nos héros nationaux, qui ont versé leur sang pour léguer à la postérité une nation unie dans sa diversité. L’unité du Cameroun est donc un héritage précieux avec lequel nul n’a le droit de prendre des libertés »].

M Biya nous ramène les pieds sur terre (Jam li mut u tehe u kal…la chose de quelqu’un, tu vois, tu parles ) et nous oblige à reconnaître que pendant toutes ces décennies, il est resté cohérent avec lui-même.

Même dans son incohérence, il est toujours resté prisonnier du contentieux historique qui l’a crée.

Aujourd’hui nous voyons avec ce paragraphe, ce que le président Biya préparait et prépare pour le pays : Les arrestations des dirigeants du Consortium tout comme celles des autres représentants anglophones (Paul Ayah…) prouvent que le président Biya et son gouvernement se sont définitivement disqualifiés, elles montrent clairement qu’il leur manque toute bonne volonté politique et qu’ils sont incapables de résoudre cette crise dans le sens des aspirations légitimes de notre peuple.

Rien ne bon ne peut donc plus venir de Mr Biya : nous devons nous attendre à plus de Violence, à plus de Corruption et à plus de Mensonge d’état qui sont avec le Tribalisme d’État, les quatre piliers de l’État camerounais.

La déclaration montre aussi l’Incohérence politique de Mr Biya: il s’adresse au peuple Kamerunais la veille du premier janvier qui est le « Jour de son Indépendance ». Cette indépendance pour laquelle ses meilleurs filles et fils (upécistes et sympathisants upécistes) ont versé leur sang. Ce sang dont il fait même référence dans son discours. Mais il ne dit pas un seul mot, il ne dit rien sur cette Indépendance, parce que pendant tout son long règne, il n’a jamais rien fait pour exalter le sacrifice des héros nationaux.

Il n’en fait aussi aucune allusion parce qu’il ne croit pas à cette indépendance, Mr Biya sait très bien qu’à cause du contentieux historique Franco-Kamerunais, notre pays n’est pas Indépendant: raison pour laquelle le Cameroun n’a jamais célébré son indépendance, comme le font les autres pays un peu partout dans le monde.

Pour les besoins de sa cause, qui est la future répression et l’écrasement par le sang de toute velléité de résistance au Cameroun Occidental, Mr Biya a évoqué notre héritage précieux qu’est l’unité nationale…Qu’est-ce que Mr Biya a déjà fait pour notre unité nationale?

la condamnation de la répression et la nécessité d’un sursaut patriotique national

Ce qui se passe au Cameroun Occidental n’est pas simplement une réclamation des enseignants et des avocats, il ne s’agit pas seulement de problèmes liés aux langues française et anglaise…Il est bien vrai que ce sont des enseignants et des avocats qui se sont soulevés les premiers, mais les problèmes qui sont évoqués, les solutions qu’il faudrait apporter, touchent les racines et l’essence même de l’état marionnette du Cameroun.

Les véritables patriotes du pays, « anglophones » et « francophones » savent la Vérité suivante: toute solution de la crise actuelle qui ne va pas dans le sens de la solution du Contentieux Historique Franco-Camerounais n’est que provisoire, superficielle et ne sera jamais à la hauteur des espérances de nos populations.

De plus en plus de voix « francophones » se font entendre et souhaitent non seulement le retour au fédéralisme, mais que le prochain président du pays soit « anglophone ».

Ce qui montre clairement que de plus en plus de « francophones », reconnaissent les injustices et les discriminations dont souffrent leurs s urs et frères « anglophones » pendant toutes ces décennies.

Est-ce que le Fédéralisme serait une solution miracle?

Tout fédéralisme qui n’irait pas dans le sens de la solution du contentieux historique ne pourrait jamais satisfaire les aspirations les plus légitimes de notre peuple.

À quoi nous servirait réellement le fédéralisme si le pays continuait avec les menottes du Fcfa et le compte d’opérations qui fait travailler tout notre Peuple pour la France?

À quoi servirait un président aujoulatiste « anglophone » pour notre pays?
Apparaît ainsi l’immensité des problèmes à résoudre et la vision globale et inclusive qu’elles suscitent.

C’est la raison pour laquelle certains « anglophones » prôneraient carrément la sécession qui aurait pour « avantage » d’éviter la confrontation avec la France. Cette voie est trompeuse et joue non seulement contre les populations du Cameroun occidental, mais contre les populations de tout notre pays puisqu’elle lève à la violence et à la confrontation sanglante que le gouvernement néocolonial Ahidjo-Biya sollicite de tous ses v ux : on n’enlève pas impunément un drapeau, tout comme on ne hisse pas sans sacrifices conséquents un nouveau.

L’unique fois dans notre continent où un drapeau nouveau a été hissé sans effusion de sang aura été en Guinée Conakry, lorsque la France très affaiblie après la deuxième guerre mondiale, a été incapable d’ouvrir un troisième front dans ce pays, après ceux de l’Algérie Flniste et du Kamerun upéciste, s’est vue obligée d’accepter l’Indépendance de la Guinée Conakry.

Qui veut tuer son chien, l’accuse de rage !
Pour justifier sa répression aveugle, le gouvernement de Mr Biya choisit l’amalgame en voyant la sécession partout, alors que l’écrasante majorité  » anglophone » comprend très bien quel serait le poids réel d’un micro-État dans un monde de plus en plus globalisé, où n’ont de l’importance que les grands ensembles, sait très bien que l’évolution normale de notre région va vers l’édification d’une Confédération composée par les États actuels ( Kamerun, Nigeria, Congo, Tchad, RCA, Gabon, Guinée Équatoriale, São Tomé et Principe, etc…).

Tout en respectant les choix politiques de leurs compatriotes « anglophones », les patriotes « francophones » devraient se mobiliser afin de contribuer à la solution de la crise actuelle, ils devraient tout donner pour une Collaboration politique avec les patriotes « anglophones », tout en intégrant la réalité d’une réduction (ou même d’une absence) de confiance de la part de certains de leurs compatriotes « anglophones », après toutes ces années de règne Ahidjo-Biya.

Sans toutefois minimiser l’existence et l’influence d’un courant sécessionniste minoritaire qui a toujours existé, reconnaissons tout de même que les discriminations du régime Ahidjo-Biya et le manque d’interlocuteurs crédibles ont fini par miner profondément la confiance, car pendant toutes ces décennies, l’unique interlocuteur des patriotes « anglophones » après la décapitation de l’UPC, n’a été que le régime néocolonial. Toutes leurs tentatives de relance d’une collaboration politique avec les patriotes « francophones » ont échoué à cause des infiltrations policières du régime. Parmi ces tentatives échouées, il y a celles faites par l’éminent patriote Albert Mukong.

Les patriotes « francophones » doivent reprendre le travail des pères fondateurs de l’UPC (Um Nyobe, Moumié, Ouandié, Kingue, etc…) afin de convaincre celles et ceux de leurs s urs et frères « anglophones » qui auraient des doutes, leur faire comprendre que ce qui est arrivé dans notre pays était prévisible et prévue par l’UPC, à cause du Contentieux Historique, qu’une vie ensemble est possible dans un pays qui donnera les mêmes opportunités à toutes ces filles et fils sans distinction ni discrimination aucunes.

C’est la raison pour laquelle les patriotes du pays, « anglophones » et « francophones » individuellement, les forces saines des partis politiques (l’Uc-Unc-Rdpc, du Sdf, de l’UPC, du CPP, etc), les partis politiques et les organisations de la société civile doivent :

-se mobiliser et apporter tout le soutien qu’ils méritent, à ceux qui donnent leur sang pour le Bien-être du Cameroun Occidental et de TOUT notre pays.

– uvrer pour la création d’une véritable Coalition, Alliance ou Front Patriotique de Salut National pour la conquête de notre Souveraineté, où évolueront côte à côte, « anglophones » et « francophones » pour faire renaître la confiance mutuelle dans la lutte commune pour un Autre Kamerun Confédéral réellement Indépendant et Souverain, libéré du Contentieux Historique, entièrement dédié à l’émancipation et au Bien-Être de toutes ces populations.


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Vers la tenue d’un colloque de «réconciliation» Cameroun-France

Les assises dont la problématique porte sur le contentieux historique et le périlleux chemin du Cameroun vers l’indépendance devrait se tenir en 2017 au Cameroun

Un colloque international France-Cameroun dont la problématique porte sur «le contentieux historique» et le «périlleux chemin du Cameroun vers l’indépendance» pourrait se tenir en 2017 au Cameroun, a-t-on appris mardi, 10 janvier 2017, auprès du comité d’organisation.

Ladite rencontre dont les principaux thèmes seront la Paix, la Vérité historique et la Réconciliation des c urs et des mémoires devrait permettre une meilleure compréhension de cette période «sombre» du Cameroun, et dont diverses sources demandent notamment une déclassification des archives françaises.

Dans les notes préparatoires, le comité d’organisation représenté par l’ancien ministre de la Recherche scientifique et Technique (Minresi), Henri Hogbe Nlend, par ailleurs ancien leader du parti nationaliste l’Union des populations du Cameroun (UPC), citant l’ex-Haut-commissaire Pierre Messmer, renseigne qu’il sera question de mieux appréhender la complexité juridique de ce pays.

Et pour cause, «en trois quarts de siècle, de 1885 à 1960, trois colonisateurs : Allemands jusqu’en 1914, puis Français et Anglais, soumis au contrôle de la Société des Nations, entre les deux guerres, et de l’Organisation des Nations Unies, après la Seconde Guerre mondiale».

A n’en point douter «c’est une situation exceptionnelle. Et la décolonisation du Cameroun sera aussi atypique que sa colonisation : la France accordera l’indépendance à ceux qui la réclamaient le moins, après avoir éliminé politiquement et militairement ceux qui la réclamaient avec le plus d’intransigeance ; dans les régions bassa et bamiléké, l’ordre n’est pas encore complètement rétabli le 1er Janvier 1960, lorsque le Cameroun, sous administration française, devient indépendant.»

A l’occasion de son déplacement au Cameroun le 3 Juillet 2015, le Président de la République française, François Hollande, a rappelé :«la répression particulièrement violente qui a eu lieu au moment de l’indépendance du Cameroun et insisté, dans ce contexte, sur la lucidité avec laquelle les pages les plus tragiques de notre histoire commune doivent être regardées».

L’objet du présent colloque est de lancer le premier grand débat historique de vérité sur tous les sujets ayant trait à cette période difficile de la relation historique Cameroun-France en vue de créer «les conditions permettant de tourner cette page noire et d’ouvrir la voie à la réconciliation des c urs et des mémoires entre le peuple camerounais et le peuple français».

Des participants attendus se recrutent dans les différents secteurs d’activités, en l’occurrence, parmi les historiens, les chercheurs, les responsables politiques, diplomatiques, militaires…camerounais, français, étrangers, internationaux…

Entre 1955 et jusqu’après «l’indépendance octroyée par la France» le 1er janvier 1960, plusieurs régions du Cameroun ont été pilonnées à l’arme lourde par l’armée française, avec des villages entièrement rasés, sans oublier la traque des leaders, militants et sympathisants de l’UPC la partie nationaliste qui militait d’abord pour la réunification des Cameroun de culture anglophone et francophone, avant d’obtenir une indépendance unifiée, ce qui n’était pas au goût de l’administration française qui entendait plutôt installer ses suppôts au pouvoir.

Les relations Cameroun-Nigeria à la une des journaux parus le 06 mai

La presse camerounaise a passé au scanner les relations avec le pays voisin le Nigeria, au lendemain de la visite d’Etat de deux jours du président Biya à Abuja

Le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune applaudit, des deux mains, une «accélération de l’histoire» entre les deux pays : le président Biya et son homologue Muhammadu Buhari veulent, chacun, dissiper tout nuage qui pourrait assombrir le ciel des relations entre le Cameroun et le Nigeria. C’est un autre signe de leur engagement dans cette option assumée.»

Pour l’hebdomadaire Baromètre Communautaire, c’est effectivement «le temps du co-développement» : «Après une période de froid, la coopération entre les deux pays gagne en intensité depuis quelques mois. Au cours de sa visite à Abuja, du 3 au 4 mai 2016, le président camerounais, Paul Biya et son homologue nigérian Muhammadu Buhari ont décidé d’unir leurs efforts pour un développement mutuel des deux pays. La matérialisation de la frontière après le conflit de Bakassi, la gestion des réfugiés, les échanges commerciaux et militaires sont les premières préoccupations évoquées».

Mutations ne voit pas les choses sous le même angle, qui invoque des «contentieux non vidés» entre les voisins, les déclarations des deux chefs d’Etat, mercredi à Abuja, ayant laissé entrevoir des malentendus aussi bien sur la guerre contre la secte islamiste Boko Haram que sur le conflit territorial sur la péninsule de Bakassi dont la Cour internationale de justice de La Haye a fini par attribuer la souveraineté au Cameroun par un Arrêt rendu le 10 octobre 2002.

D’un point de vue politique, analyse cette publication, cette deuxième rencontre au sommet entre les deux leaders aura permis à ces alliés dans la guerre contre Boko Haram de se parler une nouvelle fois de vive voix, et de dissiper les éventuels clichés.

Il n’en demeure pas moins, ajoute-t-elle, qu’«il y a une méfiance persistante entre les deux pays du fait probablement des contentieux frontaliers qui les ont opposé autrefois».

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Téléphonie mobile: Les précisions du gouvernement sur les recours

Le ministre en charge des Postes et Télécommunications a répondu au recours adressé par Technologie et Systèmes d’Information au ministère des marchés publics

Le ministre des Postes et Télécommunications au Cameroun a répondu mardi 18 décembre 2012 au recours déposée par Technologies et Systèmes d’Information, à la suite de la publication des résultats de l’appel d’offre qui a vu le groupe Vietnamien Viettel, remporter la 3ème licence de téléphonie mobile. «La société Technologie et Système d’Information (TSI) se dit être lésée et accuse le Comité Interministériel d’avoir violé les dispositions du Code des Marchés publics au Cameroun. Face à ce qui précède, le Ministre des Postes et Télécommunications, Jean-Pierre BIYITI bi ESSAM, tient à apporter les éclairages suivants: le Gouvernement tient en effet à rappeler que la société Technologie et Système d’Information a été pré-qualifiée pour participer à l’Appel d’Offres Restreint, sur la base de l’information par elle fournie, selon laquelle, elle était partenaire de l’opérateur KT. Cependant, avant le dépouillement des offres, une correspondance officielle de l’Ambassadeur de Corée au Cameroun a démenti toute alliance de KT et de TSI. Au surplus, le dossier de TSI ne fournit aucun document le liant à KT, ni financièrement ni techniquement», explique un communiqué de ce ministère. Le texte précise aussi que la société TSI ayant usé de «déclarations mensongères, le gouvernement a tiré toutes les conséquences de droit, en application de l’article 20 du règlement de l’appel d’offres pour écarter le soumissionnaire TSI, sans préjudice des poursuites judiciaires dont il pourrait faire l’objet conformément à la règlementation en vigueur.»

Petit paradoxe dans la déclaration du ministre
Le ministère des postes a aussi répondu à la question des délais, faisant savoir que les dispositions y relatives ne s’appliquaient qu’à l’adjudicataire final. Sur la règlementation applicable, le ministère a fait savoir que l’appel d’offre dans la circonstance était régi par «l’article 35 de la loi n°2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun, qui dispose en son alinéa 2 que l’Administration chargée des Télécommunications assure le lancement des appels d’offres pour les concessions et les licences et la signature des conventions de concession». Cette communication du ministère des postes il faut le rappeler, intervient alors que TSI attend toujours une réponse du ministère des marchés publics sur son recours pour motif de lésion. Il est difficile de savoir si cette administration suivra cette même piste, que celle du ministère des Postes, mais d’après des sources introduites au sein dudit département ministériel, cet appel d’offre après une sérieuse discussion gouvernementale, a échappé au MINMAP, malgré l’attribution de compétence que lui confère le texte qui le crée. D’un autre côté, la réaction du ministre des postes présente un paradoxe. Le communiqué ne fait savoir ni sur le plan financier ni sur le plan technique que TSI n’a apporté de document le liant à KT, alors que de l’autre côté, il indique que son offre financière du fait de son caractère mensonger n’a jamais été ouverte en commission. Aussi la lettre dont le MINPOSTEL fait mention est datée selon nos sources du 17 septembre 2012, soit un peu moins de deux mois avant que les candidats retenus ne déposent leurs offres finales. La question aujourd’hui est de savoir, pourquoi connaissant la situation la commission n’a pas disqualifié le groupe TSI de manière officielle. Une question que se pose son promoteur lui aussi.

La réplique de TSI
«Il serait intéressant que M. le Ministre précise qu’il avait reçu cette lettre de l’ambassade de Corée à la troisième semaine de septembre 2012 et sur une question bien précise qui a été posée. Nous le savons depuis lundi. A cet effet, il y avait 2 attitudes possibles: Nous disqualifier immédiatement selon l’article 20.2 du règlement du DAO, ce qui n’a pas été fait et on peut se demander pourquoi, ou nous tenir informés par son conseil, le cabinet MAAS qui devait jouer ce rôle. Non seulement nous n’avons pas été disqualifiés, mais nous étions conviés à la conférence des investisseurs qui devait se tenir le 10 octobre à Yaoundé mais qui a été délocalisée à Paris du 8 au 10 octobre. Mieux encore, le 9 novembre 2012, nous avons déposé notre appel d’offres qui a été reçu et j’ai des documents qui l’attestent. Aussi, lorsque nous allons retirer le dossier d’appel d’offre le 19 septembre, personne ne nous indique que nous sommes non-partants. Ce sont tous ces mécanismes qui nous font dire que nous nous sentons lésés», explique Samuel Nono, le responsable de TSI. Aussi, il reconnait n’être pas lié directement à Korean Telecom et explique n’avoir jamais eu cette prétention. «Dans notre dossier, le montage est le suivant: Notre partenaire financier est OCTANT CAPITAL basé en Angleterre et notre partenaire technique est KT via OCTANT et il y a un contrat entre les deux parties sur le sujet. Nous n’avons jamais prétendu avoir un contrat avec KT. Je ne crois pas qu’on puisse accuser TSI à ce niveau de faux. En plus, TSI n’a jamais dans un correspondance dit au MINPOSTEL qu’il avait un contrat avec KT et puis pourquoi n’avoir pas posé la question on aurait apporté l’explication logique. Nous ne venions pas prendre de l’argent au gouvernement, Nous lui apportions de l’argent et des investisseurs. Pourquoi mentirai-je pour dépenser ou faire dépenser des partenaires, cela n’a pas de sens», a poursuivi Monsieur Nono. Selon des sources, on apprend que c’est sur une plainte de Moov Telecom que l’appel d’offre de 2011 qui donnait Airtel vainqueur a été annulé. Cette fois, les choses semblent être allées loin, Viettel aurait déjà versé au trésor public les 20 milliards pour la licence. La réaction du MINMAP reste fortement attendue


journalducameroun.com)/n

Contentieux électoral au Cameroun: Des partis saisissent la Cour suprême

Plusieurs d’entre eux exigent une annulation complète du scrutin, d’autres n’en demandent qu’une annulation partielle

Annulation partielle.
Plusieurs partis politiques ayant présenté un candidat lors de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011 au Cameroun, ont déposé des recours auprès de la Cour suprême, statuant comme conseil constitutionnel en la circonstance. Le candidat Bernard Momo rencontré sur les lieux fait savoir qu’il a demandé l’annulation partielle du vote, dans des circonscriptions où il s’est estimé lésé par le processus : Dans un bureau de vote de la cité verte à Yaoundé, on a refusé à mon scrutateur de voter, parce que les membres d’ELECAM (Elections Cameroon) présents, ignoraient que la loi autorise un scrutateur de voter dans le bureau de vote où il se trouve. Voila donc une voix qui m’a été retirée et qui pourrait faire la différence, a-t-il déclaré. Le candidat du PADDEC revendique aussi plusieurs autres manquements dans des bureaux de vote notamment dans la région de l’ouest qu’il affirme être son fief, le Littoral (Douala) et aussi le Gabon. Dans le bureau de vote de Libreville, l’ambassadeur s’est cru obligé de faire sortir mes partisans au moment du décompte des voix, alors que la loi ne l’autorise que s’il y a une situation de risque effectif à la sécurité. Or mes partisans qui sont nombreux au Gabon ont été privés du droit d’assister au dépouillement, et on en ignore encore la raison a-t-il ajouté. Mais il ne se fait aucun doute sur l’issue du contentieux pour son parti : Nous restons serein, mais ce n’est pas aujourd’hui que le PADDEC ira à Etoudi (La présidence). Néanmoins, nous avons suffisamment appris, et surtout nous avons bousculé la vieille garde politique constituée des Fru Ndi ou encore Ndam Njoya et Paul Biya. L’avenir politique du Cameroun est pour nous et nous allons y travailler a-t-il affirmé en outre.

. Ou annulation complète
D’autres partis ont déposé des recours exigeant l’annulation complète du scrutin. Bernard Muna candidat de l’alliance des forces patriotiques (AFP), a saisi la cour suprême au motif déclaré de nombreuses irrégularités sur le vote de la diaspora ou encore la pratique des votes multiples dans certains bureaux de vote. Il dénonce aussi le manque de neutralité de certain membre d’ELECAM, évoquant l’affaire Pauline Biyong, ce membre du conseil électoral, exclue pour avoir été impliquée dans une affaire qui révélait qu’elle aurait été la bénéficiaire du marché d’affichage d’un des candidats. L’autre candidat à demander l’annulation complète du scrutin est Anicet Ekane. Il déplore lui aussi les circonstances du vote et du décompte des voix. Edith Kah Wallah du Cameroon People party (CPP), a elle aussi déposé son recours. Elle dénonce l’absence de bulletin de vote notamment à Douala 3ème, l’absence d’éclairage dans certains bureaux de vote et dans certains cas le caractère non indélébile de l’encre. Le dernier candidat à avoir déposé son recours est le Social Democratic Front de John fru Ndi. Tard dans la nuit, le greffe enregistrait encore ses prétentions. 9 recours auraient été déposés par ce seul parti. John Fru Ndi du SDF (Social Democratic Front) demande l’annulation totale du scrutin, au motif qu’il ne saurait être légitime au regard des cas de fraudes massives, votes multiples, pénuries de bulletins et corruption des électeurs, constatés par son parti. Le RDPC demande quant à lui l’annulation partielle du scrutin dans le département de la Mezam, dans le nord-ouest, et fait état d’intimidations, de corruption d’électeurs, ainsi que de menaces à l’endroit des ses scrutateurs

Pour l’ensemble, on relèvera que l’essentiel des recours porte sur les défauts de l’organisation du scrutin. Un choix de revendication qui est difficile à défendre pour l’opposition surtout lorsqu’elle exige son annulation complète. Le gouvernement et l’ensemble des observateurs semblent avoir trouvé le prétexte pour expliquer la situation. Tous parlent de la « jeunesse d’Elections Cameroon ». L’inconnue de ce contentieux électoral semble être celle relative au recours du RDPC, le parti du président Biya au pouvoir et candidat à sa propre succession. Jusqu’à 19 heures mercredi délais de rigueur leur dossier n’était pas encore reçu au greffe de la cour suprême. Ils sont venus dans la journée et finalement n’ont pas encore déposé leur dossier, je ne peux me prononcer sur ce qu’ils vont faire, moi j’enregistre des dossiers c’est tout a déclaré sur le sujet Appolinaire Koe Amougou, le greffier en chef de la Cour suprême.

La cour suprême du Cameroun statue comme conseil constitutionnel
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