Cameroun : contrats de performance pour les entreprises et établissements publics

Le ministre des Finances vient de définir les modalités et conditions d’élaboration et de mise en œuvre de ces outils d’élévation qui seront généralisés.

Pour le moment, l’Etat ne tire pas assez profit de ses entreprises et établissements publics. Malgré les appuis, recapitalisations et les subventions accordés à ces entités, leur contribution aux objectifs de développement du pays n’est toujours pas satisfaisante. A en croire Cameroon tribune, c’est dans ce contexte que le ministre des Finances (MINFI) vient de publier une circulaire à l’endroit de leurs gestionnaires.

Ayant constaté, entre autres, leur faible performance dans l’accomplissement de leurs missions statutaires et dans la génération des profits. Ainsi que leurs poids importants sur les finances publiques. Sans oublier les risques budgétaires que ces structures font courir à l’Etat. La circulaire du MINFI est donc relative aux contrats de performance entre l’Etat et ces entités. Il indique dans les détails les modalités et conditions d’élaboration, de conclusion et de mise en œuvre des contrats entre les deux parties.

Il s’agit d’un accord formel par lequel les deux parties conviennent des objectifs à atteindre sur une période donnée, des moyens nécessaires, ainsi que des modalités d’évaluation des résultats obtenus. La circulaire précise également l’endroit dans lequel le contrat doit être signé, les signataires, les délais, etc.

On lit ainsi que« les contrats de performance s’inscrivent dans un horizon de trois à cinq ans, en fonction des objectifs de la politique sectorielle et ceux poursuivis par le plan de développement/stratégique ou le plan d’entreprise de l’entreprise concernée. »

Il est aussi prévu qu’une évaluation à mi-parcours selon le cas, dix-huit mois ou trente mois après la date de signature dudit contrat. A la diligence du MINFI, elle est faite soit par un comité d’experts, soit par un cabinet indépendant.

 

 

 

 

Le Cameroun est présent au Congrès mondial de l’entrepreneuriat à Riyad

Organisé par l’Autorité générale des petites et moyennes entreprises (Monsha’at), en collaboration avec le Global Entrepreneurship Network, l’évènement qui se tient du 27 au 30 mars en Arabie-Saoudite accueille environ 180 pays.

Placé sous le slogan «Reboot, Rethink, Regenerate» («Relancer, Repenser, Régénérer»), le Congrès mondial de l’entrepreneuriat est l’un des premiers rassemblements mondiaux d’investisseurs, de décideurs et de dirigeants en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Plusieurs entrepreneurs locaux y sont avec le ministre en charge de la petite entreprise. Achille Bassilekin III a d’ailleurs pris part à la réunion de tous les ministres des PME des pays membres.

« C’est un moment d’intense réseautage et d’échanges avec des business angels et des investisseurs du moyen Orient. Nous espérons repartir d’ici avec de bons contrats pour le Cameroun », a indiqué, l’entrepreneur Raoul Nzoyoum sur sa page Facebook.

Pendant 4 jours, les entrepreneurs, décideurs, investisseurs, politiques vont aborder plusieurs sujets visant à construire un système mondial unifié pour l’entrepreneuriat, à aider les entrepreneurs à maintenir et à développer leurs entreprises dans le monde entier, et à être conscients des nouvelles tendances mondiales de l’ère post-pandémique.

Ceci se fera à travers plus de 100 sessions de brainstorming informatives impliquant plus de 150 intervenants.

Plus de 26 ministres du monde entier, des conférenciers de chefs d’entreprise internationaux, des économistes et des décideurs, participeront aux sessions, pour discuter de sujets importants dans le domaine de l’entrepreneuriat et des meilleures pratiques pour construire un système mondial d’entrepreneuriat.

Cet événement mondial verra également la signature de plusieurs accords et l’annonce d’opportunités d’investissements en faveur des entrepreneurs et des petites et moyennes entreprises, avec la participation de représentants du gouvernement et des secteurs privés et de grandes entreprises internationales.

Cette rencontre mondiale verra également la signature de plusieurs accords et l’annonce d’opportunités d’investissement en faveur des entrepreneurs et des petites et moyennes entreprises, avec la participation de représentants du gouvernement et des secteurs privés et de grandes entreprises internationales.

Marchés publics : 334 entreprises exclues de la soumission pour une durée de deux ans

Les structures concernées sont sanctionnées pour n’avoir pas rempli leurs obligations sur des marchés au cours de l’exercice 2014, 2015, 2016 et 2017.

Le ministre des Marchés publics, Ibrahim Talba Malla, a pris la décision d’exclure 334 entreprises – en majorité des PMEs – de la soumission à la commande publique pour les deux prochaines années.

Tout le temps que durera  leur sanction, ces structures ne pourront ni faire acte de candidature, ni co-traiter et encore moins sous-traiter, sauf dérogation, tout ou une partie des prestations liées à des commandes publiques.

Les structures concernées sont indexées pour avoir abandonné des marchés qui leur avaient été confiés courant 2014, 2015, 2016 et 2017. Le ministre Ibrahim Talba Malla a également décidé de résilier les contrats desdites entreprises à leurs «torts, frais et risques».

Cet acte survient trois mois après un rappel à l’ordre adressé à ces structures spécialisées dans la construction, la réhabilitation, la fourniture de divers matériels et infrastructures. Un délai de 21 jours leur avait alors été donné pour se mettre à jour. La situation n’a pourtant pas évoluée à ce jour.

Cameroun: des contrats glanés au Forum sur l’économie numérique

Lesdits contrats sont relatifs à une expansion d’Internet dans les zones rurales du pays et à la mise en place des porte-monnaies électroniques pour des bayam-sellam.

Les retombées du Forum international sur l’économie numérique tenu du 15 au 17 mai à Yaoundé commencent à se dessiner. Deux sociétés publiques, Camtel et Campost, en sont sorties nanties de contrats qui devraient contribuer au développement du secteur numérique au Cameroun. La Camtel a signé un contrat avec un investisseur canadien pour la couverture Internet dans les zone rurale via le satellite, a révélé la ministre des Postes et Télécommunications dans une interview publiée ce jeudi dans la presse publique.

Selon Minette Libom Li Likeng, la Campost s’est également mise en contrat avec la société Interswift dans le but de créer un porte-monnaie électronique pour rendre les paiements électroniques accessibles aux Bayam-sellam (vendeuses de vivres).

Le forum sur l’économie numérique a été organisé dans le but de présenter aux investisseurs les atouts  du Cameroun. De même, il a servi de cadre de réflexion sur les actions que le gouvernement peut entreprendre pour le développement de ce secteur dans le pays. Des activités organisées en marge de ces assises ont permis à de jeunes entrepreneurs locaux de trouver des partenaires étrangers disposés à accompagner et faire prospérer leurs entreprises.

«D’autres projets sont en cours de négociation», indique Minette Libom Li Likeng qui met l’accent sur la rigueur administrative et la régulation comme leviers pour l’essor de l’économie numérique. «Le Cameroun ne commence pas l’économie numérique maintenant. Plusieurs initiatives ont été engagées, mais elles sont désordonnées. Si on ne restructure pas tout ça, si la régulation n’est pas forte on ne peut pas réussir. L’économie numérique ne s’accommode pas  de la tolérance administrative exagérée et c’est ce qui est ressorti des différends ateliers.

 

 

 

 

 

Entretien routier au Cameroun: le Mintp retire des contrats

Le ministre des Travaux publics a annoncé mercredi la résiliation des contrats de réalisation d’infrastructures accordés à trois entreprises, dont Njimi Sarl et Africa Global Solution

Dans un communiqué publié mercredi, 03 janvier 2016, le ministre des Travaux publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi, a annoncé le retrait de tous les contrats accordés aux entreprises Njimi Sarl et Africa Global Solution et au groupe Pani. Motif Probable du retrait, incapacité à réaliser les ouvrages mentionnés dans leurs contrats.

Cette décision du ministre Emmanuel Nganou Djoumessi fait suite à la tenue des concertations tenues du 18 au 22 janvier 2016, avec les responsables d’une trentaine d’entreprises chargées de la construction des infrastructures routiers au Cameroun.

Ces assises visaient à identifier les difficultés rencontrées dans la bonne exécution des différents chantiers d’entretien routier, et d’arrêter les mesures correctives applicables dès cette année. Au terme des échanges, le MINTP avait accordé un sursis de deux mois aux entreprises adjudicataires de contrats datant de 2011, 2012 et 2013.

Emmanuel Nganou Djoumessi avait également prévenu les responsables des entreprises concernées de la possibilité d’éventuelles résiliations de contrats si les mesures arrêtées à la concertation n’étaient pas respectées. Il s’agit à titre illustratif des déclarations mensongères dont se rendent coupables certains prestataires.

16 autres entreprises dont les contrats sont en cours de clôture, sont concernées par le communiqué publié mercredi. Il s’agit entre autres de Socotrex TP Sarl, Alcator, Damico, FN Engineering, NB Sera, Etc. Aux 10 sociétés entrées en sursis, le MINTP demande de produire sous huitaine un chronogramme précis d’exécution des prestations restantes, en vue du parachèvement des travaux de leurs contrats. Il s’agit des entre autres de Socoopser, du groupe Metirk Sarl, Neo Tp Sarl, Ecodis, etc.

De nombreux chantiers routiers au Cameroun sont inachevés depuis des années
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Entretien routier au Cameroun: le Mintp veut résilier plus de 80 contrats

Une réunion s’est ouverte lundi à Yaoundé avec les 30 entreprises concernées par la décision

Examiner les modalités de clôture des marchés dont le délai d’exécution est dépassé depuis plusieurs années. C’est l’objet de la rencontre tenue lundi entre le ministre des Travaux publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi et les responsables de 30 entreprises.

Les assises ouvertes lundi ont pour but de permettre la concertation afin de limiter les préjudices que pourraient éventuellement causer l’arrêt des travaux sur certains tronçons.

Durant les échanges qui s’étendent jusqu’au 19 janvier 2016, il est question pour les différentes entreprises adjudicataires d’expliquer les raisons du retard accusé dans la finalisation des travaux.

« Au out de l’exercice, on va engager des opérations de mise à niveau. Les entreprises qui seront retenues pour la prochaine fois feront l’objet d’une inspection. Il ne sera plus question de se contenter des documents produits. Et s’il s’avère que ces entreprises ont fait des déclarations mensongères, les autorités judiciaires seront saisies », a indiqué Emmanuel Nganou Djoumessi cité dans le quotidien national mardi, 19 janvier 2016.

La résiliation desdits contrats prévue pour faute de respect des délais, permettra au MINTP de lancer en procédure d’urgence des appels d’offres. Ceci dans le but de recruter des prestataires capables de réaliser les travaux. Lesquels travaux concernent l’entretien de près de 5800 kilomètres de routes.


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CAN féminine 2016: menaces de résiliation des contrats d’infrastructures

Le ministre camerounais des Sports a donné «une semaine de rattrapage» aux bureaux d’études et aux entreprises de construction des infrastructures devant abriter la compétition

Le ministre camerounais en charge des Sports, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt, a donné «une semaine de rattrapage», sous peine de résiliation des contrats, aux bureaux d’études et aux entreprises de construction des infrastructures devant abriter la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football dames qu’abrite le Cameroun du 19 novembre au 3 décembre prochain.

Au terme d’une visite interministérielle d’évaluation effectuée jeudi et vendredi à Buea et Limbe (Sud-Ouest), il a en effet été constaté que l’exécution des chantiers n’avait pas avancé, au contraire, plusieurs ouvrages étaient carrément à l’abandon sans justification sérieuse.

Il a ainsi été rappelé aux bureaux d’études et constructeurs que le calendrier de rattrapage à eux fixé par le gouvernement devait être respecté, faute de quoi ils seraient également retirés de la liste des prestataires agréés par les pouvoirs publics.

Le coup de sang de Bidoung Mpkatt intervient alors qu’une mission d’évaluation de la Confédération africaine de football (CAN) est attendue au Cameroun le 22 janvier prochain.

En octobre dernier, rappelle-t-on, le ministère camerounais des Marchés publics avait attribué des prestations à plusieurs entreprises locales et étrangères pour un montant total de plus de 24,4 milliards FCFA et pour 8 mois, en vue de la réfection du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, la capitale politique, et de finalisation du stade Ngueme de Limbe, appelés à accueillir les rencontres de la CAN dames 2016.

Sur le premier site cité, d’une capacité de 39.000 places et construit en 1972, il est question de réhabiliter la pelouse ainsi que la piste d’athlétisme, d’équiper les gradins de nouveaux sièges et d’aménager 3 terrains d’entraînement.

La nouvelle arène de Limbe, quant à elle, avec ses 20.000 places, devrait subir des travaux connexes pour ses voies d’accès et de contournement, ses parkings et d’aménagement d’espaces verts.


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Hollande en Afrique: une tournée à la hussarde

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

La tournée de François Hollande au Bénin, en Angola et au Cameroun me laisse sur ma faim. Les images diffusées nous ont montré un président français, comme à l’accoutumée, en inspection dans ses réserves «naturelles». Un défilé d’enfants sagement vêtus dans le folklore habituel longeait les trottoirs pour acclamer le père fouettard, les mains remplies d’offrandes.

Nous croyions ces images révolues. Mais non! L’Afrique est toujours dirigée par des hommes bercés par la peur du maître.

Une visite au pas de course
La technologie évolue et nous offre des images en temps réel. Ces images ne trompent pas. C’est la magie du direct. Nous avons pu voir le président béninois prononcer un discours pour évoquer la «générosité de la France». Pendant ce discours pathétique, nous avons observé un François Hollande impatient, tendu et nerveux. Une attitude qui ne cachait même pas son insolence à l’égard de celui qui l’accueillait. Son jeu de doigts sur son pupitre trahissait un homme qui ne savait pas pourquoi il était là. Nous avions devant nous un François Hollande hagard, perdu et qui n’attendait qu’une chose: faire son petit discours et reprendre son avion pour l’Angola où l’attendaient des contrats «juteux».

Certes, le Bénin est une démocratie. Hollande l’a rappelé pour le grand bien de tous ceux qui aspirent à la liberté. Mais les droits de l’homme ne sont plus aujourd’hui au c ur de l’actualité. L’insécurité s’est installée pour le grand bonheur des fabricants d’armes. Le discours de la France a aussi changé à l’égard de ses anciennes colonies. Elle ne mettra pas fin à la «Françafrique» qui a pesé de tous son poids sur les choix des hommes. L’Afrique doit se battre pour arracher sa liberté au lieu de se languir à longueur de journée.

En Angola, un contentieux a refroidi des années durant les relations de la France et l’ancienne colonie lusophone. L’Angola est devenue un partenaire fréquentable. Il produit du pétrole et dispose de beaucoup de liquidité. La France a eu tort de l’ignorer longtemps. C’est chose faite maintenant. L’Angola, pays d’avenir sur le continent africain voit tous les jours débarquer sur son sol des portugais. Les enfants des anciens colons n’ont aucun état d’âme. Ils vont chercher du travail là où leurs parents brûlaient à vif ceux qui se battaient pour l’indépendance.

Le gâteau angolais est volumineux. Il ne peut être livré aux seuls américains et chinois. Ce pays est épié par toutes les grandes puissances. Pourquoi la France en serait-elle exclue?

François Hollande a été accueilli à l’aéroport par un ministre, chose inhabituelle en Afrique. Les temps changent. Dans les pays francophones, ce serait un crime. Les présidents français sont accueillis avec une haie d’honneur par un président local suffoquant dans son costume. Ah! Le protocole tropical.

La délégation française était constituée d’homme d’affaires. Le pays est en plein boum économique et les projets ne manquent pas. Des villes nouvelles jaillissent ici et là et offrent des opportunités aux nationaux. En Angola, nous pouvons apprécier les bienfaits du développement inclusif et durable, alors que les pays d’Afrique francophone, riches en pétrole et en minerai, stagnent et régressent parfois dans la pauvreté.

Au Cameroun, François Hollande a fait un voyage éclair. Il a assisté à un folklore habituel où de jeunes enfants formaient une haie d’honneur que couvraient des youyous en ch ur. François le bienvenu est venu dire aux camerounais tout l’amour que la France a pour ce pays ami. Il a assuré le président Paul Biya de l’amitié de la France et de sa solidarité pour la guerre que mène le Cameroun contre un ennemi intransigeant et cruel: Boko Haram.

Mais un sentiment anti-français se développe. Il ne se justifie pas dans un pays souverain qui devrait décider tout seul de son avenir. Le Camerounais campe dans une posture de victimisation. Incapable de se remettre en cause, il accuse la France d’être responsable de sa misère ambiante. S’il est vrai que la françafrique a nourri les mécanismes de la corruption, de la peur, du tribalisme et du despotisme, il n’en demeure pas moins vrai que ce serpent profite toujours aux corrompus en exercice rompus à la lourdeur bureaucratique qui annihile les efforts des entrepreneurs.

L’Afrique francophone entre aujourd’hui dans une autre forme de colonisation économique où certains hommes d’affaires ont profité de la politique honteuse des plans d’ajustements structurels douloureux et brutalement imposés par le FMI.

Aujourd’hui, le monde entier est en émoi. La douleur de la Grèce est partagée. Mais qui se souvient des assauts répétés de la Banque Mondiale et du FMI avec ses fameux plans d’ajustements structurels qui ont plongé les économies africaines dans la pauvreté? Qui se souvient encore de la dévaluation du franc CFA qui a ruiné les espoirs de l’Afrique?

Le Cameroun ne peut s’en prendre qu’à lui-même de laisser s’installer cette nouvelle forme de colonisation économique. Cette situation est inquiétante. Elle devrait faire réagir les autorités. Sinon, le Cameroun s’inscrira dans un nouveau cycle de dépendance dont les conséquences sont imprévisibles. Le pays n’a pas su préparer le choc démographique face à une jeunesse qui aspire au bien-être.

Le président français François Hollande en visite à Yaoundé au Cameroun.
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