Environnement: ces grands projets qui vont changer l’Afrique

La Grande muraille verte et la restauration du lac Tchad contribueront à la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine, selon l’expert environnementaliste Assazou Bancana

La Conférence des Nations unies sur le climat (COP 22) tenue à Marrakech (Maroc) du 7 au 18 novembre a remis à l’ordre du jour les principaux grands projets environnementaux du continent africain.

Les leaders de l’Afrique qui ont pris part à ce rendez-vous international, dont le Sénégalais Macky Sall, le Guinéen Alpha Condé, le Tchadien Idriss Deby Itno, le Nigérien Issoufou Mahamadou et le Congolais Denis Sassou Nguesso en ont parlé, sollicitant le soutien de la communauté internationale et des principaux bailleurs de fonds.
Focus sur les principaux grands chantiers africains les plus en vue, s’agissant de la préservation de l’écosystème.

Le premier des projets prioritaires est celui de la Grande Muraille Verte. Ce projet évoqué par les présidents tchadien, nigérien et sénégalais a été initié en 2005 et lancé effectivement en 2007. Consistant à reboiser une bande de 15 km de large sur 7.000 km de long, de Dakar à Djibouti, pour stopper l’avancée du désert, selon la Banque africaine de développement (BAD), ce projet piétine encore, en raison d’un manque de financements.

D’après un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Il y a toutefois urgence, car les sols africains se portent très mal. La perte de sols due à l’érosion dépasse, en effet, les 200 tonnes par hectare par an dans plusieurs régions du continent, avec une moyenne de 40 tonnes par hectare selon les scientifiques. La majeure partie est emportée par les pluies comme en Afrique centrale et australe, au Maroc ou à Madagascar ou encore dispersée par le vent comme aux abords du Sahara, des déserts Danakil (au nord-est de l’Éthiopie et au sud de l’Érythrée) et du Namib (sud-ouest de la Namibie).

L’ONU évalue le coût de l’inaction face au phénomène de l’érosion et de la dégradation des sols à 280 millions de tonnes de céréales perdues par an, représentant 262 milliards d’euros par an pour les quinze années à venir, soit un montant total de 4,2 trillions de dollars sur l’ensemble de la période et l’équivalent de 12,3 % du PIB annuel des 42 pays étudiés.

Après l’engouement des premiers temps, les bailleurs de fonds internationaux (dont la Banque mondiale, l’Organisation mondiale pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Union européenne) semblent avoir « modéré leur enthousiasme », en revoyant les priorités.

La Grande muraille verte n’aurait ainsi réussi qu’à réunir un budget de 2 milliards USD, après plusieurs années de conception stratégique et d’enquête de terrain. La grande partie de ces financements est mobilisée par la Banque mondiale, l’Union européenne et l’Union africaine. Or, le montant annoncé au départ était de l’ordre de 3 milliards de dollars, d’après le site spécialisé irinnews.org.

L’autre projet du siècle n’est autre que la restauration du Bassin du lac Tchad. Egalement évoque par le président Deby Itno et son homologue guinéen Alpha Condé, ce projet relevant de six pays riverains du lac, notamment le Cameroun, le Niger, le Nigeria, le Tchad, la RCA et la Libye est géré par la Commission du Lac Tchad (CBLT) créée en mai 1964. Il permettra la revitalisation naturelle et biologique du lac pour lutter contre la désertification, maintenir des activités socio-économiques comme la pêche et l’élevage et de fournir de l’eau potable au profit des 25 millions d’humains vivant dans cette région embrasée du sahel.

Selon les experts de la CBLT, le lac Tchad est menacé de disparition et risque d’entamer l’espoir de dizaines de millions d’habitants des villes riveraines. Ce lac constitue la principale source de revenus pour les Sahéliens qui vivent essentiellement de la pêche et des cultures maraîchères et irriguées. D’où la nécessité de chercher une source d’alimentation en eaux pour ce lac qui a perdu près de 90% de sa superficie estimée, il y a quarante ans, à 25 mille km2.

Il faut en moyenne 11 milliards de dollars pour la mise en uvre de ce projet et 3 milliards de dollars pour le soutien et le dédommagement des populations qui seront déplacées, selon la même source.

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a annoncé la création, à son initiative, d’un fonds bleu pour sauver le bassin du Congo, deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Onze pays de la zone sont touchés par la dégradation de ce bassin qui représente 220 millions d’hectares de forêts.

Projets hydro-électriques, traitement des eaux, irrigation des terres cultivables, sont parmi les projets prévus par ce fonds appelé à être « une préoccupation commune » pour tous les Africains. « Car, le sauvetage du lac du Tchad passera d’abord par stabiliser les eaux du bassin du Congo », prévient Sassou Nguessou.

Approché, l’expert économiste et membre de la Commission mondiale pour l’environnement et le développement, Assazou Bancana, soutient que les conditions sont réunies pour finalement passer du verbe à l’action.

« Je pense que les principaux acteurs de la communauté internationale et les grands bailleurs de fonds internationaux ont fini par comprendre que la paix mondiale passe nécessairement par la stabilisation du Sahel. C’est pourquoi ils passeront des promesses à la concrétisation, surtout après que l’Afrique a parlé d’une seule voix lors de la COP 22 à Marrakech », affirme-t-il dans un entretien.

Dans la même perspective, il fait observer que la lutte contre l’immigration clandestine, dont le Sahel demeure une plaque tournante, contre le terrorisme qui affecte la vie des hommes et le commerce transnational trébuchera en se contentant des interventions et opérations armées.

« Changer la condition des hommes dans cette région du globe en servant le développement économique et social contribuera à sa pacification, et de là, à ériger des garde-fous efficaces contre l’instrumentalisation pratiquée par les recruteurs des groupes armés et extrémistes et les narco-trafiquants », explique-t-il.


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Médias: un réseau pour assurer le suivi de la COP22

Réunissant plus de 70 journalistes représentant 40 pays d’Afrique parmi lesquels le Cameroun, l’initiative devrait aboutir à une meilleure évaluation des décisions prises à Marrakech

Il vient d’être créé. Le Réseau africain des journalistes climato avant-gardistes (Rajca). L’initiative survient au lendemain de la 22ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) tenue du 07 au 18 novembre 2016 à Marrakech au Maroc.

Réunissant plus de 70 journalistes représentant 40 pays d’Afrique parmi lesquels le Cameroun, la RDC, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cap-Vert, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Maroc, ce réseau a pour objectif principal d’assurer le suivi de la COP22 et des questions environnementales en Afrique.

Selon la secrétaire permanente de son bureau provisoire, Marwa Tellal, par ailleurs responsable et membre du Pôle communication du comité COP22, il s’agit, entre autres missions, de « mobiliser des journalistes africains présents et absents de la 22ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques pour s’intéresser davantage aux sujets liés aux changements climatiques tels que l’adaptation, l’atténuation, la sécurité alimentaire, la question de l’eau ».

Ouvert à tous les hommes et femmes de médias désireux de contribuer à une meilleure diffusion de l’information environnementale, le Réseau africain des journalistes climato avant-gardistes devrait aboutir à une meilleure évaluation des décisions prises par les chefs d’Etat et de Gouvernements présents à Marrakech pendant la COP22.

Parmi les près de 20 000 experts et décideurs réunis aux assises de novembre, la délégation camerounaise était conduite par le ministre de l’Environnement, de la protection de la Nature et du Développement durable, Pierre Hélé, représentant du chef de l’Etat Paul Biya. Le pays, impliqué dans la lutte contre les changements climatiques, a saisi l’occasion pour réitérer son engagement à uvrer pour maintenir le climat à moins de 2° Celsius.


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COP22: un sommet africain à l’initiative du Maroc à Marrakech

La rencontre qui réunit ce mercredi les chefs d’États et de gouvernements africains est axée sur les défis et enjeux d’un développement durable sur le continent

Un sommet de chefs d’États et de gouvernements africains se tient à Marrakech ce mercredi 16 novembre en marge de la Cop 22, à l’initiative du roi du Maroc Mohammed VI. Une trentaine de participants sont annoncés. Officiellement, il s’agit de parler «défis et enjeux d’un développement durable en Afrique». Mais en coulisses, chacun sait que pour le royaume chérifien, c’est surtout l’occasion de s’assurer des soutiens dans le but de réintégrer l’Union africaine.

Un mini-sommet Afrique sur son sol. Pour Mohammed VI, l’occasion était trop belle pour être manquée. Et jusqu’à la dernière minute la diplomatie marocaine s’est démenée pour réunir un maximum de chefs d’États, auquel participera aussi le président français. In fine ils devraient être une petite trentaine. Certains avec qui le royaume entretient des relations depuis longtemps comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Gabon, entre autres.

Mais il y aura aussi des soutiens plus récents, venus d’Afrique de l’Est. Longtemps le Maroc a délaissé cette partie du continent mais Mohammed VI tente de s’en rapprocher depuis qu’il fait campagne pour réintégrer l’Union africaine. En octobre dernier il a effectué une visite officielle au Rwanda puis en Tanzanie, une première pour un roi du Maroc. Et Mohammed VI devrait se rendre bientôt en Éthiopie où se trouve le siège de l’Union africaine.

Pourtant mardi soir, le doute planait toujours sur la participation de certains États influents au sein de l’organisation. Celle de l’Éthiopie justement et aussi l’Égypte. Deux pays qui, en en juillet dernier à Kigali, n’avaient pas soutenu la motion appelant au retour du Maroc au sein de l’UA et la suspension de la République sahraouie.

Le royaume avait quitté l’organisation en 1984 pour protester contre l’admission de la RASD, la République arabe sahraouie démocratique, considérée par Rabat comme un territoire marocain.

La traditionnelle photo de famille du sommet de la COP22.
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Energies renouvelables: les femmes élues du Cameroun et la France signent un accord

Le document a été paraphé mardi en marge de la 22ème Conférence des Nations unies sur le climat (COP22) qui se tient à Marrakech

L’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (ADEME) de France et la branche camerounaise du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA-CAM) ont signé, mardi un accord de partenariat, en marge de la 22ème Conférence des Nations unies sur le climat (COP22) en cours à Marrakech, au Maroc.

Ledit accord porte sur le développement des solutions d’énergies renouvelables pour l’éclairage public et la fourniture d’électricité aux bâtiments publics, ainsi que le renforcement du réseau des femmes élues locales.

Le communiqué y relatif précise que le projet, issu du Rapport sur l’initiative africaine pour les énergies renouvelables et dont le montant n’a toutefois pas été indiqué, visera en particulier 4 projets identifiés dans le pays représentant plus de 400 mégawatts (MW).

Ledit partenariat, qui concerne une trentaine de mairies administrées par des femmes au Cameroun, permettra plus globalement de déployer des projets concrets d’énergies renouvelables dans les communes gérées par des femmes élues africaines.

Le Rapport sur l’initiative africaine pour les énergies renouvelables rappelle que seulement 27% des ménages ont accès à l’électricité au Cameroun, un pays disposant pourtant du 2ème potentiel de production en matière d’hydroélectricité derrière la République démocratique du Congo.


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COP22: conjuguer croissance et respect du climat, le défi des villes africaines

Des centaines de maires du monde entier se réunissent ce lundi 14 novembre à Marrakech. Un temps fort de cette conférence climat, car les villes sont responsables de 70% des émissions de gaz

Des centaines de maires du monde entier se réunissent ce lundi 14 novembre à Marrakech, où se poursuit la COP22 jusqu’à vendredi. Ces élus sont venus échanger leurs idées et réfléchir à des solutions pour mettre en pratique les engagements pris à Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce sommet est un temps fort de cette conférence climat, car les villes sont responsables de 70% des émissions de gaz à effet de serre. Et l’Afrique ne fait pas exception. Pire encore, au rythme où va la croissance urbaine, les villes africaines pourraient devenir une des principales sources d’émission de gaz à effet de serre dans le monde.

C’est un véritable casse-tête auquel sont confrontés les maires des principales villes d’Afrique. D’un côté, offrir un accès au logement, à l’eau, à l’électricité, à une population urbaine qui a doublé en l’espace de 20 ans et qui pourrait tripler d’ici 2050. De l’autre, préserver le climat, c’est-à-dire ne pas reproduire tête baissée les schémas de développement gourmand en énergie des pays du Nord, sous peine sinon de faire des villes d’Afrique l’un des principaux foyers d’émission de gaz à effet de serre dans le monde.

« La croissance urbaine de l’Afrique fait en sorte que les villes africaines vont être un des principaux foyers d’émissions si l’on adopte les mêmes types de comportements vis-à-vis de l’énergie que ceux qui avaient été à l’origine de la montée des émissions dans les pays du Nord, commente l’urbaniste camerounais Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de l’organisation Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) d’Afrique. Des villes qui doublent en population et en surface tous les quinze ans, c’est inédit dans l’histoire, c’est pour ça qu’il faut être imaginatif, réfléchir sur des stratégies alternatives et ne pas s’enferrer à poursuivre les mêmes solutions. »

Pour relever ce double défi, le continent ne manque pas d’atouts, il regorge d’énergies renouvelables : solaire, hydraulique. Mais ce qui lui manque encore ce sont les moyens financiers et humains pour innover, mettre sur pied des plans d’urbanisme souvent inexistants et aussi de se doter de plans d’urgence en cas de catastrophe climatique.

Car les villes d’Afrique qui ont jusque-là peu contribué au dérèglement des températures sont déjà durement frappées : inondations, érosion, sécheresse. Les zones côtières d’Afrique de l’Ouest sont en première ligne. Des zones où se concentrent l’essentiel de la population et des richesses des pays concernés. Pourtant à ce jour, Dakar est la seule capitale du continent à disposer d’un plan climat.

Le plan de lutte de Kampala
Kampala veut avoir un rôle moteur sur le continent dans ce domaine. Au mois de mai, la capitale a accueilli 450 leaders régionaux. L’un des objectifs majeurs de cette réunion : promouvoir le développement durable. Les études montrent par exemple que la capitale ougandaise est particulièrement touchée par la pollution aux particules fines.

Le changement climatique a d’autres conséquences directes et touche les populations les plus pauvres. Les bidonvilles sont régulièrement inondés par exemple. Les autorités locales sont conscientes des problématiques environnementales et tentent de mener à leur niveau une politique dynamique à ce sujet en multipliant les initiatives.

Jennifer Musisi, la directrice de Kampala Capital City Authority, a lancé un plan ambitieux de cinq ans pour lutter contre le changement climatique. L’un des principaux points noirs dans cette ville est la circulation. L’usage de véhicules a explosé, et pour lutter contre cela, la ville souhaite mettre en place une aire de circulation piétonne, ce qui veut dire bannir de cette zone les centaines de taxis-moto qui envahissent les routes de la capitale.

D’autres mesures ont déjà été mises en place. Les autorités réalisent des formations pour favoriser l’agriculture urbaine. Les panneaux solaires pour l’éclairage public se multiplient. D’autres initiatives sont soutenues comme la production de briquettes confectionnées à partir de déchets organiques pour remplacer le charbon et limiter la déforestation. Dans une école publique ainsi qu’à l’abattoir, des systèmes de récupération de biogaz ont été installés.

Mais tout ceci à un coût. Des sommes difficiles à réunir – pas moins de 30 000 dollars pour le biogaz par exemple – dans un pays où l’écologie n’est pas toujours vue comme une priorité.

La ville de Marrakech accueille la COP22 jusqu’au vendredi 18 novembre 2016.
Reuters)/n

Le Cameroun signe la charte africaine du tourisme durable et responsable

Le document a été approuvé jeudi par une vingtaine de pays africains réunis à Marrakech, en marge de la COP22 qui se tient au Maroc

La charte africaine du tourisme durable et responsable a été signée jeudi, 10 novembre 2016, à Marrakech par une vingtaine de pays africains dont le Maroc, en marge de la COP 22 qui se tient dans le pays.

Portée par le Maroc et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), cette charte a été signée à l’occasion du forum ministériel sur les enjeux touristique et le climat en Afrique qui réunit plusieurs ministres du tourisme africains, dans l’objectif de réaffirmer l’importance du tourisme durable au sein des discussions sur le climat au niveau des COP.

Le document a été signée par le Maroc, le Congo, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, l’Ethiopie, le Guinée-Bissau, le Cap-Vert, le Burundi, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Gabon, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, la République Centrafricaine, le Nigéria, le Niger, le Sénégal, les Seychelles, le Soudan, la Zimbabwe, la Tunisie et le Tchad.

Cette charte ambitionne d’être un cadre de référence pour le tourisme durable en Afrique, afin d’assurer son inscription dans une dynamique soutenable, tout en conciliant progrès économique et social, préservation de l’environnement mais aussi respect des diversités culturelles de chaque pays.


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COP22: Hélé Pierre porte la voix du Cameroun à Marrakech

La 22e Conférence des Parties sur le climat s’est ouverte lundi 07 novembre au Maroc en présence du ministre de l’Environnement, représentant du chef de l’Etat camerounais

En l’espace de quelques mois, la ville de Marrakech surnommée la ville rouge, au pied des montagnes de l’Atlas, dans le centre du Maroc, s’est transformée en une cité « éco-responsable » pour accueillir près de 20 000 experts et décideurs de la 22ème Conférence des Partis sur le climat (COP22) ouverte lundi 07 novembre 2016.

Vélos en accès libre, éclairage public à l’énergie solaire, mosquées labélisées « vert », bus municipaux fonctionnant à l’électricité, mis en service pour un marché de près de 600 millions d’euros, tous les détails ont été soignés pour montrer l’engagement du royaume à lutter contre les changements climatiques.

Au milieu des milliers de participants représentants les différents pays d’Afrique et du monde au village de Bab Ighli, site de l’évènement, le ministre camerounais de l’Environnement, de la protection de la Nature et du Développement durable, représentant du chef de l’Etat Paul Biya. Hélé Pierre qui conduit la délégation camerounaise à ces assises a pour mission de porter la voix du Cameroun, impliqué depuis longtemps dans la lutte contre les changements climatiques.

Selon Rogobert Ntep, membre de la société civile au Cameroun, il y a des changements et variations de saisons qui peuvent s’étendre sur une période de 50 ans et avoir un impact négatif sur la vie quotidienne. Il s’agit donc aujourd’hui de développer des outils de sensibilisation comme les plans d’adaptation et de reboisement. Des sujets à aborder lors des concertations de Marrakech.

La COP22 entend également appliquer les mesures prises dans l’accord de Paris notamment maintenir le climat à moins de 2° Celsius.

Marrakech au rythme de la COP22 ouverte lundi 07 novembre 2016.
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COP22: l’Afrique en première ligne

La première réunion de la Convention cadre des Nations unies après la signature et la ratification de l’Accord de Paris se tient à Marrakech au Maroc du 07 au 18 novembre 2016

La mise en route mondiale du combat contre le réchauffement climatique commence en Afrique. La première réunion de la Convention cadre des Nations unies (CCNUCC) après la signature et la ratification du premier pacte mondial de lutte contre le réchauffement climatique (l’Accord de Paris), se tient en Afrique, à Marrakech au Maroc du 7 au 18 novembre 2016 (COP22). Un symbole fort pour initier un changement planétaire nécessaire pour combattre le dérèglement climatique.

Après des années de tentatives et d’échecs, depuis la création de la Convention (CCNUCC) au Sommet de la Terre à Rio en 1992, le monde dispose enfin d’un accord (Accord de Paris) pour engager la lutte contre le réchauffement climatique. Un accord adopté à Paris à la COP21 par pratiquement tous les pays, et ratifié dans un temps record le 4 novembre 2016 par 97 pays, représentant 69% des émissions de gaz à effet de serre (GES) – alors que les Nations unies exigeaient pour son entrée en vigueur, au minimum, la ratification de 55 pays, couvrant au moins 55% des GES. Fort de cet accord, dont l’objectif principal est de limiter les émissions mondiales de GES pour contenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C, la COP22 doit maintenant préparer la mise en application de l’accord, qui doit être opérationnel dés 2020.

La lutte mondiale
Pendant que le monde s’organise, Robert Watson, l’ancien président du Groupe d’experts inter-gouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC), l’organe de référence scientifique de la Convention, met en garde la communauté internationale. « Le réchauffement se produit en ce moment et beaucoup plus vite que prévu ». D’après l’Organisation météorologique mondiale (OMM), pour la première fois la concentration dans l’atmosphère du principal gaz à effet de serre, le CO2 (dioxyde de carbone), a dépassé durant toute l’année 2015 le seuil symbolique de 400 ppm (parties par million). Ce gaz est particulièrement nocif, car il reste pendant des milliers d’années dans l’atmosphère. Autres exemples : le niveau des eaux monte graduellement autour de la Terre et cela risque de s’accélérer dans les prochaines décennies avec la fonte des glaces. Des sécheresses sévères ont affecté des superficies presque deux fois plus importantes en 2015 que l’année précédente (14% contre 8% en 2014).

De multiples indicateurs sont déjà au rouge et les scientifiques multiplient leurs alertes. Il faut agir vite et efficacement, nous disent-ils, pour arriver à infléchir la courbe du réchauffement climatique et rester en dessous de 2°C d’augmentation à la fin du siècle. Mais même si nous arrivons à cet objectif, qui nous permettrait d’éviter les scénarios les plus sombres, nous allons devoir faire face à de nombreux problèmes qui affecteront particulièrement le continent africain, l’Asie et les Etats insulaires (l’une des régions les plus vulnérables du monde).

L’Afrique est très exposée
D’après l’indice de vulnérabilité au changement climatique de 2015 que réalise le cabinet britannique d’analyse des risques Verisk Maplecroft, 7 des 10 pays les plus menacés sont en Afrique (Éthiopie, Érythrée, Soudan du Sud, Tchad, Centrafrique, Nigeria, Sierra Leone). Mais bien que l’ensemble des 54 pays d’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 3% aux émissions mondiales de GES, le continent est très vulnérable aux effets des changements climatiques, dont les impacts sont déjà notables.

Un rapport du GIEC de 2001 signalait déjà que 82% de la glace présente sur le Kilimandjaro en 1912 avait disparu. Le lac Tchad, qui se partage entre le Cameroun, le Niger et le Nigeria couvre aujourd’hui moins de 10% de la surface qu’il occupait dans les années 1960. Il serait passé de 22 902 km2 en 1963 à 304 Km2 en 2001.

Les terres agricoles sont lourdement touchées par la sécheresse, avec l’augmentation de la démographie et la réduction des terres agricoles les crises alimentaires vont se développer. Richard Munang et Jesica Andrews du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) écrivent en 2014 dans la revue Afrique Renouveau de l’ONU : « A l’heure actuelle, quelque 240 millions d’Africains souffrent déjà de la faim. D’ici 2050, il suffira d’une augmentation de 1,2 à 1,9°C environ pour accroître entre 25 et 95% le nombre d’Africains sous-alimentés (+25% en Afrique centrale, +50% en Afrique de l’Est, +85% en Afrique australe et 95% en Afrique de l’Ouest) ».

D’un autre côté, les ressources hydriques s’amenuisent en quantités disponibles d’année en année. D’après la Banque Mondiale, la disponibilité des eaux « bleues et vertes » respectivement issues des précipitations et des rivières pourrait diminuer de plus de 10% d’ici à 2020 dans toute l’Afrique.

Les défis sont énormes et la pression climatique oblige le continent à développer des stratégies d’adaptation dans tous les domaines. De nombreux programmes africains et internationaux sont déjà en cours et en projet avec le soutien des bailleurs de fonds, mais ils sont encore insuffisants pour faire face au présent et à l’avenir.
A Marrakech dans le cadre de la COP22, une trentaine de chefs d’Etat africains se retrouveront pour un sommet le 16 novembre pour faire entendre la voix de l’Afrique, le continent le plus menacé par le réchauffement climatique.

Le Maroc et l’Afrique
Comme l’explique la diplomatie marocaine, cette COP22 « se déroule sur le continent africain, elle doit prendre en considération les soucis de l’Afrique, qui elle-même doit se coordonner et parler d’une seule voix pour défendre ses positions » ajoutant : « la tenue d’un sommet africain pendant la COP22 est une nouvelle illustration de l’engagement très fort du Maroc en Afrique voulu par le roi Mohammed VI ».

Engagement constamment réaffirmé par le royaume qui mène, depuis plusieurs années, une diplomatie offensive et dynamique sur le continent, pour ce faire entendre sur la question du Sahara occidental, contrôlé par Rabat depuis 1975, mais dont l’indépendance est revendiquée par le Front Polisario soutenu par Alger. Cette politique vise aussi la réintégration rapide du Maroc au sein de l’Union africaine (UA), organisation que le Maroc avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Front Polisario. Au-delà de ces questions politiques, le Maroc souhaite développer ses projets en Afrique et notamment dans le secteur des énergies renouvelables où le royaume a développé de très importants programmes.

Les enjeux de la Cop22
A l’heure où s’ouvre la COP22, d’après Carole Mathieu, chercheuse au Centre énergie de l’Institut français des relations internationales (citée par Le Monde du 6 novembre 2016) « pour le moment, on n’observe pas de remise en question des promesses de 2015, pas de rétropédalage majeur. L’étape suivante est d’accélérer ces efforts ». Les pays développés doivent faire de gros efforts d’atténuation et soutenir les pays en développement dans leurs efforts principalement d’adaptation. Pour Laurence Tubiana, l’ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique pour la France, « le gros sujet de la COP22 sera de préciser les règles de mise en uvre de l’Accord de Paris et de se mettre d’accord sur la date de finalisation de ses règles communes ».

Dans cette perspective, les pays devront rendre leurs propositions d’engagements volontaires plus ambitieux, car pour l’instant le compte n’y est pas. Si on fait la somme des engagements existants, on se dirige vers 3° ou plus de réchauffement climatique. Il faudra également fixer des règles de transparence entre les Etats pour rendre visibles les efforts réalisés par chacun.

Pour l’Afrique et les pays en développement, l’un des gros enjeux consistera à rétablir la balance des actions climatiques, qui ont trop souvent favorisé des questions d’atténuation (réduction des émissions) vers les questions d’adaptation (mises en uvre pour faire face aux impacts du réchauffement) vitale pour les pays du Sud, et d’obtenir ensuite la mise en place des financements correspondants.

Une Initiative dite « Triple A » pour Adaptation, Agriculture, Afrique, rassemblera 27 pays africains pour travailler spécifiquement pour les pays en développement sur les questions d’adaptation et d’agriculture, en proposant de nouvelles pratiques de gestion des sols, de maîtrise de l’eau, d’agroforesterie et d’aide aux petits exploitants.

D’après Le Monde du 6 novembre, « l’OCDE, qui s’est engagée à comptabiliser les financements climats, publics, privés, bilatéraux et multilatéraux des pays du Nord vers les pays du Sud, a pour mission de proposer « une feuille de route » afin de répondre à la promesse des nations industrialisées qui s’étaient engagées en 2009 à Copenhague, à mobiliser au moins 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour soutenir les pays du Sud. Sa première proposition a été bien reçue et évolue d’après le groupe d’experts « New Climate Economy » vers une réorientation de la finance qui se chiffre en milliers de milliards de dollars ».

Une COP africaine donc importante pour organiser l’action face à l’urgence du monde qui aura valeur de premier test après l’Accord de Paris.

Oasis deTafilalet, projet de développement durable au Maroc.
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Energies renouvelables: l’exemple de la centrale solaire Noor au Maroc

Se positionnant à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique, le royaume a récemment rehaussé son ambition dans le secteur, la portant à 52% du mix énergétique d’ici 2030

Partant de Marrakech, il faut cinq à six heures de route pour arriver à Ouarzazate, au Sud du Maroc. Ouarzazate, surnommée « la porte du désert » est le chef-lieu de la province du même nom. C’est aussi la ville siège du plus grand complexe solaire au monde : Noor. Déployé par Masen, acteur incontournable du secteur énergétique, la centrale est logée à environ dix kilomètres au Nord-Est de la ville réputée « artisanale » et peuplée majoritairement par les « berbères ».

Le solaire à grande échelle

De loin, on peut les apercevoir ce samedi, 10 septembre 2016. Depuis l’autobus qui nous y conduit, au milieu des montagnes, les panneaux de la centrale Noor (traduit par «lumière» en Arabe) sont visibles. Disposés tels des écrans plats en forme de courbe, ils brillent de mille feux.

Etendu sur 3 000 hectares, le site de la centrale sera constitué de quatre solaires multi-technologiques (CSP cylindro-parabolique, CSP tour et photovoltaïque) d’une capacité totale de 580 MW, développées dans le respect des standards internationaux, tant au niveau technologique qu’environnemental. Lesdites solaires sont également associées à une plateforme de recherche et développement qui s’étend sur plus de 150 hectares. En effet, le Maroc a récemment rehaussé son ambition en énergies renouvelables, la portant à 52% du mix énergétique d’ici 2030. « De ce fait, le royaume se positionne à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique », lit-on sur la fiche de présentation du projet Noor.

Ainsi, à l’approche de la Conférence des nations sur le climat (COP22), l’on apprendra d’Abderrazak El Amrani, ingénieur central chargé d’opération et de maintenance que la centrale solaire Noor, « unique au monde capable de produire jusqu’à 160 mégawatts dans un seul bloc de turbines, injectés dans le réseau national depuis 2015 » est « totalement achevée dans sa première phase ».

Des panneaux de la Centrale Noor à Ouarzazate © Journalducameroun.com

« La particularité de notre site c’est qu’on peut produire l’électricité après le coucher du soleil durant trois heures », a souligné Abderrazak El Amrani alors qu’il faisait visiter à une cinquantaine de journalistes d’Afrique – équipé de bottes et de gilets de protection – la centrale NooRo I, l’une des 4 que compte le méga-complexe solaire de Ouarzazate, première phase du projet.

Au sommet du bloc technique de NooRo I © Journalducameroun.com

La NooRo I

Bâtie sur une surface de 480 hectares (contre 680 hectares pour la NooRo II, 750 pour la III et 210 pour la NooRo IV), la NooRo I, qui dispose de deux tours de contrôle avec deux installations principales (le chaud solaire et les bols de puissance), a un linéaire total de 240 kilomètres sur lequel sont alignés ses 7 800 miroirs.

Miroirs et tubes de fabrication allemande, structure métallique marocaine, avec un champ solaire allant de l’Est vers l’Ouest qui a pour fonction de transformer les rayons solaires en une énergie thermique, la NooRo I est « suffisamment caractérisée pour garder la chaleur qu’on reçoit du soleil », explique Abderrazak El Amrani. Avec une capacité brute de 160 mégawatts, cette centrale, dont la construction a été entamée en 2013, est en service depuis 2015. Suivront ensuite les NooRo II (200 MW) et III (150 MW) actuellement en chantiers et dont la mise en service est prévue en 2017.

Le dispositif technique mis en place à Noor © Journalducameroun.com

Financement

Selon les chiffres communiqués sur le site, l’exploitation du plan solaire Noor est assurée par une soixantaine de personnes environ. A travers le développement de ses centrales solaires de 2 000 MW d’ici 2020, il devrait générer des investissements de plus de 9 milliards de dollars (plus de 5 000 milliards de FCFA) et permettre une économie annuelle des émissions de gaz à effet de serre équivalente à 3.7 millions de dollars (près de 2 000 milliards de FCFA) de tonnes de CO2, à cet horizon-là. « Au-delà, ces indicateurs atteindront des niveaux encore plus importants », précise-t-on sur la fiche de présentation du projet.

Classé numéro un dans le secteur des énergies renouvelables, le complexe solaire Noor, pourtant construit dans un pays « co-locataire » du désert, fait la fierté du Maroc considéré, selon de nombreux experts, comme un exemple de développement de l’économie verte sur le continent noir. Un positionnement utile, quand on sait que le Royaume accueillera pour la deuxième fois en 15 ans, une COP. La 22e. A Marrakech.

Une tour de la Centrale Noor à Ouarzazate © Journalducameroun.com
 

Hub Africa, porte-parole des PME à la COP22 pour un continent plus vert

Du haut de ses quatre ans d’existence, la plateforme entend mettre à l’honneur des solutions mondiales de la révolution industrielle africaine durable lors de la rencontre de novembre 2016 à Marrakech

Une révolution : My green Africa. Premier démonstrateur mondial des solutions pour le développement économique, éducatif, santé et industriel durable de l’Afrique. Conçu par Zakaria Fahim, président de la première plateforme des investisseurs et entrepreneurs en Afrique Hub Africa, le projet vise à développer la « green économie » (économie verte, Ndlr) qui, selon son promoteur « est une réponse immédiate à de nombreux enjeux pour un développement de l’Afrique durable. une opportunité et non une contrainte ».

Une opportunité qui se veut concrète lors de la COP22 annoncée dans la ville de Marrakech au Maroc du 07 au 18 novembre prochain. Ceci, à travers la participation des Petites et moyennes entreprises (PME), de différents pays d’Afrique, intéressées et sélectionnées par Hub Africa au moyen des appels à participation.

Une grande première mondiale : 300 démonstrations immersives sur 2000m2 au c ur de Marrakech seront à découvrir « avec des décors grandeur nature » mettant en uvre quatre principaux leviers de développement durable du continent africain. Notamment, l’économie verte, l’économie bleue, l’agriculture verte et la transformation digitale, expliquait Zakaria Fahim le 09 septembre dernier au cours d’un échange avec la presse africaine organisé dans la ville rouge du Maroc, en prélude à la COP22.

Comment fonctionne la plateforme d’affaires My Green Africa

Prêt à prendre part, pour le compte du secteur privé, à la prochaine Conférence sur les changements climatiques, Hub Africa s’engage pour « l’action » et non « les discours ». Aider les jeunes entrepreneurs et leur donner plus d’opportunités pour transformer l’Afrique, c’est la mission que cette plateforme, veille de quatre ans, s’est assignée. Dans ce sens, pendant la COP de Marrakech, « les entreprises du digital présenteront leurs démos sur 2m30 lors des parcours de visites organisés avec des réseaux d’affaires, des donneurs d’ordres, des associations, des financeurs, des journalistes et des citoyens », indique-t-on à Hub Africa.

Objectif pour les entreprises présentes en novembre : mobiliser les performances ressources humaines, intégrer de nouveaux « business models », doper les performances commerciales des acteurs du sud, concevoir et produire autrement, faciliter l’export et l’efficacité marketing. Côté acteurs publics et associatifs, les attentes sont nombreuses : le développement des villes plus intelligentes, une santé et une éducation de pointe pour tous, des citoyens mieux informés et plus impliqués, des démocraties plus participatives, des plateformes de partage des ressources, des économies plus respectueuses de l’environnement, des solutions de transport et de logistiques plus sécurisées.

COP22: le secteur privé en ordre de bataille

Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc, assure que son secteur sera partie prenante des négociations au rendez-vous de Marrakech

Au Maroc, la confédération générale des entreprises représente 55% du PIB. Compte 83 000 membres avec une parité de 50/50 (hommes/femmes). Huit sièges au Sénat élus. C’est dire que l’institution, présente dans l’ensemble des 12 régions du royaume, est bien outillée pour représenter le secteur privé dans la prise des décisions à la COP22 de Marrakech.

« Notre feuille de route contient une déclaration avec 50 autres organisations professionnelles qui sera rendue en novembre prochain », a indiqué la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah-Chaqroun, lors d’une rencontre avec la presse africaine mercredi, 08 septembre 2016.

Pour celle qui porte la voie du partenariat public-privé à cette COP, il est important d’élaborer un programme de responsabilité sociale d’entreprises dans lequel l’environnement doit être impliqué et classé parmi les priorités. Entre autres initiatives annoncées, deux grandes coalitions uniques dont fait partie la gestion des déchets. « Nous avons aussi une initiative marocaine pour le traitement de l’eau qui sera lancée pendant la COP22 », a précisé la femme d’affaires.

En termes de dialogues attendus, « nous allons avoir l’agriculture et l’adaptation ». Selon la présidente du CGEM, l’assurance changement climatique, qui consiste à être proactif en termes de gestion des risques, sera également à l’ordre du jour dans quelques semaines.

Investissements du secteur privé

Le secteur privé marocain a développé un savoir-faire en termes d’infrastructures, d’agriculture, d’énergie, d’eau. 85% des investissements, c’est la part du secteur privé marocain en Afrique (particulièrement en Afrique subsaharienne où son investissement s’élève à 2 millions de dollars). « Il faut créer des valeurs ajoutées et élargir les perspectives pour une plus grande contribution du secteur privé », a souligné Miriem Bensalah-Chaqroun, avant d’ajouter que : « pendant la COP, nous allons avoir une plateforme « Africa business society » où chaque entrepreneur pourra venir partager son expérience en terme d’eau, d’énergie, d’agriculture, de transport, d’industries extractives, etc. ».

Il s’agit donc aujourd’hui pour le secteur public-privé marocain d’aller vers les autres pays africains, rencontrer leurs homologues, les inviter à prendre part à la COP22 « pour que la majorité ou quasi-totalité de nos pairs dans tous les pays africains soient présents à la rencontre, afin que nous ayons le maximum de poids possible dans les engagements internationaux. C’est aussi ça qu’il faut faire valoir ».

Premier investisseur en Côte d’Ivoire, le secteur privé marocain est aussi présent au Cameroun à travers plusieurs secteurs d’activités : cimenterie, immobilier, industrie. « Il va probablement s’étaler vers d’autres secteurs. Notamment l’agro-industrie, la pharmacie et autres », précise la patronne du CGEM pour qui le marché camerounais « est important ». « Le Cameroun est dans une zone plateforme qui permet non seulement d’adresser le marché camerounais, mais aussi les pays voisins avec les différents accords. Et puis il y a un climat des affaires qui s’améliore avec des opportunités à saisir pour tous ceux qui veulent investir dans cette Afrique en miniature, tant nationaux qu’internationaux », va conclure, à ce sujet, Miriem Bensalah-Chaqroun, avant de prendre rendez-vous pour la rencontre de novembre prochain à Marrakech.

Plus de 150 participants aux consultations informelles à Skirate

La rencontre conduite par le président de la COP22 intervient avant la pré-COP prévue du 18 au 19 octobre 2016 à Marrakech, afin de répondre aux défis des changements climatiques

Après la cérémonie de signature à New-York il y a quelques jours, la Chine et les Etats-Unis ont à leur tour franchi le pas en déposant leurs instruments de ratification, « nous rapprochant ainsi de l’entrée en vigueur effective de l’accord de Paris », a souligné le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, mercredi 08 septembre 2016, à l’ouverture des travaux de consultations informelles à Skirate au Maroc, alors que 28 Etats avaient déjà déposé leur ratification.

La COP de Marrakech sous le signe de l’action

« L’endroit où nous nous trouvons aujourd’hui, comme tant d’autres à travers le monde, est vulnérable aux impacts négatifs des changements climatiques. Selon certaines positions, à l’horizon 2030, Skirate, pour cette région, connaitra une baisse de 15% de sa pluviométrie annuelle, avec une augmentation de température de 1°». Il ne s’agit là que d’un exemple, qui selon le président de la COP22, illustre en quoi tous les pays et les régions seront affectées à des degrés divers par les changements climatiques.

Il faut donc « travailler ensemble » afin que ces exemples de vulnérabilité soient confrontés à une action collective, collaborative, émanant des Etats eux-mêmes, renforcée par des initiatives d’acteurs non étatiques. « Notre action n’a de sens que si elle conduit à des résultats recherchés c’est à dire, faire reculer ces avancées et ces transformations que l’environnement et le monde sont entrain de connaitre », a indiqué Salaheddine Mezouar, par ailleurs ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération.

Les participants de Skirate ont donc deux jours pour dialoguer de façon « ouverte, inclusive et transparence des différents points inclus dans l’agenda », en maintenant « l’état d’esprit constructif » observé à Paris en novembre dernier.

Les secteurs prioritaires pour les pays les plus vulnérables (eau, sécurité alimentaire, développement durable) sont à l’ordre du jour pour l’Afrique et les Etats insulaires qui sont les plus affectés.

Ségolène Royale à l’ouverture des consultations informelles

« Je suis sure que la COP de Marrakech sera un grand succès. Il faut montrer au monde que nous travaillons pour avancer vers nos objectifs, il faut avancer vers l’adaptation. Nous sommes tous ici pour notre avenir collectif », a déclaré pour sa part la présidente de la COP21, Ségolène Royal, en visioconférence. « Je fais tout pour que les ratifications ait lieu avant Marrakech, pour que vous puissiez avoir le plaisir d’avoir un accord en voie d’adoption et même déjà opérationnel afin que comme cela a été dit, vous puissiez faire de la COP 22, la COP d’action », a-t-elle ajouté à l’endroit du président de la COP à venir, Salaheddine Mezouar.

Pour la présidente de la COP21, il y a trois piliers importants auxquels ces travaux vont donner un coup d’accélérateur. C’est : faire en sorte que « l’accord soit appliqué concrètement pour rester en dessous des deux degrés du réchauffement climatique ». Faire en sorte que « l’ensemble des coalitions montent en puissance. Je vois que c’est le cas pour beaucoup d’entre elles que ce soit les énergies renouvelables en Afrique, la coalition solaire, la coalition prix du carbone, la coalition pour le doublement des investissements et puis tous les sujets liés à la nature, les forêts, l’agriculture, l’océan, l’eau, la résilience des petites villes, l’efficacité énergétique des bâtiments, etc. Tout ce qui produit aussi de l’activité et de l’emploi que j’appelle la croissance verte ».

Après cet événement des négociateurs, suivra la pré-COP prévue du 18 au 19 octobre prochain à Marrakech.

Salaheddine Mezouar: « la COP22 doit être une COP de l’action »

Morceaux choisis d’un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, mercredi 07 septembre 2016

« La COP22 doit être la COP de l’action. Pour que la COP22 soit une COP de l’action, il faut qu’elle soit la COP du concret », a déclaré d’entrée de jeu le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, par ailleurs président de la COP22. C’était mercredi, 07 septembre 2016, au cours d’un entretien avec la presse à Rabat.

Selon Salaheddine Mezouar, il y a des sujets fondamentaux qu’il faut faire avancer. « La question du financement. En mettant en place un dispositif permettant d’accélérer la mise en forme des projets. Le renforcement des capacités parce qu’il y a un besoin d’accompagnement de la mise en uvre de projets. Une troisième dimension fondamentale pour nous, c’est la participation de la société civile, du secteur privé, des territoires, dans l’accompagnement de la mise en uvre des décisions émises lors de la COP21 ; qu’ils soient des porteurs d’initiatives, de projets, qui puissent faire avancer la cause dans leurs pays. Et le dernier point est lié aux engagements des Etats ».

Pour le président de la COP22, « l’Afrique doit être gagnante de ce que sera la société de demain (.) Il ne faut pas que l’Afrique soit en marge. L’Afrique ne peut pas être spectateur, il faut que nous soyons des acteurs du changement. Nous avons suffisamment de cartes aujourd’hui par rapport aux priorités sur lesquelles nous devons agir. Il faut penser des projets structurants en matière d’énergies renouvelables, réorganiser nos cités selon l’enjeu du déplacement urbain pour les populations urbaines, agir pour freiner la désertification sachant que 60% des terres arabes se trouvent en Afrique et agir sur une équation fondamentale qui est celle de la sécurité alimentaire ».

« Nous parlons de notre continent et des enjeux de notre continent. L’Afrique est menacée. Des risques majeurs liés à la désertification et aux déplacements des populations. Avec tout ce que cela suppose en termes d’insécurité pour les pays et leurs habitants. Donc nous faisons partie des pays qui ont tout intérêt à ce que les engagements de réduction des gaz à effet de serre soient accélérés, encouragés parce que ça limitera les risques pour nos pays et nos populations », argumente Salaheddine Mezouar.

Le Maroc et l’Union africaine

En novembre prochain, le Maroc entend parler d’une même voix avec les autres pays africains. Et au nom de l’Afrique. Le Maroc, qui a quelque fois été « critiqué » pour s’être retiré de l’Union africaine et « accusé » de s’être séparé de l’Afrique même si aujourd’hui le royaume entend y retourner et retrouver sa place.

Une accusation que balaie, à l’occasion, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération. « Le Maroc n’a jamais quitté l’Afrique. Le Maroc a quitté une institution pour des considérations que tout le monde connaît. Nous avons toujours entretenu de bonnes relations avec les pays frères. Nous avons décidé de revenir au sein de l’institution africaine parce que les enjeux de l’Afrique aujourd’hui seront déterminants pour le continent. La majorité des pays africains sont des pays amis et ont tous insisté pour que le Maroc reviennent parce qu’ils considèrent que c’est un pays qui pourra énormément apporter à l’institution. Les anomalies de l’histoire ne peuvent pas durer et le temps est venu de les régler. Le Maroc reviendra avec un soutien massif de la majorité des pays de l’Union africaine. Nous avons fait l’annonce, la demande effective n’a pas encore été introduite. Elle sera faite dans les jours qui viennent. C’est une formalité », a réagi Salaheddine Mezouar, pour qui la COP 22 constitue elle aussi le début « d’une longue aventure commune ». Nombre de participants attendus : 20 000.

Changements climatiques: Marrakech, une étape dans un processus

Le Haut-commissaire des Eaux et Forêts, par ailleurs commissaire de la COP22, a détaillé, au cours d’une conférence de presse mercredi à Rabat, les attentes du Maroc liées à l’évènement

Offrir toutes les conditions pour que la COP22, qui démarre le 08 novembre 2016 à Marrakech, se passe dans les meilleures conditions, c’est la priorité actuelle du Maroc. « Les travaux de mise en forme, de construction du village de négociations sont très avancés », a indiqué le Haut-commissaire marocain des Eaux et Forêts au cours d’une conférence de presse tenue mercredi, 07 septembre 2016, à Rabat. Abdelâdim Lhafi, par ailleurs commissaire de la COP22 a souligné qu’actuellement « toutes les structures sont réalisées à plus de 85%. Et nous avons bon espoir que nous puissions livrer ce projet vers le 15 octobre ».

Sur le plan de l’organisation, « il y a un cahier de charge extrêmement précis » qui est concrétisé par l’accord de siège, signé entre le Maroc, pays hôte, et les Nations-Unies. Et qui prévoit dans les moindres détails ce qu’il faut réaliser en termes de salles, de sonorités, de communication, etc. Tous les aspects sont traités, y compris les aspects liés au développement durable. Donc « nous avançons conformément au programme », a souligné le commissaire de la COP22.

Dans le pays, l’évènement ne se prépare pas seulement sur le plan structurel. Les questions politiques et les thématiques à aborder à la rencontre de novembre font également l’objet de réflexion. Ces dernières seront traitées dans un ordre de « cohérence ». L’on apprend déjà qu’à l’ouverture de la COP, pendant la première journée, tous les débats seront axés sur l’eau et les forêts. Viendront ensuite des journées, une dizaine en tout, réservées à l’énergie sous toutes ses formes (énergies renouvelables, efficacité énergétique), l’urbanisation, le transport, les océans, le prix carbone, etc.

Les attentes du Maroc

Cette année, le Maroc, qui souhaite avant tout la ratification de l’Accord de Paris (qui doit arriver au mieux un mois avant la COP), veut entrer dans une forme de « développement de l’agenda d’action » qui va se construire autour des initiatives, des coalitions, évaluées à plus de 70. Ces coalitions se concrétisent autour des thématiques particulières. D’après les explications du commissaire de la COP22, Abdelâdim Lhafi, « elles vont se tenir selon les journées thématiques fixées, en collaboration et en cohérence avec celles décidées par les Nations Unies ». Mais ce qu’il y a de plus, c’est la tenue d’un débat large de toutes les parties. « Ce n’est pas comme dans le temps où les négociations se passaient entre les négociateurs uniquement. Actuellement elles font participer toutes les parties prenantes. Les responsables de la gestion du territoire, la société civile, le secteur privé. Ils vont tous agir de manière cohérente pour sortir des actions et des politiques concrètes », en présence « de tous les décideurs politiques ».

La désertification

Il y a une convention particulière des Nations Unies qui fait partie des trois grandes conventions du sommet de Rio, le sommet de la terre : la convention sur la biodiversité, la convention sur les changements climatiques et la convention sur la lutte contre la désertification. Dans ce dernier cas justement, « tous les pays africains sont censés présenter des actions nationales axées autour d’opérations précises », a souligné Abdelâdim Lhafi.

Selon lui, les actions qui peuvent être conduites en termes de lutte contre la désertification sont de plusieurs ordres :

– D’abord, les questions de l’eau. « Le Maroc est une expérience élaborée en terme de mobilisation des ressources hydriques notamment dans la politique de construction des barrages depuis les années 60. Grace à cette politique, le Maroc a pu traverser toute une série d’années extrêmement sèches », a expliqué le Haut-commissaire marocain des Eaux et Forêts. Aujourd’hui, le pays compte 33 barrages hydroélectriques. « Lorsque vous maitrisez l’eau et les terres, vous maitrisez la sécurité alimentaire. Pour produire il faut utiliser la technologie. Ce secteur au Maroc assure pratiquement 75% de la valeur ajoutée en saison sèche. C’est pour dire que l’axe centrale c’est d’abord la maitrise de la mobilisation de l’eau », a-t-il ajouté.

– Ensuite, le traitement des bassins versants pour lutter contre « l’érosion, protéger les sols, protéger les barrages et surtout la capacité de retenu des barrages ».

– Enfin, la dégradation des terres. D’après les informations communiquées par Abdelâdim Lhafi, de grandes initiatives liées à cet aspect et axées sur l’objectif 13 des ODD (Objectifs de développement durable) verront le jour à Marrakech. En résumé, l’objectif à l’horizon 2030, ratifié par les Nations unies en septembre 2015, se propose de garantir la neutralisé de la dégradation des sols. Autrement dit, comment « stopper cette régression et cette perte ». Pour ce faire, « il faut restaurer à travers le monde à peu près 12 millions d’hectares ». Une mesure de protection des sols qui laisse penser que « la désertification, au sens large est un processus très complexe sur lequel, néanmoins, la coopération Sud-Sud peut donner de grands résultats », soutient le commissaire de la COP22.

Le commissaire de la COP22, Abdelâdim Lhafi, par ailleurs Haut-commissaire des Eaux et Forêts du Maroc © Journalducameroun.com

Triple A : Adaptation de l’agriculture en Afrique

L’agriculture est le 1er utilisateur de l’eau dans le monde. Et chaque goutte d’eau est importante, il faut la retenir. Dans l’utilisation de cette eau, il faut travailler tous les systèmes économes, faire des spéculations agricoles économes en eau, revoir l’itinéraire technique. Dans ce cadre, le Maroc est porteur de l’initiative de triple A (Adaptation de l’agriculture en Afrique) qui « essaye de traiter tous ces aspects et veut transférer son savoir-faire dans ce cadre-là ». « L’eau devient rare et il faut la traiter avec le maximum d’attention », a reconnu Abdelâdim Lhafi. Tout en encourageant la construction des barrages pour un maximum de réservoir d’eau, le Haut-commissaire marocain des Eaux et Forêts, en considérant les conditions écologiques, prescrit qu’elle (la construction) soit « accompagnée par des études d’impact qui sont importantes sur tous les plans, y compris celui de la santé humaine par exemple. Parce que dans certains pays africains, la construction des barrages s’est parfois accompagnée de la prolifération de maladies », a-t-il souligné.

La muraille verte

Un grand projet en Afrique qui se propose de construire un rideau vert allant de l’Ouest jusqu’à l’Est. La muraille verte, c’est un projet qui doit prendre en considération la gestion de l’espace, les droits d’usage, l’usage du sol. Ce qui nécessitera « un consensus avec tous les partenaires dans le cadre du participatif et du partenariat », commente Abdelâdim Lhafi.

Après Marrakech, la deuxième rencontre importante sera celle de 2018. La clause de rendez-vous. Il s’agira de faire une évaluation « pour voir si nous sommes sur le bon chemin ». Et en 2020, « nous appliquerons par exemple le financement sur les 100 millions de dollars attendus ». Une somme, arrêtée à la COP de Paris en novembre 2015, qui doit provenir des dons des différents pays impliqués dans la lutte contre les changements climatiques. Pour Abdelâdim Lhafi, le point de départ c’est de « disposer des financements. et d’avoir une feuille de route la plus claire possible » pour atteindre un minimum. Il faudra ensuite pouvoir gérer les fonds de manière à avoir 50% pour l’adaptation et 50% pour l’atténuation, et les ingérer dans des projets porteurs.

Assurer une réconciliation du citoyen avec son environnement, c’est la motivation du Maroc. « La COP 22 se tient en Afrique et il est tout à fait normal que l’Afrique bénéficie de l’attention maximale. Pour moi, il est nécessaire que tous les Africains se mobilisent pour s’approprier cette COP et exprimer les grandes difficultés de leur continent », a conclu Abdelâdim Lhafi.

A l’heure actuelle, le budget global de l’organisation est estimé entre 800 millions et 1 milliard de Dirham (soit près de 80 millions d’euros). Ce coût intègre la part des autres pays, en plus de l’appui de l’Union européenne (UE), de la Banque africaine de développement (BAD), et autres organismes internationaux.

 

L’agriculture et la pêche au service de la COP22 à Marrakech

Selon le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime du Maroc, ce secteur d’activité constitue une solution contre le changement climatique

C’est l’un des ministères les plus importants et les plus porteurs en matière d’économie marocaine : le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime. C’est aussi l’un des points, des plus essentiels, à mettre au centre de la COP 22 prévue en novembre prochain à Marrakech, a indiqué le chef de ce département ministériel au Maroc, Aziz Akhannouch. Il était face à la presse mardi, 06 septembre 2016, dans les locaux de son ministère.

« Dans le cadre de la COP22, on va essayer de partager notre expérience avec les autres. Nous voulons mettre l’agriculture au centre des réflexions sur le climat », a-t-il déclaré.

L’expérience du Maroc

Très important au Maroc, le secteur agricole représente environ 8,7 millions d’hectares. 1,5 millions d’exploitation agricole. 32% des emplois. 20% des exportations.

C’est en 2008 que le royaume a lancé le plan « Maroc vert ». Un plan de développement de l’agriculture qui a permis d’améliorer la productivité, d’augmenter la semence, la production végétale et la production animale, entre autres. Au centre de cette équation : l’investissement, puisque le budget alloué à l’agriculture au Maroc est de 11 milliards de Dirham, soit un milliard d’euros par an (environ 655 milliards de F Cfa).

La pêche, autre secteur important ouvert sur l’export. 85 000 emplois dans le domaine pour 22 ports de pêche. 1 million 400 mille tonnes pour la sardine, le Maroc étant le premier producteur et exportateur de ce produit alimentaire dans le monde. Ce qui a contribué à faire grimper les exportations en 2015 de 2 milliards de dollars contre 1,2 en 2007. C’est dire qu’ « on a presque doublé », fait remarquer Aziz Akhannouch.

Le projet triple A et la COP22

« C’est un bouquet de solution pour la problématique de l’adaptation qui sera soulevée lors de la COP22 prochaine », a souligné Aziz Akhannouch. « Cette COP c’est la COP de l’Afrique. On veut aussi que ce soit la COP de l’agriculture. Aujourd’hui, on essaie de pousser pour que l’adaptation puisse être financée avec des projets concrets ». Pour lui, un plan d’adaptation agricole en Afrique nécessite forcément une réforme dans les secteurs de l’eau et de l’alimentation.

L’exportation du Maroc vers l’Afrique : où en est-on ?

Il y a moins d’une année, l’été dernier, le ministre marocain de l’Agriculture recevait son homologue du Cameroun dans le cadre de la coopération entre les deux pays. « Nous avons élaboré un travail triangulaire avec l’Agence française de développement (AFD) sur un projet de conseil agricole. pour apporter le savoir aux agriculteurs », a rassuré Aziz Akhannouch.

Avant, le Maroc avait pour tradition d’exporter vers Europe, et pour premiers clients, la Russie, les Etats-Unis et le Canada. Mais, « depuis maintenant trois à quatre ans, je pense que de bonnes perspectives se sont ouvertes devant le marché marocain à travers l’accessibilité d’exporter des produits de bonne qualité en Afrique par le passage du Sud ou par une plate-forme que nous voulons faire avec nos amis ivoiriens à Abidjan pour pouvoir distribuer dans les régions. On est encore dans l’élaboration de la logistique mais c’est important d’arriver sur certains marchés comme le Cameroun parce que nous pouvons aussi apporter des solutions de qualité et de prix avec la logistique qui va se développer de plus en plus», explique le ministre marocain de l’Agriculture. En effet, depuis quelques années, « Le Maroc a mis le paquet sur l’investissement, l’accompagnement de l’économie africaine et les opérateurs sont en train de regarder, les uns et les autres, ce qu’ils peuvent faire dans chaque pays, et voir comment ils peuvent contribuer ».

Marrakech: un dispositif renforcé pour une COP22 sécurisée

Sur le sujet, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et le directeur du Bureau central d’investigation judiciaire au Maroc ont fait le point avec la presse mardi, 06 septembre 2016

Rue de la paix à Salé, une ville proche de Rabat. Un officier en cagoule appartenant à l’unité d’intervention spéciale à l’entrée du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) du Maroc. Imperturbable, le regard figé, arme à la main, il assiste à la descente de la délégation des journalistes venus s’entretenir ce mardi, 06 septembre 2016, avec le directeur du BCIJ, Abdelhak El Khayam.

« Oula ! Ils me font peur », s’exclame une journaliste togolaise. « Nous sommes tous morts », s’amuse à dire un journaliste congolais. « A ya yaï », rigole un journaliste centrafricain. Tous, en sortant du bus qui nous y conduisait. Je me demandai ce qui pouvait susciter ce type de réactions jusqu’à ce que je sois moi-même sortie du bus. A l’intérieur du BCIJ, des officiers en cagoules, six à sept par rangées, positionnés de la même manière que celui de l’entrée, comme des statues vivantes. Et notre présence n’y changera rien. « Saisissant », comme l’a indiqué une cons ur du Cap-Vert, c’est le moins que l’on puisse dire. On en vient même, pour un instant, à oublier ce qui nous y amène, tant on est « fasciné » par le dispositif sécuritaire, humain et matériel mis en place, ici, au Bureau central d’investigation judiciaire du Maroc.

L’entrée du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) du Maroc, mardi, 06 septembre 2016 à Salé © Journalducameroun.com

Le BCIJ

A l’ordre du jour, « l’expérience marocaine en matière de lutte contre le terrorisme ». Mais avant les échanges avec Abdelhak El Khayam, une visite guidée du BCIJ, produit d’un « long processus de lutte contre le terrorisme », souligne son directeur. « Face à la menace globalisée, le Maroc a mis en uvre une stratégie sécuritaire multidimensionnelle ». Notamment « l’anticipation et la lutte contre les facteurs qui alimentent la montée de l’idéologie extrémiste : la précarité et l’exclusion sociale parallèlement à la mise à niveau du champ religieux et la réhabilitation des lieux de culte en tant qu’espace de vulgarisation des valeurs tolérantes de l’islam ». Abdelhak El Khayam soulignera alors que « les efforts déployés pour endiguer le terrorisme et lutter contre la radicalisation ont abouti à la mise en place d’une stratégie globale qui est multidimensionnelle. Tant sur le plan socio-économique que sécuritaire ». Et ce, dans le « respect total des droits de l’homme et des différentes chartes internationales y afférentes ».

Le gymnase réservé à l’entraînement des officiers de la BCIJ © Journalducameroun.com

A chaque porte, un garde. Du gymnase réservé à l’entraînement pour les officiers, nous remontons les escaliers et longeons une allée, pour arriver aux dortoirs. Dortoirs en haut, cuisine en bas. Des chambres alignées, des lits dressés, des couvertures bleues, une salle de bain, un placard. « Ce sont des logements temporaires pour des personnes qui ont une mission à faire », nous explique le guide. « Le bureau fonctionne 24H/24 et peut loger une trentaine de personnes », ajoute-t-il. Autant il y a des logements pour les fonctionnaires, autant il y en a pour les personnes en garde à vue. Un centre de santé est également ouvert pour les deux catégories. « Les personnes en garde à vue sont mêmes parfois mieux traitées que les fonctionnaires. Vous pouvez le vérifier en toute transparence si vous faites une demande au siège du BCIJ », souligne le guide marocain.

Le Bureau central d’investigation judiciaire regroupe plusieurs types d’unités et des brigades opérationnelles pour un système sécuritaire spécial. Mais certaines restent confidentielles. Impossible de les visiter…

Des journalistes attentifs pendant l’exposé du directeur du BCIJ © Journalducameroun.com

Le terrorisme et l’expérience du Maroc, utile à la COP22
Nous voici (les journalistes et le protocole) redescendant les escaliers, pour nous rendre dans la salle de conférence du BCIJ. Une fois assis, il faut faire silence, et laisser la parole au directeur Abdelhak El Khayam dont le secteur est chargé de veiller à la sécuritaire des personnes et des biens en territoire marocain, alors que le pays s’apprête à accueillir la COP22.

« Au Maroc, la loi antiterroriste a été promulguée en 2003 à l’unanimité. A ce jour, le royaume compte 100 structures démantelées et 2 913 personnes interpellées ».

De pays d’émigration dans les années 60 à pays de transit, depuis les années 90, le Maroc est rapidement devenu un pays d’immigration. Ne coure-il pas le risque de voir des immigrants clandestins (bon nombre d’africains parmi lesquels les Camerounais par exemple arrivent au royaume par la trajectoire Bénin-Algérie-Maroc, avant de pouvoir rallier l’Europe) victimes de la précarité et des conditions de vie difficile devenir de bons candidats pour le terrorisme ? L’action du gouvernement pour lutter contre l’endoctrinement des jeunes à la recherche de l’emploi concerne seulement les nationaux ou intègre aussi les immigrés ? Aux deux questions, le directeur du BCIJ répond respectivement par « non » et « oui ». Au sujet des immigrants, l’officiel assure que des dispositions de surveillance et de contrôle sont prises. « Nous ne pouvons pas chasser nos frères qui entrent clandestinement. Ils sont chez eux ici. Mais s’il y a des personnes malveillantes, elles seront immédiatement repérées ».

Sur le pupître, Abdelhak El Khayam, directeur du BCIJ © Journalducameroun.com

Le Maroc, qui a connu son premier attentat en 1994 se dit donc « prêt » sur le plan sécuritaire à accueillir la COP22, et « outillé » pour faire face à tout type de scénario imaginable.

D’après le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Charki Draiss, rencontré en matinée, « Le Maroc, qui représente l’Afrique, a conclu un accord avec les Nations Unies pour lui prêter toute l’assistance voulue pour assurer la sécurité optimale. Nous engageons un personnel important. Le reste relève de la compétence exclusive des autorités marocaines. Toutes les mesures, tous les scénarios, tous les défis que nous pouvons affronter à ce moment-là sont envisagés par les autorités et cellules marocaines. Il y a une coordination parfaite opérée sous la conduite du ministère de l’Intérieur entre tous les services (police nationale, gendarmerie royale, etc.) Couverture totale de la ville de Marrakech, assure Charki Draiss. Des polygones « sécurisés », décors « spécialisés », hôtels « bien identifiés », circuits « bien assurées », prise en charge des délégations dans tous les déplacements « déterminés et encadrés ».

Charki Draiss, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur du Maroc © Journalducameroun.com

Les différents sites seront « prêts le jour-j et le pays est suffisamment armé pour garantir un déroulement normal de la COP22. Les services de sécurité marocains font face depuis pas mal de temps à des projets terroristes. On doit être tous les jours vigilants. Et dans ce sens, nous coopérons avec d’autres pays frères », a ajouté Charki Draiss. Le Maroc s’engage ainsi à mettre son expérience à la disposition de tous, notamment ceux en guerre contre le terrorisme (à l’exemple du Cameroun, du Nigéria, du Tchad et du Niger face à Boko Haram). Une occasion, pour le royaume, de renforcer sa coopération avec les pays africains.

Radio 2M, « véritable passerelle » entre la radio et la télévision au Maroc

C’est la particularité de cette chaîne d’information qui, selon sa rédactrice en chef, a compris qu’aujourd’hui le citoyen marocain ne veut plus seulement écouter la radio, mais y participer

Sous un fond rouge, se dessine les locaux de 2M au quartier Anfa à Casablanca au Maroc. Une chaîne « publique mais pas officielle », précise le directeur adjoint de l’information Tv, Hamid Saadmi. D’après les explications de celui qui est par ailleurs le rédacteur en chef Tv, 2M est « tenue par la loi de publier les messages du gouvernement à hauteur de 30% autant que ceux des partis politiques d’opposition », mais la chaîne « est libre » de toute politique gouvernementale.

Créée en 1989, radio 2M a été la première chaîne cryptée de la région en 1991 avant de devenir en 1997 une chaîne généraliste avec une participation majoritaire de l’Etat marocain. « L’aide de l’Etat à elle seule ne suffit pas pour financer 2M », a indiqué, au cours d’une visite guidée dans les locaux samedi, 03 septembre 2016, la rédactrice en chef de la radio, Fathia Elaouni. Raison pour laquelle la chaîne est également portée par des actionnaires et vit en grande partie de la publicité, puisque bénéficiant du statut de « leader de l’audiovisuel au Maroc ».

Audiovisuel ? Oui ! 2M, c’est la radio et la télévision qui partagent le même espace. C’est aussi 13 représentations régionales dans les principales villes du royaume, 900 collaborateurs pour une couverture géographique nationale et internationale par le moyen de la télévision numérique terrestre (TNT) et des satellites (Nilesat, Hotbird, Arabsat 5C, Galaxy19, Eutelsat 3B, Arabsat 5A).

Egalité de parole

Le 07 octobre prochain, les Marocains seront appelés à voter dans le cadre des législatives de 2016. « La nouveauté cette année c’est que nous avons une émission qui invitera les chefs de partis politiques à s’exprimer à tour de rôle », a confié Hamid Saadmi samedi, alors que la délégation des journalistes invités, représentants d’une vingtaine de pays d’Afrique, visitait les studios de production, d’enregistrement et plateaux Tv de la chaîne publique marocaine. Aussitôt la campagne lancée, « tous les acteurs politiques auront la parole », appuie Fathia Elaouni qui assure ne jamais avoir été victime d’une censure pour une critique faite au gouvernement sur l’antenne radio de 2M.

La critique ? Oui, mais pas celle des journalistes, tenus par les principes de la neutralité et de professionnalisme. « Nos journalistes ne critiquent pas directement le gouvernement. C’est le rôle du public qui, lui, a le droit de le faire à travers notre chaîne », a avancé le directeur adjoint de l’information pour éviter tout amalgame.

Un plateau de débat de la télévision 2M, visité par des journalistes, samedi 03 septembre 2016 © Journalducameroun.com

Une nouvelle grille pour une antenne libre

« La particularité de la chaîne 2M par rapport à la chaîne publique M1 c’est qu’elle est une véritable passerelle entre la radio et la télévision », se réjouit la rédactrice en chef. « Les sujets que nous traitons viennent des auditeurs », explique Fathia Elaouni. L’objectif étant de répondre à leurs attentes à eux puisqu’ils sont et font le « public ».

Lancée l’année dernière, la nouvelle grille de programme permet à 2M d’être plus dynamique. Des éditions d’information dédiées majoritairement au sport, à l’économie et à la météo, aux émissions spécialisées telles Sabahiyates (dédié à la femme et à la famille), en passant par des débats (En direct avec vous et Confidences de presse) ou série documentaire (Des histoires et des hommes), la chaîne leader au Maroc se veut « diversifiée ». Ce qui lui a d’ailleurs valu une part d’audience en prime time de 85% contre 12,5% pour les chaînes SNRT et 22,4% pour les autres chaînes ; et une part d’audience total par journée de 49,6% contre 11,2% pour les chaînes SNRT et 39,2% pour les autres chaînes, selon les chiffres communiqués par Marocmétrie en juin 2016.

Autant les dispositions sont prises à 2M pour la couverture des élections au Maroc, autant elles le sont déjà pour la médiatisation à « grande échelle » de la COP22.

COP22: des journalistes africains en tournée au Maroc

Ce voyage leur permettra de mieux appréhender les enjeux liés à la lutte contre le dérèglement climatique et à la COP22 qui se tiendra à Marrakech du 07 au 18 novembre prochain

Des journalistes représentant des médias de 28 pays africains effectuent actuellement une tournée au Maroc, à l’invitation du Comité de pilotage de la 22e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22), prévue du 7 au 18 novembre à Marrakech.

Ce tournée qui a démarré le 03 septembre 2016, permettra aux 55 journalistes africains de mieux appréhender les enjeux liés à la lutte contre le dérèglement climatique et à la COP22 qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain.

Ces journalistes représentent les médias (presse écrite, télévision et digital) de 28 pays: Cameroun, Mozambique, Kenya, Lesotho, Namibie, Afrique du Sud, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Swaziland, Angola, Cap-Vert, Tchad, Togo, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Guinée Bissau, Liberia, Malawi, Niger, Nigeria, Ouganda, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, CongoBrazzaville, Zambie et Zimbabwe, indique-t-on lundi auprès du Comité de pilotage de la COP22.

Organisé à l’initiative du Comité de la COP22, ce voyage de la presse africaine en 4 langues (arabe, français, anglais et portugais) fait escale à Casablanca, Marrakech et à Ouarzazate. Les journalistes participeront ainsi à la COP Academy et visiteront la Centrale solaire NOOR Ouarzazate et couvriront également le Sommet de la défense et changement climatique, le 7 septembre à

Les représentants des médias africains assisteront en outre aux consultations des négociateurs informels les 8 et 9 septembre avant de participer à l’événement « The Energy Transition, INDCs, and the postCOP21 agenda », organisé par le comité scientifique de la COP22 et l’OCP Policy Center les 8 et 9 septembre, selon la même source.

Il s’agit du deuxième voyage au Maroc organisé par le comité de pilotage au profit de journalistes africains après celui effectué en juillet dernier par une délégation représentant près de 30 médias africains dans le cadre de la préparation à la COP22.

Le continent africain est l’un des plus touchés par le changement climatique. Rareté de l’eau, intensification des phénomènes naturels (sécheresse, inondation, etc.), les conséquences sont nombreuses et déjà visibles. Si rien n’est fait, l’Afrique ne pourra subvenir qu’à 13 pc de ses besoins alimentaires d’ici à 2050. Alors qu’il ne représente que 3pc des émissions de gaz à effet de serre, le continent n’a reçu jusque là que 4% des financements liés au climat.


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COP 22: le Comité de pilotage sensibilise la société civile camerounaise

Une délégation de marocains a rencontré mardi, des ONG locales afin de s’assurer de leur participation à la 22ème Conférence des parties prévue à Marrakech du 07 au 18 novembre

Le pôle Société civile du Comité de pilotage de la Conférence des parties (COP) ont entammé sa tournée de sensibilisation au Cameroun. Ils ont rencontré des ONG et autres acteurs de la société civile camerounaise mardi, 16 août 2016, dans le but de s’assurer de leur participation à cette conférence, 22e du genre. Laquelle se tiendra à Marrakech au Maroc du 07 au 18 novembre 2016. Selon le chef du pôle Société civile, Driss El Yazami, deux principales raisons justifient la mission qui devrait s’étendre sur onze autres pays d’Afrique Sub-saharienne. Ce sont notamment le fait que le continent est «le plus menacé par les changements climatiques» et que «la société civile a joué un rôle essentiel dans le processus qui a conduit à l’Accord de Paris».

A Yaoundé, les échanges étaient dirigés le président de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (CNDHL), Chemuta Divine Banda, en présence de l’ambassadeur du Maroc au Cameroun, Lahcen Saile.

Il était question pour le pôle société civile du Comité de pilotage de la COP 22 de favoriser la prise de conscience des acteurs non étatiques sur les enjeux environnementaux, d’établir des partenariats avec eux et d’agir en faveur de dynamiques structurelles durables portées par ces institutions.

Les COP ont été créées et mises en place pour encadrer les efforts des pays qui sont parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Cette convention signée à Rio de Janeiro en 1992 et entrée en vigueur en 1994 représente un cadre d’action à travers lequel l’ONU peut lutter contre le réchauffement climatique.

Les Parties à la Convention s’engagent à entériner des accords – à l’instar de l’Accord de Paris – sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre causées par l’Homme, avec des objectifs communs.

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, en signant l’Accord de Paris le 22 avril dernier s’est engagé à réduire, dans son pays, les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 32% et à améliorer la salubrité urbaine en faisant des déchets une ressource pour la production de 25% d’énergies renouvelables, hors grande hydro dans le bouquet électrique en 2035.

Le pays a par ailleurs déposé ses instruments de ratification de l’Accord de Paris sur les changements climatiques auprès des autorités compétentes des Nations Unies à New York, le 29 juillet 2016.


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