L’information est contenue dans un décret signé par Paul Biya et lu le 04 août 2023 à la radio nationale.
Annoncé en 2011 par le président de la République Paul Biya à l’occasion du Comice agropastoral d’Ebolowa (région du Sud), le bitumage de la route Ebolowa-Akom II-Kribi fait toujours débat.
Ce 04 août 2023, Paul Biya a autorisé le ministre de l’Economie à signer un accord de prêt de près de 130 milliards de F auprès de Standard Chartered Bank Londres pour la construction de la route Ebolowa-Akom-Kribi.
En rappel, c’est en 2019 que le gouvernement camerounais avait attribué de gré à gré le marché de construction de la route Ebolowa-Akom II-Kribi pour un montant global de 160 milliards de FCFA.
Annoncé pour le 2e semestre 2022, le début des travaux de ce projet confié au constructeur italien ICM a été renvoyé. Du fait entre autres, de plusieurs manquements tels l’enregistrement du contrat, la validation du plan de gestion environnementale et sociale du projet. Selon le contrat signé le 23 mars 2022 entre l’État du Cameroun et l’entreprise italienne, les travaux de cette route, doivent durer 36 mois pour un coût de 122,4 milliards de FCFA à mobiliser par le banquier londonien UKEF.
La route Ebolowa-Akom 2-Kribi constitue le relai entre le corridor Kribi-Frontière Congo via Sangmelima. Pour l’heure, l’Etat a déjà assuré le financement de la construction de la route Sangmelima-Mengong qui s’entend sur un linéaire de 74 Km.
Il faut noter que, l’exécution des travaux de construction Ebolowa-Akom 2-Kribi vont permettre de relier Ebolowa à Sangmelima pour faciliter le transit des ressources forestières venant du Congo à destination du port de Kribi.
Cette décision proviendrait d’une montée des tracasseries routières sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui.
Les transporteurs du corridor Douala-Bangui ne sont pas contents et l’ont fait savoir. Le 13 janvier 2023, marquait la clôture des travaux de concertation entre les syndicats des chauffeurs camerounais et centrafricains. Les travaux ouverts le 9 janvier dernier, dans la zone transfrontalière de Garoua-Boulaï, visaient à canaliser un potentiel mouvement d’humeur de ces derniers.
En effet, Selon Ecomatin, dans une correspondance adressée au Président national de l’Union syndicale des conducteurs Centrafricains (Uscc), les organisations socioprofessionnelles des travailleurs du sous-secteur routier du Cameroun, s’insurgent face à une montée des tracasseries routières sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui, notamment sur le trajet Beloko-Bangui.
« Au-delà du renchérissement des perceptions indues, de la résurgence des contrôles intempestifs des unités des Forces de défense et de sécurité, qui se livre à la fouille systématique des camions, alors que lesdits camions sont soumis au paiement préalable d’une somme de FCFA 25 000 pour faciliter le déroulement du convoi, diverses formes de tortures entrainent régulièrement des décès de nos camarades. Il convient donc de dénoncer le non-respect des dispositions pertinentes de la convention en matière de transport terrestre des marchandises qui consacrent les contrôles aux seuls check-points pour assurer la facilitation du transport en transit », peut-on lire dans le communiqué en guise de griefs reprochés par les transporteurs camerounais.
De quoi s’interroger sur la libre circulation des biens et des personnes sur ce corridor essentiel pour la RCA. Surtout quand on sait qu’annuellement un peu plus d’un million de tonnes de marchandises sortent du Cameroun pour la République Centrafricaine, selon le Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft), et le coût d’acheminement des marchandises est de 3,350 millions de Fcfa par voyage.
Il faut dire que la notion de libre circulation reste encore un grand défi pour les pays de la Cemac, malgré les dispositions mises en place par les Etats membres. En effet, l’intégration sous régionale en zone Cemac demeure faible, soit un plus de 3%. Une faiblesse accentuée notamment par la multiplicité de contrôle sur les différents corridors souvent entachées des cas de corruption.
Les casses ont débuté le 13 septembre dans une partie du marché de Nkoabang, localité située à l’entrée Est de Yaoundé, dans l’arrondissement de Nkolafamba.
Sous la houlette de Jean François Ondigui Owona, maire de ladite commune, les forces de l’ordre, accompagnés des agents de cette municipalité, procèdent depuis le 13 septembre 2022, à la destruction des installations commerciales.
L’opération vise à désengorger le trafic sur le corridor Douala-Bangui-N’djamena. Elle intervient après plusieurs mois de négociation entre la commune et les commerçants qui ont pris en otage le carrefour Nkoabang avec un impact négatif sur les échanges commerciaux.
Selon la mairie, les commerces détruits étaient érigés sur un terrain privé, privant la privant des recettes fiscales. Une situation qui a conduit la mairie à construire un nouveau marché au quartier voisin à Biteng. Mais ce nouvel espace commercial, déplorent les commerçants, ne dispose pas de route d’accès.
A en croire des commerçants, il s’agit d’une deuxième destruction des commerces en l’espace de quelques mois au marché de Nkoabang. Une situation qui provoque un manque à gagner chez les commerçants et les plonge dans le désarroi.
En chiffre, cet axe routier représente 75% du trafic de transit de marchandise, et environ 90% des mouvements d’homme et de véhicules dans le cadre des échanges commerciaux entre le Cameroun et ces deux autres pays de la sous-région.
L’institution onusienne a approuvé un appui financier d’un montant 538 millions de dollars pour soutenir l’amélioration de l’efficacité et de la sécurité du commerce et du transit transfrontalier.
Le Cameroun et le Tchad bénéficient d’un financement de 309 974 080 000 de francs CFA (538 millions de dollars) pour la réalisation du nouveau projet de corridor de transport reliant les deux pays. Le financement qui sera assuré par l’Association internationale de développement (Ida) a pour but de renforcer et à promouvoir l’interconnexion et la résilience entre les pays de la Zone Cemac, a informé la Banque mondiale mardi 15 février 2022.
Cet appui financier combine des investissements dans des infrastructures ferroviaires et routières et des interventions de facilitation des échanges. L’objectif est d’améliorer le transit des personnes, des marchandises et des services le long du corridor multimodal Douala-N’Djamena. Cet axe qui concentre 35 % du PIB de ces deux pays, dessert 20 % de la population du Tchad et 35 % de celle du Cameroun.
Le projet prévoit la remise en état et la modernisation des grands réseaux routiers et ferroviaires (dont 595 kilomètres de route sur le territoire tchadien), l’amélioration des systèmes de signalisation et de la maintenance, ainsi que des opérations de rénovation afin de rendre le réseau plus résilient au climat.
Ces investissements doublés d’activités de facilitation du commerce, stimuleront l’économie et auront des effets positifs dans la région, en particulier autour du lac Tchad, avec des prévisions d’augmentation du revenu réel de l’ordre de 4,8 % au profit des 12 millions de personnes vivant le long du corridor.
Par ailleurs, l’institution financière internationale a également établi l’éligibilité à l’allocation de prévention et de résilience au profit de ces deux pays voisins. A ce titre, ils auront accès aux ressources Ida supplémentaires s’élevant à 265 millions de dollars (152 708 900 000 FCFA) pour le Cameroun, et 133 millions de dollars (76 662 530 000 FCFA) pour le Tchad. Ces fonds seront destinés à soutenir les programmes financés par la Banque mondiale pour prévenir une nouvelle escalade de conflit et renforcer la résilience des Etats.
Des émissaires dépêchés par le gouvernement centrafricain sont attendus au Cameroun cette semaine pour «convaincre» les camionneurs de reprendre normalement les activités sur le corridor
Des émissaires dépêchés par le gouvernement centrafricain sont attendus au Cameroun cette semaine dans l’optique de «convaincre» les camionneurs à reprendre «normalement» les activités sur le corridor Douala-Bangui, suite à leur décision de ne plus desservir la Centrafrique pour cause d’insécurité.
Cette information a été confirmée par le Bureau de gestion de fret centrafricain (BGFC) basé à Douala, où l’on reconnaît que «la situation est difficile en Centrafrique depuis que les camionneurs ont décidé de ne plus s’y rendre tant que leur sécurité n’est pas assurée».
Suite à la recrudescence de la violence en Centrafrique depuis fin septembre dernier, avec à la clé, le pillage des dizaines de camions camerounais en territoire centrafricain et surtout la mort de six personnes, «les chauffeurs ont décidé eux-mêmes de ne plus aller en RCA depuis le 7 octobre 2015».
Conséquence, plus de 300 camions sont stationnés dans la ville de Garoua-Boulai à l’Est du Cameroun frontalière de la République centrafricaine, causant l’inflation dans ce pays où les denrées de base se font rares.
D’après des témoignages concordants, les biens de consommation courante à l’instar du riz, de la farine, du sucre, des huiles végétales, du sel ., ont connu une augmentation de prix de 50 pour cent en moyenne, le cas du sac de sel de 18 kg qui serait passé de 5000 francs CFA à 7500 francs CFA à Bangui.
A cause de cette insécurité, les camionneurs camerounais avaient déjà observé un mouvement de grève entre juillet et août, suite au pillage de leurs cargaisons et à l’assassinat de quatre de leurs collègues par des bandes armées centrafricaines.
Pays enclavé, la Centrafrique se ravitaille essentiellement à partir du port de Douala où transitent plus de 80 pour cent du volume des exportations et des importations de ce pays limitrophe à l’Est du Cameroun.
C’est l’une des propositions formulées par la commission mixte permanente de transport entre les deux pays, en vue de mettre fin aux tracasseries policières
Achevant les travaux de la 4ème commission mixte technique permanente des transports entre le Tchad et le Cameroun le 19 novembre 2012, les participants sont convenus de ce que désormais, les transporteurs principalement tchadiens, utilisant le corridor reliant Douala à Ndjamena, peuvent désormais utiliser les numéros verts de la douane (8044) et de la police (1500) pour dénoncer les violations ou exactions dont ils pourraient être la victime dans l’exercice de leurs activités en sol camerounais. Côté tchadiens, on a identifié ces tracasseries comme le problème majeur du transit entre les deux pays : « Le principal problème du transit des marchandises réside dans les tracasseries policières récurrentes dont sont victimes les opérateurs économiques. Le corridor Douala Ndjamena est l’un des plus coûteux au monde. Nous voulons corriger les choses afin qu’elles avancent. Pour le Tchad c’est très important, parce que l’accès pour les ménages de notre pays à certains produits à des coûts abordables en dépend » a expliqué Assan Touka, le ministre tchadien en charge des transports à la fin des travaux vendredi 19 novembre dernier. De nombreux témoignages de transporteurs indiquent pourtant que les tracasseries n’ont pas qu’une origine policière. « Il y a un problème de fond, c’est la connaissance même de la réglementation par les entreprises de transport, mais aussi la mauvaise foi de certains transporteurs qui veulent optimiser les gains créant une logique de corruption», explique Abdou Zakhar, qui est chauffeur de camion pour une entreprise tchadienne.
Selon des sources proches la commission technique, le Cameroun a le dos au mur. Fort de ses réserves confortables de devises issues de la vente du pétrole, le Tchad envisage de plus en plus de se tourner vers de nouveaux partenaires pour une ouverture vers les ports. Des observateurs proches de la diplomatie affirment que la question du corridor entre les deux pays avait été au c ur des échanges entre le président Biya et son Homologue du Tchad lors de la dernière visite du président Idriss Deby Itno fin 2011 au Cameroun. De plus en plus il se dit qu’au sein du gouvernement tchadien, on est excédé par cette logique de discours qui ne voit pas les choses avancer. Des problèmes que reconnaît le président camerounais lui-même. « «Il est temps d’écarter les obstacles artificiels qui s’opposent à la libre circulation des personnes et des biens et à la liberté d’établissement, survivances d’un égoïsme national dépassé», expliquait-il en 2009, lorsqu’il recevait le même président tchadien. Les problèmes sont multiples et le camerounais bénéficiaire du corridor à 100% ne veut pas faire des efforts. Le gouvernement n’a jamais communiqué sur les recettes générées par l’utilisation de ses routes par le Tchad ou encore la République centrafricaine. Très peu d’avancées ont été faites, malgré une demande de plus en plus importante côté tchadien. Il faut attendre encore près de 20 jours au port de Douala pour sortir des marchandises, perdre jusqu’à 6 jours dans les entrée et les sorties de villes, utiliser une route Ngaoundéré Ndjamena complètement détériorée et inadaptée. Au final une marchandise arrivée à Douala peut mettre 1 mois et demi pour arriver à Ndjamena. Un coût énorme pour le Tchad !
Numéro vert contre les tracasseries sur le corridor Tchad Camerountchadonline.com)/n
22 villages installés le long du tronçon Garoua-Boulaï-Nandéké au c ur d’une stratégie d’accompagnement de l’Union européenne
Quand la route passe, le développement suit». Cette réalité, les populations situées le long de l’axe en cours bitumage vont bientôt la vivre. Le chantier de RN1, branche du corridor transnational reliant le Tchad-RCA-Cameroun, avance comme sur du velours. Encore quelques kilomètres de bitume à poser, une douzaine de mois à patienter et ce sera la ligne droite pour partir de Douala à Bangui ou Ndjamena sans stress. La construction de cette route, dont l’importance pour l’économie de la sous-région est à souligner, aura nécessité l’apport de trois bailleurs de fonds: la Banque mondiale, l’Ue et la Bad. Couvrant les régions de l’Adamaoua et de l’Est-Cameroun, le tronçon de l’Union européenne s’étale sur 107 km et couvre 13 localités comprises sur l’itinéraire proposé, allant de Garoua-Boulaï dans l’Est à Nandéké dans l’Adamaoua. Ce sont au total 22 bourgades situées sur cet axe, pour près de 65000 âmes, qui tireront profit des mesures d’accompagnement prévues pour encourager l’appropriation des bienfaits du passage d’une route de cet acabit. Nduimo jean, chef de village de Nandéké, s’en réjouit: «Barka-barka, littéralement merci beaucoup et bénédiction à vous en fulfulde». Son village recevra une aire de jeu pour les jeunes, un magasin pour stocker les produits vivriers, une charrette pour améliorer l’agriculture et un porte tout (pousse-pousse) pour sortir les cultures des champs. Des centaines d’actions constitueront le gros de ces mesures d’accompagnement salvatrices, qui vont changer le quotidien de ces populations.
Mesures d’accompagnement
La réunion de lancement des mesures d’accompagnement présidée le 07 juin 2012 par Joël NEUBERT, chef de mission GB-N de l’Ue, tenue dans la salle de réunions de la Base DTP terrassement Razel de Meïganga, a permis de faire le point de l’opération. Sur la table des échanges, autour de l’action d’accompagnement des communautés riveraines RN1: les évaluateurs de l’ouvrage, les responsable de sa construction, les cadres de l’Union européenne, les représentants du ministère camerounais des travaux publics et les membres de la société civile impliqués. Les mesures retenues embrassent l’éducation, la santé, l’économie, l’agriculture et l’élevage. Des domaines dans lesquels les populations verront leurs capacités et infrastructures renforcées. Vingt – quatre mois suffiront à impacter cette volonté de l’Ue, bailleur de fonds, auprès des bénéficiaires. Pour y parvenir, trois Organisations de la société civile (Osc) sont retenues sur la base d’un appel à proposition. La pertinence de leurs programmes aura fait la différence sur la vingtaine de postulants. Pour Xavier Zingui Messomo, responsable de l’ONG ASSEGA-Yaoundé, «la mise au point voire la mise en commun est fin prête, place au déploiement» ; pour Claude olivier Bagnéken, responsable l’association EMIDA-Yaoundé, «il est important d’harmoniser les idées pour uvrer au développement des villages de la zone, tout à été clarifié, maintenant à chacun de jouer son rôle» ; pour Symphorien Kevin Momendeng, Administrateur général de l’organisation SYDEV-Ngaoundéré, «la préoccupation actuelle est celle d’agir au côté de ces couches défavorisées dont les localités sont enclavées, ce qui témoigne des difficultés à venir». Tels sont les partenaires retenus pour mener à bien cette mission d’accompagnement, mais surtout de développement au c ur des villages ciblés. A l’issue de l’opération, les villages seront dotés des salles de classes, des forages, des hangars, des aires de séchage, des aires de jeux, des charrettes, des moulins, des matériels de santé, d’équipements agricoles entre autres. Objectif: améliorer le bien – être des populations bénéficiaires. Pour que les résultats soient pérennes, la contribution participative des groupes et leur regroupement en organisations d’homme femme enfant seront de mise. La dynamisation se fera dans la pratique à travers les plantations écoles, les fermes pilotes et diverses activités communautaires, questions de faire assimiler les multiples connaissances reçues.
Le chantier de RN1, branche du corridor transnational reliant le Tchad-RCA-Cameroun, avance comme sur du velours