Covid-19: la BEAC autorise le Cameroun et les autres Etats de la Cemac à émettre des titres publics pour 600 milliards de F

C’est le niveau d’émissions globales autorisées le 22 juillet par la Banque, pour les six pays de la Cemac, sur le marché monétaire. Objectif: répondre aux besoins de financement en lien avec l’impact de la Covid-19

 

Le Comité de politique monétaire (CPM), instance de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), a autorisé, dans le cadre d’une réunion tenue mercredi 22 juillet, les six Etats de la Cemac à émettre des titres publics pour un montant maximal de 600 milliards de F CFA.

Le CPM présente cette décision comme une des “mesures exceptionnelles et complémentaires” de politique monétaire prises pour “soutenir les Etats face aux conséquences économiques de la crise sanitaire liée à la Covid-19”.

Comme principales exigences, les titres autorisés à être émis de manière ponctuelle et ciblée, sur une durée de six mois renouvelables, devront avoir une maturité de 10 ans au maximum.

Le renouvellement suivra “les perspectives économiques en 2021”, précise le CPM.

Les Etats de la Cemac devront ainsi réviser leurs calendriers d’émission des titres publics suivant cette annonce de la BEAC.

La Cemac compte six pays: Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad.

Cette année, le Cameroun pris individuellement comptait émettre des bons du Trésor sur le marché monétaire, en vue d’obtenir une enveloppe globale de 500 milliards de F CFA, suivant les données de la loi de finances rectificative 2020, signée le 03 juin par le président Paul Biya.

Bénéfices à la hausse pour la BEAC en 2014

Le conseil d’administration de la BEAC a révélé des résultats bénéficiaires de l’ordre de 25,108 milliards FCFA en 2014, soit une hausse de 39% par rapport à l’exercice précédent

Le conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a révélé des résultats bénéficiaires de l’ordre de 25,108 milliards FCFA en 2014, soit une hausse de 39% par rapport à l’exercice précédent.

Dans une note publiée à l’issue de sa session ordinaire tenue le 26 mars à Yaoundé, l’institut d’émission annonce aussi l’augmentation, à hauteur de 31,54 à 33%, de sa participation au capital de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC).

Ces bons chiffres contrastent néanmoins avec les prévisions des services de la BEAC, qui tablent sur une croissance au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) de 4,2% en 2015 contre 4,4% l’année dernière.

Dans le même ordre d’idées, la Banque centrale table sur une dégradation du déficit budgétaire et celui du compte courant, alors que les tensions inflationnistes devraient décélérer, le taux d’inflation revenant pour sa part de 3,2% en 2014 à 2,8% pendant l’année en cours, du fait d’un ralentissement de la demande intérieure.

Bien avant son conseil d’administration, le comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC avait relevé qu’en 2014, les performances économiques de la sous-région, bien qu’en deçà des prévisions initiales, avaient été meilleures l’année dernière que celles enregistrées en 2013, soutenues principalement par la vitalité du secteur non pétrolier et le redressement de la production pétrolière.

Les perspectives économiques de la sous-région pour 2015, basées sur une stabilisation de la croissance économique, devraient toutefois être affectées par un contexte extérieur peu porteur et une situation sécuritaire préoccupante.

Sur la base de ses analyses, et après un examen des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière, le CPM a alors décidé de maintenir inchangé le principal taux directeur de la BEAC.


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Croissance: Un léger mieux en Afrique Centrale

D’après le Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, le taux de croissance va évoluer cette année

Prévision de croissance
Le CPM a donné quelques indicateurs mercredi 6 juillet dernier à Douala, au cours de sa 2e réunion de l’année. Cette réunion présidée par Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC et président statutaire du CPM, a permis de passer au peigne fin les tendances de l’économie mondiale au premier semestre 2011, ainsi que les prévisions économiques, monétaires et financières actualisées de la CEMAC en 2011. Au niveau sous-régional, l’année 2011 sera plus florissante que celle précédente pour les six Etats de la CEMAC, si l’on s’en tient aux prévisions des membres du CPM. En effet, selon les conclusions de cette réunion, les perspectives macroéconomiques de l’année 2011 font ressortir une croissance économique soutenue, avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel projeté à 5,2%. Ce qui révèle une progression d’environ 1% par rapport à l’année 2010 au cours de laquelle le taux de croissance dans la zone CEMAC avait culminé à 4,3%. Cette prévision de croissance est supérieure à celle faite par la Banque africaine de développement et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans les perspectives de l’économie africaine de 2010, laquelle analyse planchait sur un taux de croissance de 4% pour l’Afrique centrale en 2011, contre une moyenne générale de 5,2% pour l’ensemble des pays du continent noir.

Les raisons de l’embellie
D’après Lucas Abaga Nchama, qui est revenu amplement sur cette question au cours de la traditionnelle conférence de presse organisée en marge des travaux, trois principales raisons expliquent cette tendance haussière. D’abord la hausse de la production pétrolière et de gaz, ensuite l’orientation favorable du secteur non pétrolier qui bénéficierait du dynamisme des télécommunications, des transports et des industries manufacturières et, enfin, le lancement des travaux projets d’exploitation de minerais et l’intensification des travaux de construction des infrastructures publiques dans les pays membres. Pour le président du CPM, il y a une nette embellie de la croissance dans la zone CEMAC. Ce qui, d’après lui, est une bonne chose non seulement pour les Etats, mais surtout pour les populations qui tirent aussi grand profit de cette croissance. Quand il y a croissance, cela veut simplement dire qu’il y a un peu plus d’activités. Dans certains pays il y a eu des augmentations des salaires, des recrutements, etc. Voilà pourquoi le taux est positif. Car, quand il y a croissance, il y a création d’emplois, analyse Lucas Abaga Nchama.

Inflation
Au menu également de ce CPM, la question des comptes publics extérieurs et monétaires. Sur ce point, le CPM a noté que les comptes publics, extérieurs et monétaires s’amélioreraient sous l’effet, entre autres, du raffermissement des cours des matières premières. Au sujet de l’inflation, on a appris que le taux est désormais de 2,1%, contre 1,5% en 2010. Tout en restant modérées, les pressions inflationnistes réapparaitraient, pense le CPM qui a également noté que le taux de couverture extérieure de la monnaie demeurerait confortable, au dessus de 100%. Au demeurant, les signaux sont au vert pour ce 2e trimestre qui est quasiment la photocopie du premier. Car, les prévisions issues du CCPM de ce mois sont pratiquement les mêmes que celles du premier tenu le 18 mars 2011 à Yaoundé. Dans ce contexte, et après analyse de la balance des risques pesant sur la stabilité monétaire et financière, le CPM a décidé de maintenir inchangées les conditions d’intervention de la BEAC. Sur le plan mondial, le CPM a noté qu’au cours du premier semestre 2011, la croissance économique s’est poursuivie à un rythme modéré. Cette évolution demeure toutefois plus lente dans les pays avancés que dans les économies émergentes et en développement. De plus, l’économie mondiale reste exposée à des risques importants de ralentissement, notamment les tensions persistantes sur certains compartiments des marchés financiers de la zone euro, le renchérissement des prix des matières premières et l’incertitude géopolitique dans les pays du Maghreb et du moyen Orient, a commenté le président du CPM.

Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC et président statutaire du CPM
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Afrique Centrale : Les prévisions de croissance réévaluées par le comité de politique monétaire

Il prévoit 5,2% de croissance de produit intérieur brut pour 2011, soit 0,4% d’ajustement par rapport aux prévisions de Décembre 2010

Des projections de croissances sur le vert
La communauté des Etats d’Afrique centrale connaît une relative accélération de sa croissance en 2011, avec un taux d’accroissement du PIB projeté à 5,2%. Réuni au siège du gouvernement de la banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) vendredi 18 mars dernier, la première session du Comité de Politique Monétaire (CPM) pour l’année 2011, a confirmé et réévalué les bonnes perspectives de la zone, par rapport aux dernières prévisions de décembre 2010. Sur les résultats de l’année 2010, l’Afrique centrale aurait connu une accélération relevée de sa croissance, avec une hausse du produit intérieur brut réel de 4,2%, contre 1,8% en 2009. Le CPM fait aussi le constat d’une forte atténuation des pressions inflationnistes. Le taux d’inflation annuel est revenu à 1,2% contre plus de 4% en 2009, soit un ajustement de près d’un point en mieux. Le comité relève aussi une bonne tenue des soldes budgétaires, dont le déficit global de 0,8% du PIB a cédé la place à un excédent de 3,1% en 2010. Les travaux s’étant déroulés à huis clos, aucune explication officielle n’a été donnée pour justifier ces révisions à la hausse des prévisions. Quoiqu’il en soit, le comité a décidé de maintenir les taux d’intervention auprès des banques, qui devrait rester à 4%. Maintenu aussi, les taux d’intérêts sur Placements Publics et aussi les coefficients et le taux de rémunération des réserves obligatoires. Le comité a aussi adopté les objectifs monétaires et de crédit des six Etats de la CEMAC, objectifs proposés par les comités monétaires et financiers nationaux pour les deuxième et troisième trimestres de l’année 2011. La stratégie de gestion des réserves de change pour l’année 2011 devrait elle aussi être maintenue pour l’année 2011. Le CPM a enfin pris l’engagement de soutenir les prochaines opérations d’emprunt obligataire, dans la sous région.

Les travaux s’étant déroulés à huis clos, il est difficile de savoir officiellement les éléments qui ont servi de support aux prévisions du comité de politique monétaire. De façon globale, on peut envisager que la Guinée Equatoriale devrait jouer un rôle important grâce à sa production de pétrole. Sont aussi en bonne position, le Tchad et le Gabon. Malgré des élections difficiles, les dirigeants de ces deux pays ont mis sur pied de vastes chantiers structurants, dont les effets immédiats sont un accroissement des offres d’emploi et d’intrants locaux de production, avec pour corollaire l’amélioration sensible des revenus des populations. La République du Congo grâce à un vaste programme économique devrait elle aussi continuer à tirer sa croissance vers le haut. Malgré sa position de géant de l’économie dans la sous région, le Cameroun fera parti des mauvais élèves, avec une croissance fixée autour de 3,8% soit plus d’un point en moins sur les objectifs de croissance fixés par son document de stratégie de réduction de la pauvreté. De même, un rapport officiel rendu public mercredi 16 mars dernier, fait état de ce que la production pétrolière qui a longtemps été le pivot des recettes de l’Etat, a connu une baisse à deux chiffres, à plus de 12%. D’une manière globale, cette amélioration sensible de revenus dans la sous-région semble mal compensée par une augmentation de la demande de monnaie pour payer les salaires, mais aussi pour l’achat des devises, parce que le tissu local de production reste limité à satisfaire les demandes de consommation des ménages. Dans le même sens, les économies de la zone ont recours à d’énormes importations ce qui par la suite pèse sur la balance globale des paiements, mais aussi sur la marché du crédit, qui finalement devient trop cher. Des experts imaginent qu’une hausse maîtrisée de l’inflation pourrait avoir des conséquences positives sur la relance de la production. Enfin la reprise mondiale pourrait être inférieure aux hypothèses retenues par les membres du CPM. Il fait d’ailleurs remarquer avec pertinence, que des incertitudes demeurent quant à l’ampleur des problèmes non résolus dans les secteurs bancaires des pays avancés et sur les solutions apportées pour y remédier. Les banques peuvent refuser d’accorder des prêts aux investisseurs privés, ce qui aurait un effet de frein sur la reprise mondiale plus important que celui envisagé. De même, la manière, dont les autorités budgétaires et monétaires vont gérer la sortie des politiques actuelles de relance en faveur d’une attitude plus neutre, n’est pas dénuée de risques. Une sortie trop précoce pourrait provoquer une récession mais une sortie trop tardive pourrait saper la crédibilité et attiser l’inflation.

Réunion du comité de politique monétaire le 18 mars 2011
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