Programme économique : les conditions du FMI au Cameroun pour débloquer 45 milliards de F

Le FMI a bouclé la mission de la 4ème revue du programme économique et financier du gouvernement appuyé par l’Accord de Facilité élargie de crédit et du Mécanisme élargi de crédit.

Fonds monétaire international (FMI) ont annoncé ce 19 mai 2023, avoir trouvé un accord avec le gouvernement camerounais pour un décaissement de 55,2 millions de DTS, soit environ 73,8 millions de dollars (44,9 milliards de FCFA). Ceci se fera une fois que la revue sera formellement conclue par le Conseil d’administration du FMI en fin juin 2023.

Concrètement, le FMI a fixé des exigences aux autorités camerounaises si elles veulent accéder aux appuis budgétaires escomptés à l’issue de ladite revue. Celles-ci portent préalablement sur le dépôt au Parlement lors de la session de juin 2023, d’une loi des Finances rectificative, actuellement en préparation au niveau du ministère des Finances.

Celle-ci est adossée à la création d’un espace budgétaire dédié aux investissements productifs et au financement des dépenses sociales. Ce qui devrait se faire par une mobilisation accrue des recettes intérieures, non sans améliorer l’efficacité des dépenses, tout en renforçant la discipline budgétaire.

Cette nouvelle enveloppe portera à 624,9 millions de dollars, soit environ 380,4 milliards de FCFA, le volume des décaissements déjà effectués en faveur du gouvernement camerounais depuis la conclusion du programme en juillet 2021.

Pour le compte du Cameroun, il faut noter que, la reprise économique amorcée à la suite du choc de la COVID-19 se poursuit. La croissance est estimée à 3,7 % en 2022 et devrait atteindre 4 % en 2023, tandis que l’inflation en glissement annuel devrait se modérer, passant de 7,3 % fin 2022 à environ 5,9 % fin 2023.

Les autorités préparent une loi de finances rectificative pour 2023. « Elles ont souligné la nécessité de créer un espace budgétaire pour les investissements productifs et les dépenses sociales en mobilisant les recettes intérieures et en améliorant l’efficacité des dépenses, tout en renforçant la discipline budgétaire », a mentionné le FMI.

Finance : le FMI décaisse plus de 45 milliards de F en faveur du Cameroun

Les services du FMI et les autorités camerounaises ont conclu un accord au niveau des services pour la troisième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit le Mécanisme élargi de crédit pour le Cameroun.

Un nouveau décaissement du FMI en faveur du Cameroun. Les services du FMI et les autorités camerounaises sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques économiques pour conclure la troisième revue du Programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

Le Cameroun aura accès à un financement de 55,2 millions de DTS (environ 74,6 millions de dollars des EU) une fois que la revue sera formellement achevée par le Conseil d’administration du FMI en début mars 2023.

en effet, une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Mme Cemile Sancak, la Chef de mission pour le Cameroun, a séjourné à Yaoundé du 5 au 18 janvier 2023 et a tenu des réunions virtuelles du 19 au 27 janvier 2023 afin de mener des discussions sur les progrès accomplis sur les réformes et les priorités politiques économiques des autorités dans le cadre de la troisième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

« La mission a conclu un accord au niveau des services avec les autorités camerounaises sur les politiques économiques et financières qui pourraient soutenir l’approbation de la troisième revue du Programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC). La conclusion de la troisième revue par le Conseil d’administration du FMI prévue en début mars 2023 permettrait le décaissement de 55,2 millions de DTS (environ 74,6 millions de dollars des EU)« , souligne l’organisme.

Par ailleurs, « les perspectives économiques pour 2023 sont favorables, bien que soumises à des risques et vulnérabilités considérables, en particulier du fait de l’environnement économique externe. La croissance économique devrait s’accélérer à 4,3 % en 2023, tandis que l’inflation devrait rester autour de à 6 % à fin 2023« .

Ce nouveau décaissement du FMI en faveur du Cameroun porte  à 262,781 milliards de FCFA, le financement déjà reçu dans le cadre de ce programme approuvé le 29 juillet 2021, sur les 375 milliards prévus dans le cadre du Programme appuyé de la FEC et du Medc.

Cameroun-PME : difficile accès aux prêts bancaires

Plusieurs obstacles ont été cités à Douala au Gicam, lors du forum de la PME camerounaise.

Environnement économique difficile pour les PME au Cameroun. En 2021, les chiffres annonçaient que le Cameroun compte plus de 200.000 petites et moyennes entreprises.

Avec une représentativité de plus de 90% du tissu économique, les PME génèrent 67% des emplois créés par les entreprises au Cameroun et affichent un chiffre d’affaires de 34% du monde des entreprises.

Cependant plusieurs obstacles empêchent aux porteurs de projets de se développer et donc d’être compétitifs. Le Gicam dénombre au rang des difficultés, la fiscalité pour 58,8%, la corruption pour 50,6%, l’accès au crédit pour 37,6%, les formalités administratives pour 35,2%, la concurrence déloyale pour 25,8%, et le coût de financement crédit pour 18%. C’est dire qu’après la fiscalité et la corruption, le principal défi de la PME camerounaise est l’accès au financement.

D’après le président de la Commission de Développement des PME au Gicam, la part des crédits bancaires accordés aux PME reste faible. « En 2020, sur un montant de plus de 3609 milliards de FCFA, seulement 450 milliards ont été captés par les PME soit 12,% du volume total. La même année, 68% des crédits bancaires réservés aux grandes entreprises alors qu’elles ne re présentent que 1% des effectifs des entreprises au Cameroun », indique André Kwam. A ce faible financement, il faut ajouter un coût élevé du crédit.

A ce titre, le forum a proposé aux PME de privilégier les solutions de financement alternatif n’imposant pas de garanties, à l’instar du leasing, et du financement contractuel.

Cameroun : la BEI ouvre une ligne de crédit de 27 millions d’euros au profit des PME

Une convention de partenariat a été signée au ministère des Finances entre l’État du Cameroun représenté par le Minfi, le Minepat et le Minpmeesa d’une part et la BEI, la CBC Bank et la CCA Bank d’autre part.

Achille Bassilekin III, ministre des PME, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat a reçu en audience ce vendredi 06 mai 2022, le Vice-président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) Thomas Oströs. Les deux parties ont réfléchit sur les opportunités de la coopération avec la BEI au profit des PME camerounaises.

Pour concrétiser cette visite, une convention de partenariat a été signée au Ministère des Finances entre l’État du Cameroun représenté par le Minfi, le Minepat et le MinpmeesA d’une part et la BEI, la CBC Bank et la CCA Bank d’autre part, pour la mise à disposition par la BEI d’une ligne de crédit d’un montant de 27 millions d’euros au profit des PME camerounaises (15 millions d’euros pour la CCA Bank et 12 millions d’euros pour la CBC Bank).

Cette ligne de crédit arrive où  les PME, qui génèrent 35 % du PIB et pourvoient 70 % des emplois du pays, rencontrent régulièrement des problèmes de financement. Les importants impayés et les difficultés d’accès au crédit au Cameroun en sont les principales causes.

Seul un volume relativement faible du crédit octroyé par les banques est consacré aux PME ; la plus grosse part étant attribuée aux grandes entreprises qui représentent pourtant moins de 1 % de l’ensemble des sociétés du pays selon « meilleurtauxpro.com ».

Au Cameroun, 4 000 milliards de prêts engagés restent non décaissés

La Caisse autonome d’amortissement indique que les soldes engagés non décaissés,  au 31 mai 2017, sont estimés à environ 3 929,9 milliards de FCFA.

La Caisse autonome d’amortissement (CAA),  déclare que les soldes engagés non décaissés (Send’s) au 31 mai 2017, sont estimés à environ 3 929,9 milliards de Fcfa.

Dans le détail, explique la CAA, ce montant global est constitué de 3 701,1 milliards de Fcfa de Send’s extérieurs sur des prêts-projets, et 228,7 milliards de FCFA en termes de Send’s intérieurs.

Suivant la programmation de l’exécution des différents projets bénéficiaires enregistrés à la CAA, les soldes engagés extérieurs seront totalement décaissés d’ici 2022, tandis que ceux de l’intérieur, dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique et la réduction de la pauvreté (Planut), devraient être décaissés en intégralité, d’ici 2018.

Selon l’organe en charge de la gestion de la dette publique, cette sous-consommation des crédits  pourrait  les prévisions de croissance liées à la réalisation de certains projets stratégiques ou structurants ne peuvent plus être atteintes.

Le FMI accorde un crédit de 390 milliards de francs Cfa au Cameroun

Ce montant devra permettre la mise en place des réformes pour le redressement de l’économie camerounaise.

Selon le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa, « le Cameroun a été durement frappé par la chute des prix du pétrole ainsi que par des facteurs d’insécurité qui ont affecté l’activité de la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique Centrale (CEMAC) ». Cela a conduit à une fonte des réserves internationales communes.

Le crédit octroyé par le FMI au Cameroun vise le redressement de l’économie camerounaise à travers un programme qui devrait permettre de consolider le budget et de mettre en place des réformes pour diversifier les revenus non-pétroliers.

Dans un premier temps, le FMI va libérer la somme de 171,3 millions de dollars au Cameroun, soit environ 100 milliards de francs Cfa. Le reste de ce crédit sera déboursé de façon échelonnée sur trois ans, indique le Fonds dans un communiqué.

Le programme d’aide intervient alors que les pays de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad) traversent une crise économique qui a fait resurgir le spectre d’une dévaluation du franc CFA.

Le 20 juin dernier, c’est le Gabon qui a bénéficié d’un accord de crédit du FMI d’un montant de 642 millions de dollars. Le Tchad et la République centrafricaine ont déjà un programme avec l’organisme, aux mêmes fins.

 

 

Le Cameroun lance une plateforme pour améliorer l’accès au crédit

Le «CIP-FIBANE-CASEMF», officiellement mis en exploitation jeudi, est une plateforme de collecte, d’analyse et de partage des données

Le Conseil national du crédit du Cameroun (CNC) a lancé le 23 juin 2016, à Yaoundé, la plateforme «CIP-FIBANE-CASEMF». C’était au cours d’une cérémonie que présidait le ministre des Finances (Minfi), Alamine Ousmane Mey. Cet outil recueille et centralise les informations sur les comportements des utilisateurs vis-à-vis du système financier. Objectif, «distinguer et privilégier les meilleurs clients en leur offrant plus de facilités et de meilleures conditions», a indiqué le secrétaire national du crédit, Jean Marie Benoît Mani, dans une interview publiée par le quotidien national ce vendredi.

«La plateforme est alimentée à travers une interface informatique fonctionnant sur la base d’un protocole d’échange de données entre le CNC et les établissements de crédit et de microfinance, le ministère de la Justice et la direction générale des Impôts», explique Jean Marie Benoît Mani.

Le «CIP-FIBANE-CASEMF» a trois composantes qui communiquent et interagissent. Il s’agit de la Centrale des incidents de paiement (CIP), du Fichier bancaire national des entreprises (FIBANE) et le Cadre de suivi de l’activité des établissements de microfinance (CASEMF).

Selon Jean Marie Benoît Mani, ladite plateforme favorisera, à long terme : «l’amélioration du taux d’accès au financement bancaire, la réduction du coût des crédits, la baisse de la part des crédits non performants, la sécurisation et la fiabilisation de l’utilisation des moyens de paiement, la facilitation de la circulation de la monnaie scripturale, l’amélioration des règles et politiques de gouvernance des établissements de microfinance, etc», souligne Jean Marie Benoît Mani.


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Banque: Cession effective du Crédit Agricole Cameroun au groupe Attijariwafa

Cette session a eu lieu lors d’un conseil d’administration tenu le 8 avril dernier à Paris, un nouveau directeur général a été désigné

L’opération de cession enfin bouclée
Le contrôle de la Société camerounaise de banque (SCB) par le groupe marocain Attijariwafa Bank est enfin effectif. Conformément au protocole d’accord signé entre le groupe Crédit Agricole S.A. et le Groupe Attijariwafa Bank le 25 novembre 2008, il a été constatée, le vendredi 8 avril, à Paris, la cession effective des 51% des actions détenues directement ou indirectement par le Groupe Crédit Agricole S.A. Quelques jours plus tôt, on avait appris que l’Etat du Cameroun avait repris 14% d’action à la Société camerounaise de banque (SCB) le consortium géré par le Crédit agricole (CA), ce qui portait à 41% le total de ses actions auprès de l’institution. Le même jour, le Conseil d’administration de la SCB, réuni à Paris, a accepté la démission des administrateurs apparentés au groupe Crédit Agricole S.A. et a procédé à la nomination de ceux représentant Attijariwafa Bank, nouvel actionnaire de référence de SCB. Présidé par Martin Aristide Okouda, le conseil d’administration, qui a nommé à l’unanimité Jamal Ahizoune au poste de directeur général (à compter du 8 avril 2011) de la filiale camerounaise, est composé de six administrateurs, dont notamment Mohamed El Kettani, Boubker Jai, Omar Bounjou et Ismaïl Douiri pour la partie marocaine, et Richard Evina Obam et Dieudonné Evou Mekou pour la partie camerounaise. Le conseil a également accepté la démission de M. Francis Dubus jusque là directeur général et a nommé, à l’unanimité, M. Jamal Ahizoune au poste de Directeur Général de SCB Cameroun à compter du 8 avril 2011. Prenant la parole pour la circonstance, M. Mohamed El Kettani, Président Directeur Général du groupe Attijariwafa Bank, a remercié les autorités camerounaises ainsi que celles de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pour les accords favorables qu’elles ont donnés afin de permettre la réalisation de cette opération.

Une longue expérience des métiers de la banque
La SCB fait partie des cinq banques reprises d’un seul coup par Attijariwafa Bank en vertu d’un accord signé avec le Crédit Agricole SA. En interne, on apprend que les négociations ont été difficiles, surtout avec la partie camerounaise. Les choses se seraient décantées lors de l’emprunt obligataire, avec une forte implication de la banque marocaine, dont l’activisme a permis de mobiliser plus de 30 milliards de FCFA au profit de l’opération. Attijariwafa Bank est un groupe bancaire et financier marocain ; il est considéré comme le premier groupe bancaire et financier du Maghreb et le troisième au niveau africain. L’histoire de Wafabank commence à Tanger où, en 1904, la Compagnie française de crédit et de banque crée, à travers sa filiale algérienne, la CACB (Compagnie algérienne de crédit et de banque). La CACB tisse, au fil des années, son réseau d’agences, premier et seul réseau bancaire du Maroc. Au lendemain de l’indépendance, il comptait 38 agences. En 1964, la CACB est nationalisée et devient la CMCB (Compagnie marocaine de crédit et de banque). Quatre ans plus tard, en 1968, la famille Kettani en devient actionnaire majoritaire. A la fin des années 70, le top management se rend compte que la dénomination CMCB est un facteur qui entrave le développement de la notoriété de la banque. En 1985, la banque prend le nom de Wafabank. Entre 1985 et 1991, Wafabank entame une politique pertinente axée sur la filialisation des métiers. En 1993, elle s’introduit en Bourse de Casablanca. Le Cameroun est le neuvième pays à rejoindre le groupe Wafa. La SCB Cameroun est la troisième banque au Cameroun, en termes de total bilan et de volume d’activité.

Cession effective du Crédit Agricole Cameroun au groupe Attijariwafa
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Cameroun: Des violations dans l’exécution de la dépense publique

C’est la synthèse générale que la Chambre des comptes de la cour suprême du Cameroun a fait savoir aux membres de la commission parlementaire des finances

Une nouvelle rencontre entre magistrat comptables et parlementaires
Mercredi 30 juin dernier, des magistrats de la Chambre des comptes de la Cour suprême du Cameroun ont rencontré les membres de la commission parlementaire des finances, pour attirer leur attention sur un ensemble de manquement dans l’exécution de la dépense publique au Cameroun. Dans le rapport remis aux membres de la commission des finances il ressort que la violation du principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur (ceux qui initie la dépense) et de comptable (ceux qui l »exécutent) est permanente. Les cas répertoriés par la Chambre des comptes concernent des dépenses engagées, liquidées par des gestionnaires de crédit qui ont perçu les paiements en lieu et place des fournisseurs ou des billeteurs régulièrement désignés. Selon la loi portant régime financier de au Cameroun, les fonctions d’ordonnateur et de comptable public sont et demeurent séparées et incompatibles tant pour ce qui concerne l’exécution des recettes que l’exécution des dépenses. La loi indique par ailleurs que cette incompatibilité est étendue aux conjoints. Les magistrats comptables se sont inquiétés du fait que la sincérité des comptes produits par les comptables publics soit à nouveau fragilisée par les mêmes motifs exposés dans des rapports précédents.

De nombreuses anomalies dans le budget du Cameroun
De nombreuses anomalies ont été évoquées. On peut citer entre autres, les anomalies dans les reports de soldes, les différences qui existent entre les balances générales annuelles des comptes et l’existence de soldes anormaux et l’absence des états de développement des soldes des comptes de tiers et le défaut de comptabilisation des engagements. L’Etat ne met pas à notre possession tous les éléments qui nous amèneraient à dire que les comptes sont sincères et fidèles. Cela veut dire que nous avons des comptes et nous n’avons pas d’éléments qui nous permettent d’affirmer que ces comptes sont fidèles et sincères. Par conséquent, comme la loi nous demande de dire si les comptes sont fidèles et sincères, nous disons que nous n’avons pas d’éléments pour le dire a déclaré Joseph Belibi, le Premier avocat général près la Cour suprême et en service à la Chambre des comptes. La Chambre des Comptes recommande suite à ce constat, que instructions soient données pour que soient réellement appliquées les dispositions relatives à la production d’un compte administratif en annexe au compte de gestion établi par chaque comptable principal. Elle a surtout insisté sur le fait que les comptables publics, devrait produire un état de développement contenant toutes les précisions nécessaires et qu’ils joignent tous les documents utiles montrant les diligences accomplies, afin de justifier le déficit public de l’Etat camerounais.

Joseph Belibi, le Premier avocat général près la Cour suprême
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Rendre effectifs les travaux de la Chambre des comptes
Les observateurs restent sceptiques sur la mise en application des différentes mesures préconisées par la Chambre des comptes de la Cour suprême du Cameroun. Telle qu’elle est conçue, la Chambre des comptes au Cameroun possède de nombreux pouvoirs d’investigation, mais ne dispose malheureusement pas du pouvoir d’exécution. La rencontre avec les députés est la troisième du genre, mais n’a jusqu’ici pas encore apporté les résultats attendus. Normalement, les travaux de la Chambre de compte auraient dû servir d’avis conforme pour les députés officiant dans le cadre de la commission parlementaire des finances. Ceux-ci plus politiciens que spécialistes des procédures budgétaires et comptables n’ont pas toujours l’expertise requise pour faire jouer pleinement leur rôle de contrôleur du budget de l’Etat. Une loi de règlement (régissant le fonctionnement d’une institution) de 2006 qui organise la Cour suprême du Cameroun stipule que le texte faisant état des dépenses effectuées par l’Etat au cours de l’année précédente doit être absolument accompagné par l’avis de la Chambre des comptes. Une disposition qui n’a jamais été respectée. Sur un autre plan, la Chambre des comptes a des difficultés à se déployer dans sa mission de contrôle du respect des procédures dans la dépense de l’argent public. La loi n’a pas élargi ses compétences de contrôle aux rapports de gestion des gestionnaires de crédit, une situation que de nombreux experts critiquent sévèrement. Sur les trois dernières années, la Chambre des comptes a déclaré de nombreux comptes des institutions publiques et parapubliques irréguliers. Une information qui devrait intensifier l’activité des autorités en charge de l’opération de lutte contre la corruption au Cameroun.


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