Cameroun : le port de Douala va fermer

A l’occasion des fêtes de Noël 2022 et de nouvel an 2023, le directeur général de l’infrastructure a décidé de sa fermeture pendant quelques jours.

L’avis de fermeture du port autonome de Douala date du 19 décembre  2022. Il porte la signature du directeur général de l’infrastructure Cyrus Ngo’o. Selon le document dont la copie est parvenue à la rédaction de JDC, « le port de Douala sera fermé du samedi 24 décembre 2022 à 24h00 au lundi 26 décembre 2022 à 06h00 et du samedi 31 décembre  2022 à 24h00 au lundi 02 janvier 2023 à 00h00 », peut-on lire.

Dans cet avis de fermeture, le directeur général du port précise que « le 1er janvier  2023 à 00h00, tous les navires à quai salueront  le passage à la nouvelle année par trois long coups de sifflets et arboreront  le grand pavois de 06h00 à 18h00.

Les services de sûreté et de sécurité, les officiers et maîtres de port, les marins, pompiers, les équipages des remorqueurs et les agents de la tour de contrôle veilleront sans désemparer et rendront compte au commandant du port de toute anomalie survenant au cours de leur permanence », instruit le directeur général.

Toutefois, cette décision ne s’applique pas à toutes les unités. « Les engins et navires de servitude assurant la logistique pour les activités en offshore pétrolier ne sont pas concernés par cette fermeture », avise Cyrus Ngo’o.

Cameroun : rénovation et extension du Port autonome de Douala en gestation

Pour y parvenir, le Directeur général du Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o tend la main aux économies du Commonwealth.

C’est au Port autonome de Douala (PAD) que le Président du Commonwealth entreprise ans investment council (Cweic), Jonathan Peter Marland a entamé sa tournée dans la ville de Douala, capitale économique du Cameroun. Jonathan Peter Marland a rencontré les responsables de l’entreprise conduits par Cyrus Ngo’o, le Directeur général. Occasion pour le dirigeant camerounais de présenter à son hôte et à sa suite, les chantiers réalisés et ceux en cours d’exécution dans le cadre du plan de modernisation et d’extension de cette infrastructure.

Ecomatin fait remarquer que  Jonathan Peter Marland visitera également les installations de la Régie du terminal à conteneurs, entreprise autonome gérant le principal quai du port de Douala-Bonaberi. Bien que l’on note des avancées réelles dans le processus de rénovation des infrastructures portuaires de Douala, ce chantier reste gigantesque. D’où une planification séquencée allant jusqu’en 2050. « L’Autorité portuaire de Douala espère que cette visite déclenchera une coopération fructueuse avec le Commonwealth Entreprise and Investment Council, et une contribution pour le développement du Port de Douala-Bonaberi », a indiqué Cyrus Ngo’o.

Le PAD envisage d’ailleurs, à l’horizon 2030, accroitre ses capacités avec la construction d’un nouveau port aux larges de la crique du Docteur Tokoto, sur  plus de 3,2 km de quai. Pour ces investissements, Cyrus Ngo’o s’est muté en agent commercial pour solliciter l’entregent du Cweic  pour obtenir des partenariats gagnants ou préférentiels parmi les plus grandes économies du Commonwealth. La première étape pour le dirigeant camerounais sera d’abord d’adhérer au conseil; ce qui implique  le versement d’une redevance annuelle de 10.000 livres sterling  (environ 7, 6 millions de Fcfa), et une cotisation annuelle de 5.000 livres sterling (3,8 millions de Fcfa).

Cameroun : 15 milliards de F pour la construction des magasins de stockage au Port de Douala

Ce projet sera réalisé par le Groupe Turc Erdem, qui n’est pas à son premier marché au Port Autonome de Douala (PAD).

« Le Directeur Général du PAD, Cyrus Ngo’o et la Société de Gestion des Magasins Portuaires (SGMP) du groupe turque Erdem chargée de la construction de nouveaux magasins cales du Port de Douala-Bonabéri et Afriland First Bank paraphaient la Convention de financement de ce projet d’un coût global de 15 966 507 136 (Hors taxes hors intérêts bancaires) », a souligné ce jour le PAD. il s’agit en effet d’un contrat d’accord signé entre les trois parties en 2021.

Les travaux ont été lancé le 07 juillet. « le chantier est lancé. Cyrus Ngo’o était sur le site et a instruit le respect des délais contractuels ». Il s’agit à terme de construire des aires de stockages aux normes requises par l’activité portuaire.

Il s’agit concrètement de l’autorisation de financement, de construction, d’exploitation, de maintenance et de réhabilitation avant transfert au PAD, des magasins cales au terminal conventionnel du Port de Douala-Bonabéri. Ces activités concernent également l’exploitation et l’entretien des terre-pleins avoisinant les magasins cales au Terminal Conventionnel du Port de Douala-Bonabéri.

Rappelons que les magasins existants et en cours de destruction datent des années avant les indépendances et sont en déphasage avec la dynamique actuelle du secteur portuaire.

Erdem est un cabinet international d’architecture fondée à la fin des années 1990 par les frères Sunay Erdem et Günay Erdem. Il est présent à Ankara, Istanbul et New York. Le groupe turc opère également dans le secteur de l’urbanisme et l’aménagement paysager. Aujourd’hui, ce cabinet d’architecture emploie environ 50 architectes travaillant sur des projets dans plusieurs pays.

 

Cameroun : le Port autonome de Douala fait un bénéfice de 6,4 milliards de F en 2021

Le Conseil d’Administration au PAD réunit en sa 103ème session vient d’arrêter les comptes de l’entreprise pour l’exercice clos au 31 décembre 2021.

Dans un communiqué officiel rendu public le 31 mai 2022, le Conseil d’administration du Port autonome de Douala (PAD), société d’Etat en charge de la gestion du port de Douala, annonce un résultat net de 6,4 milliards de FCFA au 31 décembre 2021.

Ce résultat bénéficiaire est en légère hausse comparé à l’exercice précédent (6,3 milliards). Avant impôts, ce résultat s’élève à près de 13 milliards de FCFA. Le total bilan s’est quant à lui établi à 305 milliards et le chiffre d’affaires à 65,5 milliards, soit un résultat bénéficiaire avant impôts de 12 956 573 207 FCFA, et un résultat net bénéficiaire en hausse de 6 473 479 501 FCFA.. Le Conseil d’administration du PAD n’explique pas les raisons de ces performances.

Lors de la 102ème session tenue hier, les états financiers des Régies du PAD pour l’exercice 2021 ont été adoptés. Le Conseil d’Administration a également pris acte du niveau d’exécution du projet de développement de la rive droite du Wouri, objet de la convention entre le PAD et Kharam Trading Holding.

Cameroun : le projet « Sawa beach » annoncé il y a près de 20 ans refait surface

Roger Mbassa Ndine, Maire de Douala et Cyrus Ngo’o ont signé ce 4 mai 2022, trois conventions marquant le lancement de la phase l de ce projet qui est en attente depuis 2003.

Le PAD et la Communauté urbaine de Douala relancent le projet « Sawa Beach ». Les deux institutions ont signé trois accords en vue du lancement effectif de ce vaste projet sorti de ses fonts baptismaux en 2003.

Roger Mbassa Ndine et Cyrus Ngo’o ont successivement paraphé l’accord-cadre de coopération Ville/Port pour la réalisation du projet «Sawa Beach»,  la décision portant création du Comité inter-administration chargé de définir le cadre institutionnel du projet, et l’accord portant création d’un Comité paritaire CUD/PAD.

«Il s’agit d’un projet particulier qui revêt des caractéristiques particulières par l’implication des pouvoirs publics, des communautés, et des partenaires privés. Il se particularise également par la prise en compte des valeurs culturelles et traditionnelles locales, ainsi que les considérations environnementales », a expliqué le Maire de Douala.

Pour mener à terme le projet «Sawa Beach», d’un montant prévisionnel de 550 milliards de FCFA, le Maire de Douala appelle à la mise sur pied «d’une coalition solide et gagnante» entre les collectivités coutumières, les banques, les assurances, les marchés financiers, les opérateurs de télécommunications, d’énergies, d’eau, entreprises de BTP, architectes, ingénieurs, la diaspora etc…

La triple signature entre la CUD et le PAD avait pour objectifs, d’identifier l’ensemble des préalables à lever avant l’effectivité du projet, proposer un dispositif institutionnel approprié, élaborer une architecture juridique et financière sur le rôle de chaque acteurs, proposer des textes réglementaires et un calendrier de mise en œuvre du projet.

Pour mémoire, ce projet a été initié en 2002 par le colonel à la retraite Edouard Etondè Ekoto. L’ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD) rêvait faire de la capitale économique une cité moderne en faisant surgir d’une mangrove insalubre une cité aux allures de Venise tropicale.

Le projet  est constitué d’un centre d’affaires (hôtels, palais des congrès, centre culturel, etc.), d’une zone administrative, d’un port de plaisance, d’une base nautique, d’espaces verts et de jardins publics, d’un parc d’attraction, d’espaces commerciaux et résidentiels, de logements sociaux au nombre de 10 000, etc. Le tout construit sur 1000 hectares entre le port et l’aéroport.

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Cameroun : 427 milliards de F CFA pour un nouveau terminal au Port de Douala

Le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o, et l’administrateur général de la société anglaise KTH ont signé le 31 mars à Douala, une convention pour la construction, l’exploitation et la rénovation avant rétrocession au PAD, d’un nouveau terminal.

La construction d’un nouveau terminal d’exploitation de 427 milliards de F CFA et d’une superficie de 42 hectares a réuni le PAD et la société anglaise KTH hier à Douala.

 D’après les termes de la convention, le groupe KTH construira deux «terminaux mixtes vraquiers avec 900 mètres linéaires de quai sur la rive droite du fleuve Wouri du Port de Douala-Bonabéri». Le Port de Douala-Bonaberi dispose actuellement de 8 terminaux : à conteneurs, bois, fruitier, pêche, minéralier, marchandises diverses, industriel, pétrolier. Ajoutés à ces aires techniques, l’entreposage long séjour, le centre de répartition navale, et l’assistance navire.

La convention de type BOT (financement intégralement recherché par le promoteur sans aval ni caution du Port autonome de Douala), signée entre Cyrus Ngo’o et le partenaire, porte sur un projet qui « participe du vaste processus de transformation physique du combinat portuaire  de Douala-Bonabéri à travers la  rénovation, la modernisation et le développement  des capacités d’accueil et de manutention des marchandises».

Le nouveau terminal sera construit en deux phases. La première phase prévoit 450 ml de quai ; des silos de capacité cumulée de 30 000 tonnes, une route et un chemin de fer, une station de pesage, un atelier de maintenance ; un bâtiment administratif R+3 de 200 m² ; une station de fourniture d’électricité ; un système de lutte contre les incendies ; un parking équipé ; trois magasins de 2000, 3000 et 10 500 m² ; une aire de stockage, etc.

Quant à la seconde phase, il y aura un quai de 450 ml ; des silos de capacité cumulée de 30 000 tonnes (suite phase I) ; une route et un chemin de fer (suite phase I) ; une station de pesage (suite phase I) ; un atelier de maintenance (suite phase I) ; un bâtiment administratif R+3 de 200 m² ; une station de fourniture d’électricité ; l’extension du système de lutte contre les incendies ; l’extension du parking équipé ; la construction de magasins additionnels : l’agrandissement de l’aire de stockage ; entre autres.

 

Cameroun : Cyrus Ngo’o, le DG du port de Douala condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis

Le 5 août 2021, il a été déclaré coupable d’abus de fonction et concussion dans ses rapports avec la Société Cana Bois. Cyrus Ngo’o écope par ailleurs des peines d’amendes et des dépens au profit du Trésor public.

Le Tribunal de première instance de Douala Bonabéri, statuant publiquement et contradictoirement à l’égard des parties, en matière correctionnelle et en premier ressort, a déclaré Cyrus  Ngo’o le 5 aout dernier, coupable d’abus de fonction et de concussion. Le DG du port est condamné pour la pression exercée sur la Société  Cana Bois  et son Directeur général en vue de  s’opposer à la revalorisation des tarifs des prestations portuaires. L’on reproche surtout à l’autorité portuaire d’avoir apposé des scellées sur l’entrepôt de bois.

La justice lui accorde des « circonstances atténuantes en raison de sa qualité de délinquant primaire. Le condamne à 06 mois d’emprisonnement avec sursis pendant 05 ans et 1.700 000 francs d’amende ferme ; Alloue a la partie civile la somme de 3200.000.000 francs à titre de réparation.  Soit : préjudice économique 2.700.000.000 francs ; dommages et intérêts  500.000 000 francs Condamne en outre le prévenu aux dépens liquidés à la somme de 161.726.900 francs. Fixe à 05 ans la durée de la contrainte par corps, décerne en exécution de celle-ci mandat d’incarcération contre le prévenu », mentionne la sentence qui donne dix jours à Cyrus Ngo’o pour faire appel.

Le DG du port entend le faire. Sa défense explique que  la « révision des tarifs portuaires procède d’une décision réglementaire rendue exécutoire par l’Autorité Portuaire Nationale. La fixation de nouveaux Tarifs portuaires entrés en vigueur depuis le 1er janvier 2018, fait suite à une instruction du gouvernement Camerounais, à travers le Ministère en charge des transports qui a instruit la Direction Générale du PAD de revisiter les tarifs et prestations rendues par le PAD ».

En plus d’interpeller  la société Cana Bois sur le respect des tarifs,  le DG du Port de Douala accuse cette entreprise installée sur la plateforme portuaire  de 2015 de refus de s’acquitter des taxes domaniales qui s’élèveraient à 155 483 256 FCFA au 20 juillet 2020. Sur ce fait, apprend-t-on, la Société Cana Bois ainsi que son Directeur général font l’objet de poursuites Judiciaires devant le Tribunal Criminel Spécial pour détournement de derniers publics. « Les redevances domaniales du Port Autonome de Douala sont des deniers publics et ne peuvent être retenues  frauduleusement par quiconque sans en assumer les conséquences », martèle le Port.

Cameroun/PAD: pourquoi l’Etat a repris aux entreprises privées le dragage du chenal du Wouri

Pour l’entretien de cette route unique qui mène au port de Douala-Bonabéri, les pouvoirs publics ont dépensé en moyenne 10,5 milliards de F CFA par an entre 2006 et 2020, contre un coût annuel de 320 millions de F CFA à l’époque de l’ex-Office national des ports du Cameroun

 

L’actuel management du Port autonome de Douala (entreprise publique qui gère le port de Douala-Bonaberi) regrette le choix fait par l’Etat, à l’occasion de la réforme portuaire en 1998, d’externaliser l’activité de dragage du chenal du fleuve Wouri en la confiant à des entreprises privées. Il y a eu une “croissance exponentielle et excessive des coûts de dragage”, d’après l’actuel DG du PAD, Cyrus Ngo’o, à a tête de l’institution depuis août 2016.

Corruption ou surfacturations ? alors que le coût moyen annuel du dragage était de 320 millions de F CFA entre 1987 et 1997, la facture a été quasiment multipliée par 10 dès la sélection d’un premier entrepreneur privé, entre 1997 et 2000, passant à 2,7 milliards de F CFA, selon les données présentées publiquement par le DG du PAD le 13 octobre.

Les charges de l’entretien du chenal – pour l’enlèvement des dépôts permanents de sédiments dans le lit du Wouri afin de faciliter le passage des navires -, sont allées crescendo au fil des années. D’après les détails fournis par Cyrus Ngo’o, ces charges sont passées annuellement à 4 milliards de F CFA entre 2000 et 2006, puis 11 milliards de F entre 2008 et 2009 avec la même entreprise, et à 11,6 milliards de F entre 2009 et 2014. Entre août 2014 et août 2016, le coût annuel du dragage a légèrement baissé avec l’arrivée du chinois CHEC, se situant à 9,3 milliards de F CFA, avant de remonter – avec la même entreprise – à 10,3 milliards de F CFA entre août 2016 et août 2018. De 2019 à 2020, la facture a été établie officiellement à 8,2 milliards de F CFA.

« Sur les 15 dernières années, uniquement pour le dragage du chenal d’accès au port de Douala Bonabéri, le PAD a dépensé plus de 156 milliards de F CFA soit une moyenne de 10,5 milliards de F CFA par an », a relevé Cyrus Ngo’o mardi, à l’inauguration des nouveaux engins nautiques acquis par le PAD pour le dragage du chenal du Wouri.

L’objectif de réduction des coûts pour de meilleures performances est avancé comme la principale motivation qui a conduit le PAD à créer une régie déléguée pour remplacer les opérateurs privés.

« Les études économiques et financières réalisées montrent que l’activité du dragage du port de Douala en régie coûterait 76 milliards de F CFA en moyenne sur les 15 prochaines années, contre environ 179 milliards [avec des privés], soit des économies projetées de 103 milliards de F CFA qui pourraient être consacrées à d’autres priorités », a justifié le DG du PAD.

Cyrus Ngo’o, DG du PAD , le 13 octobre 2020 à Douala

L’ambition pour l’administration du port est d’évoluer progressivement pour arriver à des charges d’exploitation de 5 milliards de F CFA par an, voire à « neutraliser » ces charges en assurant – via la régie – des services comme la location d’engins, la vente des résidus du dragage, entre autres.

Le personnel navigant et technique de la régie a déjà été recruté. Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, a été invité à Douala le 13 octobre, pour inaugurer six engins nautiques acquis par le PAD pour le dragage du chenal du Wouri.

Ces acquisitions ont coûté officiellement 45,35 milliards de F CFA. Parmi ces six engins, on retrouve : une vedette – baptisée “Menchum Fall”, pour l’appui au balisage des travaux de techniciens pour la maintenance des navires ; un bateau faucardeur – baptisé “Lake Barombi Mbo” – pour l’entretien des rivières, étangs, marécages, dans l’estuaire du Wouri ; un baliseur – baptisé “Dika Mpondo Akwa” –, pour la manutention à quai et en mer des bouées ; une drague Beaver 50 – baptisée “Vigilance” – pour la drague des plans d’eau, la lutte contre l’ensablement et l’envasement en maintenant la profondeur disponible pour les différents navires; un navire Delta multicraft – dénommé “Patriot” -, dédié à l’assistance de la drague, le petit remorquage, la logistique des projets de dragage, le support opérationnel de plongée et d’enlèvement des épaves de navire, entre autres ; et une drague aspiratrice en marche – baptisée “Mont Mandara” –, pour désagréger le sol à draguer, fluidifier et aspirer les sédiments.

La constitution d’une régie déléguée pour l’activité de dragage du chenal du Wouri, tout comme la reprise, en 2019 par le PAD, de l’exploitation du terminal à containers (géré en concession pendant 15 ans par le groupe français Bolloré), constituent pour Cyrus Ngo’o une “reprise en main progressive du destin du port de Douala par l’Etat”, ainsi que la fin du “chantage permanent d’arrêt des travaux brandi par les entreprises multinationales” .

Mieux, selon le DG du Port autonome de Douala, Ces initiatives du gouvernement consacrent le retour de la «souveraineté de l’Etat du Cameroun sur la principale route d’accès des marchandises et des biens du pays ».

Cameroun : malgré des capacités « dépassées », le port de Douala se prépare à voir son trafic croître de 60% d’ici à 2030

Les prévisions concernant ce port qui draine 95% du trafic portuaire national tablent sur 20 millions de tonnes de marchandises par an à l’horizon 2030, par rapport aux 12,8 millions de tonnes enregistrées en 2019

 

Les prévisions de trafic au port de Douala-Bonabéri tablent annuellement sur un trafic d’environ 20 millions de tonnes d’ici à l’horizon 2030 et 45 millions de tonnes à l’horizon 2050, a appris JournalduCameroun.com de source officielle.

En 1980, à l’inauguration par l’ex-président Ahmadou Ahidjo des travaux d’extension – les derniers à date – du port de Douala-Bonaberi, la plateforme portuaire avait vu ses capacités d’accueil passer de 2,5 millions de tonnes par an à 7,5 millions de tonnes.

En 2019, le Port autonome de Douala (PAD), qui coordonne la plateforme, a officiellement enregistré 12 859 807 tonnes de marchandises transportées par 3361 navires dont 75% à l’importation et 25% à l’exportation. « C’est dire que les capacités du port actuelle sont dépassées », a mis en exergue le DG du PAD, Cyrus Ngo’o, le 13 octobre lors de l’inauguration par le Premier ministre de six engins nautiques acquis pour le drainage du chenal du fleuve Wouri (qui mène au port).

Pour supporter ce trafic, l’administration de ce port d’estuaire prévoit de l’étendre vers l’île de Manoka, dans l’arrondissement de Douala 6e. L’île a été choisie, entre autres, parce qu’elle présente « un site en eau profonde » pour accueillir de plus grands bateaux, d’après les indications données par Cyrus Ngo’o.

Principale plateforme du commerce extérieur du Cameroun (95% du trafic portuaire national) et des pays de la sous-région Cemac sans littoral, le port de Douala-Bonabéri est intégré dans un vaste domaine public de 1000 hectares dans la région du Littoral, dont plus de 600 actuellement en exploitation.

Parmi les principales infrastructures du port, l’on retrouve : un terminal fruitier, un terminal pétrolier; un terminal gazier, un parc à bois, deux terminaux minéraliers, un terminal à containers d’une capacité d’accueil de 14 000 containers, deux parcs automobiles occupant une superficie de 6 hectares, 14 magasins d’une capacité d’entreposage de 11 millions de tonnes de marchandises, 17 postes à quai d’une longueur totale de 3 100 mètres pour l’accostage des navires; un réseau bitumé d’environ 30 km, un réseau ferroviaire de 20 relié au réseau national, un parc à matières dangereuses. Certaines de ces infrastructures sont en cours de rénovation et d’autres l’ont déjà été.

Le gouvernement a validé il y a quatre ans un « programme de normalisation de toutes les activités du port », a souligné le DG du PAD mardi.

Cameroun: 4 entreprises présélectionnées pour la concession du remorquage de navires à Douala

Ces entreprises sont d’origine belge, française, néerlandaise et camerounaise. La soumission de leurs offres à la consultation internationale restreinte ouverte par le DG du PAD fixée au 07 septembre 2020

 

Le Port autonome de Douala (PAD) a rendu public cette fin de semaine la liste des entreprises autorisées à participer à la consultation internationale restreinte pour la concession des services de remorquage au port de Douala-Bonaberi. 

Il s’agit spécifiquement de quatre entreprises: la belge Combined Marine Terminal Operations Worldwide, la camerounaise Fako Shipping and Transport Company, ainsi que les filiales locales de Boluda France et Smit Lamnalco (Pays-Bas).

L’entreprise retenue à l’issue de la sélection bénéficiera, dans le cadre du contrat de concession prévu par le PAD, “du droit d’exploitation et de développement des services de remorquage au port de Douala”.

Parmi les services attendus, figurent entre autres des services de sauvetage et d’assistance aux navires en difficulté, l’exploitation et la maintenance des équipements.

La date limite de soumission des offres est fixée au 07 septembre 2020, selon le document signé par le DG du PAD, Cyrus Ngo’o.

Port de Douala – Covid-19: prévention renforcée après le décès d’un employé

Fini la controverse autour du décès de l’agent décédé le 27 mars dernier à l’hôpital de Douala. La vie reprend son cours normal au Port de Douala-Bonabéri. Les mesures barrières contre le Covid-19 sont renforcées.

La mort d’un personnel en service à la Direction de l’exploitation avait fait courir des rumeurs d’une infection au Coronavirus. Le directeur général, malgré ses doutes avait commandé une enquête  pour faire la lumière sur cette affaire. Le résultat attesté que dame Gwet épouse Yogo Esther a été  malheureusement emportée par la pandémie après un voyage à l’étranger.

Le site d’information  Investir au Cameroun rapporte les assurances de  l’autorité portuaire sur les  mesures barrières instaurées. L’on apprend qu’en dehors de celles prises par le gouvernement, la direction générale du port de Douala-Bonabéri (PAD) a engagé le traitement de l’espace portuaire depuis le 25 mars. Le PAD indique que les moyens utilisés sont : la thermo nébulisation (bactéricide, fongicide et sporicide). Cette opération se déroulera tous les 14 jours pendant une durée de 6 mois.

« Les opérateurs économiques, les acteurs du combinat portuaire de Douala-Bonabéri (…) ont convenu avec le PAD et les autorités de la région du Littoral que l’activité va se poursuivre au port de Douala-Bonabéri, en même temps que la mise en œuvre des mesures prescrites par le gouvernement de la République pour lutter efficacement contre le Covid-19 », explique l’autorité portuaire, chez notre confrère.

Cameroun-Covid-19: confusion autour d’un décès au Port de Douala

La mort d’un personnel en service à la Direction de l’exploitation fait courir des rumeurs d’une infection au Coronavirus. Le directeur général temporise, mais indique qu’une enquête médicale est ouverte pour en  pour faire la lumière sur cette affaire.

Dans un message à son personnel, le Directeur général du Port autonome de Douala (PAD) l’invite à ne pas prêter le flanc à la rumeur. Rumeur  du décès par Coronavirus de dame Gwet épouse Yogo Esther décédée le 27 mars dernier à l’hôpital de Douala.

‹‹ Les enquêtes médicales sont actuellement conduites par le Centre médico-social du PAD, pour déterminer les causes exactes du décès de Madame Gwet épse Yogo Esther, en collaboration avec les autorités sanitaires de la région du littoral ››, assure  Cyrus Ngo’o, le DG du PAD.

En attendant les résultats, Il appelle à nouveau  ses collaborateurs du PAD,  à respecter  les mesures barrières édictées par l’Organisation mondiale de la santé et le gouvernement camerounais.

Cyrus Ngo’o: « Ceux à qui nous avons confié le terminal pendant 15 ans ont estimé qu’ils ne doivent pas partir »

Le directeur général du PAD s’est ainsi exprimé mardi au cours de la réquisition du personnel jusqu’ici employé par DIT sur le terminal à conteneurs de Douala.

Le Port autonome de Douala contrôle désormais les biens matériels et immatériels dont se servait la DIT pour la gestion, l’exploitation et la maintenance du Terminal à conteneurs de Douala. Ces ressources ont été réquisitionnées ce 31 décembre par le directeur du Port, Cyrus Ngo’o.

Il était se trouvait sur le terminal mardi afin de réquisitionner l’ensemble du personnel qu’il a par ailleurs appelé au travail.

« Ceux à qui nous avons confié ce terminal pendant 15 ans ont estimé qu’ils ne doivent pas partir, mais nous nous estimons qu’un contrat a un début et une fin », a déclaré Cyrus Ngo’o au sujet de DIT. Il ajoute « Ils n’ont pas voulu qu’on choisisse un nouvel opérateur. Il n’y a pas de problème, mais la responsabilité de l’Etat du Cameroun c’est que l’économie fonctionne et pour cela, il faut que notre Port fonctionne ».

Référence est ici faite à l’annulation de la procédure d’appel d’offre qui avait abouti à la concession de ce secteur au Suisse Terminal investment limited (TIL). Le Tribunal administratif de Douala avait jugé illégale toute la procédure y relative, conformément à la plainte de DIT qui s’était vu écarter de l’aventure.

La réquisition n’a pas fait que des heureux chez les protagonistes. Dans un communiqué rendu public le 1er janvier 2020, DIT fait état d’une opération menée « sous la contrainte ». La structure indique par ailleurs que c’est une intervention de la Gendarmerie et de la police qui a empêché.

Les biens requisitionnés pour un an sont mis à la disposition de la Régie délégué (RTC) en charge  de la gestion du Terminal pour une durée d’une année renouvelable.

Lire aussi : Terminal à  conteneurs de Douala: la justice favorable à DIT