L’évènement organisé par l’Ambassade de Turquie se tiendra le 23 avril 2016 dans la capitale camerounaise avec la participation des enfants venus des quatre coins du monde
L’Ambassade de Turquie, avec le soutien de la communauté turque et le parrainage des sociétés turques basées à Yaoundé, organise un festival le 23 avril 2016 dans la capitale camerounaise. L’évènement baptisé « festival des enfants à Yaoundé » s’étendra sur une semaine. Au menu des activités, défilé et gala sont annoncés entre autres. A l’honneur, les enfants turcs, camerounais et ceux d’autres nationalités représenteront leurs pays à travers leurs tenues, danses et musiques nationales.
En plus des activités divertissantes, le « festival des enfants à Yaoundé » inclura un spectacle de talent au cours duquel des enfants monteront sur scène pour chanter, danser ou jouer d’un instrument.
Il est à noter que le 23 avril 1920, jour de la fondation de la grande Assemblée Nationale de la Turquie, a été choisi comme « Fête des Enfants » par Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la république de Turquie. Lorsque l’an 1979 a été déclaré comme année mondiale des Enfants par les Nations Unies, TRT (télévision Radio Turque) a organisé un « Festival International des Enfants » en Turquie avec la participation des enfants de tous les coins du monde. Depuis lors, le 23 avril est célébré avec un nombre toujours croissant de pays participants.
Les faits énumérés dans ce document et qui, selon vous, paraissent suffisamment graves et de nature à discréditer le processus électoral en cours, sont les suivants :
– la création de plus de cent (100) clubs fictifs dans de nombreux départements par les hommes du Secrétaire Général ; – la révocation de la Fonction Publique de Monsieur KABA Christopher qui figure sur la liste du candidat TOMBI A ROKO ; – le détournement de plusieurs dizaines de millions de francs CFA par Monsieur Pierre Joseph BATAMAK, ancien président du football des jeunes qui figure sur la liste de Monsieur TOMBI A ROKO, les soupçons de corruption qui pèsent sur lui ainsi que le fait d’avoir « tiré au révolver » à Pouma sur une aire de jeu ; – l’autorisation donnée à Monsieur NSANGOU KOMA de voter en qualité de vice-président du club Football Club Sanaga dans le Littoral alors qu’il est président de la Commission d’Homologation et de Discipline de cette Ligue ; – le fait que les Statuts de la FECAFOOT aient été gardés au secret dans les tiroirs de la FECAFOOT pendant cinq (5) mois avant d’être soumis en catimini à l’Assemblée Générale pour adoption, alors que la FIFA courant mars 2014 a mis à la disposition de la FECAFOOT, par l’entremise de Monsieur TOMBI A ROKO, la version finalisée des textes de la FECAFOOT approuvée et répondant aux exigences de la FIFA ; – la distribution aux délégués de l’Assemblée Générale d’un projet de textes revus et corrigés plutôt que la version finalisée des Statuts de la FECAFOOT approuvée et répondant aux exigences de la FIFA ; – des interprétations différentes du Code électoral et/ou des directives selon les cas ; – l’implication du Secrétaire Général de la FECAFOOT dans l’organisation de toutes les activités conduisant aux élections ; – la non disqualification du Secrétaire Général de la FECAFOOT en dépit du fait qu’il reste à ce jour en fonction.
L’examen attentif des faits ainsi énumérés, a donné lieu de notre part aux observations suivantes :
1) Sur la prétendue création de clubs fictifs
Le dictionnaire Larousse définit ainsi le terme fictif: «Imaginaire, qui n’a rien de réel».
Pour étayer vos affirmations, vous citez, non pas dans le mémorandum, mais dans un document subséquent intitulé «Avant et pendant la normalisation, une FECAFOOT anormale», une liste de clubs fictifs selon vous, et ayant participé aux Assemblées électives des ligues départementales.
Mais les clubs cités, à l’instar de ceux des ligues départementales de la Région du Centre, ont produit des documents attestant de leur existence.
Dans la région de l’Adamaoua qui, selon vous, bien que n’ayant jamais connu de championnats de ligue départementale, a vu tous ses départements tenir des Assemblées électives avec des clubs fictifs, nous appelons votre attention sur le recours introduit par Monsieur NKOU MVONDO Prosper, que l’on ne saurait considérer comme un fervent supporter du Comité de Normalisation, duquel il ressort qu’il représente dans cette procédure les clubs OPERATEURS FC, ONZE SOLIDAIRE DE TIGNERE et GASSANGUEL FC DE TIGNERE, tous participant au championnat départementale de la Ligue du Faro et Déo (cf. décision n°186/FCF/PCN/STCE/2014). Toutes choses qui contredisent vos allégations.
Bien plus, Monsieur ATAH Robert BAHAZAH, signataire de votre mémorandum, s’inscrit en faux contre votre allégation de création de clubs fictifs. En effet, dans sa correspondance du 15 décembre 2014, on peut y lire que: «sa démarche en protestation tient du fait qu’en tant que Président élu de la ligue départementale de la Momo, son propre club, BOME UNITED, celui de son vice-président, META SPORT ACADEMY et bien d’autres clubs de la ligue dont il a la charge depuis le 19 octobre 2014 figurent incompréhensiblement dans cette liste de clubs dits fictifs».
A toutes fins utiles, il importe de relever que pour fermer la porte à des clubs créés uniquement pour des raisons électoralistes, les Directives n°002/FCF/PCN/2014 portant sur l’exécution des dispositions relatives aux élections au sein des ligues départementales prescrivent, en leur point 1 que: «Seuls les clubs ayant participé au championnat départemental saison 2012/2013 ou ayant été relégués du championnat régional ou ayant été promus du championnat d’arrondissement à l’issue de la saison 2012/2013 et qui participent effectivement au championnat départemental saison 2013/2014, seront admis aux Assemblées Générales électives de 2014.
Prendront également part à ces Assemblées, les clubs déjà affiliés à la FECAFOOT sortant d’une période de cessation d’activités et admis à participer au championnat départemental saison 2013/2014 ».
Sur la base de ces prescriptions, les collèges électoraux des ligues départementales admises à participer au processus électoral ont été publiés sur le site de la FECAFOOT.
A la suite de cette publication, les requêtes suivantes ont été introduites et examinées par le Secrétariat Technique auprès de la Commission Electorale de la FECAFOOT, toutes relatives à la composition des collèges électoraux. L’examen de ces recours et a donné lieu aux décisions ci-après :
– L’admission de AS NDOGBELE a été ordonnée au sein du corps électoral de la ligue départementale du Nkam région du Littoral avec pour conséquence l’annulation des élections dans ladite ligue et leur reprise dans un délai de 48 heures à compter de la date de publication de la décision (cf. décision n°179/FCF/PCN/STCE/2014) ; – L’admission de MONACO FC au sein du corps électoral de la Ligue départementale du Mbéré (Région de l’Adamaoua) avec pour conséquence l’annulation des élections dans ladite ligue et leur reprise dans les 48 heures à compter de la date de publication de la décision (cf. décision n°181/FCF/PCN/STCE/2014) ;
– Le retrait de AVENIR FC du corps électoral de la ligue départementale du Mbam et Inoubou (Région du Centre) avec pour conséquence l’annulation des élections dans cette ligue et leur reprise dans le délai de 48 heures suivant publication de la décision (cf. décision n°182/FCF/PCN/STCE/2014);
–L’admission de NGUADJE LIKOL FC au sein du corps électoral de la ligue départementale du Nyong et Kéllé (Région du Centre) et l’éviction du NYONG ET KELLE FC de cette ligue avec pour conséquence l’annulation des élections dans ladite ligue et leur reprise dans les 48 heures à compter de la date de publication de la décision (cf. décision n°183/FCF/PCN/STCE/2014) ;
–L’annulation des élections des membres de la ligue départementale du Dja et Lobo tenues le 19 octobre 2014 pour non organisation du championnat (cf. décision n°180/FCF/PCN/STCE/2014);
–Le rejet de la requête du Président de la ligue départementale du Haut Nyong tendant à l’organisation des élections dans cette ligue motif pris de l’insuffisance de clubs remplissant les conditions prévues par les prescriptions des Directives suscitées (cf.décision n°185/FCF/PCN/STCE/2014) ;
–Le rejet de la requête de la ligue départementale de Kupe Muanenguba (Région du Sud-Ouest) tendant à l’organisation des élections dans cette ligue au motif que la Région du Sud-Ouest à laquelle appartient cette ligue n’a pas organisé de championnats ces deux dernières années dans aucune de ses ligues départementales lors des saisons 2012-2013 et 2013-2014 (cf. décision n°184/FCF/PCN/STCE/2014) ;
– Le rejet de la requête de Monsieur NKOU MVONDO représentant les clubs OPERATEURS ECONOMIQUES FC, ONZE SOLIDAIRE DE TIGNERE et GASSANGUEL FC DE TIGNERE de la ligue départementale du Faro et Déo (Région de l’Adamaoua) au motif qu’il ne rapporte pas la preuve de l’abus de blanc seing reproché au Président de cette ligue, ni les preuves de ses allégations relatives au dol et au faux dans la désignation des délégués à l’Assemblée Générale élective de cette ligue (cf. décision n°186/FCF/PCN/STCE/2014). – Le rejet de la requête de Monsieur NKOU MVONDO Prosper agissant au nom et pour le compte du sieur ABDOUKARIM, Président de AWACAM FC et tendant à l’admission de ce club dans le collège électoral de la ligue régionale de l’Adamaoua, au motif que cette équipe participe actuellement au championnat départemental de la ligue du Mayo Banyo (cf. décision n°189/FCF/PCN/STCE/2014);
– Le rejet de la requête de Monsieur DEFFO SIMO Pascal Blaise ayant trait à la falsification du procès-verbal des assemblées générales de certains clubs et à la disqualification du club DEMSSIM FC qui n’aurait existé qu’en 2014 au motif, d’une part, que le requérant ne rapporte pas la preuve du faux allégué et, d’autre part, que c’est à raison que DEMSSIM FC est dans le corps électoral de la ligue départementale du Koung Khi (Région de l’Ouest) au regard des éléments produits (cf. décision n°188/FCF/PCN/STCE/2014);
– Le rejet des requêtes de Monsieur FEUTCHEU Joseph et DEFFO SIMO Pierre relative à la manipulation et à la falsification des collèges électoraux de certaines ligues départementales de l’Ouest, au motif que les recourants ne rapportent pas la preuve de leurs allégations (cf. décision n°187/FCF/PCN/STCE/2014).
C’est le lieu de relever que Monsieur Bell Joseph Antoine s’est vu propulser à la Présidence générale de l’Association Sportive Bandjoun FC lors d’une Assemblée ordinaire du 25 juillet 2014, manifestement à des fins purement électoralistes, sans que certains qui jouent aux garants de l’éthique, crient au scandale.
En conclusion, il y a lieu de relever que:
a)L’argument pris des clubs fictifs est fallacieux et dans tous les cas non fondé ;
b)Le Secrétariat Technique auprès de la Commission Electorale de la FECAFOOT, composé de Hauts Magistrats de 4ème grade et d’avocats à la réputation établie, a instruit les affaires relatives au processus électoral en cours avec toute la rigueur requise.
2) Sur la révocation de Monsieur Christopher KABA de la Fonction Publique
Sur ce point, la décision n°240/FCF/PCN/STCE/2014 de la Commission électorale sur le recours de Monsieur ATAH Robert BAHAZAH a motivé le rejet du recours y relatif ainsi qu’il suit: «Considérant pour ce qui est des accusations concernant Monsieur ATANGA KABA Christopher, que le requérant a joint à sa requête un communiqué radio en date du 06 juillet 2008 du Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative invitant diverses personnes figurant sur une liste à prendre l’attache d’une commission envoyée dans le Nord-Ouest Cameroun, munies des pièces justificatives, à l’effet d’exposer auprès de celle-ci, le contenu des réclamations antérieurement formulées sur leur situation professionnelle ;
«Que cet acte ne porte nullement révocation de Monsieur ATANGA KABA Christopher ;
«Qu’il appert qu’aucun élément de nature à compromettre la crédibilité de la candidature contestée ou même d’y jeter un doute raisonnable n’est versé au soutien de la requête».
Qu’il y a par conséquent lieu de considérer votre argument comme non justifiée.
3) Sur les accusations portées contre Monsieur Pierre Joseph BATAMAK d’avoir tiré au révolver à Pouma, d’être soupçonné de corruption et d’avoir détourné plusieurs dizaines de millions de francs en qualité d’ancien président de football des jeunes.
Sur ce point, la décision n°240/FCF/PCN/STCE/2014 susmentionnée a motivé le rejet de la requête de Monsieur ATAH Robert BAHAZAH ainsi qu’il suit: «Considérant s’agissant des allégations visant Monsieur Pierre BATAMAK, que le requérant n’a joint à sa demande aucune pièce justificative à même non seulement d’accréditer ses affirmations, mais aussi de remettre en cause le bulletin n°3 du casier judiciaire vierge versé par le concerné dans le dossier de candidature de Monsieur TOMBI A ROKO au poste de Président du Comité Exécutif de la Fédération Camerounaise de Football, tant en ce qui concerne les faits de corruption à lui reprochés en rapport avec Marlène EMVOUTOU, que pour ce qui est des malversations financières alléguées dans la gestion du football jeunes, et encore moins de la perturbation à l’aide d’une arme à feu, d’un match du championnat régional à Pouma»
Il s’en suit que vos allégations sont non fondées.
4) Sur l’autorisation donnée à Monsieur NSANGOU KOMA de voter en qualité de vice-président de Football Club Sanaga dans le Littoral, alors qu’il est président de la Commission d’Homologation et de Discipline de cette Ligue.
La décision n°228/FCF/PCN/STCE/2014 de la Commission électorale sur le recours de Messieurs LOGA et consorts, a décidé ce qu’il suit: «Qu’en ce qui concerne la qualité de NSANGOU NKOMA MOHAMMA, l’incompatibilité s’apprécie lorsque l’intéressé est appelé à exercer dans le cadre des fonctions dont cumul est interdit;
«Que l’intéressé devenu président de club depuis le 15 février 2014 s’expose à la sanction de déchéance telle que prévue par l’article 85 alinéa 4 des Statuts de la ligue régionale du Littoral par l’organe disciplinaire compétent ;
«Que cependant, le fait d’avoir pris part au scrutin en qualité de président de club ne saurait vicier ledit scrutin ;
Que les arguments ci-dessus non pertinents méritent rejet ».
5) Sur le fait que le Statuts de la FECAFOOT aient été gardés au secret dans les tiroirs de la FECAFOOT avant d’être soumis en catimini à l’Assemblée Générale pour adoption.
Comme vous le savez certainement, l’organisation des élections à la FECAFOOT nécessite deux textes essentiels : les Statuts de la FECAFOOT et le Code électoral de la FECAFOOT.
Les seuls projets de Statuts ne pouvaient donc pas être soumis à l’Assemblée Générale, sans le projet de Code électoral dont la version finalisée ne nous a été transmise par la FIFA qu’en juillet 2014.
Ce n’est qu’après cette réception qu’il nous a été possible de convoquer l’Assemblée Générale de la FECAFOOT pour l’adoption de ces deux textes.
Vous n’êtes également pas sans savoir que la FIFA n’a pas compétence pour adopter les textes d’une fédération, mais l’Assemblée Générale de cette Association qui peut modifier ou rejeter des dispositions même recommandées par la FIFA.
Dans le cas d’espèce et contrairement à vos affirmations, nous avons soumis à l’appréciation des délégués à l’Assemblée Générale, et même du grand public, les projets de Statuts et de Code électoral de la FECAFOOT plus d’un (01) mois avant la date fixée pour l’adoption de ces textes.
Les observations des délégués pendant la session du 23 août 2014 de l’Assemblée Générale adoptive tenue en présence des représentants de la FIFA, de la CAF et du MINSEP ont permis la modification de certaines dispositions des projets de Statuts et de Code électoral soumis à l’appréciation des délégués .
Il y a donc lieu de considérer cet argument comme non fondé.
6) Sur l’implication du Secrétaire Général de la FECAFOOT dans l’organisation de toutes les activités conduisant aux élections dès le niveau départemental
Nous relevons de prime abord que vous ne produisez aucune preuve pour étayer vos affirmations.
Nous appelons ensuite votre attention sur le fait que dès son installation, le Président du Comité de Normalisation a pris trois (03) décisions créant respectivement une Commission chargée de la révision des textes de la FECAFOOT et de ses ligues présidée par le Pr. Adolphe MINKOA SHE, une Commission chargée du processus électoral présidée par le Pr. James MOUANGUE KOBILA et une Commission chargée de l’amélioration de la gestion des affaires courantes présidée par monsieur NGASSA HAPPI.
Le Secrétaire Général de la FECAFOOT ne faisait pas partie des deux premières commissions directement impliquées dans les élections, mais de celle chargée de l’amélioration de la gestion des affaires courantes.
En outre, pour assister la Commission Electorale de la FECAFOOT, le Président a créé, d’une part, des Comité de Suivi des élections dans les ligues départementales et régionales composés de personnalités à la réputation établie et choisies en dehors de la FECAFOOT et de ses ligues, dont des officiers ministériels et, d’autre part, un Secrétariat Technique composé de magistrats et d’avocats.
Il y a donc lieu de constater que la Secrétariat Général a été écarté des questions liées au processus électoral.
L’argument pris de l’implication du Secrétaire Général dans toutes les activités conduisant aux élections n’est par conséquent pas fondé.
7) Sur la disqualification du Secrétaire Général pour des raisons prétendument d’éthique et de fair-play
Les conditions générales d’éligibilité des membres du Comité Exécutif de la FECAFOOT définies à l’article 36 alinéa 1 de Statuts de la FECAFOOT et celles particulières d’éligibilité du Président de la FECAFOOT définies à l’article 45 desdits Statuts, n’interdisent pas au Secrétaire Général de la FECAFOOT d’être candidat à la Présidence de la FECAFOOT et ne l’obligent pas à quitter ses fonctions dans le cas où il voudrait postuler à ce poste.
Bien plus, l’article 45 précité autorise le Président sortant de la FECAFOOT à se présenter comme candidat à sa succession, sans autres conditions que celles prévues à l’article 36 alinéa 1 précité.
Du reste, tous les candidats potentiels ont reçu les textes de la FECAFOOT et de ses ligues suffisamment longtemps à l’avance pour se déployer sur le terrain afin de convaincre les différents collèges électoraux. Ils ne sauraient aujourd’hui se prévaloir de leurs propres turpitudes.
Au total, et après avoir relevé que vous ne remettez pas en cause les textes de la FECAFOOT dans votre mémorandum susmentionné, nous vous invitons à compléter vos dossiers de candidature conformément aux conditions définies par les Statuts et le Code électoral de la FECAFOOT dans le délai qui vous sera imparti, et de participer aux élections dans la sérénité et dans un esprit de fair-play.
Veuillez agréer, Honorable, Messieurs, l’expression de notre considération distinguée.
LE PRESIDENT DU COMITE DE NORMALISATION, Pr. Joseph OWONA
Le pionnier du Master professionnel Géomatique-aménagement-gestion des ressources à l’Université de Ngaoundéré évalue le parcours trois ans après son implantation
Pr Michel Tchotsoua, cela fait deux promotions pour le Master GAGER, quel bilan faites-vous?
Au niveau du bilan, je dirai honnêtement que je suis satisfait. Vous n’avez qu’à vérifier sur les sites internet du labo. Actuellement tous travaillent et ont des meilleurs boulots. Je le dis parce que c’est encore hier que j’ai reçu un mail de l’un des anciens qui est au Tchad qui témoignait sa satisfaction. Ceci d’autant plus qu’il s’agit d’une science relativement récente mais hautement déterminante pour la planification, l’aménagement et la gestion des ressources.
Est-elle une science dont le concept échappe encore à beaucoup d’apprenants?
Bien sûr! C’est une science et comme telle, il y a des outils qu’il faut maîtriser et beaucoup de ses outils sont en libre services, mais bon nombre de personnes ne connaissent pas. Il y a Google earth, Google map qui sont en libre service et nous les utilisons à fond pour pouvoir atteindre nos objectifs de formation ou bien d’expertise en matière d’aménagement et de gestion des ressources. Il faut comprendre que la formation en géomatique master Gager est une formation référencée au niveau international déjà. Mais à côté de cela, nous avons via notre plateforme, le site du laboratoire géomatique, essayé de diffuser les informations. Nous recevons un bon nombre d’apprenants mais ce qui bloque un peu c’est le coût de la formation qui est effectivement élevé mais ce n’est pas pour des formations à distance. Vous pouvez le vérifier sur le site de l’Auf (Agence universitaire et de la francophonie, Ndlr), les formations vont de 1500 euro jusqu’à 10000 euros.
Peut-on s’attendre à une éventuelle diminution du coût de formation?
C’est notre souhait et nous nous déployons pour pouvoir diminuer et pour trouver des bourses. Dans les deux premières promotions, 70% sont déjà des travailleurs, des fonctionnaires. Ils viennent juste pour acquérir cette science en fonction de leur service. Or, notre souhait ce que des étudiants soient formés dans ce master qui est assez futuriste dans la gestion des ressources et d’aménagement du territoire.
Combien de pays participent aujourd’hui à cette formation?
Pour la deuxième promotion on avait 3 pays : le Cameroun, le Tchad et le Benin. Celle qui est en cours comprend 4 pays : la Tunisie, le Tchad, la République centrafricaine et le Cameroun.
Estimez-vous que vous auriez pu allez plus loin?
Jusque là mon rêve et mon souci majeur reste encore non satisfait c’est-a-dire la formation des étudiants et les professionnels viendraient seulement compléter le nombre.
Couvrir l’Afrique, est-ce possible ?
Oui ! Couvrir l’Afrique pourquoi pas ? Quand nous aurons couvert l’Afrique, on aura des centres de regroupement. Par exemple en Afrique de l’Ouest on pourra créer un centre de regroupement, en Afrique australe, un centre de regroupement, etc. pour le moment, nous sommes basés en Afrique centrale et précisément au Cameroun à Ngaoundéré.
Beaucoup d’observateurs estiment que le Master GAGER est un business rentable. C’est une hypothèse que vous pouvez confirmer?
Non je ne peux pas confirmer ! Si c’était vraiment une question de business, j’aurai mieux à faire que de m’évertuer dans cette formation.
C’est dont une question de rêve?
C’est de montrer que c’est possible aussi en Afrique. La formation à distance c’est l’avenir de la formation universitaire particulièrement pour l’Afrique où les infrastructures font très souvent défaut. Avec cette formation à distance, la visibilité est très grande au niveau international. Je voudrai préciser que la géomatique est une science, un outil d’aide à la décision.
Pr Michel Tchotsoua, responsable du Master professionnel Géomatique-aménagement-gestion des ressources à NgaoundéréJournalducameroun.com)/n
Le nouveau bureau conduit par Félix Ebolé Bola tenait sa première conférence de presse le 08 novembre à Yaoundé
Le Syndicat National des journalistes du Cameroun a fait savoir jeudi 08 novembre 2012, qu’il envisageait de boycotter les états généraux de la communication, prévus par le gouvernement au mois de décembre prochain. « Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) appelle, dès aujourd’hui, à un boycott actif des Etats généraux de la communication organisés par le gouvernement » en début décembre prochain à Yaoundé sous le thème : « La communication, instrument de consolidation de la paix, de l’unité et de la solidarité nationales, pour un Cameroun prospère et émergent à l’horizon 2035 », peut-on lire dans un communiqué signé de son secrétaire Général. « Pour le moment, nous avons seulement fait part de notre volonté de boycotter l’évènement, mais sans vraiment dévoiler en quoi consistera ce boycott», a fait savoir Noé Ndjebet Massoussi. Ce responsable du SNJC dénonce le fait qu’aucune organisation de la société civile (syndicats professionnels et associations) n’a été associée à l’organisation de cet évènement. « Nous comptons, à notre manière, démontrer au ministère de la Communication en particulier, et au gouvernement en général, que cette manifestation, à l’instar de celle similaire de 1994, est une grande escroquerie politique, une occasion de dilapider l’argent du contribuable », a soutenu Félix Cyriaque Ebole Bola, le président de cette organisation intermédiaire.
Les responsables du syndicat ont aussi fait savoir qu’ils n’accepteraient plus que le gouvernement encourage la distraction des fonds publics au travers de l’« aide publique à la communication privée (.) Une technique qui engraisse les amis du gouvernement introduits dans le milieu de la presse par lesquels les membres du gouvernement et assimilés se règlent les comptes ». L’avis du SNJC risque pourtant de ne pas être partagé de tous les journalistes. Ils sont nombreux à penser que l’organisation de ces états généraux ne présage rien de bon mais confirme pourtant leur participation. « Il y a au moins deux raisons ; d’abord c’est toujours bien d’assister à des cadres de dialogue cela n’est jamais complètement inutile contrairement à ce que les gens peuvent croire. La deuxième raison c’est qu’on est au mois de décembre et en tant que participant, il y aura des rétributions. Même si moi je ne participe, pas, quelqu’un d’autre participera et cet argent-là, c’est l’argent public, j’y ai droit comme tout autre camerounais », a commenté sous anonymat un vétéran de la presse camerounaise. le Boycott des états généraux mis de côté, le SNJC a aussi annoncé son intention de reprendre rapidement de l’action. On y retrouve la sensibilisation des employeurs, du gouvernement et des annonceurs pour l’application effective de la Convention collective des journalistes, le boycott de toutes les chaînes de télévision et de radio dont les patrons refusent aux journalistes de s’exprimer dans d’autres espaces médiatiques, fussent-ils concurrents, et/ou qui leur exige des autorisations expresses et bien d’autres défis.
Félix Ebolé Bola, président du syndicat national des journalistes du Camerounyaoundeinfos.com)/n
Le gouverneur de la région du Littoral a été nommé, par décret présidentiel, ce 29 octobre 2012, à la tête du conseil d’administration du Cncc, en remplacement du ministre des Transports
Désaveu
Le texte de Paul Biya a été lu dans le journal de 17 heures du poste national. Joseph Beti Assomo est donc le nouveau PCA du Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC). C’est la première fois dans l’histoire de cette structure para-étatique qu’un PCA n’est pas ministre des Transports. Car le CNCC dépendant de ce département ministériel, les PCA ont toujours été les ministres des Transports. Avant Robert Nkili, en effet, c’est Maïgari Bello Bouba, l’ancien ministre des Transports qui a occupé ce poste. Pourquoi Paul Biya a-t-il pris la résolution de retirer ce prestigieux poste à Robert Nkili qui, pourtant, est encore ministre des Transports ? Aucune réponse précise à cette question fondamentale. Mais, plusieurs observateurs avertis qualifient ce changement de désaveu, faisant allusion à la guerre de tranchées qu’il y avait entre Robert Nkili et Auguste Mbappe Penda, l’actuel directeur général du CNCC. Le premier n’a pas caché l’inimitié qu’il nourrissait à l’endroit du second. Comment oublier la sortie du Mintrans à dimanche midi en août 2012 ? En effet, le 16 août 2012, Robert Nkili était invité à l’émission à succès du poste national, dimanche midi notamment. Robert Nkili a adopté une attitude qui a surpris et même embarrassé les administrateurs du CNCC. En effet, interrogés sur cette rumeur faisant état des détournements de 31 milliards et de la fraude au Cncc, Robert Nkili, dans son humour habituelle, a dégagé sa responsabilité, rejetant tout sur le Dg du CNCC. « C’est vrai que c’est ma photo qui est à la Une, mais dans l’article on parle plus du DG ».
Contrôle du Besc
Une réponse prudente à la question de Marc Modzom qui n’a cessé de le pilonner sur le sujet, en lui rappelant un journal paraissant à Yaoundé, qui n’a pas d’ailleurs hésité à mettre Robert Nkili à la grande Une, dans son édition du 11 août 2012. Dans l’ensemble, l’ancien président du conseil d’administration de cette structure a été accusé de man uvrer dans l’ombre pour mettre son directeur général en difficultés. L’enjeu étant le contrôle du marché du bordereau électronique de suivi de cargaison (Besc). Lors du dernier conseil d’administration du CNCC tenu le 19 août 2012, Robert Nkili a dévoilé ses ambitions. Celles de retirer le marché de la gestion du Besc à Phoenix Europe pour l’attribuer à Antaser, une entreprise qu’il maîtrise parfaitement. Puisque cette dernière, agissant sous son autorité, a inondé les milieux maritimes africains et internationaux des communiqués au mois de mars 2102, annonçant l’implication dans la délivrance du Besc. Il a fallu une campagne de mise au point d’Auguste Mbappe Penda, le Dg du CNCC pour mettre fin à cette forfaiture. Dès lors, on peut conclure que Paul Biya a désavoué Robert Nkili, et donné raison à Auguste Mbappe Penda qui va travailler désormais avec Joseph Beti Assomo. On espère seulement que ce dernier ne va pas se quereller à ciel ouvert avec son Dg, comme le faisait son prédécesseur alors Pca du Port autonome de Douala (Pad). Pour le contrôle des marchés. En tout cas, c’est une bouffée d’oxygène au CNCC, même si les uns et autres jubilent sous cape.
Joseph Beti Assomo, gouverneur de la région du Littoral, est le nouveau PCA du Conseil national des chargeurs du Cameroun leseptentrion)/n
La franco – camerounaise Françoise Traverso, présidente de l’AIDH, a accepté de nous en parler
Présentez nous l’Association Internationale des Droits de l’Homme
L’Association Internationale des Droits de l’Homme – A.I.D.H – est née en 1998 en Haute-Savoie près de Genève. Elle est régie par la loi de 1901
Quel est l’objectif de votre association?
L’ A.I.D.H. a pour objectifs essentiels la Formation, l’Education et la Promotion des Droits de l’Homme. Cette Formation implique des actions auprès des Associations, des Centres de Formation, du grand public, des Institutionnels afin que les Droits de l’Homme soient l’affaire de tous et de chacun en particulier.
Il existe déjà plusieurs associations africaines qui uvrent dans la promotion et la défense des droits de l’homme, quelle sera la particularité de la vôtre?
L’A.I.D.H se singularise par sa stratégie de formation et d’éducation aux Droits de l’Homme. Elle se double également d’un volet humanitaire à savoir la mise en place d’un plan d’action au profit des personnes et des groupes de populations en détresse.
Quelles sont vos ambitions à moyen et long termes?
A court terme, l’ A.I.D.H, se propose d’organiser des cycles de conférence sur les droits des jeunes filles mères et des femmes en Afrique notamment au Cameroun. Des séminaires de sensibilisation sont également prévus en partenariat avec des associations et le grand public dans le but de rendre la femme autonome économiquement. Un réseau d’ambassadeur de l’A.I.D.H sera constitué afin de célébrer chaque année, la journée de l’A.I.D.H contre la faim, ce sera chaque 26 Novembre. A long terme, un observatoire sera institué afin de dénoncer les dysfonctionnements des institutions. Le traitement réservé par certaines administrations aux personnes d’origine, les demandeurs d’asile et même les sans papiers sera dénoncé dans un rapport périodique afin d’y remédier. La dignité humaine devant être préservée quelque soit le statut de la personne. Des actions seront menées pour un partenariat avec les pouvoirs publics afin que les Droits de l’Homme soient vulgarisés dans tous les milieux de la société et bien sûr à l’école et au sein même des familles.
Quels sont vos moyens de financement lorsqu’on sait que beaucoup d’associations ne font pas long feu à cause du financement?
En effet, les petites associations à l’instar de l’A.I.D.H survivent difficilement sans les subventions des institutionnels et des mécènes. Nous ne sommes donc pas l’exception, mais la cause est si juste que nous saurons trouver écho chaque fois que cela sera nécessaire malgré la morosité de l’économie mondiale.
Vous organisez la conférence de lancement dans quelques jours. Un mot sur les panélistes
J’ai la chance d’avoir un panel aussi prestigieux pour cette première à Paris. Messieurs les Ministres Jacques GODFRAIN et Olivier STIRN sont deux anciens Ministres français de la Coopération, tous les deux connaissent bien l’Afrique, les Africains et les difficultés que rencontre ce continent. Le professeur émérite Kapet DE BANA, humaniste et président d’honneur de l’Union Inter africaine des Droits de l’Homme, chargé de la gestion des Conflits en Afrique, est le parrain de la conférence et j’en suis honorée. Monsieur Franklin NYAMSI, Professeur agrégé de philosophie à l’Université de Rouen ; il fait partie du monde associatif et aussi un défenseur des Droits de l’Homme – France. Madame Micheline MAKOU NDJOUMA, Présidente d’Ocaproce International, ONG Suisse pour la défense des Droits économiques, Sociaux et Culturels des Femmes. Monsieur Christophe LOKOSSOU, Professeur de Droits de l’Homme à Lyon – France. Et l’un des membres fondateurs de l’A.I.D.H. Dr Mathieu MBARGA-ABEGA, journaliste politique et écrivain, participera à l’évènement et jouera le rôle de modérateur.
Nous allons terminer par une question sur vous. Pouvez – vous vous présenter à nos lecteurs?
Je suis Françoise TRAVERSO, née GUENA EBODE, Juriste de Droit Privé, spécialisée en Droit de l’Homme et Présidente Fondatrice de l’A.I.D.H. depuis 1998, je suis mariée et mère de 3 enfants.
Françoise Traverso, présidente de l’AIDHJournalducameroun.com)/n
Analyse de Maxime Kamdem sur la base des évolutions de tarifs et de réglémentation
Dans le cadre des réformes engagées au Cameroun à partir des années quatre vingt dix, le gouvernement a entrepris de rationaliser la gestion des entreprises du secteur public et parapublic à travers la restructuration de certaines, la liquidation et la privatisation d’autres. C’est dans cette optique qu’est intervenue le 18 juillet 2001, la cession de la Société Nationale d’Electricité (SONEL) qui devint l’AES-SONEL. Les principales causes de cette privatisation sont notamment la dégradation de la structure financière et l’insuffisance des investissements. A ces dernières s’ajoute aussi des insuffisances au niveau des tarifs appliqués à la clientèle, qui ne permettaient pas d’équilibrer les finances de la SONEL, étant donné qu’il avait été établit que les consommateurs basse tension subventionnaient ALUCAM. Cette privatisation a été marquée par deux principales innovations en ce qui concerne la basse tension, dont on va précisément s’intéresser dans le cadre de cette réflexion : la configuration de la clientèle et la nouvelle grille tarifaire.
L’évolution des grilles tarifaires au Cameroun
C’est à partir de 2003 (deux ans après la privatisation) que l’on a connu au Cameroun la première hausse des tarifs. La grille établie segmente les clients en fonction des usages : usages domestiques, usages professionnels et éclairage public. Un consommateur appartient à la première catégorie lorsqu’il utilise l’électricité à des fins exclusivement domestiques (éclairage, électro-ménager, etc). Dans la seconde catégorie, il s’agit des consommateurs qui utilisent l’électricité exclusivement pour des activités commerciales, artisanales, et de services, toutes branches confondues (pharmacie, moulin à écraser, restaurant, débits de boissons,.), soit lorsque les activités ci-dessus sont couplées aux usages domestiques. L’éclairage public concerne exclusivement les communes, de 18h30 à 6h00 dans le cadre de l’éclairage des voies publiques. Avant la privatisation, la structure des tarifs était complexe : 24 prix étaient appliqués en moyenne tension et basse tension, et ceux-ci dépendaient déjà des usages. Les prix de vente dans la catégorie basse tension étaient de 50FCFA pour une consommation inférieure ou égale à 90 kWh et 58,15FCFA au-delà des 90kWh. L’innovation apportée dans la tarification après la privatisation a été l’introduction de la saisonnalité : une saison sèche (1er janvier au 30 juin) et une saison humide (1er juillet au 31 décembre). Le prix du kWh varie donc désormais en fonction de ces saisons. Pour les usages domestiques : Pour le tarif social, les consommations sont exonérées de TVA et pour les autres, seuls les 110 premiers kWh sont exonérés de TVA. Pour les usages professionnels : Le tarif appliqué à ce segment se compose de deux termes : un terme fixe appelé prime fixe mensuelle et un terme proportionnel au niveau de consommation et de la durée d’utilisation de la puissance souscrite. Le terme fixe est de 2000FCFA, et le montant total de la prime fixe mensuelle à payer est proportionnel à la puissance souscrite lors de l’abonnement ; si celle-ci est de 2,2 kVA (kilo Volt Ampère), ce montant sera de 4400 FCFA (2000*2,2). Pour l’éclairage public : les prix de vente de l’électricité aux communes sont de 40FCFA/kWh en saison humide et46,5FCFA/kWh en saison sèche.
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En 2007, une nouvelle grille tarifaire fût mise en place pour les abonnés basse tension, et est marquée par la suppression de la prime fixe et de la tarification par saisons. La principale information de cette nouvelle tarification est l’augmentation de la tranche sociale qui est passée de 50 kWh à 110 kWh. Ce tableau montre que la suppression de la saison (saison sèche et saison humide) dans la tarification a conduit à un plafonnement des tarifs, qui se situe désormais à 85 FCFA/kWh pour les abonnés utilisant l’électricité à des fins domestiques, et à 92 FCFA/kWh,pour ceux utilisant l’électricité à des fins non domestiques (usage professionnel). Ce plafonnement est connu sous le nom de price-cap, qui a fait son apparition en Grande-Bretagne lors de la privatisation de certaines entreprises de services publics.
Depuis avril 2010, une nouvelle grille tarifaire a été mise en place par l’AES-SONEL, et se présente comme suit : Cette grille indique à nouveau un plafonnement des tarifs d’électricité, se situant à 95 FCFA/kWh pour les abonnés domestiques et à 96 FCFA/kWh pour les abonnés professionnels. L’analyse ainsi faite indique qu’en une décennie, l’on a assisté à trois augmentations des tarifs d’électricité. Cette dernière a ainsi marqué le point de discorde entre la tutelle (Ministère de l’Energie et de l’Eau-MINEE), l’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité (ARSEL), et le concessionnaire du service public AES-SONEL. Toutefois, ces augmentations sont elles réellement justifiées ?
La hausse des tarifs de l’électricité est-elle réellement justifiée ?
La loi 98/022 du 24 décembre 1998, régissant le secteur de l’électricité avait pour objectif de préparer la privatisation de la SONEL, et consistait à mettre en place un cadre réglementaire adéquat à la gestion du secteur. Elle a été marquée par la création de l’ARSEL (titre 4, chapitre 2), qui est chargée entre autre, comme le précise l’article 42 :
– De veiller aux intérêts des consommateurs et assurer la protection de leurs droits pour ce qui est du prix, de la fourniture et de la qualité de l’énergie électrique;
– De mettre en uvre, suivre et contrôler le système tarifaire établi, dans le respect des méthodes et procédures fixés par l’Administration chargée de l’électricité (.).
La création de l’Agence de Régulation avait donc pour but de contrôler le repreneur quant aux abus dont les consommateurs pouvaient être victimes, étant donné que la privatisation devait automatiquement s’accompagner d’une augmentation des tarifs de l’électricité.
En parcourant le contrat cadre de concession et de licence en son article 5 (tarifs de vente au détail exclusive), l’on s’aperçoit effectivement que des augmentations sont prévues durant les deux premiers quinquennaux suivant la privatisation, ainsi que les formules de contrôle des tarifs de l’électricité. Ces augmentations sont de l’ordre de 3% pour la première période quinquennale, et de 5% pour la deuxième ; l’ajustement devant se faire sur la base d’une révision d’au moins 10%. La lecture de ce contrat indique donc que les consommateurs devaient faire face à deux augmentations au maximum au bout de dix ans, c’est-à-dire jusqu’en 2011. Cependant, qu’est ce qui peut justifier la troisième augmentation dont on a été victime en avril dernier ?
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Pour répondre à cette interrogation, l’on va se référer à l’alinéa 2 de l’article 5 du contrat cadre de concession et de licence.
Par dérogation, (.), les formules de contrôle des tarifs, les formules de contrôle des tarifs dérivés ou les formules de contrôle des revenus dérivés pourront être révisés de manière exceptionnelle et à tout moment en cas d’événement imprévisible et extérieur à la volonté de la SONEL ou de l’Agence. (.) A cet effet, la SONEL fera une proposition de révision à l’Agence. La révision de formules de contrôle des tarifs, des formules de contrôle des tarifs dérivés ou des formules de contrôle des revenus dérivés sera effectuée par l’Agence en concertation avec la SONEL. Cette révision pourra s’accompagner, également sur décision de l’Agence, et après consultation de la SONEL, d’une modification des obligations quantitatives et qualitatives de la SONEL (.).
l’alinéa 2 de l’article 5 du contrat cadre de concession et de licence
On constate que cette clause autorise la révision des tarifs de l’électricité à tout moment, à condition que survienne un événement imprévisible. De quel événement imprévisible s’agit-il ? Aucune précision n’est faite à ce niveau dans le contrat, et l’on aimerait bien avoir une liste, fût-elle exhaustive des événements que l’on pourrait caractériser d’imprévisibles selon l’AES-SONEL. En se référant au dictionnaire français, l’imprévisible renvoie à ce qui ne peut être prévu. Il s’agit en effet d’un événement dont la survenance est inattendue. S’il n’est certes pas aisé de caractériser un tel événement, l’on peut tout de même recenser ceux qui sont jugés normaux ou conventionnels, afin de se faire une idée de ceux que l’on pourrait classer parmi les événements imprévisibles. Il y a une faille à ce niveau qui donne une marge de man uvre assez importante à l’AES-SONEL en ce qui concerne les propositions de révision des tarifs auxquelles l’ARSEL ne peut réellement s’opposer. Toute opposition devant entrainer des compensations, comme le précise l’alinéa 3 de l’article 5 : « (.), l’Agence pourra, à titre exceptionnel s’opposer à la révision des tarifs proposés par la SONEL. Dans ce cas, l’Agence, le Ministre chargé du secteur de l’Electricité et le Ministre chargé des Finances détermineront, après consultation de la SONEL, toute forme de compensation appropriée au profit de cette dernière pour compenser son manque à gagner à ce titre. ». Ceci confirme effectivement la marge de man uvre importante qu’à l’AES-SONEL sur le gouvernement camerounais.
L’augmentation des tarifs de l’électricité a conduit à la diffusion d’un communiqué, sommant l’AES-SONEL de revenir à l’ancienne grille tarifaire. Cette prise de position a marqué une fracture entre le MINEE et l’ARSEL. Cette dernière étant accusée de n’avoir pas respecté l’une des ses obligations contractuelles qui est de préserver les intérêts des consommateurs. L’on a donc assisté à la remise en cause du rôle des uns et des autres. Cependant, l’Agence peut elle réellement s’opposer à l’augmentation des tarifs quand le contrat et le cahier de charges le prévoient ? Nous avons vu ci-dessus que toute opposition ne peut s’accompagner que des mesures compensatoires de la part de l’Etat et après consultation de l’AES-SONEL. Ces mesures ont donc été apportées par l’Etat camerounais, ou alors le seront, pour compenser les manques à gagner de la société. Cette opposition à la hausse des tarifs de l’électricité, par le Ministre de l’Energie, sonne plutôt comme une mesure visant à apaiser les tensions sociales déjà créées au sein des consommateurs. En somme, on observe que la troisième hausse des tarifs n’est pas une surprise et pourrait ne pas être la dernière sur cette décennie, étant donné que le contrat le prévoit. Toute opposition devant entrainer une compensation de la part du l’Etat. Mais l’Etat aura-t-il les moyens nécessaires pour compenser à chaque fois la hausse des tarifs proposée par le concessionnaire ? Bien que l’augmentation des tarifs ait constitué le point de discorde entre le MINEE et l’ARSEL, on doit par ailleurs noter qu’elle est bien justifiée et était prévisible d’après l’article 5, al 2 du contrat cadre de concession et de licence.
Les défaillances observées montrent que la privatisation de la SONEL a été mal menée, étant donné que plusieurs clauses sont à l’avantage du repreneur. Tout a donc été biaisé dès le départ et l’on se demande comment tout un Etat s’est laissé emporté et berné par un groupe d’intérêts étranger ? En se focalisant uniquement sur l’article 5 du contrat, l’on pense que sa modification est impérative, afin qu’il ne soit pas uniquement à l’avantage du concessionnaire, cependant l’on devra encore attendre jusqu’en 2021, date butoir de la fin dudit contrat, c’est-à-dire dans dix ans. Gardons espoirs et restons patients.