Dimako : deux individus volent le sac à main d’une ministre

Les faits se sont produits le samedi 23 juin dernier, lors des obsèques de Janvier Mongui Sossomba.

Clémentine Ananga Messina a été victime d’un coup de vol samedi dernier à Dimako, dans la région de l’Est du Cameroun. La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural assistait aux obsèques de Janvier Mongui Sossomba, président de la Chambre d’Agriculture et membre influent du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir.

D’après le quotidien Le Jour de ce 26 juin, le sac à main de la ministre a été oublié dans la voiture. Elle a alors  demandé à son garde du corps de le lui apporter. Il s’exécute. Seulement, une fois arrivé au niveau où la voiture est garée, il se rend compte qu’une portière du véhicule est ouverte et que le sac à main de sa patronne a disparu.Des témoins ont vu ce qui s’est passé. Ils rapportent au garde du corps que deux individus ont perpétré ce vol et l’aide à les identifier. Evariste N. et Jean-Daniel M. sont rapidement interpellés et sommés de rendre ce qu’ils ont volé.

Informée de la situation, Clémentine Ananga Messina a récupéré son sac à main et demandé que les voleurs soient relâchés, rapporte le quotidien.

Une femme soupçonnée d’appartenir à Boko Haram interpellée à l’Est

La nommée Rokayatou Moussa était sous le coup d’un avis de recherche. Elle a été interpellée à Dimako le 1er janvier dernier

Les services de sécurité camerounais ont interpellé le 1er janvier 2015 au poste de contrôle mixte de Dimako, dans le département du Haut-Nyong, à l’Est, un membre présumé de la secte nigériane Boko Haram.

«La nommée Rokayatou Moussa, en provenance de Maroua, chef-lieu de l’Extrême Nord, était sous le coup d’un avis de recherche», rapporte la presse publique ce 07 janvier.

L’arrestation de cette présumée complice de la secte, qui serait actuellement sous exploitation, a été confirmée par le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, qui a salué cette arrestation, invitant à «maintenir la vigilance».

Le Cameroun semble résolument décidé à traquer tous les complices de Boko Haram sur son territoire. Lundi, 05 janvier, le quotidien Le Jour révélait que 13 chefs supérieurs de troisième degré avaient été placés en garde à vue à la gendarmerie de Mokolo à l’Extrême-Nord suite à un arrêté signé par le préfet du Mayo-Tsanaga le 29 décembre.

Ali Mamoudou, Vadsa Maltagui, Jakoua Boukar, Hourso Lampa, Boujar Ndjigga, Haman Achifa, Abba Made, Lawan Yegha, Malloum Mamoudou, Djougoudoum Lawan, Boukar Blaman et Mendougué André sont les 13 lawans interpellés sur ordre du préfet. Selon les sources du quotidien Le Jour, ces chefs sont soupçonnés de collusion avec des terroristes de Boko Haram.

Le Cameroun s’est récemment doté d’une loi réprimant les actes terroristes et qui prévoit la peine de mort pour les personnes convaincues de terrorisme.


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Transparence/Revenus forestiers: Dimako aux premières lignes

Une association se bat dans cette localité pour que soit mise en application une règlementation fortement contestée par les dirigeants de la commune

L’association Alternatives Durables pour le Développement (ADD), s’est engagée dans la localité de Dimako, située à 45 kilomètres avant Bertoua la principale ville de la région Est du Cameroun, en vue que soit rendue effective, l’application d’un texte sur la gestion de la redevance forestière annuelle. Grâce à un soutien financier de la Banque Mondiale à travers son concept de Foire aux Idées de Développement, les responsables de cette association ont encore un peu plus de 5 mois pour parvenir à la vulgarisation complète des différentes dispositions contenues dans l’arrêté conjoint N° 520 qui est en application en la matière. Lundi 02 avril 2012, ils ont procédé à la mise en place du tout premier comité riverain dans une atmosphère pleine d’enthousiasme. Dans l’esprit et la lettre de l’arrêté conjoint 520 qui assure une redistribution équitable des revenus forestiers, le comité riverain devrait assurer l’emploi et le suivi de la gestion des revenus forestiers et fauniques destinés aux communautés villageoises riveraines, mais pour la plupart, elles sont constituées (les communautés), de personnes qui n’ont pas une entière connaissance des textes qui existent, et c’est pourquoi nous y travaillons explique Stanilas Bineli, le coordinateur de ADD. D’un autre côté, il est aussi question de s’assurer que la redevance forestière annuelle concoure effectivement à la réalisation des actions adaptées aux besoins des populations bénéficiaires, ce qui selon nos constats, n’est pas toujours le cas, ajoute le responsable de l’association. Deux autres comités riverains ont aussi été installés par la suite, et on attend aujourd’hui la mise en place d’un comité communal, véritable structure en charge de la gestion des revenus issus des forêts communales.

Le soutien de l’autorité
L’ambition de l’association ADD n’est pas aisée. Elle doit faire face au premier plan, à un niveau de scolarisation peu pertinent dans la localité. Nous avons mené une étude et nous avons réalisé que pendant 50 ans, il y a une société qui exploitait du bois ici à Dimako, et elle avait eu un grand impact sur les populations en raison des emplois qu’elle offrait, de nombreux jeunes n’étaient pas scolarisés, puisque tout le monde finissait par travailler dans cette structure. Le résultat est aujourd’hui que l’entreprise après cinquante ans a fermé, et de nombreux jeunes sont aujourd’hui sous scolarisés et sans véritable qualification. Nous ne voulons plus que cela arrive, a expliqué un des membres de l’association. Dans leur initiative, ADD bénéficie du soutien clair du sous-préfet. Je suis le responsable de la loi et ma fonction m’impose de représenter le gouvernement dans ma localité, donc je ne fais que mon travail, affirme l’autorité modestement. Mais pour la mise en place du premier comité riverain, aucun haut responsable de la mairie n’était présent. Selon les sources proches du responsable communal, la localité préparait l’arrivée de la Radio et télévision d’Etat(CRTV), qui y lançait ses programmes et aussi d’un nouveau gouverneur qui devait être installé. Un alibi selon de nombreux représentants de la société civile.

Un environnement difficile
De nombreuses mairies sont elles aussi des exploitantes forestières, et il n’y a pas toujours une transparence complète dans la gestion qu’elles font des revenus tirés de leurs activités et de ce qu’elles reçoivent des autres exploitations. La pratique dure depuis longtemps et personne ne veut que cela change, fait savoir un des membres de l’ADD. Le maire n’a pas voulu se prononcer sur le sujet. Mais il ressort que plusieurs mairies situées dans les zones d’exploitations forestières ont attaqué l’arrêté 520 en ce qu’elle violerait leur pouvoir de gestion. L’un des reproches fait à l’arrêté 520 c’est que le comité communal gère de manière exclusive les revenus forestiers réservés à la commune et aux populations riveraines. Cette gestion se passe en marge de la gestion classique des comités de gestion communaux. Or dans certaines communes, les revenus forestiers constituent la quasi-totalité des revenus à gérer. Ces maires estiment que l’arrêté qui émane du gouvernement, est une interférence dans la gestion de la commune, qui déroge aux règles de la décentralisation, explique un observateur proche des milieux forestiers à Dimako. Cette attitude de rejet des responsables des communes, présente une vraie menace à la mise en place des comités de gestions de revenus forestiers. Bientôt vont débuter les campagnes en vue du renouvellement des députés et des maires. Une occasion pour cette association de faire entendre son plaidoyer. Malgré une forte exploitation de bois dans cette localité, les populations de Dimako vivent encore en dessous du seuil de pauvreté.

Certains membres de l’association Alternatives Durables pour le Développement de Dimako
Journalducameroun.com)/n