Mali: Entrée en piste des drones Predators!

Face à l’arsenal militaire impressionnant des jihadistes du Nord Mali, les forces coalisées engagent des drones Predators américains pour mieux débusquer l’ennemi et l’anéantir

Un week-end violent dans la lutte contre le terrorisme au Nord du Mali. En milieu de semaine dernière, Gao est attaqué par des infiltrés, ensuite deux attentats à la voiture piégée ont lieu à Kidal et Tessalit, visant les forces armées maliennes, françaises et africaines. Puis Tessalit entre jeu, précisément la localité de Il Khalil, où des combats entre rebelles touaregs du MNLA et les arabes du Mouvement Arabe de l’Azawad, qui accusent les premiers d’exactions sur leurs populations. Du reste, le MNLA dément cette allégation affirmant plutôt avoir eu affaire à des combattants du Mujao. Au même moment, la traque contre les jihadistes se poursuit dans les montagnes rocailleuses de l’Adrar des Iforas, où les français ont effectué des frappes aériennes, ce dimanche 24 février. Autant dire que les choses se corsent. Et la guerre s’accélère au Nord du Mali. Pour mieux faire face à cet ennemi sournois, perfide, retranché dans un terrain qu’il maîtrise, entre sables, dunes et monts, il faut une surveillance et du renseignement. Fort de leur expérience en Afghanistan, les Américains ont donc déployé les redoutables drones Prédators depuis une base aérienne au Niger au Nord du Mali.

A quoi servent les drones Predators?
Ces petits appareils longs et fins ont deux fonctions. La surveillance et l’attaque. Leur particularité et qu’ils sont pilotés depuis le sol. Drone, signifie « faux bourdon » en anglais et pour l’instant, au nord du Mali, ces drones ne feront pas usage des missiles dont ils sont équipés, mais seront seulement utilisés pour espionner les combattants islamistes au Mali, selon Washington, qui a jugé bon d’en envoyer. Au total, une centaine de personnels militaires américains sont déployés au Niger pour l’intervention de ces drones. Alors qu’une base militaire américaine pourrait être installé là.

Ces drones pourraient-ils changer le visage de la guerre au Nord du Mali?
Alors que les combats au sol tournent au massacre, les drones Predators permettront de localiser rapidement la position de combattants islamistes et donc de frapper pour détruire leurs arsenaux militaires ou leurs abris éventuels. C’est donc une arme puissante face à la stratégie de guérilla au sol des islamistes. Le Président Frnaçois Hollande avait même déclaré que leur usage pourrait changer les choses dans la guerre contre les jihadistes au nord du Mali ? Sommes-nous déjà dans la phase ultime de l’opération Serval ?

Entrée en piste des drones Predators au Mali
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Mali: Au Nord, la guérilla a commencé…

Les derniers évènements à Gao, les deux attentats suicide et les combats sporadiques entre l’armée et des éléments djihadistes font craindre une « afghanisation » du Mali

Depuis quelques jours, et après le repli des islamistes, une nouvelle guerre a commencé au Mali et bien plus sournoise qu’elle n’apparaît. Guérilla ou guerre d’usure, voilà le nouveau mode d’affrontements opérés par des djihadistes en cavale, ou tout simplement fondus dans la population.

Si l’armée française a repris de nombreuses villes, la stratégie était de se retirer pour laisser place aux Africains; Mais au moment où ces derniers sont postés à Kidal, l’armée malienne tente de sécuriser Gao, la grande ville du Nord, devenue un sanctuaire de combats depuis ce week-end.

Difficile de prévenir les attentats suicide. Leur caractéristique étant de surprendre l’ennemi. Ainsi, un adolescent de 15 ans se fait exploser non loin d’un poste de gendarmerie à Gao. Des méthodes que l’on croyait appartenir au Moyen Orient seul, à des milles de nous. Mais les diaristes veulent faire régner la terreur : «Vendredi dernier, un homme s’est fait exploser dans un attentat suicide visant des militaires maliens, blessant légèrement l’un d’entre eux. L’attentat a été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali, y multipliant les exactions». Un message clair pour dire à l’armée malienne qu’ils sont toujours là. Ils ont tout simplement changé de visage, d’apparence et de méthodes. «Vous vous demandez où sont les djihadistes ? Où ils se sont évaporés ? Certainement pas dans la nature. Mais ils sont chez eux, assis tranquillement à échafauder d’autres attaques», rapporte un proche de la présidence.

Il reste donc, la prudence, le renseignement et l’implication des populations locales des villes partiellement libérées. Oui partiellement. Car François Hollande l’a bien précisé dans son discours à Bamako, «le terrorisme a été repoussé mais n’a pas encore été vaincu». Guérilla, poses de champs de mines, attaques surprises de convoi, voilà les nouvelles armes de terroristes, décidés à installer un climat de peur au nord du Mali. Dans ce cas précis, l’Etat d’urgence doit être renforcé, les unités africaines doivent très rapidement devenir opérationnelles et les populations vigilantes.

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Mali: Tombouctou sous contrôle des forces françaises et maliennes

La prise de l’aéroport de cette ville s’est faite sans aucune résistance de la part des islamistes

Selon des sources maliennes, des soldats français et maliens contrôlent depuis ce lundi matin les accès et l’aéroport de Tombouctou à l’issue d’une opération terrestre et aérienne menée dans la nuit. D’après le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées à Paris, les forces françaises et africaines contrôlent désormais la Boucle du Niger entre les deux bastions islamistes de Tombouctou (situé à 900 km au nord-est de Bamako) et Gao (1.200 km au nord-est de la capitale malienne). Nous contrôlons l’aéroport de Tombouctou. Nous n’avons rencontré aucune résistance. Il n’y a aucun problème de sécurité en ville, a t-il ajouté. La man uvre conjointe des forces françaises de l’opération Serval et des forces maliennes a été réalisée en 48 heures et s’est déroulée avec un appui de patrouilles d’avions de chasse français. Le groupement tactique interarmées (GTIA) 21, venant de l’axe Diabali, Néré, Goundam a saisi l’aéroport de Tombouctou. Dans le même temps, un largage de parachutistes avait pour objet de bloquer les exfiltrations ennemies tandis qu’un groupement aéromobile à bord d’hélicoptères était engagé en appui de ces deux forces.

Déjà samedi 26 janvier 2013, c’était le bastion islamiste de Gao, à 1.200 km au nord-est de Bamako, qui était tombé au cours d’une opération de l’armée française, des membres des forces spéciales bénéficiant d’un appui aérien s’emparant d’abord de l’aéroport et d’un pont stratégique. Le maire de cette ville, qui avait été « contraint de la quitter » lors de l’arrivée des islamistes en mars 2012, a regagné la ville. Lors de la prise de l’aéroport de Gao et du pont sur le Niger, plusieurs groupes terroristes ont été détruits ou chassés vers le nord. D’après des habitants de Gao, il y a eu un bref échange de tirs du côté nord de la ville, qui a opposé des militaires maliens, appuyés par les forces françaises, et des terroristes. La ville de Gao, la plus grande du nord du pays, était occupée depuis fin mars 2012 par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao).

Tombouctou sous contrôle des forces françaises et maliennes
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Mali: Scission du groupe islamiste Ansar dine

Les islamistes Touaregs d’Ansar Dine, viennent de se scinder en deux. Les dissidents affirment vouloir négocier

Le groupe islamiste Ansar Dine, qui fait régner la terreur depuis 10 mois à Tombouctou, Kigal et Gao au Nord du Mali, aux côtés des combattants d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), vient de se scinder en deux. Des dissidents touaregs islamistes ont créé leur propre groupe, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA). Dans un communiqué relayé par l’AFP, le MIA affirme qu’il se démarque totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme d’extrémisme et de terrorisme et s’engage à les combattre. Dans le même document le nouveau groupe a montré sa volonté d’aller vers une solution pacifique de la crise au Mali. Le MIA demande à Bamako et à Paris un arrêt des hostilités pour entamer le dialogue après le début le 11 janvier de l’intervention militaire française au Mali pour aider l’armée malienne à reconquérir le nord du pays, devenu en 2012 un sanctuaire pour les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et où ils ont commis de nombreuses exactions au nom de la charia. Le secrétaire général du MIA a dit qu’ils occupent la région de Kidal, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, près la frontière nigérienne, est Alghabasse Ag Intalla, issu d’une des grandes familles touareg de Kidal. Toute cette situation fait affirmer au spécialiste à André Bourgeot, spécialiste du Mali interrogé par les confrères du journal Le Point que l’intervention française au Mali crée aujourd’hui une nouvelle situation politique qui se manifeste par la scission au sein d’Ansar Dine. Pour lui l’avènement du MIA modifie inévitablement les rapports de force politiques dans le nord du pays.

Ansar Dine qui signifie «compagnons du chemin», est un groupe islamiste dirigé par Iyad ag Ghali, un des principaux chefs de la rébellion touareg de 1990 à 1995.C’est lui qui s’était rendu en décembre dernier à Ougadougou pour négocier avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) l’arrêt des combats. Or, coup de théâtre, un mois plus tard, le chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, décide contre toute attente de reprendre les hostilités. Ce groupe, apparu en mars 2012, est l’un des principaux groupes participant à l’insurrection malienne de 2012, avec le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ce dernier étant fortement marginalisé depuis la fin juin 2012.

Scission du groupe islamiste Ansar Dine au Mali
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Dioncounda Traoré: « Le Mali est en guerre! »

A l’occasion du 52è anniversaire de la fête de l’Armée malienne, le Chef de l’Etat adresse un message aux forces armées et de sécurité

Officiers Généraux,
Officiers Supérieurs,
Officiers Subalternes,
Sous officiers,
Militaires du rang des Forces armées, de sécurité et paramilitaires,

Le 52ème anniversaire de notre grande armée intervient à un moment où le Mali est en guerre
Le Mali est en guerre !
Le Mali est en guerre à son corps défendant.
Le Mali est en guerre parce que des aventuriers de l’International islamiste nous l’imposent.
Le Mali est en guerre parce que des djihadistes partisans d’une idéologie moyenâgeuse veulent soumettre notre Peuple.
Le Mali est en guerre parce que le terrorisme et le crime organisé transnational veulent sanctuariser notre pays pour menacer la paix et la sécurité universelle et pour déstabiliser le monde libre.
Le Mali est en guerre parce que les Maliennes et les Maliens n’ont pas pour vocation de renoncer à la liberté, à la démocratie, à l’intégrité de leur territoire ni à la forme républicaine et laïque de leur pays.
Le Mali est en guerre parce que le peuple malien est conscient de ses obligations sous régionales, régionales et internationales.
Notre pays est donc en guerre ; une guerre qui sera sans doute coûteuse et épuisante. Mais nous ne faisons pas la guerre par plaisir ; nous la faisons par devoir et par nécessité.

Le 11 janvier dernier, je le répétais dans mon adresse à la Nation : « La guerre n’est pas notre choix. Notre choix, c’est la paix, encore la paix et toujours la paix. Mais, si on nous impose la guerre, nous la ferons et nous porterons une riposte cinglante et massive à nos ennemis ».

C’est ce que nous faisons, avec l’appui de nos amis, en particulier la France, qui a été prompte à réagir quand nos positions ont été attaquées par l’adversaire dans le secteur de Konna. Les troupes françaises se battent à nos côtés dans les airs et sur terre ; elles se battent à nos côtés pour la liberté, pour la démocratie et par solidarité pour notre peuple meurtri.

En ces moments particulièrement graves, je veux remercier, en votre nom à tous le Président François Hollande, le Gouvernement français et l’ensemble du peuple français. Le Mali n’oubliera jamais cette grande marque d’amitié ainsi que cette fraternité de sang et d’armes qui ouvrent de nouvelles pages des relations Franco-Maliennes, et des relations entre la France et l’Afrique.

En ces heures tragiques qui coïncident avec la commémoration du 52ème anniversaire de la création de notre Armée nationale, j’ai une pensée particulièrement émue pour ce jeune officier français, pilote d’hélicoptère, tombé sur le théâtre des opérations. A sa famille, à ses compagnons ainsi qu’aux autorités françaises, je voudrais dire ceci : « Le sacrifice du Lieutenant Damien BOITEUX ne sera pas vain.

Il est tombé pour le Mali ; il est mort pour la France ; il est mort en défendant la liberté, la démocratie, il est mort en défendant le monde civilisé. L’idéal pour lequel le Lieutenant Damien BOITEUX a consenti le sacrifice ultime continuera d’être une source pour abreuver notre détermination à mettre hors d’état de nuire, les ennemis de la liberté ».

Lieutenant Damien BOITEUX, sachez que des dizaines de petits Damien BOITEUX ont vu le jour au Mali depuis votre tragique disparition et ces petits Damien qui vont se multiplier en progression arithmétique perpétueront votre nom à travers l’espace et à travers le temps jusqu’à la fin des jours.

Par la même occasion, je voudrais m’incliner devant la mémoire de tous les soldats maliens morts au combat et présenter mes très sincères condoléances à leurs familles. Ils sont tombés sur le champ de l’honneur ; ils sont tombés pour le Mali ; ils sont tombés pour la Mère-Patrie qui leur sera à jamais reconnaissante.

Aux blessés de guerre qui sont dans nos différentes formations hospitalières, je souhaite un prompt rétablissement. J’exprime la compassion de la Nation face aux souffrances des populations victimes collatérales des opérations militaires en cours.

Officiers Généraux,
Officiers Supérieurs,
Officiers Subalternes,
Sous-officiers,
Soldats,

Notre Armée nationale est engagée sur plusieurs fronts pour contenir, pourchasser et écraser définitivement les djihadistes obscurantistes qui veulent nous ramener dans les ténèbres de l’Histoire. Nous nous battrons avec opiniâtreté pour faire échec à ce dessein maléfique. Mais nous ne sommes pas seuls au combat. Outre la France qui s’est portée à notre secours aux premières heures de la nouvelle agression que nous avons subie, toute la Communauté internationale est à nos côtés.

La liste est particulièrement longue des pays qui s’engagent à nous fournir qui des troupes, qui de la logistique, qui du renseignement et d’autres types de soutien. Depuis deux jours nous avons commencé à accueillir les premiers contingents de la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA) à qui je souhaite la plus fraternelle des bienvenues en terre africaine du Mali.

Je veux exprimer la gratitude de mon pays à la CEDEAO, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, aux Nations Unies, aux partenaires bilatéraux et multilatéraux pour leur engagement ferme et combien rassurant à nos côtés. Que l’ensemble des pays engagés dans la large coalition internationale contre Al-Qaïda et la nébuleuse criminelle qu’il satellise trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude ainsi que notre reconnaissance sans bornes.

Chaque pays qui envoie des troupes au Mali, de la logistique ou quelque autre moyen que ce soit, tout en contribuant à dessiner les contours d’une victoire rapide, participe à l’avènement d’un espace sahélo-saharien débarrassé du terrorisme, du narcotrafic et du crime organisé.

Les évènements de ces derniers mois ont montré à quel point il est indispensable de se doter d’une armée performante, républicaine et moderne. Avec courage et abnégation, nous avons engagé des réformes afin que nos Forces de défense et de sécurité puissent jouer pleinement leurs missions régaliennes. C’est dans cet esprit qu’ont été adoptés de nombreuses mesures législatives et réglementaires. Ainsi, l’Assemblée Nationale a voté plusieurs textes dont la Loi portant création du Comité Militaire de Suivi des Réformes des Forces de Défense et de Sécurité.

Pour mieux renforcer notre outil de défense, le Gouvernement envisage cette année 2013 l’adoption d’une loi portant Orientation et Programmation militaire prenant en compte les besoins de formation d’organisation et d’équipement de l’Armée.

Dans la même dynamique, et soucieux de doter nos Forces de Défense et de Sécurité de moyens adéquats leur permettant d’assurer pleinement leurs missions naturelles, le Gouvernement a inscrit dans la Loi des finances 2013 une hausse appréciable du budget ordinaire consacré à la Défense. De même, une dotation spéciale est mise en place pour l’effort de guerre.

Le rééquipement et le réarmement moral passeront par les reformes appropriées des différents compartiments de nos forces armées. L’importante réforme que nous envisageons à partir de 2013 visera à moderniser et à accroitre l’efficacité opérationnelle de nos Forces de Défense. Cette réforme est appelée à se poursuivre, avec comme axes majeurs la professionnalisation des effectifs, la modernisation des équipements et l’amélioration des conditions de vie et de travail des Hommes.

A ce propos, je voudrais saluer la générosité spontanée de nos compatriotes qu’ils soient opérateurs économiques, cadres et agents des administrations d’Etat, des sociétés et entreprises publiques, parapubliques et privées, qui ont compris qu’en aidant l’Armée nationale, c’est le pays tout entier qu’ils aident.

J’encourage toutes les initiatives citoyennes qui sont de nature à accompagner la montée en puissance de nos Forces Armées et de Défense, qu’elles prennent la forme du don du sang, des dons en nature et en espèces ou même sous forme d’expression artistique, culturelle ou sportive.

Mes chers compatriotes,

Nos forces armées ont besoin de nous. Elles ont besoin de nous sentir à chaque instant à leurs côtés, elles ont besoin de notre soutien permanent et de notre solidarité sans faille. Cette union sacrée que je ne cesse d’appeler de mes v ux, nous la leur devons. Nous la leur devons parce que nous sommes des patriotes, nous la leur devons parce que eux ont choisi de donner leur vie pour nous tous.

Unissons-nous comme un seul homme autour de nos vaillants soldats. Aidons les, aidons les par tous les moyens. Et pendant la reconquête du Nord quand le hasard des combats les conduiront dans vos villages ou dans vos villes donnez – leur à boire, donnez – leur à manger car pour vous libérer ils n’auront pas eu parfois le loisir de boire suffisamment ou de manger à leur faim.

Nos forces engagées au front ont besoin de nos prières et de nos bénédictions ; elles ont besoin de nous savoir unis et soudés dans l’épreuve pour remplir convenablement leur mission hautement patriotique.
Je ne doute pas un seul instant, que chaque Malienne, chaque Malien, jouera sa partition pour la grande symphonie de la victoire.

Mes chers compatriotes,

Le Gouvernement de la République a été amené par la gravité des périls et des menaces, à décréter l’Etat d’urgence.
Il s’agit d’une mesure qui n’a pas pour objectif de restreindre délibérément les libertés mais de protéger les citoyens maliens et leurs hôtes contre le terrorisme dont chacun d’entre nous connait les méthodes.

Je vous demande d’accepter les petits désagréments pouvant résulter de l’application de cette mesure. Nous veillerons à ce que tout se passe dans le strict respect de la loi.

Officiers Généraux,
Officiers Supérieurs,
Officiers Subalternes,
Sous-officiers,
Soldats, du Mali, d’Afrique et du monde,

Demain nous commémorons le 52ème anniversaire de la grande armée malienne. Puisse ce jour marquer le début d’une épopée glorieuse pendant laquelle vous écrivez quelques unes des plus belles pages de l’histoire universelle.
Cette guerre vous la gagnerez. Nous la gagnerons ensemble au nom de la civilisation et de la démocratie.

Tous ensembles vers Gao, Tombouctou et Kidal !! !

Que Dieu vous protège et vous bénisse !

Dioncounda Traoré
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Mali: La France en renfort de l’armée malienne

C’est dans le cadre de l’opération baptisée Serval, lancée vendredi dernier, qui a pour but de mettre un coup d’arrêt brutal à l’avancée des groupes djihadistes vers le Sud du pays

Selon des sources militaires, les raids du dimanche 13 janvier 2013 lancés par l’armée française ont causé une vraie débandade chez les djihadistes. La frappe a été menée par quatre rafales qui ont bombardé des cibles dans la ville de Gao et ses alentours. Des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques utilisés par les islamistes ont aussi été détruits. D’après de nombreux témoignages recueillis au téléphone, touchés au plein c ur de leur dispositif militaire les islamistes sont en train de fuir la Cité des Askia. En effet l’intervention de la France a débuté vendredi 11 janvier 2013 dans l’après midi. Il y a eu un raid héliporté dans la région de Konna. Durant cette mission conduite par des hélicoptères d’attaque Gazelle des forces spéciales, quatre véhicules des islamistes du nord du Mali ont été détruits. Puis, dans la nuit de vendredi à samedi, quatre mirages 2000D de l’armée française ont effectué des frappes dans le Nord du Mal. Et malgré la perte d’un pilote d’hélicoptère de l’armée française mortellement blessé, une compagnie du 2e régiment d’infanterie de marine s’est rendue samedi au Mali en renfort des militaires déjà sur place.

Le coup de pouce de la CEDEAO
Après le lancement de l’intervention militaire par les troupes française, la sous-région appelle à la mobilisation pour voler au secours du Mali. Le chef d’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, qui préside la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a autorisé l’envoi immédiat de troupes pour épauler l’armée malienne dans son offensive contre les Islamistes.Les premiers soldats de la force de la Mission internationale de soutien (MISMA) pourraient être aux côtés des troupes maliennes ce dimanche a confirmé le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Ally Coulibaly. Et pour répondre à cette demande de mobilisation, le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye a annoncé samedi soir, l’envoi par son pays de 500 soldats au Mali dans le cadre du contingent de la CEDEAO. Le Burkina Faso, le Niger et le Nigéria ont aussi annoncé l’envoi chacun d’un contingent d’au moins 500 soldats pour prêter main forte au Mali en vue de repousser les islamistes.

Tout ceci est la résultante de l’accélération du processus de mise en uvre de la résolution 2085, laquelle a été présentée par la France et adoptée le 20 décembre 2012 dernier. Elle autorise notamment le déploiement d’une force ouest-africaine de 3 300 militaires au Mali. La France entend poursuivre ses opérations au Mali ce lundi 14 janvier, avec des renforts qui sont attendus aujourd’hui, notamment des hélicoptères Tigre. Pendant ce temps le Mujao (Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest) a menacé dans un communiqué de frapper le c ur de la France.

La France en renfort de l’armée malienne
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Mali: Dioncounda Traoré fait appel à l’Onu et à la France

Cette demande d’aide survient après que l’armée malienne ait repris le contrôle sur les villes de Konna et Douentza tombées aux mains des islamistes

Selon des diplomates, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a demandé l’aide militaire de la France pour repousser une offensive des groupes armés islamistes. Ceci après des consultations au Conseil de sécurité en urgence jeudi 10 janvier dans l’après-midi sur le Mali. Lequel conseil dans une déclaration adoptée ce même jeudi par ses 15 pays membres, a demandé un déploiement rapide de la force internationale au Mali devant la grave détérioration de la situation sur le terrain. La demande d’aide malienne est contenue dans deux lettres, adressées l’une au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et l’autre au président français François Hollande.

Dans sa lettre il a appelé les Etats membres à aider les forces de défense et de sécurité maliennes à réduire la menace représentée par les organisations terroristes et les groupes affiliés qui contrôlent le nord du pays. Selon l’ambassadeur français auprès de l’ONU Gérard Araud, pour le moment, le Conseil a envoyé un message pour dissuader les terroristes d’avancer vers le sud du Mali, en direction de la capitale Bamako. Si ce message n’est pas entendu, a-t-il ajouté, le Conseil pourrait se réunir de nouveau ce week-end pour réagir plus fermement. La survie du gouvernement malien et la protection des civils sont désormais en jeu, il est donc urgent d’agir contre cette menace. Pour l’ambassadeur français, la percée des islamistes, qui ont pris jeudi la localité de Konna, peut être interprétée comme soit une démonstration de force dans le cadre de la négociation politique, soit une décision d’avancer vers le Sud avant l’arrivée de la force africaine. Le déploiement de cette force de quelque 3.000 hommes a été autorisé par le Conseil de sécurité le 20 décembre mais prendra dans les faits plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les décisions françaises seront annoncées à Paris demain 12 janvier 2013 et le gouvernement malien a annoncé que le président Traoré s’adressera ce vendredi à la Nation.


Mali: Des manifestants s’en prennent à Dioncounda Traoré

Des manifestations se déroulent depuis lundi à travers Bamako. Les marcheurs se sont rendus à Koulouba où ils auraient molesté le Président par intérim

Quelques heures après la signature d’un accord entre l’ex-junte et la CEDEAO censé sortir le pays de l’impasse institutionnelle dans laquelle il risquait de se trouver à partir du 22 mai, des centaines voire des milliers de personnes ont battu le pavé dans la capitale malienne. La raison de leur colère, le maintien de Dioncounda Traoré, ex-président de l’Assemblée Nationale, président par intérim, au poste de président de la Transition. Selon l’ «accord de principe » signé ce 20 mai, M. Traoré doit diriger le Mali pendant les 12 prochains mois avec pour mandats essentiels de gérer la crise du Nord et d’organiser des élections crédibles.

Pour la convention nationale
Mais pour les associations et mouvements proches de l’ex-junte, en l’occurrence, le COPAM, le MP22, l’Appel pour le Mali, il ne saurait en être question. Ce dernier a appelé ses membres à tenir sit-in au Monument de l’Indépendance en plein centre-ville jusqu’au départ de Dioncounda Traoré. En attendant, ils se joints aux autres manifestants qui au départ réclamaient la tenue de la « convention nationale » annoncée la semaine dernière par le président du CNRDRE. « On ne veut pas de Dioncouda Traoré comme président de la transition, la CEDEAO doit nous respecter, capitaine Amadou Haya Sanogo est notre président » tels étaient en substance les propos des marcheurs. Ils ont tous simplement de bloquer Bamako, ce qu’ils ont d’ailleurs réussi en coupant le pont Fahd et plusieurs grandes artères de la ville à l’aide de barricades.

« A bas Dioncounda et la CEDEAO »
Mais cette manifestation s’est très vite transformée en une marche contre la CEDEAO et le président de la transition. Survoltés, les marcheurs ont quitté le Centre International de Conférences de Bamako pour se rendre à la primature. Parmi eux on pouvait voir Amion Guindo de la coordination des syndicats des travailleurs du Mali(CSTM), Pr Rokia Sanogo, la présidente du MP22. Ces derniers ont eu avec le Premier Ministre un entretien de 30 minutes. Après quoi, Cheick Modibo Diarra a appelé les marcheurs au calme. « Vos marches ont un impact négatif sur le Mali, et découragent les partenaires. Je sais, vous êtes en colère, prions pour que le Mali puisse sortir de l’impasse. Je transmettrai vos messages au président de la République» a-t-il déclaré. D’autres manifestants en colère, comme Mamadou Diakité, président cercle de réflexion des jeunes de Sikasso, menace littéralement Dioncounda : « nous ne voulons plus des corrompus à la tête du pouvoir, il faut forcement un changement même s’il faut notre sang. Je suis spécialement venu de Sikasso pour prendre part à cette marche de protestation. On ne comprend pas la décision de la CEDEAO qui nous impose ces loups à crocs pointus » fulmine-t-il. «Je n’aime pas la tête de Dioncounda Traoré, il a cautionné la gestion calamiteuse d’ATT. Pire, ils ont forcé le capitaine à se replier, à accepter la décision de la CEDEAO » fustige une femme dans la foule.

Dioncounda Traoré blessé
Mais avant d’autres groupes sont partis à Koulouba pour parler au président de la République. Là, ils auraient, selon une source proche de la Présidence, agressé Dioncounda Traoré qui est blessé. Toujours selon notre source, un manifestant a perdu la vie suite aux bousculades qui se sont déroulées sur les lieux. Aucune information officielle n’a été donnée suite aux événements de ce matin et à Bamako, la tension est perceptible, plusieurs sociétés et commerces ont fermé.

Des jeunes manifestants appellent au retour de la junte
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Mali: Dioncounda Traoré investi Président par intérim

Devant la Cour Suprême et le peuple Malien, il a été investi Président du Mali par intérim, ce jeudi 12 Avril au centre international de conférence de Bamako

Avec une forte présence de militaires représentant le CNRDRE, dans la grande salle Jelly Baba Sissoko du Centre International de conférence de Bamako, Dioncounda Traoré a été officiellement investi Président de la République du Mali par intérim, devant les 9 membres de la Cour suprême ce jeudi 12 avril, ce qui ouvre la période de transition de 40 jours, selon les dispositions de l’article 36 de la Constitution du 25 février 1992. Difficile de se frayer un chemin, entre les officiels, politiques et militaires armés qui se mêlaient à la foule. A l’entrée de Dioncounda dans la salle, des applaudissements vifs, des acclamations plein d’espoir pour celui devra conduire une transition de quarante jours. Au premier rang, une forte délégation de membres de la junte, parmi lesquels le lieutenant Amadou Konaré, le président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo et des politiques d’envergure. Ibrahim Boubacar Keita du RPM, à ses côtés Modibo Sidibé, Soumaila Cissé ou encore Iba Ndiaye, premier vice président de l’ADEMA. Après énumération des dispositions de la Constitution et après constatation de la vacance du pouvoir, Dioncounda Traoré a levé la main droite et prêté serment : « Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver le régime républicain, de respecter et faire respecter la Constitution et l’intégrité du territoire du Mali ».

Un discours-programme
Dans son discours d’investiture, Dioncounda Traoré a sans ambages mis le nord en exergue en citant les villes occupées par la rébellion, Tessalit, Kidal, Gao et Tombouctou : « J’ai conscience d’être président d’un pays en guerre, » a ajouté Dioncounda Traoré appelant « les groupes armés du Nord à revenir dans les rangs, à arrêter les exactions, les pillages, les viols, à quitter les cités qu’ils ont occupées ». Face à la partition du pays, le Président du Mali par intérim a brandi des menaces à tous ceux qui ont fait du nord une zone de non droit : « S’ils refusent, nous n’hésiterons pas à mener une guerre totale et implacable et à bouter Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), les trafiquants de drogue et les preneurs d’otages hors de nos frontières », a-t-il averti. « Nous préférons la paix, mais si la guerre est la seule issue nous la ferons avec notre armée. Nous serons tous derrière elle ». Sans oublier de remercier la médiation de la CEDEAO qui a conclu à l’Accord Cadre de sortie de crise, qui prévoit d’accompagner le processus de retour à l’ordre constitutionnel, Dioncounda Traoré a aussi fait mention du processus démocratique à reconstruire. Une tâche qu’il faudra poursuivre avec toutes les composantes de la société malienne, y compris les membres de la junte. Moment d’émotion lorsque le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte, salue le nouveau président intérim sur scène. « Dioncounda et la junte, c’est du deux poids, deux mesures », commente un officiel dans la salle.

La classe politique soutient Dioncounda
La classe politique malienne dans son ensemble, s’est réjouie de cette investiture qui marque le retour à l’ordre constitutionnel en redonnant de l’espoir au peuple malien : « Cette investiture est une bonne chose, ce pays avait besoin d’une capacité de décision pour faire face à l’agression que nous subissons au nord. Le retour à l’ordre constitutionnel est maintenant établi. Il nous faut maintenant tous nous donner la main pour redonner au Mali, la place qu’elle a perdu. », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita du RPM. « C’est un grand jour, puisque la constitution issue de la révolution démocratique de Mars 1991 est rétablie », commente Tiébilen Dramé du PARENA. Pour d’autres, comme Mme Fatoumata Siré Diakité, ex ambassadrice et présidente de l’APDF, « ce putsch était un coup de force inutile qui a fait reculer la démocratie malienne et mis le Mali en retard ». Iba Ndiaye, premier vice-président de l’Adema s’est dit satisfait du fait que le Mali va enfin pouvoir s’attaquer aux vrais défis. Mais la vigilance reste de mise quant aux instruments démocratiques. « Cette nouvelle période est l’occasion de questionner et de parfaire la démocratie malienne aujourd’hui mise à mal. »

Après cette investiture, la nomination du Premier Ministre de transition est la prochaine étape.


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