Cameroun-santé : 800 jeunes recrutés pour sensibiliser contre le VIH/Sida et les drogues

 

La cérémonie de lancement de la 21ème campagne « Vacances sans Sida » a eu lieu le 02 août 2023.

La caravane ainsi lancée va permettre de mettre bien de jeunes à l’abris de ces fléaux, car les vacances c’est bien, mais les vacances sans SIDA c’est encore mieux.

Selon les rapports des Synergies Africaines dont les activités ont contribué à faire baisser la prévalence ces 20 dernières années au Cameroun, passant de 5,5% à 2,7%, le travail à faire reste important, précisément en milieu jeune car 31% des personnes malades appartiennent à la tranche d’âge de 15 à 24 ans. Par ailleurs, les jeunes de 14-24 ans sont les principales victimes de la Pandémie. 6 nouvelles infections sur 10 sont enregistrées chez les jeunes et les filles sont 9 fois plus touchées que les garçons.

Dans leurs interventions, les deux portes paroles des 130 Pairs éducateurs présents ont tenu à remercier le Président de la République et la Première Dame pour leur attention à l’endroit de la jeunesse. Aussi, ils ont réitéré leur engagement à sensibiliser, éduquer et diffuser des messages de sensibilisation à travers des réseaux sociaux sur les méfaits des drogues en milieu jeunes.

La présentation technique de la campagne va permettre d’apprendre que les jeunes Pairs éducateurs, « Combattants de Madame Chantal Biya », sont recrutés, formés et déployés dans les 10 Régions. Pour l’édition 2023 placée sous le thème : « Les drogues tuent et nous exposent au VihSida », l’objectif est de recruter 800 jeunes Pairs éducateurs.

Sur le terrain, en plus d’informer, éduquer et sensibiliser les jeunes, les Pairs éducateurs ont pour rôle d’encourager au dépistage volontaire et au retrait des résultats, de renseigner et orienter les personnes séropositives, de sensibiliser contre la consommation des drogues.

En mémoire, les problèmes fondamentaux causés par les drogues sont : l’insécurité, le frein à l’économie, la menace pour la paix, le problème de santé publique.

Cameroun-banditisme : arrestation d’un vendeur de drogue à Yaoundé

Les éléments de la gendarmerie nationale ont mis la main sur un présumé dealer. Ce dernier vendait sa drogue aux alentours des établissements scolaires.

Fin de cavale pour l’un des plus grands vendeurs de chanvre indien à Yaoundé. Un trafiquant présumé de drogue a été arrêté le 12 mai dans le quatrième arrondissement de Yaoundé. La gendarmerie nationale indique qu’il s’agit d’un « grand dealer » qui écoulait sa marchandise aux alentours de plusieurs établissements scolaires de la capitale.

« Les établissements situés dans les quartiers Ekounou, Kondengui, Nkomo et Awae Escalier étaient ses principales cibles », précise l’institution dans un communiqué sur sa page Facebook. L’homme a été pris en flagrant délit devant un collège au quartier Mimboman, dans l’arrondissement de Yaoundé 4, lors d’une « embuscade » tendue par les pandores, apprend-on.

Plusieurs filons de cannabis ont été retrouvés sur lui. Les gendarmes ont également mis la main sur près de 6 kilogrammes de cannabis et sur la moto qu’il utilisait pour son trafic, lors d’une perquisition à son domicile. « Le suspect est passé aux aveux et a reconnu avoir fait un chiffre d’affaires conséquent avec la vente du cannabis auprès des élèves », indique la gendarmerie.

Cette arrestation intervient au moment où le gouvernement est engagé dans la lutte contre la drogue, qui fait des ravages en milieu scolaire. Une situation souvent à l’origine des faits divers qui défraient la chronique dans les lycées et collèges du pays, avec les élèves en premier plan.

En mars 2021, une quarantaine d’élèves du lycée bilingue de Nkol-Eton et des lycées techniques Charles Atangana et de Nsam ont été déférés au tribunal de première instance de Yaoundé (TPI) pour possession de drogues et d’armes blanches.

Pour combattre ce fléau, la gendarmerie invite les parents et les chefs d’établissements à sensibiliser les élèves sur les effets néfastes des substances psychotropes et à dénoncer toute personne suspectée de trafic ou de consommation de drogue en appelant son numéro vert (113).

Algérie: une Camerounaise arrêtée pour trafic de drogue

La concernée a été contrôlée en fin de semaine dernière. 4,36 kg de Bingo ont été retrouvés dans ses bagages. Ses aveux ont conduit la Section des recherches (SR) du groupement territorial de la gendarmerie de Tamanrasset à son complice de nationalité ghanéenne

En Algérie, une opération de contrôle menée par la section des recherches (SR) du groupement territorial de la gendarmerie de la ville de Tamanrasset a conduit à l’arrestation de deux trafiquants supposés de drogue, une Camerounaise et un Ghanéen, et la saisie de 4, 36 Kg d’une drogue appelée le Bingo et destinée à être vendus à Alger.

Ces derniers auraient été interpellés en fin de semaine dernière après que la drogue a été retrouvée dans les bagages de la Camerounaise. Passant aux aveux, elle aurait donné les noms de ses complices, favorisant ainsi l’arrestation du Ghanéen.

Selon le chef de la section des recherches, le commandant Gacem Mohamed, un troisième complice dont la nationalité n’a pas été mentionnée serait en fuite. Les éléments de la gendarmerie étaient à sa recherche au moment où le commandant Gacem Mohamed faisait sa communication samedi, 04 mars, devant des hommes de médias algériens.

Cameroun: la mauvaise gouvernance en couverture des journaux ce lundi

Les atteintes à la fortune publique et les faits de société tiennent la vedette dans les journaux camerounais parus ce 17 octobre 2016

Un préjudice de 750 millions FCFA au détriment du Trésor public, c’est l’accusation portée contre le coordonnateur du Programme de sécurisation des recettes routières (PSRR), Hamadou Yanoussa et qui, selon le bihebdomadaire L’ il du Sahel, a été interpellé et écroué à la prison centrale de la capitale depuis la semaine dernière.

Tout est ainsi parti d’une mission de contrôle initiée par le ministre des Travaux publics aux fins d’auditer 4 stations de pesage, et au final un rapport a été dressé avant la saisine du Tribunal criminel spécial (TCS).

Cette affaire est prise très au sérieux par le Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna, opposition), qui demande au président de la République, qui a instauré ce système depuis 1988, «de présenter le bilan de la gestion des recettes générées par les différents postes de péage sur l’ensemble du territoire national».

Au-delà de cette formation politique, renchérit l’hebdomadaire Germinal, c’est toute l’opposition du pays, invitée à «sortir de l’impasse», qui est désormais mise face à ses défis et responsabilités contre un régime qualifié de déliquescent.

Un autre responsable haut dans les filets de la justice, et selon le quotidien à capitaux privés Mutations, c’est le commissaire de police d’Odza, un quartier de Yaoundé, la capitale, qui vient de voir son domicile perquisitionné à la suite de la découverte d’un réseau de délivrance de cartes d’identité à des étrangers dans son unité de commandement.

L’officier, explique la publication, avant d’être dénoncé par ses propres agents et de voir son domicile perquisitionné, prélevait une «taxe» de 120.000 FCFA pour chaque postulant à cette pièce, ses principaux «clients» étant des Rwandais en situation irrégulière.

Le même journal, au même titre que Le Quotidien de l’Economie, relaie les révélations du ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, faisant état de la saisie, à l’aéroport de la métropole économique, Douala, de 100 kilogrammes de méthamphétamine, une drogue dissimulée dans des sachets de café moulu et des boîtes de conserve.

Le phénomène de trafic de drogue, auquel le pays semble devenu familier, pourrait peut-être s’atténuer avec la mise en service, selon Cameroon Tribune, de deux nouveaux scanners pour la douane au port de cette métropole.

C’est le même Alamine Ousmane Mey, indique le quotidien gouvernemental, qui a inauguré la mise en service de ces portiques électroniques qui visent l’amélioration de l’environnement sécuritaire.

«En fait, parce qu’ils ne laissent rien passer sous leurs regards de radiographie, ils permettront de trouver aisément ce que l’ancien système pouvait ne pas voir et donc pas taxer. En plus, avec une capacité de 150 containers traités à l’heure, les scanners accélèreront la vitesse de traitement des marchandises reçues. Une vieille doléance des importateurs et exportateurs est ainsi satisfaite.»


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Une cargaison de 100 kg de drogue saisie à l’aéroport de Douala

Les agents de douane du groupement actif du littoral ont déniché cette substance chimique d’une valeur de 5 milliards de F dans les bagages de deux Camerounais le 14 octobre 2016

Une cargaison de 100 kg de drogue a été saisie à l’aéroport de Douala vendredi, 14 octobre 2016. Trouvée dans les bagages de deux Camerounais par des agents de douane, la marchandise illicite devait être acheminée dans la capitale de la Malaisie Kuala Lampur. Cette importante quantité de drogue était dissimulée dans les sachets de café moulu et les boites de confiseries. Ce n’est qu’après contrôle minutieux que les soldats des frontières se sont rendus compte qu’il s’agissait de drogue. Elle a été stoppée à la zone Fred de l’aéroport international de Douala.

Après l’interpellation des deux coupables et la saisie des produits, la procédure judiciaire a été enclenchée et transférée au niveau du procureur ainsi que les corps du délit et les mises en cause.

Cet exploit des agents de la douane est la résultante de l’opération halte au commerce illicite. La saisie record de cette marchandise illicite intervient trois mois après une autre au cours de laquelle 27 kg de la même drogue avait été saisie dans le même aéroport.


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Guinée – Bissau: Le trafic de cocaïne gangrène la sous-région

Un forum s’ouvre ce mardi 15 novembre 2011 à Bissau pour lutter efficacement contre le crime organisé, en hausse en Afrique de l’Ouest

Le trafic de drogues est une menace majeure pour le développement de la Guinée-Bissau. L’augmentation du nombre d’usagers est devenue un problème majeur de santé, non seulement pour le pays mais aussi pour la sous-région. C’est la raison pour laquelle, les autorités bissau-guinéennes sont encouragées à développer leurs moyens d’enquête et à renforcer le système judiciaire national. En 2009, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime qu’environ 13 tonnes du total de la cocaïne qui transite via l’Afrique de l’Ouest ont été consommées ou stockées dans la région, provoquant des problèmes de santé importants. Le Directeur exécutif de l’ONUDC, Yury Fedotov, et le Représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, ont débuté vendredi 11 novembre une visite en Guinée Bissau, pays de la région particulièrement affecté par les activités des groupes criminels transnationaux. « Le problème des drogues illicites n’est pas le problème d’un seul pays mais c’est toute la communauté internationale qui doit affronter cette situation difficile », a estimé Yury Fedotov dans un communiqué.

Yury Fedotov et Saïd Djinnit ont rencontré le Président Malam Bacai Sanha et le Premier ministre Carlos Gomes Junior afin d’aborder les questions de sécurité liées aux activités des groupes de trafiquants dans le pays. En effet, environ 800 millions de dollars ont été dépensés pour l’achat de drogues en Afrique de l’Ouest en 2009. A titre de comparaison, le produit intérieur brut de la Guinée-Bissau était de 400 millions de dollars la même année. D’où le plaidoyer en faveur d’une action régionale et internationale pour mettre un terme aux trafics de drogues en Afrique de l’Ouest.

Ces actes criminels empruntent pourtant des voies connues. Selon Mody Ndiaye du Bureau onusien à Bissau, l’archipel des Bijagos est le lieu idéal pour débarquer de grandes quantités de cocaïne. Les trafiquants déchargent leurs cargaisons d’un bateau à l’autre ou les acheminent par avion, en utilisant des pistes d’atterrissage construites clandestinement sur ces îles sous-développées. Les forces de police ne peuvent surveiller tout l’archipel. Depuis 2008, une unité de Police judicaire spécialisée en Guinée-Bissau a été créée afin d’augmenter le nombre d’enquêtes sur le trafic de drogues et le crime organisé. La Guinée-Bissau est en effet l’une des principales portes d’entrée de la drogue en Afrique.


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Theodore Kommegne: «La drogue est à la portée de tout le monde à Douala»

Psychologue clinicien, spécialiste de la psychopathologie, il opine sur la recrudescence de la drogue dans les établissements scolaires

Cinq élèves du lycée Joss ont été exclus et arrêtés par la gendarmerie pour consommation des stupéfiants. Comment avez-vous réagi après avoir écouté le proviseur?
Je n’ai pas été surpris que cela se produise. J’étais navré, parce que le proviseur de l’établissement a été plutôt scandalisé. J’ai écouté son intervention à la télé et moi j’ai eu l’impression qu’il était dans les nuages. Le phénomène n’est pas nouveau. La drogue dans les établissements scolaires, c’est un phénomène très connu et sur lequel nous avons travaillé entre 2008 et 2009. Je doute fort que l’exclusion des enfants soit la meilleure solution.

D’après vous, c’est quoi la bonne solution ?
Il faut d’abord comprendre pourquoi on est arrivé là et s’y prendre au cas par cas, comprendre ce que la dépendance représente. Pourquoi les enfants consomment ? Et mettre sur pied les stratégies de lutte.

Est-ce que le lycée Joss est le seul établissement concerné?
Mais non ! A mon avis le lycée Joss n’est pas la cible. Il y a beaucoup d’autres établissements où la drogue est très consommée, très utilisée. D’ailleurs tous les établissements de Douala sont concernés.

Dans votre étude vous mentionnez quand même quelques établissements, comme le lycée de Deido.
Autour de ce lycée, se trouve un foyer. Autour du château d’eau notamment et les autorités le connaissent. De nombreux élèves venant de plusieurs établissements s’y retrouvent généralement entre 11, 12, voire 13 heures pour se pinter publiquement. Ce n’est pas quelque chose de spécifique à l’établissement scolaire, mais c’est un espace très indiqué.

Quels sont les endroits de la ville où on retrouve le plus les consommateurs de ces substances?
Dans tous les quartiers de Douala on consomme la drogue. Je travaille beaucoup avec les enfants de la rue et je sais où ils prennent la drogue. L’identité des enfants de la rue c’est la drogue. Tous les quartiers de Douala abritent de petits espaces où on peut passer le cannabis. De manière un peu exclusive, quand on veut parler de cocaïne, on ira à Akwa, au stade Mbappe Lepe, ou au quartier Makea. Les autres ont les drogues qu’on retrouve partout, le cannabis qu’on appelle chanvre indien notamment.

Y a-t-il un moment particulier de la journée où la consommation est forte?
Pas du tout. Quand un individu est déjà dépendant, il la prend à tout moment. Il y a d’ailleurs le filon du lever. C’est-à-dire quand quelqu’un se lève de son lit, il faut déjà qu’il prenne sa drogue. Il se retrouve dans une souffrance physique si jamais il s’en passe de son filon. Au contraire, ceux qui ne sont pas dans cette situation de dépendance et qui prennent la drogue pour éprouver quelque chose de particulier, ne consomment pas à tout moment. Il y en a ceux qui vont consommer avant d’aller affronter une épreuve de maths, ceux qui vont consommer après avoir reçu une copie avec une note blessante pour eux. Il y a pas une heure indiquée sauf si l’on est dans une situation de dépendance.

D’après vous pourquoi les élèves consomment la drogue?
Avant de passer aux élèves, pourquoi consomme-on la drogue de manière générale ? Je l’ai toujours dit dans d’autres espaces, la drogue c’est quelque chose qui va avec la vie. Tout le monde en a besoin. Même les animaux, les insectes. Il y a les études qui le démontrent. La drogue permet de ne pas souffrir. Les élèves aussi pour de nombreuses raisons peuvent se retrouver dans la même famille. Mais, comme je l’ai dit dans mon étude de 2008, la raison première c’est la découverte. C’est-à-dire que c’est par enseignement que beaucoup s’initient à la drogue. Il y a beaucoup de cas d’enfants qui se sentent abandonnés, qui consomment la drogue pour se soulager. D’autres, c’est par curiosité. Dans la plupart des cas, ce sont les adolescents. Quand on est adolescent, on croit qu’on est tout permis, qu’on est immortel. On a envie de franchir toute barrière qu’on a devant soi. Si on arrive à consommer la drogue, cela veut dire qu’on est suffisamment fort. L’enfant a besoin d’expérimenter les nouvelles choses lors de son adolescence. Mais, il ne faut pas oublier une nouvelle dimension. L’enfant qui est rejeté à la maison aura tendance à consommer la drogue. Dans l’ensemble, beaucoup d’enfants qui consomment la drogue sont issus des familles aisées. Ils ont la capacité d’acheter la drogue et d’entrainer les autres avec eux, d’être passeurs. Parce que la drogue rapporte de l’argent.

Theodore Kommegne, psychologue clinicien, spécialiste de la psychopathologie
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Quels sont les types de drogues consommés?
C’est en fonction des milieux. Il y a les drogues licites et illicites. Les drogues licites, c’est l’alcool et le tabac. A côté de cela il y a des médicaments qui ne devraient pas être utilisés n’importe comment. Les antidépresseurs par exemple. Les enfants les utilisent pour autre chose, comme pour améliorer une performance sexuelle. Dans le registre des substances illicites, il y a le cannabis qui est la drogue la plus utilisée du monde, la cocaïne qu’on appelle le gué dans ce milieu ou le caillou, la paille, quand on fait un mélange de cocaïne et de chanvre indien. L’héroïne n’est pas encore trop consommée.

Vous avez une idée des différents prix?
Ce n’est plus très couteux. Autrefois, c’était cher, le chanvre indien en l’occurrence, mais maintenant, avec 100 F, vous avez une drogue pour deux ou trois personnes. Pour que qui est du caillou, avant une dose coutait entre 2500 et 3000 FCFA. Or, actuellement, avec 1500 FCFA, vous avez une dose. Ce qui est inquiétant. Cela veut dire que la drogue est à la portée de tout le monde.

D’où viennent-elles?
Parlant des drogues illicites, il y a celles qui sont produites au Cameroun et d’autres importées. Parlant de celles produites au Cameroun, il y a le cannabis. La cocaïne est importée, ainsi que les mixtures.

Que peuvent faire les proviseurs pour combattre ce fléau?
Il ne faut pas restreindre le problème au niveau des établissements scolaires. Ces enfants vont seulement là-bas. Ils viennent généralement des maisons, avec des trains de vie qui les amènent à consommer la drogue. Il ne faut pas aller agir en aval, mais en amont. Il faut travailler avec les parents d’élèves et les associations des parents d’élèves pour que le phénomène soit contenu. Il faut le contenir. Comment le contenir ? Je crois que l’Etat doit reprendre le bâton. L’une des raisons aussi de la prolifération, c’est qu’on est dans une situation de libertinage. On fait tout ce qu’on veut au Cameroun. Prenons le cas des débits de boisson. La réglementation parle d’un écart de 300 mètres au moins entre deux débits de boisson à vol d’oiseau. Or ce n’est pas le cas. Car, dans un même immeuble on a deux à trois débits de boisson. Parce que les drogues sont à portée de main, on en consomme. Il faut travailler davantage sur la répression. Il faut tout faire pour qu’il n’en ait pas assez pour tout le monde. Après cette étape préventive, il faut rentrer au niveau des familles. Que celles-ci comprennent que s’il y a proximité avec leurs enfants, l’éventualité que les enfants prennent la drogue pour penser leurs blessures est minime. Maintenant, si l’enfant en consomme déjà, il faut agir. S’il est dans une dépendance, il faut le prendre en consultation. Il doit arrêter. Il lui faut le sevrage. Car, il est dans la souffrance et il faut l’aider. Pour l’enfant qui consomme seulement par découverte, il faut la sensibilisation. Il faut lui dire que la drogue lui pourrit la vie. Il n’y aucune performance qu’on peut réaliser en consommant la drogue. Si les enfants le savent, ils ne vont pas s’y maintenir. Il y a certains qui vont découvrir et ne vont pas se maintenir. Je pense à mon avis que c’est l’Etat qui peut changer la donne. En faisant par exemple que les mineurs n’aient plus accès au tabac et à l’alcool. Comme cela se passe dans d’autres pays. Cela peut changer beaucoup de choses.

Quels sont les dangers auxquels les consommateurs s’exposent?
C’est à tous les niveaux. Danger sur l’individu et sur l’environnement. Chez l’individu, on remarque que beaucoup d’enfants qui consomment le cannabis développent la vulnérabilité. Ce sont les enfants qui vont développer les pathologies telles que les infections pulmonaires, entre autres, en raison des substances consommées. A coté de cela, il y a une autre dimension au niveau de son intelligence. Cet enfant croit que lorsqu’il a fini son devoir de philo il est intelligent. Sauf que c’est une illusion. Il y en a ceux des enfants qui développent même les maladies mentales. Il y a aussi le côté social. Quand quelqu’un consomme la drogue, il est marginal. La drogue aide à la marginalisation, à l’exclusion sociale. C’est une dimension à ne pas négliger. Egalement ceux qui consomment la drogue ont les ennuis avec la justice. Ils peuvent du fait de la violence produite se retrouver en prison. Au Cameroun la drogue illicite est réprimée.

Theodore Kommegne: «Ce qui est inquiétant, c’est que la drogue est à la portée de tout le monde à Douala»

Cameroun: Revue de la presse du vendredi 05 août 2011

Au menu cette semaine, la présidentielle, les primes académiques, les radiés de l’armée, la drogue saisie et une grand-mère qui fait fuir les braqueurs

La présidentielle de 2011 est toujours d’actualité dans les rédactions camerounaises. Le quotidien bilingue national Cameroon Tribune annonce qu’: « ELECAM donne des assurances sur l’organisation de la présidentielle». Le journal explique que: les dispositions sont déjà prises afin d’assurer le meilleur déroulement possible des prochaines échéances. Le quotidien Mutations écrit: « Présidentielle 2011: Issa Tchiroma et Fame Ndongo lancent la campagne de Paul Biya ». Pour le journal:le Cabinet civil a confié à ces deux ministres le pilotage du marketing du président de la République dans les médias d’Etat. Le journal annonce aussi que: « Présidentielle 2011: Le Cabinet civil commande une évaluation de l’Appel du peuple ». Il s’agit de questionner la sincérité et l’impact des motions appelant à la candidature de Paul Biya selon ce journal. Pour le quotidien Le Jour: « La date de la présidentielle 2011 en débat ». Il explique que: le Manidem et le Pdc réclament un report, le député Ayah Paul s’y oppose, le Rdpc reste muet, le politologue Aboya Manassé met en garde le chef de l’Etat. Pour La Nouvelle Expression: « Présidentielle 2001: Un obstacle juridique au report ». Selon lui: la loi fondamentale n’autorise pas cette possibilité qui suppose une révision constitutionnelle, selon des analystes. L’un d’eux y voit un piège tendu à Paul Biya.

Le paiement des primes académiques fait trop de bruit. Le Jour annonce que: «Des étudiants en colère». La raison: suite au rejet de 6500 noms de l’université de Yaoundé I, ils ont manifesté pendant 8 h devant le rectorat. A Douala aussi, a continué le journal:les paiements de la prime d’excellence académique n’ont pas débuté à l’université de Douala vendredi, 29 juillet 2011, comme annoncé. L’on a plutôt assisté à des manifestations d’étudiants mécontents devant le rectorat. Pour Mutations, à Douala: «Les étudiants bloquent l’entrée de l’université ». Il dit qu’: ils ont dressé des barricades pour revendiquer leurs noms sur les listes des bénéficiaires. Et à Yaoundé II, a continué le journal:ces derniers dénoncent des irrégularités dans l’attribution de la bourse spéciale. Pour La Nouvelle Expression: « Les étudiants séquestrent Bruno Bekolo Ebé ». Car: beaucoup de ceux qui ont les noms sur les dites listes ne sont réellement pas des étudiants méritants. Ils sont nombreux ceux qui ont repris le niveau 2 et qui ont leurs noms sur la liste. Cameroon Tribune est certain que: « Plus de onze mille étudiants palpent les liasses de la Prime d’excellence académique à Douala ». Car: les paiements ont débuté lundi à l’université de Douala, malgré des manifestations de contestataires qui s’estiment lésés.

Les lésés, on en compte désormais au sein de l’armée camerounaise avec la radiation de 567 recrues de l’armée. Le Jour explique que: c’est du 26 au 28 juillet derniers que ceux-ci ont été radiés pour les motifs ci après: Maladie, inaptitude intellectuelle et physique. Ces recrues, à en croire certaines d’elles, ont été surprises. Mutations annonce plutôt: « Armée nationale: 401 inaptes physiques et 42 analphabètes radiés». Le Jour revient en annonçant: « Point sur la radiation de 443 recrues». Il affirme que:parmi ces recrues, 401 ont été déclarées inaptes physiques pour diverses affections incompatibles avec le métier des armes. Durant la formation, on a découvert que 42 autres étaient analphabètes, d’après Edgard Alain Mebe Ngo’o, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense. Cameroon Tribune qui se demande: « Comment est-on arrivé à la radiation»? Le journal répond: le Mindef a fait savoir que conformément à la réglementation, tous ces contingents ont subi la contre-visite d’incorporation du 30 mai au 2 juin 2011 sous la responsabilité des chefs de Secteurs de santé militaire compétents, soit 53 jours après la rentrée des élèves sous-officiers et 44 jours après celle des élèves gendarmes et recrues des armées. Et les résultats de cette contre-visite, des tests d’aptitude intellectuelle et des contrôles des effectifs se présentent comme suit: 401 inaptes physiques pour diverses affections incompatibles avec le métier des armes; 42 analphabètes; 4 décédés; 2 déserteurs et 118 non rejoints (ils ne se sont pas du tout présentés). Pour La Nouvelle Expression:les informations données par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef) étonnent et intriguent en même temps.

Autre intrigue, c’est: «De la drogue saisie à l’aéroport» titre Le Jour. Mutations révèle que:une femme de nationalité thaïlandaise est actuellement gardée à vue à la Division régionale de la police judiciaire (Drpj) du Littoral à Bonanjo. La suspecte a été interpelée par la police dans la nuit de dimanche à lundi 1er août 2011 à l’aéroport international de Douala, alors qu’elle s’apprêtait à embarquer à bord d’un appareil de la compagnie Kenya Airways, à destination de Naïrobi au Kenya. Cameroon Tribune complète en écrivant qu’ on y découvre alors 5 sachets d’héroïne, estimés à près de 300 millions de Fcfa (en Suède, le gramme d’héroïne revient à 216 euros) qui se présentent sous forme de cristaux. Mais les services de la douane ont dû effectuer un test avec des réactifs pour déterminer que c’était effectivement de l’héroïne, qui n’avait jamais auparavant été saisie au pays. Miss Sasitorn explique que sa valise s’est détériorée, une fois arrivée au Cameroun. Et que, c’est le frère de son ami Nigérian, qu’elle est venue voir au pays, qui lui a donné la valise, objet du délit.

Le fait de société cette semaine est publié par Cameroon Tribune: « Une grand-mère met des braqueurs en fuite». L’histoire : haut de ses 82 printemps grisonnants, Maman Nataria N. a toutes les allures d’une « wonderwoman ». C’est que la brave dame a mis hors d’état de nuire cinq braqueurs qui s’étaient introduits nuitamment dans son domicile, pendant que ses petits-enfants venus passer les vacances regardaient la télé. De source proche de la famille, alors que les assaillants ont déjà retourné la maison dans tous les sens, empoché téléphones portables, argent et bijoux, il leur vient la brillante idée de violer toutes les femmes présentes. « C’est là que grand-mère est entrée en scène. Elle a commencé à enlever ses habits, invitant les braqueurs à commencer par elle», témoigne une des petites-filles de Maman Nataria. Selon la même source, la vieille dame, avouant être en manque de rapports sexuels depuis des années, aurait déclaré qu’un peu de sang neuf ne lui ferait pas de mal. Que croyez-vous que les bandits ont fait? Déroutés par l’attitude entreprenante de la mémé, ils ont pris la poudre d’escampette, l’invitant à rester sur place « avec sa malchance et sa sorcellerie ». Dans la foulée, les objets arrachés quelque temps auparavant à la famille sont oubliés sur place.

La présidentielle de 2011 est toujours d’actualité dans les rédactions camerounaises
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Lutte contre les stupéfiants: Du cannabis saisi à Ngaoundéré

C’est à Mbargué dans la région de l’Est que provenait l’importante quantité de chanvre indien récemment saisie.

C’est en effet le mercredi 8 juin dernier que le nommé Adamou, après avoir reçu une somme de 100.000 francs en guise de motivation de la part de son mentor, un certain Bachirou basé à Maroua dans la région de l’Extrême- Nord, est allé pour la deuxième fois consécutive récupérer sa marchandise constituée d’un important lot de chanvre indien encore appelé cannabis, au lieu dit « Tête d’éléphant » sur le tronçon du chemin de fer situé entre les villages de Goyoum et de Ngaoundal.

Bourré dans des sacs de ciment CPJ 35 fortement scotchés et donnant l’apparence des sacs de ciment ordinaires, ce colis estimé à plusieurs centaines de mille de nos francs a été transporté par chemin de fer vers la gare de Bawa, non loin de Ngaoundéré. A partir de ce lieu, la marchandise est transportée par moto jusqu’à Ngaoundéré avant de prendre la direction des régions du Nord puis de l’Extrême-Nord. Le manège a été découvert grâce à la collaboration du comité de vigilance de cette localité et signalé aux éléments de la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré. Pour débusquer ce réseau de trafiquants de cannabis, le capitaine Joseph Désiré Nguélé de la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré a posté ses éléments en embuscade. Ceux-ci ont ainsi pu interpeller le sieur Adamou et son complice qui a immédiatement pris la poudre d’escampette. Vous savez, du cannabis qui dégage une mauvaise odeur. Les individus qui nous ont informé l’ont senti, car ils ne comprenaient pas comment des sacs de ciment peuvent quitter de la brousse pour la ville. Ça devrait plutôt être le contraire. Les individus qui ont vu cela ont trouvé que c’était un peu extraordinaire et ont jugé bon de nous informer. Nous nous avons tendu une embuscade, ce qui a conduit à l’arrestation de cet individu avec son butin, a raconté le capitaine Joseph Désiré Nguélé. On ne le dira jamais assez, l’opération a réussi grâce à la collaboration des populations. A l’heure qu’il est, Adamou médite son sort dans une cellule en attendant sa comparution devant le tribunal pour répondre de ses actes.

Du cannabis a été saisi à Ngaoundéré en provenance de Mbargué dans la région de l’Est
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Cameroun: Halte à la vente des médicaments de la rue!

Malgré les multiples rappels à l’ordre lancés par les pouvoirs publics la situation va crescendo

Véritable phénomène de société, le médicament de la rue semble à la fois être combattu et prisé. Dans campagnes comme dans les grandes métropoles du pays, les étals de ces médicaments jonchent les rues sous la canicule et la poussière en attendant les clients pour ne pas dire des victimes. Les plus téméraires poussent leur ardeur jusque dans les domiciles pour proposer leurs marchandises. Pour être sincère, c’est une activité qui nourrit bien son homme car il n’y a personne qui soit regardant de sa santé lorsque celle-ci chancelle. Le reflexe qui pousse à agir spontanément est celui d’aller n’importe où et de donner n’importe quoi, car la santé n’a pas de prix. Se débarrasser le plus vite possible de sa douleur, c’est la raison qui pousse les uns et les autres à se rendre assez régulièrement chez ces vendeurs.

Reste à savoir si ces jeunes aventuriers qui ne sont même pas capables pour la plupart d’expliquer la posologie ou le mode d’emploi de ces médicaments qu’ils vendent, sont conscients du danger qu’ils font courir à leurs clients. Un malade allergique ou une femme enceinte compliquerait dangereusement sa santé sur. Ces aussi sur ces étals qu’on retrouve des flacons de médicaments périmés dont l’action dans l’organisme au lieu de guérir contribue plutôt à empirer l’état de santé du patient.

Cet aspect apparent de la pauvreté n’est en réalité qu’un trompe-l’ il chez ces compatriotes qui affirment se débrouiller tout simplement. Selon l’une des voix les plus autorisées en matière de santé au Cameroun, ces médicaments assimilés à la drogue rapporteraient plus que la vente des armes dans le monde. Sur le plan économique, ces vendeurs ambulants des médicaments de la rue livrent une concurrence déloyale aux établissements agréés qui pourtant payent des impôts aux pouvoirs publics. Sur 100 cas d’accident de la circulation, 95 sont attribués aux conducteurs de mototaxis puisque ces conducteurs s’approvisionnent sur ces marchés de fortune qui vendent la mort en lieu et place de la santé. Il n’y a qu’à voir ces flacons de  »tramol », d’indométacine et de viagra qui écument ces comptoirs de fortune. Au nom de la santé et au nom des vies à préserver, la sonnette d’alarme mérite d’être tirée.

Un vendeur de rue des médicaments
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