Grand prix cycliste Chantal Biya : tout savoir sur les préparatifs de l’édition 2023

Les dates, les étapes et les équipes invitées ont été dévoilées par la Fecacyclisme lors d’une réunion de son bureau exécutif le 25 août 2023.

Comme information majeure de la réunion du bureau exécutif de la Fédération camerounaise de cyclisme, l’on apprend que la 23ème édition du Grand Prix Cycliste international Chantal Biya se déroulera du 03 au 07 octobre 2023 et comportera cinq étapes :  la 1ère étape (un critérium) dans la ville de  Kribi le 03 octobre ;  la 2ème  étape  Yaoundé-Nkoteng dans la région du Centre le 04 octobre ; la 3ème étape Yaoundé-Ebolowa-Nkolandom le 05 octobre ; la 4ème étape Ebolowa-Mengong-Sangmelima le 06 octobre et la 5ème   et dernière étape  Sangmelima-Carrefour Avebe-Mvomeka’a- Meyomessala le 07 octobre 2023 où sera jugée l’arrivée finale en apothéose dans le département du Dja-et-Lobo.

Principales innovations de cette 23ème édition, le lancement de la compétition et la présentation des équipes aura lieu le 02 octobre 2023 à Kribi. La cité balnéaire accueillera la première étape le lendemain 03 octobre. Tout comme l’étape Yaoundé-Nkoteng dans les  départements du Mfoundi, de la Lékié et de la Haute-Sanaga constitue l’une des nouveautés de cette édition organisée en collaboration, comme toujours, avec le ministère des Sports et de l’éducation physique.

Dix équipes dont six africaines (Maroc, Algérie, Rwanda, Côte- d’Ivoire, Burkina-Faso, Gabon), deux Européennes (Club de la Défense de France et Banska Bystr’ca de Slovaquie) et deux camerounaises (équipe nationale et SNH vélo club) seront invitées à la compétition pour  un total de 60 coureurs au départ de l’épreuve.

En marge du Grand Prix Cycliste international Chantal Biya, la fédération camerounaise de cyclisme entend organiser le Grand Prix d’Ongola (2ème édition) le dimanche 08  octobre 2023 à Yaoundé avec les équipes participantes au Grand Prix Cycliste international Chantal Biya.

Une cérémonie de présentation de la 23 ème édition du Grand Prix Cycliste international Chantal Biya  et  du Grand Prix Cycliste international d’Ongola est prévue le 13 septembre 2023 à Yaoundé.

Cameroun : concours d’entrée à l’Esstic du 06 septembre 2022, le nombre de places augmente (officiel)

Une décision conjointe des ministres en charge de l’Enseignement supérieure Jacques Fame Ndongo et de la Communication René Emmanuel Sadi fixe les date, nombre de places par filière ainsi que les modalités d’inscription.

C’est connu depuis lundi 30 mai 2022. Le concours d’entrée en première année du cycle de licence à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la Communication (Esstic) a lieu du 06 au 09 septembre 2022. Ledit concours est ouvert au titre de l’année académique 2022/2023 au centre unique de Yaoundé. L’information est contenue dans la décision conjointe N°123 Minesup/Mincom du 30 mai 2022.

Selon la décision interministérielle, la nouvelle concerne les élèves de terminales, Upper sixth, toutes filières confondues ; les titulaires du baccalauréat ou du GCE-AL ; les titulaires de tout autre diplôme admis en équivalence ou en dispense par le ministre de l’Enseignement supérieur. Peuvent ainsi faire acte de candidature, les Camerounais des deux sexes, titulaires du Baccalauréat ou du GCE AL. Les étrangers remplissant les conditions académiques requises aussi. Aucune limite d’âge n’est exigée.

Pour la session 2022 ; l’Esstic retiendra 300 candidats dont 270 Camerounais et 30 étrangers dans les cinq filières. Le nombre de candidats par filière est reparti ainsi qu’il suit :

  • Journalisme 80 places dont 70 Camerounais et 10 étrangers
  • Communication des organisations (CO) 65 places dont 60 Camerounais et 05 étrangers
  • Publicité (Pub) 45 places dont 40 Camerounais et 05 étrangers
  • Information documentaire (Infodoc) 65 places dont 60 Camerounais et 05 étrangers

Edition et Arts graphiques (Edition) 45 places dont 40 Camerounais et 05 étrangers

L’on note une augmentation du nombre de places par filière pour l’école que dirige le Pr Alice Nga Minkala. Ladite hausse est de 45 candidats camerounais, toutes filières confondues. Pour les années 2020-2021, 2021-2022, la décision  interministérielle précise 70 places pour journalisme, 50 pour Communication des organisations, 40 pour publicité, 55 pour Infodoc et 40 pour édition. Le total général est de 255 candidats dont 225 Camerounais et 30 étrangers.

Les candidats au concours d’entrée dans cette école cinquantenaire seront évalués en culture générale et synthèse de dossier le 06 septembre 2022. Les épreuves orales suivront immédiatement les 07, 08 et 09 septembre 2022. La date limite de dépôt des candidatures est prévue le 02 septembre 2022 à 15h et 30 minutes. Le détail des pièces à fournir est contenu dans la  décision conjointe N°123 Minesup/Mincom du 30 mai 2022 à télécharger.

Cameroun : la 6è édition de la Rentrée scientifique s’ouvre à Yaoundé

Placée sous le thème « Mutualisation des capacités scientifiques et infrastructurelles du Système national de recherche et d’innovation face aux défis de l’émergence du Cameroun », cette rentrée sera abritée ce mercredi 05 décembre, au Palais des congrès de Yaoundé.

Les grandes articulations de cette solennité sont, entre autres : la procession des chercheurs par grade, la Leçon inaugurale présentée le Dr. Wilson Fantong (maître de recherche), les honneurs scientifiques à un éminent chercheur, la présentation des chercheurs récemment promus aux grades supérieurs ainsi que des chercheurs nouvellement recrutés, et l’adresse de la ministre de Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI), Dr. Madeleine Tchuinté.

Sont particulièrement attendus en toge, les chercheurs de l’IRAD (Institut de Recherche Agricole pour le Développement), l’INC (Institut National de Cartographie), l’ANRP (Agence Nationale de Radioprotection), l’IMPM (Institut de Recherches Médicales et d’Études des Plantes Médicinales), IRGM (Institut de Recherches Géologiques et Minières), CNDT (Comité National de Développement des Technologies), MIMPROMALO (Mission de Promotion des Matériaux Locaux) et du CNE (Centre National de l’Éducation).

Pour mémoire, instituée en 2012, la Rentrée scientifique est organisée dans le cadre de la valorisation de la profession de chercheur au Cameroun. C’est un instant solennel de rencontre entre la grande famille de la recherche et son chef de département, autour du questionnement des actions et du devoir de la Recherche. Généralement, à travers cette solennité, le MINRESI suscite un double sentiment d’appartenance et d’adhésion chez les chercheurs et les responsables de l’administration de la recherche en vue de consolider les acquis et d’explorer les grands axes des actions futures.

Cameroun : les journées technologiques nationales s’ouvrent ce jour à Yaoundé

Du 21 au 23 novembre 2018, le palais des sports de Yaoundé servira de cadre à l’édition 2018 des journées technologiques nationales placées sous le thème « Innovations technologiques : leviers de l’industrialisation du Cameroun ».

A l’initiative du ministère des mines et du développement technologique (minmidt), ces journées sont une plateforme d’échanges, de découvertes technologiques et d’innovations qui réunit les pouvoirs publics, les acteurs de l’industrie, les chercheurs, les universités, les centres de recherche et les financiers autour de différentes articulations.

En effet, l’édition 2018 a pour objectif de promouvoir le savoir-faire local comme étant le gage de l’industrialisation du Cameroun, et de valoriser les compétences et potentiels existants susceptibles d’attirer des investissements des secteurs publics et privés.

Ainsi, pendant trois jours, lesdites journées seront meublées d’activités centrées sur un salon d’expositions et d’innovations, des espaces de démonstration, des espaces publicitaires, des conférences-débats, des rencontres B to B et des awards.

Ecrans noirs : soixante-dix films sélectionnés pour le challenge

Annoncée du 13 au 22 juillet prochain, la 22ème édition des Ecrans noirs connaîtra la participation de plusieurs pays.

17. C’est le nombre total de films que va présenter le Cameroun au cours de ce festival du 7ème art. En plus du Cameroun, la Tunisie, l’Ouganda, le Bénin, l’Algérie, l’Egypte, l’Afrique du Sud, la RD Congo, le Burkina Faso, le Maroc, le Mali et le Sénégal présenteront eux aussi leurs productions. Pendant une semaine, les villes de Yaoundé et Douala, serviront de cadre au déroulement de ce rendez-vous du film africain.

Plusieurs catégories ont été maintenues à cet effet. Dans la catégorie des longs métrages étrangers, l’on aura des films en provenance d’Allemagne, de Belgique, du Brésil, de la Corée et du Portugal. Dans la catégorie des séries, le Nigeria entrera en tête devant le Cameroun, le Gabon et la République centrafricaine. La catégorie Afrique Centrale quant à elle, comptera des films provenant du Cameroun, du Congo, du Gabon et de la RDC. Hormis la projection des films, les festivaliers pourront profiter des séances de formation et participer à des conférences-débats prévues dans les deux métropoles.

Ascom prize 2016: Aimé Robert Bihina élu «meilleur journaliste TV»

La 6e édition du prix de l’Excellence en communication s’est tenue le week-end dernier à Douala sous la présidence de Issa Tchiroma Bakary

Le ministre de la Communication du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, a présidé le week-end dernier à Douala la 6ème édition du prix de l’Excellence en communication au Cameroun (Ascom Prize), tenue sous le thème « Ensemble célébrons la création publicitaire au Cameroun ». A l’occasion, de nombreux prix ont été décernés aux communicateurs et journalistes au rang desquels Aimée Robert Bihina, présentateur de l’émission « Scène de presse » sur la Crtv, désigné « meilleur journaliste TV ».

Pour Aimée Robert Bihina, ce trophée représente une réelle motivation à redoubler d’efforts « afin de se maintenir sur les hautes marches de l’environnement audiovisuelle au Cameroun », a-t-il déclaré.

Durant l’année 2015, le Comité de sélection a regardé et écouté tous les programmes des chaines de télévisions camerounaises. Il a également suivi pendant des semaines les prestations des journalistes afin de déterminer leur choix.

A propos de Ascom Prize
Depuis 2011, le prix de l’Excellence en communication (Ascom Prize) récompense chaque année les entreprises, qui ont au cours d’une année, développé des stratégies de communication ou de marketing dont l’appréciation est faite par des professionnels de la communication et de la publicité. Les critères de sélection portent sur l’originalité, la pertinence, la responsabilité et l’efficacité des actions de communication et de marketing entreprises durant une période.


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Championnat d’Afrique des clubs de volley-ball: les Camerounais out !

Cameroun Sport a été éliminé au premier tour tandis FAP quitte la compétition en quart de final

Les deux clubs de volley-ball camerounais que sont FAP et Cameroun Sport ne disputeront pas la finale de la 35e édition du championnat d’Afrique masculin des clubs de volley-ball qui se déroule actuellement au Caire en Egypte. La formation des Forces armées et police(FAP) a été éliminé en quart de finale, battue par les Libyens de Swelhy, 3 sets à 1(25-21, 25-21, 8-25, 25-18). FAP avait pourtant montré un beau visage au premier tour de la poule D en enregistrant trois victoires respectivement contre les Libyens d’Ahly B (3 sets à 0), les Ougandais de Nemo(3 sets à 2) et les Soudanais de Nahda(3 sets à 1). Le club de Yaoundé dans cette phase de poule n’aura connu que deux défaites contre les Algériens de FANAR (3 sets à 2) et les Egyptiens de SMOUHA (3 sets à 0).

L’autre club camerounais engagé dans la compétition, Cameroun Sport, ne s’est pas qualifié pour le second tour. Le champion du Cameroun 2015 n’aura remporté qu’un match dans le tournoi face aux Gabonais de Tgom, qu’il a dominé par 3 sets à 1(25-25, 25-16, 24-26, 25-20). Les joueurs de Lavoisier Yende n’ont pas pu faire le poids face aux autres équipes. Ils ont ainsi enregistré quatre défaites consécutives en phase de poule face aux Algériens de Sétif (3-0), aux Egyptiens d’ EL GEISH (3-0) aux Kenyans de GSU (3-1) et aux Tunisiens d’ Espérance (3-0).

Les demi-finales se disputent ce soir la première opposera les Libyen de Swelhye au El geish tandis que la seconde mettra aux prises un autre club Egyptien, le Smouha aux Tunisiens de l’Espérance, quatre fois champion. La compétition s’achève le 1er avril prochain.

Fin de parcours pour les clubs de volley-ball camerounais.
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Cyclisme: le Marocain Amine Er Rafai remporte le tour du Cameroun

Le cycliste de l’équipe nationale marocaine a tenu le cap jusqu’à la fin de la course dimanche, 20 mars 2016.

Le Marocain Mohamed Amine Er Rafai a remporté la 13ème édition du Tour cycliste international du Cameroun qui s’est achevée dimanche, 20 mars 2016.

Leader depuis la première étape (Ayos-Yaoundé), le coureur de 27 ans, l’a été jusqu’au bout cumulant un temps de 26h 19min 39s. Il s’impose avec 54 secondes d’avance sur son dauphin, le Français Aléxis Carlier de Martigues sport cyclisme, devenant ainsi le premier marocain à s’imposer au Cameroun. Deuxième avant l’ultime étape, le Rwandais Camera Hakuzimana termine à la 3ème position avec 58 secondes de retard sur le maillot jaune.

Au classement général, le premier camerounais est 10è. Il s’agit de Damien Tekou qui compte 05’02 » de retard sur le maillot jaune. Le Capitaine de l’équipe du Cameroun est suivi par Raoul Hervé Mba (13è) et Jérémie Nseke (20è). Le vainqueur de l’édition 2015, Clovis Kamzong Abossolo n’est que 20è à plus de 25 minutes.

La 8ème et dernière étape, courue entre Bafia et Yaoundé (121 kilomètres), a toutefois vu la victoire du local Arthus Tella. Une victoire d’étape qui lui permet de décrocher le maillot rose. Pour les autres récompenses, le maillot vert de meilleur au classement par point a été décroché par l’Erythréen Mengis Ghebreindrais Amanuel. Le marocain Mraouni Salaheddine a pour sa part décroché le maillot rouge de meilleur grimpeur de la compétition. Le prix de meilleur jeune a été décerné au Français Carlier Alexis.

Au classement par équipe, le Maroc arrive en première position juste devant la Bansa Bystérica de la Slovaquie (2e). Le Rwanda arrive en troisième position.

Rappelons que, ce 13ème Tour, comptait 8 étapes réparties sur 1021,2 kilomètres avec 14 équipes et 84 coureurs venus d’Allemagne, de Côte d’Ivoire, d’Érythrée, de France, du Gabon, du Maroc, du Rwanda, de Slovaquie, de Suisse et du pays organisateur.


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Salon de l’artisanat: La cinquième édition débute le 31mars

Le ministère des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’Artisanat a annoncé jeudi, 03 mars 2016, que la cinquième édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun (SIA

Placé sous le haut parrainage du président de la République Paul Biya, ce rendez-vous des affaires est une opportunité pour les artisans d’exprimer leur savoir-faire, « un rendez-vous du donner et du recevoir à l’échelle nationale et internationale qui va constituer une plus-value pour les artisans », a indiqué le ministre en charge de l’Artisanat Laurent Serge Etoundi Ngoa.

Le SIARC va se tenir sur deux sites ayant pour la principale place le parc des expositions de Tsinga où il est prévu l’installation de 550 stands tandis que la partie basse des palais des Congrès va, quant à elle, accueillir 50 exposants.

Le budget alloué pour cette manifestation est de 600 millions francs CFA, des fonds qui permettront notamment à l’aménagement des sites et à la prise en charge des artisans qui n’auront rien à débourser selon le ministre Etoundi Ngoa puisque « tout est gratuit pour les artisans nationaux, le transport, les stands, l’hébergement et même la collation ».

Concernant le prix des objets d’art, le ministre a souligné que « beaucoup de nos objets d’art sont exposés et vendus à prix d’or. Il est donc question que certaines opérations soient mises sur pied, notamment la normalisation des articles ».

Le commerce électronique est également une piste à explorer pour la valorisation des objets et l’homologation des prix « afin que l’artisan puisse vivre de son art ».

Pour ce qui est des participants, en dehors des artisans Camerounais, plusieurs pays ont confirmé leur participation, notamment des exposants qui viendront non seulement de l’Afrique, mais aussi de l’Europe, de l’Amérique et du Moyen-Orient.


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Serge Kouam : « L’édition c’est un monde à structurer au Cameroun »

A la tête de la maison d’édition Presses universitaires d’Afrique, qui officie au pays depuis un quart de siècle, Serge Kouam détaille les défis auxquels l’édition camerounaise doit faire face

Serge Kouam est à la tête de la maison d’édition Presses universitaires d’Afrique, qui officie au Cameroun depuis un quart de siècle. Membre de l’Alliance des éditeurs indépendants, Serge Kouam est également coordinateur du réseau linguistique francophone, et donc responsable du suivi des projets, de la bonne circulation des informations entre les membres ou encore de l’organisation de certains événements de l’Alliance. Dans cette interview, il détaille les défis, nombreux, auxquels l’édition camerounaise doit faire face.

Quel est le rythme de publication des Presses universitaires d’Afrique et comment a-t-il évolué†?
Notre catalogue présente à peu près 500 titres, répartis dans une douzaine de collections, dont certaines à vocation internationale comme « Enjeux Planète ». Nous faisons pas mal de coéditions, nous sommes une maison d’édition indépendante qui essaye de trouver son chemin dans un contexte plutôt difficile. Ainsi, il y a 10 ans, nous publiions environ 20 à 25 titres par an, aujourd’hui, l’économie mondiale ne se porte pas très bien et les répercussions sur l’Afrique sont importantes, nous sommes passés de 8 à 10 titres sur l’année. Le paysage éditorial n’a pas meilleur visage, et le réseau de distribution ne fonctionne pas très bien. Nous essayons de garder la tête hors de l’eau.

L’édition camerounaise dans son ensemble fait-elle face à ces mauvaises conditions économiques†?
L’édition est un métier récent au Cameroun, et c’est pour cela que nous sommes présents dans des réseaux associatifs, pour discuter et rechercher des solutions aux problèmes communs. C’est un monde à structurer. On dirait que l’édition, de manière générale, reste une sorte d’économie informelle. Le défi reste de définir des règles communes pour s’arrimer aux standards internationaux.

À l’intérieur du Cameroun, le dialogue interprofessionnel est assez faible : lorsque l’on met en place des associations, les membres ne travaillent pas tous pour l’intérêt de la profession, et certains sont là pour de petits calculs. Au niveau local, nous essayons de lutter contre ce type de pratiques, mais c’est aussi à l’international que nous nous inspirons de ce qui fonctionne bien, notamment à l’Alliance, en matière de gouvernance, de modes de fonctionnement, de politiques communes…

Quelle est l’implication du gouvernement, quel soutien apporte-t-il aux différentes initiatives des éditeurs†?
De mon point de vue, le livre continue d’être considéré par les pouvoirs publics comme un objet de menaces, et une sorte de distance persiste. Cela se ressent, car il n’existe pas, au Cameroun, de service public du livre. Les bibliothèques n’existent que dans le sens d’une réduction du taux de chômage : il n’y a pas de budget d’acquisition, et il est très difficile de compter sur les bibliothèques lorsque l’on publie un livre. Commercialement, l’avenir d’un livre reste très incertain, il y a peu d’acheteurs et les exemplaires achetés sont vite photocopiés. Le plus difficile est l’encadrement réglementaire : le dialogue est déjà assez faible entre les professionnels, et il l’est encore plus entre les professionnels et les pouvoirs publics.

Nous n’avons pas encore eu de ministre du livre, en 50 ans : tous sont portés vers la musique, parfois le cinéma… Comparé à d’autres pays d’Afrique, on peut dire que les pouvoirs publics sont le grand absent du monde du livre. Les dictatures qui se sont succédé ont misé sur l’obscurantisme pour pérenniser leur règne, et n’avaient donc aucun intérêt à encourager la construction d’une masse critique. C’est la raison pour laquelle le livre est délaissé. On espère obtenir un jour une respiration, en termes démocratiques, et que le livre sera un peu plus reconnu, comme un bien public. Il y a ce paradoxe qui consiste à parler sans cesse de développement, tout en empêchant celui de l’édition : cela n’a pas de sens pour moi.

Quel est l’état du réseau de distribution dans le pays†?
Pour l’instant, nous n’avons qu’un seul vrai distributeur, qui est davantage là pour distribuer la production française, puis, lorsque cela est possible, la production locale. Le problème, c’est qu’il ne s’agit pas des mêmes approches. Le système adopté est celui du dépôt-vente, avec des paiements plutôt irréguliers, et du coup, chaque éditeur essaye d’organiser sa propre diffusion et distribution, avec des interlocuteurs parfois pas toujours fiables, en raison du manque de structures et d’accords juridiques, comme cela peut se voir ailleurs.

Quelle est la place des éditeurs français dans l’édition camerounaise†?
Elle est importante, au point d’étouffer un peu l’édition locale, mais ce n’est pas cela le problème. Je préfère avoir des éditeurs français à mes côtés plutôt qu’en face : nous pouvons nous appuyer sur ces partenaires pour nous développer, dans des partenariats. Il y a de la place pour tout le monde. L’édition française a son propre distributeur, une filiale des Nouvelles Messageries de la presse parisienne/Presstalis [Messapresse, NdR]. Au Cameroun, comme dans la plupart des pays francophones, un interlocuteur centralise la distribution de la production française. Si une place est disponible, quelques ouvrages locaux peuvent être sélectionnés, mais c’est très aléatoire.

Mais nous n’allons pas leur faire le procès de faire leur métier, et leur démarche est logique. Si un pays comme le Cameroun veut rendre sa distribution viable, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, il faut qu’il s’en donne les moyens. C’est vraiment une question de choix politique et de dialogue avec les professionnels : cela ne sert à rien d’accompagner sporadiquement, comme cela est parfois le cas, sans connaître les enjeux et le fonctionnement du système.

Qu’en est-il des universités, qui constituent d’importantes clientes pour les livres†?
Au niveau des universités, les budgets sont plutôt inexistants, et lorsqu’ils sont là, la gouvernance n’est pas saine. On n’utilise ainsi pas forcément les moyens dédiés au livre pour acheter des livres, on ouvre des bibliothèques où le budget d’acquisition est utilisé pour le fonctionnement… Il faut véritablement mettre autour de la table les acteurs concernés pour envisager de regarder autrement le livre. J’ai rarement reçu des commandes, je peux les compter sur les doigts d’une seule main sur les 20 dernières années… Pourtant, les étudiants comme les enseignants ont besoin de ces livres, et n’en ont pas eux-mêmes. Je vous invite à venir au Cameroun, et à regarder le calibre du parc automobile des responsables d’universités pour comprendre…

Le réseau de librairies permet-il de mettre en avant une production de qualité†?
Numériquement, le ratio des librairies est relativement faible, et les espaces sont davantage dominés par la papeterie, ce qui peut se comprendre étant donné l’état du marché de l’édition. Il n’est pas rare de voir une librairie consacrer 80 % de son espace à la papeterie, mais cela est parfois nécessaire pour atteindre l’équilibre. Mais, si nous souhaitons inverser la tendance pour l’édition, il nous faut créer des conditions d’accompagnement pour que la librairie tienne. Si elle tient, le reste de la chaîne s’en sortira mieux. Il y a un travail global à faire.

L’édition numérique pourrait-elle constituer un moyen d’éviter les problèmes de distribution†?
J’ai toujours sur moi une version numérique des ouvrages que je mets sur le marché, et les pratiques numériques sont très avancées pour la communication, par exemple. Mais la peur du piratage reste prégnante pour l’édition camerounaise : j’ai beaucoup d’offres d’agrégateurs, d’espaces de vente, de diffusion, mais le fait de remettre un fichier à un partenaire reste toujours problématique. Pour l’instant, je préfère garder mes fichiers avec moi plutôt que de risquer un procès de mes auteurs pour utilisation illicite du fichier. J’observe encore, même si, techniquement, la voie numérique est possible.

Serge Kouam en octobre 2015 à Paris.
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Lecture à Bamenda (Book Aid International, CC BY-NC-ND 2.0).
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Cameroun: Forum international de l’électricité, le menu est connu

Le Directeur général de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), maître d’ouvrage de la 2ème édition de cet événement, était face à la presse à douala

Objectifs
Avant de dérouler le menu de cette 2ème édition, Le Directeur général de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (ARSEL), Jean Pierre Kedi est longuement revenu sur les objectifs du Forum, qui a une périodicité annuelle, et qui va se dérouler du 06 au 10 novembre 2012 à l’hôtel Sawa. Il s’agit de promouvoir la coopération énergétique dans la sous-région Afrique Centrale, promouvoir le développement du secteur de l’électricité au Cameroun et dans le reste des pays de la sous-région, favoriser l’accès du plus grand nombre de consommateurs de la sous-région aux services et produits du secteur de l’électricité, ouvrir les marchés de la sous-région aux innovations technologiques des secteurs de l’électricité à travers les échanges d’expériences et les partenariats techniques et favoriser les relations d’affaires et les investissements dans ce secteur en Afrique Centrale, a situé le Directeur général de l’ARSEL. Le Forum international de l’électricité (Finelec) est un colloque qui réunit plusieurs acteurs institutionnels, entreprises, experts nationaux et étrangers pour une réflexion sur les solutions innovantes et les problématiques liées au secteur de l’électricité. Le Finelec vise à se présenter, à terme, comme une plateforme de concertation et d’échanges entre les différents acteurs du secteur de l’électricité au Cameroun et de la sous-région Afrique centrale. Il vise à cet effet, la promotion et le développement d’un marché de l’emploi dans les métiers du secteur, l’émergence de nouveaux opérateurs, le développement de sources d’énergies renouvelables, l’identification des réformes nécessaires, les mutations technologiques. Mais également, la densification des mesures environnementales, le financement du secteur, le renforcement des capacités des acteurs. Ainsi que, la mise en place d’un marché sous-régional de l’électricité et la coopération accrue entre les acteurs du secteur de la sous région.

Salon Invest’Elec
Initié par l’Arsel, qui en assure la promotion, le forum sera à sa deuxième édition. Après une première édition jugée comme un succès et organisée l’année dernière au palais des Congrès de Yaoundé du 29 mars au 1er Avril 2011. Cette dernière aura connu la participation de près de 300 entreprises et organismes du secteur de l’électricité venant des quatre coins du monde. Cette 2ème édition du mois de novembre, sera couplée au premier salon Invest’Elec. Les deux événements ont pour thème, Contribution du secteur privé au meilleur accès à l’électricité. Il s’agit, à travers ce double événement, de regrouper, durant cinq jours, l’ensemble des acteurs du secteur de l’électricité du Cameroun et d’autres pays du monde autour d’un colloque, des ateliers-débats, d’un salon d’exposition, des guichets partenariaux et d’un carrefour métiers dans le but de susciter un vrai dialogue public privé susceptible d’accroître le volume d’investissements dans le secteur de l’électricité au Cameroun et dans la sous région Afrique Centrale, explique Jean Pierre Kedi. Mis sur place par l’Arsel avec l’appui de l’Union Européenne, Invest’Elec a pour principal but la promotion des investissements privés dans le sous-secteur de l’électrification rurale au Cameroun. On estime que le secteur de l’électrification au Cameroun nécessite la somme 5 853 milliards de francs CFA, dont 653 milliards de francs CFA pour le seul sous-secteur de l’électrification rurale. Ce projet, qui vise dans un délai de 36 mois à renforcer les capacités des entreprises camerounaises en vue d’en faire des opérateurs des services électriques en zone rurale, s’exécute dans un contexte particulier, marqué par le début du septennat des grandes réalisations, la promulgation de la nouvelle loi régissant le secteur de l’électricité et l’option de mutation du secteur rural via le passage à l’agriculture de seconde génération. L’Union Européenne y participe à hauteur de 74% du financement du coût total du projet « Invest’Elec», soit environ 600 millions de francs CFA.

Le secteur de l’électricité sera au centre des reflexions de la 2ème édition du Forum international de l’électricité à Douala
JDC)/n

Faiblesse des investissements
Avec un potentiel énergétique estimé à plus de 57,7 % du potentiel de production, la sous-région Afrique Centrale est le pool de production le plus important des cinq que compte le continent africain. Cependant, la faiblesse des investissements dans ce secteur en général et le déficit criard des investissements dans celui des énergies renouvelables (solaires, éoliens, forestiers), l’écart important entre l’offre de l’énergie qui est de 10 537 Méga watts (Mw) et la demande prévisionnelle qui s’élève à 13 052 Giga watts (Gwh), la difficulté d’accès des consommateurs aux équipements et services énergétiques, l’absence de plate-forme d’échanges d’expériences et de concertation dans la sous-région Cemac, le retard technologique des pays de l’Afrique Centrale et le déficit de financements pour le développement de ce secteur dans les pays de cette sous région, constituent autant de défis à relever. Le développement du secteur de l’électricité en Afrique apparaît aujourd’hui comme un impératif majeur au regard de l’image peu reluisante que présente encore ce continent sur les questions liées à l’accès équitable à l’électricité. L’énergie électrique est devenue un facteur qui, au même titre que l’eau, est crucial pour l’amélioration des conditions des vies humaines, au point d’être érigée en objectif du millénaire pour le développement (Omd). C’est ainsi que l’ARSEL du Cameroun a été mise en place à la suite de la réforme dudit secteur entamée en 1998, entend fédérer toutes les intelligences et les savoir-faire autour d’un bilan du secteur Africain de l’électricité, au terme de la première décennie du 21ème siècle, en organisant le Finelec comme une des multiples actions pour donner corps à l’engagement de Paul Biya, à tripler la capacité disponible d’électricité du Cameroun à l’horizon 2020.

Mme Régine Mfoumou: «Je suis animée par ma passion pour l’Afrique»

Elle avait déjà marqué l’opinion en publiant un livre sur la mesquinerie politique; elle revient avec un autre, cette fois en tant qu’auteure et éditrice

Mme Régine Mfoumou, vous êtes camerounaise et vous venez de lancer votre propre maison d’édition à Londres en Angleterre, parlez-nous un peu de cette initiative et du chemin que vous avez parcouru pour y arriver?
En effet, Rhema Publications est une idée qui germait dans ma tête depuis plus d’un an avant sa création. J’ai publié dans le passé avec divers éditeurs à Paris, mais je n’ai certainement pas été suffisamment satisfaite, ce qui m’a poussée à me lancer. Par ailleurs, ayant moi-même édité plus d’un livre publié, je savais comment créer un livre. Depuis juillet dernier, je voulais me lancer en auto-publiant mon premier essai politique, Mila Assouté le Caméléon, ainsi je prenais peu de risque en tant qu’éditrice. Mais en août, CCINIA Communications me contacte car, j’avais envoyé le manuscrit depuis un mois. C’est en décembre 2010 que j’ai décidé de me lancer après beaucoup d’hésitations, beaucoup de questionnements et même des doutes. Ayant un roman non publié entre les mains depuis 2008, je me suis dite qu’en me lançant avec ce roman écrit par moi-même, je prenais très peu de risques financiers, car je n’engageais personne d’autres. Si je rencontrais des difficultés particulières, au moins les conséquences auraient moins d’impact et j’apprendrais des erreurs. Ma démarche a été simple: au départ j’ai hésité à ouvrir Rhema Publications à Paris. Mais le choix de Londres s’est imposé compte-tenu de la facilité avec laquelle on peut mettre une entreprise sur pied en Angleterre. Moins de paperasses, moins de contraintes administratives et financières. De plus, soutenue par mes amis et ma famille, la mise en place de Rhema s’est déroulée plutôt paisiblement. Aujourd’hui Rhema Publications fonctionne et grâce au soutien d’amis éditeurs comme Dagan Editions, nous avons réussi à avancer doucement mais avec assurance.

Comme slogan vous avez choisi «faire vaciller le monde avec les mots», un concept fort! Comment comptez-vous parvenir à cette ambition?
Le slogan que porte Rhema Publications est très ambitieux, mais je crois qu’il reflète aussi la/les personnes qui sont dans ce projet, une équipe dynamique et désireuse de changer les mentalités, d’apporter un vent nouveau et surtout de communiquer, à travers le monde, des valeurs innovantes pour un monde meilleur.

Quels sont les domaines dans lesquelles vous ambitionnez d’intervenir et surtout dans quelles spécialité?
Rhema Publications ne s’intéresse pas aux écrits contemplatifs sans réel impact pour les lecteurs. Un livre d’amour à l’eau de rose n’entre pas dans notre ligne éditoriale. Nous voulons marquer les esprits à travers ce que nous publions, sans entrer dans la polémique vaseuse. Nous essayons vraiment de suivre scrupuleusement notre ligne éditoriale en publiant des écrits fictifs ou réels porteurs de messages forts, de la littérature générale et enfantine qui peut impacter l’environnement de l’écrivain et ailleurs.

Près de six mois après sa création, quelles sont les réalisations qu’on peut déjà attribuer à Rhéma Publications?
Il est prématuré d’avancer que Rhema Publications ait, à ce stade, réalisée quelque chose de notable. Ce serait même prétentieux de s’attribuer un quelconque mérite. Une maison d’édition qui publie un ouvrage, c’est normal. Donc, donnez nous le temps de nous installer. Cependant, comme je l’ai mentionné précédemment, l’appui d’amis éditeurs a permis que nous participions au Salon du Livre de Paris et au Salon du Livre de Genève. Nous en sommes très fiers. D’autre part, nous sommes également fiers d’avoir pu publier en une semaine d’écart un roman et sa traduction anglaise. Bon c’est curieux car je suis l’auteure et la traductrice de la version anglaise mais, cela rend sans doute cette traduction authentique par rapport au livre français. A l’heure actuelle, nous travaillons sur d’autres projets d’édition d’ouvrage à paraître d’ici la fin de l’année. Bref, pour l’instant, on dira simplement que Rhema Publications évolue assez bien et pour l’instant nous sommes confiants.

Vous étiez attendue au Cameroun au mois de mai dernier avec un autre de vos livres, «Descente aux enfers», parlez nous de ce nouveau livre?
J’y étais à la fin du mois de juin puisque je suis rentrée le 28 juin. Mais vous savez, Rhema Publications est une nouvelle maison d’édition et nous peaufinons notre planning annuel au fur et à mesure des événements. Mon voyage a été reporté. Nous n’avons pas communiqué publiquement sur ma présence au Cameroun pour la simple raison qu’il a été décidé de lancer la campagne par l’affichage de panneaux publicitaires que vous verrez bientôt un peu partout à Yaoundé, Douala, et dans d’autres provinces. J’ai rencontré des étudiants, j’ai rencontré un éminent Professeur de littérature à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé en vue de ma prochaine venue qui sera donc pour dédicacer les ouvrages. Le prochain voyage ne se limitera pas qu’à Yaoundé. C’est la raison pour laquelle, pour mieux le préparer nous avons préféré reporter le voyage annoncé pour mai.

Finalement on peut dire que Régine n’aime que des histoires à la sauce piquante, on se souvient en décembre 2010 vous avez dédicacé un livre très commenté sur la versatilité de Milla Assouté, aujourd’hui c’est l’enfer des migrants, pourquoi ce goût pour des histoires complexes?
On peut voir cela de cette manière que je qualifierai de simpliste. Mais lorsque l’on me connaît on arrive toujours à se mettre d’accord avec moi, car je suis simplement animée par ma passion pour l’Afrique et je refuse de me taire sur certaines choses futiles qui continuent de nous laisser à la traîne. L’Afrique a besoin de bouger, d’exploser dans ses mentalités. Le livre intitulé Pierre Mila Assouté, le Caméléon (édité chez CCINIA Communications) continue manifestement de faire débat au Cameroun.

Mme Régine Mfoumou
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Vous voyez donc le concept auquel je crois? «Faire vaciller le monde avec des mots». Je peux vous assurer que ce livre, lu à travers l’Afrique, touche ceux qui finissent par comprendre que ce n’est pas une attaque contre l’homme, mais bel et bien une étude de cas d’un système ancré dans nos sociétés africaines et sur lequel il faut commencer à s’attarder. Je voulais donner le ton. Pour moi, ce n’est pas un livre polémique, d’ailleurs à ce jour aucun démenti de ce que j’affirme n’a été fait! Quand on veut marquer les esprits, il faut se démarquer parfois, non? Ce qui a surpris les gens, c’est que je n’écrive pas sur Paul Biya. Qu’aurais-je pu écrire sur lui qui n’a pas encore été écrit par vous autres journalistes? Les opposants au Cameroun, je ne les connais pas. Mila Assouté, je l’ai approché et comme beaucoup, j’ai vite vu la supercherie et je n’allais pas laisser dire certaines banalités qui ne rapportent rien au peuple comme vous, journalistes, qui l’avez parfois publié sans prendre la peine d’informer les gens convenablement en vérifiant des faits trop gros pour être vrais et malgré la quête des lecteurs. La désinformation est très nocive. Pour revenir à mon dernier ouvrage, oui, c’est encore pour lutter contre la désinformation ou la mal-information que je me lance dans un sujet dont les immigrés ne parlent pas souvent: les silences de l’immigration. Pour l’heure, je n’ai eu que des avis positifs, mais elles viennent de la diaspora et des Européens qui l’ont lu. Maintenant, le livre est au Cameroun et sera bientôt en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud et au Ghana. On est curieux de voir comment il sera accueilli en Afrique. Pour autant, nous n’avons aucun doute que beaucoup de personnes réagiront, car on aura fait vaciller leur perception de l’Europe avec des mots!

Est-ce que ce choix d’écriture se répercute sur les choix d’édition de votre structure?
Absolument pas. Rhema Publications n’est pas Régine Mfoumou. Je dirige seulement la structure. Lorsque nous recevons un manuscrit, je vous annonce que je suis certainement la dernière personne à le lire, car je dois me consacrer à d’autres tâches pour faire fonctionner la structure. Toute décision de publication est prise pendant la réunion du comité de lecture. Donc les choix d’édition de Rhema Publications ne dépendront pas de mon choix d’écriture. D’ailleurs, je vais peut-être vous étonner: le prochain ouvrage à paraître est un livre écrit par un anglais et il porte sur la Première Guerre Mondiale. C’est un livre passionnant que nous défendrons avec beaucoup de plaisir, car on y apprend des choses que vous ne trouverez pas toujours dans des livres d’histoire. Je n’en dirai pas plus. Comme vous voyez, nous sommes ouverts au monde.


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Finalement on connait très peu de chose sur vous, alors présentez vous pour nos lecteurs, votre vie actuelle, votre parcours
J’ai quitté le Cameroun pour continuer mes études en France en 1985. J’ai bossé dur, car à l’université je travaillais pour survivre. De 1991 à 1995, j’étais baby-sitter. Il me fallait prendre des enfants à l’école et rester avec eux jusqu’à 19h au retour de leurs parents. Tout cela contre une chambre de bonne. Ce qui veut dire que je n’assistais jamais à mes cours dès 15h, alors je devais photocopier ceux d’autres personnes, mais cela ne m’a pas empêchée de sanctionner mes années universitaires par deux maîtrises obtenues la même année, en 1995, à l’Université de Paris 3 (Maîtrise de Littérature Anglaise avec mention Très Bien – et une Maîtrise des Sciences Techniques d’Economie et de Gestion) et un Doctorat de Littérature Anglaise obtenu avec les Honneurs du Jury le 7 décembre 2001 (c’est une date qu’on n’oublie pas!). Vous comprendrez pourquoi il m’est insupportable d’entendre certains mensonges et de me taire. Obtenir un doctorat tout en travaillant et en ayant un enfant à bas âge ce n’est pas facile du tout et ceux qui vivent en Europe le savent bien, car là vous n’avez pas toute la famille pour vous aider. Je me souviens qu’entre fin septembre et début novembre 2001, je dormais parfois 4 heures sur deux jours. Le café, j’en ai bu et d’ailleurs j’ai définitivement arrêté de boire le café après cela, car j’étais devenue accro. C’est le jour de ma thèse, après la soutenance, que j’ai eu peur en me voyant devant le miroir: j’avais dû perdre 5 à 7 kilos en un mois et demi, pour tout boucler afin de soumettre la thèse à temps.J’étais seule avec mon fils de 7 mois car son père avait été rappelé au Ghana. Tout cela se passait à Paris, non pas en Afrique où j’entends souvent les gens se plaindre des conditions de leurs études. Cela vous conditionne. Je n’ai pas abdiqué. En effet, c’est un an avant la soutenance de ma thèse que je rencontre un diplomate ghanéen avec qui j’ai deux magnifiques garçons de 11 et 7 ans. Aujourd’hui, je vis entre Paris et Londres pour mes activités littéraires. En gros, je suis enseignante, traductrice, écrivaine et désormais éditrice. sans oublier maman à plein temps car je suis de très près l’éducation de mes enfants.

Vous aviez prévu un voyage au Cameroun pour présenter votre maison d’édition et votre dernier livre, ce voyage est-il toujours à l’ordre du jour?
Oui, nous serons très prochainement à Yaoundé pour une série de dédicaces organisées par l’Ecole Normale Supérieure notamment et par nos librairies partenaires sur place. Nous irons aussi à Douala, à Bamenda et Buea et peut-être au Nord. Bref, Nous nous organisons. Mais avant cela, je devrais aller dédicacer en Côte d’Ivoire en septembre si tout est finalisé à temps. Ce voyage à maintes fois été reportée depuis à cause de l’instabilité politique des mois passés.


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Couleurs Urbaines 2010: Make your urban style!

La 4ème édition de ce festival s’est tenue du 08 au 12 décembre 2010 au camp Aes-Sonel Essos de Yaoundé

Le résumé de la 4eme édition du festival, en image et en couleur
Initialement prévue du 24 au 28 novembre 2010 au palais des sports de Yaoundé, cette édition dédiée aux 20 ans de développement de la scène urbaine camerounaise a été reportée à la semaine du 08 au 12 décembre 2010. Une édition qui accorda une place importante à la réflexion par la tenue d’ateliers d’échange et de réflexion sur le thème: «Lutte contre la pauvreté et de la précarité dans le milieu de la création artistique urbaine locale».

Des ateliers ont eu lieu les mercredi 08 et jeudi 09 décembre et étaient des lieux de rencontre et d’échange dédiés aux acteurs des arts urbains pour l’élaboration de textes en vue d’une organisation rationnelle et d’une meilleure visibilité de leur champ de création. Durant le festival, on pouvait apercevoir des images et des affiches immortalisant des spectacles urbains locaux, qui chacun à leur manière, auront contribué à l’éclosion de la scène urbaine camerounaise au fil des années.

Exposition Couleurs Urbaines
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Le côté artistique n’était pas en reste, des artistes de renoms étaient bel et bien présents, parmi eux Sultan Oshiminh, Ak Sang Grave, Thierry Olemba et Parol, pour ne citer qu’eux. Ils sont tous venus enflammer la scène et ont laissé un public insatisfait puisqu’il en redemandait toujours plus! Les passages les plus applaudis ont été ceux de Krotal et Valsero qui ont vu leurs chansons reprises en c ur par tout le public.

Un atelier d’écriture
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Les groupes de Battle coupe décale, Show graphistes (happening), Tektonic, Dj show (mix 100% amer), Battle danse, Hip-hop étaient, eux aussi, de la fête. Des jeux et animations diverses se sont également joins au rendez-vous. Ces jeune,s au fort potentiel, sont venus partager leur savoir-faire avec le public de la ville aux 7 collines. Ces groupes, issus d’horizons divers, ont fait preuve d’une originalité hors-pair ce qui a donné lieu à un spectacle vertigineux, riche en démonstration et en émotion.

Les artistes Rizbo et Bilik
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Il faut noter que le festival a connu quelques problèmes parce que les sponsorings n’ont pas répondu favorablement aux demandes à cause des nombreuses sollicitations pour les fêtes de fin d’année. Néanmoins, les entreprises Sprite et Aes-Sonel se sont bien démarquées.

Le rappeur Krotal
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Evénement riche en couleur, le festival s’inscrit désormais comme un rendez-vous culturel annuel dans lequel s’expriment et se mettent en valeur des talents artistiques du sud et du nord, et ce dans les domaines variés. Le rendez-vous est donc pris pour la 5ème édition qui s’annonce, une fois n’est pas coutume, riche en émotion et en innovation.

Un aperçu du public
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