CNPS: de faux démarcheurs arrêtés à Dschang

Cosmas Roger Dongo et Pierre Dongmo, deux individus extérieurs à cette société, sont accusés d’avoir mis sur pied des réseaux d’arnaque au nom de la représentation de la structure à Dschang

Cosmas Roger Dongo et Pierre Dongmo ont été interpellés par la brigade de recherches de Dschang les 11 et 13 mai 2015. Ces arrestations font suite à deux plaintes déposées contre eux le 07 mai 2015 par le chef de centre de Dschang de la Caisse nationale de prévoyance sociale, Jules Michel Bitote Mvele. Ce dernier reproche à ces personnes ne travaillant pas dans ses services, des faits d’escroquerie d’usagers au nom de la CNPS.

Dans la plainte contre Cosmas Roger Dongo, le chef de centre note que «plusieurs clients (…) m’ont approché à l’effet de dénoncer les pratiques d’escroquerie par eux subis, perpétrés par l’individu en objet, sous la forme des paiements de frais de constitution des dossiers de demande de pension ou de pourcentages sur les rappels dus dès l’aboutissement des dossiers, sommes prétendument destinées au chef de centre de la CNPS». Il souligne «qu’en ce moment, l’intéressé retient depuis le mois de janvier 2015, le dossier de demande de pension de dame Tsafack Marthe». À cette dame, le prévenu aurait déjà extorqué la somme de 35 000 F CFA «destiné au chef de centre de la CNPS de Dschang en vue du traitement diligent de son dossier».

Pierre Dongmo se serait rendu coupable des faits similaires à ceux reprochés au premier accusé. Enseignant au Collège Notre dame de l’Immaculée conception de Dschang, il a extorqué de l’argent à plusieurs usagers, dont Elisabeth Maguim âgée de 80 ans. Le chef de centre de la CNPS souligne que le dossier de la concernée n’est jamais parvenue dans ses services. Informé qu’une traque avait été organisée pour le mettre aux arrêts, le prévenu, d’après la plainte déposée, «allèguerait que ledit dossier serait plutôt au centre de prévoyance sociale de Bafoussam». Tout comme le premier, Pierre Dongmo serait à la tête d’un réseau d’arnaqueurs que les enquêtes de gendarmerie permettront de démanteler, affirme Jules Michel Bitote Mvele.

Autres fronts
Depuis sa prise de fonction, le 28 août 2014, comme chef de centre de la CNPS de Dschang, Jules Michel Bitote Mvele s’emploie à combattre toutes les mauvaises pratiques qui ternissent l’image de l’entreprise dans cette localité. Il a mené une campagne de communication dans les cinq arrondissements que compte le département de la Menoua et dans les chaines de radio communautaires de la ville de Dschang. Il s’est agi, à chaque escale, d’annoncer l’interdiction des intermédiaires dans l’acheminement des dossiers. «Désormais, chaque client de la CNPS viendra lui-même déposer son dossier», a-t-il affirmé. Pour lui, ce sont ces intermédiaires qui arnaquent les usagers.

Jules Michel Bitote Mvele annonce aussi qu’il s’attaquera aux assurés sociaux et aux chefs d’entreprises qui ont des dossiers suspects. «Vous vous imaginez, une agence de transport qui pratique les voyages de la nuit et du jour, verse les cotisations pour trois personnes. Ce n’est pas normal. Et chacune des trois personnes présente dix enfants dans son dossier. Comme résultat, le centre CNPS de Dschang paie plus de prestations qu’il ne reçoit des cotisations. Tout cela montre que des gens s’enrichissent sur le dos de la CNPS et nous allons les démasquer». Par ailleurs, il a réduit le délai de traitement des dossiers des assurés sociaux. Désormais, la pause de son personnel se situe entre 12 heures et 12 heures 45 minutes. «Avant, chaque employé prenait sa pause quand il voulait. Et c’est cela qui faisait trainer les dossiers. J’ai réglementé cet aspect des choses».

Autre innovation, l’institution du SMS pour informer les usagers de la position de leurs dossiers. Enfin, il y a l’option des réseaux sociaux pour informer le public estudiantin de Dschang de l’existence et du fonctionnement de l’assurance volontaire, un nouveau produit de la CNPS en cours de vulgarisation.

Le chef de centre des impots de Dschang au boulot et décidé à traquer les fraudeurs.
Hindrich Assongo (West-Cameroon Regional News Agency))/n