Cameroun : décès de Zacharie NGBA, PCA de Sodecao

Le président du conseil d’administration de la Société de développement du cacao est décédé le 19 novembre 2023 à l’hôpital de la CNPS de Yaoundé, à 70 ans.

Alors que le Cameroun se vante de l’augmentation du prix du kilogramme du cacao à près de 2000 FCFA à l’issue de quelques ventes groupées, le PCA de Sodecao tire sa révérence. Zacharie Ngba, l’une des figures ayant travaillé pour l’amélioration de la filière cacao-café au Cameroun depuis 2018 s’en va, laissant derrière lui, un chantier inachevé. Ce travail vise l’augmentation de la production cacaoyère, le renouvellement du verger, sans oublier la revalorisation du prix du kilogramme au profit des cacaoculteurs. Pour cela, après sa nomination comme PCA en 2018, l’homme d’affaires a fixé la barre de 600 000 tonnes de cacao en 2020.

Né à Andom à Bertoua dans la région de l’Est, Zacharie Ngba était un produit de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de Yaoundé. Inspecteur principal de trésor à la retraite, il a exercé au sein de plusieurs administrations au pays. Fondé de pouvoirs et inspecteurs vérificateurs à la Trésorerie de Yaoundé ; inspecteur d’Etat dans les Services du contrôle supérieur de l’Etat, directeur administratif et financier au ministère de l’Enseignement supérieur, chargé de mission dans les services du Premier ministre ou encore secrétaire général au ministère des Affaire sociales, entre autres.

Outre son diplôme professionnel acquis à l’Enam, Zacharie Ngba était nanti d’un Diplôme d’étude approfondie en littérature contemporaine. Il a aussi à son compte, un doctorat PhD en littérature moderne française.

Cameroun-guichet producteurs : l’appui de l’Etat est de 40% aux cultivateurs des filières cacao-café

Ce nouveau mécanisme a été officiellement lancé le 08 juillet 2021. A travers lui, le gouvernement veut booster la production du  cacao et du café.

Un guichet producteurs  pour  répondre aux besoins de financements des planteurs de cacao-café. Le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé jeudi à Yaoundé, au lancement officiel de ce  mécanisme. Il propose 3 types de subventions à savoir les intrants, les équipements agricoles et les infrastructures de soutien à la production, un appui qui s’élève à 40% du montant sollicité.

Pour bénéficier de cet appui, le producteur doit disposer d’une plantation géolocalisable de 30 ans  et d’au moins deux hectares. Il doit ensuite avoir un compte approvisionné dans un établissement financier agréé. Notons que le compte bancaire peut être approvisionné en espèces ou via un opérateur de monnaie mobile (Orange Money, Mobile Money, YUP, Express Union mobile). Celui-ci ne doit pas être sous le coup d’une sanction ni avoir épuisé ses droits à une subvention. La prochaine étape consiste à installer l’application (Guichet producteurs) dans son smartphone ensuite se faire enregistrer (Nom, prénom, numéro de téléphone, numéro de compte… puis valider).

Le Guichet est ouvert à tous les producteurs, sous la double réserve de l’aptitude à cofinancer l’investissement agricole et à s’arrimer à la technologie digitale. Ici, c’est le producteur qui déclenche le processus d’acquisition en mobilisant sa quote-part majoritaire de 60%.

« Il y a d’abord eu la sensibilisation et pendant la sensibilisation nous avons appris qu’il y aura des interventions directes entre le producteur et le guichet sans passé par beaucoup de formalités comme c’était le cas avant et c’est ça qui fait la différence. Certaines organisations paysannes espèrent maintenant qu’à travers ce qui s’est constitué, elles seront non seulement subventionnées mais elles pourront elles même allées jusqu’au niveau des crédits. En réalité on va supprimer toute cette lourde administration qu’il y avait au niveau du gouvernement. », se réjouie Hubert Ayissi, président de la société coopérative des agriculteurs de la Mefou Akono

Madame Mongoué Ngaleu, membre de coopérative FENDJI espère « réellement que le guichet producteurs porte des fruits. Avant chacun devait fouiller ses poches pour travailler dans son champ et si aujourd’hui on a un rabais de 40% ça va nous soulager. »

Le gouvernement à travers ce mécanisme entend augmenter la production nationale de cacao à 640 000 tonnes et 160 000 tonnes pour le café à l’horizon 2030.