Le Cameroun a un nouveau Directeur général des Impôts

Le président de la République a signé ce 20 mars un décret nommant Roger Athanase Meyong Abath à la tête de la Direction générale des Impôts (DGI.

L’heureux promu remplace à ce poste Modeste Mopa Fatoing, en détachement auprès du Fonds monétaire international (FMI) depuis le mois de janvier dernier. Roger Athanase Meyong Abath était jusque-là chef de l’inspection des services des impôts au sein de la même administration et assurait par ailleurs l’intérim de son prédécesseur de manière rotative avec Kassimou Aba Mariamou.

Le nouveau promu jouit d’un solide parcours dans le domaine de la fiscalité. Diplômé de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), de l’Ecole supérieure des mines de Paris, il est titulaire d’un doctorat en fiscalité de l’Université de Paris Dauphine.

Sur le plan professionnel, il a exercé de 2014 à 2020 comme directeur des grandes entreprises à la DGI, entre autres fonctions. Enseignant dans nombre d’universités, Roger Meyong Abath a contribué en qualité d’Expert du Cameroun au processus d’harmonisation fiscale en Afrique Centrale.

La direction générale des impôts est davantage aujourd’hui un enjeu immense pour les finances publiques. Conscient de cette réalité, le nouveau promu s’activera pour la poursuite des nombreuses réformes initiées par son prédécesseur. Notamment la digitalisation des services, qui a réduit de manière substantielle le contact entre les agents du fisc et les contribuables.

Un accélérateur de recettes fiscales au fil des années. Sur les 10 dernières années, les recettes globales mobilisées par la DGI sont passées de 1 059 milliards en 2010 à 2 656 milliards de Fcfa à fin 2022, soit une moyenne mensuelle de collecte passée 88 milliards en 2010 à 221 milliards en 2022.

Cameroun-recettes de l’État : 800 milliards de F collectés en 2021 grâce au numérique

 

Pour améliorer le système de collecte, Louis Paul Motaze, ministre des finances a signé le 07 avril 2022 un protocole d’accord  avec le Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guce).

Louis Paul Motazé, a présidé la cérémonie de signature entre l’État, les établissements de crédit et le Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guce), du protocole d’accord relatif au paiement des droits de douane, impôts, taxes et redevances diverses sur la plateforme électronique du Guce dénommée e-Guce. Ces paiements digitaux sont effectifs depuis plusieurs années.

 « Plus qu’un simple concept, la gouvernance électronique est devenue une approche incontournable pour adresser les problématiques de performance et de compétitivité des administrations, des organisations et des entreprises », a indiqué Isidore Biyiha, DG du Guce.

« Pour vous faire une idée du niveau des opérations de paiement réalisées, avec des exigences de sécurité et de traçabilité, pour le seul compte de l’État, nous sommes progressivement passés de plus de 123 milliards en 2012 à environ 800 milliards en 2021 collectés via la plateforme e-Guce ».

Cette convention a pour objectif de fixer les droits et obligations des parties dans le cadre du paiement par les canaux digitaux et les opérations aux guichets des banques concernant les droits et taxes suscités.