Le Conseil régional du Nord débloque 15 millions de F pour le gardiennage de ses sites en 2022

 

Le Président du Conseil Régional du Nord a lancé un appel relatif aux prestations de gardiennage des bâtiments et sites du Conseil régional du Nord, pour l’exercice 2022.

15 millions de F CFA. C’est la somme que gagnera la société qui va décrocher le marché. Il est question d’assurer la sécurité du bâtiment siège du Conseil Régional du Nord; les bureaux annexes aménagés à la Délégation Régionale de l’Education de Base du Nord; le site du parc d’engins de génie civil à Sanguéré et la résidence du Président du Conseil régional du Nord.

Toutes les sociétés de gardiennage agréées installées au Cameroun justifiant d’une expertise avérée dans le domaine du gardiennage quotidien des bâtiments publics et privés sont appelés à postuler à l’offre.

Selon l’appel d’offres, « le marché sera attribué au soumissionnaire dont l’offre est pour l’essentiel conforme aux prescriptions du DAO, qualifiée techniquement et évaluée la moins-disante ».

Concernant la recevabilité des offres, chaque soumissionnaire doit joindre à ses pièces administratives, une caution de soumission conforme au modèle joint et établie par une banque de premier ordre basée au Cameroun ou une Compagnie d’Assurance agréées et habilitées à délivrer des cautions dans le cadre des Marchés Publics par le ministère chargé des Finances d’un montant de 320 000 (trois cent vingt mille) francs CFA.

Cette caution est valable pendant quatre-vingt-dix (90) jours à compter de la date limite fixée pour le dépôt des Offres. L’absence de la caution de soumission entraine à l’ouverture des plis, le rejet de l’offre.

Cameroun: les sociétés de gardiennage appelées à se conformer à la loi

Selon le Minatd, les opérateurs du secteur ont jusqu’au 16 septembre pour présenter leurs agréments de fonctionnement, fautes de quoi elles s’exposeront à des sanctions

Les préfets du Cameroun planchent sur le sujet depuis ce mercredi matin, 31 août 2016, à Yaoundé. L’illégalité est telle que le secteur est envahi par des pseudo-sociétés de gardiennage.

Pas ou peu de formation adéquate pour les vigiles, des noms d’exploitation inconnus des autorités compétentes, une situation géographique difficilement localisable, les plaintes de braquages ou d’arnaques, la non maîtrise des effectifs, des modalités de leur recrutement, des caractéristiques de leur tenue tout ainsi que les conditions d’utilisation du matériel de communication et de protection utilisés. Autant de dérives qui ne suffisent pas à décrire un secteur d’activités devenu poreux.

Dans un communiqué parvenu à la Rédaction de radio Crtv, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, René Emmanuel Sadi se veut formel, «Il n’y aura plus de tolérance administrative dans le secteur privé de gardiennage au Cameroun.» Une série de séminaire est prévue cette semaine à l’effet de sensibiliser les responsables véreux et de débattre des points essentiels de la nouvelle mesure.

Sur une cinquantaine d’entreprises de sécurité privées présentes au Cameroun, le rapport des experts en sécurité au cours du premier forum national de conformité tenu en janvier 2016 à Yaoundé, révèle que seulement neuf sont en règle. Le reste évolue dans l’illégalité, faisant une occupation anarchique du secteur, au détriment de la loi n°2013/011 du 16 décembre 2013, régissant les zones économiques au Cameroun (article 35).

En rappel, les premières entreprises privées de gardiennage voient le jour de manière informelle vers la fin des années 1980 au Cameroun. La normalisation du secteur devient possible, avec la loi du 10 septembre 1977 relative aux activités privées de gardiennage.

Photo d’illustration
Droits réservés)/n

Paul Biya fixe les modalités d’exercice de l’activité de gardiennage au Cameroun

Le décret y relatif, signé du chef de l’Etat et rendu public mercredi, porte application de la loi n°97/021 du 10 septembre 1997 relative aux activités privées de gardiennage

Le chef de l’Etat, Paul Biya, a signé mercredi 16 septembre 2015, le décret n°2015/407 du 16 septembre 2015 fixant les modalités d’application de la loi n°97/021 du 10 septembre 1997, relative aux activités privées de gardiennage, modifiée et complétée par la loi n°2014/027 du 23 décembre 2015.

Ledit décret statue sur les modalités de demande d’agrément. Il indique deux conditions à remplir pour ouvrir une société de gardiennage. Il s’agit notamment de l’exigence de fonder une société, régie par le droit camerounais, dont le capital est détenu à majorité par des nationaux; et celle d’obtenir un agrément.

Selon l’article 13, le dossier de demande d’autorisation d’exercice comprend entre autre «une demande timbrée, une copie de l’acte de naissance et les certificats de nationalité et domicile et un extrait de casier judiciaire du propriétaire de la société, une copie conforme du récépissé d’inscription au registre du commerce, une liste indicative du matériel susceptible d’être utilisé et une déclaration sur l’honneur de se conformer aux dispositions législatives et réglementaires régissant les activités privées du gardiennage, signée du propriétaire de l’établissement».

S’agissant du retrait de l’agrément, la décret présidentiel prévoit qu’il peut se faire en cas «d’une condamnation définitive du propriétaire de l’entreprise, de trouble grave ou atteinte à la sécurité de l’Etat imputé au personnel dirigeant ou suppléant, d’une violation persistante et répétée de la législation»

Recrutement du personnel de gardiennage
Suivant des dispositions déjà énoncées dans l’article 9 de la loi du 10 septembre 1997, le présent texte indique que «le personnel des sociétés de gardiennage est recruté sur la base de contrats établis suivant les formes prescrites par la réglementation en vigueur». Il précise par ailleurs que le propriétaire d’une entreprise est tenu dans, un délai de 30 jours, de déclarer au ministre chargé de l’Administration territoriale tout nouveau recrutement ou licenciement.

Selon des dispositions contenues dans le même décret présidentiel, qui intervient au moment où le Cameroun renforce les mesures sécuritaires dans sa lutte contre le terrorisme, notamment la secte islamiste Boko Haram, le personnel de gardiennage doit être identifié physiquement.

Chaque agent est désormais obligé d’arborer un uniforme de couleur jaune vif, et une carte professionnelle pendant les heures de service. «Les accessoires de la tenue uniforme ne doivent en aucun cas, par leur présentation ou tout autre élément extérieur, être de nature à créer la confusion avec ceux des agents de maintien de l’ordre ou des autres services publics astreints au port d’un uniforme», indique l’article 20. S’agissant des outils de travail, les entreprises de gardiennage sont autorisées à disposer d’un matériel élémentaire de communication, de protection, d’alarme et des brigades canines.


Droits réservés)/n