Affaires : la BAD appelle les étrangers à investir en Afrique

L’économiste en chef du Groupe de la Banque africaine de développement, Kevin Urama, appelle les entrepreneurs scandinaves et irlandais à faire de l’Afrique leur destination d’affaires et d’investissement.

En visite officielle au Danemark, en Finlande, en Irlande, en Norvège et en Suède du 25 au 29 septembre 2023,  Urama a déclaré que le boom démographique de l’Afrique qui devrait en faire la région la plus peuplée du monde d’ici à la fin du siècle, avec jusqu’à 3,4 milliards d’habitants- offrait d’énormes possibilités d’affaires et d’investissement au reste du monde.

« Avec une population de plus de 1,3 milliard d’habitants [actuellement], 600 millions de jeunes, une urbanisation rapide et des revenus croissants pour les classes moyennes, l’Afrique est la première frontière des marchés émergents », a-t-il indiqué.

Selon Kevin Urama, l’agriculture et l’énergie en Afrique offrent d’immenses opportunités pour le commerce et l’investissement avec les pays nordiques, car la taille du marché de l’alimentation et de l’agriculture en Afrique atteindra 1 000 milliards de dollars américains d’ici à 2030, contre 300 milliards de dollars en 2022.

L’Afrique possède 65 % des terres arables non cultivées de la planète, ce qui représente un vaste potentiel pour l’agriculture durable et l’agro-industrie.

S’exprimant lors d’une réunion avec des hommes d’affaires à Copenhague, au Danemark, le 28 septembre, M. Urama a déclaré que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le plus grand bloc régional au monde en termes de nombre de pays, était un marché estimé à 3 500 milliards de dollars.

« Les entreprises danoises devraient saisir ces opportunités commerciales et investir davantage en Afrique », a appelé M. Urama, qui est également le vice-président du Groupe de la Banque chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances.

Il a indiqué que le commerce bilatéral entre le Danemark et l’Afrique avait augmenté de 28,6 % entre 2018 et 2022, passant de 2 milliards à 2,6 milliards de dollars américains, soulignant qu’il y avait un potentiel de croissance.

« Mais cette augmentation est insuffisante, tant en valeur qu’en termes relatifs. Entre 2018 et 2022, les exportations totales du Danemark vers l’Afrique ne représentaient en moyenne que 0,3 % du total des importations mondiales de l’Afrique », a-t-il précisé.

Les importations du Danemark en provenance d’Afrique ne représentaient que 0,1 % des exportations totales de l’Afrique entre 2018 et 2022.

Urama était accompagné, lors de ce voyage, par Mme Mette Knudsen, administratrice de la Banque africaine de développement représentant le groupe des pays nordiques, l’Inde et l’Irlande.

 

Cameroun : Henri Njalla Quan s’attaque à la gestion de Samuel Eto’o

L’ancien Vice-président de la Fecafoot a lors d’une conférence de presse samedi 15 juillet 2023 fait des révélations fracassantes.

Samuel Eto’o ne fait plus vraiment l’unanimité. Le Vice-président démissionnaire de la Fécafoot estime que Samuel étouffe l’équipe nationale et utilise le football pour diviser les camerounais. Nous vous proposons quelques extraits de sa conférence de presse :

«Dans le comité exécutif de la Fécafoot, il y a des personnes compétentes, telles que des professeurs, des conseillers municipaux et autres. Je n’arrive pas à comprendre qu’ils se fassent autant manipuler. J’ai honte à leur place.»

«Les stars de l’équipe nationale sont étouffées par une personne qui elle-même était star, lorsqu’elle était footballeur, et veut rester star en tant que dirigeant. Moindre réunion, il est là, séances d’entraînement, il est là. Même le sélectionneur se sent étouffé par Eto’o qui est omniprésent.»

 «Je travaille dans une entreprise qui a une grande réputation, j’ai aussi mes petites affaires, et ce n’est pas de faute si je suis héritier. Donc, l’idée selon laquelle je me suis séparé avec Eto’o parce qu’il a fermé la mangeoire est ridicule. Je l’ai déjà dit, je n’ai rien mangé à la Fécafoot. Comme je l’ai dit plus haut, j’ai utilisé mes perdiems pour faire des dons aux acteurs du football dans le Sud-Ouest. Eto’o a promis de ne pas toucher son salaire de président de la Fécafoot, où en est-il avec cette promesse ? Aujourd’hui, la Fécafoot a une dette de dizaines de milliards de francs. C’est la faute de qui ?»

 «J’ai vu les premiers signes de la cabale contre moi il y a environ six mois. Mais j’ai d’abord pris mon mal en patience. Le début de notre mandat à la Fécafoot était sucré, comme tout mariage récent. Mais après il y a eu un basculant avec les projets d’augmentation de mandat du président, les suspensions de certains responsables de ligue régionales et départementales, juste parce qu’ils n’ont pas fait allégeance à Eto’o. Mais la cabale contre moi a réellement commencé en janvier, la dernière fois que j’ai demandé à voir les contrats marketing signés par la Fécafoot. La preuve : Eto’o est venu à Limbe en mars, lancé le championnat régional du Sud-Ouest, sans informer son vice-président que je suis. Il s’attendait à ce que je le trouve au stade comme tous ceux qui font le culte de la personnalité. Mais je n’y étais pas, et cela a surpris Eto’o. Après ça, il est revenu vers moi pour qu’on se réconcilie, mais comme je sais qu’il est rancunier, j’ai refusé.»

 «Aucun membre de l’assemblée générale de la Fécafoot n’a jamais proposé la prorogation du mandat de président de 4 à  7 ans. Ce sujet n’a jamais été débattu à aucune assise de la Fécafoot. Le seul sujet dont on a discuté c’est celui de l’augmentation du nombre de mandats du président de la Fécafoot, de deux à trois mandats de 4 ans, comme à la CAF et à la FIFA. Eto’o a manipulé tout un pays !»

 «Nous travaillons actuellement pour transférer nos meilleurs joueurs dans des clubs d’Elite One, Elite Two, et d’autres hors du pays. Ceux qui ne sont pas encore matures seront transférés dans d’autres centres de formations. Nous travaillons en collaboration avec nos pensionnaires et leurs parents, pour que leurs enfants ne souffrent pas de la suspension de nos activités…»

 «J’étais président de la Commission marketing de la Fécafoot, mais je n’ai eu accès à aucun document relatif aux différents sponsoring. Je ne sais pas que valent les contrats de One All Sports, Orange, MTN… J’ai plusieurs fois demandé ces documents, la dernière fois en mettant en copie le président, mais les employés de la Fédération m’ont répondu cash qu’il ne me les donnent pas…»

 «Le président de Victoria United, qui est l’ami d’Eto’o,  est entré sur un stade et a arrêté un match, on ne lui a rien fait. Mais on me suspend pour 10 ans parce que j’ai dit la vérité…»

 «La Fécafoot est un risque à la déstabilisation du Cameroun. Eto’o utilise le football pour diviser les Camerounais..»

 «Eto’o a donné 1 million de francs à un responsable du football du Sud-Ouest pour qu’il me surveille, et ce monsieur a commencé à menacer ma famille. J’ai saisi le procureur à cet effet, qui a pris des dispositions pour assurer ma sécurité…

 Le monsieur m’a menacé en disant qu’il va mettre le remède sur mon chemin pour que je devienne fou, et je marche nu avant de mourir… le président Samuel Eto’o a fait une réunion avec les autres membres du comité exécutif à Starland hôtel au cours de laquelle il a dit qu’il ne me faisait plus confiance, parce que je pose trop de questions.»

 «Je ne regrette pas d’avoir démissionné. Les choses ne se passaient pas comme je le souhaitais… Dans la région du Sud-Ouest, j’ai fait des dons en matériels aux clubs, joueurs et arbitres. J’ai même soutenu financièrement certains médias, même s’ils m’insultent aujourd’hui. J’ai dépensé environ 10 millions francs»

 

Le Camerounais Jacques Edjangue nommé vice-président de la BAD

La Banque africaine de développement a nommé Jacques Edjangue au poste de vice-président chargé de la Gestion des personnes et des talents, avec effet au 16 juin 2023.

«…Je vois dans cette nomination une énorme responsabilité et une opportunité unique de poursuivre la mise en œuvre de la vision de la Banque en matière de gestion des personnes et des talents dans le cadre de l’exécution de son mandat de développement. Je me réjouis à la perspective de donner une nouvelle impulsion aux réformes en cours et d’accélérer le déploiement des stratégies et priorités institutionnelles en matière de gestion des personnes », ainsi s’est exprimé le Camerounais porté à la Vice-Présidence de la BAD.

Edjangue est un cadre chevronné de haut niveau ayant à son actif plus de 28 ans d’expérience dans les institutions multilatérales, dont 21 ans au Groupe de la Banque Africaine de Développement.

Avant cette nomination, Edjangue était vice-président par intérim chargé de la Gestion des personnes et des talents. Auparavant, il avait servi comme directeur par intérim du Département des ressources humaines et directeur du Département des services linguistiques du Groupe de la Banque de juin 2020 à juin 2022.

Entre autres, il a été nommé en juin 2022 à la tête de la nouvelle vice-présidence chargée de la Gestion des personnes et des talents. La banque a créé cette nouvelle structure pour accorder beaucoup plus d’attention et de visibilité à la gestion des personnes et des talents à la Banque et pour renforcer l’engagement du personnel et leur expérience globale.

Edjangue a rejoint la Banque africaine de développement en 2002. Il y est passé chef de division en 2011, et à partir de 2017, il a occupé la fonction de directeur des Services linguistiques de la Banque.

Cameroun-Tchad : négociation au sommet sur la gestion des actifs pétroliers

Le secrétaire général de la présidence de la République du Tchad Gali Ngothe Gatta a confirmé le 19 mai 2023 que la crise diplomatique   entre les deux pays a été résolue.

Au sortir d’une séance de travail au palais de l’Unité à Yaoundé, le 19 mai 2023, Gali Ngothe Gatta a indiqué que de nombreuses concessions ont été l’origine de la décrispation de l’atmosphère entre le Cameroun et le Tchad. « Je pense que les bruits ont été solutionnés, les nuages ombrageux qui semblaient peser dans nos rapports ont été éclairés et le Cameroun et le Tchad voient désormais dans la même direction », a assuré Gali Ngothe Gatta.

« Toutes les questions ont été abordées et certaines incompréhensions ont à cette occasion été dissipées », avait, pour sa part, confié, le 26 avril, le secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun. Ferdinand Ngoh Ngoh sortait alors d’une audience avec le chef de l’Etat tchadien,   le général Mahamat Deby Itno, au palais de Toumaï à N’Djamena.

Pour en arriver là, Yaoundé a dû lever son verrou sur l’acquisition des actifs de Petronas Carigali Chad Exploration & Production inc., filiale de la major malaisienne Petronas, par la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT). « Le Tchad, dans le cadre de l’acquisition des actifs de Petronas a déposé, en accord avec cette dernière un dossier d’agrément en bonne et due forme comprenant le contrat de cession signé entre le Tchad et Petronas auprès des services en charge de la concurrence de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), conformément à la règlementation communautaire en vigueur.

À ce jour (20 avril 2023), plus d’un mois après, il revient que seul le Cameroun n’a pas répondu aux lettres de demande d’avis de non-objection adressées par la Cemac à chaque ministre en charge du commerce des pays membres, lettres utiles à la convocation de la commission de concurrence qui devra statuer sur l’acquisition des actifs de Petronas par le Tchad », avaient dénoncé les autorités tchadiennes dans le communiqué du 20 avril annonçant le rappel pour consultation de l’ambassadeur du Tchad au Cameroun.

Cette opération, autorisée le 15 mai dernier par une décision du président de la Commission de la Cemac, le Gabonais Daniel Ona Ondo, permet à la compagnie pétrolière publique tchadienne de boucler la reprise des parts que détient Petronas dans le gisement pétrolier de Doba (35%) ; dans Tchad Oil Transportation Company (Totco), en charge du tronçon tchadien du pipeline reliant le Tchad au Port de Kribi (30,16%), et dans Cameroon Oil Transportation Company SA (Cotco), en charge du tronçon camerounais de l’oléoduc (29,77%).

Désormais, le Tchad va contrôler Cotco avec près de 54% de participations, à en croire Stopblablacam. Mais dans sa décision, la Commission de la Cemac engage N’Djamena à rétrocéder au Cameroun, à sa demande, une partie de ses actions dans Cotco. Ce qui permettrait aussi au pays, comme il a souvent souhaité, d’aller au-delà de la participation de 5,17% qu’il détient actuellement dans cette entreprise à travers la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

Eau potable : le Cameroun perd 37 milliards de F par an

C’est ce qui ressort du colloque international sur la gestion des sociétés des eaux tenu du 26 au 27 janvier 2023 à Yaoundé.

Le colloque international sur la gestion des sociétés d’eau potable était placé sous le thème « Viabilité financière des sociétés de l’eau : maitrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau d’eau potable ».

Il en est ressorti qu’au, Cameroun, seul près de 47% de l’eau potable produite annuellement sont mis à la disposition des consommateurs, alors qu’environ 53% sont perdus chaque année.

Ces pertes sont entre autres causées par des infrastructures vétustes et vieillissantes ; une mauvaise politique des opérations de maintenance ; une insuffisance des compétences technologiques et techniques et des contraintes financières avec une facturation inadéquate.

Une situation qui induit des pertes financières d’environ 37 milliards F Cfa tous les ans, selon la Banque mondiale. Toujours en termes de pertes, le directeur général de la Cameroon Water Utilities (Camwater), Blaise Moussa fait savoir que le coût de production d’1m3 d’eau est de 900 F alors que le consommateur ne paye que 370 F parce que les autres 530 F sont supportés par la subvention de l’État. Il évoque aussi le phénomène de l’eau non facturée qui a non seulement un impact sur le volume du produit mais également sur l’argent à percevoir.

Pour Blaise Moussa, « les solutions sont connues. On parle de synchronisation ; il faut découper les zones pour pouvoir les maîtriser, ensuite les digitaliser. C’est pour cela que Camwater s’engage dans la digitalisation à la fois pour avoir les centres techniques pour contrôler les réseaux de distribution et contrôler les réseaux qui vont devenir intelligents pour une meilleure facturation et les techniques de fuite pour les réparer rapidement ».

 

Cameroun-Assurances : le gouvernement suspend 32 agences de courtage

C’est le contenu d’un communiqué signé le 02 décembre dernier.

Aleph Assur Sarl-U ; All risk Insurance coverage Sarl ; Assur Protect ; Assurance des Monts Bamboutos ; Assureurs associés Sarl ; Assurtel Sarl ; Britania Assurance Assistance Sarl ; Cameroon Insurance Advisors ; Capital Insurance S.A ; Colibri Assurances & Conseils Sarl ; Conseil Assurances Sarl ; Excellence Insurance ; Fininsur private company Ltd ; Glory Insurance Sarl ; Insurance Lloyd AfricaInsurmed S.A.

 Light Insurance Sarl-U ; Manual and Digital Sarl ; Mekit Assurances Sarl ; Nouvelle génération d’assureur ; Noverla Robertis Sarl ; Paul Balep Assurances Sarl ; Pragma Assurances Sarl ; Prévoyance Assurance du Cameroun ; Renassur S.A ; Rocassur Sarl ; Royale Gestion Assurances Sarl ; Saag Insurance Sarl ; Sanaga Assurances Sarl ; Seguris Assurance Sarl ; Vitassur ; Waguem Insurance Service. Voici la liste des agnces de couratge suspendues par le ministère des finances.

A l’inverse, le Minfi a autorisé 115 sociétés de courtage d’assurance à présenter les opérations d’assurances au public, en application du livre V du code des assurances. Des dispositions malheureusement inobservées par certains prestataires de ce secteur.

Pour mémoire, une société de courtage en assurance ou un courtier en assurance est un intermédiaire entre un assuré et les compagnies d’assurance. Sa mission est essentiellement tournée vers le conseil et la recherche des meilleures solutions d’assurance adaptées au profil de l’assuré et à ses besoins.

Cameroun-Amadou Vamoulké : personne n’est à l’abri d’une insécurité judiciaire

Avant sa condamnation à 12 ans de prison ferme par le TCS, l’ancien DG de la CRTV a exprimé son sentiment de dépit et de profonde incompréhension.

Monsieur le président de la collégialité,

Madame, Messieurs les Membres de la collégialité,

Mesdames et Messieurs,

Recevez mes salutations déférentes et cordiales, et soyez remerciés d’avance pour l’attention qu’il vous plaira de m’accorder en ce moment particulièrement important de ma vie, au terme d’un voyage judiciaire anormalement long, éprouvant et surréaliste. Je crois que le temps des argumentations, juridiques, judiciaires ou simplement de logique pure est passé. Mesdames et Messieurs, le septuagénaire que je suis – j’aurais 73 ans en Février prochain – voudrait plutôt partager avec vous le sentiment qui m’habite après toutes ces péripéties que j’ai vécues comme  une véritable mise à mort – on dira à mort lente -, et je n’exagère pas.

Car si d’éminents médecins vous diagnostiquent une maladie qu’ils qualifient de sévère et vous prescrivent des soins appropriés sous peine de paralysie, et que le tribunal, sollicité, rejette votre demande de liberté provisoire avec le motif lapidaire et peut être méprisant de « demande non fondée », qu’allez-vous comprendre par-là ? Moi j’ai compris que cela veut dire : « Crève si tu veux ». Donc, la mise à mort qui est bien distincte d’une condamnation à mort fait partie des choses que le Tribunal s’autorise.

Quand j’ai reçu cette réponse catégorique, j’ai pensé à ce détenu de mon quartier dont le médecin avait demandé le transfert à Douala, pour recevoir des soins de radiothérapie, non dispensés à Yaoundé. Refus catégorique. Le détenu en question est mort. Moi, Dieu merci, je ne suis pas encore paralysé, grâce à un traitement par un tradi-praticien, mais l’insensibilité de ma plante des pieds persiste.

Le sentiment qui m’habite est un sentiment de dépit et de profonde incompréhension. Suis-je encore un authentique citoyen de ce pays ? Ou un paria sans protection que l’on peut priver de liberté parce qu’on l’a décidé et mis en œuvre en utilisant les rouages de l’Etat ?

Et cet État, est-il toujours le protecteur de tous ?

Dois-je admettre aujourd’hui que dans  mon pays, personne n’est à l’abri d’une insécurité judiciaire quelles que soient les précautions qu’il peut prendre pour mener une existence tranquille, animé par le seul désir de guider sa famille, et d’être utile à sa communauté qu’elle soit restreinte ou élargie ?

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Vous ne pouvez pas imaginer quelle épreuve humaine constitue le fait d’être projeté, brutalement, dans un tourbillon d’activités agressives, de calomnies abjectes colportées par des médias commandités, alors que vous croyiez  être à la fois un homme  honnête, et un honnête homme, les deux expressions n’étant pas équivalentes. Et quelle stupéfaction et déception de découvrir que les acteurs de ce déploiement diabolique en question sont actionnés par des personnalités insoupçonnées, des membres du Gouvernement étant du nombre.

Et lorsque, contre toute attente, vous vous retrouvez dans la destination finale de la mise en scène, la prison, vous croyez vivre  un cauchemar. La prison ? Mais pourquoi ? Je n’ai jamais eu la réputation d’un gestionnaire indélicat, au contraire. Je crois même savoir que c’est ma probité reconnue qui a été déterminante dans ma nomination à la tête de la Cameroon Radio and Television (CRTV). Les journalistes qui ont travaillé sous mon autorité quand j’étais Rédacteur en Chef de Cameroon Tribune, il y a 40 ans, peuvent se rappeler que j’étais intolérant à la pratique du « gombo », alors embryonnaire.

A l’Imprimerie Nationale, j’avais créé, d’initiative, avant même que cette pratique ne soit  imposée par l’Etat, une commission des marchés quand  il fallait  acquérir des équipements, dans laquelle j’impliquais les techniciens des autres imprimeries (CEPER, SOPECAM) pour être certain de choisir la meilleure offre. Un rapport de la Commission Financière dont le Président est aujourd’hui magistrat à la Chambre des Comptes avait ces mots pour clôturer son rapport : « On peut conclure à une gestion sereine de l’Imprimerie Nationale ».

Comme beaucoup le savent, je m’étais volontairement éloigné des emplois étatiques depuis une dizaine d’années, lorsqu’on me sollicita pour diriger la CRTV. Ce qui est peu connu, c’est que je n’ai accepté l’offre qu’après une longue hésitation, ayant une idée des difficultés immenses que traversait cette entreprise.

Cette acceptation n’avait été déterminée que par mon désir d’être utile à mon pays, et, d’avantage, par l’honneur que j’éprouvais à être choisi  par le Président de la République. Le challenge était immense : presque tous les émetteurs étaient essoufflés, les images étaient invisibles dès qu’on sortait de Douala. Les villes de Ngaoundéré, Garoua, Maroua, Yagoua, Abong-Mbang, Kribi, Ebolowa et d’autres n’étaient pas couvertes. Il n’y avait que deux (02) bancs de montage à Mballa II, moins de six (06) caméras fonctionnelles (on utilisait des caméras amateurs qu’on louait à des privés.

Les véhicules de reportage manquaient et les journalistes empruntaient des taxis, ou sollicitaient les créateurs d’événement qui leur envoyaient  une voiture. Les émissions de la télé s’arrêtaient à minuit parce qu’il n’y avait pas assez de programmes, des rediffusions étaient programmées plusieurs fois dans la semaine. Toutes tares qui faisaient de la CRTV le dernier de la classe, surtout à Douala, à force de discipline personnelle et d’implication de toutes les compétences, ont été jugulées.

Mais qui se souvient aujourd’hui de ces péripéties ? Qui se souvient des résultats probants qui ont été obtenus alors que les ressources provenant de la Redevance Audiovisuelle, qu’on me reproche d’avoir gonflées, ont diminué de 40%. C’est comme si un employé gagnant 100 000 Francs CFA par mois apprend qu’il n’a plus droit qu’à 60 000 Francs CFA. Il faut évidemment un miracle pour qu’il se nourrisse normalement, payé son loyer, ses factures, eau et électricité etc.

Eh bien, ce miracle, nous l’avons réalisé en veillant à la qualité de la dépense, en accordant la priorité à la production, en centralisant les budgets au maximum, et en nous assurant que les postes étaient occupés par ceux qui le méritaient, qui étaient choisis après appel à candidatures. C’est dans cet environnement que j’ai renoncé au salaire de Huit Millions neuf cent mille (8 900 000) Francs CFA par mois pour me contenter de Trois Millions Six Cent Mille (3 600 000) Francs CFA, avec l’accord du Chef de l’Etat, créant un tollé que je ne m’explique toujours pas.

Pour les onze (11) années que j’ai passées à la CRTV, cela fait plus de Six Cent Millions (600 0000 000) Francs CFA qui ont été ainsi économisés par l’Entreprise et qui ont probablement servi à des activités essentielles. Les budgets de production ont été substantiellement améliorés et les stocks de programmes ont permis de passer à une diffusion 24h/24. La CRTV disposait à nouveau d’émetteurs, de bancs de montage, de moyens de locomotion, tandis que la climatisation a été rétablie à Mballa II et à la Maison de la Radio où certains se mettaient torse nu pour présenter leur émission tant il faisait chaud en studio.

D’autres faits majeurs méritent d’être signalés.

L’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) avait entrepris d’évaluer et de classer six cent (600) Maîtres d’Ouvrage, en examinant tous les marchés qu’ils ont passés. Le Directeur Général de la CRTV avait été classé 1er, et le Directeur Général de l’ARMP, Monsieur NDOUDOUMOU à l’époque, s’était déplacé  personnellement avec son staff, pour annoncer la bonne nouvelle et me remettre un beau trophée devant tout le personnel, qui apprenait de sa bouche que sur les critères de transparence, de publicité des marchés, respect des délais, etc, la CRTV était la plus conforme à leurs attentes.

De même, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) est venue nous attribuer un trophée pour notre site Internet, en hibernation à mon arrivée, mais qui est devenu le deuxième site le plus visité selon les dires de son Directeur Général.

Autre trophée, celui que nous avons reçu de l’Hôtel du Mont Fébé venu nous récompenser pour avoir été son meilleur client institutionnel aussi bien par les fréquentations dont nous étions à l’origine, que par le volume de recettes  encaissées à ce moment-là.  La crédibilité de la signature de la CRTV était assurée. Nos banquiers n’hésitent pas à nous accorder les facilités que nous leur demandions.

Même le Ministère des Finances, qui nous poursuit aujourd’hui, peut reconnaître ce fait majeur qui en a étonné plus d’un en son sein. De quoi s’agit-il ? Ayant obtenu du Chef de l’Etat des ressources pour des opérations précises, ces ressources n’ont pas été entièrement dépensées. Il restait environ Deux Cent Millions (200 000 000) de Francs CFA, cantonnées à la banque. Lorsqu’une autre urgence s’est signalée, au lieu de redemander un concours, j’ai juste écrit au Ministre des Finances, pour signaler l’existence du reliquat dont je sollicitais une autorisation pour  l’utiliser. Surprise !

C’est une équipe lourde qui a été envoyée, par des gens qui soupçonnaient qu’il n’y a probablement plus d’argent, et que ma démarche pouvait cacher quelque chose. Le compte d’emploi leur a été présenté, et le solde qui y apparait a été retrouvé tel quel à la banque. « Renvoyez-nous rapidement cet argent », c’était la réponse à notre sollicitation. Il faut espérer qu’on l’a destiné à un usage louable, à défaut de servir la CRTV.

Le Chef de la Mission de Vérification et du Contrôle du Conseil Supérieur de l’Etat (CONSUPE) auprès de la CRTV, après quelques semaines de séjour, s’était exclamé devant un journaliste de la CRTV qu’il connaissait et qui m’a rapporté ses propos, en ces termes : « Mais votre maison est une maison de verre ! » Et malgré ce qu’on peut faire croire au public, le CONSUPE n’a pas indexé ma gestion car ce n’est pas cette Institution qui a saisi la justice pour qu’elle m’inculpe pour des raisons n’ayant aucun rapport avec la gestion. On ne sait d’ailleurs toujours pas qui l’a saisie. Comme cela a été dit hier par un des Avocats de mon Co-accusé, le Ministre ABAH ABAH, nous sommes tous les deux, avec tant d’autres, des victimes du fameux «Rouleau Compresseur », concocté par de très hautes personnalités pour écraser ceux qu’ils désignent comme étant des ennemis à neutraliser absolument.

Ennemi ? De qui suis-je donc l’ennemi ?

A cet égard, le philosophe Julien Freund a écrit que pour être ennemi, on n’a pas besoin d’avoir commis quoi que ce soit. Car, dit-il, c’est l’ennemi qui vous choisit, « et dès qu’il vous a désigné, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez son ennemi, eh bien vous l’êtes ».

La leçon que je tire de cette histoire d’ennemis désignés malgré eux c’est que lorsque des  personnes intrinsèquement mauvaises disposent de moyens officiels leur permettant d’assouvir leurs tendances de misanthropes, c’est-à-dire de gens sans empathie, elles installent le malheur autour d’elles et créent ce genre de situation que nous déplorons tous.

Classé à Kondengui « prisonnier signalé », j’ai droit à une escorte serrée lorsque je suis extrait pour le TCS ou l’hôpital. Les bandits de grand chemin ne sont pas surveillés comme je le suis.

J’ai perdu mon frère cadet, mon principal soutien depuis mon incarcération et mon impécuniosité subséquente. Je n’ai pas été autorisé à assister à son enterrement ici à Yaoundé. Dans les  mêmes conditions, d’autres ont bénéficié de permission.

’est le règne du mal absolu, cette disposition mentale qui pour certains, selon Alain EHRENBERG, servent à agresser et à torturer leur prochain sans autre raison que la jouissance qu’ils éprouvent quand leur victime manifeste de la souffrance et de l’effroi.

Cela explique qu’on ait voulu d’incarcérer dès le lendemain de mon limogeage de la CRTV. On m’a rapporté qu’une âme bienveillante a obtenu qu’on m’accorde un sursis d’un mois. Qu’elle soit remerciée.

Qu’adviendra-t-il de moi au moment du verdict ? L’insensibilité et le cynisme que j’ai subis suffisent à me rendre sceptique quant au verdict, et je retiens  pour moi le proverbe peul qui dit : « Si vous évoluez parmi des anthropophages et que vous prétendez ne pas manger de la viande humaine, eh bien, c’est vous qui serez mangé ». Je ne sais pas s’il y a des anthropophages, mais s’il y en a, eh bien, bon appétit.

Cela ne m’empêche pas de me demander ce qui pourrait cacher la suite de l’histoire, même lorsque j’aurai été mangé. Je me console en pensant à ce qui est écrit dans la Bible que je lis parfois : « Car on vous jugera du jugement dont vous jugez et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez ». (Matthieu 7:2)

En pensant aussi au caractère imprescriptible des crimes dits Internationaux des Droits de l’Homme (DIDH), j’ose croire que mon enterrement, symbolique ou réel, aura des conséquences. Le groupe de travail des Nations Unies avait déjà émis un avis sur ma détention qui, selon lui, n’a pas de base légale, et demandé, malheureusement sans suite, ma libération immédiate.

J’espère enfin que mes compatriotes seront de plus en plus nombreux à prendre conscience des dérives d’une justice qui contribue davantage au délitement du lien social qu’à son renforcement.

Je vous remercie

Cameroun-Barrage hydroélectrique de Memve’ele : EDC hors-la-loi ?

L’Ong Ods accuse l’entreprise et son directeur général de fonctionner en dehors du cadre réglementaire défini par les décrets présidentiels du 04 mai 2020.

Les responsables du barrage de Memve’ele continuent de vendre l’électricité à Eneo sans même avoir signé la convention de concession instruite par le président de la République avec le ministère de l’Eau et de l’Energie. Le 04 mai 2020, le président de la République a signé des textes portant réorganisation et fonctionnement de Electricity Development Corporation (EDC), l’entreprise de patrimoine chargée de la construction et la gestion des barrages hydroélectriques.

Ces décrets reversent l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele dans le Sud dans les actifs de cette société et fixent clairement les modalités de leur transfert à celle-ci. Quatre jours après, le 08 mai, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, saisit par correspondance le directeur du projet Memve’ele pour lui signifier que les activités de son unité de gestion sont désormais rattachées à la compétence de EDC.

Le ministre décidait ainsi, unilatéralement que seule EDC détenait désormais la sanction sur le projet, alors que les textes de Paul Biya  prescrivaient une implication de tous les instances de l’Etat pour s’assurer d’un encadrement pensé de tous les aspects de la gestion du projet. Le Minee devait en effet remplir un certain nombre de préalables,  notamment la signature d’une convention de concession avec EDC, assortie d’un cahier de charges.

Ces textes depuis longtemps préparés n’ont pas été signés à ce jour. Par conséquent, plus de deux ans après, aucun chronogramme précis et structuré du transfert du projet n’a été prescrit et  aucune mission n’a été commise auprès du directeur général de EDC en vue du contrôle et du suivi de la mise en œuvre des dispositions des décrets présidentiels.

Et pourtant, depuis la correspondance du Minee, « un transport partiel dénergie depuis Memveele dun volume de 80 mégawatts, est vendu par EDC à la société Eneo sans aucun contrat, rendant impossible la visibilité et la traçabilité des revenues qui en découlent, et leur destination », dénonce l’Observatoire du développement sociétal (Ods).

Dans une récente sortie, le coordonnateur général de cette Ong, Lilian Koulou Engoulou, souligne qu’au  tarif de l’énergie en sortie d’usine, « on peut raisonnablement estimer à environ 63 milliards Fcfa les ventes réalisées par EDC depuis mai 2020 ». Il se demande ensuite « sur quels canevas EDC va-t-elle prétendre prélever et répartir les sommes alors que cette opération est assujettie aux clauses des conventions et leur cahiers de charges, toutes choses qui nexistent pas jusquà nos jours ».

L’Ods salue toutefois la dernière mission du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe), effectuée dans cette entreprise pendant 9 mois. Celle-ci a consisté à scruter tous les volets de son fonctionnement. Au chapitre de la ressource humaine de EDC, le Consupe a relevé que de nombreux personnels avaient été recrutés sur la base de faux diplômes et d’autres employés en totale inadéquation avec les diplômes considérés à leur recrutement. L’Ods s’en offusque, tout en dénonçant des licenciements à tête chercheuse, qui ont visé plus d’une cinquantaine de personnels.

 

 

Cameroun-lignes 65 et 94 : 1790 agents indexés

L’information est révélée par une correspondance du ministre des Finances, Louis Paul Motazé, signée le 30 septembre 2022.

Dans le cadre d’un audit diligenté depuis plusieurs mois par la présidence de la République, au sujet de la gestion des lignes de souveraineté 65 et 94 du budget de l’État, gérées respectivement par le ministère des Finances et le ministère de l’Économie, 1 790 agents du ministère des Finances sont invités à justifier des frais de mission perçus au cours de la période de 12 ans allant de 2010 à 2021.

Concrètement, alors que la pratique en vigueur à la Fonction publique prévoit que le nombre de jours de mission à effectuer par un agent de l’État n’excède pas 100 au cours du même exercice budgétaire, les auditeurs du Consupe ont découvert des cas où des fonctionnaires cumulent jusqu’à 600 jours de mission par an, soit six fois la norme.

Parmi ceux qui ont régulièrement perçu la totalité de leurs frais de mission du MINFI, on cite quelques patrons de médias, des chefs d’entreprises, des responsables d’instituts universitaires privés.

En rappel, la ligne 94 intitulée interventions en investissements est gérée par le Minepat et a été initiée pour gérer les imprévus dans le secteur des investissements mais aussi pour soutenir des porteurs de projets.

 Et la ligne 65 intitulée dépenses communes de fonctionnement a été mise en place pour gérer les imprévus liés au fonctionnement de l’Etat. La gestion de ces lignes alimente des soupçons au sein de l’opinion d’où l’audit qui est en cours en ce moment.

Cameroun : des licenciements en vue au Matgenie

Alors que les employés du Parc national de matériel de Génie civil réclament plusieurs mois de salaires impayés, le ministre de Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi annonce une campagne d’assainissement.

La grève des réclamations pourrait avoir un effet bommerang au Matgenie. En effet, le ministère des Travaux publics a initié cette campagne dans le but de « d’assainir les ressources humaines ».

Cette opération lancée le 13 juillet 2022 par Emmanuel Nganou Djoumessi fait suite aux réclamations formulées par les employés de cette société. Elle se déroulera du 13 au 21 juillet 2022, sous la responsabilité d’un comité interministériel ad hoc, présidé par l’inspecteur général des questions techniques.

Le personnel est ainsi invité à se faire recenser, à l’aide des éléments tels que la carte nationale d’identité ; les pièces d’état civil ; le contrat de travail ; le diplôme ayant favorisé son recrutement, le bulletin et les actes de nomination ou d’affectation entre autres pour les personnels en activité.

« Cette opération aboutira, à la maîtrise de la masse des ressources humaines et la viabilisation de l’outil de production. Ce qui devrait remettre le Matgenie sur le sentier de la rentabilité, gage d’un paiement régulier des droits dus aux personnels », indique Emmanuel Nganou. Cette déclaration laisse entrevoir des licenciements ou des mutations ou sein de l’entreprise

Selon le ministre des travaux publics, d’autres mesures ont été prises, notamment, le payement d’une subvention d’exploitation à hauteur de 659 Millions F CFA environ ; l’assainissement de l’outil de production ; l’examen de la charpente organisationnelle de l’entreprise et un plan de redressement demandé à la Direction Générale.

Au terme des concertations présidées par le Ministre des Travaux Publics les 7 et 8 juillet 2022, il convient de relever que les problèmes actuels du Matgenie concernent « l’absence de rentabilité économique et financière de cette entreprise, marquée par la récurrence des bilans annuels d’activités négatifs avec pour corollaire, l’accumulation des dettes salariales, sociales, fiscales, fournisseurs, etc. et la gestion inefficiente des outils de production ».

Cameroun : la BAD accompagne le gouvernement dans le contrôle des finances publiques

A cet effet, la Banque africaine de développement et le gouvernement camerounais ont lancé à Yaoundé, le Programme régional de renforcement des mandats des institutions supérieures de contrôle des finances publiques.

 Le Cameroun, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le Tchad et le Togo, sont les pays bénéficiaires du programme.

« Les défis sont nombreux et couvrent la vérification des recettes, des dépenses publiques, des états financiers de l’administration centrale et ses démembrements. Le projet va appuyer ainsi le Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques de l’Afrique francophone subsaharienne, dont le mandat est de renforcer les capacités des institutions de contrôle et organismes d’audit externe », a expliqué Sekou Keita, manager au Département des services fiduciaires et de l’inspection à la Banque africaine de développement.

« Je voudrais réitérer la disponibilité du Groupe de la Banque africaine de développement à œuvrer de concert avec ses pays membres du continent pour la mise en œuvre de l’un de ses mandats principaux : le renforcement de la gestion financière des pays africains à travers l’accompagnement des structures nationales intervenant dans la gestion des finances publiques » a-t-il ajouté.

La session de renforcement des capacités a porté sur quatre thématiques : la première sur les procédures de décaissement, a porté sur les principes généraux, la préparation des demandes de paiement et l’utilisation des formulaires de la Banque, ainsi que les critères d’éligibilité des dépenses financées par la Banque.

Le second thème a porté sur les passations de marchés et a mis l’accent sur les principes fondamentaux de passation des marchés et des cas pratiques d’acquisition de biens et services, etc. Le troisième a porté sur le suivi-évaluation et la nécessité de disposer d’une unité dédiée avec les outils adéquats, et des ressources financières et humaines suffisantes.

Enfin, le quatrième volet a été consacré à la gestion financière dont les fondements et exigences ont été présentés aux participants et au personnel de la mise en œuvre du programme.

Le Camerounais Jacques Edjangue nommé Vice-président par intérim à la BAD

Le Groupe de la Banque africaine de développement a annoncé, à Abidjan, la nomination de Jacques Edjangue au poste de Vice-président par intérim du Complexe chargé de la gestion des personnes et des talents, à compter du 20 juin 2022.

Jacques Edjangué, l’actuel directeur par intérim du Département de la gestion des ressources humaines et des services linguistiques, a été promu vice-président par intérim chargé de la Gestion des personnes et des talents de la BAD. Professionnel chevronné et leader stratégique, il jouit d’une vaste et riche expérience au sein de la Banque.

« La nouvelle vice-présidence chargée de la gestion des personnes et des talents a été créée pour accorder une plus grande priorité et donner plus de visibilité aux personnes, aux compétences et à la gestion des talents, et pour accroître l’engagement et l’expérience professionnelle générale du personnel et de toutes les personnes qui sont au service de la Banque », a souligné le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.

Avant de rejoindre la BAD, Jacques Edjangué a dirigé les Services linguistiques et des conférences du Secrétariat du Groupe international d’éminentes personnalités, créé par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine. Il fut également l’interprète personnel de Ketumile Masire, ex-président du Botswana et facilitateur du processus de paix en République démocratique du Congo.

Titulaire d’un MBA de l’université d’État du Colorado aux États-Unis, Jacques Edjangué détient aussi deux Master II de l’université de Buea au Cameroun, l’un en interprétation et l’autre en traduction. À quoi s’ajoutent une maîtrise en littérature afro-américaine de l’université camerounaise de Yaoundé I, un diplôme de littérature anglaise de l’université britannique d’East Anglia et un autre en leadership et en négociation de l’université de Harvard, aux États-Unis.

« Je tiens à remercier le président Adesina pour cette nomination qui m’offre l’occasion de continuer à assurer le leadership et à donner les orientations nécessaires pour la refonte, la gestion et la mise en œuvre des stratégies et priorités institutionnelles en matière de développement des ressources humaines à la Banque », a déclaré Edjangué, à sa nomination.

 «Au cours des deux dernières années où il était en charge du Départe- ment des ressources humaines, Jacques a fait preuve d’une connaissance et d’une expérience pratique profondes en matière de ressources humaines et de gestion du personnel. Il contribuera à donner le leadership nécessaire pour orienter cette nouvelle vice-présidence, pendant que l’on continue de prospecter à l’international pour trouver le vice-président titulaire du nouveau Complexe en charge de la gestion des personnes et des talents, et jusqu’à ce que celui-ci soit nommé », a indiqué Adesina.

Cameroun : un greffier détourne 243 millions de F d’émoluments à Bertoua

Marc Félicien Medjous Mpande, l’ancien chef du Greffe du TPI de Bertoua est poursuivi par le TCS pour des irrégularités présumées dans l’administration des émoluments de la juridiction dont il avait la charge. Cette affaire a été initiée par un collectif de greffiers.

L’enquête est menée par Kalara. Avec ses balais de 70 ans sur le dos, Marc Félicien Medjous Mpande est loin de profiter d’une retraite paisible. L’ancien greffier est en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé depuis près de deux ans.

Le procureur de la République et l’Etat du Cameroun lui reprochent de prétendues irrégularités financières et comptables découvertes dans sa gestion alors qu’il exerçait les fonctions de Greffier en Chef du Tribunal de Première Instance (TPI) de Bertoua, du ressort de la Cour d’Appel de l’Est Il lui est reproché d’avoir versé 9 exemplaires d’émoluments totalisant 243,2 millions de francs en empochant si souvent les fonds collectés auprès du trésor public. Les charges retenues contre lui remontent aux années 1990.

Pour pousser M. Medjous Mpande, le parquet a convoqué le 10 novembre deux de ses anciens collègues devant le Tribunal pénal spécial (TCS). Il s’agit de Jacques Mekok, ancien greffier en chef du TGI de Lom en Djerem et de M. Moalonde Moabnde, ancien chef de la division criminelle du TPI de Bertoua. Lors de son témoignage, M. Mekok a répété à plusieurs reprises qu’il était l’une des victimes des faits dénoncés.

Nommé greffier en chef du TGI dans le département du Lom et Djerem en 1990, M. Medjous Mpande a été promu trois ans plus tard à des postes similaires au TPI de Bertoua. Il précise que les émoluments sont une sorte de prime de performance partagée par le personnel employé par les tribunaux : magistrats, greffiers et personnel d’appui, selon un pourcentage déterminé par les textes.

Tensions de trésorerie

Après avoir entendu ces éclaircissements, M. Mekok, sans rappeler la date, affirme avoir remis à l’accusé une déclaration de rémunération de sa juridiction s’élevant à 5,3 millions de francs car il a eu des difficultés à se faire payer en raison de «tensions de trésorerie» dans les perceptions financières de Bertoua.

 « J’ai autorisé M. Medjous Mpande à percevoir mes émoluments pour que je puisse faire la distribution B au chef de bureau », explique-t’il. En effet, M. Medjous a dit qu’il entretenait des relations parfaites avec certains responsables d’institutions financières. Par exemple, ils se sont d’abord rendu tous les deux à la direction financière de Limbe.

« Il est venu dans le bureau du trésorier avec ses déclarations et mon statut. Cela leur a pris trois heures. Je suis resté dans la salle d’attente. Il m’a dit en sortant que le trésorier ne payait pas parce qu’il n’y avait pas assez d’argent », confie M. Mekok et précise qu’après cette étape les prétendus émoluments ont été introduits au comptable de l’Université de Yaoundé I puis à la sous-préfecture de Dimako.

Sans succès. En tout état de cause, M. Medjous Mpande l’a informé lorsqu’il n’a pas pu obtenir les paiements demandés. Selon l’explication de M. Mekok, c’est l’administrateur en chef qui « prépare » les bulletins de paie qu’il remet au procureur général de la juridiction dans laquelle il est en poste.

Celui-ci enregistre alors la réclamation demandant au président de la juridiction de signer un arrêté autorisant le paiement de cet état. Après ces démarches, le document passe par l’administration fiscale pour la perception des impôts. Une fois les taxes perçues, le relevé « vu bon à payer » sera appliqué au relevé de paiement. Un récépissé est alors délivré au greffier en chef sur la base duquel il peut se faire payer dans n’importe quel service du Trésor.

Mekok dit qu’il n’a plus jamais révisé ses émoluments. Une situation qui lui a causé des dégâts considérables. En effet, le ministre de la Justice, au courant de l’affaire, lui avait adressé une« lettre de mise en demeure »lui demandant de payer les émoluments de sa juridiction dans les huit jours suivant la notification.

« Je me suis endetté. J’ai payé cet argent sur la base du rapport préparé par le procureur qui a informé la chancellerie de son accord », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait ensuite été licencié. M. Mekok, qui soutient fermement que son ex-collègue l’a trompé, a rejoint le collectif des greffiers qui a porté plainte contre M. Medjous.

Gestion opaque

« Pouvez-vous apporter la preuve de l’effectivité du versement de ces émoluments ? », demande l’avocat de l’accusé. « Je ne peux pas. Lors de l’instruction de l’affaire au TGI de Lom et Djerem, M. Medjous Mpande a fait un aveu renversant dans lequel il a évoqué le processus de paiement par décolleté. Il a cité les noms des médiateurs avec lesquels il avait eu affaire avait », a répondu le défendeur.

Moalonde Moalonde, le deuxième témoin, qui dit avoir fait toute sa carrière comme fonctionnaire au greffe du TPI à Bertoua de 1978 à 1997, explique que la gestion des émoluments par l’accusé n’a pas été transparente. Ce dernier a refusé de leur fournir les registres sur la base desquels il avait calculé ladite prime.

Une attitude qui a mis le feu aux poudres. « Nous avons fait monter la pression d’un cran en saisissant le ministre de la Justice, qui a envoyé une équipe de vérification pour faire la lumière. Lors des contrôles, M. Medjous est entré dans l’espace aérien », a-t-il déclaré. « Comment savez-vous que M. Medjous a perçu les émoluments ? », demande le ministère public.

 Le témoin explique qu’en assignant l’accusé au tribunal, il a trouvé deux relevés d’émoluments en attente de paiement préparés par son prédécesseur. C’est ce dernier qui leur révéla que l’accusé lui avait envoyé 150 000 francs. «Je continuerai à exiger le paiement de mon quota », a-t-il déclaré.

Selon des témoins, ce dossier a déjà fait l’objet d’une information judiciaire devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Lom et Djerem puis devant la Cour d’appel de l’Est, à la suite d’une mise en examen d’un «collectif de greffiers» qui a accusé De M. Medjous Mpande «d’abus de confiance aggravé » sur les émoluments litigieux.

Modernisation du réseau routier national, les recommandations du PM

Durant la 19e session de la Conaroute mardi, Philémon Yang a entre autres demandé la mise en place d’un fonds routier autonome et d’un office national de sécurité

Le Premier ministre (PM) Philemon Yang, a présidé mardi 12 janvier 2016, la 19e session du Conseil national de la Route (CONAROUTE). Les travaux articulés autour de trois thématiques ont duré quelques trois heures et demi d’horloge.

Au terme des échanges, Philemon Yang a prescrit donné de nombreuses recommandations aux ministères et organismes impliqués dans la construction, la gestion et la sécurisation des routes. Objectif, améliorer le réseau routier camerounais.

Le PM a demandé à tous les maitres d’ouvrage et à leurs délégués de veiller au strict respect des textes réglementaires en vigueur en matière d’expropriation et intégrer les couts des terrains dans les projets à programmer.

Les ministres des Transports et de la Défense se sont vus confié la formation et le recyclage des chauffeurs conducteurs de poids lords. La même formation s’ouvre aussi à tous les métiers du secteur routier.

S’agissant du Secrétariat permanent, il a la charge de proposer un programme de densification et de renforcement desdites formations. Il doit également procéder à l’actualisation du Cahier des clauses techniques particulières.

Pour Philémon Yang, le plus important, au regard du nombre de drames qui surviennent sur les routes, est la mise en place d’un Office national de sécurité routière.

Cet organe devrait permettre de réduire les pertes en vies humaines sur les routes. Comme cela a été le cas des accidents survenus sur l’axe Yaoundé-Bafoussam, faisant une trentaine de victimes ; ainsi que celui de la route Yaoundé – Mfou, la semaine dernière.


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L’Office du baccalauréat examine et adopte les comptes de l’exercice 2014

L’institution camerounaise a tenu sa 50ème session ordinaire du conseil de direction lundi, 31 août 2015, à Yaoundé

Les membres du Conseil de direction de l’Office du baccalauréat du Cameroun(OBC) se sont réunis en session ordinaire du conseil de direction lundi,31 août 2015. Au cours de cette rencontre, 50ème du genre, il s’est agi d’examiner et d’adopter les comptes administratif et de gestion de l’exercice 2014.

La Présidente du Conseil de direction de l’office du baccalauréat, Catherine Ndoumbe Manga, a relevé dans son allocution, la difficulté qu’a l’institution à stabiliser la gestion de son budget, voté à hauteur de 316.463.000 FCFA en session ordinaire le 21 août 2014, et fixé à 371.106.610 FCFA en session extraordinaire du 30 décembre 2014. «D’où son entrée dans le regrettable cycle de la dette vis-à-vis de certains intervenants aux examens, obligés d’attendre le paiement en différé de leur dû», a déploré Catherine Ndoumbe Manga.

Selon la présidente du Conseil de direction de l’OBC, les dépenses de l’office du baccalauréat augmentent au fil des ans, du fait des «établissements tant d’enseignement technique que général qui accueillent une démographie scolaire galopante, un accroissement irréductible du nombre d’intervenants, une hausse des charges financières relatives à l’organisation d’une session d’examens, la création de nouvelles filières, séries et spécialités, sans oublier les techniques de l’information et de la communication avec les activités y relatives». Des charges, qui, précise-elle, «alourdissent les dépenses sans qu’il n’y ait augmentation des frais liés aux inscriptions depuis 1995, année de la première session d’examen organisée par l’office du baccalauréat du Cameroun».

D’autres points ont meublé la session de lundi. Notamment la présentation du rapport d’activités du Directeur de l’office du baccalauréat du Cameroun, Zacharie Mbatsogo; la lecture et l’adoption du procès-verbal du conseil de direction ordinaire du 18 décembre 2014 et des sessions extraordinaires du 18 et 30 décembre 2014. Des points que le Conseil de direction de l’office du baccalauréat examine en attendant la session budgétaire qui se tiendra dans trois mois.

la présidente du Conseil de direction invite les membres à maitriser le coût de l’organisation des examens le 31 août 2015
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Cameroun: Plaidoyer pour l’accès à l’information dans l’attribution et la gestion des terres

Le Réseau de lutte contre la faim a présenté mercredi à Yaoundé un rapport d’étude sur le sujet, visant à améliorer le cadre légal et institutionnel y relatif, en faveur des populations

Le Réseau de lutte contre la faim (Relufa) a présenté, mercredi 29 avril 2015, un rapport d’étude sur l’accès à l’information et les concessions foncières agro industrielles au Cameroun. C’était au cours d’une conférence de presse tenue à la fondation Muna à Yaoundé. Cette étude rentre dans le cadre d’un projet de «mobilisation de la société civile pour un plaidoyer afin d’améliorer le cadre légal et institutionnel relatif à l’accès à l’information dans le processus d’attribution et de gestion des concessions foncières aux fins agro industrielles», a indiqué le chef dudit projet, Clémence Tabodo.

«Celui qui a la bonne information peut participer à la prise des décisions», a déclaré le juriste consultant, auteur du rapport de l’étude, Pr Etienne Kenfack, en évoquant le problème d’accès à l’information des populations locales et autochtones qui «ne jouissent pas pleinement de leurs droits et intérêts sur leurs terres». Il est donc question pour Relufa de mobiliser, à travers ce projet étendu sur dix mois, «les citoyens et organisations de la société civile pour contribuer à l’amélioration de la transparence dans le secteur foncier», a expliqué le Pr Etienne Kenfack.

Que dit la loi camerounaise en matière de divulgation d’information dans ce domaine?
«Dans le système actuel, il n’y a aucun dispositif par lequel l’Etat se rend obligé de donner l’information», précise le rapport d’étude. «L’un des processus de réforme consiste donc à faire du gouvernement celui qui rend compte de l’attribution et de la gestion des terres aux populations», a souligné le Pr Etienne Kenfack. Selon lui, l’une des actions à mener consiste à corriger le dispositif juridique en vigueur pour l’adoption d’une loi générale organisant le processus d’accès direct à l’information du public pour tous les actes juridiques posés par l’Etat, puisque «l’Etat est gardien et non propriétaire du domaine national», argumente le Pr Etienne Kenfack.

Mais déjà, le rapport d’étude évoque (page 27), un dispositif privilégiant l’accès indirect aux informations relatives au processus d’attribution et de gestions des concessions foncières. Deux voies sont consacrées par des textes camerounais. Une voie générale qui consiste «à mener des recherches pour obtenir des informations». La loi N°90/052 du 19 décembre 1990 sur la communication sociale reconnait à la presse un droit d’accès à l’information et aux documents administratifs. Une autre voie, les pouvoirs d’investigations dont bénéficient le parlement et les associations pour rechercher et obtenir des informations en la matière. Conformément à l’article 35 de la constitution, le parlement dispose en effet du pouvoir de contrôler l’action gouvernementale par des questions orales et des commissions d’enquête parlementaire.

Avec l’aide financière du Programme d’appui à la société civile de la coopération Cameroun-Union européenne, le Relufa entend donc établir un lien avec les journalistes, former les citoyens à la collecte des données et développer un réseau relationnel avec les chefs traditionnels, gardiens des traditions, pour faciliter la transmission de l’information aux populations. «De cette manière, ils pourront prendre part au processus d’attribution et de gestion des concessions foncières aux fins agro industrielles, en attendant la mise sur pied d’un cadre légal en la matière», conclut le rapport.

Plaidoyer pour améliorer l’accès à l’information des populations dans la gestion des terres au Cameroun
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Jean Paul Tchomdou et les questions d’emploi au Cameroun

«Nous voulons permettre aux jeunes d’avoir des conseils pratiques qui puissent leur donner plus de force soit dans la recherche d’un emploi, soit dans la gestion de leur carrière»

Le producteur de la première émission télévisée consacrée aux questions d’emploi au Cameroun revient en profondeur sur les mobiles d’une telle émission et les avantages pour les chercheurs d’emploi qui avoisinent les dix millions au Cameroun

Pourquoi Carrières?
C’est la première émission télévisée camerounaise consacrée à la présentation des Success-Stories, à la valorisation des initiatives pertinentes et à la professionnalisation des compétences. Carrières part du fait que nous nous rendons compte qu’aujourd’hui, les jeunes qui frappent aux portes de l’emploi n’ont pas suffisamment d’informations ni de formation prospectives. Résultat des courses, les CV sont mal conçus, les lettres de motivation mal rédigées. En conséquence, ils se retrouvent au chômage pendant de longues années. Ceux qui ont même la chance de trouver un boulot se posent un certain nombre de questions, notamment en entreprise, sur leur carrière, sur leur profil, sur leur avancement. Quand ils ont envie de rebondir ils se retournent vers qui? Tout ce qu’on a comme journaux spécialisés dans le domaine vient de l’étranger, et ces journaux ne tiennent pas compte des spécificités locales. Au-delà, quand un jeune a le bac, il se demande quelle formation peut-il faire pour quel métier après, mais il n’a pas toujours de réponse. Carrières est donc la réponse à toutes ces questions dont les jeunes se posent.

Carrière s’adresse-t-elle aux chercheurs d’emploi uniquement ou à la jeunesse dans son ensemble?
Carrières est une émission pour des cadres débutants, ou pour les jeunes chercheurs d’emplois. Quand nous parlons de jeunes chercheurs d’emplois, nous ne parlons pas forcément des jeunes de Terminale ou de ceux qui viennent d’avoir le bac. La télévision permet de ratisser large. Mais, aujourd’hui, les jeunes qui ont des difficultés sont les jeunes cadres qui viennent de débuter en entreprise et qui ont besoin des repères. Ils ont besoin des modèles, afin de développer leur carrière professionnelle, en s’arc-boutant sur eux. Accessoirement aussi, nous permettons aux jeunes en quête d’emploi d’avoir des armes efficaces pour se débrouiller dans cette jungle.

Quel est de manière concrète l’intérêt d’une telle émission pour les jeunes?
Le premier avantage pour un jeune c’est d’avoir des exemples. Nous avons des personnes au Cameroun qui ont réussi des choses extraordinaires, mais personne ne sait quelles sont les difficultés qu’elles ont rencontrées, le chemin adopté, comment elles ont répondu aux questions qui se posent. Il y a une espèce de blackout total sur leur parcours. Tous les jeunes qui veulent être pilotes, médecins, enseignants, ingénieurs, etc., doivent connaitre des modèles dans ces métiers. Ensuite, dans l’émission Carrières, il y a la rubrique appelée Coaching. C’est une rubrique pratique qui donne des informations pratiques et utiles. Lors de la première émission, le thème était «Comment rédiger un CV gagnant et convainquant». On donne des informations pratiques. A la 2e émission, le thème sera «Comment obtenir son premier emploi». Nous voulons permettre aux jeunes d’avoir des conseils pratiques, d’avoir des astuces pour leur donner plus de force soit dans la recherche de l’emploi, soit dans la gestion de leur carrière en entreprise.

Jean Paul Tchomdou, producteur de Carrières
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La production d’une telle émission demande beaucoup de moyens. Comment avez-vous géré cet aspect?
C’est vrai. La production d’une telle émission demande beaucoup d’argent. J’ai envie de dire même trop d’argent. Parce que nous avons des exigences de qualité qui se situent au même niveau que celles des émissions produites en Europe. Il y a beaucoup de mouvements et de déplacement. Carrières demande non seulement le matériel, mais les hommes et les moyens financiers. Dans notre business plan, nous nous sommes dit que nous n’allons pas avoir des rentrées financières au minimum avant la 4e ou 5e émission. Nous avons eu la chance d’avoir un partenaire qui nous suit déjà et qui permet d’anticiper un peu sur certains aspects. Au niveau de la production, nous avons pris l’engagement et les dispositions pour financer au moins 4 émissions. Nous avons des moyens personnels. J’ai contracté un emprunt bancaire pour pouvoir réaliser Carrières.

Qu’est-ce que Jean Paul Tchomdou gagne en retour ou c’est un sacerdoce?
Chacun a son objectif dans la vie. Il y a ceux qui veulent faire plaisir à leurs parents, ceux qui veulent être reconnus par leurs pays. En ce qui me concerne, mon objectif principal est de contribuer à ma manière à l’évolution du Cameroun et de l’Afrique toute entière. Je ne veux pas me contenter d’un emploi bien rémunéré. J’ai envie de me dire que 60 ans, 80 ans, après mon départ, les uvres que j’aurai entreprises parleront de moi. Je veux contribuer à ma manière à la professionnalisation des compétences au niveau de la jeunesse. Nous avons des jeunes frères et s urs qui, cinq ans après leur sortie de l’école, n’ont toujours pas d’emploi et cela me gêne énormément.

Jean Paul Tchomdou en compagnie de son boss, Perrial Jean Nyodog, DG de TRADEX
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Laurent Laudu, responsable Sage-Cameroun revient sur les deux salons tenus à Yaoundé et Douala

«Sage export progresse en moyenne de l’ordre de 15 à 20 % par an sur ses marchés»

Qu’est-ce qui justifie la tenue du premier Salon de la gestion Sage au Cameroun?
Comme j’ai pu le proposer à nos clients et à nos experts, nous avons au Cameroun de nombreux utilisateurs des solutions Sage et jusqu’à lors nous n’avions pas organisé de grand salon de cette envergure afin de les rencontrer et de leur proposer toutes les nouveautés de différentes gammes de produits Sage, l’objectif étant de créer une relation plus étroite entre nos clients et l’éditeur, en incluant une partie essentielle qui est notre réseau de partenaires agréés, qui, au cours de ce salon, dans les ateliers, vont pouvoir présenter les solutions de gestion Sage, faire des démonstrations, discuter avec nos experts et nos clients sur la problématique de gestion, sur leurs investissements futurs, et au besoin sur les problèmes de formation à nos outils. On s’aperçoit aussi depuis de nombreuses années qu’il y a des problème de formation pour les utilisateurs des produits Sage ; nous avons donc la nécessité de monter en compétences de nombreux consultants parmi nos partenaires, pour pouvoir optimiser l’utilisation de nos produits et ensuite de pouvoir indirectement optimiser toute la gestion des entreprises du Cameroun

Beaucoup pensent que vos produits ne sont pas adaptés aux conditions législatives et juridiques locales. Qu’en dites-vous?
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre rumeur. Je pense que c’est plus une rumeur qu’autre chose. Il faudrait éventuellement détecter l’origine de cette rumeur. Nos produits sont totalement adaptés à la législation de la zone Cémac et à la législation du Cameroun, tant sur la partie paie – RH que sur la partie gestion des comptabilités, puisque nous sommes sous norme Ohada. Nous avons aussi par ailleurs une veille légale en France avec un service de consulting qui, de façon régulière, communique avec les différents gouvernements de la zone, afin de pouvoir mettre à jour de façon optimisée nos progiciels et de mettre à disposition les produits totalement adaptés à l’environnement légal et normatif, mais également aux métiers de nos clients. L’objectif est de proposer le produit le mieux adapté.

Selon une autre opinion, les produits Sage ne sont pas accessibles aux entreprises moyennes?
Ça ne me surprend pas. Mais si on regarde et on analyse ensuite la segmentation de nos clients, on s’aperçoit que nous avons 90 % des clients utilisateurs de la gamme Sage. Ce sont des produits effectivement dédiés aux petites et moyennes entreprises ; mais ces entreprises ont des capacités d’investissements financiers qui leur permettent d’adapter, d’accueillir et de se former à ces produits. Aujourd’hui, nous nous apercevons que nous avons des gammes sous représentées, comme la gamme Sage petites entreprises ou Sage 30, qui correspondent totalement aux besoins des entreprises du Cameroun. Mais, elle n’a pas été mise suffisamment en exergue par notre réseau de distribution. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, on veut subvenir aux besoins de petites entreprises du Cameroun.

Quelles projections de ventes à moyen et moyen termes au Cameroun?
Depuis maintenant une bonne dizaine d’années, Sage export progresse en moyenne de l’ordre de 15 à 20 % par an sur ses marchés. Deux raisons justifient cette progression. La raison principale est que nous travaillons effectivement sur le continent africain ou les DOM – TOM sur des marchés qui sont «en retard » par rapport aux autres marchés américains ou européens. On rattrape un petit peu le temps. La deuxième chose est que nous avons mis en uvre un réseau de distributeurs depuis une quinzaine d’années. On a transféré la compétence auprès de nos partenaires, et petit à petit, ces partenaires commencent à voir la quintessence de leurs investissements en multipliant les ventes, en ayant une relation de proximité avec leurs clients. Le résultat de tout cela, c’est une augmentation profonde. Quant à nos perspectives, je pense qu’on va rester dans notre domaine de prédilection, qui est l’entreprise PME et la grande ou moyenne entreprise. Par opportunité, nous irons probablement essayer de convaincre un certain nombre de grandes entreprises internationales de saisir notamment nos solutions.

Quelles sont les dispositions prises par Sage pour éviter la contrefaçon dans la zone Cémac et le Cameroun en particulier?
Effectivement, nous subissons aussi les problématiques de contrefaçon. Nous avons 30 à 40 % des utilisateurs du continent africain qui utilisent des produits Sage en contrefaçon de manière illicite. Nous faisons des campagnes de sensibilisation en passant un message plutôt positif auprès de ces utilisateurs, en leur disant qu’ils peuvent avoir des progiciels à des prix non excessifs. Il serait pour eux bien venu de régulariser leur situation auprès de nos partenaires pour une utilisation légale et optimisée des logiciels. Depuis quelques années nous avons mis des verrous technologiques dans nos produits. Ce qui évite l’utilisation abusive de nos produits.

Laurent Laudu, responsable Sage-Cameroun
Journalducameroun.com)/n

Le Cameroun a désormais son salon des logiciels de gestion Sage

La première édition a eu lieu à Yaoundé et Douala les 19, 20 et 21 janvier derniers.

Optimiser vos processus de gestion. Le slogan, ô combien flatteur du premier Salon de gestion Sage au Cameroun, ne laisserait aucun chef d’entreprise indifférent. Environ 350 institutions publiques et privées sont en effet venues découvrir les solutions Sage, en matière de gestion des entreprises. Certains sont venus par curiosité. Visiblement satisfaite après une journée de salon, Eyanga gestionnaire des ressources humaines (RH), venue à titre personnel, ne cache pas sa joie. En tant que professionnelle RH, il est toujours nécessaire de se remettre à jour des innovations de nos outils de travail, notamment sur la partie gestion de carrière et champs des compétences, formation et la gestion de la paie. Aujourd’hui, avec un seul outil, nous pouvons travailler sur toutes les possibilités de la fonction RH en commençant par l’intégration du salarié dans l’entreprise, de sa formation voire de l’amélioration de son profil de carrière avec son consentement.

D’autres participants à ce salon font partie de la famille mondiale des plus de six millions de clients que Sage veut conserver. Le chef du service comptable du Matgenie, par exemple, trouve que la panoplie des produits qu’ils nous ont présenté satisfait à nos attentes au Matgenie. Nous sommes un client depuis près de huit ans. La version des logiciels que nous utilisons est ancienne, aujourd’hui avec les versions plus performantes qu’on nous a présentées, nous pouvons améliorer notre gestion et avoir une banque de données beaucoup plus flexible et fiable pour pouvoir nous épanouir.

La société Sage est troisième éditeur mondiale des logiciels de gestion d’entreprises. En plus, elle propose des services pouvant accroitre les performances de sa clientèle. Présente dans plus de soixante dix pays dans le monde et implantée dans vingt- six pays, Sage est basée sur un réseau de trente mille partenaires revendeurs dont quatre au Cameroun à savoir : 2IA, CPL Consulting, Groupe SIA et Prologiq.

Laurent Laudu (au milieu) est le responsable de Sage Cameroun
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