Cameroun-Assemblée nationale : les députés de l’opposition s’indignent contre le gouvernement

Ils ont empêché le Premier ministre Joseph Dion Ngute de prendre la parole à l’hémicycle le 30 novembre 2023 pendant plus d’une heure.

La discorde entre le gouvernement et les députés issus des partis politiques de l’opposition est liée au retard accusé par le gouvernement pour le dépôt du projet de loi de finances pour l’exercice 2024. Selon une mise au point des députés du Parti camerounais pour la réconciliation nationale, une partie de ce projet de loi a été déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale dans la matinée du 30 novembre 2023.

Ce dépôt s’est fait « en violation de la loi portant régime financier de l’Etat », en son article 57 alinéa 1 qui prévoit que le document doit être déposé 15 jours avant l’ouverture de la session ordinaire de novembre. Dans le cas d’espèce, la session s’est ouverte le 10 novembre dernier. La date limite de dépôt était fixée au 26 octobre 2023, soit un retard de 35 jours. Un retard que les députés de l’opposition, minoritaires au sein de la Chambre basse, n’ont pas toléré d’entrée de jeu. Ils se sont concertés à l’effet de bloquer l’intervention du Premier ministre.

Les députés du PCRN, de l’UDC, du SDF et le député Jean Michel Nintcheu ont bloqué l’accès du Premier ministre chef du gouvernement au pupitre. Joseph Dion Ngute est allé à l’Assemblée nationale, accompagné des membres du gouvernement, pour présenter le programme économique, culturel et financier du gouvernement pour le compte de l’exercice 2024. Pendant plus d’une heure, des élus de la nation ont bloqué l’allocution du chef du gouvernement.

Il aura fallu la tenue d’une réunion de crise initiée par le ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les assemblées Bolvine Wakata. Les députés de l’opposition et quelques membres du gouvernement y ont pris part. A l’issue des concertations, le Premier ministre a pu tenir son propos. Mais les députés de l’opposition l’ont boycotté, choisissant de se mettre hors de la salle.

Au cours de son propos, le chef du gouvernement a précisé que ce programme repose sur un taux de croissance du Projet intérieur brut de 4,5% et un taux d’inflation de 4%. Selon Joseph Dion Ngute, le budget de l’Etat du Cameroun pour l’exercice 2024 s’équilibre en ressources et en emploi à la somme de 6 741 milliards de FCFA contre 6 726,9 milliards de FCFA en 2023, soit une augmentation de 13,2 milliards de FCFA en valeur absolue et de 0,2% en valeur relative.

Côte d’Ivoire : le président Alassane Ouattara limoge le Premier ministre et tout le gouvernement

L’information est contenue dans un communiqué de la présidence de la République en date du 06 octobre 2023.

 

Le document est signé du ministre secrétaire général de la présidence de la République Abdourahmane CISSE. Par ce communiqué, « le président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, a procédé, ce vendredi 06 octobre 2023, conformément à l’article 70 de la Constitution, à la signature d’un décret mettant fin aux fonctions du premier ministre chef du gouvernement, ainsi qu’à celle des membres du gouvernement », peut-on lire.

Et selon l’article 70 de la Constitution en vigueur dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, « le président de la république nomme le premier ministre, chef du gouvernement. Il met fin à ses fonctions ».

Dans le communiqué de la présidence de la république, aucun motif de la cessation de fonction n’a été invoqué.

Cependant, un vent de déstabilisation secoue les régimes politiques en Afrique de l’Ouest depuis quelques années, amenant les dirigeants à procéder à certains réajustements. De plus, le Premier ministre a été un acteur majeur dans l’organisation de la CAN qui va se jouer au pays en janvier et février 2024. Il était la tutelle du Comité d’organisation de cet événement continental. A quelques mois du début de la compétition, une scène aurait contribué à fragiliser le chef du gouvernement.

La pelouse du stade d’Ebimpé, infrastructure sportive dont la rénovation a coûté 20 milliards de FCFA, a été inondée le 12 septembre dernier en plein match amical entre les Éléphants de Côte d’Ivoire et les Aigles du Mali. Ce stade, dénommé stade olympique Alassane Ouattara d’Embiqué a été inauguré le 03 octobre 2020.

 Néanmoins, le chef de l’Etat « exprime sa gratitude au Premier ministre Patrick ACHI et à l’ensemble des membres du gouvernement pour leur engagement au service de la Nation au cours de ces dernières années ». Le chef et les membres du gouvernement déchus ont la charge d’expédier les affaires courantes en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement.

Nommé Premier ministre en mars 2021, Patrick ACHI n’aura gouverné que pendant deux ans et six mois, d’abord comme intérimaire après la mort de Hamed Bakayoko, puis Premier ministre en plein exercice. Avant son arrivée à la tête du gouvernement, le président Alassane Ouattara l’a nommé en 2017, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République. Il a aussi occupé les fonctions de ministre des Infrastructures économiques pendant 17 ans. Il sort du gouvernement au lendemain de la victoire de la majorité présidentielle du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), parti au pouvoir, aux élections sénatoriales et locales de septembre dernier.

Cameroun : des enseignants toujours en colère contre le gouvernement

Des mouvements et syndicats des enseignants revendiquent de meilleures conditions de travail et d’avancement de carrière depuis plus d’un an.

Alors que la communauté éducative mondiale marque un arrêt pour commémorer pour la 29è fois la journée des enseignants, au Cameroun, bien que les festivités soient en cours, la journée est marquée par les revendications persistantes. Dans la capitale Yaoundé, le ministère de l’Education de base sert de cadre à la célébration pour les acteurs de l’Education de base. Le Palais polyvalent des sports quant à lui accueille le rassemblement des acteurs des Enseignements secondaires.

Toutes les activités sont placées sous le thème « les enseignants dont nous avons besoin pour l’éducation que nous souhaitons : l’impératif mondial de remédier à la pénurie d’enseignants ». Cependant, à Yaoundé comme dans les autres régions du pays, un vent de colère souffle sur l’éducation depuis février 2022. Des enseignants du secondaire pour la plupart, membres du syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique ou encore adeptes du mouvement OTS, revendiquent leur meilleure prise en charge, l’automatisation du traitement de leurs dossiers de carrière, le paiement à temps de leurs droits, le paiement d’une dette de 180 milliards, etc.

Pour ces points et bien d’autres, le chef de l’Etat a prescrit au gouvernement en mars 2022, des mesures à mettre en œuvre pour répondre aux revendications des enseignants. Quelques temps après, les membres du gouvernement ont expliqué avoir donné un début de réponse et fixé les délais pour compléter le reste. D’abord coopérants, les enseignants ont suspendu la grève. Mais, au fil du temps, ils ont repris le débrayage pour la raison que le gouvernement ne donne pas satisfaction à leurs revendications.

En réaction, sept ministres ont fait une communication sur les actions déjà accomplies entre mars 2022 et octobre 2023, ainsi que celles programmées pour les prochains mois. Mais, cette sortie gouvernementale semble vouloir aggraver la situation. Les syndicats des enseignants du primaire et du secondaire ont émis le 04 octobre 2023 un nouveau mot d’ordre de grève. Il prévoit un une grève généralisée dès la semaine prochaine.

Selon ce document en circulation, l’intersyndicale « demande aux enseignants de la base et du secondaire sur toute l’étendue du territoire, d’observer à compter du lundi 09 octobre 2023 et jusqu’au vendredi 13 octobre 2023 compris, un premier arrêt total d’activités pédagogiques comme d’encadrement ». Pendant cette semaine, les syndicats demandent aux enseignants et aux élèves de rester chez eux. Le mot d’ordre de grève est pourtant émis à la suite d’une énième concertation entre le ministre du Travail et de la sécurité sociale Grégoire Owona et les syndicats des enseignants.

Cameroun-grève des enseignants : le gouvernement fait le point de ses actions

Sept ministres ont tenu un point de presse à l’auditorium du ministère de la Communication le jeudi 28 septembre 2023.

Depuis le 04 septembre 2023, jour de rentrée scolaire pour le compte de l’année scolaire 2023-2024, des enseignants ont repris la grève engagée le 21 février 2022 et suspendue plusieurs fois. Reconduit chaque début de semaine, le débrayage se poursuit malgré le dialogue parfois difficile entre les syndicats, le mouvements informel et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale Grégoire Owona.

Interpellé avec insistance par les grévistes sur la non mise en œuvre des directives présidentielles du 09 mars 2022, le gouvernement a fait une sortie groupée le 28 septembre pour livrer à l’opinion les actions déjà accomplies dans ce sens.

En effet, le ministre de l’Education de base assure que depuis 2020, au moins 81 308 dossiers du personnel enseignant ont été traités dans son département ministériel. Dans cette dynamique, « en 2020 nous avons traité 6 804 dossiers. En 2021, nous avons traité un total de 13 878 dossiers. En 2022, nous avons traité 27 624 dossiers. En 2023, nous avons traité 33 000 dossiers », déclare le Pr. Laurent Serge Etoundi Ngoa qui insiste en disant qu’il n’y a pas de dossier qui traine dans son ministère.

Aux enseignements secondaires, le ministre Pauline Nalova Lyonga tient un propos allant dans le même sens. De 2020 à 2023, au moins 90 000 dossiers du personnel enseignant relevant de son ministère ont été traités. Certains sont encore en cours de traitement. Ce qui participe de la dynamique du gouvernement à mettre en œuvre des actions visant à répondre aux revendications des enseignants.

Une réponse que le gouvernement donne de manière progressive et qui aboutira d’ici peu à l’organisation d’un grand forum sur l’éducation au Cameroun, a annoncé le ministre d’Etat ministre de l’Enseignement supérieur. Le Pr. Jacques Fame Ndongo a informé que les démarches ont été engagées au titre des préparatifs de cette rencontre dont la date sera bientôt connue.

Quant au ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, il assure qu’au cours de l’année 2022, son ministère a reçu 3 812 dossiers des enseignants sortis des écoles normales. 3 177 décrets d’intégration ont été signés. 3 702 matricules ont été générés. Pour le cas des instituteurs contractuels, 11 515 arrêtés d’intégration ont été signés.

Certains de ces actes ont entraîné des opérations de trésorerie que le ministre des Finances a présentées. Selon Louis Paul Motaze, au ministère de l’Education de base par exemple, 13, 585 instituteurs contractuels ont été intégrés en 2022. Son ministère a mis à jour 40 734 avancements d’échelons, de classes pour 22, 107 personnels en janvier 2023. « Sur l’indemnité de logement a été aligné à 3 013 personnels du Minedub en avril 2023 en même temps que la prise en charge de plus de 1 322 nouveaux instituteurs contractuels, des rappels d’un montant de 6 milliards 100 millions ont été entièrement payés entre juillet et octobre 2020 ».

Le ministre des Finances assure de l’intégration de 13 585 instituteurs depuis août 2023. Selon lui, des rappels de 16 milliards 700 millions sont en payement depuis novembre 2022 et à date il ne reste plus que 4,3 milliards à payer sur les 16 milliards. Depuis les instructions du chef de l’Etat, 5 405 nouvelles prises en charge ont été faites au Minedub.

Au total, pour le Minfi, en réponse aux revendications des enseignants, l’Etat a engagé 54 milliards 500 millions de FCFA en faveur de 165 539 rappels d’intégration, allocations familiales, reclassements et avancements.

Cameroun- Covid-19 : le gouvernement appelle à la prudence après l’apparition d’un nouveau variant

Plus de trois ans après l’apparition du coronavirus, un nouveau variant nommé Eris a été détecté. L’OMS alerte sur les dangers potentiels de ce sous-variant d’Omicron.

Le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, met en garde face au risque d’une reprise épidémique de la Covid-19 dans le pays, en raison de l’apparition d’un nouveau variant. « Il est signalé une légère flambée d’un nouveau variant de la Covid-19 dans certains pays avec qui le Cameroun a d’importants échanges. Aussi, voudrais-je appeler les uns et les autres à observer les mesures de santé publique en la matière et à se faire vacciner pour se protéger », écrit le membre du gouvernement le 16 août sur X (ex-Twitter).

En effet, l’OMS et les autorités sanitaires américaines ont annoncé, vendredi 18 août, surveiller de près un nouveau variant du Covid-19, le BA.2.86. Son nombre élevé de mutations et sa détection dans plusieurs pays ont alerté les scientifiques. Mais son potentiel de transmissibilité, ou de virulence, n’est pas connu. Mais, il s’est déjà propagé dans de nombreux pays comme les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, Israël et l’Afrique du Sud. L’OMS l’a classé « dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre (supérieur à 30) de mutations du gène Spike qu’il porte ».

L’agence onusienne estime que le risque pour la santé publique de ce sous-variant est toutefois faible, en raison de sa proximité avec des variants déjà en circulation. Mais elle précise qu’Eris pourrait devenir dominant dans certains pays ou à l’échelle mondiale, et entraîner une hausse du nombre de cas de Covid-19. Le 5 mai, l’OMS a déclaré la fin de la Covid-19 en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale, en indiquant néanmoins qu’elle restait une « menace » pour la santé mondiale. Cette annonce a entraîné un assouplissement des mesures édictées contre cette pandémie dans la plupart des pays à travers le monde.

Au Cameroun, les autorités ont notamment décidé de la levée du dispositif de contrôle sanitaire aux frontières, alors que le masque (dont l’obligation de port dans les lieux publics était peu respectée) est désormais un lointain souvenir. Au 30 juillet 2023, le Cameroun comptait officiellement 125 120 cas confirmés de Covid-19 et 1 974 décès. Selon les chiffres du Minsanté, quelque 3 701 750 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin depuis le début de la campagne de vaccination le 12 avril 2021, ce qui représente une couverture vaccinale de 26,3% de la population cible.

Cameroun : le gouvernement traque certaines entreprises d’exploitation d’or

Pour le ministre par intérim des Mines, l’aspect environnemental et social doivent dorénavant être privilégiés par les entreprises qui exploitent de l’or au Cameroun.

L’exploitation minière consiste à extraire des minerais, c’est-à-dire des roches de la croûte terrestre contenant des minéraux ou des métaux utiles en proportion suffisamment intéressante pour justifier leur exploitation. Deuxième matière métallique (après le cuivre) à avoir été découverte par l’Homme, l’or est un métal qui, de tout temps, n’a cessé de fasciner, d’attiser les convoitises et de déchaîner les passions.

Au Cameroun, le ministère des Mines par intérim entend suspendre les exploitants miniers non conformes et retirer le permis aux opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements sociaux. En effet, l’Etat veut formaliser les activités d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée. C’est l’objet d’une circulaire signée le 18 août 2023 à l’intention des délégués régionaux et départementaux du ministère des Mines, de l’Industrie et du développement technologique (Minmidt).

En effet, le Minmidt par intérim Fuh Calistus Gentry s’appesantit sur deux griefs. D’abord, malgré un délai 45 jours (prorogé de 15 jours) prescrit depuis le 15 mai 2023, il déplore que certains exploitants en activité, n’ont pas soumis jusqu’ici, leur demande d’autorisation d’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances précieuses. A ce propos, « j’ai l’honneur de vous inviter à vouloir procéder sans délai à la fermeture de tous les sites des exploitants qui ne se sont pas conformés aux prescriptions », instruit le membre du gouvernement.

Pourtant, selon la Loi N°2016/017 du 14 décembre 2016 portant Code minier, « l’autorisation d’exploitation artisanale est accordée par l’Administration en charge des Mines, pour une durée de 2 ans renouvelables », précise l’article 22(2) et à l’article 23 d’ajouter : « la collecte des substances minérales est soumise à l’obtention préalable d’une carte individuelle de collecteur de substances minérales ».

Le non-respect de la réglementation en vigueur ne va pas sans conséquences sur l’Etat et les orpailleurs eux-mêmes, à en croire Ecomatin. En l’absence d’une autorisation d‘exploitation, l’Etat perd non seulement le contrôle sur la quantité d’or produite sur les sites mais aussi, un important revenu fiscal. Du moins, le Code minier de 2016 prévoit que « l’Etat prélève un impôt synthétique de 25% sur la production brute de chaque site dans la cadre de l’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances minérales ».

Cameroun : le gouvernement va payer près de 5 milliards de FCFA de dette aux enseignants

Cette somme représente le paiement d’une partie de la dette de l’État vis-à-vis des enseignants du ministère des Enseignements secondaires (Minesec) et du ministère de l’Éducation de base (Minedub).

Le 14 juillet 2023 à Yaoundé, le gouvernement camerounais s’est engagé à débloquer 4,8 milliards de FCFA au cours de ce mois. L’information a été révélée au cours d’une session du groupe de travail chargé du suivi et de la mise en œuvre des mesures du président de la République relatives aux revendications des enseignants.

« Ce mois de juillet, sont concernés par les paiements au Minesec les numéros 17013 à 19 347 de la liste, pour une enveloppe de 3,4 milliards de FCFA. Au Minedub, les paiements vont porter sur une enveloppe de 1,3 milliard de FCFA », peut-on lire dans le rapport qui précise que tous les paiements prévus au mois de juin ont été assurés aussi bien au Minesec qu’au Minedub.

D’après le gouvernement, le deuxième plan d’apurement des rappels du Minesec quasi achevé, « pour un montant d’environ 57 milliards de FCFA et concerne 69 053 personnels. Il reste à y intégrer 16 000 personnels dont les dossiers sont en train de subir un dernier examen ». Ce deuxième plan concerne les avancements d’échelons et de classe et les avancements de grade et devrait être payé à partir de septembre 2023.

Par ailleurs, « le plan d’apurement des rappels du Minedub a été adopté. Il porte sur la période allant jusqu’en janvier 2024 pour un montant total de 15,5 milliards de FCFA », fait savoir le groupe de travail.

 

Au Cameroun le gouvernement annonce l’expulsion des travailleurs illégaux étrangers

De l’avis du gouvernement, les chefs d’entreprises ont jusqu’au 31 mai pour régulariser leurs personnels clandestins.

Après six mois de sensibilisation, place à la répression. Après l’intolérance et des sanctions infligées à certaines entreprises qui emploient les travailleurs (clandestins) de nationalité étrangère, le gouvernement monte d’un cran. « A partir du mois de juin, il y aura des expulsions effectives des lieux de service des expatriés en situation irrégulière ». Cette annonce est de Jeanine Ngo’o Eba, directeur de la régulation de la main d’œuvre  au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle(Minefop) dans les colonnes de Cameroon Tribune.

Pour atteindre leur objectif, les pouvoirs publics entendent « faire un recensement localité par localité, de toutes les entreprises qui emploient le personnel de nationalité étrangère », fait-elle savoir. Déjà au bout de deux semaines, la mission interministérielle conduite par les responsables du Minefop, du ministère des Finances(Minfi), de la Délégation générale à la Sureté nationale(Dgsn) et du ministère du Travail étale, un bilan qui appuie les données selon lesquelles, sur les 10 000 travailleurs étrangers au Cameroun,  seulement 4 000 sont en situation régulière (40%) contre 6 000 en situation irrégulière (60%).

Pour preuve, sur la vingtaine d’entreprises visitées à Yaoundé, le cadre du Minefop révèle qu’ « à peine deux ont des expatriés en situation régulière, ayant bénéficié de l’autorisation du Minefop à exercer une activité professionnelle au Cameroun ». La situation, apprend-t-on, est «peut-être plus préoccupante à Douala» où le nombre d’entreprises est plus important avec en prime, des projets à capitaux étrangers.

Il faut relever que la main-d’œuvre étrangère clandestine privilégiée dans divers domaines (bâtiments et travaux publics, commerce, exploitation forestière, etc.) au détriment des locaux pour le présumé motif de manque d’expertise, contribue à aggraver au fil des ans, le taux de chômage au Cameroun. Dans la mesure où le respect des quotas n’est pas toujours assuré. La Banque africaine de développement(BAD) renseigne par exemple que l’on est passé de 3,4% du taux de chômage au Cameroun en 2020 pour atteindre 6,1% en 2021 soit une hausse de 2,2% en glissement annuel.

Toutefois, le départ de ces travailleurs étrangers-en cas de non régularisation-des chantiers pourrait perturber l’évolution des travaux. En effet, le Minefop redoute des « désagréments préjudiciables au fonctionnement des entreprises et à l’exécution des grands projets d’investissement publics et privés, à travers l’expulsion hors des lieux de service des travailleurs en situation irrégulière ».

Cameroun-reconstruction du NO/SO : le PNUD reste fidèle à son engagement

Le nouveau représentant-résident du Programme des Nations unies pour le développement l’a réitéré au Premier ministre au cours d’une audience le 23 mai 2023.

L’engagement du PNUD à accompagner le Cameroun dans la reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis 2016 ne faiblit pas. Au cours d’une rencontre de prise de contact avec le Premier ministre Joseph Dion Ngute, le nouveau représentant résident de l’organisation onusienne a réaffirmé cet engagement. Aliou Amadou Dia a donné des assurances de continuer à œuvrer en synergie avec le gouvernement camerounais pour réparer les casses et autres dégâts survenus au cours de la crise.

Au sortir de l’audience dans les services du Premier ministre, Aliou Amadou s’est confié à la radio nationale. « Je prends cette fonction sous le signe de l’engagement, de la continuation de tout ce qui a été fait par l’équipe précédente et mes collaborateurs, mes collègues qui sont là, pour continuer à accompagner, à travailler avec le gouvernement, avec pratiquement tous les ministères sectoriels », a-t-il déclaré de manière générale.

Dans un cadre plus spécifique, la reconstruction des régions affectées par la crise séparatiste reste dans l’ordre des priorités.

« Le programme sur lequel nous travaillons actuellement avec le gouvernement, c’est le programme sur le relèvement pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le PNUD étant agent d’exécution de ce programme-là, je suis venu m’entretenir avec le Premier ministre, d’abord pour me présenter à lui, mais surtout pour le remercier de la confiance que son gouvernement accorde au PNUD at au système des Nations unies de manière générale. Nous avons fait le tour des questions, notamment sur la décentralisation, l’emploi des jeunes, l’autonomisation des femmes, les projets sur l’environnement etc… », a poursuivi le représentant-résident.

Par arrêté du Premier ministre N°031/ CAB/PM DU 03 avril 2020, « le gouvernement confie la mise en œuvre du PPRD-NO/SO (Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest) au Programme des nations unies pour le développement. Ce plan placé sous la coordination du chef du gouvernement vise à exécuter dans ces deux régions des programmes en vue de réhabiliter et d’aménager les infrastructures de base ; de revitaliser l’économie ; de promouvoir la cohésion sociale.

Cameroun : le FMI approuve un nouveau prêt de 45 milliards de F

C’est la conclusion de la troisième revue du programme en cours d’exécution entre les deux parties depuis 2021.

Selon un communiqué du Fonds Monétaire International (FMI) rendu public hier, 8 mars 2023, le Conseil d’administration de l’institution financière internationale a achevé la 3ème revue de son Programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) le Mécanisme Elargi de Crédit (MEC) pour le Cameroun. Selon ce communiqué du FMI, cette revue, qui avait débuté le 5 janvier 2023 à Yaoundé, s’est achevée par l’approbation par le Conseil d’administration du FMI, des conclusions de la mission réalisée au Cameroun par son équipe au titre de cette revue, et notamment par la validation des efforts du gouvernement camerounais, à respecter ses engagements dans le cadre de ce Programme.

Toujours selon le communiqué du FMI, cette approbation emporte acceptation par le même organe, d’un nouveau décaissement de 55,2 millions de DTS (Droits de tirage spéciaux), soit environ 73 millions USD, soit encore environ 44,9 milliards Fcfa, au taux de change BEAC (taux à l’achat de ce 9 mars 2023) de 1 USD pour 614,4796 Fcfa.

Ce qui porte à 317,4 millions de DTS, soit environ 420 millions USD, soit encore un peu plus de 258 milliards Fcfa, le montant total des décaissements déjà accordés par le FMI au Cameroun dans le cadre de ce Programme conclu le 29 juillet 2021. Pour rappel, le FMI s’était engagé à accorder au Cameroun, en cas de respect par ses autorités de leurs engagements contractuels dans le cadre de ce Programme, un montant total de 483 millions de DTS, soit environ 689,5 millions USD, soit encore environ 423,7 milliards Fcfa (au taux de change BEAC actuel à l’achat).

A la lecture du communiqué du FMI, cette issue heureuse est le produit des efforts du gouvernement camerounais et de l’indulgence des dirigeants du FMI. selon le FMI en effet, son Conseil d’administration a adopté des dérogations de non observance par les autorités camerounaises de deux critères de performance : le Cameroun n’aurait pas respecté, fin décembre 2022, la cible retenue dans le cadre de cet accord en matière de déficit primaire hors-pétrole, qui se serait dégradé de 3,9% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2021, à 4,5% du PIB en 2022, du fait, souligne le FMI, de la hausse des subventions aux produits pétroliers.

De plus, toujours selon le FMI, le gouvernement camerounais aurait été amené toujours en fin décembre 2022, par les contraintes de gestion de trésorerie de fin d’année, à accumuler des arriérés de paiement de sa dette extérieure, échouant ainsi au respect d’un de ses critères de performance acceptés dans le cadre de cet accord. Mais rassure, le FMI, le gouvernement camerounais aurait à ce jour, apuré ces nouveaux arriérés, se conformant par la même occasion à son engagement.

A en croire le site enjeuxeconomiques, le FMI a donc décidé d’approuver ces dérogations en raison de l’action corrective engagée par les autorités camerounaises pour se conformer à leurs engagements sur ces deux critères, mais aussi en raison de la durée très limitée de l’inobservation de ces critères par le Cameroun.

Le communiqué du FMI ajoute que le Conseil d’administration du FMI a décidé d’approuver des dérogations d’application de trois critères de performance (qui n’ont pas été précisés dans le communiqué) échus en fin décembre 2022 pour lesquels les données ne sont pas disponibles, «alors qu’il n’existe pas de preuves que ces critères n’ont pas été respectés», souligne le communiqué du FMI.

Selon la Directrice générale adjointe du FMI, Antoinette Sayeh, «les performances du Cameroun dans le cadre de ce Programme sont mitigées. Deux des six critères quantitatifs de performance de fin décembre 2022 n’ont pas été atteints, de même que trois des cinq cibles d’indicateurs de fin juin et fin septembre 2022». «Alors que d’importantes avancées ont été réalisées dans la mise en œuvre des réformes structurelles longtemps reportées, les progrès restent à la traîne dans certains domaines clés», poursuit la dirigeante du FMI.

600 Camerounais sur le chemin de « l’Eldorado » en souffrance

Partis en «aventure», ces migrants camerounais sont bloqués aux îles des Caraïbes dont beaucoup d’entre eux n’avaient jamais entendu parler.

Immigrations clandestines ! Daniel fait partie des 600 migrants camerounais désespérés qui se sont retrouvés bloqués sur une minuscule île de 94 000 habitants dans les Caraïbes orientales. Ils y ont été bloqués à la suite de ce qui semble avoir été une opération de passage clandestin. Certains ont déboursé jusqu’à plus de 3,5 millions de F. Ils ont emprunté des vols charters commercialisés sur les réseaux sociaux par de faux voyagistes promettant d’organiser la logistique de l’immigration dans le cadre du forfait, croit savoir le site O camer.

La plupart de ceux qui se sont retrouvés sans le savoir à Antigua – une île dont certains disent n’avoir jamais entendu parler auparavant – disent qu’ils ne s’attendaient qu’à rester quelques jours avant d’être emmenés en Amérique du Sud. C’est de là qu’ils avaient prévu de partir pour se rendre aux États-Unis. Mais le transport ne s’étant pas concrétisé, ils se sont retrouvés coincés à Antigua, sans argent pour financer la suite de leur voyage.

Le fiasco a éclaté à la suite des tentatives du gouvernement d’Antigua-et-Barbuda d’établir une liaison aérienne directe entre l’île jumelle et l’Afrique centrale. Trois siècles après que les ancêtres des Antiguais ont été forcés de monter sur des bateaux d’esclaves en provenance d’Afrique pour travailler dans les plantations de sucre appartenant aux Britanniques sur l’île, beaucoup ont accueilli favorablement les nouveaux liens avec la mère patrie. Le premier vol charter s’est posé – comme il se doit – le jour de l’indépendance, le 1er novembre, avec un salut au canon à eau.

En l’espace de quelques semaines, au moins trois autres vols charters opérés par un autre transporteur reflétant ses activités sont arrivés dans le pays avec à leur bord des foules de Camerounais fuyant les persécutions.

 «Le gouvernement doit résoudre cette question à la fois pour les pauvres du Cameroun et pour les pauvres d’Antigua», déclare à la BBC Makeda Mikael, chef d’entreprise dans le secteur de l’aviation. L’ouverture du centre de l’Atlantique comme route migratoire pourrait ruiner le tourisme dans les Caraïbes». Le gouvernement avait précédemment déclaré son intention de rapatrier les réfugiés. Il a depuis annoncé une volte-face pour des raisons humanitaires.

Cameroun : les syndicats veulent augmenter les prix des transports

Une vingtaine de syndicats de ce secteur ont adressé une correspondance au Premier Ministre, Joseph Dion Ngute à cet effet.

Les syndicats ont écrit au premier minisstre chef du gouvernement. L’objectif est de réclamer une revalorisation des tarifs dans leur secteur d’activité, après l’augmentation des prix des carburants à la pompe survenue dans le pays depuis le 1er février 2023.

« La position des Syndicats des transports routiers relative aux mesures d’accompagnement suite à l’augmentation dss prix des carburants à la pompe », tel est l’objet de cette correspondance.

« Sans un débat contradictoire avec les syndicats des transports routiers, le gouvernement a décidé de l’augmentation des prix des carburants à la pompe. (…) Réunis ce jour à la bourse du travail de Messa, les syndicats (…) ont convenu, pour être en capacité de supporter les charges supplémentaires inhérentes à la hausse du super et du gasoil, d’exiger l’augmentation des prix des transports routiers… », ont-il écrir au chef du gouvernement.

D’après les Syndicats nationaux des transports routiers du Cameroun, le coût de transport devrait  être porté à 300 FCFA le jour, et à 400 FCFA, la nuit. Soit des augmentations respectives de 50 FCFA et 100 FCFA. Et pour ce qui est des « dépôts et courses », les syndicats optent pour la formule du « gré à gré ». Tout comme les prix relevant des moto-taxis. S’agissant du transport interurbain, ces acteurs proposent une hausse de 16 FCFA le kilomètre sur les prix habituellement appliqués.

Pour mémoire, depuis le 1er février 2023, les prix de certains produits des hydrocarbures ont été revus à la hausse. Ainsi, le prix du « Super » se fixe désormais à 730 FCFA à la pompe. Celui du « Gasoil » est évalué à 720 FCFA.

 

 

 

 

Cameroun : le gouvernement accorde un sursis de 4 ans au whisky en sachet

Alors que l’interdiction était actée pour le 1er janvier prochain, les producteurs locaux de ces liqueurs ont obtenu un nouveau délai du gouvernement.

Trois jours avant la fin de l’année 2022, les affaires d’Ahmadou sont prospères. Sa caisse de cigarettes installée dans un coin de la rue du quartier Tsinga grouille de monde. Sur son étalage se trouve en bonne place des paquets de whisky en sachet. Le jeune Bello visiblement sans emploi qui vient de s’en acheter un, nous indique que c’est pour noyer ses soucis et surtout faute d’argent qu’il consomme du whisky en sachet.

« Ça me coûte 100F ou 125 FCFA selon la marque. J’en prends 10 au moins par jour. Or une bière coûte minimalement 500 ou 650 FCFA .Où vais-je trouver cet argent », se justifie-t-il. Loin d’être un cas isolé, le Commerce que pratique Ahmadou se retrouve avec beaucoup de bonheur à Yaoundé avec des fortunes diverses.

Généralement consommé au Cameroun par des jeunes et des personnes qui n’ont presque pas de revenus, le whisky en sachet résiste à l’usure du temps. Selon focusmediaafrique, en 2014, trois membres du gouvernement à savoir : les Ministres de la Santé, du Commerce et de l’Industrie, avaient signé un arrêté conjoint interdisant la vente de ces liqueurs nocives pour la santé dès le 12 septembre de cette année-là.

Mais les producteurs locaux avaient 24 mois pour se conformer à cette nouvelle réglementation. Et épuiser leurs stocks. En 2016, ils ont obtenu un délai supplémentaire jusqu’en 2018, puis jusqu’en 2022. Entre-temps, certains événements imprévisibles sont survenus comme la pandémie du Covid 19 et la guerre en Ukraine.

« Ces deux événements ont provoqué une baisse d’activités chez les producteurs du whisky en sachet et ils n’ont par conséquent pas eu assez de ressources pour investir ; car migrer vers un nouvel conditionnement demande l’achat de nouvelles machines. Ils ont sur cette base, poser le problème au Gouvernement pour réclamer un nouveau délai et les pouvoirs publics leur ont accordé quatre (04) ans de plus », déclare Prince Mpondo, le président de la Coalition des Consommateurs du Cameroun (CCC) qui travaille depuis longtemps sur le sujet auprès des pouvoirs publics.

Plus de peur que de mal pour les consommateurs de ce liqueur, ils peuvent l’ajouter à la liste du menu boisson de la Saint Sylvestre. Attention, la consommation devrait modérée pour éviter d’autres complications sanitaires.

 

 

Cybersécurité : « En matière de protection de données les entreprises doivent agir à plusieurs niveaux »

L’expert en cybersécurité offensive a répondu aux questions de Journal du Cameroun sur les question de cybersécurité.

La notion de Cybersecurité de plus en plus mise en avant dans les rencontres (colloque, séminaire, etc). Est-ce que sur le terrain de façon concrète il y a une évolution de la compréhension de ce sujet ?

L’évolution concrète de la compréhension de ce sujet nécessite au préalable une formation de toutes les couches, du simple utilisateur d’Internet jusqu’aux décideurs politiques en passant par les chefs d’entreprises.  Au regard de ceci je dirai que certes il y’a des avancées mais pour parler de la compréhension concrète des problématiques cybersécurité, il faut se détacher des discours vides et entretenir avec le cyberespace une relation bien plus empirique

En matière de protection des données, comment une entreprise devrait procéder pour se mettre à l’abri des cybercriminels ?

En matière de protection de données les entreprises doivent agir à plusieurs niveaux. D’abord lors de la conception d’un système, le problème de cybersécurité doit déjà être au centre des préoccupations, ceci impliquera le respect des normes lors de l’implémentation. Ensuite il faut déterminer les responsabilités car il faut bien dans chaque entreprise qui se soucie de ses données une personne qui se charge de ces questions-là et enfin il faut penser à l’audit, surtout l’audit technique qui doit se faire au moins 3 fois l’an, c’est ce qui permettra à l’entreprise de déterminer à temps les chemins que peuvent emprunter les pirates pour voler les données et proposer des corrections sans oublier la formation, formation des employés sur les questions des cybersécurité et de luttes contre la cybercriminalité, formation de renforcement de capacités pour les équipes techniques…

Est-ce que les chefs d’entreprises au Cameroun comprennent la nécessité de protéger leurs cyberespaces ?

Il n’y a pas une préoccupation générale en ce qui concerne la protection des données malgré quelques efforts observés ces dernières années (multiplication des colloques, séminaires, conférences…). Ceux qui sont dans les secteurs plus sensibles comme le secteur des banques et finances se démarquent en mettant en place des politiques solide de sécurité mais ça s’arrête là, ils ne le font pas forcément car ils se soucient particulièrement des données mais c’est juste que les pirates ne leurs laissent pas le choix, une fuite de données pour une entreprise de ce secteur ça coûte trop chère. Pour comprendre cette réalité, il suffit de se rendre sur un moteur d’expositions comme shodan où vous allez voir les vulnérabilités les plus critiques et les triviales juste avec quelques filtres basiques. Ceci concerne les entreprises de tous les secteurs et selon mon observation les entreprises publiques et les services appartenant à l’état occupent les premiers places sur ces Moteurs d’expositions… Ici comme ailleurs, pour que les entreprises font de la donnée des utilisateurs une préoccupation, il faut une réglementation forte et sans pitié, malheureusement on ne l’a pas encore

Comment le gouvernement camerounais et les investisseurs accompagnent les entreprises comme la vôtre qui s’occupent de la cybersecurité ?

La cybersécurité est l’un des sujets les plus importants actuellement à tous les niveaux et rien que pour l’Afrique, c’est un marché qui pèse déjà près de 3 milliards de dollars en 2022 mais paradoxalement, les subventions dans ce domaine sont rares, en 3 années d’existence nous n’avons jamais reçu ni du financement, ni de la facilité pour faire de la lumière sur nos solutions…

Concernant les investisseurs, le Climat Camerounais n’est pas propice à l’investissement sur les start-ups et donc l’investissement reste une énigme dont la solution est détenue par un cercle extrêmement fermé. Toutefois, avec ou sans investissement nous continuons notre mission, et nous allons mettre sur la matière plateforme africaine dédiée à la formation en cybersécurité offensive dont la principale particularité est la formation extrêmement pratique en laboratoires basés dans le cloud, c’est une grande première chez nous et nous sommes fiers d’y travailler

Quels sont les types de cybercrimes qu’on rencontre dans notre espace ?

Au Cameroun on a affaire a plusieurs types de cybercriminalité qui touchent tout ceux qui utilisent le numérique. On peut noter  l’usurpation et le vol d’identité ( que ce soit l’usurpation d’identité de personnes ou des entreprises en clonant par exemple son site sur internet…),  L’escroquerie, le cyber-harcèlement… voilà ce qu’on note globalement selon les rapports officiels cependant les administrations Publiques ou privées s font face à des réalités bien plus sombres nécessitant des compétences avancées pour les détecter, on peut citer par exemple l’espionnage, la déstabilisation, le sabotage des infrastructures critiques et parlant des infrastructures critiques, CyberZone organise très prochainement avec le département de cybersécurité et gouvernance sécuritaire de l’université de Dschang une conférence nationale sur la protection de ces infrastructures critiques

En termes de régulation, que proposez-vous au législateur pour un meilleur encadrement et amendement dans le domaine ?

Nous proposons aux législateurs de mettre en place un cadre bien plus précis sur la protection des données et veiller à l’application mais surtout de réprimer sévèrement ceux qui ne vont pas se confirmer. Ceci va permettre d’avoir une feuille de route claire pour tout le monde et faciliter la tâche aux entreprises de cybersécurité comme cyberzone mais aussi démontrer au sens international une forme de maturité de notre politique de sécurité.

Propos recueillis par Esther Fossi

Cameroun : le gouvernement donne 100 millions de F à 17 porteurs de projets

Les récipiendaires ont été désintéressés au cours d’une cérémonie présidée par Achille Bassilekin III, ministre des PME.

Le 13 décembre 2022, le ministre des PME a présidé la sortie de la deuxième cohorte des incubés de la Pépinière Nationale Pilote d’Entreprises d’Edéa (PNPE). Ils sont 17 apprenants en fin de formation dans cet incubateur.

Pour lancer leurs activités, le Gouvernement leur a octroyé une subvention d’un montant de cent millions (100 000 000) de F CFA de pré-amorçage permettant aux jeunes promoteurs de démarrer leurs activités à petite échelle, et de valider surtout les hypothèses contenues dans leurs plans d’affaires, afin d’augmenter la valeur des entreprises créées. Le but reste de mobiliser des fonds supplémentaires pour réaliser véritablement leurs projets.

« Les lauréats ont bénéficié, pendant plusieurs mois, d’un encadrement technique, académique et professionnel de la Pépinière Nationale Pilote d’Entreprises d’Edéa (PNPE) ».

La PNPE est un centre d’accueil, de formation, d’accompagnement des porteurs de projets et surtout de référence au service de l’innovation, de la créativité et de l’assistance au développement des entreprises dans la sous-région.

Cameroun : les cinq demandes du SDF adressées au gouvernement

Le Social democratic front a adopté ces exhortations et condamnations parmi les résolutions de  la réunion du Comité exécutif national du 10 décembre 2022.

Le Comité exécutif national du Social democratic front s’est réuni samedi dernier au siège du parti à Yaoundé. Cette rencontre a porté sur les questions liées au parti de l’opposant historique Ni John Fru Ndi, sur la vie de la nation camerounaise, ainsi que sur la marche du monde. A l’issue de ce rassemblement conduit par le président national du parti d’opposition, plusieurs résolutions ont été adoptées. Dans des résolutions relatives à la scène nationale, le SDF interpelle le gouvernement à plus d’un titre.

Le Comité exécutif dudit parti « demande au gouvernement du Cameroun de prendre les mesures appropriées pour réduire le fardeau de la hausse du coût de la vie sur le quotidien des Camerounais ; condamne le manque de volonté politique du gouvernement de suivre  l’exécution du budget et de traiter comme il se doit, les nombreux scandales  financiers entourant les hauts fonctionnaires de l’Etat ; demande au gouvernement d’être responsable et transparent dans la gestion des fonds d’urgence/divers du budget de l’Etat », peut-on lire sur  le rapport signé du président national Ni John Fru Ndi.

Dans le même document, le comité exécutif « exhorte le gouvernement à prendre une action politique significative pour mettre fin à la crise anglophone qui a tant détruit la vie de nombreux Camerounais, en particulier les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et  qui a entraîné de nombreuses souffrances et difficultés ; appelle le gouvernement à changer de stratégie et à prendre des mesures politiques sérieuses pour faire face à la situation sécuritaire déplorable et épouvantable dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est et de l’Extrême-Nord du pays », exhorte le SDF.

Par ailleurs, au sein du parti, dans le but de mieux conduire le renouvellement des organes de base, le Comité a déposé tous les exécutifs régionaux. Il les a remplacés par les coordonnateurs nommés. Cette autre résolution de la réunion du NEC s’inscrit en droite ligne de la tenue du congrès du SDF prévu en 2023.

Cameroun-E-santé : « notre ambition est de fournir à chaque famille camerounaise un médecin de famille » Dr Philippe Ohandja 

Le porteur du projet Clinic Home a répondu aux questions de Journal du Cameroun concernant la médecine à domicile.

Vous avez rencontré le ministre de la Jeunesse ce 08 décembre avec votre projet Clinic Home. Quel type d’appui espérez-vous du gouvernement ? Et avec quelles promesses êtes-vous sorti de cette audience ?

A la suite de notre rencontre avec le ministre de la jeunesse, nous attendons du gouvernement une insertion de notre projet dans le système sanitaire camerounais, un accompagnement dans la mise en conformité de notre solution et l’accès à des financements pour le déploiement de la solution à travers tout le pays. le ministre qui est le « Médecin de famille » de la jeunesse a promis de nous accompagner dans cette insertion, par la valorisation sur le plan patriotique des fondateurs à travers le service civique par des activités d’intérêt général, l’accompagnement à la structuration par les équipes du ministère  en charge de l’incubation des startups et enfin il facilitera l’accès aux autres ministères qui interviennent inéluctablement dans la mise en place d’un projet de cette envergure entre autres le ministère de la santé et celui des postes et télécommunication. Nous avons également convenu avec le ministre pour les jeunes détenteurs de la carte jeune de la mise à disposition des cartes de santé de famille qui leurs permettront de bénéficier de nos soins médicaux à cout réduit mais également de l’accompagnement d’un médecin de famille.

En quoi le gouvernement peut vous permettre d’acquérir davantage de parts de marché dans le secteur de l’E-santé au Cameroun ?

Le gouvernement en apportant la légitimé à notre projet, et en l’insérant dans le système sanitaire facilitera l’acceptation de nos services auprès des populations camerounaises, mais également auprès des partenaires et bailleurs de fonds. 

Quelle description faites-vous du service Clinic Home et que représente-t-il  sur le marché de la santé au Cameroun ?

Clinic Home est un hôpital virtuel dédié à la médecine à domicile. Qui est accessible via le site internet « www.clinichome.cm » ou via appli mobile ou par appel direct ou whatsapp. Les services disponibles sont :  les consultations médicales à domicile, le prélèvement d’examens de laboratoire à domicile, les soins infirmiers à domicile, la livraison de médicaments et les téléconsultations médicales. Elle compte un effectif de plus de 200 médecins et infirmiers dans les villes de Douala et Yaoundé, et permet par ses services de désengorger les hôpitaux, améliorer la prise en charge médicale et participer à l’emploi médical et paramédical. A cette date, d’après Google Analytics nous comptons depuis le lancement de l’application près de 6500 utilisateurs actifs sur la plateforme web.

En termes d’ambitions quelles sont les perspectives de votre start-up ?

Notre ambition est de fournir à cahute famille camerounaise un médecin de famille pour développer et faire accepter la médecine préventive comme premier recours en travaillant avec les pouvoirs publics et positionner la médecine à domicile comme une véritable option de soins au Cameroun.  Après les villes de Douala et Yaoundé nous allons nous étendre dans les 10 régions du Cameroun, ensuite dans la sous-région Afrique centrale et Ouest. Nous voulons également résoudre le problème des déserts médicaux en proposant des services de télémédecine adaptés aux zones rurales.

En termes d’obstacles, qu’est-ce qui freine votre déploiement et quelles sont à votre avis les solutions adaptées pour y remédier ?

Sur le plan de la médecine à domicile le plus grand obstacle que nous avons rencontré c’est l’enclavement des routes, certains patients habitent dans des zones difficiles d’accès et il n’est pas évident d’y faire entrer une ambulance ou une voiture. Comme solution nous avons acquis une flotte de motos qui permet de faciliter l’accès à ces endroits-là.

Sur le plan de la télémédecine, le principal obstacle c’est l’accès internet qui n’est pas toujours stable ce qui rend difficile les consultations en ligne qui nécessitent un flux assez stable surtout lorsque nous faisons intervenir des appareils médicaux. Comme solution nous sommes en train de développer des solutions qui fonctionnent sans internet, et nous permettons déjà à nos patients d’avoir accès à nos services de médecine à domicile simplement en appelant notre standard.

Propos recueillis par Esther Fossi

Cameroun-drame de Damase : le gouvernement prend des mesures

Tandis que le chef de l’Etat Paul Biya exprime sa compassion à l’endroit des victimes, le ministre Paul Atanga Nji prend des mesures conservatoires sur le lieu du sinistre.

15 personnes ont perdu la vie au quartier Damase à Yaoundé le dimanche 27 novembre 2022 des suites d’un glissement de terrain. De nombreux rescapés portent des blessures à l’issue du sinistre. Les autorités de la République depuis le plus haut sommet de l’Etat ne sont pas indifférentes.     Dans un télégramme adressé au gouverneur de la région du Centre, le président de la République exprime sa compassion et adresse ses condoléances aux familles des victimes.

« Monsieur le gouverneur, j’ai pris connaissance avec tristesse du bilan humain très élevé provoqué par l’éboulement de terrain provoqué au quartier Damase à Yaoundé. J’accorde la plus grande attention à la bonne coordination des opérations de secours ainsi qu’à l’assistance d’urgence des parents des victimes et aux sans-abris. Je vous demande d’adresser mes sincères condoléances aux familles endeuillées et mes souhaits de prompt rétablissement aux blessés. J’y associe la compassion émue de mon épouse », écrit Paul Biya à Naseri Paul Bea.

Par ailleurs, trois jours après la catastrophe, le ministre de l’Administration territoriale effectue une visite sur le site. En compagnie du maire de la ville de Yaoundé, du gouvernement de la région du Centre, le préfet du Mfoundi et du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 3, Paul Atanga Nji a fait le tour des lieux avant de prendre des mesures. Le Minat a donné des instructions en vue de la sécurisation de la zone. Ces instructions concernent aussi la poursuite de l’enquête prescrite par le chef de l’Etat. A cela s’ajoute la prise en charge hospitalière des rescapés.

Lors de sa visite, Paul Atanga Nji a donné l’ordre de délocaliser l’école maternelle et primaire Firm Foundation Anointed Academy. Pour cause, l’établissement est situé sur le site à haut risque, non loin de la zone où s’est produit l’éboulement.

Cameroun : sept ministres défendent leurs enveloppes budgétaires ce 29 novembre

Les membres du gouvernement donnent des explications sur l’usage des montants prédéfinis dans le projet de budget soumis aux députés.

 

Le balai des membres du gouvernement en cours devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale se poursuit ce mardi 29 novembre 2022. Sept ministres de la République passent tour à tour devant les commissaires pour fournir les justificatifs à propos des enveloppes budgétaires proposées en vue de la réalisation des programmes au cours de l’exercice 2023. Entre autres membre du gouvernement ayant sacrifié au rituel, le ministre du Commerce, celui en charge de l’Agriculture.

Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce a défendu la proposition de budget de son département ministériel. D’un montant de 8 milliards 240 millions de francs CFA, l’enveloppe servira à la mise  en œuvre de trois programmes essentiels.

Il s’agit d’abord de l’appui au développement des exportations. Ce programme intègre la finalisation de la mise en place des instruments relatifs à l’exportation optimale de la Zone de libre-échange continentale africaine. Il est ensuite question de la régularisation du marché extérieur en donnant un sens à l’approche relative à la politique de l’import-substitution. Enfin cette enveloppe est destinée à la promotion de la métrologie, de la veille normative et l’encadrement du juste prix.

Gabriel Mbairobe de l’Agriculture et du Développement rural a défendu une enveloppe de 117 milliards de francs CFA. Selon le chef du département ministériel, la somme servira au développement des infrastructures agricoles, rurales ; au renforcement de la production agricole, à la sécurité alimentaire, etc. D’autres ministres comme celui des Forets et de la Faune et celui de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales ont échangé avec les députés.

Lundi 28 novembre, la commission présidée par la députée Moutymbo Rosette Julienne Epse Ayayi a reçu six ministres. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative Joseph LE a défendu un projet de budget de 13 milliards 715 millions de FCFA ;

le ministre de la Décentralisation et du développement local Georges Elanga Obam, une enveloppe de 50 milliards 297 millions ;

le ministre de l’Education de base 254 milliards 232 millions 390 mille ; le ministre du Travail et de la Sécurité sociale Gregoire Owona 6 milliards 939 millions FCFA ;

le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Issa Tchiroma Bakary 25 milliards 466 millions de FCFA ;

le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire, 62 milliards 233 millions de francs CFA.

Cameroun-Assemblée nationale : les ministres défendent leurs budgets

Les membres du gouvernement passent tour à tour devant les députés pour défendre leurs  enveloppes budgétaires.

La dernière session parlementaire de l’année législative 2022 en cours depuis le 11 novembre 2022 se poursuit. A l’Assemblée nationale, l’heure est à l’examen du projet de loi de finances transmis à la représentation nationale le jeudi 24 novembre 2022. Ce projet prévoit un budget équilibré en ressources et en emplois à la somme de 6 345 milliards 100 millions de francs CFA. Depuis deux jours, les membres du gouvernement se succèdent devant la commission en charge des finances.

Ce lundi 28 novembre, sept ministres passent devant la commission des finances et du budget de la Chambre basse du Parlement pour défendre  l’enveloppe budgétaire de leurs départements ministériels respectifs. Il s’agit entre autres du ministre de l’Education de base Laurent Serge Etoundi Ngoa, du ministre des Enseignements  secondaires Pauline Nalova Lyonga.

Dimanche 27 novembre, six de leurs collègues étaient face aux membres de la commission présidée par la députée Moutymbo Rosette Julienne Epse Ayayi. Ce sont le ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics Ibrahim Talba Malla qui a défendu un budget de 14 milliards de francs CFA ; le ministre de la Justice Garde des sceaux Laurent Esso ; le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo ; le ministre des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella ; le ministre du Tourisme et des Loisirs Maïgari Bello Bouba ; le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense Joseph Beti Assomo.

Ce balai ministériel a été précédé par la présentation du programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2023. Le Premier ministre chef  du gouvernement Joseph Dion Ngute était face aux députés pour cela le vendredi 25 novembre 2022.

Etude : le Cameroun parmi les derniers de la classe en matière d’Etat de droit

Le pays de Paul Biya est classé 134e place sur 140 pays identifiés dans le rapport de World Justice Project (WJP) 2022.

L’analyse par le World Justice Project des données d’une enquête approfondie dans 140 pays et juridictions montre que le respect de l’état de droit a chuté dans 61 % des pays cette année.

« Les tendances autoritaires antérieures à la pandémie continuent d’éroder l’état de droit », a déclaré Elizabeth Andersen, directrice exécutive du World Justice Project (WJP). « Les contrôles sur le pouvoir exécutif s’affaiblissent et le respect des droits de l’homme est en baisse ».

Dans le classement effectué, il s’est avéré que le Cameroun se retrouve à six pas du Venezuela qui est 140e sur les 140 pays. Au niveau régional, le Cameroun se classe 33e sur 34 pays dans la région Afrique subsaharienne. Dans la région, le pays le plus performant est le Rwanda (classé 42e sur 140 globalement), suivi de Maurice et de la Namibie. Les trois pays ayant les scores les plus bas de la région sont la Mauritanie, le Cameroun et la République Démocratique du Congo (137e globalement).

Alors que le monde sort de la pandémie, l’Index constate que le déclin de l’état de droit est moins répandu et extrême que l’année dernière, lorsque les fermetures de Covid ont considérablement perturbé les systèmes judiciaires et que les gouvernements ont exercé des pouvoirs d’urgence qui ont restreint les libertés civiques et contourné les mécanismes de responsabilité.

Pourtant, les deux tiers des pays dont les scores ont diminué en 2021 ont de nouveau diminué en 2022, et les scores de sept des huit facteurs mesurés par l’indice de l’état de droit ont chuté dans la majorité des pays pour la deuxième année consécutive. Seule la mesure de l’indice « Ordre et sécurité » s’est améliorée dans une légère majorité de pays, et seulement de manière marginale.

Plus particulièrement, la mesure de l’indice des « droits fondamentaux » a diminué dans les deux tiers des pays cette année. La « justice civile » a chuté dans 61 % des pays, en grande partie en raison de retards continus, d’une application faible et de la discrimination dans le système judiciaire.

Le facteur qui mesure les principaux freins et contrepoids qui contrecarrent l’autoritarisme, les « contraintes sur les pouvoirs du gouvernement », a chuté dans 58 % des pays cette année.

« Aujourd’hui, 4,4 milliards de personnes vivent dans des pays où l’état de droit est plus faible qu’il ne l’était l’année dernière » Le pays le mieux classé dans l’indice sur l’état de droit du WJP 2022 est le Danemark, suivi de la Norvège, de la Finlande, de la Suède et des Pays-Bas. Le pays le moins bien classé est le Venezuela, suivi du Cambodge, de l’Afghanistan, de la République Démocratique du Congo et de Haïti.

World Justice Project (WJP) est une organisation internationale de la société civile dont la mission déclarée est de « travailler à l’avancement de l’état de droit dans le monde ».

 

 

Cameroun-Extrême-Nord : les propositions du MRC pour sauver la population des inondations

Dans un communiqué, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun exhorte le gouvernement à prendre ses responsabilités face aux inondations dans le Mayo-Danay. Par le biais de son président national Maurice Kamto, le MRC fait une série de propositions dans le but de maîtriser les inondations.

« Depuis plusieurs jours, les populations du département du Mayo-Danay et en particulier celles des localités de Maga, Wina, Guirvidig, Guéré, Kaikai et Yagoua subissent les affres des aléas climatiques dues aux pluies diluviennes provoquant des inondations sur des étendues des champs rizicoles ainsi que dans les habitations, occasionnant des déplacements de ces populations sinistrées pour élire provisoirement domicile dans des écoles et des constructions de fortune.

Cette situation précaire les expose à plusieurs dangers menaçant leur santé et impacte de manière directe les équilibres sociaux déjà fragiles dans cette partie de notre pays, déclarée officiellement “région économiquement sinistrée”. En plus, elle expose la communauté éducative à des défis sans issues en cette période de rentrée scolaire. Les énormes dégâts causés et déjà identifiés font peser de graves risques de famine à grande échelle auxquels malheureusement les populations de ces contrées sont si souvent confrontées.

Le MRC admire le courage et l’élan de solidarité dont font preuve les populations face à ces événements dramatiques, que des mesures adéquates auraient pourtant pu permettre d’anticiper.

Le MRC exprime sa compassion aux familles qui auraient perdu un être cher dans cette catastrophe, et toute sa solidarité à l’ensemble des populations sinistrées.

On se souvient qu’en septembre 2012, une catastrophe similaire était survenue, obligeant ainsi le Président de la République à effectuer un déplacement dans les zones sinistrées. Des promesses avaient été faites alors, à grand renforts de communication, d’assurer une meilleure prévention des catastrophes de cette nature à l’avenir. On peut constater, pour le déplorer, que dix ans plus tard aucune des mesures annoncées alors n’a été mise en œuvre de manière efficace. Les populations restent livrées aux calamités naturelles.

Le MRC regrette cet état de fait et exhorte le gouvernement à prendre sérieusement ses responsabilités en mettant en œuvre des mesures urgentes afin de soulager nos compatriotes qui souffrent dans leur chair et qui auront perdu leurs moyens de subsistance dans les inondations. L’État doit en outre mener une évaluation complète et exhaustive de la situation, afin d’apporter une réponse appropriée et durable à ce phénomène auquel le Mayo-Danay et au-delà, l’Extrême-Nord, sont régulièrement exposés.

Pour faire face à des catastrophes similaires dans le futur, le MRC demande, en plus de l’application immédiate des mesures annoncées le 20 septembre 2012 par le pouvoir en place :

– La création de plusieurs lacs artificiels pour contenir les flux d’eau, assortie d’aménagements conséquents des lits du Logone et du Mayo-Danay. Ces lacs pourront servir ultérieurement aux activités maraîchères et d’abreuvoirs pour les bétails pendant la saison sèche;

– Le désensablement du lit du Mayo-Danay dans des endroits critiques de ce cours d’eau. Son ensablement devenu excessif est en partie responsable des débordements qui occasionnent les inondations;

– La mise sous surveillance météorologique accrue des zones situées dans le bassin du Logone afin de prévenir à temps les populations;

– La mise en œuvre de toutes les mesures techniquement utiles pouvant permettre une meilleure anticipation de ce type de phénomène aussi bien dans la Région de l’Extrême-Nord que dans le reste du pays.

Au-delà des mesures gouvernementales, le MRC en appelle à des actions de solidarité de tous les Camerounais, sous la forme et les modalités de leur choix, à l’égard de nos compatriotes, frères et sœurs, des zones sinistrées.

Yaoundé, le 16 octobre 2022

Le Président National,

Maurice KAMTO

Cameroun : Amadou Ali décoré à titre posthume

Le président de la République Paul Biya a élevé l’ancien Premier ministre décédé le 27 septembre dernier à la dignité  de Grand cordon du mérite camerounais.

Décédé le 27 septembre 2022 à l’âge de 79 ans et inhumé le 28 dans le respect de la tradition musulmane, Amadou Ali au eu droit aux obsèques religieuses le 4 octobre 2022. Cette cérémonie a eu lieu dans son Kolofata natal, département du Mayo Sava, région de l’Extrême-Nord. Le président de la République a dépêché le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense pour le représenter.

A l’occasion, Joseph Beti Assomo au nom du chef de l’Etat et des pouvoirs qui lui ont été conférés, a élevé le disparu à la dignité de Grand  cordon du mérite camerounais à titre posthume. Le Mindef a par la suite remis la distinction à la veuve de celui qui a occupé son fauteuil entre 1997 et 2001, de l’ancien ministre en charge des Relations avec les assemblées, Agnès Ali.

L’autre symbole de la reconnaissance de la nation à l’endroit celui qui aura  servi les administrations pendant 58 ans c’est cette gerbe de fleurs du couple présidentiel Paul et Chantal Biya. Le ministre délégué en charge de la Défense l’a posée sur la tombe d’Amadou Ali. Mais bien avant, le préfet du Mayo Sava Roger Saffo a procédé à la lecture du message de condoléance du chef de l’Etat adressé à la veuve de l’ex-secrétaire général de la présidence de la République. De nombreux prédicateurs  et Imams ont élevé des prières pour le repos de l’âme de l’ancien commis de l’Etat.

Cameroun-numérique : voici les opérateurs autorisés à collecter les frais de scolarité (2022-2023)

Les opérateurs retenus par le gouvernement sont : la Cameroon postal services (Campost), Express union, Orange Cameroun, MTN Cameroon, Afriland First Bank et Ecobank Cameroun.

Pour le compte de l’année scolaire 2022-2023, les parents d’élèves des lycées et CES à travers le pays ont la possibilité de s’acquitter des contributions exigibles auprès des 6 opérateurs retenues.

De façon concrète, il s’agit de se rendre dans l’un des points desdits opérateurs concernés et se munir d’un quitus ou d’une fiche de renseignements. Ledit quitus doit contenir des informations précises notamment : le nom et code spécifique au paiement numérique de l’établissement, les noms et prénoms et dates de naissance de l’élève, la classe fréquentée, le motif de paiement et le montant.

L’objectif recherché à travers la mise en place de ce système digital est d’assurer une traçabilité et une sécurisation de ces recettes publiques. « Le recours au digital permet de régler un problème qui est celui de l’opacité dans la gestion des frais d’examens et de scolarité, car il apporte beaucoup de transparence ».

Souvenez-vous que l’on a eu à faire dans ce pays au phénomène de détournement des frais d’examens qui devient de plus en plus en plus récurrent…ce nouveau système vient également mettre un terme au phénomène de marchandage des places dans les établissements scolaires », soulignait le Minesec l’an dernier.

 

Cameroun : la feuille de route du budget 2023

Quatre mois avant la fin de l’année budgétaire 2022, Paul BIYA donne des orientations à ses collaborateurs pour élaborer celui de 2023.

Le Président de la République a signé ce mardi 23 août 2022 une circulaire relative à la préparation du budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2023.

C’est un document d’une vingtaine de pages, que le Chef de l’Etat a adressé au Premier ministre, Chef du gouvernement, aux membres du gouvernement et aux gouverneurs de région pour l’élaboration de la prochaine loi de finances.

Une note qui intervient dans un contexte marqué par la conjoncture internationale et les évènements nationaux qui engagent l’État à mobiliser davantage de ressources financières. En effet, le conflit russo-ukrainien a induit une hausse des cours mondiaux du pétrole et de bien d’autres matières premières.

Sur le plan national, le Cameroun fait face à la grève des enseignants sous la bannière du mouvement « On a trop supporté ». Cela a occasionné des dépenses budgétaires imprévues à l’État. À cela s’ajoutent les défis sécuritaires dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord qui nécessitent des fonds supplémentaires.

Avant d’indiquer les orientations générales de la politique budgétaire et les dispositions pratiques pour l’élaboration du prochain budget de l’Etat, Paul Biya a fixé d’emblée, les grands sujets qui doivent être au cœur de l’action gouvernementale en 2023.

« De manière spécifique, un accent particulier sera mis globalement sur: (i) la finalisation et la mise en service des grands projets de première génération restants, (ii) la poursuite de la préparation des grands projets de deuxième génération, (iii) le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation, (iv) la poursuite de la mise en œuvre de !’import-substitution, à travers les actions visant l’augmentation de la production locale et la réduction de la dépendance aux importations, (v) la poursuite de la reconstruction des régions affectées par les crises, en particulier celles du Nord-Ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême Nord et, (vi) le maintien de la veille sécuritaire et sanitaire ».

Selon la circulaire, un accent sera mis en 2023 sur la finalisation et la mise en service des grands projets de première génération restants ; la poursuite de la préparation des grands projets de deuxième génération.

Aussi, le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation ; la poursuite de la mise en œuvre de !’import-substitution, à travers les actions visant l’augmentation de la production locale et la réduction de la dépendance aux importations et la poursuite de la reconstruction des régions affectées par les en particulier celles du Nord-Quest, du Sud-ouest et de L’Extrême Nord et, le maintien de la veille sécuritaire et sanitaire.

Par ailleurs, il y aura en 2023, la mise sur piedd’un régime fiscal adapté aux entrepreneurs individuels et promoteurs des petites et moyennes entreprises (PME). Cette mesure, explique la circulaire, vise la simplification de la fiscalité de ces entrepreneurs, « afin de susciter une plus grande adhésion à l’impôt de cette catégorie de contribuables ».

 Cela participe aussi de la promotion et de l’encadrement de ces contribuables qui se plaignent souvent du harcèlement fiscal alors qu’ils n’ont presque pas accès aux financements du circuit classique (banques, établissement de microfinances, crédits, etc.). Par conséquent, ils optent souvent pour le maquis fiscal.

 

 

 

 

Cameroun : les enseignants se préparent à boycotter la rentrée scolaire

Les membres des collectifs OTS-OTA lancent un nouveau préavis qui prévoit la reprise du débrayage dès le 5 septembre prochain.

Les enseignants ne sont pas satisfaits de la mise en œuvre des prescriptions du chef de l’Etat dans le cadre de la réponse à leurs revendications exposées en février 2022. Après la suspension de la grève suite à un début de mise en œuvre de ces directives, ils décident de reprendre les opérations « craie morte/ Ecole morte ». Le mode opératoire prévoit le boycott de la rentrée du 5 septembre 2022, puis celui de l’assemblée générale du premier trimestre de l’année scolaire 2022-2023 et enfin la réactivation de l’opération « école morte ».

Les membres des collectifs « On a trop supporté (Ots) » et « On a trop attendu (Ota) » ont écrit un mémorandum au Premier  ministre chef du gouvernement  Joseph Dion Ngute. Il réitère leurs revendications. Le document énumère 28 points d’insatisfaction qui constituent leurs exigences. Ce qui est nouveau c’est la revendication portant sur la reprise en solde des enseignants suspendus de salaire pour abandon de poste. Ces derniers ont été sanctionnés dans le cadre de l’opération de comptage physique du personnel de l’Etat.

Cette nouveauté s’ajoutée aux anciennes exigences. Il s’agit entre autres du paiement de tous les rappels, de la suppression totale du système de 2/3 et 1/3, l’automatisation du système financier, la signature du statut spécial de l’enseignant, le paiement de toutes les prestations familiales, etc.

L’on se souvient que depuis mars 2022, le gouvernement a élaboré un chronogramme d’apurement de la dette salariale. Ce dernier prévoit la prise en charge de manière échelonnée durant l’exercice budgétaire en cours. Cette raison compte parmi celles qui ont poussé le chef de l’Etat à revoir à la hausse le budget de l’exercice 2022 dans l’ordonnance du 2 juin dernier. Ainsi le gouvernement parle de surenchère lorsque les seigneurs de la craie, parlent d’insatisfaction.

Cameroun : Maurice Kamto rectifie le propos de René Sadi

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) vient de faire une sortie pour remettre en question les efforts fournis par le gouvernement face à la vie chère.

« Le 10 août 2022, cinq ministres camerounais ont tenu une conférence de presse conjointe en vue de rendre publique les mesures gouvernementales pour la lutte contre la vie chère due au conflit armé russo-ukrainien dans notre pays. À cette occasion, le porte-parole du gouvernement, monsieur René Emmanuel SADI, a tenu un propos liminaire présentant la quintessence des « efforts » fournis par le pouvoir en place. »

Ce sont plutôt « des recettes engrangées par l’Etat »

 « Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) relève pour le dénoncer que le propos liminaire en question, par un tour de passe-passe, présente le collectif budgétaire issu de l’ordonnance du 02 juin 2022 complétant certaines dispositions de la loi des finances de l’exercice 2022 comme une subvention des produits pétroliers, alors qu’il s’agissait réellement de la prise en compte de l’augmentation des recettes pétrolières dues à l’explosion du prix du brut sur le marché international, consécutive au conflit russo-ukrainien.

Ainsi, la hausse de la prétendue de la subvention qui passerait de 120 à 480 milliards, soit une augmentation de 360 milliards de francs CFA traduit plutôt des recettes engrangées par l’Etat, lesquelles auraient d’ailleurs pu induire une baisse des prix des différents produits pétroliers à la pompe, d’autant plus qu’elles couvraient très largement la réduction des valeurs imposables applicables à l’importation des produits pétroliers raffinés décidées dans la loi des finances. »

« Ces mesures n’ont aucun effet sur les citoyens »

« Outre les hydrocarbures, le propos liminaire du Ministre de la Communication fait ressortir l’accent mis sur les produits de première nécessité pour lesquels l’Etat consacre des efforts par des exonérations et des réductions fiscalo-douanières.

Ces mesures sont prises essentiellement pour le bénéfice des importateurs sans aucun effet pour les citoyens-consommateurs dans la mesure où les prix actuels sur les marchés ne sont pas impactés par elles. Le gel des prix des produits de première nécessité, après les avoir ramenés aux niveaux officiels homologués par l’Etat, est un instrument plus efficace dans pareille situation, qui impacte directement le panier de la ménagère.

Si la Chambre des Comptes ouvre dès aujourd’hui une enquête sur les entreprises adjudicataires des mesures prises pour l’importation des produits de première nécessité, il est quasi certain que, comme dans le cas des marchés de la Covid-19, ce sont les membres du gouvernement et leurs affidés qui seront entrain d’en tirer tout le bénéfice. »

« Le propos est tout à la fois flou, fuyant et vaseux »

« L’évocation du maintien des prix du kilowatt d’électricité et du mètre-cube d’eau inchangé pour les ménages donne à s’interroger sur l’influence de la Russie ou de l’Ukraine dans la production de ces deux ressources au Cameroun. Le rôle premier du gouvernement est-il d’augmenter les prix de sorte que lorsqu’il s’abstient un moment il faut l’en applaudir ?

Lorsqu’il évoque les mesures structurelles à mettre en œuvre pour contenir ou atténuer des chocs éventuels, le propos du porte-parole du gouvernement est tout à la fois flou, fuyant et vaseux, sans aucune proposition concrète.

Pourtant, la vie chère est une réalité palpable qui brise de nombreux Camerounais au quotidien et qui, bien au-delà de la guerre russo-ukrainienne, met en avant la démission du gouvernement dans ses missions d’accompagnement des citoyens. En effet, c’est au moins depuis octobre 2021, soit quatre mois avant le déclenchement de la crise en Europe de l’Est, que les Camerounais décrient le phénomène croissant de la cherté de la vie dans notre pays, sans susciter la réaction adéquate des dirigeants. Le contrôle des prix existe-t-il toujours dans notre pays ? »

« Les salaires ont été augmentés en Côte d’Ivoire »

« Parce qu’il fait référence aux autres pays dans son propos liminaire, il est bien de rappeler au porte-parole du gouvernement que la Côte d’Ivoire a gelé les prix sur son marché, que les salaires y ont été augmentés pour compenser l’inflation et donner du pouvoir d’achat aux populations et que le secteur privé y bénéficie des mesures d’accompagnement pour continuer à satisfaire la demande sur les marchés. C’est un exemple parmi d’autres.

Force est donc de constater que les citoyens camerounais sont les laissés-pour-compte des mesures gouvernementales de la lutte contre la vie chère. Puisqu’à la fin, les prix des produits vont rester hors de leur portée, leur pouvoir d’achat faible, tandis que quelques privilégiés et apparentés du gouvernement tireront les bénéfices des mesures étatiques décidées dans ce cadre comme toujours. »

Yaoundé, le 11 août 2022

Le Président national

Maurice Kamto

Cameroun-pénurie de carburant : Arab Contractors met le personnel en congé technique

La rareté du gasoil au Cameroun commence à avoir de l’incident sur les entreprises.

Dans une note de service datant du 18 juillet 2022, le Directeur Général d’Arab Contractors Cameroon LTD annonce qu’il sera procédé indépendamment de sa volonté, la mise en congé technique du personnel des projets ; et ce en raison de la crise mondiale du diesel ayant par conséquent occasionné la pénurie de gasoil au Cameroun.

Le directeur de la société a déclaré que seuls des services minimaux seront proposés pendant cette période de crise.

« En raison de la crise mondiale du Diesel ayant par conséquent occasionné la pénurie du Gasoil au Cameroun ; le Directeur d’Arab Contractors Cameroon Ltd informe son personnel qu’au regard de la difficulté à s’approvisionner en Gasoil pour la réalisation des travaux restants ; il sera procédé indépendamment de sa volonté à la mise en congé technique de l’ensemble du personnel des projets dès le jeudi 21 juillet 2022 pour le temps que durera cette crise » 

« Et ce, dans la limite de 6 mois liée à la durée maximale de congé technique conformément à la réglementation en vigueur », peut-on lire dans la note de service signée par le Directeur général d’Arab Contractors.

Cette situation arrive alors que, le gouvernement a annoncé le lundi 11 juillet dernier que 62 500 mètres cube de produits pétroliers étaient arrivés au Cameroun, et que 123 000 mètres cube de Super et de Gasoil étaient également en cours d’acheminement vers les côtes camerounaises pour approvisionner le marché camerounais dans les prochains jours.

Dans un récent communiqué, le gouvernement a indiqué que ces subventions occasionnaient des manques à gagner à l’Etat, évaluées à 80 milliards pour le seul mois de juin 2022, et à 317 milliards de FCFA sur l’ensemble du premier trimestre 2022, une dépense que le FMI juge mal placée.

Cameroun-produits pétroliers : l’enveloppe de subvention devient insupportable

 

Le coût élevé de la subvention publique aux carburants pour faire baisser les prix à la pompe est à l’origine des perturbations d’approvisionnement en produits pétroliers, notamment le gasoil, constatées depuis quelques jours dans plusieurs localités.

Ladite subvention s’est élevée à 80 milliards de francs CFA (plus de 123 millions de dollars américains) pour le seul mois de juin 2022, et à 317 milliards de francs CFA (près de 488 millions de dollars) pour tout le premier semestre de l’année en cours.

Le maintien de la subvention de l’Etat en vue de soutenir les prix des carburants à la pompe, instaurée depuis 2008, est critiqué par le Fonds monétaire international (FMI) pour son inefficacité en matière de lutte contre la pauvreté et son coût budgétaire élevé, alors que la Banque mondiale juge cette subvention contre-productive car elle ne profite qu’aux riches.

Et l’institution de Bretton Woods l’a fait savoir aux autorités publiques, au cours des consultations conduites dans le pays du 15 au 29 juin 2022, au titre de la 2e revue du programme économique et financier en cours avec le Cameroun.

« Le coût élevé des subventions aux carburants serait difficile à maintenir dans le cadre des projections actuelles des prix internationaux du pétrole », a indiqué le FMI dans un communiqué récent, notant que la suppression progressive des subventions devrait s’accompagner d’un renforcement substantiel du mécanisme de transfert social en espèces en faveur des couches vulnérables.

Par ailleurs, à en croire le FMI, l’augmentation substantielle des subventions à la consommation des produits pétroliers est un obstacle à l’investissement public. « L’impact de la hausse des prix internationaux du pétrole sur le budget est mitigé. Car, l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants (estimées à 2,9 pour cent du PIB, contre 0,5 pour cent en 2021) visant à maintenir inchangés les prix de détail administrés des carburants. L’augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement ».

En clair, de l’avis de cette institution de Bretton Woods, en faisant passer, dans la loi de finances rectificative de l’État de juin 2022, la dotation dédiée à la rubrique « subventions et contributions » de 265,4 à 625,4 milliards de FCFA, dont 480 milliards destinés à subventionner la consommation des produits pétroliers blancs (soit une hausse de 300% par rapport au budget initial), l’État du Cameroun se prive de financements qui auraient pu être orientés vers l’investissement public.

Depuis 2012, le FMI a suggéré au gouvernement camerounais de supprimer ces subventions. Selon une analyse de cette institution financière publiée cette année-là dans les Cahiers économiques, édités par sa représentation au Cameroun, lesdites subventions profitent davantage aux riches qu’aux pauvres.

Cette subvention était seulement de 145 milliards de F en 2010, de 300 milliards de F en 2012. Selon les chiffres récents, seulement pour les 6 derniers mois, le Cameroun a dépensé 317 milliards de F pour ladite subvention.

Gaston Eloundou Essomba a indiqué que pour assurer l’approvisionnement des stations-service, une grande quantité des carburants était progressivement déchargée et mise à la disposition des distributeurs, et une autre serait disponible dans les prochains jours. Entre l’enveloppe de subvention très lourde et la flambée de prix des pétroliers à l’échelle internationale, on est tenté de se demander combien de temps ça va durer. Mais le dit-on très souvent « impossible n’est pas Camerounais », attendons de voir.

Cameroun : 358 000 emplois créés en 2021 selon le gouvernement

Il s’agit des chiffres collectés par l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle.

Le 15 juin 2022, Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle a présidé l’atelier de dissémination de la note de conjoncture sur la création d’emplois au Cameroun.

Il en ressort que, 358 247 emplois modernes ont été créés en 2021, soit plus de 28 000 en 2021 où le chiffre était à 330 903. Cette revalorisation est évaluée à 8% de plus.

«  Ce que la note de conjoncture  permet de voir, c’est qu’il y a eu un effort en termes de créations d’emplois dans le secteur moderne mais il y a eu perte aussi. Ce qu’il faut retenir comme facteur positif c’est qu’en comparant 2021 à 2020, les pertes ont été maitrisées », a souligné Ali Madaï Boukar, spécialiste emploi et développement productif à l’équipe d’appui technique de l’OIT au travail décent pour l’Afrique Centrale.

Par ailleurs, il s’est dit que, le secteur primaire a le plus recruté, avec une proportion de 48,40% et le tertiaire est à 37,80% avec une forte concentration dans les branches commerce de gros et de détail, restaurants et hôtels. Le secteur secondaire quant à lui est à 13,80%.

Concernant les emplois perdus, la note de conjoncture indique que, 17 141 emplois ont été perdus contre 102 039 en 2020. Concrètement, il s’agit de 16 307 pour les entreprises du secteur moderne e l’économie. 84 dans les collectivités territoriales décentralisées, 460 dans les coopératives, 81 dans les ONG et 209 dans les programmes et projets d’insertions.