Le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural place l’année 2016 sous le signe de la relance de l’agriculture dans les trois régions septentrionales en proie à l’insécurité
Henri Eyebe Ayissi qui lançait la saison agricole cette fin de semaine à Ngaoundéré, a dévoilé au public les grands axes de la reconstruction du tissu agropastoral des régions des régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord déstabilisées dans certains endroits, démantelé dans d’autres, par les exactions de la secte terroriste Boko Haram.
Du fait d’une faible pluviométrie constatée ces deux dernières années, l’insécurité alimentaire est de plus en plus préoccupante dans cette partie du pays. L’une des mesures prises par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) consiste à l’augmentation de la capacité de la production de la Semry, de la Sodecoton et de l’Office céréalier.
Les agro-industries privées telles que Maïscam, le groupe Soacam, le complexe agro-industriel de Bayero Fadil à Goundjel, entre autres, seront aussi mis à contribution dans cette lutte contre l’insécurité alimentaire.
Le Minader Henri Eyebe Ayissi a également insisté sur la restructuration des filières stratégiques telles que le maïs, le riz, le coton, l’igname, l’oignon et le lait. Déjà, deux instruments sont mis à la disposition des jeunes. Il s’agit du Programme d’appui à l’installation des jeunes agriculteurs (Paija) établis à Wassandé, localité située à 95 Km de Ngaoundéré ; et du Programme d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’élevage et des pêches (Afop), basé à Wakwa, à une dizaine de kilomètres du centre-ville.
L’année 1919 avait été une année effective pour l’indépendance du Cameroun. Malheureusement, certains pays avaient opposé leur « fin de non recevoir » au sein de la Société des nations ( S.D.N. ), notamment: la France et l’Angleterre pour leur hégémonie et leur cupidité ,au point de diviser notre pays en deux comme un morceau de pain. les camerounais d’alors ,préoccupés par cette contrainte inacceptable, s’organisèrent en partis politiques pour mieux se faire entendre dans leur lute pour l’indépendance de notre pays.
C’est ainsi que, du côté francophone, le multipartisme verra le jour dès les années 1938, et du côté anglophone, le multipartisme naîtra vers les années 1940, dans le souci de prouver aux yeux du monde que les camerounais avaient les capacités évidentes de gérer leur pays par ce que, devenu un peuple conscient et responsable donc: un peuple mature.Cette démocratie fonctionnera et vivra de 1938 jusqu’à 1957 et, avec ses jeux, ses transhumances, ses acrobaties, ses petites et grandes vertus…/… jusqu’en 1958, période où les camerounais avaient véritablement franchi le pas de la liberté. Et pendant toute cette période, les Camerounais d’alors n’avaient que deux mots à leur bouche : indépendance et réunification!
Je rappelle ici que M. Ruben Um Nyobe avait commencé la politique dans les années 1939, à travers le militantisme syndical, alors que M. Ahidjo avait entamé la politique dans les années 1950-1951,ce qui explique la maîtrise de la chose politique par Mr Ruben UM Nyobe par rapport à M. Ahidjo qui, rentre en politique tenu par la main par Mr Aujulat, un français ‘pied-noir’, d’origine juive [(d’où les conséquences que nous subissons aujourd’hui!)].
Je continue à rappeler que: le nom du parti: U C = union camerounaise n’avait pas été du fait de M. Ahidjo ! cette appellation vient de M. Soppo Priso en 1945 lors de sa création du mouvement politique:(unicafra = union camerounaise française).
Tout ce qu’on nous dit depuis 1960 que: c’est M. Ahidjo qui est l’artisan de l’indépendance et de la réunification est totalement faux! Que c’est M. Biya qui est le « père » de la démocratie camerounaise ../.. Oui, peut-être! c’est pour cela que son régime muselle la presse, interdit toutes réunions des patriotes! qu’il est interdit d’être libre! et c’est pour cela qu’il tripote la constitution.
Seulement voilà: les deux régimes (Ahidjo et Biya) sont jumeaux: ils ne se ressemblent pas mais, ils se complètent! les deux régimes nous conduisent à la même destination! chacun de nous a une histoire à raconter …. même ceux qui sont du régime; la preuve: la plupart finissent en prison! ces deux régimes ne portent ni le même nom ,ni le même prénom certes, ils répondent de la même manière quand on les appelle car, semble-t-il, ils ont les mêmes gènes.
Dans le dernier régime, l’on ne peut pas dire que c’est pire! car, dans le premier, il y avait les élites comme aujourd’hui, beaucoup plus nombreux au « grand nord », l’on recrutait dans cette région: les compatriotes dotés de niveau scolaire assez bas pour les formations dans nos grandes écoles de référence, pour des raisons disait-on d’équilibre régional. et dans le reste du pays, les concours étaient rudes.
Il fallait s’accrocher, avec un haut niveau! bien que cela, est-ce que la région du [grand nord] avait profité en tant que région administrative?
M. Ahidjo avait construit ce « grand nord »?: Y a- t-il des infrastructures en matière scolaire permettant à ses ressortissants d’en bénéficier à un plus grand nombre ? Y-a-t-il des infrastructures sanitaires pour un plus grand nombre? Cette région est dotée des routes? des adductions d’eau? des installations électriques? etc…/.. et, depuis 1960, cette grande région a eu au minimum: cinquante (50) ministres les uns après les autres. Ils n’ont rien fait! à part, porter des tenues d’apparat: [gandoura et chéchia] sur la tête, et rouler dans de gros cylindrés …./…. et, dès qu’ils apprennent que, il y aura modification de la constitution et le poste de la vice présidence y sera réinstauré, ils se lèvent comme un seul homme pour lorgner!? (informations de l’Oeil du sahel)!
Depuis 1958, date à laquelle ils avaient organisé avec la complicité de M. Aujoulat, un coup d’Etat politique contre M. Mbida André-Marie, qu’avaient-ils fait pour le « grand nord » à part, lorsque certains d’entre eux veulent utiliser les populations du grand nord pour leur promotion personnelle?
Il est vrai, nous, Camerounais ,n’avons pas la culture de l’histoire. il ne nous souvient pas que: le poste de la vice présidence avait été mise en place pour la même raison basée sur l’équilibre régional? (je suis extrêmement idiot que je vous prie de m’excuser si tel n’avait jamais été le cas!) et que ce poste revenait de droit au Cameroun anglophone pour des raisons basées sur la réunification?
Comment voulons-nous aller chercher des problèmes alors que les problèmes ne nous cherchent pas?
Que diront-ils, nos compatriotes de la région anglophone si une telle erreur politique se fait glisser dans la pratique! et s’ils se mettent à organiser la sécession?
Ceux qui se mettent à lorgner le poste de la vice-présidence doivent commencer à écouter leurs futurs conseillers techniques aux fins d’élaborer un projet de société pour les besoins et le quotidien des Camerounais, en montrant ce qu’ils ont fait par le passé, et dire à nos compatriotes ce qu’ils vont faire pour leur bonheur de demain. La gandoura n’est pas un projet de société! Les Camerounais ne veulent pas savoir qui occupera le poste de la vice-présidence de leur pays, ils veulent savoir ce que fera celui qui occupera ce poste ../-
Au lieu de s’occuper du quotidien des Camerounais qui plongent chaque jour dans la détresse, certains n’utilisent que la diversion!
C’est en devenant vice président que le Boko Haram va quitter notre pays? que le SMIC camerounais deviendra conséquent? Que le quotidien de nos frères et s urs sera amélioré? Bref, cherchons plutôt à découvrir notre histoire! elle est longue, rude, cruelle, et belle! nous venons de loin, très loin. La France et l’Angleterre nous ont brisés. Il va falloir nous reconstruire. tout ce qui se passe dans notre société actuellement n’est qu’une honteuse diversion.
Par exemple: avec la fête du 11 février, l’on nous parle de la fête des jeunes! Et pourtant, c’est une grave histoire qui s’est passée! L’on nous parle de la démocratie! et pourtant, nos ancêtres ont connu la démocratie.
Depuis quelques années, le débat sur l’alternance au sommet de l’Etat semble ne pas vouloir quitter les devants de l’actualité nationale.
On dirait que des groupes occultes tapis dans l’ombre se sont donnés la mission de faire rebondir ledit débat à chaque fois que celui-ci semble vouloir s’estomper dans l’opinion nationale. Ces derniers jours, c’est l’hebdomadaire Jeune Afrique qui a remis (à l’instigation de qui?) ce débat sur la place publique. Toutefois, il convient de souligner que toute cette agitation sur la retraite du pouvoir du prince d’Etoudi semble ne pas concerner l’intelligentsia du Grand Nord qui serait plus préoccupé par d’autres priorités. A savoir par exemple, qui peut fédérer ces trois régions dans la perspective du retour du pouvoir ici.
En fait, une observation attentive de ce qui se passe dans le Triangle national laisse transparaitre une grande sérénité chez les compatriotes sus évoqués. Comme si ces derniers avaient la certitude que «fait quoi, fait quoi» le pouvoir va leur être retourné au terme du magistère du Président Paul Biya. Du Vice Premier ministre Amadou Ali aux opposants (présumés) tels Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakari, tous affichent humblement un profil bas et accomplissent efficacement, parfois avec un zèle surprenant, les missions que leur patron leur assigne. Ni l’insécurité installée par le groupe armée islamiste nigérian Boko Haram, ni l’arrestation et l’incarcération du ministre Marafa Hamidou Yaya, ni même le recul de Cavayé Yeguié au rang de 3e personnalité de la République ne semble ébranler cette certitude que le Grand Nord va récupérer le pouvoir que le premier président avait remis au Sud.
Si la certitude que le pouvoir va échoir au Grand Nord est établie, l’incertitude qui demeure est celle de savoir entre quelle main ce pouvoir sera remis. Il faut relever ici pour le souligner que deux camps antagonistes s’opposent ici. L’élite fidèle aux premiers présidents Ahmadou Ahidjo et les fidèles du président Paul Biya. Le moins que l’on puisse dire ici est la disqualification par les populations d’une bonne majorité de ceux qui clament à tue-tête «Paul Biya oyé!» au bénéfice des personnalités qui ont manifesté un certain loyalisme au «Père de la nation». En témoigne la facilité avec laquelle l’Undp sous la conduite de Badjika Ahidjo et les siens «casse la gueule» régulièrement au Rdpc lors des différentes consultations populaires dans le Nord.
L’arrestation et l’incarcération du Ministre Marafa avec la légion des leaders des trois régions septentrionales qui se sont déployés dans le grand Nord pour expliquer au populations que Marafa méritait son sort a fini par convaincre que les populations de céans que certaines soi-disant figures de proue ici étaient tout simplement des hypocrites prêts à renier frère, père et mère au non de leurs seuls intérêts égoïstes. Ajouté à cela le fait que la plupart de ce qui tient lieu de leaders ici sont déjà vieux et ont trempé la main dans de nombreuses compromissions les mettant à dos les populations. Aucune voix qui compte par exemple ici n’a élevé la voix, ni même initié la confection d’un mémorandum pour exiger le retour officiel de la dépouille du premier Chef de l’Etat dans la terre de ses ancêtres. Comme si sa brouille avec le régime de Yaoundé que l’illustre défunt a lui même mis en selle, en novembre 1982 avait annulé tout le travail abattu et tous les sacrifices qu’il a enduré en 25 ans de magistère aux commandes de la nation camerounaise.
Toutefois, la question reste posée. Qui peut fédérer le Grand Nord aujourd’hui ?
Le syndicat des boulangers et pâtissiers, antenne de l’Adamaoua, vient d’annoncer la rareté de la farine de blé sur le marché
Depuis bientôt quatre semaines, la fabrication du pain, élément pourtant très prisé dans les ménages, bat de l’aile dans les boulangeries de la place. La situation pour l’heure n’est pas encore alarmante, mais pourrait le devenir dans les prochains jours si rien n’est fait. Selon un communiqué de l’antenne régionale du syndicat patronal des boulangers et pâtissiers du Cameroun et à en croire le vice-président de l’antenne régionale pour l’Adamaoua, Emmanuel Yodjo, le problème se situe au niveau des moyens de transport pour acheminer les cargaisons de farine de blé de froment en direction de Ngaoundéré, et partant de tout le grand-Nord du pays.
Certains opérateurs du secteur font état de ce que certains individus auraient fait main basse sur les wagons de la société qui assure l’acheminement des sacs de farine de blé à Ngaoundéré par voie ferrée. L’alternative selon les mêmes sources fait état de ce que les camions et autres gros porteurs venus à la rescousse connaissent régulièrement des pannes et des déconvenues diverses sur la route, ce qui ne facilite pas toujours la fluidité dans l’acheminement de ces produits à destination et à temps. Et quand bien même les cargaisons arrivent à Ngaoundéré, les opérateurs préfèrent décharger à Maroua où le prix du sac est presque doublé.
A la question de savoir si les prix et poids du pain seront-ils retouchés, le vice-président de l’antenne régionale du syndicat patronal des boulangers et pâtissiers du Cameroun pour l’Adamaoua, Emmanuel Yodjo répond par la négative. Mais au regard de la rareté de la farine de blé de froment qui va chaque jour croissante, il y a de fortes raisons de croire que la pénurie va bientôt se faire ressentir avec beaucoup d’acuité.
La décision du chef de l’Etat d’augmenter le pourcentage des ressortissants du grand Nord admis au concours de l’Ens de Maroua laisse perplexe l’opinion publique
La décision du chef de l’Etat d’augmenter le pourcentage des ressortissants du grand Nord admis au concours de l’Ens de Maroua laisse perplexe l’opinion publique. Cette « discrimination positive »pourrait entraîner un effet domino.
C’est un secret de polichinelle. Dans tous les concours organisés par les pouvoirs publics au Cameroun, il est pratiqué un système de quota. Cette pratique daterait d’avant l’indépendance du pays en 1960. L’objectif étant de permettre à toutes les régions d’être représentées au niveau de l’élite du pays.
C’est ainsi que dans le cadre du concours d’entrée à l’école normale supérieure de Maroua (chef lieu de la région de l’Extrême Nord) crée par décret présidentiel en 2008, le pourcentage de 37% était prévu pour les ressortissants des trois régions septentrionales à savoir l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême Nord. Encore appelée région du « Grand Nord », cette zone du Cameroun concentre le tiers de la population du pays. Elle est donc, conséquemment d’un poids électoral indéniable. C’est d’ailleurs ainsi que, fort opportunément, la création de l’école normale supérieure de Maroua fait suite à une promesse de campagne de Paul Biya lors de l’élection présidentielle de 2004.
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La matérialisation de cette promesse quelques années après qu’elle a été faite ne laissait présager que des difficultés logistiques (manque de bâtiments et de moyens pour leur réalisation). C’était sans compter avec une déclaration signée des députés du Grand Nord réclamant que le quota alloué à cette zone passe de 37 à 60%. La décision du chef de l’Etat a suivi les revendications des protestataires. D’après les élus du peuple, il s’agit de « combler le déficit éducationnel de cette région ». « Les enseignants ressortissants d’autres régions refusent de se rendre chez nous » soutiennent les députés. Ainsi, par une décision signée le 13 décembre 2008, Paul Biya constitue un jury spécial ayant pour mission de revoir les résultats du concours d’entrée à l’école normale supérieure de Maroua et de faire passer le pourcentage d’admis du Grand Nord de 37 à 60%. Décision prise dans l’urgence pour éviter une marche pacifique de protestation prévue par les députés du Grand Nord le 19 décembre 2008 À Maroua.
Certaines personnes déduisent que « si chaque fois qu’une école est localisée à un lieu, les ressortissants du coin doivent la considérer comme leur propriété, cela signifie que chaque camerounais n’est plus partout chez lui au Cameroun ». Plusieurs observateurs croient savoir que « le système des quota remet en cause la méritocratie ». « On ne va pas prendre des gens juste pour les prendre » s’indigne un étudiant tout en précisant : « c’est vrai que tout le monde doit avoir sa chance, mais cela doit être sous le signe du mérite ».
La question relative aux quotas dans les grandes écoles et dans les postes administratifs, à défaut d’être tabou, se débat en coulisse. Des cas comme celui de l’école normale supérieure de Maroua sont là pour rappeler que l’affaire ne fait pas réellement l’unanimité. D’autant plus que même si la raison évoquée pour son maintien semble acceptable, le gros du problème réside dans l’applicabilité de ce système. Sachant que le Cameroun compte plus de 200 tribus et ethnies réparties sur tout son territoire.