Burundi: Le verdict du procès du correspondant de RFI attendu ce mardi

Hassan Ruvakuki, qui a été condamné une première fois à vie sera fixé sur son sort après un an de détention

Le verdict du procès dans lequel est impliqué Hassan Ruvakuki est attendu ce mardi 8 janvier 2013. Condamné une première fois à la prison à vie, pour [i actes de terrorisme,] il avait de nouveau été jugé en appel. Les faits remontent au 28 novembre 2011, il y a un an, lorsque le journaliste, correspondant de RFI en swahili a été arrêté par des policiers accompagnés d’agents de services de renseignement. Après son arrestation il a été emmené dans un lieu inconnu à l’Est du pays pendant que son domicile était perquisitionné dans la capitale. Il venait tout juste de se rendre en Tanzanie pour couvrir, en tant que journaliste, la naissance d’un nouveau groupe rebelle burundais. Un déplacement qui n’était pas apprécié par les autorités. Ce qui lui a valu des menaces afin qu’il livre des informations sur les rebelles.

Après de long mois de procédure judiciaire, le 20 juin 2012, la justice se prononce en première instance et Hassan Ruvakuki est condamné à la prison à vie pour actes de terrorisme sans avoir même pu se défendre. Les médias dénoncent un verdict inique et parlent de règlement de compte politique. Un nouveau procès en appel s’organise début octobre. La procédure est plusieurs fois reportée. Mais au cinquième jour d’audience, Hassan a enfin l’occasion de faire entendre sa version. Oui, il est allé en Tanzanie, mais ce n’était que pour faire son travail de journaliste, explique-t-il. Le procureur demande néanmoins la confirmation de la peine de prison à perpétuité. Ses confrères de Bonesha FM dénoncent une année injustement passée derrière les barreaux.

Le verdict du procès du correspondant de RFI au Burundi attendu aujourd’hui
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Cameroun-Tchad: Lutter contre le braconnage transfrontalier des éléphants

Les deux pays ont signé un accord en vue de lutter contre le braconnage des éléphants de part et d’autre de leurs frontières

Le Cameroun et le Tchad unis contre le braconnage des éléphants
Le Ministre Elvis Ngolle Ngolle en charge de la protection des forêts et de la faune au Cameroun, et Terap Hassan en charge de l’environnement au Tchad, ont signé mardi dernier un accord visant à intensifier les efforts déployés en vue de mener la guerre aux braconniers qui tuent des centaines d’éléphants par an dans un parc protégé sur leur frontière commune. Les deux pays d’Afrique centrale sont la victime d’un braconnage permanent des éléphants et autres espèces ayant des ivoires. Ce braconnage sert déjà à alimenter le marché de la viande de brousse, mais aussi à alimenter le marché de l’ivoire en Asie. En effet la hausse de la demande d’ivoire dans cette partie du monde a rendu attrayant le commerce de ce produit. Les zones concernées s’étalent sur plus de 300.000 hectares. Elles couvrent notamment le parc du Cameroun et du Tchad Bouba Ndjidda de Sena Oura parc. Vivant sur une zone d’environ 70 000 hectares dans la partie tchadienne, le nombre d’éléphants est passé en quelques années de 5000 têtes, à seulement 2000. Coté camerounais on déclare officiellement qu’il reste à peine 300 éléphants. «Nous sommes déterminés à préserver les éléphants, en raison des avantages économiques et culturels qu’ils représentent pour notre peuple », a déclaré le Ministre Ngolle Ngolle. « Nous ferons tout pour les protéger, surtout les éléphants qui sont gravement menacées par les braconniers hors la loi » a-t-il ajouté. Le ministre camerounais a aussi fait part de ce que cette initiative nécessitera la contribution d’un grand nombre de garde forestiers bien formés et qui puissent faire face à des braconniers parfois lourdement armés. Le ministre tchadien s’est dit ravi de travailler main dans la main avec le voisin camerounais.

Une situation grave
Les mesures contenues dans l’accord comprennent une meilleure coopération entre les autorités qui gèrent les parcs et la mise en commun des moyens en vue d’augmenter le nombre de gardes armés. La mesure vise ainsi la protection des éléphants mais aussi des rhinocéros noirs, qui sont rares aujourd’hui. Les parcs hébergent également des singes, des buffles, porcs-épics et deux douzaines d’espèces d’antilopes, qui sont tués pour leur viande. A la fin du mois de juin dernier, l’IFAW, Fonds international pour la protection des animaux, annonçait que 22 éléphants ont été abattus pour leur ivoire par des braconniers tchadiens. Selon l’organisation, les retombées de ce trafic sont énormes pour ceux qui l’effectuent. « Des bandes armées et organisées de braconniers traversent régulièrement la frontière sud du Tchad (qu’il partage avec le Cameroun, le Soudan et la Rca) en quête d’éléphants », expliquait Céline Sissler-Bienvenu, directrice de la région Afrique francophone de IFAW. « L’ivoire transite via l’Afrique de l’Ouest et/ou l’Afrique centrale à destination des marchés d’Asie et d’Europe, et la plupart du temps, l’argent issu de ce trafic permet l’achat d’armes pour alimenter les conflits régionaux tels que ceux observés dans la région du Darfour, au Soudan et en République centrafricaine » a-t-elle ajouté précisant que les pays concernés par le braconnage devraient bénéficier du soutien de la communauté internationale.

La vente des ivoires, une des raisons du braconnage des éléphants au Cameroun et au Tchad
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