Le poids lourd Tony Yoka sera opposé au vétéran Carlos Takam le 15 janvier à Bercy. Un choc franco-camerounais qui constitue le plus gros défi de la carrière professionnelle du champion olympique 2016.
« Carlos, c’est le haut niveau mondial », déclare Yoka à L’Équipe. « Boxer Takam à Bercy, c’est excitant, c’est un gros cap pour moi Je me dis que, si tout se passe bien, ensuite je peux légitimement affronter des mecs du top 10. Carlos est une référence mondiale ».
Âgé de 40 ans, Carlos Takam est un boxeur très expérimenté (39 victoires, 6 défaites, 1 nul). Le natif de Douala, basé aux États-Unis, avait notamment bien résisté en 2017 à l’Anglais Anthony Joshua, à l’époque champion WBA et IBF des lourds, et n’avait été vaincu qu’au 10e round alors qu’il n’avait eu que dix jours pour se préparer.
Il reste sur une défaite contre l’Anglais Joe Joyce (par arrêt de l’arbitre à la 6e reprise, le 24 juillet), l’adversaire malheureux de Yoka en finale des JO de Rio et l’un des grands espoirs de la catégorie reine. « Je pense que je suis arrivé à un moment où, à 29 ans, dans ma tête, je suis prêt à boxer n’importe qui », explique Yoka.
Comme l’a annoncé le quotidien l’Equipe, Tony Yoka est aujourd’hui exilé à Hayward, dans la banlieue de San Francisco, pour s’entraîner avec son coach américain Virgil Hunter. Et tenter de démarrer l’année 2022 avec une victoire de prestige.
Yoka, qui avait conservé la ceinture de l’Union européenne des lourds face au Croate Petar Milas (arrêt de l’arbitre au 7e round), le 10 septembre à Roland-Garros, espère continuer à monter dans les classements mondiaux en défiant Takam.
Celui-ci a concédé quatre revers, dont trois avant la limite, lors de ses dix derniers combats depuis 2016. Je pense que je suis arrivé à un moment où, à 29 ans, dans ma tête, je suis prêt à boxer n’importe qui, a expliqué Yoka à L’Équipe. Après, dans les faits, c’est très compliqué.
On a approché un tas de mecs pour les affronter. On a essuyé un tas de refus, à leurs yeux, on n’est pas encore assez haut dans le classement. Peut-être parce que je n’ai pas encore boxé d’adversaires de renom […] Si, là, je bats Carlos Takam, ça aura de l’impact au niveau international.