Cameroun-santé : 800 jeunes recrutés pour sensibiliser contre le VIH/Sida et les drogues

 

La cérémonie de lancement de la 21ème campagne « Vacances sans Sida » a eu lieu le 02 août 2023.

La caravane ainsi lancée va permettre de mettre bien de jeunes à l’abris de ces fléaux, car les vacances c’est bien, mais les vacances sans SIDA c’est encore mieux.

Selon les rapports des Synergies Africaines dont les activités ont contribué à faire baisser la prévalence ces 20 dernières années au Cameroun, passant de 5,5% à 2,7%, le travail à faire reste important, précisément en milieu jeune car 31% des personnes malades appartiennent à la tranche d’âge de 15 à 24 ans. Par ailleurs, les jeunes de 14-24 ans sont les principales victimes de la Pandémie. 6 nouvelles infections sur 10 sont enregistrées chez les jeunes et les filles sont 9 fois plus touchées que les garçons.

Dans leurs interventions, les deux portes paroles des 130 Pairs éducateurs présents ont tenu à remercier le Président de la République et la Première Dame pour leur attention à l’endroit de la jeunesse. Aussi, ils ont réitéré leur engagement à sensibiliser, éduquer et diffuser des messages de sensibilisation à travers des réseaux sociaux sur les méfaits des drogues en milieu jeunes.

La présentation technique de la campagne va permettre d’apprendre que les jeunes Pairs éducateurs, « Combattants de Madame Chantal Biya », sont recrutés, formés et déployés dans les 10 Régions. Pour l’édition 2023 placée sous le thème : « Les drogues tuent et nous exposent au VihSida », l’objectif est de recruter 800 jeunes Pairs éducateurs.

Sur le terrain, en plus d’informer, éduquer et sensibiliser les jeunes, les Pairs éducateurs ont pour rôle d’encourager au dépistage volontaire et au retrait des résultats, de renseigner et orienter les personnes séropositives, de sensibiliser contre la consommation des drogues.

En mémoire, les problèmes fondamentaux causés par les drogues sont : l’insécurité, le frein à l’économie, la menace pour la paix, le problème de santé publique.

Cameroun : déjà 5,3 milliards de F dépensés par le PAM pour des personnes vulnérables

Pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, le Cameroun, malgré certains progrès sur le plan économique, a toujours besoin d’aide.

La gravité des besoins humanitaires s’accentue dans le pays tandis que les chocs climatiques et les facteurs de perturbation (inondations et sécheresse), la régionalisation de conflits prolongés, l’insécurité et les déplacements de population qui en découlent ainsi que les répercussions sanitaires et socio-économiques de la pandémie à coronavirus 2019 sapent encore la résilience – déjà amoindrie – des ménages, et des zones jusque-là épargnées se retrouvent désormais en proie à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle1

Dans son dernier rapport d’activités sur l’année 2022, le bureau Cameroun du Programme alimentaire mondial (Pam) affirme avoir dépensé, au cours de la période de mars à décembre, 5,4 milliards de FCFA (9,7 millions de dollar) en transferts d’argent à plus 750 000 personnes vulnérables. Il s’agit des réfugiés centrafricains accueillis dans la région de l’Est, des réfugiés nigérians localisés dans la région de l’Extrême-Nord et des déplacés internes de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dans le détail, ce sont 3,1 milliards de FCFA qui ont été distribués en cash et 2,4 milliards FCFA accordés en kits alimentaires. Le Pam reconnaît cependant qu’à l’origine, c’est 12 milliards de FCFA qui devaient être distribués. La faute à l’insécurité, mais aussi à la fatigue des donateurs qui se tournent vers d’autres priorités.

A en croire Stopblablacam, sur le plan alimentaire, la Pam a distribué plus de 24 000 tonnes de nourriture, sur les 61 000 prévus. « Le Pam n’a atteint que 71% des bénéficiaires prévus en raison de déficits de financement, en particulier dans les domaines de la nutrition et de l’éducation », peut-on lire dans le rapport. Le document indique par ailleurs que « 25% des bénéficiaires ont reçu une aide en espèces, ce qui leur donne une plus grande flexibilité dans leur choix de nourriture ».

Le Pam note cependant une diminution à 9 500 de l’afflux de réfugiés centrafricains depuis la crise de 2014. Idem pour la région de l’Extrême-Nord où seuls 4 000 nouveaux réfugiés ont été enregistrés l’année dernière. « Néanmoins, les inondations survenues dans cette région entre août et octobre ont détruit les moyens de subsistance, les animaux et les biens, affectant environ 250 000 personnes. Enfin, la volatilité de la situation humanitaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a persisté, les civils souffrant de la perte de leurs moyens de subsistance, les activités économiques et sociales réduites, des déplacements forcés, des agressions, des blessés et des morts à la suite d’attaques directes contre eux et leurs biens et les affrontements entre l’armée et les groupes armés », fait savoir le Pam

Cameroun : la France fait don des équipements militaires

Ces équipements militaires remis à l’armée camerounaise constitués de lots de protection balistique et de kits d’entraînement serviront à renforcer la lutte contre l’insécurité.

« Renforcer la capacité logistique et opérationnelle des unités engagées lors des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre et (…) optimiser l’entraînement des personnels dans des conditions idoines », indique la gendarmerie nationale dans un communiqué publié mercredi 15 mars sur sa page Facebook. Ce don s’inscrit dans le cadre de la coopération et du partenariat entre les gendarmeries nationales camerounaise et française.

« Cette approche partenariale constitue et demeure la réponse appropriée face aux nouvelles menaces sécuritaires », selon le directeur central de la coordination de la gendarmerie nationale, le général de brigade Elokobi Daniel Njock. L’officier supérieur a assuré le partenaire français de l’usage « judicieux et optimal » de ces équipements financés par la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD), l’une des directions du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères chargée de piloter les actions de coopération structurelle à l’international dans les domaines de la défense, de la sécurité intérieure et de la protection civile.

Depuis son indépendance, le Cameroun a signé des accords militaires avec la France. Dans le cadre de la lutte contre Boko Haram notamment, la coopération militaire entre Yaoundé et Paris se manifeste par le biais d’un échange de renseignements, des formations en faveur des forces spéciales et l’octroi de matériel militaire divers, à en croire Stopblablacam.

Cameroun : un mort et plusieurs cas d’agression signalés sur « le triangle de la mort »

Des malfaiteurs sévissent sur les axes routiers reliant les villes de Douala, Yaoundé et Bafoussam depuis quelques semaines. Une cinquantaine d’attaques déjà signalée.

Le phénomène d’agression reprend du poil de la bête sur les grands axes routiers au Cameroun. Plusieurs cas de violence sur les véhicules de transport en commun, des véhicules personnels de luxe ou des camions de transport de marchandises ont été signalés. De sources proches de la victime, un homme a été abattu à l’arme à feu alors qu’il était au volant de son véhicule de tourisme. Les faits se sont déroulés ce  week-end, dans la nuit de vendredi à samedi, sur l’axe Yaoundé Bafoussam, dans la localité de Bagangte. Les présumés assaillants ont  profité du ralentissement du véhicule à un dos d’âne pour commettre leur forfait.

Sur les axes en général, selon des témoins, les malfaiteurs utilisent presque le même mode opératoire. La nuit, ils jettent des pierres sur le pare-brise avant des véhicules, côté chauffeur, incitant ce dernier à ralentir ou à arrêter véhicule. Ils s’attaquent ainsi aux passagers, emportant téléphones, argent, bijoux, etc. Ceux qui tentent de résister font l’objet de violence et s’en tirent avec des blessures.

La semaine dernière, les informations parvenues à la rédaction de Journal du Cameroun ont alerté sur  la présence de ces agresseurs dans la localité de Bafia, sur  l’axe lourd Yaoundé-Bafoussam. Les autorités administratives et sécuritaires ont organisé des opérations sécuritaires pour circonscrire le phénomène. Une dizaine de présumés malfrats a été interpellée.

Mais, à l’observation, cette insécurité ne se limite  donc pas à cette  seule localité. Les faits commis ces derniers jours à d’autres endroits montrent  que les coupeurs de route semblent avoir pris  position dans la plupart des grands axes routiers.

Cameroun : une infirmière française poignardée à mort à Yaoundé en rentrant à son hôtel

Le corps sans vie de Marie Florence Kwadith, une infirmière française d’origine camerounaise de 57 ans, a été retrouvé sur l´autoroute Yaoundé Nsimalen, le 20 février 2023. 

L’insécurité continue à gagner du terrain à Yaoundé. Une dame a été retrouvée morte, le corps poignardé. La victime était revenue au Cameroun depuis deux semaines pour prendre part aux obsèques de sa sœur. Selon les informations, elle a été agressée et poignardée à mort en rentrant à l´hôtel des Députés où elle logeait en plein cœur de la capitale. Tout porte à croire qu´elle a été agressée par les occupants du taxi qu´elle a emprunté pour rentrer à l´hôtel.

Marie Florence Kwadith était mère de quatre enfants et était sur le point de rentrer en France pour reprendre son poste de travail en tant qu´infirmière. L´enquête pour mort suspecte sera ouverte à la Division régionale de la police judiciaire du Centre. Cet événement tragique s´ajoute à une série de décès suspects dans la ville de Yaoundé au cours du mois écoulé, dont l´assassinat du journaliste Martinez Zogo et du prêtre orthodoxe Jean Ola Bébé.

La ville de Yaoundé est désormais en état d’alerte face à cette vague de violence. Cet incident est une triste illustration de l´insécurité grandissante à Yaoundé. Les autorités devraient prendre des mesures appropriées pour garantir la sécurité des citoyens et des visiteurs de la ville.

Cameroun : l’UE débloque 2,771 milliards de F pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Cet argent sera prioritairement affecté aux régions du Nord-Ouest, Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.

C’est trois régions représentent plus de 60% de la population en situation d’insécurité alimentaire aiguë au Cameroun entre octobre et décembre 2022 selon le « Cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle», récemment présenté par le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe.

A en croire Ecomatin, l’Union européenne vient de débloquer la somme de 4,225 millions d’euros soit 2,771 milliards de FCFA en faveur des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à une crise sécuritaire depuis six ans. Cette contribution faite par le biais de la protection civile de l’UE et Département des opérations d’aide humanitaire (Echo) vise à renforcer la réponse du Programme alimentaire mondial(PAM) « aux besoins alimentaires d’urgence de 598 000 personnes et communautés d’accueil», apprend-t-on par voie de communiqué rendu public ce 30 décembre 2022 par cet organisme des Nations unies en charge de l’alimentation.

Cet apport de l’Union européenne, partenaire du PAM, intervient trois semaines après la présentation des résultats de second « Cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle». Le document dévoilé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural Gabriel Mbairobe révèle que  1 051 000 personnes étaient en insécurité alimentaire sévère entre octobre et décembre contre 2022 978 000 personnes entre juin et août 2022.

Les 60% des populations les plus touchées par ce fléau étant localisées dans les trois régions en crise avec notamment, 7 départements affectés dans le Nord-Ouest, 5 départements dans le Sud-Ouest et 4 à l’Extrême-Nord. Des chiffres qui pourraient rebondir si rien n’est fait, au regard de l’inflation qui s’aggrave en raison de la crise russo-ukrainienne. « Le PAM doit accroître son aide concernant l’augmentation des besoins alimentaires dans ces régions où l’on dénombre 1,1 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire », a déclaré Wanja Kaaria, représentante du PAM et directrice  pays pour le Cameroun.

Cameroun-crise anglophone : les travaux sur la route Bekoko-Limbe-Idenau reprennent

Malgré l’insécurité, les travaux ont repris sur cet itinéraire de 94 kilomètres.

En dépit des cas d’insécurité enregistrés dans la région du Sud-ouest, le Groupement Renaissance Engineering s’est remobilisé sur la route bitumée Bekoko-Limbe-Idenau reliant les régions du Littoral et du Sud-ouest.

Après un démarrage le 27 mars 2020, ces travaux ont été suspendus pour cause d’insécurité, de contraintes liées au Covid et d’une panne majeure de la centrale d’enrobés. Le Groupement adjudicataire a repris les travaux il y a quelques mois et au 14 décembre 2022, le taux d’avancement des prestations se situait à 94, 60 %.

Plusieurs prestations ont à cet effet déjà été réalisées, notamment : la réparation des nids de poule d’une profondeur inférieure ou égale à 10 cm ; la réparation de nids de poule d’une profondeur supérieure ou égale à 10 cm ; le deflashage au béton bitumineux ; la mise en œuvre de la couche d’accrochage ; le revêtement en béton bitumineux ; le curage des fossés en terre et fossés bitumineux.

Aussi, la dépose de garde -corps endommagés ; la pose de nouveaux garde – corps ; le renforcement de la ligne blanche longitudinale- axiale et rive et la réparation des panneaux de signalisation. Si l’on s’en tient au planning des travaux, l’entreprise compte livrer les travaux le 29 décembre 2022 ; elle envisage pour cela, de solliciter une réception provisoire.

Les travaux d’entretien périodique de la route Bekoko-Limbe-Idenau, localisée en grande partie dans la région du Sud-ouest, avaient été attribués au Groupement Renaissance Engineering pour un montant 1 796 155 425 FCFA Toutes Taxes Comprises, financement Ministère des Travaux Publics-ligne Fonds Routier.

Cameroun-Amadou Vamoulké : personne n’est à l’abri d’une insécurité judiciaire

Avant sa condamnation à 12 ans de prison ferme par le TCS, l’ancien DG de la CRTV a exprimé son sentiment de dépit et de profonde incompréhension.

Monsieur le président de la collégialité,

Madame, Messieurs les Membres de la collégialité,

Mesdames et Messieurs,

Recevez mes salutations déférentes et cordiales, et soyez remerciés d’avance pour l’attention qu’il vous plaira de m’accorder en ce moment particulièrement important de ma vie, au terme d’un voyage judiciaire anormalement long, éprouvant et surréaliste. Je crois que le temps des argumentations, juridiques, judiciaires ou simplement de logique pure est passé. Mesdames et Messieurs, le septuagénaire que je suis – j’aurais 73 ans en Février prochain – voudrait plutôt partager avec vous le sentiment qui m’habite après toutes ces péripéties que j’ai vécues comme  une véritable mise à mort – on dira à mort lente -, et je n’exagère pas.

Car si d’éminents médecins vous diagnostiquent une maladie qu’ils qualifient de sévère et vous prescrivent des soins appropriés sous peine de paralysie, et que le tribunal, sollicité, rejette votre demande de liberté provisoire avec le motif lapidaire et peut être méprisant de « demande non fondée », qu’allez-vous comprendre par-là ? Moi j’ai compris que cela veut dire : « Crève si tu veux ». Donc, la mise à mort qui est bien distincte d’une condamnation à mort fait partie des choses que le Tribunal s’autorise.

Quand j’ai reçu cette réponse catégorique, j’ai pensé à ce détenu de mon quartier dont le médecin avait demandé le transfert à Douala, pour recevoir des soins de radiothérapie, non dispensés à Yaoundé. Refus catégorique. Le détenu en question est mort. Moi, Dieu merci, je ne suis pas encore paralysé, grâce à un traitement par un tradi-praticien, mais l’insensibilité de ma plante des pieds persiste.

Le sentiment qui m’habite est un sentiment de dépit et de profonde incompréhension. Suis-je encore un authentique citoyen de ce pays ? Ou un paria sans protection que l’on peut priver de liberté parce qu’on l’a décidé et mis en œuvre en utilisant les rouages de l’Etat ?

Et cet État, est-il toujours le protecteur de tous ?

Dois-je admettre aujourd’hui que dans  mon pays, personne n’est à l’abri d’une insécurité judiciaire quelles que soient les précautions qu’il peut prendre pour mener une existence tranquille, animé par le seul désir de guider sa famille, et d’être utile à sa communauté qu’elle soit restreinte ou élargie ?

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Vous ne pouvez pas imaginer quelle épreuve humaine constitue le fait d’être projeté, brutalement, dans un tourbillon d’activités agressives, de calomnies abjectes colportées par des médias commandités, alors que vous croyiez  être à la fois un homme  honnête, et un honnête homme, les deux expressions n’étant pas équivalentes. Et quelle stupéfaction et déception de découvrir que les acteurs de ce déploiement diabolique en question sont actionnés par des personnalités insoupçonnées, des membres du Gouvernement étant du nombre.

Et lorsque, contre toute attente, vous vous retrouvez dans la destination finale de la mise en scène, la prison, vous croyez vivre  un cauchemar. La prison ? Mais pourquoi ? Je n’ai jamais eu la réputation d’un gestionnaire indélicat, au contraire. Je crois même savoir que c’est ma probité reconnue qui a été déterminante dans ma nomination à la tête de la Cameroon Radio and Television (CRTV). Les journalistes qui ont travaillé sous mon autorité quand j’étais Rédacteur en Chef de Cameroon Tribune, il y a 40 ans, peuvent se rappeler que j’étais intolérant à la pratique du « gombo », alors embryonnaire.

A l’Imprimerie Nationale, j’avais créé, d’initiative, avant même que cette pratique ne soit  imposée par l’Etat, une commission des marchés quand  il fallait  acquérir des équipements, dans laquelle j’impliquais les techniciens des autres imprimeries (CEPER, SOPECAM) pour être certain de choisir la meilleure offre. Un rapport de la Commission Financière dont le Président est aujourd’hui magistrat à la Chambre des Comptes avait ces mots pour clôturer son rapport : « On peut conclure à une gestion sereine de l’Imprimerie Nationale ».

Comme beaucoup le savent, je m’étais volontairement éloigné des emplois étatiques depuis une dizaine d’années, lorsqu’on me sollicita pour diriger la CRTV. Ce qui est peu connu, c’est que je n’ai accepté l’offre qu’après une longue hésitation, ayant une idée des difficultés immenses que traversait cette entreprise.

Cette acceptation n’avait été déterminée que par mon désir d’être utile à mon pays, et, d’avantage, par l’honneur que j’éprouvais à être choisi  par le Président de la République. Le challenge était immense : presque tous les émetteurs étaient essoufflés, les images étaient invisibles dès qu’on sortait de Douala. Les villes de Ngaoundéré, Garoua, Maroua, Yagoua, Abong-Mbang, Kribi, Ebolowa et d’autres n’étaient pas couvertes. Il n’y avait que deux (02) bancs de montage à Mballa II, moins de six (06) caméras fonctionnelles (on utilisait des caméras amateurs qu’on louait à des privés.

Les véhicules de reportage manquaient et les journalistes empruntaient des taxis, ou sollicitaient les créateurs d’événement qui leur envoyaient  une voiture. Les émissions de la télé s’arrêtaient à minuit parce qu’il n’y avait pas assez de programmes, des rediffusions étaient programmées plusieurs fois dans la semaine. Toutes tares qui faisaient de la CRTV le dernier de la classe, surtout à Douala, à force de discipline personnelle et d’implication de toutes les compétences, ont été jugulées.

Mais qui se souvient aujourd’hui de ces péripéties ? Qui se souvient des résultats probants qui ont été obtenus alors que les ressources provenant de la Redevance Audiovisuelle, qu’on me reproche d’avoir gonflées, ont diminué de 40%. C’est comme si un employé gagnant 100 000 Francs CFA par mois apprend qu’il n’a plus droit qu’à 60 000 Francs CFA. Il faut évidemment un miracle pour qu’il se nourrisse normalement, payé son loyer, ses factures, eau et électricité etc.

Eh bien, ce miracle, nous l’avons réalisé en veillant à la qualité de la dépense, en accordant la priorité à la production, en centralisant les budgets au maximum, et en nous assurant que les postes étaient occupés par ceux qui le méritaient, qui étaient choisis après appel à candidatures. C’est dans cet environnement que j’ai renoncé au salaire de Huit Millions neuf cent mille (8 900 000) Francs CFA par mois pour me contenter de Trois Millions Six Cent Mille (3 600 000) Francs CFA, avec l’accord du Chef de l’Etat, créant un tollé que je ne m’explique toujours pas.

Pour les onze (11) années que j’ai passées à la CRTV, cela fait plus de Six Cent Millions (600 0000 000) Francs CFA qui ont été ainsi économisés par l’Entreprise et qui ont probablement servi à des activités essentielles. Les budgets de production ont été substantiellement améliorés et les stocks de programmes ont permis de passer à une diffusion 24h/24. La CRTV disposait à nouveau d’émetteurs, de bancs de montage, de moyens de locomotion, tandis que la climatisation a été rétablie à Mballa II et à la Maison de la Radio où certains se mettaient torse nu pour présenter leur émission tant il faisait chaud en studio.

D’autres faits majeurs méritent d’être signalés.

L’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) avait entrepris d’évaluer et de classer six cent (600) Maîtres d’Ouvrage, en examinant tous les marchés qu’ils ont passés. Le Directeur Général de la CRTV avait été classé 1er, et le Directeur Général de l’ARMP, Monsieur NDOUDOUMOU à l’époque, s’était déplacé  personnellement avec son staff, pour annoncer la bonne nouvelle et me remettre un beau trophée devant tout le personnel, qui apprenait de sa bouche que sur les critères de transparence, de publicité des marchés, respect des délais, etc, la CRTV était la plus conforme à leurs attentes.

De même, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) est venue nous attribuer un trophée pour notre site Internet, en hibernation à mon arrivée, mais qui est devenu le deuxième site le plus visité selon les dires de son Directeur Général.

Autre trophée, celui que nous avons reçu de l’Hôtel du Mont Fébé venu nous récompenser pour avoir été son meilleur client institutionnel aussi bien par les fréquentations dont nous étions à l’origine, que par le volume de recettes  encaissées à ce moment-là.  La crédibilité de la signature de la CRTV était assurée. Nos banquiers n’hésitent pas à nous accorder les facilités que nous leur demandions.

Même le Ministère des Finances, qui nous poursuit aujourd’hui, peut reconnaître ce fait majeur qui en a étonné plus d’un en son sein. De quoi s’agit-il ? Ayant obtenu du Chef de l’Etat des ressources pour des opérations précises, ces ressources n’ont pas été entièrement dépensées. Il restait environ Deux Cent Millions (200 000 000) de Francs CFA, cantonnées à la banque. Lorsqu’une autre urgence s’est signalée, au lieu de redemander un concours, j’ai juste écrit au Ministre des Finances, pour signaler l’existence du reliquat dont je sollicitais une autorisation pour  l’utiliser. Surprise !

C’est une équipe lourde qui a été envoyée, par des gens qui soupçonnaient qu’il n’y a probablement plus d’argent, et que ma démarche pouvait cacher quelque chose. Le compte d’emploi leur a été présenté, et le solde qui y apparait a été retrouvé tel quel à la banque. « Renvoyez-nous rapidement cet argent », c’était la réponse à notre sollicitation. Il faut espérer qu’on l’a destiné à un usage louable, à défaut de servir la CRTV.

Le Chef de la Mission de Vérification et du Contrôle du Conseil Supérieur de l’Etat (CONSUPE) auprès de la CRTV, après quelques semaines de séjour, s’était exclamé devant un journaliste de la CRTV qu’il connaissait et qui m’a rapporté ses propos, en ces termes : « Mais votre maison est une maison de verre ! » Et malgré ce qu’on peut faire croire au public, le CONSUPE n’a pas indexé ma gestion car ce n’est pas cette Institution qui a saisi la justice pour qu’elle m’inculpe pour des raisons n’ayant aucun rapport avec la gestion. On ne sait d’ailleurs toujours pas qui l’a saisie. Comme cela a été dit hier par un des Avocats de mon Co-accusé, le Ministre ABAH ABAH, nous sommes tous les deux, avec tant d’autres, des victimes du fameux «Rouleau Compresseur », concocté par de très hautes personnalités pour écraser ceux qu’ils désignent comme étant des ennemis à neutraliser absolument.

Ennemi ? De qui suis-je donc l’ennemi ?

A cet égard, le philosophe Julien Freund a écrit que pour être ennemi, on n’a pas besoin d’avoir commis quoi que ce soit. Car, dit-il, c’est l’ennemi qui vous choisit, « et dès qu’il vous a désigné, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez son ennemi, eh bien vous l’êtes ».

La leçon que je tire de cette histoire d’ennemis désignés malgré eux c’est que lorsque des  personnes intrinsèquement mauvaises disposent de moyens officiels leur permettant d’assouvir leurs tendances de misanthropes, c’est-à-dire de gens sans empathie, elles installent le malheur autour d’elles et créent ce genre de situation que nous déplorons tous.

Classé à Kondengui « prisonnier signalé », j’ai droit à une escorte serrée lorsque je suis extrait pour le TCS ou l’hôpital. Les bandits de grand chemin ne sont pas surveillés comme je le suis.

J’ai perdu mon frère cadet, mon principal soutien depuis mon incarcération et mon impécuniosité subséquente. Je n’ai pas été autorisé à assister à son enterrement ici à Yaoundé. Dans les  mêmes conditions, d’autres ont bénéficié de permission.

’est le règne du mal absolu, cette disposition mentale qui pour certains, selon Alain EHRENBERG, servent à agresser et à torturer leur prochain sans autre raison que la jouissance qu’ils éprouvent quand leur victime manifeste de la souffrance et de l’effroi.

Cela explique qu’on ait voulu d’incarcérer dès le lendemain de mon limogeage de la CRTV. On m’a rapporté qu’une âme bienveillante a obtenu qu’on m’accorde un sursis d’un mois. Qu’elle soit remerciée.

Qu’adviendra-t-il de moi au moment du verdict ? L’insensibilité et le cynisme que j’ai subis suffisent à me rendre sceptique quant au verdict, et je retiens  pour moi le proverbe peul qui dit : « Si vous évoluez parmi des anthropophages et que vous prétendez ne pas manger de la viande humaine, eh bien, c’est vous qui serez mangé ». Je ne sais pas s’il y a des anthropophages, mais s’il y en a, eh bien, bon appétit.

Cela ne m’empêche pas de me demander ce qui pourrait cacher la suite de l’histoire, même lorsque j’aurai été mangé. Je me console en pensant à ce qui est écrit dans la Bible que je lis parfois : « Car on vous jugera du jugement dont vous jugez et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez ». (Matthieu 7:2)

En pensant aussi au caractère imprescriptible des crimes dits Internationaux des Droits de l’Homme (DIDH), j’ose croire que mon enterrement, symbolique ou réel, aura des conséquences. Le groupe de travail des Nations Unies avait déjà émis un avis sur ma détention qui, selon lui, n’a pas de base légale, et demandé, malheureusement sans suite, ma libération immédiate.

J’espère enfin que mes compatriotes seront de plus en plus nombreux à prendre conscience des dérives d’une justice qui contribue davantage au délitement du lien social qu’à son renforcement.

Je vous remercie

Cameroun : Paul Biya 40 ans de pouvoir, l’insécurité gagne du terrain

De l’avis de plusieurs analystes, l’intention du président Paul Biya de faire du Cameroun un havre de paix se dégrade au fil du temps.

Le chef d’Etat camerounais, Paul Biya a promis dans son tout premier discours, le 6 novembre 1982, de maintenir la sécurité et l’unité de l’Etat. Cependant, entre 1982 et 2022, soit 40 ans, plusieurs crises ont mis cette construction à rude épreuve. Notamment l’insécurité transfrontalière ; les attaques des coupeurs de routes ; le banditisme par bande armés ; la piraterie maritime ; les enlèvements suivis de demandes de rançons, le terrorisme et la crise dite anglophone.

Pour contrecarrer le mal, le chef suprême des armées, Paul Biya a mis un fort dispositif sur pied. Notamment en allouant toujours l’un des plus grands budgets au ministère chargé de la défense. Il a instruit dans le même ordre, la création des écoles formant l’élite militaire. En plus de l’EMIA, l’Ecole supérieure internationale de la guerre (ESIG), l’Ecole internationale des forces de sécurité (Eiforces) et l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire(ENAP).

En février 2000, un décret du chef de l’Etat crée le Commandement opérationnel pour lutter contre la grande criminalité à Douala. C’est le général de brigade Phillipe Mpay qui a été placé à la tête de cette force.

Pour donner plus de résistance contre Boko Haram, le Bataillon d’intervention rapide (BIR) a été créé en 1999. Il s’agit d’une unité d’élite déployée dans les zones à haut risque. Pendant les émeutes de la faim de 2008, les hommes en tenues noires ont été aperçus pour la première en grand nombre dans la ville de Yaoundé.

Les forces de défense et de sécurité du Cameroun ont joué un rôle remarquable le 6 avril 1984, en empêchant le coup d’Etat préparé par une faction de la garde républicaine. Leur déploiement a également permis de contenir les manifestations des années de braise (1991). En 1984 comme en 90,  des exécutions sommaires ont été signalées.

Les zones les plus affectées par les crises sécuritaires,  sont respectivement le septentrion, avec la présence des coupeurs de route et de la secte terroriste Boko Haram depuis 2014. Les coupeurs de route existaient déjà bien avant. Les populations du septentrion sont ainsi exposées, depuis des années, à une insécurité galopante. Sans compter les enlèvements avec pour corollaire,  la demande de rançon. Le département du Mayo-Louti dans l’Extrême Nord est déconseillé du fait d’opérations militaires, du risque terroriste et d’enlèvements. Malgré le fort déploiement militaire, la présence terroriste demeure avec pour conséquence de nouveaux décès au quotidien.

A l’Est du Cameroun, tout comme au Nord, l’insécurité transfrontalière gagne du chemin. Ce phénomène dans la région du soleil levant, est le fait des mouvements armés en provenance de la République centrafricaine. La région de l’Est sert de base arrière de certains mouvements rebelles centrafricains.

Le Cameroun considéré comme la porte d’entrée et de sortie (Tchad et RCA), de la sous-région Afrique centrale peine à contenir l’insécurité.

Des failles sont également citées,  dans les zones dites de crise anglophone. Plusieurs éléments de forces de défense,  sont tombés dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Même le Bataillon d’intervention rapide (BIR), déployé dans ces zones ne parvient toujours pas à contenir la crise sécuritaire.

Cameroun-agressions à mains armées : la police lance une opération spéciale à Yaoundé

Le délégué régional à la sûreté nationale du Centre donne des instructions à ses collaborateurs. Didier Ngah leur demande de prendre des dispositions nécessaires pour stopper la montée en puissance de l’insécurité.

 

Le constat ne laisse pas indifférentes les autorités sécuritaires de la région du Centre, siège des institutions. Les informations dignes de foi parvenues à la délégation régionale de la sûreté nationale pour le Centre font état de la recrudescence des divers actes d’insécurité. Il s’agit des agressions et vols à mains armées à bord des véhicules vitres fumées et autres véhicules à usage taxis dans la ville de Yaoundé. L’information est  du délégué régional de la sûreté nationale du Centre.

Le commissaire divisionnaire Didier Ngah interpelle ses collaborateurs. Il demande aux responsables du Groupement mobile d’intervention N°1 Centre, des quatre commissariats centraux et des équipes spéciales d’intervention rapide de prendre des dispositions idoines. Il prescrit les opérations coup de poing, la mise en mouvement des brigades antigangs, d’observer  la vigilance accrue pendant les contrôle sécuritaire. Le but est de venir à bout de la menace sécuritaire qui pèse sur les habitants de la cité capitale. Ces dispositions sont contenues dans un message que le délégué a adressé à ses collaborateurs et dont la copie circule sur la toile.

Elles arrivent au moment où plusieurs actes d’agression sont enregistrés dans la ville aux sept collines. Le 12 septembre dernier, trois malfrats cagoulés armés de pistolets automatiques ont fait irruption dans le domicile de l’intendant principal du Palais de l’Unité au quartier Ahala. Ils ont emporté l’arme d’un policier après l’avoir blessé. Au ministère de l’Habitat et du développement urbain, des individus se déplaçant en véhicules de luxe ont perpétré un cambriolage et ont été interpellés le 1er septembre dernier. A ces actes s’ajoutent des agressions daans les taxis et dans les quartiers de Yaoundé.

Cameroun : les « microbes » attaquent, la police et la gendarmerie ripostent

Des gangs de malfrats organisés dans la ville de Douala attaquent à main armée et dépouillent les habitants et commerçants. Malgré les actions de la police et de la gendarmerie, la population s’inquiète.

 

Nuisibles sont-ils à Douala, ces « microbes » d’un autre genre. Camerounais, Nigérians, Maliens, Nigériens, Centrafricains s’organisent en bandes de malfrats. Ces repris de justice âgés entre 17 et 24 ans, affectent la sécurité des personnes, des biens, et la santé des affaires dans la capitale économique du pays. Souvent à bord des motocyclettes, ils sont armés de gourdins, de machettes, de couteaux, lames et autres objets dangereux. En plein jour, ils investissent des points dans certains quartiers de la ville à la vitesse éclair, dépouillent des personnes et commerces au passage.

Le 6 août 2022, ils ont  fait irruption au lieu-dit Ancien troisième au marché Congo à Douala. Ils y ont attaqué et agressé des commerçants, s’emparant des fonds et d’autres biens. « Au cours de ce pillage en bande, ils ont dévalisé des boutiques et emporté des téléphones portables, ordinateurs portables, bijoux et divers objets de valeurs. Ils ont également agressé au poignard et au couteau, des commerçants et des passants », a confié le commandant du groupement mobile  d’intervention N°2, le commissaire  divisionnaire Zacharie Owona Atangana à nos confrères de Télé Asu.

Ce coup n’est pas le premier, encore  moins le dernier, puisqu’ils opèrent depuis au moins un an. En riposte  à leurs attaques et au regard des plaintes des populations, les microbes se heurtent aux « globules blancs ». Les forces du maintien de l’ordre et de sécurité ont engagé une croisade contre ces agresseurs communautaires. Le 08 août, 11 membres du gang ayant opéré au marché Congo sont tombés dans les filets de la police.

le 11 août, c’est le quartier Ndogbong qui a été le théâtre de l’attaque. ils ont  emporté des téléphones portables, de l’argent et autre objets de valeur au lieu-dit Zaschman. D’autres quartiers de la ville tels Ange Raphaël, Bali, NdoKoti ont déjà reçu leur visite au moins une fois.

Arrêtés, leur destination finale est la prison centrale de New-Bell. Dans ce pénitencier séjournent déjà une quarantaine d’autres « microbes » affaiblis par les défenses de la société.

Entre le 11 et le 12 septembre 2022, notre confrère Le Bled Parle informe que huit autres « microbes » ont été interpellés, cette fois, à Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Ils sont entre autres Camerounais, Centrafricains, Nigérians, etc. Ils avaient en leur possession sept motos, des paquets de drogue, des ordinateurs portables, des couteaux, machettes…

La gendarmerie a saisi ces objets que les malfrats déclarent utiliser pour agresser parce qu’étant en aventure pour certains, ils sont dépourvus du stricte nécessaire pour manger.

Cameroun : braquage au domicile de l’intendant principal du Palais de l’Unité

Les braqueurs ont pénétré la résidence de l’intendant au quartier Ahala à Yaoundé dans la nuit du 12 au  13 septembre 2022.

 

Le domicile de l’intendant principal de la présidence de la République Christophe Foe Ndi a été le théâtre d’un braquage. Trois individus armés de pistolets automatiques et cagoulés ont réussi à escalader la clôture autour de 23h40. Ils ont fait irruption dans la concession, en surprenant le fonctionnaire de police et l’agent de sécurité commis pour sécuriser les lieux. Le récit de la reconstitution des faits est présenté dans une vidéo.

Les témoignages concordants ainsi que la vidéo présentent le policier portant des blessures notamment sur la tête. Son arme a été emportée. Les intrus n’ont pas pu aller au bout de leur forfait. L’un des trois a été blessé, tandis que les deux autres ont pris la fuite, le trainant avec eux. Une chasse à l’homme est ouverte dans la capitale dans le but de mettre la main sur ces braqueurs.

Cameroun : les exportations de bananes en hausse de 24,4% en huit mois

A la fin du mois d’août 2022, le Cameroun a exporté 15.733 tonnes de bananes, contre 12.651 tonnes pour la même période de l’année dernière, soit une hausse de 24,4%, selon les données publiées mardi par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam).

Une hausse en exportation de 24,4% au cours des huit premiers mois de l’année. Cette forte augmentation est due à une production en nette croissance chez tous les trois principaux producteurs du marché camerounais.

À commencer par la société des Plantations du haut Penja (PHP), le leader du marché, qui affiche des exportations de 12 899 tonnes à fin août 2022 contre 10 683 tonnes il y a un an, soit une croissance de 20,7%.

La banane constitue le troisième produit d’exportation derrière le pétrole et le bois en grumes dans ce pays d’Afrique centrale.

La CDC en crise

Cette performance s’affiche au moment où, la CDC reclame 30 milliards de F au titre de 28 mois d’arriérés de salaire. Après deux ans d’arrêt d’activités dû à la crise anglophone, crise marquée notamment par des attaques à répétition sur ses installations dans le Sud-Ouest, la Cameroon Development Corporation (CDC) a repris ses activités en juin 2020.

L’Assobacam rapporte qu’entre janvier et mai 2022, l’entreprise qui avait renoué dans la foulée avec les exportations a commercialisé 8443 tonnes de banane. En valeur absolue, ce volume représente trois fois moins la quantité de banane douce exportée à la même période en 2018 (23 495 tonnes), c’est-à-dire, avant la suspension de ses activités du fait de l’insécurité.

Cameroun-régions anglophones : rentrée scolaire à deux vitesses

Tandis que dans la région du Nord-Ouest élèves et enseignants n’ont pas repris le chemin de l’école, la rentrée scolaire est effective dans les principales villes du Sud-Ouest.

 

Les nouvelles venues des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest le 5 septembre 2022 ne rassurent  pas sur le début effectif des classes. Le premier jour de l’année scolaire 2022-2023, les élèves et les enseignants pour la grande majorité n’ont pas pu reprendre le chemin de l’école. De sources médiatiques, ni en campagne ni dans les centres urbains, la région du Nord-Ouest n’a pas connu l’effervescence de la rentrée scolaire.

Selon le correspondant de BBC Afrique dans cette région, « aucune école n’a ouvert les portes ce lundi ». Le concept de « ville morte » a bloqué le démarrage du train de la reprise des classes. Comme chaque lundi depuis après le début de la crise en 2016, les séparatistes ont imposé les « ghost town ». La rentrée étant un lundi, personne n’a eu le courage braver le mot d’ordre et d’ouvrir les établissements scolaires. Une thèse que Rfi a aussi développé au cours de ces éditions d’informations matinales consacrées à l’Afrique ce 6 septembre.

Dans la région du Sud-Ouest, le gouvernement dénombre 200 établissements du secondaire et 900 du primaire. Plusieurs élèves ont repris les classes dans les villes de Buea, Limbe et Tiko. Le gouverneur de la région Bernard  Okalia Bilaï a fait le tour de quelques établissements scolaires. Il a constaté avec joie l’effectivité de la rentrée scolaire. Cependant, la tendance n’est  pas la même en campagne. Dans les zones reculées des centres urbains, les élèves n’ont pas renoué avec les activités scolaires en raison de l’insécurité.

Dans les deux régions, les séparatistes menacent les parents qui veulent inscrire leurs enfants à l’école. Une manière en œuvre les menaces qu’ils ont proférées visant à empêcher l’ouverture des établissements scolaires et le déroulement de l’année 2022-2023. Face à ces mots d’ordre, le gouvernement a tenu une réunion spéciale de sécurité à la fin du mois d’août dernier à Yaoundé. Le ministre délégué à la présence chargé de la Défense Joseph Beti Assomo a prescrit la vigilance et le renforcement du dispositif sécuritaire dans les zones en crise.

Suite à cette réunion, le président de la République, chef suprême des armées, a autorisé le déploiement des forces spéciales dans la zone anglophone.

Cameroun : l’insécurité envoie les bouchers au chômage à Batouri

Le coordonnateur départemental pour la Kadéy de cette catégorie de travailleurs justifie le taux 50% d’abandon par l’insécurité due à la crise centrafricaine.

D’emblée, Hamidou Nourou évoque « les problèmes de ravitaillement que nous éprouvons depuis au moins deux années ». «Pour la plupart, les bêtes que nous abattons dans le département de la Kadéy, région de l’Est du Cameroun, sont achetées à Touboro, dans le Nord, précisément à Mbaïboum, aux confins du Tchad et de la République centrafricaine (RCA)», poursuit notre interlocuteur que nous avons rencontré le mercredi 10 août 2022 à Batouri.

«Il arrive également que nous allions nous ravitailler à Adoumri (localité camerounaise du département de la Bénoué, à 50 km de Garoua et à 60 km de la frontière avec le Tchad)», précise Hamidou Nourou.

Pour que les bêtes arrivent à Batouri, les groupes de bouchers déboursent « un total de 960 000 FCFA, soit 700 000 FCFA pour la location du camion et 260 000 FCFA pour les taxes communales et les frais de gardiennage aux vigiles qui veillent sur nos achats avant embarquement ».

Bertoua.info indique que le coordonnateur départemental des bouchers de la Kadéy, qui trône au-dessus d’environ 200 membres, explique que, «malgré nos efforts pour mettre la viande de bœuf à la disposition des populations, nous ne rentrons pas dans nos dépenses». Il se souvient « avoir dépensé environ 18 millions de FCFA pour acheter 25 bêtes à Touboro il y a deux mois » mais avoir enregistré des pertes de l’ordre d’un million de FCFA après avoir vendu.

« Les bœufs sont devenus chers », souffle-t-il. Conséquence, sur les étals, le kg de viande avec os qui, il y a cinq mois, coûtait 2 200 FCFA, s’achète désormais à 2 400 FCFA. Dans le même temps, le kg sans os est passé de 2 500 à 2 700 FCFA. Plus grave, le secteur s’est vidé d’au moins 50% de ses acteurs du fait des méventes.

Cela est dû à l’instabilité sécuritaire qui s’est installée dans le département du fait des multiples crises en RCA. Les commerçants de bétail sont soumis au racket des miliciens qui écument les frontières entre le Cameroun et la RCA. D’autres leur fixent carrément une taxe pour accéder aux espaces marchands. «Conséquence, des marchés de bétail comme Gbiti et Mobé ont disparu. On y retrouve au plus cinq têtes de bœuf par marché», rapporte un boucher qui assistait à nos échanges.

Les rares bergers qui y viennent vendre ne sont pas toujours satisfaits après avoir livré. « Il y a deux semaines, ayant appris que les bœufs étaient arrivés à Gbiti, et n’ayant pas le temps d’aller à Touboro, je suis allé acheter à crédit 49 têtes de bœuf à Gbiti », raconte Hamidou Nourou. Qui poursuit : «Aujourd’hui (10 août 2022), jour fixé pour que je remette de l’argent au vendeur, j’ai dû lui remettre 16 bêtes parce qu’à l’horizon, je ne voyais pas comment je pouvais les égorger pour lui rembourser son argent à la date convenue»

Cameroun : une bande d’escrocs démantelée à Yaoundé

C’est  l’œuvre de la compagnie de gendarmerie de Yaoundé 2 après introduction d’une plainte par l’intendant de la présidence de la République.

Ils étaient spécialisés dans l’arnaque. Leur technique était d’arborer les titres des personnalités publiques de haut niveau pour parvenir à leurs fins. Le forfait qui conduit à les démasquer est l’escroquerie de 125 millions de francs CFA à un responsable d’Organisation non gouvernementale. Pour y parvenir, selon le récit de la Crtv, ces gangsters se sont présentés comme des émissaires du secrétariat particulier de la Première dame et du Cabinet civil de la présidence de la République.

Cependant, leur activité arrive à son terme. La gendarmerie a mis la main sur eux après que l’intendant de la présidence de la République a déposé une plainte contre eux. Selon le témoignage commandant sur Crtv télé, « lorsque nous avons interpellé M. Abdouraman, ce dernier était porteur des devises étrangères de  100 millions de francs Cfa en fausse coupure. 857 billets en coupure de 100 dollars et 14 billets en coupures de 10 mille francs CFA », précise le capitaine Pierre Ndounda.

Cette bande d’arnaqueurs n’est que l’arbre qui cache la forêt.  De nombreuses autres personnes sont victimes des actes de banditisme ou d’escroquerie dans la ville. Avec les rentrées scolaires qui s’annoncent, la pénurie de carburants ainsi que la flambée des prix qui persistent, le niveau de ces actes criminels et leur récurrence pourrait augmenter.

Cameroun : retour des explosifs à Yaoundé, le préfet du Mfoundi interdit l’abandon des colis

Emmanuel Mariel Djikdent vient d’édicter une série de mesures dans le but de traquer les suspects qui sapent la sécurité dans la capitale politique du Cameroun.

Les détonations successives survenues au marché Mokolo à Yaoundé au mois de juillet 2022 obligent les autorités à réajuster les mesures de sécurité. Le 12 juillet 2022, le préfet du  Mfoundi signe un arrêté à cet effet. « Sont et demeurent à compter de la date de signature du présent arrêté, interdits sur toute l’étendue du territoire du Mfoundi, le dépôt et/ou l’abandon de colis (sacs, paquets, emballage, plastiques…) dans tous les lieux publics et milieux ouverts au public », décide Emmanuel Mariel Djikdent.

Aux termes de cette décision en date du 11 juillet 2022, « la détention non justifiée d’objets susceptibles (écrous, billes, boulons, clous, morceaux de fer…) est un préparatif dangereux », prévient l’autorité administrative. Le chef du département déclare avoir donné l’autorisation aux forces de maintien de l’ordre de procéder à des fouilles de tout colis ou sac jugé suspect, en particulier les emballages dits plastics noirs.

L’arrêté préfectoral précise deux catégories de suspects : « tout contrevenant aux dispositions (…) ci-dessus est un suspect. Est également suspect, toute personne qui se réjouit des difficultés de l’Etat ou souhaite voir l’Etat en difficulté », peut-on lire.

Cet arrêté est pris quelques heures après la survenue au marché Mokolo à Yaoundé d’une deuxième bombe artisanale au cours du mois de juillet. Selon les témoignages, l’engin explosif contenu dans un sac plastique a été déposée sur la chaussée avant son explosion. La première détonation quant à elle a lieu le 02 juillet et fait quelques blessés.

Cameroun : saisie de 45 tubes d’aluminium destinés à la fabrication d’engins explosifs

La prise a été effectuée dans la ville de Ngaoundéré par les éléments du secteur Douane de l’Adamaoua.

 

 

Les images des produits dangereux saisis dans la région de l’Adamaoua circulent sur la toile depuis la nuit du 1er au 02 juin 2022. En effet, selon les informations rapportées par des médias, dans l’après-midi du mercredi 1er juin, la brigade commerciale de Banyo aurait mis la main sur un colis suspect à l’entrée de Boudjoumkoura.

Déclaré au départ comme « effets personnels pour un mariage » par des présumés contrebandiers, le contenu de la cargaison se révèle être du matériel destiné à la fabrication d’engins explosifs. Au total, 45 tubes d’aluminium utilisés à cette fin. Après des formalités, un procès-verbal relatif à cette prise a été signé par les autorités en charge du secteur des Douanes et les produits dangereux confiés aux responsables douaniers de Banyo.

En rappel, depuis quelques années, les engins explosifs sont utilisés dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord en crise. Dans certaines villes d’autres régions du pays comme Yaoundé et Douala, les explosions ont été signalés au cours de l’année 2021. La saisie des 45 tubes d’aluminium permettrait cette fois de remonter la chaîne de distribution de ce matériel.

Ces cas d’agressions et d’accidents qui ont fait grand bruit

L’insécurité, l’imprudence et parfois l’insouciance dans lesquelles vivent certaines personnes en période de fêtes peuvent entraîner le pire. Voici quelques cas de figures marquants survenus entre 2019 et 2021.

Chagrin. Sur les routes et dans les rues, l’écho des accidents mortels plonge des familles dans la tristesse  en période des fêtes. Le 1er décembre 2021, une petite voiture surchargée et en excès de vitesse entre en collision avec un camion à Njimom, région de l’Ouest. Sur le carreau, huit morts. Le 27 décembre 2020, une quarantaine de personnes sont mortes au Cameroun (Cameroun : une quarantaine de morts sur les routes le dimanche 27 décembre (journalducameroun.com)) dans plusieurs accidents.

Le plus mortel est celui de Ndikinimeki impliquant le bus de transport d’Avenir Voyage. Le 08 décembre 2019, neuf personnes sont mortes des suites d’une collision entre un camion et un véhicule de transport dans le département du Djerem.

Le 29 novembre 2019, cinq personnes trouvent la mort dans un accident de la circulation au lieu-dit Carossel, quartier Ekounou à Yaoundé.

 Selon le ministre des Transports Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, l’excès de vitesse est à l’origine de 2/3 des accidents sur nos routes. A cela s’ajoute l’imprudence des usagers, le mauvais dépassement, la surcharge, l’état de la chaussée, etc.

Agression suivie de meurtre

Le 22 novembre 2019, l’étudiante Blanche Ngo Bassingha de 2è année à l’université de Yaoundé II Soa est agressée et tuée au lieu-dit fin-cimetière Ngousso alors qu’elle se rend le matin au campus. Quelque temps avant, proche de là, derrière la station Petrolex, un jeune a été égorgé.

Dans la même période, les sapeurs-pompiers retrouvent le corps sans vie de Cédric Momo dans les eaux du Mfoundi au quartier Ahala à Yaoundé.

Le 02 décembre de la même année, un employé d’un supermarché et une fille de 09 ans sont tués par des malfrats à Douala. A cela s’ajoutent de nombreuses attaques ayant conduit des victimes aux urgences des formations sanitaires. Cette liste de quelques crimes macabres est loin d’être exhaustive.

Cameroun : les multiples visages de l’insécurité à l’approche des fêtes

La période des fêtes de fin d’année au pays de Paul Biya connaît un regain d’insécurité dans les villes. Des délinquants multiplient les actes délictueux pour satisfaire les besoins qu’exigent les festivités de Noël et de Nouvel an.

La rubrique des Faits divers a pris une place prépondérante dans les journaux télévisés au Cameroun. Agression, vols, cambriolage, arnaque et autres accidents liés à l’insécurité  routière sont fréquemment relayés à l’approche des fêtes. A Yaoundé, les agressions dans les véhicules de transport et dans les rues sont légion.

Dans les taxis, les malfaiteurs utilisent plusieurs techniques. A défaut d’agresser les passagers en présentant des armes, le conducteur et ses complices arborent des masques. Policiers et gendarmes expliquent chaque fois le mode opératoire. Ils font inhaler des drogues et autres somnifères à leurs victimes transportées.

Sale travail des mototaxis 

Certains mototaxis vont plus loin. Ils roulent à toute vitesse dans les arrêts taxis et les rues où la circulation est moins dense. Ils arrachent des téléphones portables, sacs à main et autres gadgets des personnes moins lucides. Certains font semblant de transporter leurs victimes vers leurs destinations. Ils les emmènent par la suite à un autre lieu sombre et moins sécurisé avant de les dépouiller.

Série noire dans les quartiers 

Dans certains quartiers de Yaoundé, les agressions à main libre ou à main armée pullulent. Selon les forces de maintien de l’ordre, Mvan, Mvog-Mbi, Elig-Edzoa, Mokolo, Rue-Manguiers, Ngousso, Poste-Centrale sont quelques repères où il faut redoubler de vigilance à partir de 18h. Dans les marchés d’Elig Edzoa et Mokolo, les cambrioleurs vident des commerces dans la nuit. Le 15 décembre dernier, ils cassent la boutique de la nommée Gaël N. au marché Elig-Edzoa. Ils emportent des vêtements, ustensiles de cuisine, appareils électroménagers, etc.

A Bafoussam, des commerçants sont victimes de cambriolage à répétition, informe Cameroon Magazine. C’est le cas de Justine dont l’atelier de couture et le salon de coiffure ont été dévalisés le 09 décembre dernier au lieu-dit Banengo. Des quartiers tels Banengo, Gabon-Bar, Kilombo, Alpha enregistrent de pareils actes au quotidien depuis le mois de novembre. Les attaques de personnes la nuit sont aussi récurrentes.

L’arnaque sur les ondes

Les cybercriminels utilisent les réseaux sociaux et le téléphone pour arnaquer. Ils réussissent parfois à extorquer de l’argent dans les comptes mobiles des victimes. Le mode récent est le piratage du compte Facebook d’un abonné. Puis, ils demandent de l’aide à ses contacts. Certaines personnes déboursent des sommes d’argent pour acheter des articles inexistants, et/ou de mauvaise qualité en ligne. Certains acheteurs ne sont ni livrés ni remboursés.

Criminalités

 Le 22 novembre 2019, l’étudiante de 2è année à l’université de Yaoundé 2 Soa est agressée et tuée au lieu-dit fin-cimetière Ngousso. Quelque temps avant, proche de là, derrière la station Pétrolex un jeune a été égorgé. Dans la même période, les sapeurs-pompiers retrouvent le corps sans vie de Cédric Momo dans les eaux du Mfoundi au quartier Ahala à Yaoundé. Le 02 décembre de la même année, une employé d’un supermarché et une fille de 09 ans sont tués par des malfrats à Douala.

Cameroun : Cambriolage de l’immeuble siège du GICAM à Douala

Le siège du groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a été cambriolé dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 juin 2021, a annoncé son président Célestin Tawamba dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

Les cambriolages se multiplient au Cameroun. Après le ministère en charge du Contrôle supérieur de l’Etat et la Direction générale des impôts, c’est autour du siège du Gicam de connaître la visite des malfrats. Selon Célestin Tawamba, le président du Gicam, les faits se sont produits dans la nuit du 8 au 9 juin 2021.

L’immeuble siège du Gicam, sis à quartier Bonajo à Douala a été cambriolé par des individus non encore identifiés. « Plusieurs bureaux éventrés, de nombreux dégâts matériels constatés. Une enquête ouverte pour déterminer les circonstances et identifier les auteurs », peut-on lire sur le communiqué.

Néanmoins, le patron des patrons, Célestin Tawamba, tient à rassurer les adhérents, que « toutes les dispositions seront prises pour assurer la poursuite normale des activités ». L’homme d’affaire annonce par ailleurs à travers son communiqué l’ouverture d’une enquête pour déterminer « les circonstances de ce cambriolage et d’en identifier les auteurs ».

Cet incident se produit moins de 48 heures après le cambriolage du siège de la Direction générale des impôts.

Le piètre spectacle de l’opposition politique au Cameroun

Le journaliste Michel Lobé Etamé pense que l’opposition a manqué l’opportunité de présenter un projet commun de gouvernance.

Alors que le dialogue national imposé à Paul Biya par la communauté internationale a laissé tout le monde à sa faim, l’opposition politique au Cameroun n’a pas su saisir cette opportunité pour réfléchir et proposer un scénario commun de gouvernance.

L’opposition, ou ce qu’il en reste, est entrée dans une lutte fratricide où elle s’entre-déchire. La principale victime de cette cabale effrontée est Maurice Kamto. Le lot d’insultes que ce dernier reçoit amène en première analyse à retenir une hypothèse : le régime, comme à l’accoutumée, a déclenché une communication erratique qui crée un climat anxiogène.

Du point de vue moral, cette diatribe savamment orchestrée est à contre-courant du rôle d’une opposition qui se veut sereine, aguerrie et combative. Les querelles de clochers des opposants au régime confortent ainsi l’exécutif à agir en dehors des institutions.

Quelle crédibilité accorder à tous ces détracteurs qui vont des plateaux de télévision aux réseaux sociaux cracher leur venin sur un homme dont le silence est l’ultime réponse ? Ressaisissons-nous. Pour la stabilité de notre pays, nous devons nous soumettre aux épreuves de la vie et réfléchir aux réponses à apporter à nos maux communs : la paresse, la corruption, le tribalisme, la jalousie gratuite, l’insécurité, la pauvreté, la corruption, etc.

Ces maux ont connu un développement spectaculaire depuis l’avènement de Paul Biya aux affaires. N’est-il donc pas temps de faire un diagnostic approfondi de toutes nos errances ? Nous ne pouvons douter un seul instant de la responsabilité de chacun. Mais nos femmes et nos hommes au pouvoir n’ont pas pu changer de trajectoire et répondre aux défis technologiques et économiques de la globalisation. Nous portons tous la responsabilité des échecs successifs qui piétinent nos espoirs, nos ambitions et nos rêves.

Ces opposants auto-proclamés qui crachent sur un des leurs se trompent de combat et d’adversaire. Jeter l’opprobre sur un homme qui a choisi de combattre la chienlit qui appauvrit l’esprit de liberté et de créativité du Cameroun est une lourde faute et une hérésie qu’il faudrait dénoncer.

Les réseaux sociaux, supports indéniables de Paul Biya, s’activent à briser toutes les contestations pour un climat politique uniforme. Des mariages contre nature se font au grand jour à l’approche d’un double scrutin électoral. L’honneur, la fierté et la hauteur d’esprit s’effacent au profit des alliances morbides qui sentent la puanteur. Le comportement haineux des prétendus opposants envers Maurice Kamto frise une mise en abîme stérile.

Pour un front uni

Quelle crédibilité accorder à une opposition qui se déchire au lieu de combattre un adversaire commun ? Cette opposition est-elle constituée d’opportunistes, d’affamés, de mendiants et de bénis oui-oui ? Si c’est le cas, Paul Biya est amené à poursuivre son long et ténébreux règne dans un pays en décomposition avancée.

Un autre point devait aussi retenir notre attention : la cacophonie ambiante des opposants est une bouffée d’oxygène pour le pouvoir en place qui charge les affamés des premières heures à briser toutes les ambitions et les velléités de changement. Et c’est ici que s’applique le mieux le vieil adage « Diviser pour mieux régner ».

La campagne de calomnie, l’incurie administrative, la dérobade de quelques-uns et les alliances en cours ne pourront présager d’un avenir meilleur dans un pays en décomposition avancée.

L’opposition camerounaise serait-elle à la recherche d’un mouton à cinq pattes ? Soyons sérieux ! Ne nous trompons pas d’adversaire. Seul un front uni de l’opposition garantirait sa survie et sa crédibilité.

Cameroun: les insuffisances du plan national d’assistance humanitaire pour les zones anglophones

Plusieurs faiblesses ressortent dudit document diffusé par le Premier ministre mercredi dernier.

Le gouvernement camerounais vient de rendre public son plan d’assistance humanitaire aux personnes déplacées des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Celui-ci révèle avec précision les actions que l’Etat envisage de  mener sur le terrain, notamment  la fourniture des abris provisoires et la reconstruction de 10 000 maisons (à raison de 500 000 francs CFA chacune), la construction des points d’eau et latrines, la réhabilitation des centres de santé  et des écoles, la sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène et le vivre ensemble, entre autres.

Un instrument de communication pour le gouvernement

La communication est l’arme prisée par chacune des parties dans les griefs qui opposent certains ressortissants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au régime de Yaoundé, depuis la fin d’année 2016. Chacune dénonçant les exactions de l’autre. Et cette guerre de la communication s’est étendue au plan d’assistance humanitaire rendu public mercredi.

Les autorités y dénoncent les différentes attaques perpétrées par les sécessionnistes, passant sous silence les allégations portées contre les militaires engagés dans les opérations militaires sur le terrain. « En dépit des bonnes dispositions du gouvernement, des extrémistes de la diaspora et leurs relais locaux se sont employés à substituer aux revendications corporatistes, un projet sécessionniste… Les populations civiles, notamment dans les zones rurales, ont payé le plus lourd tribut à la guerre haineuse imposée par les terroristes au peuple camerounais », indique le document de présentation dudit Plan.

Les faits y relatifs sont évoqués à la première partie du document réservée à la présentation du contexte dans lequel cette aide intervient. Laquelle devrait apporter des informations sur les conditions de vie des populations déplacées et des réfugiés camerounais au Nigeria, des défis pour les communautés hôtes face à l’afflux des déplacés, … Qui n’y figurent pourtant pas.

Et les populations hôtes alors…

Du plan d’assistance humanitaire du gouvernement, l’on apprend qu’un montant d’un milliard de Francs CFA sera soustrait des 12 milliards requis pour un appui aux réfugiés camerounais. Il n’est toutefois pas fait allusion d’une aide quelconque en faveur des familles d’accueil, dont plusieurs vivaient dans des situations de pauvreté avant d’accueillir leurs proches parents.

Reconstruire des régions minées par des conflits

Le gouvernement envisage de procéder à la reconstruction alors que des conflits se poursuivent dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Par ailleurs, de présumés séparatistes continuent de perpétrer des actes de vandalisme. Si le régime de Yaoundé mène des actions pour un retour à la paix, il ne laisse transparaitre ses projets pour la cause nulle part dans son Plan.

Cameroun: La France dresse la carte des zones dangereuses « fortement déconseillées » à ses ressortissants

Les voyages dans toute la région de l’Extrême-Nord à l’exception de Maroua, les zones frontalières au Nigeria et à la Centrafrique ainsi que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays, sont fortement déconseillés aux ressortissants français.

Dans sa note aux voyageurs valable ce lundi, 02 avril, l’ambassade de France au Cameroun dresse la carte des zones géographiques où ses ressortissants devraient éviter de se rendre. Les parties du pays ciblées sont classées en trois catégories que sont les zones rouge, orange et jaune.

La zone rouge concerne toute la région de l’Extrême-Nord (à l’exception de la vile de Maroua), l’ensemble des frontières avec le Nigeria, le Tchad et la République centrafricaine (notamment, les routes reliant Yaoundé à Ngaoundéré via Garoua-Boulaï, Garoua et Ngaoundéré à Moundou (Tchad) via Touboro, ou encore Bertoua à Yokadouma), ainsi que le Sud-Ouest (Le parc national de Korup, les axes de circulation Kumba – Ekondo Titi – Mundemba et Ekok – Mamfé). Toute cette partie du pays est « fortement déconseillée » aux Français du fait d’incursion de groupes terroristes ou criminels. Ceux-ci doivent recourir à une escorte militaire au cas où ils doivent ils doivent s’y rendre.

Pour ce qui est de la zone orange, elle concerne les régions du Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et les départements de la Vina et Mbéré dans l’Est de l’Adamaoua. Les Français ne devraient s’y rendre que pour des raisons impératives et observer quelques règles de sécurité : « respecter les couvre-feux décidés par les autorités, se tenir à l’écart des rassemblements ou manifestations, solliciter une escorte de la gendarmerie ou du Bir… »

La zone jaune, quant à elle, est jugées moins dangereuse. Ce, quoique l’ambassade appelle ses citoyens à s’y montrer vigilants. Ce sont les départements du Mayo Banyo, Djerem, du Faro-et-Dea, Ngaoundéré, Garoua,

Insécurité : le chef présumé d’un gang de braqueurs aux arrêts à Douala

Patrick Woukeng, qui sera présenté mardi 27 mars 2018 au commissaire du gouvernement, avait pris la fuite lors de l’interpellation des autres membres du gang qui semait la terreur à Bonabéri.

Patrick Woukeng sera présenté devant le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Douala mardi 27 mars 2018. Le jeune homme de 32 ans est présenté comme le chef d’un gang de cinq malfrats qui semait la terreur à Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème. Quatre membres de ce gang avaient déjà été interpellés en début d’année par les fins limiers de la gendarmerie nationale.

Les malfaiteurs, pistés par les enquêteurs à la suite d’un premier cambriolage manqué dans la nuit du 4 au 5 janvier 2018, ont été encerclés et embarqués alors qu’ils se préparaient pour mettre à exécution un nouveau coup. Nchamji Godlove, 31 ans; Boye Njah Batick Serges Chanderlin, 35 ans ; Tamo Mohamed Amil, 28 ans et Tagne Kamdem Michel, 26 ans ont été cueillis et placés en garde à vue à la Légion de gendarmerie du Littoral.

Pendant les perquisitions, les hommes en tenue ont, en outre, saisi un fusil de chasse de fabrication italienne de cinq coups, dont le canon a été scié ; trois pistolets de fabrication artisanale ; treize munitions de calibre 12 ; deux motos ; une meule et une scie de rechange. Mais aussi, une pince monseigneur, un arrache clou, une masse, un poignard, quatre téléphones portables, un marteau, une vingtaine de clés passe partout, des produits psychotropes et des produits permettant d’endormir toute personne qui inhalerait la fumée produite.

Mais pendant l’opération des forces de l’ordre, Patrick Woukeng, le chef de la bande, avait pris la fuite. D’autres investigations des éléments de la brigade de recherches ont permis de mettre la main sur le dernier larron, le chef de gang, en début du mois de mars. Selon nos sources, Patrick Woukeng a été interpellé avec, en sa possession, une arme de fabrication artisanale double canon, des munitions et une massette. Il a aussitôt été placé en garde à vue et sera conduit demain au tribunal militaire.

Les enquêteurs de la gendarmerie font savoir que le gang ainsi démantelé était constitué de repris de justice qui semaient la terreur à Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème. Ils sont poursuivis pour «vol à mains armées» et «tentative de vol avec port d’arme». Des faits survenus au quartier Bonabéri et environs à la fin du mois de décembre 2017. Selon les gendarmes, ces malfaiteurs armés de pistolets et de fusils de fabrication artisanale se déplaçaient à bord de motos. Ils ont opéré dans des stations services, des domiciles privés, des établissements de commerces.

Cameroun, insécurité à Douala: l’indignation du FFCI

Par Franklin Mowha, président national du Frontline Fighters for Citizens Interests (FFCI)

Le FFCI (Frontline figthers for citizen’s interests) association de défense des droits humain, vient d’être saisie par Madame Nana Nya Xaverie, d’une situation à très haut risque et invivable dans laquelle, elle a été plongée par un poteau électrique de la société Eneo-Cameroun dans la capitale économique du Cameroun à Douala, au quartier Yassa, zone dite Arie, situé près de la société aquavita il y’a un peu plus d’un mois. Le poteau électrique tombé, traine le câble électrique ravitaillant les riverains sur la toiture de sa modeste maison familiale et de celle ses voisins empêchant ainsi l’accès et la jouissance totale de ceux-ci.

Alertée par cette situation, Frontline figthers for citizen’s interests a effectué une descente inopinée sur le lieu notamment ce jour le 06 Octobre 2016 à 15h12min pour s’enquérir de la gravité de la situation. A notre arrivée, nous constatons un poteau électrique jonchant le sol et trainant un câble électrique connecté au réseau Eneo. Il faut noter que plusieurs domiciles sont en danger permanent d’électrocution et d’incendie depuis plus de 30 jours.

Joint au téléphone, l’un des voisins le plus proche à la personne de Metchinda Serge dit avoir informé Eneo à son agence de Ndogpassi 3 dans la nuit du drame, ainsi que d’autre victime le nommée Tankwa Faustin. Nous constatons ensemble que ceux-ci n’ont dénié épargner ces victimes du danger qui persiste.

Frontline figthers for citizen’s interests s’inquiète de l’insécurité dans lequel nous avons constaté, et demande à l’autorité Camerounaise de prendre des mesures les plus urgentes afin d’épargner sans délais ces malheureux victimes qui vivent la peur dans le ventre et ne sont pas écoutés.


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Insécurité: trois malfrats neutralisés à Yaoundé

Spécialisés dans le vol à bord d’un taxi, ils ont été interpellés par des éléments de la police judiciaire sous la conduite du commissaire de police principal Baba Nguida Amadou

Trois malfrats viennent d’être interpellés par des éléments de la police judiciaire à Yaoundé sous la conduite du commissaire de police principal Baba Nguida Amadou. Ce dernier explique que le mode opératoire des présumés malfrats était précis : le vol à bord d’un taxi.

Entre 20h du soir et 06h du matin, les trois présumés bandits opéraient à bord d’un véhicule de marque Toyota Corolla trois fois par semaine. A l’aide des poignards, ils détournaient l’itinéraire de leurs victimes, qui étaient pour la plupart des femmes. Ensuite, ils éteignaient le plafonnier du véhicule, se dirigeaient vers un coin sombre et dépouillaient leur victime (tous les objets de valeur : sac à main, téléphones portable, argent, etc.) avant de l’abandonner sur place.

Dans leur course, les trois supposés malfrats ont été stoppés par une plainte déposée par une de leurs victimes le 03 août dernier. Au cours de l’enquête, un suspect a été identifié par des policiers au quartier Essos à Yaoundé, la capitale camerounaise.

C’est alors qu’une chasse à l’homme va s’ouvrir et aboutir à l’arrestation d’un certain André Jules Tsala, repris de justice. Lors de son exploitation, ce dernier finit par avouer qu’il est le chef de gang et dénonce ses deux complices. La bande va aussitôt être placée en garde à vue, en attendant d’être présentée au procureur de la République dans les prochains jours.

Constitué il y’a environ un an, ce gang faisait en moyenne quinze victimes par sortie. Les éléments de la police précisent qu’au moins une trentaine de plaintes avec le même mode opératoire ont été enregistrées dans la seule ville de Yaoundé.


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Comment relancer le tourisme sinistré par l’insécurité au Cameroun

Le salon des professionnels du tourisme, IFTM Top Résa se poursuit à Paris. Une occasion pour le Cameroun de mettre en avant sa destination

Le salon des professionnels du tourisme, IFTM Top Résa se poursuit à Paris. Une occasion pour le Cameroun de mettre en avant sa destination. Depuis 2012 son tourisme bat de l’aile. L’Extrême-Nord, la région la plus prisée des touristes occidentaux, souffre de l’insécurité liée à la présence des islamistes de Boko Haram. Le pays pâtit d’une image négative. Le Cameroun a donc décidé de changer de cible et mise sur le tourisme régional.

Sur son 31, prospectus à la main Daniel Nganhoul tient son stand avec fermeté. Le directeur de la promotion du Tourisme au Cameroun est bien déterminé à mettre les points sur les i. Boko Haram, il ne veut plus en entendre parler : « Boko Haram ne sévit que dans une région du pays, sur dix ! La région de l’Extrême-Nord. Aujourd’hui, tout le reste du pays est sécurisé et visitable en toute saison. »

Pour maintenir le secteur, le ministère du Tourisme s’est concerté avec les forces de sécurité du pays. « Pour les groupes organisés, on s’est mis d’accord avec elles pour qu’ils soient accompagnés de façon discrète », rassure Daniel Nganhoul. « De la même manière, les sites touristiques et les hôtels sont surveillés. »

Viser le tourisme sous-régional
900 000 personnes ont visité le Cameroun en 2015, dont la majorité provient de la sous-région. Le tourisme de chasse et de safaris, très prisé par les vacanciers occidentaux, est en dégringolade. En revanche, du côté des affaires, le secteur se porte bien.

« Le Cameroun a une croissance de 6% et cela attire des investisseurs », se réjouit Benoît Kountchou, tour opérateur, directeur de l’agence Benoît tourisme voyages, installée à Paris. « C’est pourquoi nous avons un programme d’accompagnement des petites et moyennes entreprises françaises qui cherchent à investir en Afrique centrale. Chaque mois, nous avons au moins une ou deux sociétés qui partent pour le Cameroun, et ils allient toujours affaires et tourisme. »

Un marché national à explorer
Autre public que souhaite capter le ministère du Tourisme : les Camerounais eux-mêmes qui voyagent beaucoup à l’intérieur de leur pays, à la faveur notamment de certaines traditions. Pierre Moifo, gère l’hôtel Sawa à Douala. Chaque week-end, il voit des centaines de familles quitter la ville pour retrouver leurs proches. « Chaque semaine, des funérailles sont organisées par exemple, particulièrement dans la région de Grassfields, dans le nord-ouest et l’ouest du Cameroun », explique-t-il. « Il s’agit en fait de commémorations des morts. Ces funérailles durent plusieurs jours, parfois une semaine entière et elles regroupent les membres d’une famille, leurs amis, leurs connaissances… Il y a même des gens venus de l’étranger. Ce mouvement important fait que, toute l’année, il y a une activité touristique soutenue. »

Le ministère du Tourisme espérait attirer 2 millions de visiteurs en 2015. Malgré ses efforts, cet objectif semble encore loin. Aujourd’hui, le tourisme représente moins de 1% du produit intérieur brut camerounais.

Villageoises revenant du marché au nord du Cameroun.
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Une dizaine d’écoles à nouveau ouvertes dans l’Extrême-Nord du Cameroun

Lesdites écoles, et 160 autres, avaient fermé les portes l’année dernière du fait de la crise sécuritaire dans cette partie du pays

Les ministères camerounais de l’Education de base et des Enseignements secondaires ont indiqué que pour la rentrée scolaire au Cameroun effective depuis ce lundi 05 septembre 2016, une dizaine d’écoles seront fonctionnelles sur les 181 établissements primaires et secondaires fermés depuis l’année dernière dans l’Extrême-Nord du pays à cause de l’insécurité née des attaques de Boko Haram.

Ainsi, alors que quelque sept millions de personnes du préscolaire au secondaire en passant par la maternelle et le primaire reprenaient lundi le chemin de l’école après trois mois de vacances, 90% des établissements de cette partie du pays resteront fermés, comme l’année dernière, du fait de la psychose que fait régner la secte islamiste Boko Haram.

En 2015-2016, en effet, et selon les statistiques officielles, 69% des écoles de l’Extrême-Nord camerounais ont été la cible des attaques terroristes.

Placée sous le thème «Intensification de la professionnalisation des enseignements pour une formation plus compatible avec la demande socio-économique», cette rentrée est accompagnée sur le terrain par la descente dans les établissements de Yaoundé, la capitale du pays, des ministres en charge du secteur, question de s’assurer de l’effectivité du début des cours.

La rentrée intervient toutefois dans un contexte de pénurie de certains ouvrages sur le marché, un phénomène que beaucoup ont attribué à l’arrivée dans les programmes de nouveaux manuels fabriqués à l’étranger, mais aussi par le phénomène de spéculation entretenu par certains commerçants véreux.


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Insécurité: deux otages libérés des mains de ravisseurs à Ngaoundéré

Du matériel de guerre et des munitions ont également été saisis lors d’une opération menée par des éléments de la 31ème brigade d’infanterie motorisée dans la localité de Martap

Deux ravisseurs tués, du matériel de guerre et des munitions saisies, deux malfaiteurs blessés et deux otages libérés, c’est le bilan d’une opération qui vient d’être menée dans la localité de Martap, par les éléments de la 31ème brigade d’infanterie motorisée de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua.

Enlevés dans la nuit du 23 au 24 juin derniers alors qu’ils étaient en service dans la bergerie d’un opérateur économique de la place, Abdouraïm B, chef berger âgé de 50 ans et Amadou E., 45 ans, ont regagné leurs familles après avoir passé deux jours entre les mains de leurs ravisseurs.

Les deux hommes étaient gardés dans la localité de Mandourou dans l’arrondissement de Martap par quatre individus qui, ayant fait irruption à leur lieu de travail armés de fusils de guerre, ont enchaîné leurs otages avant de les conduire.

C’est grâce au soutien des populations locales et du comité de vigilance, que des éléments de la 31ème brigade d’infanterie motorisée de Ngaoundéré ont pris d’assaut la localité. Un accrochage avec les malfaiteurs présumés leur a donc permis de libérer les deux hommes et de désarmer les ravisseurs.


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