Pr. Roger Atsa Etoundi : « Les centres de développement du numérique sont techniquement opérationnels »

Le coordonnateur technique du projet « e-national higher education network », première phase du processus d’édification de l’Université numérique au Cameroun présente le niveau de mise en œuvre dudit projet à mi-décembre 2021.  

JDC : Qu’est ce qui explique que les centres de développement du numérique dans les universités d’Etat ne soient pas encore fonctionnels, pourtant leur mise en service avait été annoncée pour octobre 2021, au cours de la rentrée académique ?

Pr. Roger Atsa Etoundi : Les centres de développement du numérique universitaire sont techniquement opérationnels depuis le mois de septembre 2021. Nous avons fait le tour de tous les centres pour la validation de leur fonctionnalité technique. Tout est fin prêt pour le démarrage de leur exploitation par les différentes universités. L’exploitation en elle-même est un long processus qui a démarré depuis plus d’un an avec la sensibilisation des hauts responsables des universités d’Etat sur les impacts des centres de développement universitaire sur la pédagogie universitaire. C’est dire que les universités doivent à leur tour procéder, à l’adoption de cette nouvelle donne puis former les acteurs internes à la digitalisation des enseignements. Il en est de même des étudiants qui doivent être sensibilisés sur les nouvelles approches de l’acquisition de la connaissance. En réalité il s’agit là d’un tournant historique pour l’enseignement supérieur au Cameroun. Toutes ces activités prennent un certain temps vu la masse de la population à sensibiliser et à former. Ce travail est en cours en ce moment au sein des différentes universités. A cet égard, j’affirme bien que les centres sont techniquement opérationnels et que les activités pour leur utilisation sont en cours dans les universités. N’oublions pas que chaque université est autonome et déroulera ces activités liées à l’utilisation selon son chronogramme. Je voudrai déjà dire que l’Université Inter Etats Cameroun-Congo a complément déroulé ces activités de phase d’utilisation.

Que reste-t-il à faire pour que l’on assiste à l’effectivité de la dispensation des cours en distanciel dans les universités publiques concernées par ce projet ?

La sensibilisation et formation des différents acteurs au sein des différentes universités sont les principales actions à implémenter par les universités pour le démarrage de l’utilisation des centres de développement du numérique universitaire.

Après la mise en service du centre numérique de l’Université inter-Etats Cameroun-Congo à Sangmélima, peut-on espérer leur mise en service dans les sept autres universités publiques d’ici avril 2022 ?

Le mois d’avril 2022 marque la fin de la première phase du projet. Cette date n’a rien à voir avec les mises en service des centres. Comme je l’ai dit, la mise en service est un processus incrémental qui a déjà démarré dans les universités. Ce processus est achevé à l’université Inter Etats Congo-Cameroun dans son campus de Sangmélima. Il faut comprendre que ce processus sera complément bouclé avec la définition de la nouvelle procédure de diplomation dans notre enseignement supérieur. Les textes en vigueur doivent être revus pour s’adapter à la nouvelle donne. Vous voyez bien que ceci prendra un certain temps. Avec les Centres, il sera désormais possible de suivre tous les cours et dans certaines filières sans toutefois se rendre dans un amphi, l’université doit définir un nouveau mode de diplomation, est ce qu’on doit toujours programmer les examens comme cela est fait aujourd’hui la réponse c’est non, devons-nous attendre trois ans pour avoir une licence, ma réponse c’est non. Il y a une véritable révolution qui se cacher derrière les centres de développement du numérique universitaire. Les centres représentent un véritable vecteur de changements au sein de l’Enseignement Supérieur au Cameroun. Merci au Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, pour cette vision futuriste et très stratégique.

Comment et par qui se fera l’animation des centres numériques, une fois leur mise en service effective ?

Je vous ai parlé de l’autonomie de chaque université. Au niveau du Ministère de l’Enseignement Supérieur, nous donnons des orientations pour une meilleure utilisation des centres. C’est ainsi que Monsieur le Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur a signé une circulaire dans laquelle il mettait le fonctionnement des centres sous la coordination des Vice-recteurs en Charge des Enseignements, de la professionnalisation et du développement des TIC. Parallèlement le Ministère est entrain de former des personnels pour appuyer les universités dans la prise en main des centres de développement du numérique universitaire. Cette première vague de personnel a été mise à la disposition du Minesup par la Ministre des Enseignements Secondaires. J’en profite pour la remercier.

L’on évoque des obstacles à la mise en service des centres numériques tels, le manque d’énergie électrique et la faiblesse de la connexion intérêt. Qu’en est-il réellement?

Je ne saurai parler à ce niveau d’obstacles, comme je l’ai dit et j’insiste que la mise en service des centres est un processus incrémental qui a déjà débuté dans toutes les universités. L’utilisation optimale au plan économique au niveau des universités appelle la fourniture du courant électrique Eneo. S’il faut utiliser en continue les groupes électrogènes installés pour seconder l’alimentation électrique des centres, cela sera plus couteux et pèsera dans les budgets des universités. Le fonctionnement journalier d’un groupe électrogène dans un centre induit une consommation d’au moins 200 litres de gasoil. S’agissant de la fourniture du courant Eneo, les travaux sont en phase de vérification dans la plupart des universités par les services techniques Eneo en prélude à l’installation des systèmes de comptage de la consommation électrique. Dans certains sites, les travaux techniques d’installation des transformateurs sont en cours.

Comment feront les étudiants pour prendre part aux enseignements en distanciel, surtout pour ceux qui ne sont plus en possession des ordinateurs qui leur ont été distribués il y a quelques années par le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques  Fame Ndongo ?

En réalité, lorsque les centres seront mis en exploitation sur la base du processus susmentionnés dans les universités, les étudiants seront dans l’obligation de se procurer d’un ordinateur ou tout terminal leur permettant de se connecter sur internet et dans les réseaux interuniversitaires du Cameroun soit pour suivre les cours, télécharger les cours déjà dispensés ou alors faire des recherches documentaires. Pour ceux qui sont encore en procession du précieux Don du Chef de l’Etat, ce sera juste une formalité mais pour ceux qui en ont vendu ou n’en ont pas, la seule chose qui leur restera c’est d’en acquérir un. La distribution des ordinateurs était un acte ponctuel. Elle ne s’étend pas sur le temps.

Interview réalisée par Amandine Atangana

Vu d’ailleurs : Côte d’ivoire, Sénégal, Burkina … l’informatique a envahi les campus

Dans de nombreux pays africains, les espaces numériques dans les universités sont devenus indispensables pour l’épanouissement intellectuel des étudiants. L’objectif ainsi visé est d’offrir aux étudiants la possibilité de poursuivre leurs études autrement que par la fréquentation des classes physiques.

En Côte d’ivoire à ce jour, 10 espaces numériques ont été aménagés, équipés et transférés aux universités bénéficiaires. Chaque espace numérique est composé de 30 ordinateurs portables, 1 système de projection (vidéoprojecteur + écran déroulant), 2 imprimantes laser réseau (Ethernet & Wifi) multifonction (scanner, copieur), 1 routeur Wifi avec ports 4 Ethernet Gigabits, 1 mini-serveur de contenu (box off line) et 1 petit coffret de brassage mural de 6 U. Les espaces du CIRES et de l’U-Man sont dotés d’un matériel de visioconférence.

Au pays de Macky Sall (le Sénégal),  l’opération dénommée un étudiant, un ordinateur, commencé depuis près de 20 ans,  connaît un certain succès. Le programme « un étudiant, un ordinateur » est une volonté politique du gouvernement sénégalais de moderniser l’environnement d’apprentissage des étudiants du Sénégal. Il a pour objectifs l’amélioration de l’utilisation des TIC dans les enseignements supérieures et universitaires ;  la dotation des étudiants de l’outil qui leur permettra de faciliter leurs études et recherches.

Par la promotion de l’utilisation des TIC, le programme vise l’élargissement de l’accès à l’enseignement supérieur, la réduction des coûts de formation, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et la réduction des effets négatifs dus à la massification et aux sureffectifs.

Au Burkina-Faso, le programme « Un étudiant, un ordinateur » poursuit son petit bonhomme de chemin au profit des étudiants des universités publiques et des grandes écoles. Le jeudi 21 janvier 2021, à Ouagadougou, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkassoum Maïga, a lancé la deuxième édition dudit programme. Cet évènement a été couplé à la signature de conventions de financement des contrats de performance entre son département et les Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR).

Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur a rappelé, en ce qui concerne le programme « Un étudiant, un ordinateur », que dans la première phase de cette initiative, 8 000 ordinateurs ont été mis à la disposition des étudiants grâce à l’appui de la Banque mondiale (BM).

Pour cette deuxième édition, il a indiqué que la contribution de la BM est de 7 000 ordinateurs et la part de l’Etat est de 10 013 ordinateurs. « Nous avons élargi la gamme des bénéficiaires, car au début, on s’était concentré sur les étudiants de niveau Licence. Mais, aujourd’hui, le programme concerne les étudiants de niveau Master avec certainement un quota pour le privé », a-t-il laissé entendre.

Gisèle A. : « Étudier sans connexion internet, c’est comme se sentir impuissant »

Etudiante en première année  à l’Université de Yaoundé I, Faculté des arts,  lettres et sciences humaines (Falsh), Gisèle A.,  raconte son quotidien fait de difficultés à étudier sans internet.

13 heures et 30 minutes, ce jeudi 16 décembre 2021, Gisèle A. franchit l’enceinte de l’Université de Yaoundé I d’un pas pressé, afin de rejoindre ses camarades pour le rattrapage d’une séance d’e-apprentissage. Ladite séance a foiré la nuit précédente, du fait de la mauvaise qualité de la connexion internet.

Elle fait partie des étudiants qui devaient bénéficier cette année de l’opérationnalisation des centres de développement du numérique universitaire. Mais le retard à l’allumage rend les choses pas faciles.  «  Ici à l’université,  je rencontre beaucoup de  difficultés,  surtout avec ce problème de connexion. Avec  le Covid, la plupart des informations et des cours se font en ligne. Nous avons un forum à travers lequel, les professeurs envoient des cours et autres. Et ça devient très compliqué pour nous qui n’avons pas assez de moyens d’être connecté à tout moment et aussi d’avoir une machine pour faire des recherches», regrette-t-elle.

L’étudiante âgée d’une vingtaine d’années, éprouve plus de difficultés avec son téléphone de faible capacité, faute de moyens.  «  Je vous assure, rester sans travailler, sans faire des recherches sur internet  de nos jours, ou même quand la connexion dérange, ça énerve, on se sent impuissant. Tu peux même te retrouver en train de rater un cours important», fulmine-t-elle.

Pour télécharger des fichiers lourds comme des cours, les exposés,  Gisèle doit toujours se rendre dans un cyber-café non loin de son établissement, ou emprunter un ordinateur chez l’un de ses camarades.  «  Mon téléphone ne télécharge pas vite les fichiers et documents. Je me tourne toujours vers un camarade pour utiliser sa machine. Il me dira toujours que je suis  en retard ou bien, je vais au cyber acheter une heure à 250 Fcfa pour faire mes recherches », déplore-t-elle.

Des difficultés que n’auraient pas connues la jeune étudiante si elle avait aussi bénéficié des ordinateurs de marque Paul Biya Higher Education Vision. Obligée de débourser à peu près 500 Fcfa, « plus de ma ration journalière », non seulement pour ses travaux au cyber-café,  mais aussi pour  le matériel de travail emprunté auprès des camarades. «  Je reste optimiste,  mes parents ont promis de m’acheter une machine donc j’attends», se console-t-elle.

Distribution des ordinateurs : plusieurs étudiants toujours hors connexion

Composante N°3 de la politique de gouvernance numérique, le projet « un étudiant un ordinateur » visait  en général à faciliter l’accès de plus de 90% d’étudiants camerounais au cyberespace mondial. Mais,  le cyber espace n’est toujours pas accessible à tous.

Plus de cinq ans après le début de la mise en œuvre du projet, une bonne catégorie d’étudiants travaille sans ordinateurs.  Une autre n’a accès à internet qu’à certains endroits dans les campus. C’est que, le réseau internet est en général réservé à l’administration et à certains personnels.

L’outil de recherche principal dans les campus demeure le téléphone portable. Surtout à cause du vieillissement chez beaucoup, des ordinateurs reçus du président de la République depuis 2017.

L’avènement du Covid-19 a accéléré l’élaboration des plateformes numériques d’échange de documents et de nouvelles, réparties en facultés, filières et niveaux dans les 08 universités d’Etat. En effet, pendant la trêve imposée par cette pandémie entre le 17 mars et le 1er juin 2020, certains enseignements ont été  dispensés via la messagerie WhatsApp. Pour défaut de connexion ou forfait internet, coupure de courant ou défaut de matériel adéquat, beaucoup ’étudiants ont raté des cours.

Or, la facilitation de l’accès des étudiants aux terminaux numériques est l’un des trois objectifs du projet E-National Higher Education Network (ENHEN). Le don de 500 000 ordinateurs de marque PBHev aux étudiants camerounais décidé en 2016 par le président Paul Biya s’inscrivait dans la mise en œuvre de ce projet. A terme, l’opération visait à faciliter l’accès des étudiants camerounais au cyberespace mondial. Pour ce faire, l’initiative  est censée répondre à quatre besoins essentiels de plus de 90% de la population estudiantine.

D’abord, le projet ENHEN visait à donner aux étudiants la possibilité de lire sans difficulté. Cette lecture intègre celle des ouvrages, documents numériques acquis dans le cyberespace. Y compris leurs propres productions scientifiques.

Ensuite, l’initiative allait faciliter la connexion à internet. Cette connectivité se fait en fonction des moyens que l’environnement offre aux étudiants. Il s’agit par exemple de la connexion à travers le wifi, les réseaux câblés, la clef internet.

Bien plus, à travers cette œuvre, le gouvernement voulait donner aux étudiants  camerounais les facilités dans la production de leurs propres documents scientifiques. Suite à la mise en œuvre du projet, les étudiants bénéficiaires pouvaient concevoir leurs mémoires, thèses et autres articles scientifiques à partir d’un outil facilitant ce type de travaux.

75 milliards de FCFA dépensés pour arrimer les étudiants à la technologie

Un prêt contracté auprès d’Eximbank China pour un taux d’intérêt de 2%, remboursable dans un délai de 20 ans avec un moratoire de 5 ans.

Dans le cadre du projet E-National Higher Education Network, le gouvernement a sollicité en juillet 2016 une dette de 75 milliards de FCFA pour numériser l’enseignement supérieur.  Dans le détail, le coût de la composante relative à l’acquisition, au transport, à la distribution et à la maintenance des 500 000 ordinateurs est de 50 milliards de FCFA, soit un coût unitaire de 100 000 F CFA par ordinateur.

Ce coût s’entend hors frais de douanes et taxes divers et exclut l’usage d’une marque commerciale ou industrielle (voir lettre du MINEPAT du 27 janvier 2017 adressée au Président d’Eximbank China et empilée au SGPR au SGPM, au MINESUP et à l’Ambassade de Chine à Yaoundé). Il n’inclut pas les coûts des logiciels applicatifs permettant la fonctionnalité de ces ordinateurs.

Le coût de la composante 2 relative au développement du e-Learning et du e-Administration universitaires est de 25 milliards de F CFA, soit un coût unitaire de 2.5 milliard  pour la construction, l’équipement et la mise en exploitation du Centre de développement du numérique universitaire et du Data center universitaire national. Ce coût s’entend hors frais de douanes et taxes diverses des matériels importés.

Beaucoup reste à faire dans les campus universitaires

La numérisation des universités camerounaises telle qu’annoncée demeure non effective sur l’ensemble du territoire. Quoique plusieurs avancées ont été enregistrées.

Ce décembre 2021, l’on devait vivre une transformation numérique des universités camerounaises. Eximbank China, qui finance le projet « e-national higher education network (Ehen) » ou « l’Université numérique du Cameroun », repousse l’échéance au 22 avril 2022. Au motif  que la crise sanitaire a durablement  impacté l’implémentation du projet.

Mais à côté de cela, plusieurs responsables dans des universités évoquent des obstacles à la mise en service des centres numériques. Notamment la faible disponibilité de l’énergie électrique et du débit de la connexion internet pour alimenter et faire fonctionner les huit Centres de développement du numérique universitaire et le Centre national du numérique universitaire entièrement construits et équipés.

Parmi les défis qui à relever,  le Pr. Roger Atsa Etoundi,   coordonnateur technique du projet « e-national higher education network », parle pour sa part  de « la sensibilisation et formation des différents acteurs au sein des différentes universités.  Ce sont les principales actions à implémenter par les universités pour le démarrage de l’utilisation des centres de développement du numérique universitaire ».

En guise d’avancées notables, outre la construction et l’équipement des huit Centres de développement du numérique universitaire et du Centre national du numérique universitaire, l’on note par exemple le développement du Système informatique de gestion intégrée en réseau de l’enseignement supérieur au Cameroun (SIGIRES), la distribution de  500 000 ordinateurs PBhev dans les huit Universités d’État et 106 dans des Instituts privés d’enseignement supérieur.  La demande reste cependant élevée.

Cameroun : le ministre Jacques Fame Ndongo s’explique sur « la lenteur » du processus d’authentification des diplômes

Le patron de l’Enseignement supérieur (Minesup), était face aux Députés le 18 novembre 2021. 

Jacques Fame Ndongo a été interpellé par le député KUM John NJI sur « l’apparente » lenteur observée dans le processus d’authentification des diplômes au ministère de l’Enseignement supérieur, et sur les délais de traitement des dossiers de demande d’équivalences des parchemins délivrés au terme des formations dispensées à l’étranger.
Le Minesup a indiqué que l’authentification des diplômes intègre aussi bien ceux obtenus sur le plan national que ceux délivrés à l’étranger. Dans un premier cas, elle est faite en collaboration avec le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra). Elle est faite en collaboration avec les Universités émettrices, desdits parchemins.
Pour le compte de l’année 2021 par exemple, le décompte affiche plus de 40 000 diplômes authentifiés.
8000 équivalences accordées
Concernant l’établissement des équivalences des diplômes, Jacques Fame Ndongo, a précisé que cette procédure est permanente dans son département ministériel. Les statistiques de l’année en cours permettent de constater que 8000 équivalences de diplômes ont été accordées au cours des trois dernières commissions nationales des équivalences.
Pour ce qui est de l’amélioration des lenteurs dans le processus d’authentification des diplômes, le Minesup a évoqué le projet présidentiel E-National Higher Education Network, en cours de mise en œuvre qui va permettre la dématérialisation des données universitaires à travers la mise en place de neuf Centres de Développement du Numérique Universitaire.
Ce système permettra de passer du modèle actuel de diplôme analogique sur papier à un nouveau modèle de diplôme numérique qui se présentera sur la forme d’un code permettant l’authentification instantanée de tout diplôme délivré par le système d’enseignement supérieur camerounais.

Cameroun : le Tribunal administratif réhabilite le Pr Messanga Nyamding dans ses fonctions à l’IRIC

Le 22 mars 2021, il avait été mis à la disposition de l’annexe de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Ngaoundéré, annexe Garoua.

Dans une ordonnance rendue le 15 octobre 2021, le Tribunal administratif juge recevable la plainte du professeur Pascal Charlemagne Messanga Nyamding et suspend les effets de la décision qui l’affecte à Ngaoundéré.

Cette décision d’affectation à l’annexe de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Ngaoundéré, annexe Garoua,  était parue aux yeux du professeur Nyamding comme un règlement de compte politique du ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo.

Approché par le confrère Ernest Obama, celui qui occupait avant son affectation, le poste de chef de département de l’Intégration et de la Coopération, n’a pas caché sa joie. « J’ai toujours dis que le Cameroun de Paul Biya est un Etat de droit…. Je suis en conférence actuellement à l’Université de Ngaoundéré, je voudrais prendre tout le temps pour voir ce qui se passe. Mais en réalité c’est la victoire de la justice » , s’est-il réjoui.

« J’ai énormément souffert. Je voudrais saisir cette opportunité pour rassurer ceux qui ont cru qu’il fallait me détruire que, sans rancune, je ne ferais ni chasse aux sorcières, ni règlement de compte. Je continue à croire qu’avec l’Etat de droit, on va avancer« , a poursuivi le professeur en contrat avec l’Iric depuis 2001.

Mais il faut dire que la décision du Tribunal administratif au sujet de cette affection à Ngaoundéré, ne repose que sur la forme. A présent que la plainte du requérant est jugée recevable avec  suspension des effets de la décision du ministre Fame  Ndongo, le tribunal devrait maintenant la juger dans le fond.

Cameroun : Wantou Siantou renverse Fame Ndongo devant le juge administratif

Dans une affaire de fraude aux examens, le ministre de l’Enseignement supérieur avait infligé au promoteur des établissements Siantou un blâme. L’homme d’affaires a fait annuler devant la justice cette décision. Les arguments des deux parties.
 

L’Institut universitaire Siantou va démarrer la prochaine année académique avec une casserole en moins. L’enquête est menée par Kalara. Il y a dix ans, exactement le 5 juillet 2011, Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) avait infligé au promoteur de cet Institut universitaire, Lucien Wantou Siantou, un blâme pour une fraude durant l’examen national du Brevet de technicien supérieur (BTS), organisé cette année-là. Le Tribunal administratif de Yaoundé a effacé la sanction le 25 août dernier.

Cette bataille judiciaire tire sa  source d’une correspondance datée du 14 février 2011 et signée par le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo désignant deux enseignants de l’Institut Siantou supérieur pour proposer des épreuves en vue de l’examen national de BTS prévu en juillet de la même année. Il s’agit notamment de Frédéric Tchoko, le chef de département filière comptabilité et gestion, et Félix Nkiendem, chargé du cycle HND. Ces propositions d’épreuve devaient « être scellées et déposées par le responsable académique de complexe Siantou supérieur à la direction du Développement de l’Enseignement supérieur » , le Minesup.

Profs bannis des amphis

Mais « ces enseignants ont déposé de leur propre chef lesdites épreuves au ministère  de l’Enseignement supérieur sans précaution aucune ». Plus grave, lors de l’examen du BTS, il était découvert que « parmi ces épreuves, certaines ont été proposées aux étudiants à l’examen de BTS blanc du Complexe Siantou supérieur ». L’affaire a fait grand bruit. Les candidats des autres instituts privés criaient au favoritisme. Face à la situation, le Minesup décidait d’annuler les épreuves querellées.

Frédéric Tchoko et Felix Nkiendem étaient suspendus de tout enseignement au niveau du supérieur jusqu’à nouvel avis » pour fraude à un examen officiel. Le ministre avait retenu à leur charge plusieurs griefs : « négligences graves, manquements à la déontologie académique, etc ». M. Wantou Siantou  a écopé d’un blâme en qualité d’employeur des enseignants incriminés. L’homme d’affaire fait le reproche au ministre de l’avoir sanctionné « sans faute », sans entendre sa version des faits.

Il se disait victime d’excès de pouvoir. S’agissant de « l’absence de faute » alléguée, Me Éric Bindzi, l’avocat de M. Siantou, a expliqué dans ses écritures que les enseignants incriminés « ont agi en leurs risques et périls, sans autorisation du Complexe supérieur». Pour lui les « actes isolés » posés par ces deux enseignants s’analysent à un abus de fonction de leur part et ne sauraient

Engager la responsabilité de l’employeur

Répondant à cet argumentaire, le représentant du Minesup dans la procédure a estimé que la «négligence frauduleuse » déplorée ne saurait être imputée aux seuls enseignants, l’Institut universitaire Siantou n’a pas pris toutes les dispositions idoines pour la bonne exécution des consignes du ministre contenues dans sa correspondance désignant les profs bannis.

Concernant la violation du principe du contradictoire, Me Bindzi a indiqué que M. Siantou a été sanctionné sans avoir donné sa version des faits. Et c’est à travers un communiqué de presse que M. Siantou a pris connaissance de la sanction attaquée.

Civilement responsable 

Sur les griefs le représentant de l’Etat indique que lorsque l’affaire déclenche, une équipe de la cellule de lutte contre la corruption du Minesup s’est rendue au Complexe Siantou le 21 juillet 2011 pour auditionner les mis en cause. « M. Siantou n’a pas été auditionné, reconnait-il, c’est tout simplement de son propre fait lié à son voyage à l’étranger et non du fait de l’administration ». «  L’administration face à son absence s’est contentée de constater simplement l’impossibilité de le notifier et de l’auditionner sur les circonstances de cette fraude ».

Il précise que la décision a été prise pour empêcher les troubles à l’ordre public « du fait des conséquences des négligences frauduleuses ayant induit le traitement inégalitaire des étudiants soumis à un même examen ». Pour lui, la décision attaquée « vise plutôt à crédibiliser la qualité » des diplômes.

En présentant son réquisitoire dans la procédure, le ministère public a pris fait et cause pour le plaignant. Selon lui, l’excès de pouvoir évoqué saute aux yeux. « Il est clair que l’acte attaqué n’indique pas la faute commise par M. Siantou dans la commission des fautes reprochées aux enseignants ».

Avant de préciser que même si on peut invoquer le principe de « civilement responsable », l’administration a bafoué les droits de la défense en omettant le contradictoire. Finalement, le tribunal a donné gain de cause à M. Wantou Siantou en annulant la décision attaquée « en ce qui le concerne ».

Cameroun : affecté à Ngaoundéré, le prof Messanga Nyamding voit tout s’écrouler devant lui

Après avoir été entendu au Secrétariat d’Etat à la Défense, puis relevé de ses fonctions de chef du département coopération et intégration à l’institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) de Yaoundé, il est à présent affecté dans l’Adamaoua par une nouvelle décision du ministre des Enseignements supérieurs.

 

Pascal Charlemagne Messanga Nyamding est mis à la disposition de l’Université de Ngaoundéré. Il officiera désormais à l’annexe de la faculté des sciences juridiques et politiques, suite à une décision du ministre des Enseignements supérieurs (Minesup), signée ce 22 mars 2021.

« La mise à disposition visée à l’article 1 ci-dessus emporte transfert de l’intéresse et de son dossier professionnel à l’université de Ngaoundéré », indique l’acte d’affectation du professeur Jacques Fame Ndongo.

Un coup dur pour l’enseignant qui en l’espace de deux semaines voit tout s’écrouler sous ses pieds.  Trois jours avant son affectation,  le « Biyaïste », défenseur de l’idéologie politique du président Paul Biya, se voyait relevé de ses fonctions de chef du département coopération et intégration à l’institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) de Yaoundé par le Minesup.

Pr Pascal Charlemagne Messanga Nyamding a récemment été auditionné au secrétariat d’État à la Défense chargé de la gendarmerie (SED), suite à une convocation émise par le chef d’escadron Dieudonné Biloa, chef du service central des enquêtes judiciaires à la gendarmerie nationale. «  j’ai subi des remontrances très fortes et pas correctes de la part du ministre secrétaire général de la présidence — de ce que les interlocuteurs m’ont dit. (…) On m’accuse de propagation de fausses nouvelles », déclarait l’enseignant sur Equinoxe TV.

Son affectation dans l’Adamadoua pourrait réduire son passage dans les médias. Lui dont les interventions dans les médias sont suivies et crée bien souvent des mécontents dans son parti le RDPC.

 

Cameroun : le ministre Fame Ndongo dément être le promoteur de la nouvelle chaine de télévision Bnews 1

Le ministre de l’Enseignement supérieur déclare qu’une lettre de recommandation ne vaut pas soutien financier ou politique à une initiative d’un entrepreneur.

Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur apporte un démenti formel sur « des informations fallacieuses et tendancieuses [qui ] font état de la création prochaine, par [lui], d’une chaîne de télévision ». « Ces allégations sont sans fondement », rejette d’emblée le ministre dans un communiqué rendu public le 10 novembre 2020.

 Epinglé par l’opinion sur une lettre de recommandation adressée au ministre de la Communication, en lien avec le dossier de demande d’ouverture de la nouvelle chaîne de télé Bnews 1, Jacques Fame Ndongo excipe : « En droit administratif, une lettre de transmission de la demande d’une tierce personne adressée à une autorité ministérielle n’induit ni un acte de propriété juridique ni un quelconque actionnariat. Le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur n’est donc ni propriétaire, ni co-propriétaire, ni actionnaire de l’entreprise susvisée ».

Lire aussi :: Media : viré de Vision 4, Ernest Obama devient le Directeur général d’une nouvelle chaine de télé

En effet, par un dossier introduit le 26 octobre dernier auprès du ministère de la Communication, Luc Onana le maire de la Commune de Yaoundé 3 demande l’autorisation d’ouverture d’une chaîne de télévision. Quelques jours plus tard, c’est le ministre de l’Enseignement supérieur qui donne son « avis favorable » à cette demande que le maire a fait tenir « par [ses] soins ». Suffisant pour que l’opinion attribue au ministre d’Etat d’être le véritable soutien financier et politique derrière cette initiative.

« Ce projet est l’œuvre d’un jeune opérateur économique (par ailleurs, maire de Yaoundé 3e), qui soumet sa requête au ministre de la Communication. Il a sollicité mon entregent par une lettre de transmission sans connotation coercitive et sans conflit d’intérêts. Chaque fois que j’ai été sollicité, j’al eu à le faire au bénéfice de plusieurs requérants dont je tais les noms (obligation de réserve) pour autant que le projet soit conforme à la réglementation », se défend encore Jacques Fame Ndongo, qui fut par ailleurs ministre de la Communication entre 2000 et 2004.

Pour Jacques Fame Ndongo, « il est loisible de le démontrer, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, n’est (ès qualités ou inteu personae)ni administrativement, ni juridiquement, ni financièrement, ni politiquement mêlé à cette initiative, qui participe de la dynamique libérale et entrepreneuriale du secteur concerné ».

La nouvelle chaine de télévision devrait avoir pour Directeur général, Ernest Oama, ancien patron de la chaine Vision 4.

Cameroun : après la sortie de Fame Ndongo, Achille Mbembe soutient qu’il attend le renouvellement de son passeport

Dans une sortie faite jeudi, 15 octobre, l’universitaire qui réside en Afrique du Sud précise qu’il a bien obtenu le renouvellement de son passeport en 2018 mais qu’une nouvelle demande faite en 2019 n’a pas abouti à ce jour, tout comme la demande de renouvellement de sa carte nationale d’identité.

 

Le célèbre essayiste et universitaire camerounais Achille Mbembe soutient qu’il attend encore le renouvellement de son passeport, à la suite de la publication faite hier par le secrétaire à la communication du comité central du RDPC (parti au pouvoir au Cameroun), Jacques Fame Ndongo.

« La vérité est qu’à l’heure où je vous parle, ma demande de renouvellement du passeport de 2018 (aujourd’hui objectivement périmé) n’a toujours pas été honorée. Il en est de même de la demande de renouvellement de ma carte d’identité déposée en avril 2018 (et dont mon collègue s’est abstenu de dire un seul mot) », relève Achille Mbembe dans une publication faite sur sa page Facebook ce 15 octobre.

Le Pr Jacques Fame Ndongo a en effet indiqué hier, également via sa page Facebook, que le Pr Joseph Achille Mbembe avait eu une suite positive de la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN) le 10 avril 2018, à la demande de renouvellement de son passeport  – établi le 05 février 2016 – ce dernier ayant épuisé les pages abritant les visas. La demande du Pr Mbembe avait été initialement faite au Haut-Commissariat du Cameroun à Pretoria (Afrique du Sud).

« Le gouvernement de la République n’a jamais refusé de délivrer un passeport à Monsieur Joseph – Achille Mbembe ou de renouveler ce document au bénéfice de l’intéressé », a déclaré le Pr Fame Ndongo dans son texte.

Celui qui assume par ailleurs les fonctions de ministre de l’Enseignement supérieur du Cameroun (Minesup) réagissait à la sortie faite le 06 octobre par l’auteur de Brutalisme. « Le Cameroun a refusé de renouveler mon passeport camerounais. Il cherche à me déchoir de ma nationalité. Mais au lieu de se débarrasser franchement de moi, il ne me lâche pas. Il me suit partout et me colle sur la peau comme une part damnée », s’était plaint M. Mbembe.

« Le Professeur livre des détails au sujet du passeport établi en 2018 et qui, à peine un an plus tard, c’est-à-dire en 2019, ne dispose plus d’aucune page libre et ne sert donc strictement à rien. Il s’agit donc d’un passeport objectivement périmé », a précisé l’universitaire aujourd’hui, rappelant qu’il a fait une nouvelle demande de renouvellement en 2019 sans réponse à ce jour.

« Si le Président Macky Sall ne m’avait pas octroyé un passeport diplomatique sénégalais [novembre 2019, NDLR], j’aurais été contraint de changer de nationalité », constate amèrement le professeur d’Histoire et de Sciences politiques à l’Université de Witwatersrand (Johannesburg).

Dans sa publication, Achille Mbembe dénonce de manière plus large les lenteurs observées dans la production des titres identitaires au Cameroun et les problèmes que ces lenteurs créent pour les citoyens et les personnes régulièrement sollicitées à l’international.

A l’occasion d’un entretien accordé à JournalduCameroun.com en juin 2020, l’universitaire avait également pointé le regard du régime sur les Camerounais de l’étranger, eux qui ne sont pas souvent considérés comme des ambassadeurs de leur pays vu de Yaoundé.

« Lorsque les choses changeront, l’Etat du Cameroun comprendra que certains d’entre nous, dans nos secteurs professionnels respectifs, ne sommes plus uniquement des individus isolés, mais de véritables ambassadeurs de notre peuple et de notre pays sur la scène du monde. L’Etat décidera alors, à ce moment, de mettre à profit nos talents pour le bien de notre pays et de notre continent. Pour le moment, tel n’est pas le cas », avait expliqué Achille Mbembe, qui détient un passeport ordinaire du Cameroun mais un passeport diplomatique du Sénégal.

Cameroun : après le gouvernement, le RDPC s’oppose à la manifestation du MRC de Maurice Kamto

Dans un texte de trois pages publié le 15 septembre 2020,  le professeur Jacques Fame Ndongo s’indigne contre la manifestation que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun veut organiser le 22 septembre 2020 en vue de demander le départ du chef de l’État Paul Biya du pouvoir. Le secrétaire à la communication du parti au pouvoir le RDPC  condamne cette initiative qu’il qualifie  »d’insurrection ».

 

Ci-dessous la déclaration du Pr Jacques Famé Ndongo.

Cameroun : le ministre Fame Ndongo fait (aussi) des charades sur Maurice Kamto

Secrétaire à la communication du RDPC au pouvoir moque la dernière sortie de l’opposant au régime de Yaoundé. Ce dernier à une fois de plus appelé à chasser Paul Biya du pouvoir.

Elle était attendue, la réplique du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo ; tant celui-ci s’applique à répondre systématiquement aux sorties de Maurice Kamto.

Cette réplique est venue de 25 août sous la forme d’une charade dans laquelle il moque le principal opposant au régime de Yaoundé.

Le ministre Fame Ndongo commence par souligner que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto n’a « ni conseiller municipal, ni député, ni sénateur » et que cet opposant a « la tête dans la lune et les pieds dans la caverne des illusions ».

Maurice Kamto a en effet appelé à détrôner le chef de l’Etat si celui-ci convoquait le collège électoral en vue des élections régionales, sans avoir au préalable résolu la crise anglophone et élaboré un nouveau code électoral.

Fame Ndongo détourne la maxime cartésienne pour rire de son opposant : « je délire, donc je suis », non sans avoir eu des termes durs à l’endroit de son ancien collègue du gouvernement : « Le peuple ne daigne guère se mettre en rébellion, car il sait que je suis un vendeur d’illusions, un fantasmeur et un illuminé qui pond, sempiternellement, de gros mensonges, comme Falstaff, le célèbre héros de Shakespeare, dans Henri IV ».

Par cette sortie, le secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) suit les pas du secrétaire général adjoint du Comité central du parti, Grégoire Owona.

Ce dernier avait en effet pris l’habitude de singer Maurice Kamto par des charades. Il se faisait ensuite descendre en flammes par des internautes pour qui ses répliques étaient de mauvais goût.

Cameroun : le ministre Fame Ndongo tacle les « barbarismes » de l’opposant Maurice Kamto

Il reproche au leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de se fourvoyer sur sa sortie relative au massacre de Nguetchewe.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo a relevé quatre « barbarismes » sur la dernière sortie de Maurice Kamto, principal opposant au régime de Yaoundé.

En sa qualité de haut cadre du RDPC (le parti au pouvoir), le Pr Fame Ndongo écrit ce 05 aout sur Twitter « Le RDPC a lu le dernier «post» (compte Facebook) de M. Kamto sur le drame de Nguetchewe (Mayo Tsanaga). Notre Parti relève quatre barbarismes : 1-Barbarisme juridique 2-Barbarisme philosophique 3-Barbarisme sémantique 4-Barbarisme syntaxique ».

Pour cet homme politique et agrégé de lettres, Kamto « prétend parler au nom du peuple camerounais alors qu’il n’a aucun mandat électoral ». C’est ce que le ministre Fame Ndongo appelle un « barbarisme juridique ».

Maurice Kamto pêche également par « barbarisme philosophique » car il « transgresse le principe aristotélicien du tiers-exclu (A ne peut pas être égal à non A). Un régime légal et légitime ne peut pas être ‘illégitime’ », fait-il savoir.

Le troisième « barbarisme » de Maurice Kamto selon son contradicteur est « sémantique ». Fame Ndongo l’explique : « Un régime qui a substantiellement modernisé les paradigmes diplomatiques, politiques, administratifs, économique, sociaux et cultuels du Cameroun tout en préservant avec détermination l’unité de notre pays, l’intangibilité des frontières, la sécurité des personnel et des biens, ne peut pas être ‘incompétent ».

Le dernier tacle du Secrétaire à la communication du Rdpc est le « barbarisme syntaxique ». Il écrit : « A la ligne 30, M. Kamto écrit : ‘citoyens Camerounais’ au lieu de camerounais’ (cet adjectif qualificatif exige un ‘c’ minuscule, et non pas un ‘C’ majuscule car il ne s’agit pas d’un substantif ».

Et de conclure par cette pique : « que pense le MRC de ces quatre contradictions. Est-il toujours confiné dans son manuel de politique-fiction ? »

Le 4 aout dernier, à la suite du massacre de Nguetchewe (région de l’Extrême-nord du Cameroun), Maurice Kamto s’était fendu d’une déclaration. « Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) exprime ses condoléances attristées aux familles durement, éprouvées et sa compassion aux blessés. Il condamne fermement ces actes de barbarie qui choquent la conscience et constituent des crimes graves tant au regard de nos lois que des instruments juridiques internationaux.», avait-il écrit avant de pointer le « régime illégitime et incompétent » de Paul Biya.

Cameroun : le Dg du Cradat recadre le ministre Jacques Fame Ndongo

Réagissant au communiqué du ministre de l’Enseignement supérieur qui désapprouve les diplômes délivrés par le Centre régional africain d’administration du travail (Cradat), le Directeur général conteste et fait des précisions.

Le 13 juillet 2020, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur du Cameroun a signé un communiqué qui désapprouve les diplômes universitaires (LMD) délivrés par le Centre régional africain d’administration du travail (Cradat).

Hien Arsène Armand, le Directeur général du Cradat dit  avoir pris connaissance du communiqué du ministre sur les réseaux sociaux.  Et a « immédiatement engagé  les démarches nécessaires pour faire prévaloir le caractère international du Centre, Institution régionale africaine commune de 18 Etats membres, reconnu par le Gouvernement de la République du Cameroun à travers l’Accord de siège signé par le ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères de la République du Cameroun ainsi que la convention portant statut du Cradat ».

Dans un contre-communiqué, le patron du Cradat remobilise  le personnel et les étudiants. « J’invite par conséquent, les étudiants, enseignants et partenaires du Centre à garder leur sérénité et à faire confiance au CRADAT , fort de sa longue et riche expérience au Cameroun, pays de grande et longue tradition diplomatique au vu des engagements réciproques existant depuis plus de 50 ans pour dissiper ce malentendu par les voies autorisées », écrit Hien Arsène Armand.

En rappel, le Cradat est un centre formation en administration du travail et en gestion des Ressources Humaines en Afrique.

Cameroun-Coronavirus : Jacques Fame Ndongo trouve « satanique » de ne pas envoyer son enfant à l’école

Le ministre de l’Enseignement supérieur fustige l’attitude des parents qui décident de garder leurs enfants à la maison pour cause de pandémie.

Le ministre d’Etat Jacques Fame Ndongo était sur les antennes de la Crtv le dimanche 31 mai, veille de rentrée des classes pour rassurer sur les mesures prises dans l’enseignement supérieur pour garantir la sécurité sanitaire des étudiants.

A ceux qui sont toujours dubitatifs, le ministre fait savoir que « c’est satanique de dire : ‘mon enfant n’ira pas à l’école’ ».

Pour le Pr Jacques Fame Ndongo, personne ne peut prédire quand cette pandémie va se terminer. « Si vous dites que votre enfant n’ira pas à l’école, quand finira cette pandémie ? », questionne-t-il.

« Nous ne le savons pas, répond-t-il. Je n’en sais rien. Je ne suis pas médecin, ni virologue », tente-t-il d’expliquer. Il émet ensuite cette hypothèse : « Cela veut dire que l’enfant peut rester, un, deux, ou trois ans à la maison sans aller à l’école ».

« C’est catastrophique. C’est dramatique », conclut-il.

Ce lundi 1er juin marque la rentrée des classes dans les établissements. Ceci, après un break de plus de deux mois pour cause de crise sanitaire.

Malgré les gages du gouvernement, beaucoup restent sceptiques. Ce d’autant plus que la propagation du virus se poursuit de façon exponentielle. Plus de 1000 contaminations en 5 jours et déjà 197 morts à ce jour.

Cameroun/Universités d’Etat: le délai des candidatures pour les titulaires du Doctorat/PhD reporté au 30 juillet 2020

L’opération rentre dans la deuxième année du recrutement spécial des diplômés résidant au Cameroun et ceux de la diaspora dans les universités d’Etat. Cinq cents postes à pourvoir en 2020

 

Le secrétaire général des Services du Premier ministre, président de la Commission centrale de supervision de l’opération de recrutement spécial des titulaires du Doctorat ou du PhD dans les universités d’Etat, a signé un nouveau chronogramme pour la session 2020, rapport un communiqué du ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo.

La date limite de recevabilité des dossiers de candidatures, initialement fixée au 21 mai 2020, est reportée au 30 juillet 2020, selon le nouveau chronogramme. Ce dernier, d’après le Minesup, tient “compte de la stratégie gouvernementale de riposte contre la propagation du Coronavirus”.

Les candidatures sont ouvertes aux diplômés résidant au Cameroun comme à ceux de la diaspora dans les universités, les missions diplomatiques et les postes consulaires du Cameroun.

La publication des listes des candidats définitivement retenus au recrutement est prévue le 13 novembre 2020 et la mise en service de ces derniers dans les universités concernées le 04 janvier 2021.

L’opération fait partie du recrutement spécial de 2 000 enseignants titulaires du Doctorat/PhD dans les universités d’Etat, décidé par le président de la République en novembre 2018.

L’opération s’étale sur une période de trois ans, soit 1000 enseignants pour l’exercice écoulé (2019), 500 enseignants en 2020 et 500 enseignants en 2021.

Cameroun: le ministre de l’Enseignement supérieur conseille de souvent vérifier les accréditations des instituts privés

Conseil donné aux parents et étudiants après le retrait du cycle de doctorat PhD à l’Institut supérieur de technologie et de gestion d’Afrique centrale (ISTG-AC) pour défaut d’autorisation

 

Les parents et étudiants doivent “procéder, avant tout engagement, à la vérification préalable des accréditations des institutions privées d’enseignement supérieur” auprès de l’administration de tutelle, conseille le ministre de l’Enseignement supérieur à la suite des sanctions récemment prises contre un institut privé basé à Douala.

La Commission nationale de l’enseignement supérieur privé, réunie lors de ses 24e et 25e sessions, a en effett constaté la “nullité” du cycle de doctorat PhD ouvert à l’Institut supérieur de technologie et de gestion d’Afrique centrale (ISTG-AC); et décidé de son “retrait”, rapporte un communiqué signé par le ministre de l’Enseignement supérieur le 11 mai.

Il n’a pas reçu d’autorisation préalable du ministère comme exigé par la réglementation en vigueur, soutient Jacques Fame Ndongo.

Dans la foulée, le promoteur de cet institut privé basé à Douala – Dr Samuel Ngend Ngend – a été interdit de toute sollicitation d’extension de filières ou d’agrément au Minesup pour une durée de cinq ans.

Cameroun: «Paul Biya n‘est ni mort, ni démissionnaire ni empêché » (Jacques Fame Ndongo)

Répondant une fois encore au Prof Maurice Kamto qui demande au président de l’Assemblée nationale de constater la vacance au sommet de l’Etat, Jacques Fame Ndongo décèle des limites dans la démarche du leader du MRC.

« M. Kamto a saisi le Présidant de l’Assemblée Nationale. C’est une démarche nulle et de nul effet », analyse  le Prof Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication  du parti au pouvoir, le RDPC. Le non moins ministre de l’Enseignement supérieur brandit l’article 81, alinéa 1 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale qui dispose que : « les pétitions doivent être adressées au Président de l’Assemblée Nationale par un ou plusieurs députés ».

Déniant à Maurice Kamto la qualité pour saisir directement le président de l’Assemblée nationale, Jacques Fame Ndongo estime par ailleurs que les conditions juridiques de constatation de la vacance à la tête de l’Etat ne sont pas réunies.

« La démarche du président élu … du MRC est sans fondement juridique : aujourd’hui (15 avril 2020. Ndlr), le Président de la République, Chef de l’Etat, a signé un décret portant commutation et remise de peines, et un autre texte portant nomination d’un membre du Conseil Constitutionnel. On ne peut pas être mort, démissionnaire ou définitivement empêché et exercer pleinement ses responsabilités constitutionnelles », s’étonne-t-il

Cameroun : un combat de profs, Fame Ndongo contre Maurice Kamto

Le secrétaire à la Communication du RDPC, grand chancelier des ordres académiques ne loupe plus aucune sortie du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. Jacques Fame Ndongo convoque de grandes formules, y compris littéraires  pour contrer un discours plein de juridisme du professeur Maurice Kamto.

Le prof Jacques Fame Ndongo sous la casquette de secrétaire à la communication du RDPC,  parti au pouvoir, est à l’affût des déclarations du Prof Maurice Kamto. Comme dans un  amphi, c’est quasiment à un  jeu de « question – réponse / action-réaction »  auquel a droit l’opinion. A la question du Prof  Maurice Kamto de savoir :   où est passé Paul Biya en ce temps de pandémie, la réplique violente de Famé Ndongo ne se fait attendre. « Le Chef de l’Etat est bel et bien à Etoudi. Il préside aux destinées du Cameroun, nonobstant les ¨ rêveries d’un politicien solitaire¨ (pour paraphraser Jean-Jacques Rousseau)».

En effet, depuis l’apparition du premier cas de Covid-19 le 5 mars dernier, le président de la République n’est jamais apparu publiquement. Suffisant pour que le leader du Mouvement pour la renaissance conclue que le peuple est « orphelin » de son chef. Faux ! rétorque le cadre du parti du pouvoir, Jacques Famé Ndongo. « Les Camerounais ne sont pas « orphelins » : ils ont, à la tête de l’Etat, un Président de la République qu’ils ont réélu (…) C’est ce Président de la République qui conduit courageusement la Riposte Camerounaise contre le COVID-19, une pandémie qui menace la Planète Terre. Le Président Paul BIYA est à la tête d’un comité d’organisation d’essence pyramidale et transversale  ».

Lui qui est par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur,  ne s’abstient pas de fustiger le Fonds de solidarité lancé par le MRC pour participer à la lutte contre Covid-19,  à travers l’opération Survie-Cameroon-Survival Initiative. « Le maître de conférences de droit assassine le droit. Il a créé un Fonds parallèle illégal pour collecter des moyens financiers, afin, allègue-t-il, de venir au secours d’un peuple «orphelin» et «abandonné à lui-même» face à la pandémie du COVID-19 », écrit Jacques Fame Ndongo.

Au sujet de cette opération Survie-Cameroon-Survival Initiative, Maurice Kamto soutient dans son discours du 9 avril qu’elle est: « légitime par nature et n’empêche pas les pouvoirs publics d’agir s’ils le désirent. Mais les populations ont le droit d’œuvrer pour leur survie. Aucune loi ne les en empêche. Au demeurant, le Peuple souverain étant la source de la loi ne peut être arrêté par la loi. Encore moins lorsqu’il agit pour sa propre survie et celle de la nation en tant que collectivité territoriale et humaine. On connait la maxime bien établie en droit : « Nécessité fait loi. »

Cameroun: les cinq fautes de Maurice Kamto

Par le Pr Jacques Fame Ndongo, Membre du Bureau Politique, Secrétaire à la Communication du Comité central du RDPC

 

Ainsi donc, M. Maurice Kamto, persiste dans la voie de la violation des lois et règlements de la République. Dans sa déclaration du 9 avril 2020, il assume sa forfaiture : le maître de conférences de droit assassine le droit. Il a créé un Fonds parallèle illégal pour collecter des moyens financiers, afin, allègue-t-il, de venir au secours d’un peuple « orphelin » et « abandonné à lui-même » face à la pandémie du Covid-19. Le Secrétaire à la Communication du Comité Central du RDPC déconstruit ce tissu de contre-vérités, véritable subterfuge anti-démocratique.

1- Première contre-vérité le Chef de l’Etat est « un déserteur ».

C’est faux! « Il se pourrait que M. BIYA réapparaisse d’un moment à l’autre pour jouer au messie », prophétise l’illuminé Kamto. Quelle délicieuse contradiction. Après avoir déclaré que le Chef de l’Etat est un « déserteur », ou un « fantôme », M. Maurice Kamto découvre la vérité. Il se rend compte, à son corps défendant, que le Président de la République existe, travaille et dirige le Cameroun. Il n’a donc pas capitulé, puisqu’il peut « réapparaître ». Si le Chef de l’Etat est un « déserteur », comment peut-il réapparaître ? Rappel : on ne peut pas être A et non A. Conclusion : Le chef de l’Etat est bel et bien à Etoudi. Il préside aux destinées du Cameroun, nonobstant les « rêveries d’un politicien solitaire » (pour paraphraser Jean-Jacques Rousseau.)

2-Deuxième contre-vérité : « Survie-Cameroon-Survival-Initiative est une auto-organisation du peuple Camerounais ».

C’est faux ! Un citoyen qui n’a aucun mandat populaire (populus = peuple) ne peut pas parler au nom du peuple camerounais. Qui lui a conféré cette légitimité ? Personne ! Il s’est proclamé défenseur des intérêts du peuple. En politique, cette infraction a un nom: usurpation.

3- Troisième contre-vérité : «Les Camerounais sont orphelins et en danger de mort»

C’est faux ! Les Camerounais ne sont pas « orphelins » : ils ont, à la tête de l’Etat, un Président de la République qu’ils ont réélu, démocratiquement, ausuffrage universel direct,le 7 octobre 2018, avec une majorité confortable. C’est ce Président de la République qui conduit courageusement la Riposte Camerounaise contre le COVID-19,une pandémie qui menace la Planète Terre. Le Président Paul BIYA est à la tête d’un comité d’organisation d’essence pyramidale et transversale. Il donne des directives. Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement les applique avec le ministre de la Santé Publique l’ensemble du gouvernement, les Gouverneurs, les préfets, les sous-préfets, l’ensemble du secteur public, parapublic, privé, la société civile, le clergé. Ce plan stratégique est apprécié de tous (à l’intérieur et hors de nos frontières). Il est soutenu par nos partenaires bilatéraux et multilatéraux. Il a pour mission d’éloigner du Cameroun le spectre  de la mort. Et tes résultats sont encourageants.

4- Quatrième Contre-vérité : le plan gouvernemental contre le COVID-19 est inexistant.

Le peuple est en danger de mort. C’est faux ! Ce plan fonctionne bien et les résultats sont palpables. Le combat continue : les personnels de santé, les chercheurs, les forces de l’ordre, les députés, les sénateurs, les maires, les autorités administratives, les personnels des finances, de l’économie, du système éducatif, des transports, les Petites et Moyennes Entreprises, les citoyens ordinaires, les Partis politiques, les chefs traditionnels, les autorités religieuses, etc. se sont jetés dans la bataille socio-sanitaire et économique. Avec détermination. Avec ténacité. Avec patriotisme, sous la conduite d’un chef charismatique : Monsieur Paul BIYA, à l’aune des 13 mesures qu’il a édictées le 17 mars 2020 et que le Premier Ministre est chargé de mettre en oeuvre. Ce jour, il a présidé une importante visioconférence et a annoncé les nouvelles directives du Chef de l’Etat pour préserver la santé et le bien-être de tous les Camerounais.

5- Le fonds ou le fond ? La cinquième faute de Kamto

Violant les lois et règlements de la République, comme l’a si brillamment démontré, ce matin, Monsieur Eba’a, juriste, à travers divers réseaux sociaux, Monsieur Maurice Kamto, maître de conférences (droit international public et droit constitutionnel) perd le droit, comme d’aucuns perdent le latin ou le grec. 

Les arguments de M. Eba’a sont, de l’avis des experts, irréfutables. Ils s’appuient sur le droit positif qui s’impose à tous, de manière scientifique et objective. Certains préféreraient le droit naturel qui est fluctuant et procède d’une codification hasardeuse et protéiforme, à l’instar de ce « Fonds » (avec « s », mot qui vient du nominatif « fondus » en latin) ; le « fonds » illégal que M. Kamto a sorti de son imagination vagabonde (sans l’autorisation de l’Etat) risque d’être assimilé à un « Fond » (sans « s », mot qui vient de l’accusatif latin « fondum ») et qui connote le précipice.

Le peuple camerounais ne suivra pas M. Kamto dans le précipice. Il préfère l’olympe du droit positif et de la Vérité. Conclusion cinglante de M. Eba’a : « le MINAT est dans ses prérogatives et a pleinement et juridiquement appliqué la loi de 1983 ; le MRC,son leader et leur armada de juristes sont dans l’illégalité flagrante ». Ecoutons les Latins : « errare humanum est. Perseverare diabolicum est » (l’erreur est humaine. Persévérer dans l’erreur est diabolique ». Encore une fois, M. Kamto guette et quête le regard du peuple. Et le peuple se détourne de lui. Quelle lancinante et hallucinante aventure !

Cameroun – Covid-19 : Maurice Kamto met le sérail en ébullition

Des contre-déclarations aussi virulentes que celle du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun sont enregistrées. Des pontes du régime se lâchent sur Maurice Kamto.  

Dans sa déclaration du 27 mars dernier, Maurice Kamto s’interroge sur l’absence de prise de parole du  chef de l’Etat face à la montée du Coronavirus dans le pays. Le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, se demande où est passé Paul Biya,  lui donnant sept jours pour s’exprimer.

Invitation sous fond d’injonction. La perception du parti au pouvoir, le RDPC,  là-dessus est sans équivoque. Il n’en fallait pas plus pour sortir l’actuel ministre du Travail et de la sécurité sociale, de son « confinement ».

Grégoire Owona répond à Maurice Kamto sur sa page Facebook. « (…) C’est honteux de vouloir utiliser le coronavirus comme munition politique, comme sujet de polémique, comme arme d’attaque personnelle et lâche contre le Chef de l’Etat. » Le membre du bureau politique du RDPC  poursuit :  « Et puis M. Kamto, qui êtes-vous pour donner un ultimatum de 7 jours à un Chef d’Etat? (…) M. Kamto ça suffit, ce n’est pas du MRC qu’il s’agit, mais de la vie de millions de camerounais et de milliards de femmes et d’hommes sur notre planète menacée. Vous gagneriez à observer les consignes du Président Paul Biya communiquées par le Premier Ministre Joseph Dion Ngute, ainsi que les conseils de l’OMS.»

Le professeur Jacques Fame Ndongo, Secrétaire à la communication du RDPC  n’est pas aussi resté insensible. Dans une réponse fleuve, le ministre de l’Enseignement supérieur décrypte sous le fond et la forme la déclaration du professeur Kamto. Lui dénichant une volonté  de pousser le peuple à l’insurrection. « Son stratagème insurrectionnel est voué à l’échec. C’est un coup d’épée dans l’eau. Dans la cosmogonie négro-africaine, cela s’appelle « la danse ou le zézaiement de la libellule » : gesticulation inopérante et impact zéro », écrit Jacques Fame Ndongo.

Certains thuriféraires du pouvoir de Yaoundé ont choisi, sans en assumer, de balancer sur les réseaux sociaux  un extrait du livre « Les septennats du président », récemment  publié par Oswald Baboke, directeur adjoint du Cabinet Civil de la présidence de la République. L’extrait proposé est intitulé : Paul Biya : un logiciel qu’on ne programme pas !

Dans cet extrait, l’auteur, parlant de Paul Biya affirme: «  Qu’on le sache, ses lenteurs apparentes ne sont pas signes d’indécision, mais de réflexion, de pondération, et de maturation. La réflexion mûrie précède l’action. Sa retenue constitue un atout de sagesse. » Dans le même texte, Oswald Baboke, homme politique de la région de l’Est écrit par ailleurs  que : « Il (Paul Biya) est droit, adroit, debout, vif et sportif. Coutumier des fonctions à très hautes températures, Paul Biya conserve une mémoire alerte. Le Président connaît ses dossiers, et reconnaît ses priorités. »

Les propos des collaborateurs du président de la République convaincront-ils Maurice Kamto de se mettre à l’écart et d’observer le gouvernement agir ?  La réponse,  au terme des sept jours qu’il a donnés au  chef de l’Etat pour faire une apparition publique avec des mesures fortes contre le Coronavirus.

Doctorat professionnel : Fame Ndongo organise le deuil du « mort-né »

Suite aux instructions du Premier ministre, le patron de l’Enseignement supérieur enjoint le recteur de l’université de Yaoundé II de lui transmettre le fichier des candidats inscrits. Ainsi,  s’acheminerait-on vers un remboursement des  frais de scolarité.

L’on se rappelle que le 5 novembre 2019, le secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, agissant au nom du Premier ministre Joseph Dion Ngute, adressait une correspondance au ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Famé Ndongo, dont l’objet était « suspension du doctorat professionnel dans les universités d’État au Cameroun ». Lui prescrivant « de prendre instamment toutes les dispositions nécessaires afin de mettre définitivement un terme à toute initiative tendant à l’instauration d’un doctoral professionnel, sous quelque forme que ce soit, car contraire à la Directive n°02/06-UEAC-019-CM-14 du 11 mars 2006 portant organisation des études universitaires dans l’espace Cemac dans le cadre du système LMD. ».

Le 17 janvier 2020, Jacques Fame Ndongo a débuté la mise en application de cette instruction. D’après une correspondance adressée au recteur de l’université de Yaoundé II Soa, et dont journalducameroun.com a reçu copie, le ministre sollicite le fichier de toutes les personnes précédemment inscrites au doctorat professionnel. « Vous y ferez une présentation par filière, spécialité et indiquerez éventuellement les critères ayant régi leur sélection, les sommes collectées au titre de leur frais de scolarité ainsi que l’affectation de ces fonds », sollicite le Minesup.

Il ajoute : « Vous indiquerez si ces frais de scolarité ont été versés dans un compte régulier, si le mode d’ordonnancement a respecté les règles d’usage, tout en précisant si les clés de répartition (service commun et établissement) ont été respectées, et vous indiquerez leur sort, c’est-à-dire, l’affectation de ces fonds et si possible les montants dus à chaque doctorant concerné. Le rapport circonstancié attendu devrait être accompagné par des pièces justificatives. ».

On se souvient qu’il y a deux ans, un différend a opposé le recteur de l’université de Yaoundé II, Pr Adolphe Minkoa She à l’ex Doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques, Pr Magloire Ondoa, aujourd’hui recteur de l’université de Douala. Ce dernier avait ouvert le cycle doctorat professionnel à Yaoundé II. Le recteur s’y en était vivement opposé. A l’époque, l’affaire avait été résolue au cours d’une conférence des recteurs. Il avait en effet été arrêté que le doctorat professionnel ne repose sur aucun fondement juridique, par conséquent, pas reconnu dans l’enseignement supérieur au Cameroun.

Comme pour clore définitivement ce chapitre, le Premier ministre, dans la même correspondance du 5 novembre dernier a demandé au Minesup de soumettre à son appréciation, dans les meilleurs délais, « un projet de décret actualisé règlementant l’organisation du cycle de Doctorat dans les institutions universitaire au Cameroun ».

3000 milliards Fcfa pour la reconstruction des régions anglophones (Rdpc)

La déclaration a été faite par Jacques Fame Ndongo, chargé à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur.

3000 milliards et 500 millions de Fcfa. C’est à ce coût que le Cameroun devrait reconstruire les localités affectées par la crise qui secoue depuis trois ans, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est du moins l’avis de Jaques Fame Ndongo, chargé à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), relayé par le média d’Etat, CRTV.

Lors du Grand dialogue national tenu du 30 septembre au 04 octobre 2019, assises qui visaient entre autres l’apaisement dans les régions anglophones, la commission intitulée Reconstruction et développement des régions touchées par le conflit, avait émise quelques recommandations pour revitaliser ces régions en souffrance, ainsi que celle de l’Extrême-Nord.

«La reprise immédiate des projets qui ont été suspendus au cours des trois dernières années en raison de la crise, tels que les routes Babajou-Bamenda, Loum-Tombel-Kumba, Mundemba-Akwa, etc. la réhabilitation des installations et des infrastructures publiques détruites ou rendues obsolètes du fait de leur inutilisation en raison de la crise, en particulier dans les 13 secteurs de l’éducation, de la santé, des transports, de l’énergie, de l’eau et des communications», sont quelques pistes que la commission composée entre autres de Pierre Ngambo Fonjo, Simon Forbi Chinda, Célestin Tawamba et Jean Jaques Ekindi ont élaborées.

La remise à flot des entreprises publiques agro-industrielles telles que la CDC, Pamol, Unvda, Semry ou encore Sodecoton, faisait également partie des nombreuses propositions faites par cette commission. Une planification qui devrait coûter la rondelette somme de 3000 milliards et 500 millions de Fcfa, selon Jaques Fame Ndongo.

Cameroun : Mebe Ngo’o lâché par ses frères du Sud

Dans une motion de « soutien au chef de l’Etat », les « forces vives de la région du Sud » apportent leur soutien à l’actuelle campagne de lutte contre la corruption au Cameroun.

Son nom ne figure désormais plus dans les décriées motions de « soutien au chef de l’Etat ». Pris en grippe par la justice du Cameroun qui le soupçonne de détournement de la fortune publique, Edgard Alain Mebe Ngo’o est de toute évidence lâché par ses frères du Sud.

Ceux-ci viennent de réaffirmer leur soutien à la lutte menée par le chef de l’Etat contre les prévaricateurs de la fortune publique. Lutte qui vient de faire une victime, en la personne de Mebe Ngo’o, ancien ministre.

C’est du moins ce que révèle la « motion de soutien » au président Paul Biya datée du 10 mars à Ebolowa, la capitale régionale du Sud, fief du clan Bulu dont est issu le président Paul Biya.

Dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune de ce 13 mars, un millier de noms des « forces vives de la région de Sud » noircissent les pages 8 et 9.

Dans le   traditionnel dithyrambe d’allégeance, les « créatures » affirment soutenir « énergiquement la lutte menée par les pouvoirs publics contre la corruption [et] la délinquance économique ».

Sous la conduite de Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, membre influent du bureau politique (le saint des saints) du RDPC au pouvoir ; l’élite de la région du Sud rappelle que le président Paul Biya n’est pour rien dans l’actuelle campagne contre les détournements de deniers publics.

« Rappelons, à ceux qui feignent de l’ignorer, que Son excellence Monsieur Paul Biya est le garant constitutionnel de l’indépendance de la justice. Celle-ci a toujours dit le droit au nom du peuple camerounais, et dans le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs », font savoir les signataires du document.

En clair le président Paul Biya n’est en rien impliqué dans la procédure judiciaire en cours en ce moment contre son « fils », l’ancien ministre Edgard Alain Mebe Ngo’o.

Ce dernier est en détention provisoire au pénitencier de Kondengui depuis le 8 mars. La justice le soupçonne de surfacturations dans l’achat de matériel militaire du temps où il était ministre de la Défense, entre 2009 et 2015.

Cameroun : le Minesup rencontre les enseignants d’université en marge d’un sit-in

Le ministre de l’Enseignement supérieur a initié des pourparlers ce lundi afin de couper court aux intentions de grève de ces enseignants.

Le ministre Jacques Fame Ndongo tente d’éviter un mouvement de grève général du personnel enseignant des universités publiques du pays. C’est dans cette optique qu’il a rencontré ce lundi les membres du Syndicat national des enseignants du supérieur (Ben-Synes) qui lui ont présenté leurs griefs.

Ils contestent l’insécurité à laquelle sont exposés les enseignants des universités de Buea et de Bamenda, la non prise en compte des heures de travail supplémentaires et complémentaires, les défaillances dans le suivi académique, le non-paiement des primes de recherche….

Pour toutes ces raisons, les enseignants d’université avaient annoncé un mouvement d’humeur qui devait débuter ce lundi par un sit-in devant les locaux du ministère de l’Enseignement supérieur. La fronde devait se poursuivre dès le 28 novembre par une cessation des activités dans les campus.

Cameroun: les modalités de recrutement de 2000 enseignants d’universités

Les personnes désireuses de saisir l’opportunité d’emploi créée mardi par le chef de l’Etat devront avoir 40 au plus à la date de souscription. Elles doivent également justifier d’un Doctorat ou d’un PHD.

L’on en sait un peu plus sur les modalités du recrutement de deux mille enseignants que le Cameroun envisage de lancer dès janvier 2019. Selon des précisions apportées mardi par le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, toutes les personnes appartenant à d’autres corps de métier autre que l’enseignement peuvent postuler. Quelques conditions à remplir cependant : être de nationalité camerounaise, avoir 40 au plus au moment de la souscription et être titulaire d’un Doctorat ou d’un PHD.

« C’est une opération qui s’étalera sur trois années, de façon à donner une chance aux étudiants encore inscrits au cycle de doctorat ou ceux qui sont en phase de soutenance de leurs travaux. Il s’agira de recruter 1000 assistants en 2019, 500 en 2020 et 500 en 2021 ; ce qui permettra de porter à 6000 le nombre de personnels enseignants en service dans les universités du Cameroun« , a expliqué Jacques Fame Ndongo lors d’un point de presse donné mardi à Yaoundé.

Les dossiers de candidature seront déposés au ministère de l’Enseignement supérieur. Ils seront par la suite renvoyés au niveau des universités pour le début des opérations de vérification, suivant un ordre établi. D’abord la vérification des dossiers et audition des postulants dans les universités suivie d’une procédure quasi similaire dans les conseils départementaux et les commissions consultatives de recrutement. La phase finale sera menée au ministère de l’Enseignement où une commission centrale de coordination dudit recrutement sera créée.

« Aussitôt que la commission centrale de coordination du recrutement aura été mise sur pied et aura siégé, nous publierons les répartitions des postes par université et par établissement, ainsi que les profils exigés. Au terme des délibérations des instances statutaires la commission centrale de coordination du recrutement se chargera de vérifier la régularité des opérations et d’arbitrer sur les cas litigieux. Elle clôturera la procédure par la publication des listes des candidats retenus par université et par établissement », souligne le ministre Jacques Fame Ndongo.

Motion de soutien des élites du Sud à Paul Biya : Jean Foumane Akame signataire « par erreur » selon le Rdpc

Jacques Fame Ndongo a publié une mise au point pour préciser qu’une erreur s’est glissée  dans le document. Il a, par ailleurs, présenté ses excuses au membre du Conseil constitutionnel.

Le nom de Jean Foumane Akame, membre du Conseil constitutionnel, est apparu dans une motion de soutien au chef de l’Etat, publiée dans les colonnes du quotidien Cameroon tribune le 25 mai dernier. Intitulée « Le Sud a choisi son candidat : c’est Paul Biya », ladite motion appelle à une candidature de l’actuel chef de l’Etat du Cameroun à la présidentielle de 2018. Le fait, assez fort pour être relevé, et a soulevé une question. Comment un membre du Conseil constitutionnel censé faire preuve d’impartialité dans des fonctions, a-t-il pu signer une motion de soutien à un potentiel candidat à une élection au Cameroun ?

L’intéressé n’a pas réagi. C’est Jacques Fame Ndongo, signataire de la motion des élites de la région du Sud, qui est monté au créneau. En sa qualité de chef de la délégation permanente régionale du comité central du Rdpc (parti au pouvoir) pour le Sud, il a publié une mise au point le 29 mai pour expliquer qu’ « une malencontreuse coquille s’est glissée dans la motion de soutien intitulée « Le Sud a choisi son candidat : c’est Paul Biya » (…) Au lieu de « Jean Foumane Akame », lire plutôt « Marie Foumane Akame ».

Jacques Fame Ndongo conclut sa mise au point en présentant ses excuses « les plus sincères » à Jean Foumane Akame et au Conseil constitutionnel « dont l’image et la crédibilité ont pu être, involontairement, écornées ».