La société en charge de la gestion et de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun promet de mettre fin à la série de coupures électriques vécue par les ménages.
Après trois semaines de turbulences, le service électrique camerounais devrait retrouver pleinement sa stabilité dès le 05 mercredi 05 février 2013 au soir, a indiqué le Directeur général de Aes Sonel dans un communiqué. Jean David Bilé relève que les perturbations résultent de la survenance d’une série d’incidents ayant touché les centrales de production de Songloulou, Edéa, Limbé et Kribi .
La confiance de la société résulte de trois principales mesures détaillées dans le communiqué. « Sur décision des pouvoirs publics, les centrales du Programme thermique d’urgence sont en cours de transfert à AES-SONEL et vont entrer en service ce mercredi soir apportant un supplément de 40 MW au réseau ; Les équipes techniques d’AES-SONEL travailleront d’arrache-pied pour améliorer durablement la disponibilité des centrales et renforcer le système de protections des ouvrage ; La centrale de Kribi après quelques incidents pourra débiter 16 MW supplémentaires dès demain portant la capacité actuelle à plus de 200 MW, et les 16 MW restants seront disponibles à partir de la mi-février 2014 », peut-on noter.
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Les Camerounais ne devraient plus connaître les coupures « sauf en cas d’incidents de distribution ». Le Dg d’AES Sonel a ainsi fait une promesse pour le mois de juin. « Afin d’optimiser la réalisation des travaux indispensables pour améliorer la qualité de service et éviter par la suite de programmer plusieurs petites coupures, notamment à l’approche des grands événements comme la Coupe du Monde de football à venir, AES-SONEL a décidé de mettre en place une task force dédiée ».
L’évêque d’Ebolowa, Mgr Jean Mbarga, le remplacera de manière provisoire
Selon un communiqué de la nonciature apostolique signé lundi 29 juillet 2013, Victor Tonyé Bakot renonce à sa charge apostolique. Démission acceptée par le Saint siège, sur la base du droit Canon qui stipule que L’Évêque diocésain qui, pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave, ne pourrait plus remplir convenablement son office, est instamment prié de présenter la renonciation à cet office. Il sera remplacé à ce poste par l’Evêque d’Ebolowa, nommé administrateur apostolique à l’archidiocèse de Yaoundé.
Aucune raison n’est avancée pour justifier la démission et l’acceptation de celle-ci par le Saint siège. Mais on est en droit de penser que la multiplication des « affaires » autour de cet homme d’église, censé prêcher par l’exemple, a eu raison de lui. Ces dernières semaines, il est cité dans des affaires de malversations, notamment dans une histoire qui le met aux prises avec la famille d’Albert Roland Amougou pour le contrôle de la société immobilière La Foncière. Revelé par le journal La Nouvelle, cette information pour laquelle des protagonistes sont en prison, vient s’ajouter à un conflit larvé avec les autochtones Emveng de Mvolyé, qui l’accusent de brader leurs terres. En avril dernier, ces derniers ont décidé de perturber les assises de la 38e Conférence épiscopale nationale avant d’être maîtrisés par la police. Quelques mois plus tôt, c’est une correspondance adressée au Rev. Père Martin Brida qui avait mis le feu aux poudres, à propos de la trop grande présence des bamilékés à l’Université Catholique d’Afrique Centrale. A ce propos, le rassemblement des jeunes patriotes a écrit une lettre au St Père pour informer des dérives politiques de l’archevêque de Yaoundé, Mgr Victor Tonyé Bakot, qui risque de mettre le feu au Cameroun par ses élans tribaux.
Né en 1947 à Makomol dans le Nyong et Kele, il a été ordonné prêtre en 1973 et Archevêque de Yaoundé en 2003, il y a tout juste 10 ans !
Victor Tonyé Bakot n’est plus archevêque de Yaoundé
La mission de Délégué France du Gicam, principal Groupement Inter-patronnal du Cameroun, fait de plus en plus sortir de sa discrétion cet expert-comptable installé en France depuis près de 30 ans
Originaire de Bamenkombo dans le département des Bamboutos, il est né en 1967. Après des études primaires au quartier Komkana/Madagascar à Yaoundé, il poursuit sa scolarité à l’école primaire Publique de Bépanda-Garçons à Douala. Il entrera au Collège d’Enseignement Général de Manjo, nouvellement créé, entre Loum et Nkongsamba pour y débuter le 1er cycle du secondaire. Cycle qu’il achèvera au lycée bilingue de Buéa dans le Sud-ouest. Il vogue ainsi au gré des déplacements professionnels de la famille. A 17 ans, il obtient un baccalauréat littéraire et s’inscrit à la faculté de droit de l’université de Yaoundé. C’est pour poursuivre ses études, et se destiner à la carrière d’Avocat ou de Banquier dont il rêvait, qu’il arrive en France en 1987. C’était sans compter sur la rencontre en France avec un cousin (Jean Marc) étudiant en expertise comptable qui va le convaincre de se lancer dans cette voie, en lui vantant les débouchées de ce métier. Il va donc s’inscrire dans la filière expertise comptable à l’Ecole Supérieure de gestion en parallèle avec une Prépa HEC, Sup de Co Paris et intègre l’école normale supérieure de Cachan (option économie). A la sortie de cette dernière, il est recruté en 1992 comme Responsable administratif et comptable de la fondation «Droit de Cité» à Paris, qui s’occupait du financement des projets portés par les jeunes. Après deux ans passés au service de cette structure portée par d’anciens ministres de gauche, il intègre un cabinet d’expertise comptable dans le 16e arrondissement de Paris: «J’y ai beaucoup appris, mais là où j’apprends tous les rouages de l’expertise comptable, c’est à Lens à côté de Lille où j’ai un oncle Expert-Comptable, Thomas, qui y a un cabinet et qui m’a pris en main pour mon stage professionnel et surtout une très bonne formation». Ayant toujours gardé des contacts en Ile de France, notamment à Puteaux (commune de la petite couronne Parisienne, dans le 92), il tombe sur l’opportunité d’enseigner la gestion financière, la comptabilité, le droit fiscal et des sociétés à l’EPF, une école d’ingénieurs : «cette expérience très riche a été rendue possible grâce à un Ami/frère sénégalais Mr Alioune Diouf lui-même enseignant ».
Expertise comptable, le dévouement pour les clients
Après cette expérience professionnelle enrichissante qui s’arrête dans les années 2000, il a déjà à l’esprit de créer un cabinet et d’être indépendant, mais souhaite acquérir encore plus d’expérience, notamment dans une multinationale si possible. C’est ainsi qu’il postule et est accepté chez Siemens Computer France en tant que Directeur adjoint de contrôle de gestion : « J’y suis allé avec des objectifs personnels clairs et précis, je voulais vivre l’expérience pour savoir comment ça se passe dans une grande entreprise, mais j’avais clairement déjà mes projets en tête ». Projets qui prendront le dessus sur la stabilité que peut offrir un emploi de cet acabit : « Au bout de quelques mois de travail, j’avais atteint mes objectifs personnels ». Après 8 mois, il décide de partir et d’installer son cabinet. C’est le début d’une nouvelle vie un peu rude car « Je partais de rien, et c’est la qualité de mon travail, mon sérieux qui ont permis que je trouve des clients. Mon 1er client, l’inoubliable Mr Deflou, gérant d’une Sarl, très satisfait de mes services, m’a trouvé d’autres clients en parlant de moi autour de lui et à d’autres chefs d’entreprises ». Progressivement, il étoffe son portefeuille de clients, parfois recommandé par des organismes bancaires ou via des conférences professionnelles qu’il anime. Il s’installe à Courbevoie, en plein c ur du quartier d’affaires de la Défense, en proche banlieue parisienne où il est toujours. Aujourd’hui, son cabinet compte 13 collaborateurs en Europe et en Afrique. En parallèle de ses missions comptables, il crée une autre société d’Ingénierie Informatique avec laquelle il obtient un prix de l’Anvar/Ministère de la Recherche en 2002/2003.
Jean Marie Tallet, délégué France du Groupement Inter Patronal du Cameroun (Gicam)Jean Marie Tallet)/n
Le Gicam, responsabilité nouvelle et passionnante
«Sans attendre la délégation du Gicam, j’avais déjà conduit et animé via l’ambassade du Cameroun en France, des missions économiques, c’est donc une continuité». En effet, depuis un an, il est Délégué France du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), avec comme mission de couvrir le maximum de pays en Europe. La feuille de route de cette mission que lui a confié Mr André Fotso, Président du patronat camerounais, est celle de pouvoir regrouper la diaspora entrepreneuriale, investisseurs, fonds d’investissements, partenaires industriels divers ainsi que des compétences et expertises multiples éparpillées en Europe, les faire venir au Cameroun via un schéma bien encadré et accompagné qu’est la nouvelle plate forme et vision élaborées par le Gicam afin que ces derniers participent activement à la dynamique «positive qui est en marche en ce moment au Cameroun et globalement en Afrique». Selon lui, «au Gicam, on voudrait une émergence du Cameroun avant 2035». Évoquant les difficultés, il affirme que «la mission qui m’a été assignée est difficile parce qu’elle part de rien. Le but étant d’aller au-delà de la France». C’est donc un homme conscient des difficultés comme celle de la structuration du Gicam France qui a décidé de mener à bien ces objectifs. Depuis son installation, il a monté un fichier de 270 profils d’entreprises, conduit deux voyages d’affaires au Cameroun (Université d’été du Gicam (UG), Journées de l’entreprise (JDE) dont un en présence d’un fond d’investissement francais: «Je suis très heureux d’accompagner la dynamique actuelle impulsée par Mr Fotso avec son équipe Exécutive et j’invite les entrepreneurs camerounais, et tous ceux qui aiment le Cameroun et par-delà l’Afrique, à nous rejoindre».
Jean Marie Tallet en compagnie d’André Fotso, président du GicamJean Marie Tallet)/n
Héritier et Chef de Groupement communautaire
Très actif dans les associations professionnelles, il l’est aussi dans la vie associative communautaire. Son statut de successeur d’un chef traditionnel du groupement Bamenkombo (car il succède à son père) a sans doute contribué à l’en préparer davantage. D’autant plus qu’il pense y avoir été préparé par son père, juge-assesseur au tribunal de Mbouda, décédé en 2005. Jean Marie Tallet a tôt fait de comprendre que ses responsabilités sociales dépasseront le cadre de l’éducation de ses 3 enfants à qui je «transmets l’amour du Cameroun ainsi que les valeurs reçues d’une famille bien tenue d’une poigne d’amour et de fer par une généreuse Maman agricultrice très active». En tant que camerounais, Jean Marie Tallet n’a pas dérogé à la passion locale pour le football. Il a été gardien de buts pendant quelques années dans l’équipe de la commune de Puteaux avant de raccrocher les crampons. Il s’est aujourd’hui chaussé d’optimisme et essaie, chaque fois qu’il en a l’occasion, de partager cette vision d’un Cameroun qui bouge, qui avance et doit réussir; Ce qui lui vaut parfois quelques échanges difficiles avec des compatriotes vivant en France et estimant que rien n’est possible au pays avec le régime en place. C’est sans doute cet optimisme qui lui permet d’avancer «simplement et tranquillement» dans un environnement quelque fois difficile. Parlant des difficultés dans son intégration sociale et professionnelle en France, il pense qu’ «elles ne sont pas devenues des tâches inoubliables et insurmontables». Quel optimisme naturel!
Le Comité de protection des journalistes estime que Jean Marie Tchatchouang peut purger ses deux mois de peine avec un sursis
Le Comité de protection des journalistes, une organisation qui défend les droits des journalistes dans le monde entier, a demandé jeudi 28 mars 2013, que soit libéré Jean Marie Tchatchouang, un journaliste condamné au Cameroun lundi 25 mars dernier à deux mois de prison fermes par un tribunal de Douala la capitale économique du pays. « La justice a condamné notre client à deux mois d’emprisonnement fermes, au paiement de 2 millions de FCFA d’amendes à monsieur Jean Ernest Bibehé le Directeur Général de la SOCATUR et au paiement des dépens de l’ordre de 435 910 FCFA », a fait savoir Alain Zogo, l’avocat du journaliste, selon des informations rapportées par le CPJ. Sur ordre des juges, le journaliste a été immédiatement incarcéré à la prison centrale de New Bell, alors même que le droit pénal camerounais donne une possibilité de condamnation avec sursis. Les avocats d’Alain Tchatchouang envisagent d’interjeter appel de la décision avec d’obtenir sa libération conditionnelle. La condamnation de lundi est la conséquence d’une deuxième plainte de monsieur Bibéhé. En 2011, Alain Tchatchouang avait été condamné à 6 mois d’emprisonnement et son journal « Paroles » avait été frappé d’interdiction.
Son avocat décrie la situation qui consiste à accuser systématiquement les journalistes de diffamations lorsque ceux-ci portent à l’attention du grand public des informations sur des malversations qui auraient été commises. Le Directeur général de la SOCATUR avait porté plainte contre Alain Tchatchouang pour des articles dans lesquels le journaliste faisait savoir que celui-ci avait commis des actes de détournement de fonds et de malversation en compagnie de sa femme qui occupe le poste de directrice des ressources humaines. Monsieur Bibéhé et son épouse ont toujours nié ces accusations et ont accusé le journaliste. De toute évidence, ils n’ont pas aussi joui de leurs droits de réponse et obtenu plutôt la suspension du journal. Les rapports entre les journalistes et les responsables d’administration publiques ou parapubliques sont très complexes au Cameroun. Les faits actuels indiquent pourtant que les informations de corruptions et détournement révélées par la presse ne sont pas toujours de la diffamation. A chacun de ses rapports, la Commission nationale anti-corruption a souvent confirmé des révélations faites dans certains médias. Dans le cadre de l’opération dite épervier, près de 70 anciens hauts responsables et cadres du pays sont aujourd’hui en détention ou condamnés pour des faits de détournements publics. Il a souvent été démontré que des journalistes sont manipulés dans le cadre des guerres politiques entre membres du même parti, notamment le RDPC au pouvoir. Mais à chaque fois, lorsqu’il revient à un juge de se pencher sur la question, le journaliste accusé risque la prison. Le procès en appel d’Alain Tchatchouang débute le 04 avril prochain, a fait savoir son avocat.
Le CPJ exige la libération en appel de Jean Marie Tchatchouang, journaliste camerounaistchadonline.com)/n
Jean Marie Tchuissang, consul honoraire de la Fédération de Russie à Douala, élevé au rang de Pouchkine
Une première dans l’histoire de la coopération diplomatique entre le Cameroun et la Russie. Également une innovation sur tout le continent africain. En ce jeudi 24 janvier 2013, la médaille Pouchkine est décernée au consul honoraire de la Fédération de Russie à Douala. Cette distinction honorifique est attribuée aux citoyens qui s’illustrent dans les arts et la culture, l’éducation, les sciences humaines et la littérature. La cérémonie officielle de décoration organisée en l’honneur de Jean Marie Tchuissang est présidée à Douala par Nikolai L. Ratsiborinskiy, ambassadeur de la Fédération de Russie au Cameroun et en Guinée Equatoriale. Elle dure près d’une heure d’horloge. Tout commence par l’exécution des hymnes nationaux de la République du Cameroun et de la Fédération de Russie. Il y a ensuite le propos de circonstance de l’ambassadeur. Nikolai L. Ratsiborinskiy exprime la gratitude de l’Etat Russe à l’endroit de l’élu du jour. Pour le diplomate russe, Jean Marie Tchuissang a beaucoup donné dans le cadre du développement socioculturel entre le Cameroun et la Russie. Il est félicité pour avoir contribué très efficacement dans la coopération et le renforcement des liens d’amitié entre les deux pays. L’ambassadeur en profite pour annoncer des projets de développement au Cameroun. Leur nature ne sera cependant pas définie. Mais dans le cadre de leur élaboration et de leur réalisation, le diplomate russe dit compter sur la compétence et la détermination des hommes comme Jean Marie Tchuissang.
Aux grands hommes, la Russie reconnaissante
13h30 minutes. Juste après le mot de l’ambassadeur, le précieux métal est épinglé sur la poitrine du consul. Le camerounais remercie à son tour la Fédération de Russie, pour la confiance dans le travail accompli, en rapport avec la coopération russo-camerounaise. Jean Marie Tchuissang ne manque pas de remercier sa chère et tendre épouse. Russe d’origine, elle lui apporte un soutien sans faille dans ses nombreuses initiatives. « Ce sont des moments heureux et inoubliables de ma vie », se réjouit- il au moment de la remise solennelle du bouquet de fleur par sa conjointe. La communauté russe à Douala et les diplomates des autres pays accrédités au Cameroun apprécient. A titre de rappel, Jean Marie Tchuissang devient consul honoraire de la Fédération de Russie à Douala en 2004. Depuis lors, il remplit fidèlement les missions qui lui sont attribuées. Ses activités consulaires couvrent les régions du Sud-ouest, Sud et Littoral. Il a ouvert un centre d’apprentissage de la langue russe au quartier Makepe à Douala.
Nikolai L. Ratsiborinskiy, ambassadeur de la Fédération de Russie au Cameroun et Jean Marie TchuissangIntégration)/n
C’est entre autre, l’une des déclarations fortes du sélectionneur du Cameroun, qui était face à la presse hier à Yaoundé
Face à la presse hier, mercredi 09 janvier, à l’hôtel Mont Fébé, l’entraîneur de la sélection du Cameroun Jean Paul Akono n’a botté en touche aucune question. Sur le bilan de sa mission en Angleterre, le patron technique des Lions a estimé que ses échanges avec David Ngog et Benoît Assou-Ekotto «ont été très fructueux». « L’attaquant de Bolton a largement progressé dans sa réflexion. Il a voulu tout savoir sur le mode de fonctionnement de l’équipe nationale et même de sa philosophie de jeu. Je lui ai dressé le tableau sur le plan organisationnel. Aujourd’hui, je pense qu’il est suffisamment édifié sur les réalités de notre football. Parce que pour un homme qui n’a jusqu’ici connu que la culture occidentale, il n’était pas évident pour lui de choisir. Maintenant, il y a des fortes chances de le voir chez les Lions dans les prochains mois. Reste maintenant à entamer les démarches administratives dans le but de constituer son dossier à envoyer à la Fifa pour son changement de nationalité sportive », précise le coach des Lions. Sur le cas Assou Ekotto, il s’est dit également confiant : « le latéral de Tottenham m’a expliqué ce qui l’a poussé à prendre ses distances avec les Lions. Je lui ai expliqué que l’administration de notre équipe était en train de se professionnaliser. Il a été très réceptif à mon discours. Comme il revient de blessure, je lui ai indiqué qu’il est important pour lui qu’il redevienne compétitif et performant ». Au sujet du bilan du regroupement des joueurs locaux auxquels il a associé quelques professionnels en congés, en fin d’année dernière, le sélectionneur national a marqué sa satisfaction : « Nous avons tiré beaucoup de leçons. Il y a de la crème sur le plan local. Il y a des joueurs évoluant ici au Cameroun qui n’ont rien à envier à ceux qui sont en Europe. Je préfère qu’on les appelle désormais des « professionnels locaux ». Je donnerai toujours une chance à tous ceux qui seront au-dessus », a promis le médaillé en or de Sydney 2000, qui précise qu’il a découvert d’excellents gardiens de buts au cours de ce stage. « Tous les portiers qui ont pris part à ce stage ont été impressionnants. Preuve que le Cameroun reste un vivier de gardiens de buts », avoue Akono.
Appel à candidature
Du prochain match amical des Lions, Jean-Paul Akono est resté imprécis. Lui-même ne connaît pas encore l’équipe qu’il affrontera pour la période Fifa prévue le 6 février 2013. « Ce n’est pas le staff technique qui organise les matchs, même si nous donnons notre point de vue. Ce qui est sûr, nous jouerons. La Fécafoot a reçu plusieurs demandes et d’ici quelques jours vous saurez contre qui nous allons jouer. Compte tenu du standing des Lions, les dossiers des prétendants son encore en étude à la Fécafoot », s’est défendu l’entraîneur des Lions. Répondant à une question au sujet de son contrat, le coach indique que « ça va se faire d’ici peu. Ne vous inquiétez pas. Il y aura une cérémonie de signature de mon contrat. Ça va prendre le temps qu’il faut, mais ça ne saurait tarder ». Du choix de ses éléments, Jean-Paul Akono pense que tous les sélectionneurs du monde ont la pression. « La pression du travail n’est pas synonyme d’interférences. Aucun joueur n’a le titre foncier en sélection nationale. Les sélections nationales ne fonctionnent pas comme les clubs. Raison pour laquelle, d’un match à un autre, il y a souvent des modifications dans le onze entrant. Je tiens d’abord compte des performances des joueurs en club avant de les convoquer».
Jean Paul Akono, face à la presse le 09 janvier 2012 à YaoundéJean Jacques Ewong – Aras)/n
Par ailleurs, la question de sa succession a été abordée. « Ne faites pas de procès d’intention à la Fédération. Ce sont des préoccupations inutiles », a-t-il rappelé. Mais, il expliquera que ses rapports avec la Direction technique nationale (Dtn) sont très bons, puisqu’il en fait toujours partie. « L’on a appris qu’effectivement, un appel à candidature concernant les sélections nationales a été lancé par la Dtn, à l’exception de l’équipe A. Mais, il y a eu des confusions et des gens ont parlé d’appel à candidature pour coacher uniquement les Lions Indomptables seniors ». Vers la fin de l’entrevue, Jean Paul Akono a confirmé qu’il va se rendre en Afrique du Sud avec trois autres coachs, pour y superviser les matches des prochains adversaires du Cameroun dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. A savoir, le Togo et la Rdc. Mais aussi, toutes les autres équipes prenant part à la Can 2013 qui commence le 19 janvier prochain. En plus de lui et de Martin Ndtoungou Mpilé, son adjoint, il compte y être avec trois autres entraîneurs dont il s’est refusé de dévoiler les identités. Il évoque son plan de travail : « Quatre autres entraîneurs resteront sur place pour travailler avec la Dtn dans le cadre de la supervision de tous les matches ».
Une vue de la salle de conférenceJean Jacques Ewong – Aras)/n
Le milieu de terrain de Rennes évoque sa blessure, parle de son contrat avec Aston Villa et énumère les conditions pour que les Lions se qualifient pour la prochaine Coupe du monde
Jean II Makoun, vous êtes sortis sur blessure à la mi-temps, lors du derby breton, que s’est-il passé exactement?
Je me suis fait mal tout seul. Tout d’un coup, j’ai ressenti une grosse douleur derrière la cuisse. Et à la mi-temps, j’ai demandé à être remplacé. Après examen, le médecin m’a donné un repos de trois semaines. En ce moment, je ne ressens plus aucune douleur, et espère être avec mes coéquipiers dès la reprise des entraînements.
Est-ce que cette blessure n’est pas due à une accumulation de matches depuis le début de la saison?
C’est vrai qu’après un début très difficile, l’entraîneur a du changer certaines choses, ce qui m’a permis d’entrer progressivement dans le onze de départ. Et une fois que j’ai pris le bon rythme, je n’ai loupé aucun match. Avec les problèmes que j’ai eu en début de saison et ajouté à cela les matches de la sélection, ce n’est pas une excuse, j’ai beaucoup joué de matches ces derniers temps. Toutefois, je ne dois pas m’éterniser sur cette blessure. Une blessure ça fait partie du jeu. L’essentiel, c’est de vite se remettre et replonger dans les grands bains des compétitions.
Vous appartenez au club de Premier League d’Aston Villa, qu’est ce qui a justifié votre choix pour un prêt à Rennes cette saison?
Avec le club anglais, j’ai connu quelques complications qui n’étaient pas trop justifiées. J’ai vite compris que si je ne bougeais pas, si je n’allais pas chercher ailleurs, j’allais avoir une saison très difficile. Les anglais m’ont fait quelques coups bas et je ne souhaitais pas m’attarder sur ces faits. Mes agents et moi, avons vite fait de trouver un point de chute. L’offre de Rennes s’est avérée alléchante et je suis content d’être là-bas et tout se passe bien pour l’instant.
Rennes est-il prêt à lever l’option d’achat qui pèse sur votre contrat?
L’option d’achat de mon contrat est en cours jusqu’au 30 mars 2013. D’ici à cette date là, j’ai encore l’opportunité d’enchaîner avec d’autres matches. Pour l’instant je suis à Rennes, qui a un super groupe. On travaille bien et les résultats sont là. Nous sommes quatrième au classement en championnat et demi-finaliste en Coupe de la Ligue. Nous avons un bon coup à jouer cette saison. Je ne pense pas trop à mon contrat et l’option d’achat qui pourrait être levée. Je préfère me concentrer au jeu.
Quelles sont les ambitions de Rennes cette saison?
Notre objectif, c’est de terminer le plus haut possible en championnat, pourquoi pas au podium. Depuis un bon moment, Rennes fait de très bons résultats. Au vu de notre première moitié de saison, ce serait mérité pour ce groupe de disputer la Ligue des champions la saison prochaine.
En sélection, les choses ne se passent pas toujours bien au niveau des résultats. Pour la deuxième fois d’affilée, vous allez regarder la Can à travers le petit écran. Est-ce facile de vivre la Can à la télévision quand on est joueur des Lions indomptables?
Pour nous camerounais, je peux vous rassurer que c’est très difficile à supporter. Quand nous évoquons avec nos collègues ce qui nous arrive, ils ne comprennent pas pourquoi nous ne parvenons pas à nous qualifier. Certains de mes amis n’y croient même pas. On a beaucoup de talents, de très bons joueurs, mais parfois cela ne suffit pas. Dans une équipe, on doit être unanime pour bien jouer ensemble. Le talent parfois ne suffit, nous devons tous tirer dans le même sens. Maintenant, il faut tirer les leçons de ces deux non-participations, de ces échecs, et surtout garder ce qui est entrain de se construire de positif en ce moment. A chaque poste, il n’y a que de la grande qualité. Il faut seulement que l’on se réveille. Et que se soit sur le terrain ou en dehors, sur le pan administratif et de l’organisation, il faudrait que l’on tire dans le même sens.
Les Lions reprennent la compétition dès le mois de mars, contre le Togo, dans un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Quelles sont les erreurs à ne plus commettre pour ne plus retomber dans les mêmes travers?
Surtout ne pas se dire que les choses vont aller toutes seules parce que l’on a des joueurs de qualité. Les hypothèses où l’on gagne les matches seulement sur papier, ça n’existe plus. Même Barcelone qui pour moi est la meilleure équipe du monde, est obligé chaque fois de mouiller le maillot à fond, en tirant dans le même sens, pour remporter ses matches. Si nous sommes unanimes, en jouant chacun sa partition à fond, je pense que nous avons toutes les chances d’être du rendez-vous brésilien de 2014. Mais, il ne faut pas se dire que les matches vont être faciles. On reste le Cameroun et on sera toujours très attendu. Avec la Libye, le Togo et la RDC, nous sommes dans une poule très réputée et comme nous avons déjà essuyé un échec, nous devons remporter tous les autres matches.
Un dernier mot
Tout se passe bien, malgré l’énorme coup dur que nous avons eu dans notre famille. En effet, mon frère ainé Jean Mabengué est décédé des suites de maladie. Une grande perte pour notre famille. Maintenant on va apprendre à vivre avec la douleur, sans lui, ça fait partie de la vie. C’était quelqu’un de très bien qui vivait seul dans son coin, sans jamais déranger personne. Je n’oublierais jamais que c’est lui qui était allé acheter ma première godasse.
Jean II Makoun: « Le Cameroun a toutes les chances d’être au Mondial de 2014 »lyoncapitale.fr)/n
Le ministre des Postes et télécommunications et ce candidat malheureux de la course pour l’attribution de la 3e licence ont engagé une guerre médiatique qui va sans doute s’amplifier en 2013
3e opérateur du mobile
L’un des faits majeurs de 2013 sera l’entrée en jeu du 3e opérateur de la téléphonie mobile au Cameroun. Il s’agit de Viettel Cameroun, la filiale du groupe Vietnam Telecom group. D’après un communiqué divulgué par le Minpostel le 10 décembre 2012, c’est le groupe vietnamien qui a gagné la bataille de la 3e licence de téléphonie mobile au Cameroun, devant ses concurrents d’armes, Bharti Airtel, Maroc Telecom et Technologie système d’informations/Korea Telecom notamment. Seulement, dès la publication des résultats de l’appel d’offres international restreint N°00000066/Mpt/Cab/2012 du 28 août 2012 pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles au Cameroun et la mise en place d’une commission d’analyse de ces offres, les voix ont commencé à s’élever du côté de certains concurrents malheureux pour se plaindre de la tricherie. C’est en tout cas la thèse défendue par Tsi/Korea Telecom. Ces plaintes déclenchées dans les médias, ont été officialisées le 14 décembre 2012, le jour même de la signature des conventions entre Viettel Cameroun, l’heureux élu et le gouvernement, à travers un dépôt d’un recours en annulation par les avocats de Tsi. Ces derniers ont contesté le fait que le Minpostel n’ait pas respecté les délais légaux accordés à tous les concurrents éliminés, avant de passer à la signature des conventions avec l’entreprise adjudicataire.
Mauvaise foi
L’article 18 du dossier d’appel d’offres est bien formel. « La signature de la convention de concession doit intervenir quinze jours à compter de la date de transmission au maître d’ouvrage des documents de la société de droit camerounais », renseigne l’alinéa premier de ce texte. Les résultats du dépouillement ayant été divulgués le 10 décembre 2012, le Minpostel devrait normalement attendre le 25 décembre 2012 en principe pour parapher les documents d’après eux. Globalement Tsi/Korea Teelcom a exigé l’annulation de l’appel d’offres susdit, pour « non respect du code des marchés ». Jean Pierre Biyiti Bi Essam a donc une patate chaude entre les mains. En 2013, il va sans doute s’employer à jouer les sapeurs-pompiers dans ce dossier à divers enjeux. Il sera régulièrement au devant de la scène avec cette affaire de 3e licence. Ce dernier va s’activer à faire comprendre à l’opinion publique nationale et internationale qu’il a joué franc jeu. Une position défendue déjà dans un récent communiqué où, non seulement il renie tout mariage entre Tsi et Korea Telecom, mais qualifie les dirigeants de Tsi de mauvaise foi.
Jean Pierre Biyiti Bi Essam, ministre des Postes et télécommunications africapresse.com)/n
Le sélectionneur du Cameroun après avoir rencontré Ngog et Assou Ekotto, organise un stage de détection pour joueurs amateurs et professionnels n’ayant jamais été convoqués
Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Cameroun ne lésine pas sur les moyens pour avoir la formation la plus compétitive possible. Après une mission de prospection en Europe, où il a notamment rencontré Jean Christophe Bayebeck, Benoît Assou-Ekotto et David Ngog, Jean-Paul Akono est revenu au bercail pour une autre opération de détection. C’est dans le souci de renforcer son équipe et de créer une saine concurrence à tous les postes, que le technicien camerounais est entré en contact avec l’attaquant de Troyes Jean Christophe Bayebeck. Il s’agit d’un jeune Franco-camerounais de 19 ans, actuellement international junior français, qui peut encore au vu des statuts de la Fifa au sujet des binationaux, changer de nationalité sportive, s’il le souhaite. Idem pour le cas de David Ngog qui évolue à Bolton, en Angleterre. Ancien international Espoirs français, il ne serait plus très réticent à l’idée d’endosser la tunique vert-rouge-jaune à la griffe du Lions. Le cas de Benoit Assou-Ekotto est différent. Le latéral gauche de Tottenham, très sollicité en ce moment par Chelsea, pause pour condition à son retour chez les Lions, plus de professionnalisme dans l’encadrement administratif et technique.
La détection des nouveaux talents pouvant intégrer les Lions se fera sous forme d’un stage, du 27 au 30 décembre 2012 au centre technique de la CAF à Mbankomo, en banlieue de Yaoundé. Deux catégories de footballeurs y sont attendus : « les professionnels n’ayant jamais été présélectionnés et présents au Cameroun » et les « amateurs », c’est à dire les joueurs évoluant dans le championnat d’élite local. Eliminés de la phase finale de la Can 2013 en Afrique du Sud (du 19 janvier au 10 février), Jean-Paul Akono et ses hommes disputeront leur premier match officiel en mars 2013 contre le Togo dans le cadre de la suite des éliminatoires du Mondial 2014. Bien avant, les Lions Indomptables sont annoncés en février 2013 à Nairobi pour un match amical contre le Kenya. Liste des joueurs amateurs convoqués au stage de Mbankomo :Feudjou Maxime Loïc et Efala Nkonguep, Oyongo Bitolo, Kingue Mpondo et Aminou (Coton Sport de Garoua), Ngoula Patrick, Faï Collins, Ashu També, Babanda Joel et Edoa Nga Charles (Union sportive de Douala), Tonyé Bikeng, Bakingé Gérard, Eloundou Etoundi et Ngando Mbiala (Unisport du Haut-Nkam), Womé Nlend et Atangana Mvondo (Canon de Yaoundé), Abah Thobie et Makon Thierry (New Stars de Douala), Abouna Ndzana (Astres Douala) et Sieni Abdoul (Renaissance de Ngoumou).
Jean Paul Akono veut détecter de nouveaux talents pour l’équipe Fanion du Camerounpantheredunde.com)/n
Le Secrétaire Général de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique, a été de toutes les batailles visant à faire entendre la voix des collectivités locales africaines dans les instances mondiales.
Vous êtes l’un des acteurs majeurs de l’Afrique locale depuis des décennies. Si on vous demandait de jeter un regard sur le chemin parcouru, que diriez-vous ?
Je pense que la quête des populations pour une plus grande prise de responsabilité dans la gestion de leurs propres affaires a beaucoup progressé sur le continent. Il y a encore des hésitations dans certains Etats. Mais pratiquement tous les Etats qui sont en situation de paix civile ont adopté des lois de décentralisation qu’il faut maintenant mettre en uvre. Bien entendu, il y a lieu de ne pas perdre de vue qu’il existe des difficultés liées à une longue pratique d’une administration fortement centralisée ainsi que l’épisode des partis uniques qui ne sont pas en faveur de la pluralité dans l’expression et témoignent d’une certaine ignorance de l’organisation traditionnelle des pouvoirs. Conséquence : le système majoritaire a été interprété comme un système exclusif où celui qui a la majorité emporte tout. Or, ce n’est pas la culture africaine.
L’Afrique s’urbanise de plus en plus. On parle de 52 villes de plus d’un million d’habitants à ce jour et plus de la moitié de la population d’ici 2025 vivra en ville. Quel regard le spécialiste que vous êtes pose sur le développement urbain de nos cités ?
C’est probablement l’une des mutations majeures de notre continent. Et cette mutation a été relativement mal gérée, parce que la ville a longtemps eu mauvaise presse. L’on a, dans un premier temps, estimé que l’urbanisation était le signe de l’échec des politiques de développement. Ce n’est que très récemment, à la faveur de la publication d’un rapport de la banque mondiale, que les Etats ont compris que l’avenir de leur économie nationale est étroitement lié à la solidité de leur économie locale. Ils ont aussi compris le rôle des villes dans le développement. A l’heure actuelle, la mutation qui consiste à passer d’une Afrique essentiellement rurale il y a 30 ans à une Afrique essentiellement urbaine dans 30 ans est une trajectoire très difficile à gérer parce qu’il faut d’abord transformer les mentalités. Notamment celles qui prônaient un certain romantisme du monde rural. Un romantisme qu’on retrouve d’ailleurs dans les discours des dirigeants, puisque plusieurs d’entre eux continuent à présenter l’Afrique comme un continent agricole et n’appréhendent son progrès et son devenir économique que sous le prisme du développement de l’agriculture. Cela fait qu’on voit des villes comme des lieux qui ne répondent pas tout à fait aux aspirations des Africains puisqu’on leur impute même le fait que l’Afrique ne se nourrit pas par ses propres productions. Il y a aussi une confusion entre niveau de population rurale et niveau de production agricole. Faut-il rappeler que les Etats-Unis ont un niveau de population rurale de l’ordre de quatre pour cent et qu’ils nourrissent pratiquement la planète entière ? Il n’y a pas d’homothétie entre la population rurale et la production agricole. Or, beaucoup de gens continuent à le croire. Le futur de l’Afrique se bâtit aussi dans ses villes. Ces villes doivent jouer leur rôle pour structurer les marchés locaux, de manière à sentir l’importance des relations entre les villes et leurs hinterlands. C’est pour cela que tout ce qui concerne les pistes rurales, les marchés ruraux, l’évacuation, les lieux de stockage des produits et tout ce qui concerne la circulation doit être une des plus grandes responsabilités des autorités locales. Or la manière dont la décentralisation a été conçue dans la plupart des pays a distingué d’un côté les communes rurales et de l’autre les communes urbaines. C’est quelque chose qu’on aurait dû éviter. Heureusement, il y a quelques pays, comme le Bénin, qui ont communalisé de manière totale leur territoire et chaque commune possède une partie urbaine et une partie rurale ; ce qui permet de gérer les relations urbano-rurales de manière plus harmonieuse et plus responsable. Je crois que c’est une des très grandes mutations à laquelle les pays africains ne sont pas très bien préparés jusqu’ici. L’autre mutation, c’est tout ce qui concerne la relation à l’économie internationale. Jusqu’ici, l’Afrique s’inscrit comme une région qui produit les matières premières et qui achète les produits finis. Il n’est pas possible de continuer avec une telle formule. Il faut que l’Afrique augmente dans la chaîne des valeurs des produits. Il y a toutes les raisons pour que ça marche : les ressources humaines commencent à être disponibles, les mines et tous les produits naturels sont à profusion sur ce continent. Ce qu’il faut, c’est organiser les échanges à l’intérieur de l’Afrique. Or ces échanges représentent moins de cinq pour cent des échanges de tous les pays africains. C’est donc un énorme chantier que de construire le marché national, le marché régional et le marché continental. Et ce marché doit s’appuyer sur des pôles urbains qui animent cette mise en relation. Et chaque région doit faire émerger ces pôles. Parce que le monde de demain et la mondialisation seront gérés par des villes globales. Si vous n’êtes pas une ville globale ou si vous n’êtes pas en relation avec une ville globale, vous êtes les perdants de la mondialisation. Il faut que l’Afrique fasse émerger ses villes globales. Johannesburg est incontestablement la ville globale de l’Afrique australe. Pour l’Afrique de l’Est, est-ce Nairobi ou Addis-Abeba ? Il faudra que les autorités régionales de cette région fassent ce choix difficile. Pour l’Afrique du Nord, est-ce Alexandrie, Le Caire ou alors Casablanca ou Rabat ? C’est une discussion à avoir. Ça peut être deux pôles qui se partagent la responsabilité. Pour l’Afrique de l’Ouest, manifestement c’est Lagos. Pour l’Afrique centrale, Kinshasa a suffisamment de poids mais le pays est dans une telle situation que le pays ne joue pas pleinement son rôle. Ça aurait pu être Douala, c’est la même chose. Ça aurait pu être Luanda, c’est la même chose. L’Afrique centrale est donc le ventre mou de ce pôle global pour structurer l’Afrique. Cette réflexion doit être conduite par l’union africaine si on veut que l’Afrique s’articule de manière harmonieuse à la mondialisation.
Ne pensez-vous qu’avec ce discours, vous donnez quand même du grain à moudre à ceux qui pensent que les enjeux comme ceux que vous mettez en lumière rappellent à quel point les ressources humaines au niveau local manquent de qualité, que ce soit les managers municipaux, le personnel communal, le personnel politique, les services déconcentrés de l’Etat ?
Il ne faut pas confondre le pouvoir et la capacité à l’exercer. Le roi des Belges avait dit aux Congolais qu’il est prêt à donner l’indépendance au Congo le jour où le personnel congolais sera suffisamment compétent pour pouvoir l’exercer. Or c’est un faux problème, parce que le pouvoir n’est pas une question technique mais une question politique. Donc, le pouvoir on l’a ou on ne l’a pas. Dès qu’on l’a, on sait comment l’exercer ou, à tout le moins, on doit trouver le moyen de l’exercer de telle manière que l’efficacité de cet exercice donne les résultats qu’on attend. Je pense que la question des ressources humaines des collectivités locales est une question qui ne doit pas se poser en dehors de la compréhension de l’impérieuse nécessité de reconnaître au pouvoir local la plénitude de sa fonction et de ses missions. Ensuite, si on reconnaît cette plénitude, il faut lui donner les moyens de l’exercer, et c’est une affaire qui concerne tout le monde. L’Etat central, qui est en situation d’apprentissage, puisque même ses services déconcentrés ne savent pas comment accompagner la décentralisation, apprend à se délester de certains de ses prérogatives à des niveaux de pouvoir périphériques. On est donc dans un cycle d’apprentissage et personne n’est donneur de leçons dans ce cas-là. On doit donc encourager un minimum de modestie qui consiste à dire «nous apprenons tous, essayons de nous donner la main pour apprendre le mieux possible les uns les autres». Cette philosophie est loin de cette arrogance souvent affichée par les fonctionnaires de l’Etat disant que, comme par hasard, les élus sont compétents quand ils sont au gouvernement comme ministres et tout d’un coup comme maires sont incompétents et les seuls qui soient compétents sont les fonctionnaires de l’Etat. Vous savez qu’ils disent qu’il ne faut surtout pas donner des ressources aux collectivités locales, parce qu’elles seraient gaspillées ; le gaspillage africain étant essentiellement dû aux fonctionnaires des collectivités locales qui n’existaient pas il y a dix ans. Je crois qu’il faut savoir raison garder et rester tout à fait modeste sur cette question. Il faut comprendre que si le pouvoir est laissé aux collectivités territoriales et si les possibilités leur sont reconnues de l’exercer au service de leurs populations sans trop d’entraves de la part des niveaux supérieurs – comme on dit dans nos pays – il y a de fortes chances que la vie des populations de nos villes et nos campagnes soit nettement meilleure que ce qu’elle a été jusqu’ici. Evidemment, ça donne la mesure des responsabilités qui doivent être exercées par les autorités locales pour que cette capacité à répondre aux besoins des populations ne soit pas altérée par des prétextes qui ne valent pas la peine d’être soulevés comme réserves. Tout le monde a intérêt à se donner la main pour que la décentralisation marche, parce que les populations sont avides de participer. Ce serait idiot de ne pas profiter de cette offre des populations de prendre leur part à leur propre développement, ou encore de contraindre ladite offre. De ce point de vue, la décentralisation est une voie incontournable, ou pour faire simple, la seule qui nous reste.
Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLUA,journalducameroun.com)/n
Réaction à la suite du communiqué du SG l’Assemblée nationale: «Un mensonge d’Etat sur fonds d’enfumage destiné à détourner le peuple de l’essentiel»
Suite au communiqué laconique publié le lundi 26 novembre 2012 en page 5 du quotidien Cameroon tribune intitulé « la mise au point de l’Assemblée nationale » et signé du Secrétaire général de cette institution, je tiens à apporter des précisions importantes et vérifiables. Les affirmations suivantes contenues dans ce communiqué contre ma personne sont totalement infondées: « L’Assemblée nationale n’a reçu aucune question à adresser au gouvernement émanant de l’intéressé ». « La Conférence des présidents, organe qui juge de la recevabilité des questions adressées au gouvernement, n’opère aucune discrimination des questions qui lui sont soumises. Cela est vérifiable lors des différentes séances de questions orales adressées au gouvernement ». Je suis en droit de me demander si l’auteur dudit communiqué est en paix avec lui-même et avec sa conscience après avoir rédigé de telles déclarations qui relèvent tout simplement d’une manipulation évidente des faits et de l’information.
La question orale que j’ai adressée au Premier ministre relative à ce qu’il convient désormais d’appeler « l’affaire Frank Biya » a été déposée au. Secrétariat parlementaire de l’Assemblée nationale et la décharge a été enregistrée dans le registre du Groupe parlementaire du SDF le mardi 21 novembre dernier. Ce n’est que le lendemain que j’ai décidé de la rendre publique pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin. Cette initiative a été prise pour des raisons évidentes. L’Assemblée nationale qui est à la solde de l’exécutif reproduit les mêmes dérives totalitaires pour museler les droits des députés de l’opposition et notamment du SDF. A titre d’illustration, sur 22 questions orales que j’ai adressées aux membres du gouvernement, quatre (04) seulement ont été programmées. Sans compter les six (06) propositions de loi qui sont restées sans suite notamment la proposition de loi relative à la camerounisation des postes de directeurs généraux des entreprises stratégiques déposée au cours de la session de juin 2010 et qui n’a même pas encore franchi la première étape de la recevabilité par la Conférence des présidents en violation de l’article 27 alinea 3 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule sans équivoque que « lorsque, à l’issue de deux sessions ordinaires, une proposition de loi n’a pu être examinée, celle-ci est de plein droit examinée au cours de la session ordinaire suivante ». Le délai réglementaire arrivait à terme à la session de mars 2011. Nous en sommes à la cinquième après le délai et toujours pas de suite réservée à cette proposition de loi. Dans ces conditions, j’ai estimé que je suis légitimement fondé de faire porter ma voix par la presse.
Au demeurant, je n’ai pas vocation, durant mon mandat à l’Hémicycle, à écrire des berceuses pour aider à faire dormir les tenants du conservatisme. La sortie du Secrétaire général de l’Assemblée nationale, à la suite de son patron qui m’a adressée une correspondance sur ce sujet en date du 23 novembre 2012 (voir fac-similé), participe d’une man uvre pathétique de diversion. Le problème de fonds est que le chef du gouvernement doit répondre aux préoccupations républicaines contenues dans mes questions orales. Il est précisément question de démêler les écheveaux sur cette affaire de délit d’initié qui implique le fils du Chef de l’Etat et son entourage familial, d’apporter des « justifications » sur l’indolence voire la passivité des institutions de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics (la Conac, l’Anif, la Chambre des comptes, le ministère délégué à la présidence en charge du contrôle supérieur de l’Etat) et surtout de d’expliquer le ponce pilatisme du Tribunal criminel spécial qui, en refusant depuis la publication de cette affaire d’ouvrir une information judiciaire conformément à la loi la créant, a délibérément décidé de se murer dans un silence assourdissant et inquiétant pour la République. Tout le contenu du communiqué n’est que mensonge d’Etat sur fonds d’enfumage destiné à détourner de l’essentiel le peuple qui n’est du pas dupe.
Jean Michel Nintcheu, Député du Social Democratic Frontcameroonwebnews.com)/n
Les avocats de ce camerounais poursuivi pour pratique de l’homosexualité sont confiant et espèrent une issue favorable lors de sa prochaine audience
Selon son collectif d’avocats, le procès de Jean-Claude Roger Mbédé, le camerounais poursuivi pour incitation à la pratique d’homosexualité, pourrait s’achever sur une note positive. Le magazine panafricain Jeune Afrique parlant de l’audience du mercredi 21 novembre, à Yaoundé a relevé le calme dans le déroulement des échanges. L’article a jugé le public plus réceptif et le procureur beaucoup moins offensif: «le public commence à comprendre que certaines règles et conventions internationales doivent être appliquées. (.) La justice camerounaise ne peut plus faire n’importe quoi », a fait savoir l’avocate suisse Saskia Ditisheim, selon des propos rapportés par le site Yagg.com. Les avocats Alice Nkom, Michel Togue et elle-même espèrent désormais une relaxe de Jean-Claude Roger Mbédé même si le procureur n’a pas retiré l’accusation. L’absence de preuves pourrait amener les juges à se prononcer en faveur du prévenu. Selon une information donnée par RFI, celui-ci a assuré que les messages qu’il a envoyés avaient pour objectif de trouver un emploi. Jean Claude Roger Mbédé 32 ans, avait été condamné fin avril 2011 par la justice camerounaise pour homosexualité, avant d’être remis en liberté le lundi 16 juillet 2012 dernier. Les circonstances de cette libération ne sont pas clairement définies, mais pour les associations de défense des minorités sexuelles, c’est une victoire. «Ce n’était pas la première demande de remise en liberté que nous avons introduite à la cour. (.) C’est un combat permanent et nous pensons que les cultures vont évoluer», avait indiqué Maitre Michel Togue, son avocat, dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI).
Mais même avec une issue favorable, le jeune Mbede ne sera pas à l’abri d’une autre justice, celle du peuple. L’homophobie dans le pays est réel. Les avocats de Jean Claude Mbede sont en permanence menacés de mort, ou injuriés. La libération définitive du prévenu pourrait être exceptionnel. Malgré la pression des organisations internationales pro homosexuelles, le gouvernement camerounais se refuse aujourd’hui à reconnaître la pratique comme un choix possible de la personne humaine. La société tolère encore mieux des unions entre des personnes âgées et des mineures. Des arrestations, détentions et procès d’homosexuels et de personnes soupçonnées d’être homosexuelles ont lieu fréquemment en vertu de l’article 347a du Code pénal camerounais. Mais la position des décideurs est difficile à cerner aujourd’hui. Il y a quelques années, lorsque des personnes haut placées dans l’appareil étatique avaient été citées dans une affaire d’homosexualité, l’affaire avait viré au scandale socio-politique. Evoquant le sujet, le président Biya avait fait savoir que c’était des questions relevant de la vie privée. Récemment par contre, le gouvernement camerounais avait rappelé à l’ordre l’Union Européenne. Sa représentation camerounaise avait octroyé un financement de près de deux cent millions de FCFA pour assurer la garantie des droits des homosexuels lorsqu’ils sont devant des juges ou dans les prisons. Si l’article 347a est en vigueur depuis 1972, cela fait seulement quelques années qu’elle est appliquée avec grande force. Paradoxalement, cela coïncide aussi avec une augmentation de sa pratique dans la société et surtout parmi les plus jeunes.
Jean-Claude Roger Mbédé et Me Kom, avocat au barreau du CamerounYagg.com)/n
Le 09 décembre 2012 aura lieu à Paris, la diffusion des documentaires et films tournés au Cameroun par le réalisateur français
Jean Daniel Bécache, à votre initiative aura lieu à paris, le 09 décembre prochain, une rétrospective de vos documentaires tournés au Cameroun. Quels films pourra t-on voir ce jour là?
Cette rétrospective est un évènement unique : le résultat de plus de dix ans de travail au Cameroun, sur diverses communautés. On verra les films phares : « Faux Blancs », « Fièvre Jaune », et « Mémoires d’une femme pygmée ». J’ajouterai un inédit très intéressant sur les églises pentecôtistes au Cameroun : « Au Nom de Jésus ». C’est gratuit, et dans un lieu atypique au décor très africain.
Quelques années après leurs sorties, comment ont été appréciés vos films, notamment « Fièvre Jaune » ou encore « Faux Blancs » ?
Il est vrai que « Faux Blancs » et « Fièvre Jaune » ont eu le plus de résonance, puisqu’ils ont été diffusés sur France Ô, TV5, RTBF, mais aussi sur Canal 2 et STV ! C’est au Cameroun que les gens ont le plus apprécié, puisqu’ils appelaient les chaînes pour exprimer leurs satisfactions Les vrais documentaires de société sur le Cameroun sont encore rares.
On a eu l’occasion de parler des autres films sur journalducameroun, mais pas de « mémoires d’une femme pygmée ». Racontez nous comment est née l’idée de ce film
L’idée est née de la lecture du livre du même nom : la biographie d’une femme pygmée de l’Est Cameroun, recueillie par un missionnaire dans les années 90.
Comment s’est déroulé le tournage ?
Le tournage a été assez dur car la région, à la frontière du Congo, est enclavée. Il faut faire 10 heures de piste. Une fois sur place, les Baka sont des gens formidables, et surtout très bosseurs : ils sont toujours prêts à refaire un scène, ils ont vite compris le principe du cinéma ! Et certains sont de sacrés acteurs.
Avez-vous prévu une séance de rétrospective comme celle de Paris au Cameroun ?
Je l’ai proposée à l’institut Français, mais la direction a changé. Peut être l’année prochaine.
Journalducameroun.com)/n
Quelle est votre actualité ? Travaillez vous sur un nouveau projet ?
Deux films sont actuellement en préparation.
Portent-ils sur le Cameroun?
L’un d’eux porte effectivement sur le Cameroun. C’est la suite de « Faux Blancs », intitulée « Le sens migratoire ». Il évoque le fait que de plus en plus d’Européens quittent l’Europe, pour s’installer en Afrique. Je ne parle pas ici des « expatriés ». L’Europe n’est plus un eldorado, les flux vont s’inverser.
Et le 2e sera tourné dans quel pays?
Le deuxième porte sur la Route du Poivre au 17e siècle, et sera tourné entre Paris et La Réunion.
Vu que le Cameroun est devenu votre pays de c ur, racontez nous le Cameroun que vous aimez
L’Afrique est un continent vivant, je crois que c’est ça. Les gens n’y sont pas réduits à des avatars, obsédés par leur Samsung Galaxy. Enfin, vous voyez ce que je veux dire.
Le directeur de l’Observatoire camerounais de la couverture médiatique des élections parle des objectifs et la mission de la structure dont il est responsable
Jean Vincent Tchienehom, vous avez été porté à la tête de l’Observatoire de la couverture médiatique des élections. Qu’est ce que c’est?
Il s’agit d’une structure qui va assurer le monitoring de la couverture médiatique pendant la période électorale lors des municipales et législatives 2013. En veillant particulièrement au respect des règles d’équité dans les médias publics et d’équilibre dans les médias privés.
Cet observatoire vient-il en appui de la commission nationale de la communication qui a pour rôle d’analyser et de compter le temps de parole des candidats dans les médias?
Le mandat de l’observatoire sera d’assurer le monitoring d’une sélection de médias camerounais avant, pendant et après la période électorale, de produire des rapports d’observation, et de faire des alertes si nécessaire dans le cadre de la veille que l’observatoire assurera en matière de respect de la liberté de presse et de responsabilité sociale des médias.
Quels moyens, notamment en terme de compétences professionnelles, détenez vous pour mener à bien cette mission?
L’observatoire compte 11 membres dont des journalistes chevronnés, des universitaires enseignants de journalisme ou juristes réputés.
Comment va s’organiser le travail selon les types de supports?
Pour tous les types de support, l’analyse sera quantitative et qualitative. Sur les critères quantitatifs, et au niveau des médias audiovisuels, nous allons analyser l’équilibre du temps d’antenne des candidats et des partis dans tous les programmes relatifs aux élections qui sont diffusés, ce temps étant mesuré en secondes. Au niveau de la presse écrite, nous allons comparer la surface occupée par chaque candidat ou parti et ses soutiens dans les pages des principaux journaux, cet espace étant mesuré en cm2. L’analyse qualitative va porter sur l’appréciation du ton employé par les journalistes et les médias à l’égard de tous les candidats dans toutes les surfaces et les temps d’antennes mesurés.
Dans une période de calme électoral, quel sera le rôle de cet observatoire?
Son rôle à ce moment sera de veiller à la couverture équitable et équilibrée des activités des partis politiques.
Le projet a été mis sur pied par Jade et le Gret avec l’appui de l’Union Européenne. Pouvez-vous nous en dire plus sur Jade?
D’abord, une précision : je ne suis pas un membre de Jade. Mais ses responsables ont fait appel à ma personne, tout comme aux autres membres de l’observatoire, en raison de nos expériences respectives dans le métier. Lors de notre première réunion de travail, les autres membres, à l’unanimité, m’ont porté à la présidence. Donc, je ne suis pas bien placé pour vous présenter Jade. Je sais néanmoins que Jade travaille comme une ONG professionnelle de journalistes. Elle appuie à cet effet les médias et les professionnels des médias de diverses façons: formation, accompagnement professionnel des journalistes, production et diffusion des articles et émissions sur les droits humains et les grandes thématiques de développement.
Jean Vincent Tchienehom, directeur de l’Observatoire camerounais de la couverture médiatique des électionsJournalducameroun.com)/n
Jean Michel Nintcheu, député du Sdf interpelle le Gouvernement à l’Assemblée Nationale
Monsieur le Premier ministre,
Dans le quotidien « L’ il du Sahel » N° 506 du 12 novembre dernier, un collectif dénommé « Alliance pour la défense du bien public » a fait état d’un scandale extrêmement grave perpétré dans le cadre de la titrisation de la dette intérieure de l’Etat. M. Frank Biya, fils du chef de l’Etat, en complicité avec les Directeurs généraux de Camtel et de la Cnps, aurait encaissé sur la base d’une spéculation financière féérique opérée sur des bons du Trésor obtenus auprès du ministère de l’économie et des finances et baptisés Obligations du Trésor à coupon zéro (Otz), près de 100 milliards de Fcfa. Le cas de la Camtel est révélé avec précision dans cette correspondance par ce que comportant des fac-similés. Pour une mise de 3,5 milliards Fcfa au lieu de 4,5 milliards pourtant proposés par l’entreprise la Société Financière Africaine (Sfa), Frank Biya, par le biais de son entreprise Afrione, avait obtenu auprès de Minefi 9400 bons du Trésor pour une valeur nominale de 01 million de Fcfa soit 9,4 milliards placés à un taux d’intérêt annuel de 3% pour une date à maturité fixée à 10 ans. Chose curieuse et surtout surprenante, il a encaissé avant terme 17,4 milliards de Fcfa, soit un différentiel de 13,9 milliards de Fcfa par rapport à sa mise initiale. D’où les questions suivantes:
1- Pourquoi les 9400 Otz ont-ils été cédés à un deuxième tiers en l’occurrence Afrione à 3,5 milliards, loin en-deçà de l’offre du premier tiers en l’occurrence la Sfa qui était de 4,5 milliards Fcfa? Cela fait une perte sèche d’1 milliard dès le début de l’opération.
2- Le document signale que la Caa qui est pourtant l’organisme public de gestion de la dette de l’Etat, donc la garante des intérêts de l’Etat, a exercé une pression auprès de la Sfa -qui était pourtant la mieux-disante -pour obtenir la main levée sur les 9400 Otz en faveur de Afrione. Qu’est ce qui explique qu’on ait pu payer avant terme la valeur à maturité de ces 9400 Otz si ce n’est la proximité familiale qui existe entre le fils du Chef de l’Etat – propriétaire d’Afrione et de la Société d’Ingénierie Financière (Sif)-, le neveu du Chef de l’Etat qui n’est autre que Dieudonné Evou Mekou, Dg de la Caa et le Dg de Camtel qui n’est autre que le « tchango » de Frank Biya ? N’est-on pas en droit de penser à juste titre qu’il y a eu délit d’initié et détournements de deniers publics ?
3- Le gouvernement proclamait à cette époque que les caisses de l’Etat étaient vides. C’est d’ailleurs l’argument qui avait été opposé au Fmi et à la Banque mondiale pour que ces deux institutions accèdent à la demande de la titrisation de la dette de l’Etat. Où a-t-on pu trouver subitement de l’argent pour payer avant terme M. Frank Biya ? Puisqu’il est désormais établi que la Trésorerie de l’Etat était pourvue de liquidités, pourquoi n’avoir pas versé directement ces 17,4 milliards Fcfa à la Camtel qui éprouvait d’énormes difficultés à l’époque des faits ? Ayez l’honnêteté d’avouer dans cet Hémicycle que les différents discours officiels sur la situation de la trésorerie de l’Etat relevaient d’une feymania jamais égalée.
4- Qu’est ce qui justifie le silence assourdissant du Dg de la Camtel depuis le déclenchement de cette affaire ? Le ministre des Postes et télécommunications, tutelle de la Camtel, vous avait-il informé de ce scandale avant sa publication ? Si oui, aviez-vous déjà transmis les dossiers de ce scandale monstrueux au ministre de la Justice ? Le ministre d’Etat, ministre de la Justice a-t-il déjà saisi le Tribunal criminel spécial dans ce sens ? Où sont passées la Conac et l’Anif, organes rattachés à la présidence de la République ? Y a-t-il au niveau du fonctionnement de ces deux institutions une disposition non écrite qui élargit l’impunité constitutionnelle du Chef de l’Etat à l’ensemble de sa famille ?
5- La Cnps a également été citée dans le brûlot. Le ministre délégué à la Présidence chargé du contrôle supérieur de l’Etat, qui a récemment organisé un séminaire sur la protection de la fortune publique, a-t-il déjà dépêché une mission du contrôle de discipline budgétaire et financière à la Camtel et à la Cnps ? Si oui, quand rendra t-il public les conclusions desdites missions comme il le fait le plus souvent avec tambours et trompettes sur d’autres dossiers?
6- Pour terminer monsieur le Premier ministre, la loi portant fonctionnement du Tribunal criminel spécial indique sans ambigüité qu’en cas de dénonciation, le Procureur du Tribunal criminel spécial peut se saisir d’office. La dénonciation par voie de presse a été faite depuis le lundi 12 novembre dernier. Qu’attend le procureur du Tcs pour ouvrir une enquête ou une information judiciaire au sujet de ces scandales qui, si rien n’est fait, jetteront un discrédit total et irréversible sur la sincérité de l’opération Epervier et sur les proclamations de bonne gouvernance édictées à longueur de discours officiels.
Jean Michel Nintcheu, Député du Social Democratic Frontcameroonwebnews.com)/n
Le Directeur Général de l’Agence de régulation des marchés publics a été remplacé par Joseph Ismael Ngo’o, Elanga un inconnu de la scène publique
Jean Jacques Ndoudoumou a été limogé de son poste de Directeur Général de l’Agence de régulation des marchés publics ce mercredi 31 octobre 2012 à la suite d’un décret présidentiel. Son départ de la tête de cette entreprise marque la fin d’un long suspense entretenu par la presse sur son maintien à la tête de la structure. Monsieur Ndoudoumou était en poste à l’ARMP depuis un peu plus de dix ans. Le 11 juin dernier une sentence du conseil de discipline budgétaire du ministère en charge du Contrôle supérieur de l’Etat, l’avait condamné pour faute de gestion et contraint au remboursement de 62 millions de FCFA, représentant le montant des primes de recouvrement indûment et personnellement perçues pour la période 2007-2010. Il devait également, sans préjudice de poursuites judiciaires, être condamné au payement d’une amende de 2 millions FCFA. On lui reprochait, entre autres, d’avoir procédé au paiement de primes spéciales ou avantages indus, aussi bien à lui-même qu’à des personnels mais aussi à d’autres personnes n’ayant aucun lien avec l’ARMP. Jean-Jacques Ndoudoumou avait aussi, selon la condamnation, procédé à des dizaines de recrutements et nominations en violation flagrante des procédures. Pourtant le désormais ex DG de l’ARMP avait réussi à se faire féliciter par son conseil d’administration, qui dans une de ses conclusion, l’avait félicité pour n’être que condamné de faute de gestion et non de détournement des fonds.
Annoncé « éperviable » depuis le début de l’année, Monsieur Ndoudoumou s’est pourtant toujours montré serein face à la presse. «Pour ceux qui me voyaient ailleurs, je vais vous dire, cela n’est pas exclu, que je me retrouve ailleurs, l’ARMP est une institution, un jour certainement je n’y serai plus mais en attendant je mène de mon mieux les missions qui sont les miennes, nous travaillons à trouver le meilleur cadre de collaboration avec notre nouveau ministère, il est question de s’accorder sur un certain nombre de chose et les prestataires de marchés ne doivent pas être inquiets. Tant que la structure existe et que nous y sommes, nous continuerons de remplir nos missions avec engagement», avait-il indiqué dans une interview accordée à des journalistes en début d’année. «Je ne sais pas quel commentaire faire sur ce que certains journalistes disent. Ce que je sais c’est qu’il y a une personne qui nomme aux emplois civils et militaires, c’est le Président de la République. Donc s’il estime que je suis encore utile je continuerai de servir le pays, parce qu’avant toute chose, je suis un serviteur de l’Etat», avait ajouté monsieur Ndoudoumou. Celui qui nomme aux emplois civils et militaires, semble finalement avoir décidé. Récemment alors que le président de la république posait la première pierre du barrage de Memve’ele à Nyambizan, on avait vue l’ancien DG de l’agence, arborant une tenue de chef traditionnel. Des commentaires y avaient attribué une manière de défendre sa cause devant son patron. La roue semble avoir définitivement tourné pour Jean Jacques Ndoudoumou
L’ex Directeur Général de l’ARMPcamerounexpress.com)/n
Par Jean Paul Samba Epape, étudiant en Faculté d’Économie et de Management à l’ Université Nationale de la Malaisie
Il t’est déjà arrivé de provoquer les débats parmi les jeunes étudiants Camerounais sur le thème de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 ? Moi si. Et pour être honnête, c’est avec trop de peine qu’on parvient souvent à tirer une substance pertinente dans ces débats. Ce qui est supposé être une vision nous parait toujours floue dans l’imaginaire ; il nous parait toujours difficile de visualiser clairement le Cameroun comme un pays émergent en 2035. Tout ce qu’on peut dire, et bien-sûr avec un sourire sarcastique, c’est que: « C’est Mr. Biya qui nous a promis l’émergence à 2035 et a déjà commencé son action avec l’inauguration des projets de construction des barrages hydroélectrique de Memve’ele et Lom Pangar ». En fait on se sent souvent très étrangers à ces projets, vu que c’est les Chinois qui sont en majorité les principaux acteurs de construction. Et lorsqu’il faut pousser le débat plus loin ; pour être plus spécifiques et parler par exemple des enjeux de développement de la zone industrielle du futur port en eaux profondes de Kribi tels que : les types d’industries qu’on compte y développer, les stratégies d’investissement, de financement et de promotion d’emploi que l’état compte y déployer; les bénéfices, les pertes, opportunités et risques associés à un tel projet; un silence incroyable envahit toujours le groupe de débat et du coup le groupe s’émiette petit à petit. Mais lorsqu’un pareil débat s’enclenche par exemple parmi mes paires Malaisiens sur leur zone industrielle « Silicon Valley de l’Est, Penang », qui abrite les usines des compagnies de technologie de l’information de renommée internationale comme Intel et Dell ; vous êtes frappés tout de suite par la passion du débat qui les anime; leur connaissance sur les enjeux nationaux et internationaux de cette zone industrielle est juste phénoménale.
De plus, ces jeunes paraissent tous animés d’un seul sentiment ; celui de voir leur pays se développer d’avantage en nourrissant des idées et des pensées propices pour sa croissance. Ils semblent être prêts à tout moment de prendre la relève et de consolider les acquis jusqu’ici accomplis par leur pays. Comment ne pas comprendre la croissance économique phénoménale que vivent de tels pays !
On est ainsi amené à se demander comment ces jeunes Malaisiens, comme bien-sûr ceux des pays émergeants en générale, ont la bonne maitrise des enjeux de développement de leur pays ; alors que nous semblons ignorer les nôtres. Ces jeunes n’ont pourtant pas plus de capacité intellectuelle que nous. La différence semble se porter sur un certain nombre de facteurs qui semblent étouffer toutes idées de progrès dont on a besoin pour répondre à la demande de l’émergence du Cameroun en 2035. Ces facteurs sont entre autres:
Un leadership politique qui a du mal à promouvoir les enjeux de l’émergence
S’il y a un caractère pertinent que l’on peut retenir sur la dynamique des pays émergents comme la Malaisie, c’est le rôle du leadership politique dans la propagande de l’idéologie de développement ; les stratégies marketing d’envergure sont très souvent mises en uvre pour créer un environnement propice à la pensée du progrès. Des messages parviennent à la jeunesse sous différentes formes (images, slogan, spot publicitaire.) à travers différents medias (radio, télévision, réseaux sociaux, presses, internet.). Ces campagnes constituent ainsi une source d’inspiration pour les aspirations de la jeunesse en termes d’orientation scolaire et de carrière professionnelle ; les jeunes peuvent ainsi visualiser clairement et se faire une bonne idée sur le trajet de l’émergence. Mais ceci ne parait pas le cas au Cameroun; le leadership politique semble plutôt être conditionné à promouvoir une certaine idéologie qui se focalise sur un seul homme, le chef de l’état. Par exemple, si vous vous intéressez sur l’intervention d’une autorité politique ou administrative sur les aspects de l’émergence du Cameroun en 2035 ; non seulement vous seriez frappés par la photo du chef de l’état accrochée au mur de son bureau, mais vous serez surtout phagocytés par des répétitions excessives du terme « Son excellence le chef de l’état » dans le contenu de son message et pour finir, vous ne retiendrez aucun enjeux spécifique de cette émergence. Et même, quand le leadership du parti au pouvoir nous inonde de la propagande de la bonté du chef de l’état, l’opposition quant à elle nous inonde des méfaits de celui-ci et son régime.
Un environnement social à caractère pernicieux
S’il y a une chose que l’on ne peut renier au Cameroun, c’est les conditions économiques précaires et abjectes que vit la majorité des populations Camerounaises. Comme en témoignent ces quelque chiffres du rapport de l’enquête sur l’emploi publié en octobre 2011 par l’Institut National de la Statistique: la moitié des 8,85 millions de travailleurs Camerounais, c’est-à-dire 4,42 millions, ont un revenu mensuel de l’emploi principal inférieur ou égal à 15 000 FCFA ; 51,2% des ménages habitent des logements en matériaux provisoires (maison en ‘Karabot’, en terre battue, en tôles ou en pailles..), 45,4 % des ménages n’ont pas des latrines aménagées fonctionnelles; 78,3% des ménages n’utilisent pas le gaz pour la cuisine etc. L’on pourra penser qu’un tel environnement social conditionnerait toute la société, à partir de la cellule familiale, du regroupement familiale, passant par des quartiers, des villages et des villes jusqu’à la nation toute entière, de susciter un environnement propice aux jeunes pour rechercher et penser aux solutions réalistes de pauvretés. Mais hélas, la société semble plutôt être plongée dans les intrigues, frustrations et divisions familiales, culturelles et ethniques où on a l’impression que la jeunesse fait face à une génération révolue qui veut qu’elle hérite de leurs pratiques et croyances tribalistes ; la société semble également entretenir les croyances et pratiques de la magie et sorcellerie. Ceci semble souvent créer un environnement lugubre et lourd ou les gens sont souvent bloqués à fixer même les petits problèmes d’ordre sanitaire. Mais vous découvrirez l’ingéniosité et l’inspiration des jeunes camerounais sur des débats qui portent sur ces sujets de tribalisme ou sorcellerie.
Une passion abusive du football assaisonnée par la consommation excessive d’alcool
Un autre facteur subtil et populaire est le football. Le football, en ce que je sache, reste un sport qui se doit d’être respecté au Cameroun, ceci grâce à sa large contribution pour la promotion pour l’unité nationale et de l’image du Cameroun à l’extérieur ; sans oublier son importance pour un certain nombre de nos compatriotes qui en font leur métier et gagne-pain. Nous sommes donc appelés à être des passionnés du foot ; mais cette passion parait se consommer comme une drogue parmi bon nombre de nos jeunes compatriotes. Je pense ainsi aux groupes de jeunes Camerounais qui frapperaient des commentaires sur le salaire et la suspension du légendaire et respectable Eto’o Fils dans les quartiers populaires de Yaoundé ou Douala de 18 heures du soir à 4 heures du matin. En fait, lorsque vous rencontrer un jeune camerounais, les chances d’enclencher un débat passionné sur les aspects du foot sont très élevées, et une fois le débat enclenché, il passe par des sujets d’ordre divers comme la corruption, les prisonniers de luxe d’opération épervier, le tribalisme, l’homosexualité ou de la politique. En ce qui concerne l’alcool, le Cameroun est parmi les 3 plus gros consommateurs en Afrique avec l’Afrique du Sud et le Nigeria d’après les études de la firme d’information commerciale Euromonitor International. Ceci peut se confirmer avec le nombre impressionnant des débits de boissons qui se juxtaposent le long des rues de presque tous les quartiers de nos villes de Yaoundé et Douala. Dans cet environnement de la bière, les jeunes sont bien-sûr des cibles privilégiés et s’en passionnent allègrement. Ceci se voit à travers le nombre de bars qui entourent nos établissements scolaires et universités ; un jeune étudiant de l’université de Douala par exemple trouvera de la peine à identifier les bibliothèques publiques de la ville de Douala mais citera environ 50 noms de bars de la Cité-SIC, la bière hante sa pensée nuit et jours.
On se demande bien si un environnement pareil peut aider mon ami Hamidou, en classe de 3e au lycée mixte de Kousseri de nourrir ses ambitions pour être vers 2035 un industriel de la filière métallurgie, produits métalliques et de sidérurgie qui pourra se développer au Cameroun à partir de l’exploitation de cobalt-nickel-manganèse qui se profile à l’Est du pays. Ou mon cousin Christophe, jeune agriculteur à Nganga et diplômé de la section artisanale et rurale (SAR) d’Akonolinga, de prospecter les nouvelles techniques agricoles pratiquées en Thaïlande et qui lui permettrons de migrer vers l’agro-industrie. Ou encore mon amie Hellène en classe de terminal au lycée de New Bell de Douala d’ambitionner d’ici 10 ans de créer une compagnie immobilière qui pourra répondre à la demande des logements décents liés à la montée d’une classe moyenne qui caractérise toute économie émergente. Ou mon amie Mourina de l’école publique Baldé Daneidji par Garoua d’ambitionner de faire le cycle de régie financière à la fameuse École Nationale d’Administration et de Magistrature de Yaoundé pour concevoir un régime fiscal qui stimulera la croissance voulue pour l’émergence et d’ uvrer pour l’implémentation des systèmes informatisés de transactions financières dans toutes les administrations publiques. Ce qui pourra réduire systématiquement le fléau de corruption et des détournements des fonds publics et favoriser une économie émergente. Ou mon ami Anicet de Bamenda, qui étude la finance en Londres, de créer sa société de capital de risque pour financer les petits et moyennes entreprises qui sont supposées émerger durant cette croissance économique. Ou enfin mon ami Eric de Bafoussam qui vit en Allemagne, et qui vent et importe les pneus d’occasion au Cameroun, d’ambitionner d’être l’exportateur en puissance de demain des produits finis qui proviendrons de la révolution industrielle associée à l’émergence du Cameroun.
Des millions d’autres jeunes Camerounais dans nos villes et villages espèrent ainsi libérer leurs rêves et ambitions pour se positionner sur le trajet de la vision d’émergence dont la première phase d’implémentation est décrite dans le document de stratégie pour la croissance et l’emploi. Si ces jeunes, il faut le croire, focalisent leur pensées et passions sur les outils et instruments de la société moderne comme la finance, les technologies, les sciences, l’ingénierie, ils pourront réaliser des exploits extraordinaires pour l’émergence du Cameroun en 2035. Mais parviendront- -t’ils à se déployer dans cet environnement extrêmement hostile à la pensée du progrès?
Le sélectionneur du Cameroun va se rendre en Europe dans les prochains jours pour convaincre l’attaquant de Bolton et le latéral de Tottenham de rejoindre les Lions
Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Cameroun Jean Paul Akono veut prospecter en Europe, où il «se rendra dans les prochains jours». La mission du coach camerounais à travers le vieux continent aura pour but, en priorité, de séduire David Ngog et Benoit Assou-Ekotto de rejoindre la tanière des Lions. Joint au téléphone, le coach des Lions a un peu dévoilé sa stratégie: « J’irais en Europe, dès que j’aurai le OK de ma hiérarchie, pour prospecter et surtout convaincre Assou-Ekotto et David Ngog de rejoindre les Lions indomptables. J’ai déjà déposé auprès des instances dirigeantes du football camerounais mon programme de préparation qui court jusqu’en mars 2013. Dans l’immédiat nous allons préparer le match amical du 14 novembre face à l’Arménie. Dans le chantier de reconstruction que j’ai entamé, il y aura certainement de nouveaux joueurs ce jour-là. Pour que les Lions soient performants, il faut créer une saine concurrence à tous les postes».
David Ngog et Benoît Assou -Ekotto ont la particularité d’être tous des Franco-camerounais par les liens de sang. Mais la comparaison se limite à ce niveau. L’un est latéral et l’autre est attaquant. David Ngog, 23 ans, est un ancien international français dans les catégories jeunes. Alors que Benoit Assou Ekotto, 28 ans, qui n’a jamais joué dans les sélections jeunes des Bleus, a depuis choisi de défendre la terre de ses ancêtres. Mais, le talentueux latéral gauche de Tottenham, convalescent en ce moment, a depuis un an fait le choix de ne plus répondre aux convocations des sélectionneurs du Cameroun. A cause, selon lui, «du manque de professionnalisme dans la gestion des Lions ». Alors que l’attaquant de Bolton, autrefois très courtisé, notamment par Paul le Guen, à la veille du Mondial Sud africain, avait dit à être en pleine réflexion pour le choix définitif de sa nationalité sportive.
Ecartelé entre la France et le Cameroun, le c ur de Ngog balançait à l’époque pour les Bleus, où il lorgnait une convocation. Titulaire à Liverpool, pendant un bon moment, il ne voyait sa vie se dessiner qu’en «Bleus». Transféré à Bolton, à cause de son faible rendement chez Reds, ses statistiques sont assez faméliques. Lors de la saison 2011/2012 avec ses maigres cinq buts en 33 matches, il n’a pas pu empêcher son club de descendre en division inférieure. Même en division One, l’équivalent ailleurs de la deuxième division, il ne brille guère. En cinq matches cette saison, il n’a pas encore trouvé le chemin des buts.
Au mois de mars dernier, le lendemain du match Guinée-Bissau-Cameroun, le team manager des Lions Song Bahanag, voyant l’attaque des Lions peu en verve, est entré en contact avec lui. Il s’est dit prêt à rejoindre la tanière des Lions. Après donc deux ans de cogitation, David Ngog, a peut-être compris que les portes de l’équipe de France étaient définitivement fermées pour lui. C’est donc un joueur presque conquis qu’Akono va rencontrer. Mais, pour le cas Benoît Assou-Ekotto, le coach des Lions devra faire preuve de tout son talent de séducteur pour convaincre le latéral des Spurs de reconsidérer sa position. Dans la même lancée, il y a quelques jours Akono s’est également renseigné sur Paul Georges Ntep, l’attaquant de l’AJ Auxerre qui fait un bon début de saison (9 matches, 3 buts marqués) avec son club en Ligue 2 française. Et comme l’abondance de talent ne nuit pas dans une équipe, Magnusson devrait jeter un regard sur les Franco-camerounais Jean Christophe Bayebeck (Troyes) et Samuel Umtiti (Lyon).
Benoît Assou -Ekotto et David Ngog courtisés pour rejoindre la sélection nationale du CamerounJournalducameroun.com)/n
Par Jean Michel Nintcheu, Député du Social Democratic Front
Monsieur le ministre,
J’ai lu avec intérêt votre article intitulé: «Non à l’insurrection, le changement est déjà en cours». Vous portez des attaques contre votre ancien collègue qui se trouve aujourd’hui dans les geôles. Je dois dire d’emblée que votre démarche est inélégante par ce qu’on ne donne pas des coups à un adversaire qui a un genou au sol. Globalement, vous lui faites le reproche d’appeler à l’insurrection. J’aurais aussi souhaité que vous portiez en son temps des attaques contre un de vos collègues actuels du gouvernement en l’occurrence M. Amadou Ali dont les propos explosifs relayés par Wikileaks et qui sont d’une dangerosité jamais égalée ont permis de mettre à nu les desseins obscurs projetés sur notre vivre ensemble. Ses déclarations faisant état de ce que le Grand Nord n’acceptera jamais qu’un bamiléké ou un anglophone devienne Président de la République contiennent des germes potentiels d’insurrection et de guerre civile. Parlons justement de l’insurrection. Le droit à la résistance et à l’oppression est mis en valeur dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1793 qui stipule en son article 35 que «Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.». L’insurrection populaire qui se définit comme la révolte d’un peuple contre un pouvoir établi oppressif, tyrannique et despotique peut à juste titre intervenir quand un peuple essoré a marre de ses dirigeants, comme c’est le cas actuellement au Cameroun. Elle intervient le plus souvent quand le peuple se rend à l’évidence qu’il n y a pas une autre issue pour faire inverser le cours du pays, comme c’est le cas actuellement au Cameroun. Elle intervient quand le peuple se rend compte qu’il est écrasé par un régime totalitaire qui, malgré son cuisant échec dans la conduite des affaires du pays, tient à rester à tout prix et à tous les prix au pouvoir, comme c’est le cas actuellement au Cameroun. L’exaspération qui a envahi le peuple camerounais est aujourd’hui à son comble. Et si rien n’est fait d’ici les prochaines élections dans le sens de la transparence, il est possible que l’insurrection devienne inévitable. Le Président des Etats Unis d’Amérique John Fitzgerald Kennedy qui était tout sauf un anarchiste disait fort à propos ce qui suit: «A force de rendre impossibles les évolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes.»
Monsieur le ministre,
Le changement pour l’avenir est en cours, dites-vous. Dois-je vous rappeler que vous êtes très mal placé pour donner des leçons de morale politique aux camerounais? Vous parlez de quel «changement pour l’avenir qui est en cours»? Aucun camerounais n’est dupe, comme vous l’avez-vous-même reconnu dans votre pamphlet inopportun. Bien qu’étant reconnu comme un homme politique modéré, il est constant que durant tout le temps que vous avez passé au ministère en charge des relations avec les Assemblées, vous avez été le symbole achevé du conservatisme. Chaque fois qu’un projet de loi rétrograde était déposé à l’Assemblée nationale, vous vous distinguiez par votre obsession à défendre l’indéfendable, à expliquer l’inexplicable et à justifier l’injustifiable devant les députés du parti-Etat. Comme si cela ne suffisait pas, vous avez été durant votre séjour à la tête de ce ministère qui ne laissera pas du tout un souvenir impérissable à l’Hémicycle, le porte-parole des nébuleuses conservatrices tapies dans l’ombre au sein de l’Exécutif. Vous n’aviez certes pas de choix en raison de ce que vous appartenez à un système qui peut à tout moment vous broyer vous-même comme il l’a fait avec les autres. Il n’est de secret pour personne que chaque fois qu’une proposition de loi, une proposition d’amendement constitutionnel ou une proposition de la constitution d’une commission d’enquête parlementaire au sujet d’une affaire sensible venant des députés de l’opposition était déposée à la conférence des présidents, le chantage permanent sur fond de menaces à peine voilées constituait votre arme favorite pour mettre au pas les députés de votre parti, manifestement sur recommandation de votre hiérarchie puisque vous étiez ministre délégué à la présidence de la République. Vous proclamez que le « changement pour l’avenir est déjà en cours ». Après une telle affirmation qui est en décalage criard avec la réalité, un homme d’honneur devrait raser les murs. Où est passée la proposition d’amendement constitutionnel relative à la création de la Cour des comptes et au contrôle des dépenses de la présidence de la République? Pourquoi 16 ans après l’adoption de la Constitution de janvier 1996, le décret d’application de l’article 66 sur la déclaration des biens n’est pas encore effectif alors que dans les heures qui ont suivi l’adoption de la modification de l’article 6 al.2 qui levait le verrou de la limitation du mandat présidentiel pour instituer une présidence virtuelle à vie, le décret d’application avait été signé par votre «créateur?» Pouvez-vous expliquer aux camerounais comment votre mentor d’Etoudi est devenu « l’homme le plus riche du Cameroun » dixit Titus Edzoa, alors que fils de catéchiste, il n’a hérité d’aucune fortune. De quel «changement pour l’avenir» s’agit-il, monsieur le ministre, quand on sait que le Sénat et le Conseil constitutionnel pourtant contenus dans cette même Constitution et qui sont des institutions extrêmement importants dans les mécanismes de dévolution du pouvoir dans notre pays n’existent pas? Pouvez-vous nous dire ce qui peut arriver demain en cas de vacance de pouvoir au sommet de l’Etat? Qui assurera l’intérim puisque le Sénat n’existe pas encore ? Vous me direz qu’il y a une disposition constitutionnelle qui indique que l’Assemblée nationale joue le rôle du Sénat. Cette disposition s’inscrit dans le contexte d’un Parlement bicaméral. Il n’est inscrit nulle part qu’en l’absence du Président du Sénat, le Président de l’Assemblée nationale assure l’intérim. Encore qu’on ne saurait agir en lieu et place de quelqu’un qui n’a jamais existé. Toujours dans le même sens, qui va constater la vacance du pouvoir à partir du moment où le Conseil constitutionnel n’existe pas encore ? Plutôt que d’aller fouiller dans les poubelles de M. Marafa, vous auriez mieux fait de vous consacrer d’abord à ces préoccupations républicaines qui sont de nature à faire basculer le pays tout entier dans le chaos. Les propos discriminatoires et répugnants de M. Amadou Ali dans Wikileaks sont d’ailleurs fort évocateurs de l’ambiance insurrectionnelle post-Biya.
Dans votre lettre, vous prétendez que «les adversaires les plus résolus s’accordent encore à reconnaître que l’une des plus grandes réalisations de M. Biya est incontestablement la promotion de la démocratie et des libertés publiques.». Vous êtes décidément plongé dans le monde merveilleux de Walt Disney. A quelle démocratie faites-vous allusion quand un député de l’Assemblée nationale ne peut même pas exprimer ses idées et ses opinions à l’Hémicycle et que celles-ci soient prises en compte? Où est passée la proposition de loi relative à la camerounisation des postes de directeurs généraux des entreprises stratégiques que j’avais déposée en juin 2010 au secrétariat de l’Assemblée nationale et qui avait par ailleurs fait l’objet d’un débat entre vous et moi sur RFI? Vous avez freiné des quatre fers pour que cette proposition d’amendement constitutionnel ne passe pas. En juin dernier, nous étions rendus à la sixième session après le dépôt de cette proposition de loi qui, faut-il le rappeler, n’a même pas encore franchi l’étape de la recevabilité par la conférence des présidents de l’Assemblée nationale. Pourtant l’article 27 al.3 du règlement de l’Assemblée nationale stipule sans ambigüité que: » lorsque, à l’issue de deux sessions ordinaires, une proposition de loi n’a pu être examinée, celle-ci est de plein droit examinée au cours de la session ordinaire suivante ». Votre régime refuse que cette proposition de loi -qui aurait pu créer de l’émulation auprès de nos compatriotes à la compétence reconnue- ne soit pas examinée en plénière tout simplement par ce que vous servez des intérêts autres que ceux des camerounais. A quelle démocratie faites-vous allusion quand l’organe chargé de l’organisation des élections dans notre pays est une antichambre du bureau politique et du comité central du parti auquel vous appartenez? J’ai entendu les bien-pensants de votre régime qui n’ont de la politique que ce qu’on leur rapporte de temps à autre dans les salons dire que la démission après la nomination garantissait l’exigence de neutralité et d’impartialité fermement prescrite par la loi. Ce qui n’est évidemment pas vrai.
L’incompatibilité concerne les nominations tandis que la neutralité et l’impartialité précèdent la nomination. Le tout premier critère qui peut garantir l’exigence de neutralité et d’impartialité est celui de n’avoir jamais appartenu à un parti politique. Seuls les esprits irrationnels ou les hommes de mauvaise foi ignorent qu’il y a des compatriotes à la compétence établie qui remplissent ce critère primordial.
Monsieur le ministre,
Pour parler de démocratie, il faut un minimum consensuel entre les différents acteurs du processus électoral. Malheureusement, vous appartenez au camp des autistes et des jusqu’au-boutistes. L’exemple de la biométrie actuellement observée sur le terrain en est la parfaite illustration. Les cartes ne sont pas délivrées à l’inscription comme c’est le cas actuellement au Burkina Faso. Tous les spécialistes vous diront que cela est faisable sans qu’il n y ait des doublons. Le Nigéria voisin a pu inscrire, y compris dans les zones les plus reculées, plus de 80 millions de personnes en seulement trois semaines. Vous savez pertinemment que cela est réalisable. Mais vous refusez pour deux raisons simples:
– La délivrance immédiate de la carte électorale à l’inscription va susciter l’engouement auprès des potentiels électeurs qui iront s’inscrire en masse pour faire tomber votre parti qui est fortement minoritaire sur le terrain. Vous en êtes conscient. Quand on est convaincu d’être véritablement majoritaire sur le terrain, on n’a pas peur des règles équitables. On ne cherche pas à imposer une biométrie partielle qui n’intègre pas la phase déterminante de l’authentification des électeurs dans les bureaux de vote. Le Cameroun disposant de 25.000 bureaux de vote, il faut par conséquent 25.000 kits d’authentification. Elecam n’en parle pas du tout.
– La délivrance à l’inscription des cartes électorales mettra à nu les faux chiffres du recensement général de la population effectué en novembre 2005 et rendu public cinq ans plus tard et plus précisément en avril 2010. Prenons le cas de la région du Littoral qui a officiellement 2.500.000 habitants. Le département du Wouri a officiellement 1.980.000 habitants.
Qui peut raisonnablement croire que les départements du Moungo, de la Sanaga maritime et du Nkam réunis ont moins de 600.000 habitants ? Même un aveugle qui parcourt ces trois départements et entend juste les gens grouiller autour de lui ne saurait valider une telle imposture. En cas de délivrance à l’inscription des cartes électorales, si deux millions de personnes sont détentrices d’une carte électorale à Douala, le régime se trouvera dans un schéma surréaliste où le nombre d’inscrits est supérieur au nombre d’habitants. Vous avez grandi et exercé à Douala et vous savez très bien que cette ville qui dispose d’au moins 5 millions d’habitants peut à elle toute seule faire basculer l’issue d’une élection présidentielle. Valider la population réelle de Douala aura des conséquences évidentes sur le découpage électoral qui, en l’état actuel, ne garantit aucunement l’égalité constitutionnelle des citoyens devant le suffrage universel. Douala qui a officiellement le 1/10ème de la population devrait avoir le 1/10ème de députés soit 18 députés sur 180. Dois-je vous rappeler que Douala n’en a que 9?
De quelles libertés publiques parlez-vous quand les meetings publics des partis politiques de l’opposition sont systématiquement interdits par le régime en violation flagrante de la loi ? Le cas le plus flagrant et le plus récent est celui du MRC dont toutes les tentatives de réunion ont été interdites.
Monsieur le ministre,
Vous poussez le bouchon très loin au point de dire qu’ «il est donc faux et injuste de parler d’un échec cuisant de la politique actuelle» et que «le Président BIYA n’a pas à rougir du bilan de son action, même si les choses ne lui ont pas du tout été facilitées par la conjoncture et la loyauté de certains hommes et femmes qu’il a appelés à son service.». Des pays comme la Guinée équatoriale et le Ghana ont connu la même conjoncture. Le Sénégal qui a connu en même temps que nous les émeutes de la faim en 2008, est devenu un pays exportateur de riz et d’arachide. Contrairement au Cameroun qui n’a pris aucune mesure pour booster son agriculture. Dois-je vous rappeler que quand votre «créateur» prend les rênes du pouvoir, le Cameroun est un pays à revenu intermédiaire et que 29 ans de règne après, nous sommes un pays pauvre et très endetté. Le SMIG est de 28.500 FCFA. Le taux de pauvreté est de 40%, ce qui signifie que 8 millions de camerounais vivent avec moins de 500 FCFA par jour. Le taux d’investissement stagne depuis une dizaine d’années à 17% du PIB, loin des 25% nécessaires à l’émergence du pays. Le taux de chômage est de plus de 85% de la population active. Le taux de sous-emploi est de 75%. Plutôt que de distraire les camerounais, vous feriez mieux en tant qu’actuel ministre du travail de trouver des stratégies idoines pour faire drastiquement baisser ces taux déshonorants qui ternissent l’image de votre régime sur le plan de l’emploi et du social. Est-ce la conjoncture qui est responsable de l’inadéquation entre l’enseignement et l’emploi ? Cela fait une trentaine d’années que les Etats généraux de l’enseignement supérieur ne se sont pas tenus. Ces assises auraient pu permettre à nos chercheurs de réfléchir sur les problèmes qui minent l’ensemble du système éducatif.
Est-ce la faute à la conjoncture? Non seulement les bourses ont été supprimées aux étudiants mais la scolarité est devenue payante dans les universités et grandes écoles. L’exemple le plus criard est celui de l’Ecole nationale des postes et télécommunication où la scolarité est de 500.000 FCFA/an. Des pays de loin plus pauvres que le Cameroun à l’instar du Tchad voisin, du Mali et du Niger continuent d’octroyer des bourses à leurs étudiants. Pourtant en consacrant juste 1,9% du budget actuel de l’Etat à ces étudiants qui feront, qu’on le veuille ou pas, le Cameroun de demain, tous nos étudiants fréquenteraient gratuitement en même temps que 100.000 d’entre eux pourraient obtenir une bourse mensuelle de 30.000 FCFA. Vous en avez bénéficié quand vous étiez jeune. Une fois aux affaires, vous avez cassé les ponts en organisant un génocide de la jeunesse estudiantine camerounaise. Votre créateur qui est d’origine modeste aurait-il pu financer ses études à l’étranger sans l’appui de l’Etat? Le problème du Cameroun est métaphysique. Est-ce la conjoncture qui a installé et exacerbé la corruption dans notre pays? Le Cameroun n’est-il pas champion toutes catégories de la corruption? Ce fléau qui est consubstantielle du régime est devenu un sujet de grande tristesse. Les détournements de deniers publics sur fond d’impunité se sont érigés en méthodes de gestion du régime. Les excédents budgétaires qui se situent en moyenne autour de 450 milliards par an depuis 5 ans soit un total de près de 2250 milliards n’ont jamais fait l’objet d’un report budgétaire ? Est-ce la conjoncture qui vous empêche de loger en toute transparence ces excédents dans un compte spécial comme le prescrit l’ordonnance de 1972 ? J’ai dû déchanter quand votre « créateur » a offert de ses propres poches des dizaines de millions de FCFA aux sinistrés du Grand Nord. Il lui suffisait tout simplement d’aller puiser dans ce compte d’urgence qui appartient à tous les camerounais. Sauf à croire que ce compte n’existe plus, ce qui ne peut surprendre que les naïfs qui veulent bien être surpris.
Nos entreprises de souveraineté ont été bradées à la suite d’un processus de privatisation dévoyé. Est-ce la conjoncture qui a empêché le régime de rendre public les clauses contenues dans les restructurations ou privatisations-braderies des entreprises nationales qui n’ont par ailleurs profité qu’aux multinationales et aux individus tapis dans l’ombre des sphères de décision? Est-ce la conjoncture qui vous a empêché, au moment de leurs restructurations ou privatisations, de procéder au chiffrage exact des actifs des entreprises bradées (REGIFERCAM, SNEC, SONEL, ONCPB, CAMSHIP, etc.), de décliner publiquement les raisons qui avaient conduit au retrait de l’Etat du capital de ces entreprises, d’évaluer et de rendre public les parts sociales de l’Etat, d’apprécier et de rendre public les prix des différentes cessions des parts de l’Etat et plus précisément les plus-values réalisées, d’inspecter les identités des acquéreurs des parts de l’Etat ainsi que le problème récurrent de la liquidation des droits des ex-employés de ces entreprises et enfin de vérifier le respect des cahiers de charges qui avaient été assignés aux nouveaux acquéreurs? Non, non et non, monsieur le ministre. Les privatisations ou restructurations de ces entreprises nationales stratégiques ont été volontairement traitées de manière déséquilibrée et globalement incorrecte par les Gouvernements successifs qui avaient préféré sacrifier les intérêts de la Nation en compensation d’un soutien obscur et hideux des nébuleuses affairistes étrangères pour son maintien au pouvoir.
Monsieur le ministre,
Vous étiez présent à l’Hémicycle lorsqu’au cours d’une séance consacrée aux questions orales aux membres du gouvernement (session de décembre 2007), j’ai interpelé le ministre des finances au sujet des salaires fictifs de la fonction publique qui avaient durant 20 ans fait perdre au total 1920 milliards au Trésor public. La masse salariale de l’Etat qui était passée de 36 à 28 milliards/mois à la suite de l’assainissement du fichier solde de l’Etat laissait clairement ressortir que 8 milliards de FCFA étaient siphonnés chaque mois des caisses de l’Etat. Vous étiez assis au banc réservé aux membres du gouvernement lorsqu’à la suite de M. Essimi Menye qui avait sans détours reconnu les faits, le vice Premier ministre en charge de la justice n’a pas pu justifier devant les députés le fait que les parquets n’avaient pas encore pu ouvrir une information judiciaire au sujet de ce scandale monstrueux. Est-ce la conjoncture qui justifie jusqu’à la date d’aujourd’hui le silence assourdissant des parquets? Qu’est ce qui peut expliquer qu’alors que l’affaire de l’albatros est encore en justice, des personnes impliquées dans le scandale des avions chinois (MA 60) soient impunis? Les 40 milliards débloqués auraient pu acheter 6 à 7 avions de cette marque qui est par ailleurs douteuse en terme de qualité et de sécurité par ce que non certifiée par l’Union européenne et les Etats-Unis. On nous a fait savoir que ce montant a permis de faire l’acquisition de deux avions de ce type et que le troisième nous avait été offert gracieusement. Des preuves existent faisant état de ce que la société indonésienne MERPATI avait fait l’acquisition de 15 MA 60 à 6,5 milliards de FCFA chacun. Est-ce la conjoncture qui explique qu’aucune suite judiciaire n’ait été donnée sur cette affaire de surfacturation sur fond de retro commissions? L’article 35 du Code pénal stipule que le Procureur général peut, sur simple dénonciation d’une infraction quelconque, mettre en mouvement l’action publique.
Monsieur le ministre, quand ce qu’on a à dire est moins important que le silence, on se tait!!! Qui ne se souvient de M. Inoni Ephraim proclamant dans Jeune Afrique qu’il était le maître d’oeuvre de l’opération Epervier et qu’il avait la confiance de son patron? Ou encore de M. Marafa Ahmidou Yaya, la cible de vos attaques, défendant avec force le régime du haut de l’Hémicycle quand il fallait absolument faire passer des lois indigestes? On ne se moque pas de quelqu’un qui se noie quand on n’a pas encore traversé le fleuve. Vous n’êtes pas sûr que votre enthousiasme vous épargnera la froideur de ce mammifère qui présente la particularité de dévorer les enfants sortis de ses propres entrailles.
Pour terminer, votre article aura au moins eu un seul mérite: celui de révéler vos réels talents de prestidigitateur.
Jean Michel Nintcheu, Député du Social Democratic Frontcameroonwebnews.com)/n
Ce sera à travers des lectures de textes de l’artiste, poète et dramaturge français ce mercredi 17 octobre à 16h30 et 20h à Yaoundé
Le public et les abonnés de l’IFC sont conviés à venir écouter la lecture de textes variés de Cocteau, poète, dessinateur, dramaturge et cinéaste français. Cet artiste aux multiples talents a écrit de nombreux textes. Lesquels seront lus et mis en espaces par les comédiens de la compagnie Feugham, troupe professionnelle de théâtre basée à Bafoussam. Fondée en 1993, elle est dirigée par le comédien Wakeu Fogaing et administrée par le dramaturge Kouam Tawa. Elle a dans son palmarès mis en scène une trentaine d’ uvres dramatiques et mis en lecture une centaine d’ uvres poétiques.
Jean Cocteau est né le 5 juillet 1889 à Maisons-Laffitte et mort le 11 octobre 1963 dans sa maison de Milly-la-Forêt. Comptant parmi les artistes qui ont marqué le XXe siècle, il côtoya la plupart de ceux qui animèrent la vie artistique de son époque. Il fut l’imprésario de son temps, le lanceur de modes, le bon génie d’innombrables artistes et posa sa touche inspirée sur tout ce qu’il créa avec une grâce particulière, une originalité de tous les instants et une intuition rare. En dépit de ses uvres littéraires et de ses talents artistiques, Cocteau insista toujours sur le fait qu’il était avant tout un poète et que tout travail est poétique. Il fut élu à l’Académie française en 1955.
Le sous-préfet de Garoua II nous donne des précisions sur les mesures prises par les autorités
Monsieur le sous-préfet, votre arrondissement est parmi les zones sinistrées. Quelles sont les mesures prises par l’autorité administrative dans la gestion de cette catastrophe?
Merci pour l’opportunité que vous me donnez de parler de cette catastrophe qui est survenue dans mon arrondissement depuis la nuit du 23 au 24 août dernier. Il s’agit justement des débordements des eaux de pluies de la Bénoué. En termes de mesures qui ont été prises, nous avons parcouru le territoire pour nous faire une idée de l’ampleur du sinistre et ensuite nous avons immédiatement informé la hiérarchie. Après cette information de la hiérarchie, nous avons entrepris de sensibiliser d’abord les populations de déguerpir des zones à hauts risques d’inondation. Après ce déguerpissement, nous avons procédé au recensement des familles qui se sont déplacées. C’est suite au résultat de ce recensement que monsieur le délégué du gouvernement vient de nous donner un important stock d’aliments pour venir au secours des populations touchées. Nous continuons à prendre en main les populations psychologiquement pendant que la hiérarchie à son niveau prend des dispositions pour gérer le sinistre de fond en comble.
Quel est le message à l’endroit des populations ?
Le premier message c’est que les populations écoutent les instructions qu’on leur donne. Notamment ne pas aller jouer dans les eaux parce que c’est dangereux, que les populations puissent dégager des zones à hauts risques d’inondation. Je crois que ces mesures permettront d’éviter le pire.
Eloundou Jean Claude, sous-préfet de l’arrondissement de Garoua II, Nord CamerounJournalducameroun.com)/n
Jean Nkueté, le secrétaire général du RDPC, était en mission spéciale dans la Région du Nord du 16 au 18 juillet, pour ramener la paix dans la maison du parti au pouvoir
Garoua, permanence du parti RDPC ce 18 juillet 2012. Un local aux allures de forteresse. Toutes les entrées barricadées et surveillées par des éléments de maintien de l’ordre. Impossible d’y pénétrer, à moins d’être un président de section, une élite politique, un chef traditionnel ou encore une notabilité RDPC de la région du Nord et muni d’un badge. Même les médias, qui ont un temps été autorisés, n’ont pu qu’assister à la lecture de l’autorisation de manifestation publique avant d’être invités à regagner le dehors. Dehors justement, assis à même le sol à l’entrée de la permanence du parti pour certains ou encore dans l’un des bars jouxtant la maison du parti pour d’autres, les militants venus des quatre départements de la Bénoué fulminent leur colère. Ceux-ci sont fâchés de la manière dont ils sont traités par les responsables locaux du parti. Aïssatou Babba Gourine n’y va pas par quatre chemins. « Le secrétaire général est venu nous porter le message du président national. Mais lorsqu’ils ferment toutes les portes, quel message veulent-ils qu’on entende ? Jean Nkueté n’avait qu’a rester à Yaoundé et lire son message sur les antennes de la CRTV. S’ils veulent qu’on arrête tout, alors il y aura plus de RDPC à Garoua et nous sommes prêts. » Pour Hadja Fadimatou Arfa, les militants n’ont pas été consultés alors qu’ils avaient aussi leur mot à dire. Ils ont été tout simplement muselés par les responsables locaux du parti du flambeau ardent. «Ils ne veulent pas qu’ont dise au secrétaire général la vérité sur ce qui se passe à Garoua. Il est l’heure que le Président national sache ce qui se passe à Garoua. On nous ignore aujourd’hui, mais ils vont nous chercher au moment des élections parce que nous ne sommes que du bétail électoral» affirme t-elle.
Photo de famille à l’issue de la rencontre de Jean Nkuété et les cadres du parti dans le nord CamerounJournalducameroun.com)/n
Ce qu’est venu faire Jean Nkueté à Garoua
Officiellement, le secrétaire général est présent à Garoua sur haute instruction du président national du RDPC. Paul Biya, lui a demandé d’aller sur le terrain écouter les militants pour faire le point sur la situation du parti. Une mission spéciale à l’occasion de laquelle le Jean Nkueté à accordé de nombreuses audiences aux cadres locaux du parti et a tenu une séance de travail regroupant les différentes catégories des cadres du pari, les principaux responsables des bureaux des organes de base du RDPC, OJRDPC, OFRDPC et les autorités traditionnelles. Mais pour de nombreux observateurs, la véritable raison est ailleurs. Le 16 juin, date de son arrivée, coïncidait curieusement avec la comparution de Marafa Hamidou Yaya devant le juge. L’ancien ministre aujourd’hui en détention au SED est la pomme de discorde au sein des militants et militantes du RDPC dans le Nord. On a encore en mémoire le séminaire d’information et de sensibilisation tenu à Garoua le 2 juin dernier et qui s’était soldé en bagarre. Jean Nkueté est donc venu en sapeur pompier pour éteindre le feu qui consume le RDPC dans le Bénoué depuis le 16 avril date de l’arrestation de l’ancien MINTAD. Il est également venu réconcilier les différentes factions et « démarafatiser » le parti des flammes dans le septentrion. Peine perdu. De nombreux militants ont exigé la libération de Marafa Hamidou Yaya et Madame Haman Adama qui pour eux étaient les vrais leaders du RDPC dans la Bénoué. « Les deux vrais piliers du parti dans la Bénoué sont tous en prison. Il s’agit de Marafa Hamidou Yaya et Haman Adama», affirme d’ailleurs Aïssatou Babba Gourine.
Equation difficile à solutionner, c’est une véritable patate chaude qui a été servie au secrétaire général du comité central du RDPC. Toutefois, une déclaration de Garoua a été rédigée et signée par l’ensemble des cadres du parti présents à l’intérieur de la maison du parti ce 19 juillet. Par ailleurs, face à la concurrence des autres formations politiques tels que le FSNC de Issa Tchiroma ou encore l’UNDP de Bello Bouba Maïgari, Jean Nkueté a recommandé à ces camarades d’agir en synergie en vue de la reconquête de tout le terrain perdu par le RDPC dans la région.
Des militants refoulés à l’extérieur de la maison du parti où se tenaient les travauxJournalducameroun.com)/n
L’actuelle ministre de l’intérieur de ce pays qui s’était déjà opposée au gabonais Jean Ping l’a finalement emporté et devient la première femme à occuper ce poste
Nkosazana Dlamini Zuma, l’actuelle ministre sud-africaine des affaires intérieures et ex épouse du président Jacob Zuma a été élue dimanche 15 juillet 2012, comme présidente de la commission de l’Union africaine, après une longue bataille électorale qui avait menacé de diviser l’organisation en deux, il y a six mois. C’est avant tout une victoire de l’Afrique subsaharienne anglophone. La nouvelle présidente remplace le gabonais Jean Ping qui occupait ce poste depuis 2008, et qui était soutenu par de nombreux pays africains d’expression française. Au-delà de l’Afrique anglophone, c’est d’abord et avant tout une victoire de l’Afrique du sud, la première économie du continent et qui aura à sa corde un nouvel atout d’hégémonie politique sur le continent. Pour y arriver, celle qu’on surnomme la « Dame de fer » de Pretoria a arraché les voix de 37 délégations, soit trois de plus que la majorité requise des deux-tiers, après avoir devancé Jean Ping lors des trois précédents tours. Elle a ainsi renversé le rapport de forces d’un précédent sommet de l’UA en janvier dernier, qui n’avait pas réussi à départager les deux adversaires, mais qui avait placé M. Ping en tête. Ancienne chef de la diplomatie sud-africaine, Dimini Zuma devient la première femme mais aussi le premier responsable anglophone à occuper ce poste stratégique. Selon l’analyse de nombreux spécialistes de l’Union africaine, les délégués se sont finalement résolus à faire un choix, pour éviter une paralysie de l’institution qui, depuis six mois, fonctionnait au ralenti. Parmi les réticences qui ont fait durer ce choix, l’idée non écrite selon laquelle les pays africains puissants, ne devaient pas postuler pour la tête de la commission de l’UA. « Ce n’est pas l’Afrique du sud qui va diriger la commission, c’est madame Dimini Zuma », a-t-elle fait savoir en guise de réponse, lors d’une conférence de presse rapportée par des médias sur place.
Certains experts estiment que la nouvelle présidente de la commission de l’UA aura le privilège d’apporter au sein de l’organisation le souffle nouveau qui est celui du pragmatisme des anglophones. Elle aura du reste à faire face à beaucoup de défis dans l’immédiat. Le premier étant celui de la crise malienne. Au sein de l’UA, on se bat pour obtenir une intervention du conseil de sécurité sur la crise malienne, où un groupe de Djihhadistes ont renversé le pouvoir local pour implanter un ordre islamiste. Madame Zuma doit aussi faire face à la crise qui divise aujourd’hui les deux soudans dans un conflit interminable pour le pétrole. Mais avant toute chose, la présidente de la commission de l’UA va devoir rencontrer de nombreux leaders des pays francophones, pour les rassurer de ce que le départ de Monsieur Ping n’est pas pour eux une menace mais peut aussi être une opportunité. Née le 27 janvier 1949, elle s’est lancée dans la politique dès ses années d’études pour rejoindre l’ANC, parti leader des noirs à l’époque de la lutte anti-apartheid. Traquée par la police du régime raciste des boers et à une époque où les militants de l’ANC risquaient leur vie, elle a choisi l’exil pour poursuivre ses études dans les universités britanniques de Bristol et de Liverpool. Elle y a contribué à organiser la lutte de l’ANC depuis l’étranger. Avec le temps, elle gravira les échelons au sein du parti, partageant son temps entre Londres et l’Afrique australe. Et c’est au Swaziland, où elle exerçait comme pédiatre dans un hôpital, qu’elle a rencontré Jacob Zuma. Elle est devenue en 1982 la troisième épouse du futur président, polygame. Ils ont divorcé en 1998. Bien que militante engagée, elle se caractérise selon de nombreux commentateurs proches d’elle, par sa tempérance et une grosse détermination. Des atouts qu’elle mettre en jeu dans l’exercice de ses nouvelles fonctions, comme du moment où elle avait été appelé à reformer le système de santé dans son pays, en tant que ministre de la santé de Nelson Mandela.
Nkosazana Dlamini Zuma est la nouvelle présidente de la commission de l’Union AfricaineXinhua)/n
Publié aux éditions Le Cri à Bruxelles et Buku à Kinshasa, cet ouvrage est l’oeuvre du congolais Jean Kanyarwunga
Le tout premier Dictionnaire biographique des Africains vient de paraître aux éditions Le Cri à Bruxelles en Belgique et aux éditions Buku à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Cet ouvrage est l’ uvre du congolais Jean Kanyarwunga qui a consacré 17 ans à sa rédaction, selon les propres confidences de l’auteur. Le « Dictionnaire biographique des Africains », comprend 2.665 biographies de personnalités africaines de toutes les époques et pays du continent sans distinction de races, de langues ou de religions rassure-t-il, dans une correspondance récemment adressée à journalducameroun.com. Sur les motivations qui ont présidé à la réalisation de cet ouvrage de 855 pages, Jean Kanyarwunga explique avec une once de subtilité: L’histoire africaine a toujours été anonyme. J’ai choisi d’en faire l’histoire des Africains.
Le panel des personnalités qui y figurent est assez large: Ils sont conquérants, politiciens, écrivains, cinéastes, acteurs, sportifs, musiciens, artistes, religieux, saints, papes ou humbles citoyens, etc. détaille l’auteur. Le dictionnaire s’adresse à une cible tout aussi variée. Professeurs, étudiants, élèves, journalistes, chercheurs, intellectuels et tous ceux qui veulent découvrir la vie des Femmes et des Hommes qui ont écrit par leurs actes l’Histoire du continent africain devraient s’y retrouver, assure Jean Kanyarwunga. Pour l’auteur du tout premier « Dictionnaire biographique des Africains », cet ouvrage va forcément bénéficier d’un accueil favorable auprès du public. Un public qu’il a d’ailleurs déjà commencé à conquérir car, rapporte-t-il: ma première lectrice est une jeune fille de 13 ans qui a tenu à ce que sa mère lui achète le livre à la Foire du Livre de Bruxelles. Elle voulait absolument connaître ses origines africaines à travers les biographies de ceux qui ont fait et font encore son histoire.
Jean I.N. Kanyarwunga est né le 18 août 1953 à Mugwata au Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Il fait ses études secondaires au Petit Séminaire de Buhimba puis au Collège de Jomba et obtient une licence en Histoire à l’Université de Lubumbashi. Après avoir été professeur à l’Institut de la Gombe à Kinshasa, il travaille pendant une décennie au Ministère du Plan. En 1987, il obtient un diplôme en Etudes du développement à l’Université de Genève (I.U.E.D). Installé à Genève depuis plus d’un quart de siècle, il travaille dans le secteur privé et s’adonne à la recherche scientifique et à la littérature. Il est auteur d’une monographie politique intitulée: République démocratique du Congo. Les générations condamnées. Déliquescence d’une société pré-capitaliste et d’un roman de société: L’Envers du parchemin, publié aux éditions Publibook à Paris en décembre 2006.
Le Dictionnaire biographique des Africains est l’oeuvre du congolais Jean Kanyarwunga Jean Kanyarwunga )/n
A quelques jours du 19ème sommet de l’UA qui se tient du 9 au 16 juillet 2012, les tractations s’intensifient en vue de choisir le prochain président de la commission
Le 19e sommet de l’Union africaine qui se tiendra au siège de l’institution à Addis Abeba en Ethiopie, est celui de toutes les attentes. C’est au cours de cette autre assise panafricaine que devra être désigné le prochain président de la commission de l’Union africaine pour les 4 prochaines années. Pour l’heure, le président sortant le Gabonais Jean Ping, et l’ancienne ministre des affaires étrangères de l’Afrique du sud, Nkosazana Dlamini Zuma, se disputent âprement le poste. Le président sortant de l’Ua a fait ses preuves durant son premier mandat. Mais, l’Année 2011 a mis à rude épreuve la capacité de Jean Ping à gérer et à résoudre les crises, notamment la crise Libyenne. Ce dernier milite depuis longtemps, pour une organisation africaine indépendante de l’Onu et pour une grande Afrique à même de gérer et résoudre ses propres problèmes sans passer par les organisations internationales. Quant à Nkosazana Dlamini-Zuma , c’est une femme de caractère qui a dirigé pendant dix ans le ministère des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud. Ce serait historique qu’une femme compétente et d’expérience, préside la commission de l’Union africaine. Ce poste n’a jamais été occupé par une femme ni par un candidat de l’Afrique australe. Cette ancienne épouse de Jacob Zuma a été plusieurs fois ministre de 1999 à 2009. Nkosazana Dlamini-Zuma a notamment été ministre des Affaires étrangères, ministre de la santé et actuellement ministre de l’intérieur. En l’absence d’un candidat consensuel issu du comité ad hoc qui avait été mis sur pied par le président en exercice de l’Union africaine, Thomas Boni Yayi, pour rapprocher les positions des pays de deux candidats en lice, la compétition pourrait encore être serrée entre Jean Ping et Nkosazana Dlamini-Zuma.
Vers un deuxième échec ?
Réunis à Cotonou le 14 mai dernier chez le président en exercice de l’Union africaine après l’échec cuisant du sommet de Janvier, le groupe des huit chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Afrique représentant les communautés régionales du continent n’avaiet pu trouver une solution à la crise qui déchire l’UA. Au terme d’un nouveau sommet du G8, aucun nom ou pays n’avait été désigné par consensus pour prendre la tête de la commission de l’Union africaine. Selon de nombreux observateurs l’on se dirige de nouveau vers un scrutin qui va d’avantage faire réapparaître les luttes de positionnement observées depuis le sommet de janvier dernier. Lors de ce 18ème sommet, après quatre tours de vote, aucun des deux compétiteurs, le Gabonais Jean Ping (69 ans), président sortant, et la Sud africaine Nkosazana Dlamini-Zuma (63 ans), n’avait pu rassembler à son compte la majorité obligatoire des deux tiers des voix pour être élu(e) à la tête de la Commission de l’Union Africaine. Suite à cet échec électoral, le rendez-vous avait été pris pour le mois de juillet. Au vue des positions qui se sont d’avantage radicalisées, le scrutin s’annonce encore assez houleux.
Nkosazana Dlamini Zuma et jean Ping se disputent la présidence de l’Union Africainemamafisoa)/n
Jean Jacques Ndoudoumou de l’Agence des marchés publics et Jean Tabi Manga de l’université de Yaoundé 2 sont sommés de rembourser un total de 94 millions de Fcfa
Le Conseil de discipline budgétaire et financier (CDBF) du ministère en charge du Contrôle supérieur de l’Etat (MINCONSUPE) du Cameroun, a condamné lundi 11 juin dernier à 63 et 30 millions FCFA respectivement, le directeur de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) et le recteur de l’université d’Etat de Yaoundé II, Jean-Jacques Ndoudoumou et Jean Tabi Manga. Le rapport fait état de « fautes de gestion » attribuées à ces ordonnateurs de la fortune publique. Il est ainsi mentionné que pour la période allant de 2007 à 2010, monsieur Ndoudoumou, a procédé au paiement de « primes spéciales » ou avantages indus, à lui-même, à certains personnels, et à des personnes « n’ayant aucun lien » avec la structure et la non-transmission au Ministère des Finances des résolutions du Conseil d’Administration instituant lesdites primes. On lui reproche aussi le fait d’avoir fait des recrutements et nominations en violation des procédures établies. Au Recteur de l’Université de Yaoundé2-Soa, Jean Tabi Manga, on reproche d’avoir durant la période 2007 à 2009, attribué des marchés en violation des procédures établies par la réglementation des marchés publics; pour non-reversement des impôts, ou encore pour octroi de classifications irrégulières à certains personnels, impliquant grève sur le budget. A la faute qui pèse sur le recteur de cette université, s’ajoute celle de deux autres doyens de facultés, que le conseil de discipline budgétaire a condamné à verser près de 100 millions de FCFA. C’est depuis le 02 mars 2012 dernier, que ces deux dossiers et de nombreux autres, sont en examen devant cette instance. Le ministre en charge du contrôle supérieur de l’Etat, président du conseil, avait alors annoncé à grand coup de médiatisation la reprise des contrôles de gestion de la fortune publique.
Des deux affaires, celle la plus attendue est certainement celle de Monsieur Ndoudoumou de l’ARMP. Plusieurs journaux, après la création d’un ministère des marchés publics dans le gouvernement de 2011, avaient annoncé la mise en parenthèse de cette agence, et surtout son dirigeant. Cette dernière hypothèse a été soutenue par un des éléments du communiqué qui annonçait leur traduction au conseil de discipline budgétaire. « S’agissant du dossier ARMP, les instances judiciaires compétentes ont également été saisies pour attribution et diligences appropriées au sujet de certains actes de gestion soumis à examen qui sont imputables au président du Conseil d’administration et susceptibles d’être qualifiés de délits ou de crimes. Il en est de même des comportements similaires et constatés à la charge d’autres membres du Conseil d’administration de L’ARMP ainsi que de certains responsables et personnels internes » pouvait-on lire dans le communiqué. Difficile de savoir donc si cette procédure tout comme toutes les autres actuellement en cours, pourra se poursuivre au pénal. Entre temps, l’acte de mise en fonctionnement du tribunal pénal spécial (TPS) en charge de lutte contre les infractions économiques a été signé. Or selon la loi qui crée ce tribunal, une personne convaincue de gestion indélicate et de détournement présumé comme cela semble être le cas aujourd’hui, peut transiger sur le séjour en prison, en remboursant les montants querellés. Le Conseil de Discipline Budgétaire et Financier est l’un des bras armés du gouvernement camerounais dans la lutte contre la mauvaise gestion des biens et fonds publics. Dépendant directement de la présidence de la République à laquelle elle adresse ses rapports, elle a, ces derniers mois, examiné et condamné à de lourdes sanctions pécuniaires plusieurs hauts responsables. Selon une liste publiée fin février 2012, 83 fonctionnaires et agents de l’Etat, venant des 10 régions du Cameroun sont invités à s’expliquer sur leur gestion entre 2002 et 2010.
Jean Tabi Manga et Jean Jacques Ndoudoumou épinglés pour « fautes de gestion »Journalducameroun.com)/n
Notre Université a perdu ses repères et s’est détournée de ses missions fondamentales, phagocytée qu’elle est par les intérêts égoïstes et les objectifs bassement politiques des gens qui nous gouvernent et qui définissent son cours.
L’Université – comme on le conçoit communément- est une institution académique d’enseignement supérieur, d’approfondissement des méthodes et des connaissances ébauchées dans les cycles antérieurs de vie et d’apprentissage. C’est le creuset où des gens, plus assoiffés de connaissances et du savoir, revisitent leurs acquis intellectuels, culturels et moraux, les remâchent, les ordonnent, les digèrent et les assimilent et se les approprient pour solidifier les fondations et les fondements de l’édifice qui leur permettra de soumettre leur environnement afin de trouver des ébauches ou des solutions aux problèmes irrésolus qui menacent au quotidien l’existence et la vie de l’homme sur terre et qui entravent son bonheur et son total accomplissement. On la considère aussi comme le haut lieu de la recherche en vue de domestiquer les connaissances existantes, de les vulgariser et, enfin, d’affronter celles qui sont encore cachées ou insoupçonnées.
Comme le suggère son nom, l’Université est l’arène où se livrent les grandes batailles, toutes aussi décisives les unes que les autres pour la découverte, la conquête, la compréhension et la maîtrise de l’Univers, dans le but d’apporter une plus-value, une contribution déterminante, non pas seulement à la science en général mais aussi et surtout au progrès et à l’épanouissement de l’homme, de la société et de l’humanité toute entière. Sa mission essentielle est donc de former l’homme dans sa totalité, dans son corps, son esprit, son âme, en lui fournissant des armes et des méthodes (surtout e l’aidant à les trouver lui-même !) pour s’auto-réaliser et mieux comprendre l’univers et la vie dans toute sa richesse et s’intégrer harmonieusement dans la société où il est appelé à vivre en harmonie et en complémentarité avec les autres. Malheureusement, depuis un certain temps, notre Université semble avoir perdu ses repères et de ce fait avoir été détournée de ces missions fondamentales, phagocytée qu’elle est par les intérêts égoïstes et les objectifs bassement politiques des gens qui nous gouvernent et qui définissent son cours. Beaucoup a déjà été dit sur la déliquescence et l’état de dégradation avancés de l’université camerounaise. Le Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) a en son temps produit un livre blanc pour présenter, analyser et proposer des solutions aux problèmes qui s’y posent depuis les années 90, mais les autorités en charge de sa réorientation semblent apprécier et encourager la courbe fatale qu’elle prend inexorablement depuis un peu plus de deux décennies. Et, comme un navire ou un avion à la dérive, elle s’est écartée et continue de s’écarter de sa direction originelle, sous l’effet des vents et des courants contraires.
Toute entreprise ou institution qui se veut performante et rentable doit être suffisamment claire et précise dans la définition de ses objectifs et se donner les moyens à la hauteur de ses ambitions. Ces moyens sont humains, matériels et financiers. Il n’existe pas entre eux de cloisonnements étanches. Ils se côtoient, se croisent, s’interpénètrent, s’imbriquent et se fusionnent. Tous doivent être satisfaits en temps opportun. L’absence d’une seule composante rend les autres inopérantes. A quoi serviraient les moyens matériels et financiers sans les moyens humains et vice-versa ? Quant aux moyens matériels et humains, ils doivent être en quantité suffisante et de bonne qualité. En plus de tout cela, il faut penser aux conditions de travail, c’est-à-dire que l’environnement, l’atmosphère et le climat qui règnent dans l’institution doivent êtres propices au travail. L’Université camerounaise a-t-elle des ambitions ? A-t-elle tenu compte de toutes ces préoccupations qui ont fait partout leurs preuves ? Il y a tout lieu d’en douter ! Quant aux moyens humains, comme dans tout institut d’enseignement, les autorités camerounaises auraient dû comprendre que l’Université camerounaise sera ce que ses enseignants et ses dirigeants en auront fait ! Si les missions de l’Université camerounaise sont aussi lourdes et les attentes de sa société aussi celles que nous avons décrites plus haut, il serait redondant de relever que la formation des étudiants et par ricochet l’avenir et le destin d’une nation ne sauraient être laissés entre des mains inexpertes et illégitimes. Car on l’oublie trop souvent, l’enseignement, à quelque niveau que ce soit, est à la fois un art et une science. Pour y accéder, il faudrait être formé aux sciences et à la technique pédagogique et en appliquer consciencieusement la psychologie et les méthodes. S’il est vrai qu’aucune formation professionnelle dans le domaine ne peut prémunir de tout imprévu au point d’éliminer ou d’interdire l’improvisation, on se doit tout aussi de reconnaître qu’il faut au départ avoir parfaitement appris et maîtrisé certains fondamentaux qui orienteront le raffinement et l’exploitation des dons et des qualités naturels.
On ne peut mieux improviser que lorsqu’on connaît parfaitement le terrain sur lequel on évolue et que l’on sait exactement où l’on va. Pourquoi diable, a-t-on décrété que nos professeurs d’université n’avaient besoin de rien d’autre que de leurs doctorats pour exercer alors que leurs homologues de l’Education de Base et des Enseignements Secondaires doivent, en plus de leurs diplômes et de solides connaissances académiques, justifier d’une formation professionnelle méthodiquement assimilée dans des institutions spécialisées conçues à cet effet ? Même si les spécialistes en charge de penser notre enseignement supérieur n’en ont peut-être pas jusqu’ici reconnu la nécessité, il est indéniable que dans tout enseignement, l’expertise pédagogique et la connaissance technique sont indiscutablement indispensables et que toute improvisation et spontanéité sont disciplinées par l’éducation, l’apprentissage et l’expérience. Dans ce métier, les connaissances seules ne suffisent pas, il faut en plus toute une technique et des méthodes pour les transmettre qui ne sont pour rien au monde facultatives ! Sinon, malgré les doctorats et des connaissances indiscutables, on risque de n’être rien d’autre qu’un «mercenaire de la craie» ! En plus de cette carence, il a été souvent décrié le fait que le recrutement des professeurs d’Université, leur titularisation et leur avancement n’obéissent pas toujours à des critères objectifs précis et connus de toutes les parties prenantes. Et là, on peut soupçonner et craindre le pire. De plus, les dirigeants, du recteur aux chefs de départements en passant par les doyens et autres chefs de service et de bureau sont nommés. Non pas élus ! Ils ne sont plus là que pour entretenir leur carrière politique. Aussitôt que le décret tombe, la toge du professeur aussi tombe et est remplacée par la robe de l’homme politique dont ils jouent désormais le rôle jusqu’à la caricature. Ils n’ont plus de comptes à rendre ni à leurs pairs ni aux étudiants qui sont pourtant la raison d’être de l’université. Leurs préoccupations sont désormais ailleurs. Du jour au lendemain, on voit qu’ils prospèrent, qu’ils sont devenus des «gens bien». Leurs collègues se battent pour les suivre ou les remplacer. Par tous les moyens. Les intrigues se multiplient, les nouveaux décrets pleuvent, dans tous les sens : pour nommer, relever, confirmer, sans compter des contradictions qui parfois font désordre ! Les amphis se vident, les bureaux se remplissent, les aigris se multiplient, la suspicion et la délation règnent partout en maître.
Et là, nous quittons définitivement le campus pour entrer de plain pied dans la politisation et la fonctionnarisation à outrance qui ont transformé notre Université en un véritable champ de mines où il faut se munir de coussinets élastiques pour s’y rendre et bien regarder où on met le pied. Etant le laboratoire où se conçoivent et s’élaborent les théories les plus diverses pour dompter l’univers, l’Université ne saurait former de simples diplômés, mais de vrais intellectuels, de véritables modèles, à l’avant-garde du changement, plus prêts que le commun des mortels à conduire les autres dans la modernité scientifique, technologique, économique et surtout dans la modernité démocratique, cette dernière étant l’impulsion ou l’étincelle divine qui conditionne toute pensée libre et constructive. Malheureusement, la nôtre est devenue depuis 1990 un champ de batailles où se livrent des combats d’arrière-garde pour empêcher à tout prix l’avènement de la démocratie et des libertés dans notre pays. Tout le monde se souvient de ces combats entre «parlementaires» et «auto-défenseurs», de ces morts et «disparitions» jusqu’ici inélucidées dont les enquêtes ont abouti à un tonitruant «zéro mort» que la mémoire des martyrs n’oubliera jamais. On se souvient de toutes ces chasses aux sorcières et procès en sorcellerie contre le Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) et ses adhérents et plus encore de cette tentative d’assassinat contre leur président qui s’en était miraculeusement sorti avec des doigts tranchés A ce jour, deux décennies après la restauration du multipartisme, l’intolérance et la brutalité n’y ont pas cessé. Bien au contraire ! Des milices tribales, armées et prêtes à passer à l’assaut, ont pignon sur rue. Les conflits s’y règlent dans la violence, la corruption, le chantage, les intimidations, l’exclusion, les disparitions ! C’est la thérapeutique de l’amputation, qui caractérise la médecine du pire ! L’Association de Défense des Droits des Etudiants (ADDEC) ne cesse d’être pourchassée, traquée, menacée. Ses dirigeants, en plus des procès, ont été souvent refusés aux différentes maîtrises contre les dispositions réglementaires qui les régissent. Ils sont aussi souvent emprisonnés ou exclus des universités camerounaises, avec notre silence et indifférence complices !
Leur tort ? C’est d’avoir refusé d’être de ces diplômés semi-lettrés que l’on met tous les ans sur le « marché du chômage » ! C’est pourquoi ils ont exigé des conditions de travail, des équipements universitaires et des enseignements qui cadrent avec les canons de l’enseignement supérieur dans le monde ; exigé un peu de tolérance, de liberté et surtout, d’être associés à l’étude et à la résolution des problèmes qui les concernent ou qui concernent leurs études ou l’organisation de l’Université ; enfin, exigé que les sollicitations financières des Etudiants soient en rapport avec les possibilités de leurs parents qui ont été sacrifiés sans dédommagement sur l’autel des privatisations ou qui ont perdu jusqu’à 70% de leurs salaires juste avant la dévaluation pour soutenir le train de vie des pontes du régime, du commandement et du cercle répressif. Et le plus grave, c’est que nos enseignants, qui auraient dû être les gardiens du temple, en ont été les premiers profanateurs. Ils y ont brisé les icônes en foulant au pied les principes cardinaux du mérite et de l’excellence pour des considérations bassement politiques, tribales ou alimentaires. On entend ici et là parler des fuites, des ventes des épreuves, des notes fantaisistes ou «sexuellement transmissibles», des promotions canapé et d’autres énormités et barbarismes qui entrent par effraction dans ces lieux sacrés ! Au Cameroun, les trafics d’influence et le clientélisme politique sur fond de corruption multiforme ont pris le pas sur le mérite et l’excellence universitaires. Quand des Enseignants, sans vergogne, ont rédigé une motion de soutien et d’encouragement pour exhorter le président de la république à se porter candidat lors de la dernière présidentielle d’une part et d’autre part pour inviter les Camerounais à le réélire, on a compris que les métastases d’un irréversible cancer avait déjà envahi tous les organes de l’Université et qu’elle avait déjà perdu toutes ses défenses immunitaires. Lorsque cette année, sans avoir présenté le bilan du précédent septennat ils rédigent encore au nom de l’Université une autre motion d’appel à candidature que chacun d’eux aurait pu signer sans controverse dans la section où il milite, il y a lieu de crier de crier à l’usurpation, à la manipulation et à l’imposture. Si rien n’est fait dans les plus brefs délais, d’ici peu, Il ne restera plus pour notre université que l’euthanasie ou un traitement d’accompagnement.
Après ce portrait hideux, que reste-t-il encore de notre Université ? Pour bien la comprendre, il faut savoir qu’elle est à l’image de notre Ecole et de tout notre système éducatif conçu pour former des exécutants et non pour dispenser un savoir qui libère et qui affranchit des chaînes de l’esclavage et de l’ignorance. Les dictatures savent que la connaissance et le savoir véritables sont des contre-pouvoirs et ne s’en accommodent guère. A défaut d’être de simples garderies pour éviter des «dérapages incontrôlables», nos écoles sont des centres d’uniformisation, de standardisation et d’abêtissement collectif pour le maintien de l’unanimisme et du statu quo. Il n’est plus question d’une simple dérive qui peut être accidentelle et donc pardonnable. C’est une politique pensée, mûrie et scrupuleusement appliquée : un processus de dégénérescence qu’aucune demi-mesure ne pourra arrêter ! Je ne suis pas de ceux qui prédisent l’apocalypse et se délectent de son avènement imminent, mais de ceux qui tirent la sonnette d’alarme pour que quelque chose soit fait avant qu’il ne soit trop tard ! Je suis surtout de ceux qui mettent toujours la main à la pâte afin que l’Histoire ne se fasse pas sans eux. Lorsque tant d’intrigues, de grenouillages et de barbarie ont cours dans une institution qui avait pour vocation de secréter la civilisation, c’est que tout le tissu social est atteint et que le traitement ne peut plus être local. Le salut passera par un travail de fond pour l’avènement d’une société camerounaise vraiment démocratique avec la reconnaissance de toutes ses valeurs corollaires que sont le pluralisme, la tolérance, le mérite, la participation et le dialogue.
Allez, Peuples! Emparez-vous de cette terre. Prenez là ! A qui ? À Personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la!
Victor Hugo
En langage moderne, ceux qui en ont l’expertise nous parle de géostratégie, de géopolitique et tous les autres concepts dont le but final qu’on veuille l’admettre ou pas, est l’occupation de l’espace géographique, quitte à ne plus respecter les principes de souveraineté des peuples à disposer d’eux-mêmes. On explique ainsi l’intense activité occidentale sur la planète, dont la vitrine hier était la civilisation et aujourd’hui remplacée par la démocratie par tous les ‘moyens’, par un besoin énergétique pour assurer sa survie. C’est sans doute ce qui fait aussi dire avec toute la véracité et la justesse du propos au professeur Théophile Obenga, la chose suivante : » Dominer, coloniser, détruire, tel est le destin de l’Occident…. »
On pourrait se refugier derrière tous les mots savants que l’on voudrait, développer de grandes théories comme certains africains savent le faire, tout ceci, pour nous autres qui n’avons ni l’étoffe encore moins la prétention de nous couvrir du sceau du mot intellectuel, n’est rien d’autre qu’une idéologie de fonctionnement. Une espèce de cahier de charges qui guide, oriente et détermine l’action de l’occident. Et ils la respectent à la lettre, car même si dans la forme elle subit changements, le fond reste immuable. Ce n’est pas, et je vois le prévisible et sempiternel contre-argument, refuser de voir la responsabilité des africains dans certains aspects de l’état actuel dans lequel se trouvent certains pays. La situation de l’Afrique aussi grande ou minime soit la responsabilité des africains, n’autorise en rien une ingérence étrangère fut-elle la France coutumière du fait. Et je rappelle à ceux là que, plus que quiconque, je suis de ceux qui défendent et pensent, comme le dit bien Achille Mbémbé que : »L’Afrique se sauvera par ses propres forces ou elle périra. Personne ne la sauvera à sa place, et c’est bien ainsi. ». Mais pour autant, je ne me soumettrai pas à l’idéologie de la pensée unique, pour défendre l’indéfendable. Cette France là est indéfendable.
Une perception qui semble beaucoup échapper à l’africain ‘intellectualisé’. Celui là qui croit que tout part du présent ou parfois de rien pour expliquer le présent ; celui qui refuse toute référence au passé et à l’histoire pour une meilleure compréhension de l’actualité. Celui qui est dans l’autoflagellation non pas par rigueur intellectuelle comme il le prétend et s’autoregarde ; mais parce qu’il se refuse à la perte du pseudo confort que lui confèrent ses théories. Ces théories qui évitent toute prise de risques et lui garantissent le mirage d’une reconnaissance derrière laquelle il court. Une posture de poltron comme la définissait encore une des victimes de cette idéologie qu’il (l’intellectualisé africain) se garde bien de critiquer, Thomas Sankara : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère… »
Un appel à l’assassinat de Laurent Gbagbo comme ce fut avec Saddam Hussein
Comme l’a fait son prédécesseur Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle du respect scrupuleux de la matrice de survie de la France. Ses multiples injonctions à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir et l’appel masqué à l’assassinat de ce dernier par Alain Juppé par cette formule : »Gbagbo vit ses derniers jours de chef d’État » doivent au moins conduire l’intellectualisé africain à poser deux questions qui paraissent fondamentales :
1- Au nom de quel principe la France se permet-elle de s’immiscer dans les affaires de la Côte d’Ivoire et assassiner les ivoiriens comme cela a été le cas en 2004 pour ne pas remonter plus loin ?
2- La Côte d’Ivoire n’est-elle pas libre et souveraine pour régler ses problèmes de démocratie ? La France a-t-elle reçu l’invitation des Ivoiriens à venir les délivrer du ‘mal’ Gbagbo ?
Ce questionnement simple, qui ne trouve même pas réponse satisfaisante auprès des artifices que l’occident lui-même a mis en place, l’intellectualisé africain à peine à se confronter à lui. Non pas par paresse puisqu’il se dit plus intellectuel que le reste, mais par une couardise inculquée, digérée et intégrée qu’il a reçue de cette idéologie ; mais aussi et surtout pour se garantir le confort que procure une telle posture face à l’idéologie qui détruit pourtant les siens auxquels il s’identifie selon que.Mais l’appel du matériel est au dessus de l’intégrité.
Nous disions que l’idéologie peut varier dans sa forme, mais elle ne change en rien dans sa quintessence. Hier sa substance moelleuse étaient la religion et la civilisation, aujourd’hui ce sont la démocratie et la haine des autres pour l’occident. D’ailleurs René Guénon l’explique très bien ces termes : »Quelques uns parlent aujourd’hui de défense de l’occident, ce qui est vraiment singulier, alors que, c’est lui qui menace de tout submerger et d’entrainer l’humanité entière dans le tourbillon de son activité désordonnée »
Cet occident porteur des valeurs universelles. On se demande encore aujourd’hui à l’aune de ce qui se passe en Lybie, en Côte d’Ivoire etc. quelles sont-elles ces valeurs ? Celles d’aller assassiner les peuples comme la lecture de son histoire le montre si bien ?
De la bonne parole que l’on transportait sous les tuniques religieuses, on assiste aux structures dites mondiales et pour certaines structurellement invisibles, mais fonctionnellement, des instruments d’avilissement et d’humiliation des africains comme le TPI. Peut-on expliquer pourquoi tous les commanditaires des crimes en Irak et de l’assassinat de Saddam Hussein n’y sont pas traduits, par exemple.Les crimes en Palestine et les nombreux non respect des résolutions de l’état hébreux par exemple..
Des subterfuges comme la très fameuse »Communauté Internationale » que personne ne peut définir à part ses seuls fondateurs..Mais dont le rôle est de préserver la bonne marche des intérêts idéologiques occidentaux.et protéger ses exactions à travers le monde.
En politique, la communauté des haines fait presque le fond des amitiés.
Alexis de Tocqueville
Les africains dans la grande majorité, n’ont pas une vision christique de la politique.Loin s’en faut. Et par conséquent sont pour cette même grande majorité, assez matures pour régler les problèmes liés à leurs dirigeants, si, une fois plus, ils ne sont pas empêchés par ceux là mêmes qui s’invitent à leurs débats internes. Ce déni de maturité des africains par les occidentaux qui est une astuce pour s’inviter et commettre des forfaits crapuleux sur les populations africaines participe de la même logique ; celle de piller, de détruire sous le sceau des principes d’humanisme. Si les Ivoiriens n’avaient plus besoin de Laurent Gbagbo ou les libyens de Kadhafi, ils les feraient partir sans quelconque intervention étrangère et encore moins française. Les haines coalisées de l’occident sur les personnes de Laurent Gbagbo et de Kadhafi ne répondent en rien aux aspirations des africains et ne sont pas encore un signe de l’honnêteté et de la véracité d’une civilisation qui est incapable de respect des principes et de partage, une civilisation incapable de cohabiter avec les autres. Une civilisation, poursuit René Guénon : »Une civilisation qui ne reconnaît aucun principe supérieur, qui n’est même fondée en réalité que sur une négation des principes, est par là même dépourvue de tout moyen d’entente avec les autres, car cette entente, pour être vraiment profonde et efficace ne peut s’établir que par en haut, c’est-à-dire précisément par ce qui manque à cette civilisation anormale et déviée ». Comment peut-on être capable d’aller donner, d’offrir ce que l’on n’a pas ?
Chaque fois que les colonialistes nous invitent à une collaboration pour un progrès commun de nos deux peuples ils ont en arrière pensée d’arriver, avec le temps, à nous supplanter. Voilà pourquoi, tout ce qu’ils nous offrent n’est qu’un vaste mirage qui peut égarer un peuple entier, grâce à la complicité de quelques-uns.
Cheikh Anta Diop
Se servir des arguments fallacieux, surannés comme la protection des peuples pour semer la désolation et le chaos en côte d’Ivoire, en Libye ou ailleurs est une grosse injure que l’idéologie occidentale vient une fois de plus infliger aux africains avec comme toujours, quelques ‘théoriciens’ parmi ces derniers chez qui l’autoflagellation est devenue une nature plus qu’une habitude, pour expliquer à ceux qui s’insurgent non pas contre le fait que les populations africaines décrient, rappelons-le, les maux que connaissent toutes les sociétés humaines que l’on soit d’Afrique, d’Europe ou d’ailleurs avec leurs dirigeants ; mais une ingérence étrangère qui ne relève d’aucun autre principe que celui de la destruction et du refus de liberté aux peuples africains. Il aurait été maladroit mais surtout incomplet de conclure sans rappeler cette mise en garde que le vrai intellectuel africain, pas celui qui se contentait de l’autoflagellation, mais celui qui prenait des risques, les vrais, lançait contre cette poltronnerie et traitrise de certains africains tout en avertissant du comportement des Nicolas Sarkozy et ses coalisés contre l’Afrique, en d’autres termes sur l’idéologie occidentale.
Selon Meva’a Meboutou ancien ministre des finances, l’ordre de payer la somme de 24 milliards venait d’un autre responsable
L’ordre de paiement n’était pas venu de Jean Marie Atangana Mebara
Les déclarations de Michel Meva’a Meboutou, ancien ministre des finances au Cameroun, ont eu un effet remarquable dans l’affaire opposant l’Etat du Cameroun à Jean Marie Atangana Mebara, ancien ministre et secrétaire général de la présidence de la république. Les personnes présentes,ont assisté à un véritable cours sur la dépense publique. Au centre des débats, le tribunal voulait savoir comment on engage la dépense publique : par une correspondance écrite ou oralement? L’ancien ministre a déclaré avoir signé en faveur de GIA International, le principal intermédiaire dans l’acquisition d’un avion présidentiel, un virement de 24 milliards de francs Cfa, sans avoir vu la moindre lettre-commande, simplement parce que l’ordre lui avait été donné de le faire, dans un délai de 72 heures, au cours d’une réunion présidée au palais de l’unité (présidence de la république) par le secrétaire général de l’époque, Marafa Hamidou Yaya. A la question du tribunal de savoir si les autorités camerounaises avaient été obligées de passer par un intermédiaire, monsieur Meva’a Meboutou a répondu qu’il n’avait pas été associé à ce débat. Ce témoignage semble remettre en cause l’implication de Jean Marie Atangana Mebara dans cette affaire dite de l’albatros, et rend encore plus difficile le procès. Ce témoignage de l’ancien ministre reste dans la même ligne que celui du directeur financier de la SNH lors de son passage dans une précédente séance. Mendim Meko’o dans son audition a confirmé le payement à Gia (la société intermédiaire chargée de l’achat de l’avion défectueux) de la somme de 29 millions de dollars et une somme de 2 millions de dollars à la CBC entre le 22 et le 26 août 2001. Or à cette époque, Monsieur Jean Marie Atangana Mebara n’était pas encore secrétaire général de la présidence de la république, tout comme l’a fait remarquer Meva’a Meboutou dans sa déposition.
Une affaire qui devient complexe
Au moins trois chefs d’accusation sont retenus contre Jean-Marie Atangana Mebara. Un concerne la somme de 15 milliards FCFA environ, versée en août 2001 à Gia International pour l’acquisition en faveur de l’Etat du Cameroun d’un aéronef neuf de marque Boeing Business Jet de deuxième génération (Bbj-2). L’ancien ministre d’Etat est accusé, d’une part, d’avoir fait rompre le « contrat » liant la Camair, qui menait l’opération pour le compte de l’Etat, et la société Gia International, le partenaire de la Camair ; et, d’autre part, d’avoir essayé de recouvrer la somme mise en jeu, « à des fins inavouées », par le truchement d’Assett Portfolio Management (APM). Le second chef d’accusation porte sur une somme de 4 milliards FCFA appartenant à l’Etat. Il est ici reproché à l’ancien secrétaire général de la Présidence et à « d’autres individus non encore identifiés » d’avoir essayé d’accaparer frauduleusement ladite somme en enjoignant la Société nationale des Hydrocarbures (Snh) de la transférer à la «Standard Chartered Bank Cameroun de New-York en remboursement des créances de Ansett sur la Camair». Le troisième chef met en cause, une nouvelle fois, Jean Marie Atangana Mebara, Patrick Marie Otele Essomba et « d’autres individus » et porte sur 1,5 milliard FCFA. Cette fois, les prévenus sont accusés d’avoir « obtenu frauduleusement » cette somme virée par la Snh dans le compte de la société APM. Il est indiqué qu’aucune trace de ce montant n’apparaît dans les livres comptables de la Camair, alors que son déblocage devait servir à payer des loyers de la Camair à Ansett. Il se pose le problème des traces de ces transactions. Plusieurs personnes sont impliquées dans cette affaire, dont Yves Michel Fotso ancien directeur de la Camair aujourd’hui en détention.
Jean Marie Atangana Mebara accusé dans l’affaire AlbatrosLurgent.net)/n