Cameroun : clap de fin pour la saison de carême 

Après une période de 40 jours de jeûne et de prière, les chrétiens ont célébré hier, 17 avril 2022, la résurrection du Christ.

Beaucoup disent que la fête de Pâques est plus importante que celle de Noël, qui célèbre la naissance de Jésus-Christ. Car, elle se présente comme le point culminant de la foi chrétienne, matérialisé par la victoire de la vie sur la mort. La célébration intervient au terme de quarante jours pendant lesquels les chrétiens jeûnent, prient et méditent afin de davantage se rapprocher de leur créateur. Ces quarante jours de carême représentent les quarante jours où Jésus était seul au désert, dans le jeûne et où il a vaincu les nombreuses tentations du diable.

Les chrétiens catholiques de l’église paroissiale Saint-Pierre et Paul de Simbock ont commencé la célébration le 16 avril. Une messe a été célébrée par le Père Kejeta Ejolle invitant tous les chrétiens à donner un nouveau tournant à leur vie spirituelle.

Les livres de Genèse 1:1 et Exode étaient les lectures du jour. Des bougies étaient allumées et levées dans des chants d’adoration pour commémorer la montée du Christ.

Les bougies représentent un rituel pratiqué pour symboliser la lumière de la résurrection du Christ.

« Notre sauveur est ressuscité et réjouissons-nous, car il est monté au ciel, comme il est mort pour nos péchés… notre sauveur est ressuscité, notre sauveur est ressuscité notre sauveur est ressuscité Alléluia » chantaient et se réjouissaient les chrétiens.

La saison du carême se termine, mais cela ne signifie pas que les chrétiens doivent arrêter leurs séances de prière et leur routine, comme l’a expliqué le curé de la paroisse, le révérend Fr. Etouka Aloysious Ngwa.

Outre les prières, le chemin de croix et les messes, les fidèles se réunissent autour d’une table pour manger et trinquer à ce tout nouveau parcours de leur vie chrétienne.

Mme Ayafor, une chrétienne catholique en a profité pour organiser un buffet chaque année pour cette occasion « J’invite la famille, les amis les voisins et même ceux que je ne connais pas pour que nous partagions tous un repas commun tout comme Jésus l’a fait avec ses disciples » dit Mme Ayafor avec toute excitation.

Cameroun-christianisme : que représente le triduum pascal ?

Dès ce jeudi matin, les chrétiens du Cameroun sont dans le triduum pascal. Ce sont les trois jours qui précèdent la fête de Pâques. Ils sont chargés d’activités et de symbolique.

Dans trois jours, les chrétiens du Cameroun et du monde seront dans la joie de célébrer Pâques, la solennité de la résurrection de Jésus-Christ, fondement de leur foi. Ce 15 avril 2022, ils entrent dans le triduum pascal, pour observer les activités spirituelles prévues pour le jeudi saint, le vendredi saint le samedi saint.

 Ce jeudi est saint selon les chrétiens. Il renvoie au dernier repas que Jésus-Christ a pris avec ses apôtres avant son arrestation, son jugement, sa crucifixion, sa mort et sa mise au tombeau. L’église catholique célèbre ce jeudi la fête des prêtres en souvenir de l’institution de l’eucharistie faite par Jésus lors de son dernier repas avec les siens. Cette messe sera aussi marquée par le rituel du lavement des pieds.

Les catholiques vont ainsi célébrer la Cène du Seigneur, une messe au cours de laquelle le célébrant va dans la liturgie eucharistique, bénir les hosties et le vin, en les transformant en corps et en sang de Jésus.

Vendredi saint renvoie à la passion du Christ, sa souffrance endurée sur le chemin du calvaire pour ceux qu’il aime jusqu’à sa mort sur la croix. Les fidèles habillés en rouge dominant, vont ainsi suivre cet itinéraire à travers le dernier chemin de croix et participer à la célébration de cette passion à travers la lecture des saintes écritures et la vénération de la croix. Puis, le silence va s’emparer de l’église en signe de deuil.

Samedi Saint cette morosité se poursuit jusqu’en soirée, ponctuée dans certaines paroisses, par de petites activités comme la représentation scénique de la passion. Puis l’église va célébrer la vigile pascale ou veillée pascale. Cette messe qui se célèbre en blanc et or couleurs de gloire, comporte au moins quatre phases :

  • la liturgie de la lumière à travers la bénédiction du feu et du cierge pascal,
  • la liturgie de la parole à travers la proclamation de sept lectures tirées de l’ancien testament,  l’épître et l’évangile extraits du nouveau testament ; Ces textes relatent l’histoire du salut de l’humanité, avec en prime la sortie du peuple Israël de l’esclave en Egypte.
  • la liturgie baptismale avec la bénédiction des eaux du baptême, l’administration des sacrements de baptême et de la confirmation ;
  • la liturgie eucharistique avec la bénédiction des hosties et du vin et leur transformation en corps et sang du Christ.

Dès vendredi saint, l’autel est dénudé, les croix sont recouvertes du linge de couleur violette, les tabernacles sont aussi vides. Tout revient à la normale samedi saint dans la nuit après la liturgie de la parole.

Cameroun – Jean de Dieu Momo : « Paul Biya est oint par Dieu lui-même… certains veulent le crucifier »

Le président du Patriotes Démocrates pour le Développement du Cameroun (PADDEC), opposant à Paul Biya à la présidentielle de 2011, le qualifie aujourd’hui de fils « aimée de Dieu ». Dans une tribune libre commise sur la toile le 23 juillet 2021, Jean De Dieu Momo, nommé en janvier 2029,  ministre délégué auprès du ministre de la justice, garde des sceaux, justifie le règne du président camerounais notamment  par son adoubement par le clergé catholique.

Lire ci-dessous l’intégralité de de sa tribune

 

Cet Homme est Oint !

« Vous direz ce que vous voudrez, mais je vous dis que cet homme est oint! Paul Biya est oint par Dieu lui-même! Regardez, tous les représentants du bon Dieu sur terre sont avec lui. De notre vénéré cardinal Christian Tumi aux différents papes qui l’ont côtoyé et adoube: Pape Jean Paul II, Pape Benoit XVI, Pape François. Les actes et actions de cet homme parlent par eux-mêmes et plaident en faveur de sa sainteté. Et toute sa vie nous montre que cet homme est le fils de Dieu, son envoyé sur la terre du Cameroun pour notre salut.

D’abord sa naissance: fils du plus pauvre et du plus humble d’entre les hommes avec un salaire de catéchiste, comme l’était Joseph le charpentier père de Jésus Christ, il a été élevé dans la sobriété et dans l’amour du prochain. Aime ton prochain comme toi même est le credo de sa vie. Ensuite ses études au séminaire le prédestinent à la prédication de la bonne nouvelle et de la parole de Dieu. Ce dernier, Dieu, l’oriente dans sa mission au service du Cameroun et des hommes qui y habitent, lequel Cameroun vient d’accéder à l’indépendance et a besoin des cadres locaux pour le diriger. Alors que beaucoup de camerounais qui sont allés se former en Occident ont refusé de rentrer dans notre brousse, qui à l’époque n’avait ni routes bitumées ni eau courante ni électricité, il rentre au Cameroun en 1962 pour se mettre à notre service. D’ailleurs même aujourd’hui beaucoup sont partis et ne sont plus revenus. (Pire certains sont très bruyants en cassant nos ambassades et en s’agitant dans les rues pour repousser les investisseurs désireux de venir investir chez nous.)

D’abord humble fonctionnaire, serviteur de la nation, puis discret premier ministre, Il n’a jamais failli ainsi qu’il en avait fait le serment une fois à la magistrature suprême. On ne lui connaît aucune fortune obscure ou biens mal acquis et il paie de sa propre poche ses séjours privés à l’étranger! Il tient sa famille à l’écart de la gouvernance du pays. Ses enfants le voient rarement tellement il est accaparé par les affaires de notre pays et n’accorde aucun passe-droit à ses proches.

Il tient sa charge du bon Dieu qui a utilisé le président Ahidjo pour ce faire et il exerce son sacerdoce en toute humilité et courage. Il n’a jamais demandé à être président de la République. Il a même refusé de prendre la succession de son prédécesseur. Tout le monde a insisté pour qu’il la prenne et toutes les tribus l’ont accepté et intronisé chef. Et depuis lors, il porte sa croix sur son chemin de Golgotha sous les intempéries, les injures, les crachats, les quolibets et la cravache de ceux qui ont crucifié Jésus Christ! Malgré les pouvoirs d’Etat dont il est investi, il ne les a jamais utilisés pour châtier les agitateurs insensés que nous avons été et que certains continuent d’être. S’il l’avait voulu, je pourrirais personnellement en prison avec plusieurs autres personnes ou pire mes os blanchiraient dans un obscur cimetière aux côtés d’autres réactionnaires agités. Mais non. Il m’a élevé. Il pardonne. Il laisse faire. Il se laisse insulter et vilipender. Il sait que nous ne savons pas. Il connaît la profondeur de notre ignorance ignorée par nous-mêmes. D’autres vont même jusqu’à prétendre le prendre et le pendre en Suisse!!!

Stoïquement, il avance vers son destin en portant sa croix et tout le poids du Cameroun sur ses robustes épaules taillées au fil des tornades politiques pour le conduire vers son émergence. Il ferme ses oreilles à la clameur méchante de ceux qui militent pour sa perte et, se tournant vers Dieu, depuis Genève où il est allé encore une fois travailler pour son pays et pour le bonheur de son peuple, il dit: « pardonne leur seigneur car ils ne savent pas ce qu’ils font! ».

Cet homme est le fils aimé de Dieu que certains veulent crucifier. Regardez-vous même qu’au crépuscule de sa vie, alors que beaucoup se reposent à l’ombre du manguier ou à la plage de Kribi, il prend l’avion pour aller à Genève négocier les contrats importants pour son pays. Certains de nos enfants, empoisonnés à la ciguë démocratique occidentale et nourris à la mamelle des informations déformées pour le service de l’industrie du dénigrement des pays africains,  pensent à tort qu’il est parti «  se reposer ou se soigner »!  Que cela est bien faux! Réfléchissez aussi! Que lui manque-t-il, dans ce Cameroun prospère qu’il a patiemment construit, pour se reposer? Et quel est donc cet hôpital de référence que la Suisse aurait que nous n’aurions pas au Cameroun ou que d’autres pays occidentaux ou d’ailleurs n’auraient pas? Posez-vous la question de savoir pourquoi Genève et pas une autre ville dans le monde ni un autre pays? Il n’y va pas pour se soigner ni pour se reposer. Il y va pour travailler discrètement pour son pays. Pour notre pays et pour son peuple très souvent ingrat. Il remplit son cahier de charges auprès du bon Dieu à qui il rendra compte un jour certain mais encore lointain. Il a compris depuis que nous sommes ingrats et méchants. Mais Il fait son travail selon son cœur sans attendre ni remerciements ni appréciations de notre part. Il nous connaît. Il a tout vu. Il a tout reçu de nous. Nous ne le surprenons plus.

Cet homme est oint de Dieu et je ne veux pas être du camp de ceux qui ont crucifié le fils de l’Homme! Un jour, que j’espère lointain, nous le pleurerons et le regretterons. Un jour, nous le vénérerons  comme on vénère Jésus Christ sur les pas duquel il marche résolument. Un jour nous saurons que nous avons côtoyé l’envoyé du bon Dieu et que nous ne l’avons pas reconnu. Prions pour qu’après lui le Bon Dieu nous donne un autre saint homme exactement comme lui en tout point de vue. Amen »