Cameroun : le torchon brûle entre Bayero Fadil et le lamido de Garoua

Dans une lettre signée ce 11 avril, l’homme d’affaires accuse le chef traditionnel Ibrahim El Rachidine de dérive autoritaire.

« Imaginez-vous le pouvoir que le président Biya détient, s’il agissait ainsi personne ne serait en vie dans ce pays le Cameroun. Je vous demande et vous exhorte à arrêter de vous comporter comme si vous étiez venus régler des comptes à certaines familles » », écrit Bayero Fadil.

Il promet aussi de ne plus laisser le lamido faire sans réagir : « si vous voulez devenir le pharaon des temps modernes, sachez que cela se fera sur mon cadavre ». Il ajoute : « vous êtes en train de faire tomber la dernière goutte qui va faire déborder le vase ».

À l’origine de cette lettre, l’incarcération des enfants de Goni Alim. L’homme d’affaires soupçonne le lamido d’avoir usé de son autorité au poste de gendarmerie où cette querelle va se terminer. « J’ai été révolté par cette affaire, car je me considère pour les deux familles comme le dépositaire testamentaire de leurs parents. J’ai tenu à intervenir pour que ces enfants ne passent pas la nuit en cellule surtout Goni Bassogo qui est malade », écrit Bayero Fadil.

Pour lui, cette correspondance “vaut avertissement”. A lui de rajouter: “Je ne vous laisserais jamais je dis bien jamais maltraiter les pauvres enfants de Garoua démunis et ceux du Cameroun en général. Votre rôle de chef traditionnel ne vous confère pas ce genre de comportement », écrit Bayero Fadil dans sa lettre adressée au lamido de Garoua.

Cameroun-succession de Paul Biya : Franck Biya proche des chefs traditionnels du Nord

Le conseiller et fils de l’actuel président de la République a rendu visite au lamido de Garoua et à celui de Rey Bouba le 6 novembre 2022. C’était à l’occasion de la célébration du 40è anniversaire à la tête de l’Etat de l’Etat de Paul Biya.

Les images sont saisissantes. Plusieurs journaux parus ce lundi au lendemain du 6 novembre 2022 en ont fait le  principal sujet. Franck Emmanuel Olivier Biya a fêté les 40 ans d’accession à la magistrature de Paul Biya le 6 novembre 1982, dans le Grand Nord du Cameroun ce dimanche. Le fils aîné du chef de l’Etat âgé de 52 ans était aux côtés des cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) parti créé par son père en 1985. Sa proximité avec de puissants chefs traditionnels et non moins membres influents du parti a vite été remarquée.

En effet, Franck Biya dont le père est âgé de 89 ans, a rendu visite au lamido de Garoua et à celui de Rey Bouba, classés parmi les plus influents chefs traditionnels et musulmans du septentrion. Leur influence au sein du parti est tel qu’il faut bénéficier de leur soutien pour pouvoir s’imposer en son sein et au sein des populations du septentrion, surtout à un moment crucial comme celui que  le Cameroun s’apprête à vivre.

La visite de Franck Biya dans le Grand Nord en tenu du Rdpc se fait au moment où la carte de la succession à la tête de l’Etat et du parti se joue. L’élection présidentielle est prévue  en 2025 et le congrès du Rdpc s’annonce. La question de savoir quel dauphin Paul Biya a choisi se pose depuis quelques années. Aucune réponse claire n’est encore donnée par le principal concerné.

 Néanmoins, dans l’opinion, un mouvement dénommé « Les Franckistes » multiplie les appels à candidature en faveur de Franck Biya. Après la visite d’Emmanuel Macron du 25 au 26 juillet 2022, ce mouvement a observé un moment de silence. Même si l’homme lui-même ne se prononce pas, sa proximité avec les chefs traditionnels chaque 6 novembre renseigne sur  les liens qu’il tisse et les soutiens qu’il recherche.

Le 6 novembre  2021, le fils aîné de président de la République a rendu visite au nouveau sultan des Bamoun Nabil  Mbombo Njoya. Quelque temps après la mort d’Ibrahim Mbombo Njoya, le père de Nabil, l’actuel roi, il est allé présenter ses condoléances à la famille royale. Mais pas seulement. Ibrahim Mbombo Njoya était un proche du chef de l’Etat ; son fils, potentiel successeur au siège présidentiel est allé renouveler les liens avec le successeur au trône, lui aussi chef traditionnel et chef religieux.  Les prochains mois nous diront davantage sur les véritables intentions de Franck Biya.

Boko Haram: un lamido appelle à combiner la défense opérationnelle et civile

Le chef traditionnel et sénateur de la localité camerounaise de Banyo dans l’Extrême-Nord, Mohaman Gabdo Yayha, souhaite que les populations civiles soient associées à la défense du territoire

Le lamido (chef traditionnel) et sénateur de la localité camerounaise de Banyo (Extrême-Nord), Mohaman Gabdo Yayha, a appelé à la combinaison des défenses opérationnelle et civile pour éradiquer la secte islamiste Boko Haram qui sévit dans la région septentrionale du pays.

Dans une tribune relayée jeudi par les médias locaux, cette notabilité souhaite que les populations civiles soient désormais associées à la défense du territoire, convaincu qu’avec l’avènement des attentats kamikazes, «les forces de défense et de sécurité ne sauraient être les seuls remparts de la protection collective».

Pour Mohaman Gabdo Yayha, il s’avère aujourd’hui impératif de travailler à la restauration de la confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité, si le Cameroun veut accroître substantiellement l’efficacité de son système de renseignement.

«Une des pistes pour y parvenir serait d’intensifier davantage la lutte contre la  »petite » corruption à l’effet notamment de protéger nos populations contre les exactions de certains éléments de nos forces de sécurité». Des exactions répétées surtout dans l’arrière-pays et les zones frontalières et qui ont pour conséquence d’éloigner les populations de ces forces de l’ordre pourtant censées les protéger.

Le lamido de Banyo souhaite l’organisation et de l’équipement des comités de vigilance, surtout dans des zones où la présence des forces de sécurité n’est pas assez importante, l’expérience de la lutte contre le phénomène des coupeurs de route ayant enseigné que ces comités de vigilance étaient de redoutables adversaires pour les criminels.

Il ne s’agit pas, explique-t-il, de fournir des fusils d’assaut à ces escouades civiles de veille, mais de moyens et équipements, fussent-ils rudimentaires, pour se défendre avec l’avantage d’une connaissance parfaite du terrain, ceux connaissant les réalités des zones frontalières sachant à quel point il est difficile, pour les forces de sécurité, de surveiller les multiples pistes et sentiers qui relient le Cameroun au voisin nigérian.

Pour Mohaman Gabdo Yayha, l’unique ennemi du Cameroun en ce moment se nomme Boko Haram «et ses complices véritables sont la pauvreté, le chômage des jeunes et l’injustice sociale».


Droits réservés)/n

Toujours des questions sur l’attitude du Nigéria dans la lutte contre Boko-Haram

« Le Nigeria est irresponsable » affirme un lamido (chef traditionnel) dans l’Extrême-Nord

« Boko Haram est en train de mettre le feu (au Cameroun) et personne ne bouge le moindre petit doigt », constate, amer, un responsable militaire camerounais après un nouveau raid meurtrier des islamistes armés nigérians contre une ville de la province de l’Extrême-Nord.

Pose d’explosifs, attaques de véhicules de transports en commun et de bases militaires, incendies dans les villages, vols de bétail: la multiplication depuis des mois des actes de la nébuleuse Boko Haram dans cette région du Cameroun inquiète les autorités militaires et civiles et effraie la population locale.

Lundi, d’intenses combats ont éclaté autour d’un camp militaire à Kolofata, à une dizaine de kilomètres de la frontière, opposant soldats camerounais à des centaines d’islamistes venus du Nigeria voisin. Selon le gouvernement camerounais, « 143 terroristes » et un soldat ont été tués tandis qu’un important arsenal de guerre a été saisi.

Il s’agit de la première attaque d’envergure menée dans l’extrême-nord du Cameroun depuis que le chef du groupe islamiste, Abubakar Shekau, a, dans une vidéo postée début janvier sur Youtube, mis en garde le président camerounais Paul Biya.

Le principal axe routier du nord du Cameroun, reliant Maroua à Kousseri, poste-frontière avec le Tchad, est désormais sous le menace permanente d’attaques de Boko Haram.

Dans les zones situées près des frontières, les villageois migrent vers l’intérieur de la région, redoutant les exactions des islamistes armés.

« Ils (les islamistes) circulent tous les jours et partout (en territoire camerounais). Ils vont dans les villages, prennent les boeufs et les moutons. Ils rançonnent les gens », relate une source proche des autorités traditionnelles de la région.

« Les gens souffrent. Boko Haram circule facilement parce qu’ils disposent d’éclaireurs (camerounais) qui les renseignent », rapporte cette source, qui demande l’anonymat pour des raisons de sécurité.

« Séisme venu du Nigeria »
Au Cameroun, l’attitude du Nigeria et de la communauté internationale face à la progression de Boko Haram est très critiquée.

« Les soldats nigérians désertent leurs positions en abandonnant leurs armes. Ce sont avec leurs armes que nous sommes attaqués », accuse le responsable militaire camerounais.

« L’ONU a condamné la situation dans l’extrême-nord du Cameroun, mais elle ne doit pas se contenter d’une simple condamnation. Elle doit agir », demande cet officier.

« Le séisme vient du Nigeria et nous nous battons seuls pour contenir la menace », se désole pour sa part un chef du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise en première ligne de la guerre contre Boko Haram.

« Le Nigeria est irresponsable », tranche, ferme un lamido (chef traditionnel) de la région.

Le Cameroun a longtemps été considéré par le Nigeria comme le maillon faible de la lutte contre les islamistes nigérians ceux-ci, utilisant son territoire comme base arrière et comme axe de transit d’armes. En décembre, Yaoundé a fait intervenir pour la première fois son aviation contre Boko Haram.

Actuellement, plus de 2.000 hommes sont déployés dans l’extrême-nord du Cameroun (6000 officiellement) pour combattre les islamistes nigérians, mais des responsables militaires estiment à environ 30.000 le nombre de soldats qu’il faudrait pour mieux contrôler cette région où la frontière avec le Nigeria est très poreuse.


DR)/n

Un fils de Lamido enlevé à Darak dans l’Extrême Nord

Moussa Abdouramane, 27 ans, fils du lamido de Kerena a été enlevé dans la nuit de jeudi à vendredi par des assaillants encore non identifiés

Moussa Abdouramane, 27 ans, fils du chef traditionnel, communément appelé Lamido, du village de Kerena, dans l’arrondissement de Darak, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, a été enlevé dans la nuit de jeudi à vendredi par des assaillants encore non-identifiés, a appris vendredi la PANA de sources concordantes.

Une colonne, d’une centaine de personnes armées de lance-roquettes ayant longé le Lac Tchad, se serait introduite dans le village de Kerena « à la recherche du Lamido » et, ne le trouvant pas, a mis la main sur un de ses fils.

Ce nouvel enlèvement survient cinq jours seulement après celui de 17 personnes, dont l’épouse du vice-Premier ministre, ministre chargé des Relations avec les Assemblées, Ali Amadou, dimanche dernier à Kolofata, non loin de Kerena.

Suite à cette attaque, qui avait fait une quinzaine de morts, le président Paul Biya avait relevé de leurs fonctions deux officiers supérieurs en poste dans cette région, ainsi que le sous-préfet de Darak.

L’attaque de dimanche dernier ainsi que l’enlèvement de cette nuit sont attribués au groupe terroriste nigérian Boko Haram, même si cette secte islamiste ne les a pas encore revendiqués.


aa.com.tr)/n

Ramadan 2011: La pluie s’invite à la prière à Ngaoundéré

Malgré la forte pluie qui s’est abattue sur la ville, la ferveur religieuse était au rendez-vous

Après un mois d’abstinence et de pénitence, les fidèles musulmans ont mis un terme au jeûne du mois de Ramadan ce mardi 30 août 2011. A Ngaoundéré, l’évènement a été marqué par la grande prière de deux rackats dirigée par l’imam principal de la grande mosquée du lamidat, Cheick Mahmoud Ali. Malgré la grande pluie qui s’est abattue sur la ville aux premières heures de la matinée, les fidèles musulmans ont convergé par milliers au champ de prière du quartier Balahdji II pour exprimer leur gratitude à Allah d’avoir été avec eux pendant les 30 jours de jeûne. On est soulagé vis-à-vis du Dieu tout puissant qui nous a donné la santé et la longévité pour pouvoir finir ce mois, et vis-à-vis de soi-même par rapport à une obligation religieuse qu’on a accompli. Il y a cette satisfaction morale personnelle qui comble, a déclaré un fidèle.

Un ramadan pluvieux
Initialement prévue pour démarrer à 08 h, la prière a été repoussée à 10h, heure à laquelle le lamido, guide spirituel de la communauté musulmane est arrivé au champ de prière, immédiatement suivi par le gouverneur de la région de l’Adamaoua. Finalement, une courte prière d’environ 10 minutes a eu lieu et les fidèles se sont disloqués sous l’effet de ces hallebardes qui tombaient du ciel. C’est dire si beaucoup ne sont pas restés écouter le sermon de l’imam. Avant de se retirer, le gouverneur est allé saluer le lamido et les autres musulmans. Seuls sont restés, quelques élites tels que le ministre Baba Ahmadou du tourisme, l’honorable Ali Bachir et bien d’autres. Dans son sermon, Cheick Mahmoud Ali a invité les fidèles musulmans à conserver les principes de piété, de persévérance et de partage, acquis pendant le mois du ramadan. Face aux troubles observés ça et là à travers le monde, il a invité les fidèles musulmans à être des apôtres de la paix au Cameroun. Pour lui, la fin du ramadan ne devrait pas sonner le glas des bonnes uvres. L’Imam a prêché pour la paix et la stabilité en cette veille des élections présidentielles au Cameroun, a déclaré un fidèle rencontré au champ de prière de Ngaoundéré. L’Imam a prêché pour l’amour du prochain et le pardon, a déclaré un autre. Après la grande prière, l’heure était aux réjouissances populaires dans les quartiers. A titre de rappel, la fête de l’aïd el fitr est une occasion de grande expression culturelle avec des veillées, des concerts musicaux et surtout de la fantasia et de la taureaumachie qui meublent les trois jours que dure la fête. Les regards sont désormais rivés sur la prochaine fête de la Tabaski qui se célèbre 70 jours après le ramadan.

Ngaoundéré, le 30 août, le lamido fait la doha pour la paix au Cameroun
Journalducameroun.com)/n

Ngaoundéré a célébré les 13 ans de règne de Sa Majesté El Hadj Mohamadou Hayatou Issa

Les manifestations ont permis à un public pluriel de vivre pendant trois jours un mélange du culturel, du sportif et du religieux

Chefferie traditionnelle aux multiples facettes et aux nombreuses richesses, le lamidat de Ngaoundéré présente d’importants atouts touristiques et culturels qu’il importe de découvrir ou de redécouvrir. Et le moment était très bien indiqué. Conscient de ce que cet événement tient une place importante dans la vie du lamidat et de cette cité régionale, convaincu de ce que le lamidat de Ngaoundéré ne peut mieux se faire connaître et pérenniser son patrimoine qu’à travers sa culture, le lamido El Hadj Mohamadou Hayatou Issa a tenu à organiser la fête de ses 13 ans de règne avec quelques particularités.

Les différentes manifestations sportives et culturelles retenues à cette occasion ont annoncé les couleurs. D’abord la traditionnelle fantasia qui a été à n’en point douter un véritable moment de communion entre le souverain et son peuple. Les hommes montés sur leurs chevaux ont renouvelé leur allégeance au lamido. Une exhibition chevaleresque qui rappelle d’ailleurs le temps des conquêtes peules. La fantasia était encore plus intéressante lorsque le lamido en personne a enfourché son cheval, rappelant par cet acte qu’il est le tout premier guerrier de sa collectivité et que le cheval restera toujours l’animal, le patrimoine vivant, le prestige d’un lamidat.

Le Lamido et ses sujets
Journalducameroun.com)/n

Et c’est justement dans cette circonstance qu’a été organisée une course hippique avec la participation de nombreux chevaux d’ici et d’ailleurs. Au-delà de la traditionnelle fantasia qui est l’une des attractions majeures et l’un des symboles forts du pouvoir du lamido, on a également assisté à une course cycliste avec un critérium dans les principales artères de la ville de Ngaoundéré, sans oublier les soirées culturelles, les spectacles vivants avec sur scène tous les artistes musiciens, griots et groupes de danse populaires. C’est avec ces particularités que le 18e lamido de la dynastie des lamibés de Ngaoundéré, Sa Majesté El Hadj Mohamadou Hayatou Issa a fêté ses 13 années de règne à Ngaoundéré.

Le Lamido assis à sa porte
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Salon Régional de l’artisanat de l’Adamaoua, exit la première édition

Le rendez-vous des artisans qui a duré trois jours s’est achevé le week-end dernier à Ngaoundéré

Les lauréats devant représenter la Région de l’Adamaoua au Salon International de l’Artisanat du Cameroun (SIAC) qui se tiendra en janvier 2010 à Yaoundé sont connus. Ils sont trente au total, sélectionnés au cours d’une réunion présidée par le Secrétaire Général de la Région Zang III, qui a demandé aux élus du jour d’être les dignes ambassadeurs de la Région Château d’eau du Cameroun à ce rendez-vous du donner et du recevoir. La sélection qui a commencé dans les départements s’est poursuivie du 17 au 26 novembre 2009 au niveau Régional et connaîtra son apogée en janvier 2010 à Yaoundé.

Parmi ces trente (30) ambassadeurs qui ont reçu pour mission de hisser la Région au premier rang lors du salon international de janvier prochain à Yaoundé, c’est une dame au nom de Adizatou Abba qui a reçu le premier prix. Sa spécialité, haute couture et broderie dans le style afritude pour hommes, femmes et enfants. Ses différents modèles présentés lors des trois jours qu’a duré cette première édition du salon Régional de l’artisanat de l’Adamaoua, ont séduit les membres du jury qui avouent avoir travaillé en toute objectivité. Je suis vraiment très très heureuse, je ne m’attendais pas, j’exerce dans la couture depuis vingt ans, je vais préparer le SIAC très fort et je pense que je vais gagner là-bas à Yaoundé déclare-t-elle. Le deuxième prix est revenu à un groupe d’esthéticiennes traditionnelles, spécialistes des décorations corporelles des jeunes filles lors des grandes fêtes.

La maîtrise des technologies et du sens de l’innovation ont également été honorés au cours de cette sélection à travers un jeune inventeur qui a mis sur pied un système d’alarme directement relié à un téléphone portable qui peut signaler toute présence suspecte autour d’une concession. En remettant les prix aux différents lauréats, le Secrétaire Général des services du Gouverneur de la Région de l’Adamaoua, Zang III a révélé à l’assistance, les projets que le gouvernement de la République compte réaliser dans la Région de l’Adamaoua dès l’année 2010 dans le domaine de l’artisanat. Il a par la suite invité chacun des lauréats à faire honneur à l’Adamaoua en janvier 2010 à Yaoundé.
A l’issue de cette cérémonie, le Délégué Régional des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat, M. Abbo Mohamadou, n’a pas manqué de dire sa satisfaction quant au déroulement de ce premier salon Régional. Sur le plan de l’organisation, il reconnaît que nous n’avons pas rencontré de difficultés, tout ce qui a été prévu s’est déroulé à quelques exceptions près. Je suis très ravi et je suis très content que cela se soit déroulé sans difficultés majeures.

Image d’illustration
Journalducameroun.com)/n

Fête de la Tabaski à Ngaoundéré

C’est le Lamido El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa qui a donné le ton de la tâche sacrificielle au champ de prière

Dès les premières heures de la matinée de samedi dernier, tous les chemins convergeaient au champ de prière de Ngaoundéré à l’occasion de la célébration de la fête de l’Aïd el kebir encore appelée fête de la Tabaski. Dans ce réceptacle d’hommes, de femmes, d’enfants vêtus de leurs beaux habits aux couleurs chatoyantes et même de chevaux bien décorés et munis de leurs harnais, il était quasi impossible de se frayer un chemin, tant la foule était compacte. Tout à côté des fidèles et devant le Lamido, se trouvait aussi un gros bélier blanc qui vivait encore ses derniers instants, en attendant d’être sacrifié sur l’autel d’Allah. Au total, c’est une foule de plus de 5 000 fidèles musulmans et de curieux qui a pris d’assaut le champ de prière de Ngaoundéré pour une fête qui, comme on le sait, marque la fin du Hadj. Cette fête marque aussi la commémoration du geste d’Ibrahim, preuve de sa soumission totale à Allah, le triomphe de la foi sur le doute.

Dans sa prédication qui a duré une dizaine de minutes, l’imam de la mosquée centrale de Ngaoundéré, Cheick Mahmoud Ali a fustigé les comportements qui minent la communauté musulmane. Le vol, le faux témoignage, la haine et bien d’autres encore. Il a aussi prié pour que les musulmans puissent accepter d’envoyer tous leurs enfants, filles et garçons à l’école, mais aussi et surtout pour la paix au Cameroun.
Le tour est ensuite revenu au Lamido de Ngaoundéré, El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa en sa qualité de guide spirituel de donner le ton de la tâche sacrificielle par l’immolation d’un bélier blanc en présence des autorités administratives et religieuses de la place. Comme le veut la tradition musulmane, la bête ligotée et couchée sur le flanc gauche avait la tête tournée vers l’Est. Un geste qui s’est poursuivi dans les différents ménages à longueur de journée et même pendant les deux jours suivants.

C’est à 10 heures que le Lamido de Ngaoundéré, El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa, monté sur un cheval blanc et l’ensemble de sa cavalerie a quitté le champ de prière suivi par ses invités. Fait marquant cette année, la bonne organisation de la manifestation, au plan sécuritaire. Les chargés du protocole du Lamidat de Ngaoundéré ont été assistés dans leur tâche par des policiers qui ont apporté leur savoir faire. Déjà la veille, le champ de prière avait été nettoyé, les arbres badigeonnés à la chaux vive, les routes arrosées pour éviter la poussière et les places des autorités religieuses et administratives sécurisées.
La fête qui dure en réalité trois jours a été ponctuée par de nombreux événements au rang desquels le spectacle de la taureaumachie qui a eu lieu à 16 heures le samedi jour de fête à l’esplanade du lamidat de Ngaoundéré. Il y a aussi et surtout eu cette Fantasia grandeur nature le deuxième jour de la fête du mouton à la place des fêtes de Ngaoundéré.

Prière des fidèles
image60.webshots.com)/n

Littérature: Quatre questions à sa majesté Mohaman Gabdo Yahya.

L’auteur du « Lamidat de Banyo » résume son livre et nous dévoile ses motivations

Sa majesté pouvez-vous nous résumer en quelques phrases l’ouvrage que vous venez de commettre?
En quelques phrases c’est difficile. Mais en quelques 250 pages c’est plus facile. Le livre parle dans la première partie de la brève histoire de deux siècles du lamidat de Banyo, ensuite les affres de la colonisation, et du parti unique, les épreuves qu’ont subis les chefs pour exister jusqu’à nos jours. Dans la deuxième partie j’ai essayé de voir, face à la démocratie, quel est le véritable rôle du chef dans la politique d’émancipation des populations, dans la prise en charge de nos malades, de nos jeunes étudiants, etc. Le chef peut jouer un rôle dans tous ces domaines là, il peut être un collaborateur privilégié de l’autorité administrative et c’est un peu cela que j’ai appelé les défis d’aujourd’hui. Les défis de la participation des chefs traditionnels à l’émancipation de nos peuples, à l’évolution de leurs chefferies.

Qu’est ce qui vous à motivé à écrire ce livre?
Je dirais que c’est un peu vous les journalistes. Parce que les questions ne tarissent pas chaque fois qu’on vient me voir pour me demander de parler de la chefferie de Banyo, je suis obligé de redire ce que j’ai déjà dit, et finalement je me suis dit qu’en écrivant j’allais peut être limiter les questions. Les chercheurs passent des journées entières à éplucher les problèmes de la chefferie et pour garder un peu de mon temps il a fallu que je consigne tout sur un document. Autre chose qui m’a aussi motivé c’est que nous avons des héros inconnus, parce que nous n’en parlons pas. Dans la famille on a des gens qui sont morts, tous les héros de la colonisation et on n’en parle pas. Donc il fallait attirer l’attention pour que les chercheurs puissent creuser et trouver les voies et moyens de les faire connaître, Martin Paul Samba, Charles Atangana et bien autres ! Il en existe partout, la colonisation n’a pas attaqué que les chefferies que j’ai cité.

D’autres projets d’écriture en cours?
Je suis déjà très satisfait de l’accueil que le public a réservé a ce livre parce qu’il a été réédité. Tout ce qui a été produit nous l’avons vendu en quelques semaines. Donc maintenant je vais réfléchir, parce que le Lamidat de Banyo est, je ne dirais pas une chefferie à part, mais le fait que les princes ont été scolarisés très tôt dans cette chefferie fait que je pourrais y consacrer quelques pages si l’avenir me le permet. Et je vois que cela intéresse les gens. Je pourrais surtout écrire sur les héros qui ont participé à la scolarisation de nombreux Banyolais et Banyolaises.

Sa majesté on a l’impression que vous là une apologie de votre village, Banyo!
Des autres chefferies je ne saurais en parler, ça c’est clair. Dans le livre je dis que je ne peux parler que de Banyo parce que je sais très bien de quoi il est question. Quand j’étais jeune garçon au lycée c’est moi qui servais d’interprète quand on venait interroger nos parents sur la chefferie. Je sais quelque chose, je peux le dire, mais pour les autres chefferies je souhaiterais que ces chefs là s’expriment! Que chacun décrive l’expérience de sa chefferie et c’est cet ensemble là qui va faire la vraie histoire des camerounais, racontée par les camerounais. C’est tout cela mon souhait, mais je ne peux pas me mettre à la place des autres chefs. Il y a des grandes chefferies qui ont beaucoup à dire. Donc que mes collègues fassent autant, sinon mieux que moi.


Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Sa majesté El Hadj Moustapha Moussa, lamido de Demsa Gashiga

Entre modernisme et tradition, c’est l’équilibre qu’essaie de trouver le lamido de Demsa pour sa population

Entre modernisme et tradition, S. M. El Hadj Moustapha Moussa essaye tant bien que mal de trouver le juste équilibre pour les populations du lamidat de Demsa dont il a la charge depuis le 3 janvier 1990 et qui selon lui, participera au concert des peuples avec son authenticité pour justement garder sa spécificité par rapport aux autres.

Si hier grâce aux chevaux nous avons conquis les montagnes pour nous installer dans les plaines, aujourd’hui grâce à la communication, nous partons à la conquête du monde.
Sa majesté El Hadj Moustapha Moussa

Voilà qui est clair en ce qui concerne la philosophie et la vision de cet homme à la fois gardien de la tradition et intellectuel cadre de banque. Né il y a de cela une soixantaine d’années, S. M. El Hadj Moustapha Moussa connait un parcours scolaire élogieux qui commence en 1955 à l’Ecole publique de Gashiga jusqu’en 1962, date à laquelle il obtient son Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires (CEPE). Pour la suite, il va continuer au Lycée de Garoua 1963 où il va en ressortir comme aide comptable en 1966 nanti de son Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP). Il entre ensuite au Lycée technique de Douala où il obtient avec brio son baccalauréat G2 en comptabilité et gestion en 1969. Ce qui lui ouvre alors les portes de l’ancienne Université de Yaoundé où il n’y passera que quelques années avant de s’envoler pour la ville lumière de Paris en 1972 où il décroche sa licence en sciences économiques à l’Université de Paris X. Un parcours scolaire et académique fort élogieux qui pouvait déjà augurer d’une carrière professionnelle riche et intense.

El Hadj Moustapha Moussa
Journalducameroun.com)/n

Dès son retour au Cameroun en 1972, il va se faire recruter comme cadre de banque et le premier poste qu’il occupe est celui de chef de service de la BCEAC, puis adjoint au chef de bureau à l’agence de Garoua en 1974. Depuis 1974, il a été promu au poste de Directeur de l’agence BEAC de Garoua, poste qu’il occupera jusqu’à la date de son départ à la retraite en 2007. Un véritable record de longévité à ce poste aussi prestigieux! Outre ses activités professionnelles, S. M. El Hadj Moustapha est également un fervent syndicaliste, lui qui a tour a tour été vice président de l’Union Nationale des Travailleurs du Cameroun (UNTC) puis de l’organisation Syndicale des Travailleurs du Cameroun (OSTC) de 1973 à 1983.

Aujourd’hui à la retraite, S. M. El Hadj Moustapha a encore des chantiers qui lui tiennent à c ur comme celui de l’éducation de la jeune fille. Le dernier né de ses projets reste et demeure la mise sur pied d’une radio FM à Gashiga baptisée « Demsa FM » émettant localement sur les 92.1 Mhz sur une trentaine de kilomètres. Pour cet homme qui a roulé sa bosse, la nation lui a été plusieurs fois reconnaissante : officier du mérite camerounais, chevalier de l’ordre de la valeur, commandeur de l’ordre de la valeur et du mérite du sportif. Une vie pleine comme un uf qui fait pâlir d’envie.

El Hadj Moustapha Moussa
Journalducameroun.com)/n