Can 2023 : la Caf rompt son contrat avec beIN Sports

beIN Sports, réseau qatari de chaînes de télévision sportives, est fortement menacé d’être privé de la retransmission des rencontres de la Can 2023.

En 2017, la Confédération africaine de football (CAF) a conclu un accord avec beIN Sports pour diffuser la compétition et ses qualifications jusqu’en 2028. D’après plusieurs médias, la CAF vient d’annuler unilatéralement l’accord pour un défaut de paiement du diffuseur. Et si la CAN 2023 n’avait pas de diffuseur ? Même si on est loin de ce cas de figure, la CAF doit vite se dépêcher d’en trouver un.

beIN Sports ne l’entend d’ailleurs pas de cette oreille. Et à ce propos, le média British Broadcasting Corporation (BBC) a révélé que la CAF s’est adressée à ses avocats dans le but de résilier le contrat de douze ans, finissant normalement en 2028, et aussi de réclamer la somme de 80 millions de dollars au média qatari.

Cette décision de la CAF, a souligné la même source, est le résultat de non respect de contrat avéré de beIN Sports, jugées illogiques et inadmissibles. De même que l’instance continentale persiste à réclamer de beIN Sports la somme d’argent précitée, considérant cela comme un droit légitime.

Les spectateurs lésés ?

De leur côté, les responsables de beIN Sports ont décidé de déposer une plainte judiciaire à l’encontre de la CAF si la crise actuelle n’est pas résolue à l’amiable. Insistant sur le maintien de l’accord entre les deux parties qui garantit le droit de retransmission de toutes les échéances footballistiques africaines, conformément aux clauses dudit accord.

Cette situation laisse planer un doute sur la diffusion des matchs comptant pour la 6ème journée des éliminatoires de la Can   dans les prochains jours, en particulier en France. La rupture du contrat avec beIN Sports soulève également de sérieuses questions quant à la diffusion de la prochaine Can qui doit se dérouler en janvier prochain.

Pas une première…

À moins de quatre mois du coup d’envoi de la CAN, la CAF se retrouve donc sans diffuseur majeur dans 24 pays, ce qui pourrait potentiellement entraîner un écran noir pour les fans de football en Afrique et dans le monde. Cette incertitude plane également sur les compétitions de clubs africains, notamment la Ligue des Champions  et la Coupe de la Confédération, ainsi que sur la nouvelle African football league, dont le coup d’envoi est prévu pour le 20 octobre.

Cette situation n’est pas inédite. En effet, ce n’est pas la première fois que la CAF rompt un contrat majeur avec un de ses diffuseurs. En 2019, elle avait déjà annulé son accord avec Lagardère Sports, ce qui lui avait coûté 50 millions de dollars (contre 90 millions de dollars réclamés au départ).

La résolution de ce litige entre la CAF et beIN Sports demeure incertaine, mais son issue pourrait avoir un impact significatif sur le paysage médiatique du football africain et sur la diffusion de la CAN. Les amateurs de football en Afrique et dans le monde entier attendent avec impatience de voir comment cette situation évoluera.

Bolloré perd définitivement son procès contre Mediapart sur ses pratiques au Cameroun

Dans un arrêt du 11 octobre, la Cour de cassation a rejeté leur pourvoi en soulignant « la base factuelle suffisante » de l’enquête de Fanny Pigeaud.

La Cour de cassation a rejeté le mardi 11 octobre le pourvoi de la multinationale française et confirmé la décision de la cour d’appel qui avait jugé que les journalistes Edwy Plenel et Fanny Pigeaud avaient fait leur travail de bonne foi.

En effet, « le 13 avril 2016, sous la signature de notre collaboratrice Fanny Pigeaud qui connaît fort bien le Cameroun, Mediapart racontait le combat de deux petits patrons camerounais pour faire respecter par le groupe Bolloré un jugement rendu par la justice locale en leur faveur Le litige durait alors depuis 23 ans et avait mené à leur ruine, dans un contexte où le groupe Bolloré, par son omniprésence dans les activités économiques du pays, imposait sa puissance aux autorités politiques et judiciaires de Yaoundé ».

Bolloré avait alors saisi le tribunal de Nanterre, lequel a sévèrement condamné le média engagé le 8 janvier 2019, jugeant l’article empli de « mauvaise foi », et que « en tant que journaliste d’investigation, Fanny Pigeaud se devait d’être irréprochable dans son travail d’enquête ».

L’article de Fanny Pigeaud avait été considéré par la Cour d’appel de Versailles « d’intérêt général au regard des multiples activités du groupe Bolloré particulièrement influent en Afrique » et traité avec « une base factuelle suffisamment sérieuse ».

Le 11 octobre dernier, la cour de cassation s’est prononcée une nouvelle fois au profit de Mediapart, déboutant définitivement Bolloré dans cette affaire. La cour étaye son jugement en ces termes : « les propos litigieux ne reposent pas uniquement sur des déclarations non vérifiées de tiers mais aussi sur un faisceau de pièces tendant à conforter ces propos, dont la décision inexécutée de la Cour suprême et le courrier de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Cameroun, confirmant le caractère exécutoire de la décision [condamnant le groupe Bolloré à indemniser les deux patrons camerounais] ».

 

Coupe d’Angleterre: Liverpool envisage d’aligner Joël Matip mercredi

L’entraîneur allemand de Liverpool Jürgen Klopp a annoncé qu’il envisageait de faire jouer son défenseur central objet d’un litige avec la Fifa pour avoir refusé de jouer pour le Cameroun à la CAN

L’entraîneur de Liverpool Jürgen Klopp a annoncé mardi qu’il «envisageait d’aligner», mercredi, 18 janvier 2018, en Coupe d’Angleterre, son défenseur Joël Matip, objet d’un litige avec la Fifa après son refus de jouer pour le Cameroun à la CAN-2017.

«J’envisage de l’aligner demain (à Plymouth Argyle, en match comptant pour le 3e tour de la Coupe d’Angleterre, ndlr) mais je ne sais si j’ai le droit. Sportivement parlant, cette décision aurait un sens, c’est un match taillé pour lui, mais je ne suis pas sûr que je puisse le faire», a expliqué l’entraîneur allemand des Reds. Depuis son refus de participer à la CAN 2017 qui se dispute actuellement au Gabon sous le maillot du Cameroun, le défenseur de Liverpool est au c ur d’un litige juridique.

Selon un règlement de la Fifa, «un joueur convoqué dans l’une des équipes représentatives de sa fédération n’a pas le droit, sauf accord contraire avec ladite fédération, de jouer pour le compte (de son) club le temps que dure ou aurait dû durer sa mise à disposition». Matip a décliné sa sélection alors qu’il figurait dans un groupe élargi dressé par le sélectionneur Belge Hugo Broos en vue de la CAN 2017.

Il ne devrait donc disputer aucun match de Liverpool le temps de la CAN. Mais, pour l’encadrement des Reds, le défenseur camerounais âgé de 25 ans, qui n’a plus joué pour son pays depuis septembre 2015, «a pris sa retraite internationale». Klopp, qui a déjà dû se passer de son joueur dimanche lors du match de championnat contre Manchester United (1-1), estime que Matip, transféré en début de saison de Schalke 04, doit pouvoir jouer.

« Nous ne faisons rien de mal »
«Dans ma vie, j’ai eu à affronter pas mal de situations mais une pareille, jamais», a affirmé Klopp lors d’une conférence de presse. «Je ne veux blâmer personne mais je pense que nos supporteurs ont le droit de savoir ce qu’il se passe. Et aujourd’hui, ce que je sais, c’est que nous ne faisons rien de mal. Et Joël Matip non plus», a-t-il poursuivi.

«La Fifa nous a fait savoir qu’elle déciderait vendredi d’ouvrir ou pas une enquête sur le sujet», a précisé Klopp, qui s’est dit prêt à «accepter les règlements» mais seulement s’ils sont «basés sur le bon sens».

Joël Matip
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Litiges immobiliers: Les notaires d’Afrique formés aux solutions extra-judiciaires

Ils y ont travaillé durant deux jours à l’occasion de la 24ème rencontre de l’organisation des notaires d’Afrique francophone

Plusieurs notaires du continent africain mais aussi des pays francophones situés en dehors de l’Afrique, sont réunis à Yaoundé la capitale du Cameroun depuis le 28 novembre dernier, pour leur traditionnel congrès annuel. Des notaires venus du Tchad, de la république du Congo, de République centrafricaine mais aussi du Mali ou du Bénin ont rejoint leurs confrères du Cameroun pour cet évènement. Pour le Cameroun qui reçoit, c’est un honneur non contenu. Ce congrès, le 24ème de l’organisation, s’inscrit dans la logique des formations. « Si l’on s’intéresse à la formation offerte dans le cadre de nos assises qui s’ouvriront bientôt, elle participe de la mise en uvre du concept d’éducation permanente qui ne s’appliquait initialement qu’aux avocats et qui a été étendue à l’ensemble des professions juridiques. Les notaires eux n’ont pas attendu cette organisation pour comprendre les vertus de la formation continue », a expliqué Me Marceline Enganalim, la présidente de la chambre des notaires du Cameroun. En synthèse, le contenu pédagogique et scientifique du 24ème congrès des notaires d’Afrique se compose de trois volets. D’abord le thème proprement dit de la rencontre qui s’articule autour de la nécessité des instruments de régulation pour la sécurité juridique du marché de l’immobilier. Le deuxième élément de formation porte sur l’intervention du Notaire dans le règlement extra judicaire des litiges immobiliers. Le troisième point de pédagogie est la dédicace de l’ouvrage d’un des doyens du notariat au Cameroun, Me Abdoulaye Harissou. Son livre s’intitule « La terre un droit humain » publié sous les auspices de l’association du notariat francophone.

Placer le notaire au c ur des litiges immobiliers est un grand défi pour la profession. S’il est vrai que le droit foncier change d’un pays à un autre, en Afrique la question de la propriété immobilière reste au c ur des transactions entre particuliers. La terre est source de conflit pour l’agriculture, l’élevage, la construction immobilière ou encore l’utilisation à des fins industrielles. Ce sont des notaires, satisfaits qui ont achevé les travaux à Yaoundé: «Ce sont des problèmes qui semblent faciles de prime abord, mais lorsqu’on y pense c’est un peu plus complexe. Avec les formateurs, on a abordé la question du litige foncier et le rôle que nous les notaires nous pouvons jouer dans le cadre des règlements de ce type de litiges. Mais au centre il y a toujours la valeur d’un arbitrage rendu par un notaire et ce n’est pas toujours évident», a expliqué un notaire originaire du Bénin. Pour les autres la rencontre a été une franche occasion de discussion: «L’intérêt pour moi a été mon constat que finalement, les problèmes que nous rencontrons chez nous en Mauritanie, sont les mêmes que par exemple ici au Cameroun, ou encore comme je l’ai entendu dans des pays comme le Tchad. Ce que je pense moi, c’est que finalement le Notaire a d’abord un rôle préventif dans le cadre des conflits», a confié un autre notaire, de la Mauritanie. La rencontre prend fin ce jour.

Les notaires d’Afrique formés aux solutions extra-judiciaires
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