Cameroun : le « Made in cameroon » en vitrine à Mbankomo

La foire agro-pastorale et artisanale s’est ouverte hier 27 juilet 2023 à Mbankomo dans le département de la Mefou et Akono région du Centre.

Sont exposés les produits locaux : poissons d’eau douce, tubercules de manioc et bâtons de manioc, maîs, arachides, banane plantain, liqueurs à base du cacao et du café, des ananas, des produits issus de la pharmacopée traditionnelle, de l’élevage (volaille, moutons, du bœuf et de la viande bovine), des légumes, de l’huile de palme brute, etc.

« Félicitations…vous devez produire davantage pour approvisionner les marchés africains dans le cadre de la ZLECAF. Vous devez tenir compte du pouvoir d’achat des consommateurs et respecter les normes. J’espère que vos produits n’ont pas de formol ».

Selon la représentante du Chef du Département ministériel en charge des questions commerciales, le Pr Brusil Miranda Métou, les envolées des prix des principales denrées alimentaires, qui commençaient à être maitrisées, risquent de reprendre à cause des décisions prises par certains pays producteurs de limiter leurs exportations pour privilégier leurs propres consommateurs ,ainsi que le non renouvellement de l’Accord sur les céréales par la Russie, qui permettrait à l’Ukraine de continuer d’exporter ses céréales et les engrais à travers la mer noire.

Pour ne pas laisser les aléas du marché international imposer son diktat sur les consommateurs de riz, de blé, d’huile de palme brute …il est temps de produire tout ce que nous consommons, mais que nous continuons d’importer de l’étranger. « Vous avez fait ce qu’il faut faire pour sortir notre pays de la dépendance nutritionnelle vis-à-vis de l’extérieur, savoir produire et faire la promotion de ce que vous produisez », s’est réjouie le SG du Mincommerce.

Junior Fouda Fouda le Maire de Mbankomo a précisé que, « la Commune de Mbankomo célèbre un important rendez-vous du monde rural. Le Cameroun tout entier compte sur l’Agriculture et l’Elevage pour faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035 ». Tout en remerciant les Administrations publiques, les élites et les populations pour leur forte adhésion à cette initiative autour de la promotion des produits du Made in Cameroon et valorisation de la production agricole, artisanale, et de l’élevage Bio de la Mefou et Akono organisée par la Caisse de Développement du Paysan (CDP) en collaboration avec la Mairie de Mbankomo sous le patronage du Ministère du commerce, après les éditions de Bikok le 07 juillet 2021 et Ngoumou, le 15 juillet 2022,le magistrat municipal espère que sa ville va se positionner comme la mamelle nourricière de la capitale Camerounaise.

Coopération économique : le « Made in cameroon » s’expose en Chine

Le Ministre Camerounais du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana qu’accompagnent les patrons d’entreprises, Joseph Mutomby Ndumbe, Directeur du Commerce Extérieur, a conduit la délégation Camerounaise à la troisième Exposition économique et commerciale Chine-Afrique du 29 juin au 02 juillet 2023 dans la province de Hunan à l’empire du Milieu.

 

Une rencontre placée sous le thème « un développement commun pour un avenir partagé » a réuni des acteurs clés à la troisième Exposition économique et commerciale Chine-Afrique du 29 juin au 02 juillet 2023 dans la province de Hunan à l’empire du Milieu. Le Cameroun y a exposé des produits locaux tels que : poivre Penja, Oku White Honny, le cacao et le café… dans l’’espoir d’attirer plus d’investissements chinois.

« La Chine et le Cameroun disposent d’un vaste espace de coopération en matière de développement agricole moderne et de construction d’infrastructures de transport, d’énergie et de communication », a souligné Yang Zhihua le Maire adjoint de la ville de Yiyang située dans la province chinoise de Hunan.

Guo Jianjun, Conseiller économique et commercial de l’Ambassade de Chine au Cameroun, évoquait que la Chine était de loin le plus grand partenaire commercial du Cameroun, représentant 25,8% des exportations totales camerounaises et 17% de ses importations totales en 2021. « La coopération économique et commerciale entre la Chine et le Cameroun est solide, saine ».

Selon le ministère du commerce, l’exposition est une plate-forme importante pour présenter les opportunités commerciales croissantes des pays africains ainsi que l’amélioration du climat des affaires pour les investisseurs chinois. La Chine est l’un des grands partenaires commerciaux des Etats africains. Ils saisiront cette tribune pour procéder aux échanges d’expériences dans le domaine du développement économique etc. Après ce rendez-vous, les regards sont désormais tournés vers la sixième édition de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) en novembre 2023.

 

Cameroun : la beauté au service de la promotion du Made in Cameroon

C’est le fil conducteur d’une rencontre avec  la presse tenue à Douala ce 08 mars 2023 par Lana Bio Cosmetics. Le prétexte est la célébration de la 38è journée internationale de la femme.

L’Objectif de la rencontre est de présenter la nouvelle égérie, Princesse Ndoun Issie la Miss Cameroun 2023. Qualité, élégance et beauté, telles sont les valeurs que défendront la Miss Cameroun 2023 désormais ambassadrice de Lana Bio Cosmetics. En ce jour de célébration de la 38ème édition de la Journée internationale de la femme 2023, le top management de l’entreprise citoyenne a mis les petits plats dans les grands. Journalistes, influenceurs et autres acteurs des réseaux sociaux étaient présents lors de la conférence de presse en vue de la présentation du partenariat entre Lana Bio Cosmetics et le Comité officiel de l’élection Miss Cameroun (COMICA) représenté par sa directrice exécutive.

Dénommée « Lana Women’s day 2023 », cette journée spéciale dans les locaux de la société éponyme débute par le mot de bienvenue de son directeur exécutif. Pour Ali Awada, c’est une priorité de valoriser le Made in Cameroon. « L’objectif de Lana Bio Cosmetics pour les trois prochaines années concerne notamment, l’investissement, la création d’emplois… Bref de nouveaux innovants et spécifiques pour les peaux africaines et surtout camerounaises », fait savoir M. Awada. Quant au COMICA, il s’engage à faire de la Miss Cameroun, une consommatrice et ambassadrice des produits Lana Bio Cosmetics, même au-delà des frontières camerounaises pour plus de visibilité.

En tant qu’ambassadrice de la marque de produits cosmétiques, Princesse Ndoun Issie se dit « honorée » du partenariat. Puis de contribuer à sa manière à la valorisation de la marque locale. « Nous avons prévu organiser une activité le mois d’octobre rose. À travers cette activité, les femmes pourront apprendre des métiers. Aussi, elles seront sensibilisées sur les moyens de prévention et de dépistage précoce du cancer du sein », se projette la reine de beauté.

Lana Women’s day 2023 s’achève par la coupure du gâteau marquant la Journée internationale de la femme.

Cameroun-Assassinat Martinez Zogo : Carine Andela apporte son soutien à Bruno Bidjang

Dans une publication datée du 26 février 2023, Carine Andela a dit son admiration pour la loyauté de Bidjang vis-à-vis de son patron.

Le texte de la dame d’Asenia part d’un NB qui met en garde ceux qui viendront avec des commentaires négatifs sous sa publication. Après quoi elle a rappelé que la loyauté est de plus en plus rare et même mal perçue dans notre République.

« Mais je pense que j’ai le devoir de te soutenir en tant que personne, oui une personne, un jeune camerounais qui depuis le début de mon engagement pour la promotion des jeunes entrepreneurs locaux tu m’as toujours soutenu et tu as soutenu tous les entrepreneurs locaux que tu as croisé sur mon mur et dans mes événements », écrit Carine Andela.

« …Ce soutien à un jeune camerounais qui est brillant dans son exercice et qui sait que sans son patron il n’aurait jamais eu cette chance d’évoluer professionnellement, il serait resté dans un village sans travail ni accompagnement. Donc je ne te juge pas. Moi-même j’aurai bien voulu avoir une collaboratrice comme toi, loyale, serviable, dévouée et surtout fidèle à la vision. Ainsi tu as tout mon soutien en tant que compatriote ! », a-t-elle ajouté.

Une déclaration qui n’a pas laissé indifférent les internautes. D’ailleurs la mise en garde du NB susmentionné n’a pas servi à grande chose. Si quelques personnes lui ont donné raison, plusieurs internautes n’y sont pas allés du dos de la cuillère pour lui signifier la maladresse de cette sortie.

« Je me suis toujours interrogé sur comment on arrive à faire de cette dame la figure du brand made in cameroon si elle n’appartient pas au système et réseaux dont croît ce jeune homme, ce n’est pas possible autrement. Ses « analyses » comme ici sont creux, elle ne distingue pas loyauté compromission, personnalité, audace de dire non. Elle est l’incarnation du vide de pensée et de l’imposture tout comme ce jeune homme au parcours illisible qu’elle passe pour modèle. Il ne suffit pas d’avoir de la volonté, il faut disposer des aptitudes pour porter la promotion d’une marque nationale, c’est un art, ça demande un savoir-faire, la simple volonté ne suffit plus/Pas. Et ces talents on en compte partout dans le triangle national ou à l’extérieur. Stop imposture ! », a repondu Nna Alain.

« La loyauté est une qualité, indubitablement…. Mais des « Bruno Bidjang » dans ce pays ne doivent pas prospérer. Ce sont des contres modèles. Montrer aux jeunes qu’on peut atteindre la cime des cieux seulement en se couchant à plat ventre est à proscrire… Il faut travailler dur et justifier son ascension par son parcours. Néanmoins, je souhaite que la société lui donne une deuxième chance en espérant cette fois qu’il saura endiguer sa vanité et son avidité », a écrit une autre internaute. En moins de 24 heures, plus 550 commentaires ont meublé cette publication.

 

Made In  Cameroon : deux entreprises camerounaises lauréates du Prix Africa Kaizen Awards

Elles ont reçu leurs trophées lors de la cérémonie qui s’est tenue ce mercredi 18 janvier 2023, au Centre International de l’Artisanat de Yaoundé, sous la présidence du Ministre des PMEESA, Achille BASSILEKIN III.

Les entreprises MAKO Industries SA et STRATEX se sont distinguées dans la mise en pratique de la méthode KAIZEN au niveau national, continental et international. Elles ont été remcompensées le 18 janvier dernier.
Parmi 18 organisations nominées de 9 pays d’Afrique qui ont concouru à cette compétition africaine du kaizen, MAKO INDUSTRIES SA du Cameroun a remporté le Prix Performance Exceptionnel Kaizen dans la catégorie des Petites et Moyennes Organisations. Cette société basée à Yaoundé produit et commercialise des dérivés d’ouate de cellulose et du papier kraft, tels que des rouleaux de papier toilette, des serviettes de table et des dos en papier.
Grâce aux pratiques Kaizen en 2020 et 2021, l’entreprise a réduit de 56,7 % les temps d’arrêt des machines dans le processus de production, amélioré la capacité d’approvisionnement de 16 à 32 tonnes par mois et réduit 1,84 tonnes de produits défectueux et 9,13 tonnes de déchets.
La seconde entreprise lauréate a concouru dans la catégorie des Grandes Entreprises et a obtenu le Prix de Réalisation Kaizen. Il s’agit de STRATEX (Société Industrielle de Recherche et Développement de la Plasturgie) qui est une entreprise manufacturière basée à Douala et spécialisée dans la fabrication de produits en plastique par des procédés d’injection, d’extrusion et de soufflage. Elle offre une gamme complète de matériaux de construction, des articles pour usage domestique des emballages, sachets, des bidons et par ailleurs fait aussi dans la sous-traitance industrielle en fabriquant des produits en plastique utilisés dans le secteur de l’agroalimentaire et l’agriculture.
En mémoire, le concept japonais Kaizen signifie amélioration de la qualité et de la productivité.

Ce que pensent les entrepreneurs Camerounais du message de Macky Sall concernant le Made in Sénégal

Le président sénégalais a écrit un message d’encouragement à la production locale de son pays hier 11 janvier qui n’a pas laissé indifférent les entrepreneurs camerounais.

« Dans le cadre du « mois du consommer local », je félicite tous nos producteurs, dont Maraz Origins, pour l’excellente qualité de ses articles, produits avec le soutien de la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ). Ensemble, achetons Sénégalais, soutenons le consommer local ! », c’est avec ces mots que Macky Sall a encouragé les Sénégalais à consommer local.

Un message qui n’a pas laissé indifférent les acteurs camerounais qui se battent au quotidient pour faire briller le made in Cameroun. Pour Carine Andela, présidente de l’Association entrepreneurs ingénieux d’Afrique (Asenia), « le président sénégalais est tout simplement un patriote, il joint les paroles aux actes. Consommons local, ne doit pas être un slogan, il faut que cela va plus loin que tous ses discours politiques et sociales. Je félicite le président sénégalais pour l’exemple qu’il sert, il est plus confiant de voir un dirigeant lui-même : prêcher par l’exemple », a-t-elle réagit suite au message du président Sénégalais.

Comme Andela plusieurs entrepreneurs ont apprécié cette sortie du sommet de l’Etat Sénégalais qui est un coup de publicité sans concurrence. « Je pense qu’il est de bon ton que les pouvoirs publics au plus haut niveau s’impliquent davantage dans les politiques de promotion des Petites et moyennes entreprises locales, qui comme on le sait sont le socle de nos économies et le tremplin pour le développement », a apprécié Emmanuel Assom, promoteur de la plateforme de E-santé Ouicare.

« La réaction du président sénégalais va au-delà des slogans habituels de nos dirigeants qui se contentent de prêcher la parole du consommer locale. En quelques sortes il joint les actes à la parole en mettant en avant une entreprise pour la qualité de ses produits. C’est une formidable exposition pour ladite entreprise, c’est une campagne publicitaire à coup de millions cette sortie présidentielle. Campagne que probablement cette PME n’aurait pu s’offrir. Vivement que nos dirigeants fassent pareil, comme on le dit : il ne faut jamais avoir honte d’imiter le bon exemple », a-t-il ajouté.

« La sortie du président sénégalais reflète sa politique en ce qui concerne l’entrepreneuriat local dans son pays.  Le message prend toujours un sens particulier lorsqu’il est porté par le chef de l’état d’un pays et en dehors du message, il apprend aussi à ses concitoyens combien il est important de consommer local, combien il est important de ne pas s’arrêter uniquement au discours en utilisant lui-même les produits fabriqués par des entrepreneurs locaux », a pour sa part déclaré Njifon Sahadou Badaroudine, expert en cybersécurité et promoteur de la start-up Cyberzone.

« En tant qu’entrepreneur camerounais, je ne peux que saluer ces actions des pouvoirs sénégalais espérant que nos combats pourront dans un futur proche être autant considérés. Une chose est sûre chaque pays a ses difficultés dont doivent faire face les entrepreneurs mais je pense qu’au Sénégal, l’entrepreneuriat n’a pas la même valeur qu’ici au Cameroun aux yeux des décideurs », a-t-il ajouté.

Cameroun : les emballages des produits « made in cameroon » font débat

Une rencontre a eu lieu à Yaoundé le 06 décembre 2022 à cet effet.

Achille Bassilekin III a présidé le 06 décembre 2022 la cérémonie d’ouverture de la première édition du FORUM de l’emballage, conditionnement et de la logistique des produits alimentaires « Made in Cameroon », à l’Hôtel de ville de Yaoundé.

Une initiative de l’Agence de communication Stratégies et Marketing Reflex qui va s’étendre jusqu’au 08 décembre 2022 autour du thème « Packaging et compétitivité des produits « Made in Cameroon ».

L’objectif de cette rencontre est d’accélérer le développement du packaging innovant grâce aux nouvelles techniques numériques, d’encourager le recyclage des déchets légers, de développer une filière responsable en matière de packaging, de permettre aux PME locales de nouer des partenariats avec les fabricants d’emballages, mais aussi d’être outillées sur l’importance de l’emballage pour l’attractivité de leurs produits.

Les différentes articulations que sont les conférences, ateliers, rencontres B to B et expositions rassembleront, durant ces trois jours, plusieurs cibles dont les investisseurs nationaux et étrangers, les bailleurs de fonds, les porteurs de projets, les promoteurs des PME/PMI, les artisans, les associations patronales et groupements des PME et les corporations des producteurs d’emballages.

Cameroun : voici les priorités du budget 2023

Le parlement camerounais a débuté vendredi l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2023 déposé par le gouvernement d’un montant de 6.345,1 milliards de francs CFA.

Le budget 2023 sera prioritairement consacré à la finalisation et la mise en service prioritaire des grands projets infrastructurels de 1ère génération ; la reconstruction des régions sinistrées ; l’accélération de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution avec un accent sur la promotion du label « Made in Cameroon » ; le renforcement et l’approfondissement du processus de décentralisation ; le relèvement du niveau des dépenses sociales et l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance.

Paul Biya indiquait dans une circulaire il y a quelques mois que l’objectif principal du budget de 2023 reste « la consolidation de la reprise économique et l’accélération de la transformation structurelle, tout en renforçant le caractère inclusif de la croissance, afin de replacer le pays sur le sentier de l’émergence ».

La production locale était une autre priorité selon le président de la République. « Notamment dans la filière bois à travers l’acquisition d’une part significative des équipements mobiliers des administrations publiques auprès des entités de production locale. Le Cameroun ayant beaucoup souffert des importations ».

D’après ladite circulaire, la croissance économique du pays était prévue à 4,2% pour l’année 2022. Elle a été revue à 4%, compte tenu des difficultés économiques au niveau mondial et pourrait repartir à 4,6% l’année en 2023, si l’on assiste à une atténuation des effets du conflit Russo-ukrainien. Au sujet de l’inflation, la circulaire du président Paul Biya se veut optimiste et souligne qu’elle devrait être contenue à moins de 3% au cours de l’année prochaine.

Cameroun : seulement cinq entreprises en règle dans le secteur de l’agro-alimentaire

Dans une note signée le 02 septembre par Mananouda Malachie, ministre de la Santé ces organisations ont été mentionnées.

Camfood avec les produits comme Vallée d’or, Aroma et Délice.  Soticam avec Tomate Mamy, Tam-Tam, jus extra fresco, Yaourt Dolait, Froto. Source du pays, avec Capri-sun, Ayana, Bubble up, Super jus, American Cola, Planet, Reactor, O’pur, Supermont, etc.  Guinness SA avec Malta Guinness et Guinness. Enfin Total Energie avec sa croissanterie.

Le ministère de la Santé publique a annoncé dans sa note que seuls les produits suscités « ont obtenu une autorisation de mise en consommation humaine au Cameroun conformément à l’article 28 de la loi N°2018/020 du 11 décembre 2018« .

Fait curieux, plusisuers autres grosses entreprises de l’agro-alimentaire ne figurent pas sur la liste, les Braseries du Cameroun par exemple.

A la publication de cette note, les promoteurs du made in cameroon ne sont pas restés indifférents. « J’interpelle encore, Monsieur le ministre de la santé publique doucement Quel est le sort du Made In Cameroun dans ce méli-mélo ? Parce-que c’est ici qu’on va donc voir le patriotisme économique agir ! Nous attendons votre réponse à ce sujet », s’est interrogée Carine Andela en interpellant Manaouda Malachie.

A sa suite Emilie Eloy a renchérit, « les produits made in Cameroun, sont pour la plupart des produits artisanaux je ne vois pas pourquoi on doit leur imposer les mêmes directives qu’au produits industriels. Je fais des produits artisanaux en France et au grand jamais on ne m’impose d’avoir toutes ces normes. Que le gouvernement fasse du cas par cas sinon le Mic ne décollera pas ».

« C’est à dire que même la politique de l’import-substitution a peur des sorties du Minsanté…  Et avec ça on veut le développement du pays ? On veut atteindre l’émergence ? On veut déclarer toute activité génératrice de revenus ? On veut le bien-être des populations ? ».

Pour l’heure le ministère de la santé n’a pas encore répondu à ces inquiétudes qui anime le milieu du Made in cameroon.

 

 

Coopération : les Etats-Unis s’intéressent au Made in Cameroon

Christopher John Lamora, Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun et Achille Bassilekin III, ministre des PME se sont vus le 27 juillet à cet effet.

L’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun et le ministre des Petites et moyennes entreprises ont échangé sur le renforcement des capacités des PME camerounaises et la possibilité d’institutionnaliser une journée Cameroun- Etats-Unis de la PME. 

Cette audience s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays, dans le secteur des compétences du Minpmeesa et la réalisation des priorités du gouvernement dans le cadre de la SND-30.

Les deux personnalités ont échangé sur le renforcement des capacités des PME camerounaises afin de mettre à niveau les produits locaux pouvant répondre aux normes américaines.

« Nous allons mettre des PME du Cameroun en contact avec leurs homologues aux Etats-Unis », a déclaré l’ambassadeur Christopher John Lamora, qui estime que les relations entre les PME des deux pays peuvent aider à l’amélioration et la croissance du secteur économique.

« L’autre point sur lequel nous sommes tombés d’accord avec l’ambassadeur, c’est la possibilité d’institutionnaliser une journée Cameroun- Etats-Unis de la PME », a souligné le ministre Camerounais des PME.

Il sera question dans le cadre de cette journée, de promouvoir les produits made in Cameroon et d’entretenir ce dialogue entre les deux pays afin que les préoccupations de la PME industrielle en particulier, et de la PME camerounaise en général, soit à même de répondre aux exigences du marché américain et d’avoir des opportunités d’exportation sur le marché américain.

Les PME occupent une place cruciale dans cet écosystème où le tissu économique est composé à 99,8% de PME dont 84,2% dans le tertiaire, 15,63% dans le secondaire et 0,17% dans le primaire, pour un total de 324 250 PME.

Cameroun : “La ZLECAF représente une grande opportunité pour les PME camerounaises” Joel SIKAM

 Joel SIKAM, promoteur de FISCO SARL et président du Centre de développement de la PME au Gicam parle de l’opportunité que représente la Zone de libre-échange continentale africaine pour l’entreprise camerounaise mais aussi du made in Cameroon.

 

Vous avez la charge du Développement de la PME au sein du GICAM. Cela vous donne assurément une idée globale des défis et perspectives pour la PME locale. Et si on parlait de la ZLECAF, quelles sont les opportunités que cette zone de libre-échange pourrait apporter aux PMEs locales ?

Il faut rappeler d’entrée de jeu que le secteur privé reste et demeure le moteur de la croissance, car créateur de richesses et pourvoyeur d’emplois. Et dans le cas du Cameroun les PME pèsent à elles seules un peu plus de 80% du tissu économique national : ce qui n’est pas négligeable.

La ZLECAF représente une grande opportunité pour les PMEs dans ce sens qu’elle permettrait d’éradiquer un certain nombre de maux de par ses missions de consolidation et de renforcement des échanges entre les économies du Continent en facilitant la circulation des biens et services, des personnes et des capitaux.

Le processus d’intégration régionale en Afrique, est en panne et il faut le souligner : l’Afrique est le continent le plus morcelé au monde et qui échange le moins avec lui-même. Le commerce intra africain représente en effet moins de 15 % des échanges formels, quand ailleurs, ce taux est nettement plus élevé : en Europe il est de 67% et en Asie, de 60%. Nous avons donc du chemin à faire.

La ZLECAF offre un marché de plus de 1,2 milliards d’individus, avec un PIB cumulé d’environ $ US 2500 milliards, mais pour en bénéficier il est temps de sortir de certaines torpeurs, notamment des canaux informels et des mécanismes obsolètes.

Par ailleurs, nous devons faire le triste constat selon lequel la plupart des pays africains appartiennent à plusieurs organisations régionales ou sous-régionales qui appliquent très souvent des régimes commerciaux différents, ce qui contribue à augmenter le coût des transactions commerciales et à décourager les échanges entre les communautés.

Justement, au niveau des PME, nous saluons le succès de cette initiative au plan institutionnel et nous croyons qu’il faut poursuivre les efforts d’implémentation qui permettront justement de faciliter, harmoniser et mieux coordonner les politiques commerciales en Afrique et éliminer les problèmes liés au cumul des accords commerciaux sur le continent.

Au moment où la dépendance du Cameroun aux importations a encore été démontrée avec le conflit Russo-Ukrainien, on peut se demander où est finalement le Made in Cameroon ? N’est-ce pas le moment de valoriser plus que jamais les produits qui portent ce label ?

Juste un rappel historique pour dire qu’il ne s’agit pas seulement du Cameroun, mais d’une vision partagée et traduite dans ce qu’on a appelé la division internationale du travail qui, sur le plan stratégique, a condamné la plupart des pays africains à produire ce que leurs populations ne consomment pas et à consommer ce qu’ils ne produisent pas. Vous comprenez que derrière tout ça on touche à la balance des paiements et à l’accès aux devises.

Aujourd’hui, à la faveur de la guerre en Ukraine, le piège s’est refermé sur nous à cause d’une forte dépendance aux produits, intrants et semences venus d’ailleurs.

C’est l’occasion pour nous de nous réinventer en optant pour une agriculture résiliente, inclusive et territorialisée pour être en capacité, sur le long terme de pouvoir faire face à la prochaine crise.

Ceci étant, l’épisode de la pandémie de la Covid-19 a donné l’opportunité d’organiser une forme de riposte qui a permis de mettre au grand jour l’ingéniosité et le niveau de résilience des acteurs du secteur privé pour amortir les chocs imposés, conséquences de cette crise sanitaire. Ce qui a permis aux pouvoirs publics et au secteur privé camerounais d’envisager la relance de l’économie en accordant une attention particulière aux acteurs du monde agricole à travers des actions de soutien visant le renforcement de la production de nos riches territoires et puis mise en valeur par le GICAM.

Ces efforts doivent se poursuivre pour favoriser l’émergence d’une agriculture territorialisée, comme nous l’avons déjà dit, et c’est l’occasion d’examiner les causes structurelles du défi actuel pour proposer des orientations adaptées. De manière générique, il faudra régler la question du foncier, de l’exploitation du sol, des techniques de production, d’organisation des filières, de la commercialisation des produits, et bien évidemment du financement des activités avec pour objectif d’assurer une forte compétitivité à la production locale.

Ne l’oublions pas : l’agriculture nourrit, l’agriculture emploie !

Comment donner plus de force au Made in Cameroon en tant que véritable label qui pourrait être porté par les PMEs que vous connaissez si bien ?

J’ai peur d’utiliser un terme fort et peut-être inopportun, mais je suis convaincu qu’il ne serait pas superflu d’organiser les états-généraux du Made in Cameroon qui pourraient réunir les représentants de l’Etat à travers ses ministères techniques concernés, les acteurs des différentes filières, les distributeurs, les associations de consommateurs… ceci permettrait de relever les obstacles et autres freins à l’éclosion de ce pan de notre économie qui représente une réelle opportunité en termes de chaînes de valeurs, de niches d’emplois et de recettes fiscales.

Plusieurs économistes s’accordent à dire que l’économie du Cameroun va très mal. Que peuvent faire les PMEs dans une dynamique de relance de notre économie ?

Il faut retenir que le présent et l’avenir de l’Afrique s’écrivent avec l’entreprise dans un cadre où l’Etat doit jouer tout son rôle, en construisant un cadre sécurisé pour l’épanouissement de l’entreprise qui est le principal pourvoyeur d’emplois. Il faut le dire avec force conviction !

Un Etat ne se porte bien économiquement que lorsque les entreprises se portent bien, et ceci n’est possible que lorsqu’il y a du financement et ce financement ne peut exister que si l’Etat cible correctement et avec constance ses objectifs partagés. Cela induit l’existence d’un dialogue permanent et constructif entre l’Etat et le secteur privé.

Un Etat conscient des enjeux ne tue pas la poule aux œufs d’or, en cherchant à maximiser à tout prix et par tous les prix les recettes aux dépends de l’épanouissement des entreprises. On parle évidemment de fiscalité qui se doit d’être une fiscalité de développement qui favorise l’installation de nouvelles entreprises par des mesures attractives, et attire à la lumière celles qui ont choisi d’exercer dans l’informel pour des raisons diverses.

L’avènement d’un Etat-stratège ferait le bonheur de plus d’un, avec une parfaite maîtrise de l’organisation du cadre autour de la construction d’infrastructures nécessaires, de la fourniture de l’eau et de l’énergie en qualité et en quantité, et bien sûr de mise à disposition de routes de l’information à niveau respectable.

Si ces préalables sont remplis et des mesures d’incitations ciblées et spécifiques offertes, le secteur privé peut à loisir se projeter en toute confiance sur le moyen et long terme. Et en reprenant l’expression du GICAM : faisons triompher l’entreprise pour faire gagner le Cameroun !

Quel commentaire faites-vous sur le rôle réservé aux PMEs dans la SND30 ?

Le SND30 est un document de stratégie qui voit le jour après le DSCE, lui-même consécutif au DSRP. Sans vouloir verser dans le scepticisme, je crois qu’il serait de bon ton qu’une évaluation partagée soit faite autour de ces précédents documents de référence. Comme on dit : just wait and see !

Aujourd’hui avez-vous l’impression que les questions écologiques préoccupent les PME Camerounaises ? L’écoresponsabilité est-elle une préoccupation ?

On parle d’industrialisation, et qui dit industrialisation dit besoins en énergie. Nos ménages et nos entreprises, depuis des années subissent les conséquences des multiples pénuries en énergies. Pourtant selon les experts internationaux et sources officielles provenant de notre État (champs gaziers aux larges de Kribi et celui de Logbaba à Douala, la technologie Hydrogène pour ne citer que ceux-là) notre pays, le Cameroun a été reconnu par certaines multinationales comme étant une zone à fort potentiel.

Depuis la COP 21, et le système de taxe carbone nous avons encore une marge de manœuvre assez importante sur tout ce qui est énergie verte afin de pouvoir pleinement en profiter et transformer ces opportunités en manne financière.

Mais au niveau énergétique, nous devons absolument conjuguer avec des partenaires étrangers de premier ordre avant de pouvoir acquérir plus d’expériences et aspirer à l’autonomie énergétique.

De manière globale, et selon une étude, les entreprises camerounaises sont de plus en plus socialement responsables dans la mesure où les bonnes pratiques liées à la RSE constituent pour le moment une pratique émergente, intuitive et non formalisée. Conscients de l’intérêt d’un meilleur ancrage de celle-ci dans les plans d’actions, les chefs d’entreprises la perçoivent de plus en plus comme un vecteur de progrès.

Michel Enyegue propose des outils développement du Made in Cameroon

75% des consommateurs prennent en considération le pays d’origine d’un produit lors de leur course. C’est sur ce facteur et d’autres éléménts que Michel Enyegue Mbida, spécialiste en marketing analyse les freins à l’emergence des produits et services faits au Cameroun.

Jeudi 30 juin, j’ai eu le privilège d’être associé à une conversation sur le Made In Cameroun. Je représentais l’ACPMC ( Association Camerounaise des Professionnels du Marketing et de la Communication.) C’est une association qui regroupe des professionnels et des étudiants autour de leur passion : œuvrer pour l’excellence dans les métiers du Marketing et de la Camunication.
Selon une étude du cabinet Nielsen réalisée en 2019 dans 61 pays auprès de 30 000 consommateurs, 75% le pourcentage des consommateurs qui trouvent que le pays d’origine est un critère important au moment de choisir d’acheter un produit autant que le prix et la qualité. Bien que citoyen du monde dans l’âme, je suis un bon et très fier camerounais. Vous allez me demander et puis quoi ? Comme on dit chez nous à Douala ? Eh bien, disons que, d’un point de vue marketing, cela donne une idée de la taille du besoin et donc du marché.
Ça donne aussi des bases d’hypothèse de business, une idée des enjeux autour de l’origine pays pour une marque. En exagérant volontairement, cela pourrait donc représenter :
1. 75% des 29 millions de camerounais (ou du moins des camerounais de plus de 15 ans)
2. 75% du pouvoir d’achat
3. 75% du PIB du Cameroun
Après avoir dit ça, la deuxième chose observable, c’est la diversité, l’abondance, la richesse, la vitalité du Made In Cameroun. Pour vous donner une illustration de la richesse et de la diversité du Made In Cameroun, mentionnons et pas de façon inutile que j’avais pris soin ce jour-là de me vêtir pour la circonstance d’une chemise #Kristin BELL, Savoir-faire Camerounais, matière première et importée d’Italie.
Tout comme ma veste était de chez Ludovic KAMGUE, talent camerounais aussi, matière première importée d’Italie.
Vous allez trouver que je fais de la publicité, c’est mon métier. Comme on peut le constater, le Made in Cameroun n’est pas seulement l’artisanat. Il va de l’agroalimentaire au textile en passant par le mobilier, les automobiles. Il inclut les produits tout comme les services. Il y a des artisans, des micro entreprises, de très petites entreprises, des petites entreprises, des Moyennes Entreprises, des multinationales.
La première conséquence de ce constat de diversité, c’est qu’il y a plusieurs vitesses et plusieurs visages dans le Made In Cameroun.
Pour aller plus loin dans la discussion, je voudrais vous inviter à visualiser une maman qui vend les avocats devant ZEPOL à Douala ou ACROPOLE à Yaoundé. Pour moi cette maman avec sa micro entreprise représente bien le Made In Cameroun.
Sur le plan de l’opportunité, il y a réellement un besoin. Tout le monde ou presque, aime l’avocat chez nous. Surtout quand c’est l’avocat-beurre.
En revanche, aucun chiffre n’existe pour donner la taille ni la valeur du segment de marché de l’avocat. Aucune étude sérieuse n’étant disponible pour le moment sur le Made In Cameroun. En avançant dans la conversation, on peut s’amuser à l’aide de l’outil PESTEL. L’exercice consisterait à examiner ensemble les facteurs susceptibles d’impacter le développement du business d’avocat de notre maman citée plus haut.
Sur le plan politique,
Les formes de soutien, de collaboration et de structuration institutionnelle qu’offre actuellement l’Etat du Cameroun ne permettent pas à notre maman d’envisager un quelconque changement dans ses affaires dans un horizon de 2 ou 3 ans.
En réalité, elle ne sait pas vraiment ce que lui réserve l’avenir de son pays dans les trois (3) ans à venir.
 
Sur le plan économique, on lui a parlé de ralentissement de la croissance économique mais est-ce qu’elle sait vraiment quel impact la croissance économique peut avoir sur son activité de vente d’avocats.
– Au niveau de sa chaîne de valeur, elle a du mal à maîtriser, la matière première peut changer rapidement de coût.
– Son fournisseur qui transporte les avocats de Mbouda à Douala est capricieux. Il lui arrive de changer les prix au gré de son humeur et des saisons.
– L’inflation rampante n’arrange pas les choses.
– Les ruptures de stock peuvent rapidement intervenir.
– Les recettes et donc le revenu sont incertains.
– Aucune banque sera réticente à lui accorder un crédit, difficile pour elle d’apporter des garanties.
 
Sur le plan social,
– En dehors des tontines, il n’existe pas de regroupement spécifique de défense des intérêts des acteurs du Made In Cameroun.
– Elle veut augmenter ses prix mais elle entend tout le monde autour d’elle se plaindre de la vie chère et de la pression de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages.
– Les agents de la mairie peuvent même la chasser, elle occupe sans autorisation une emprise de la voie publique.
– Si elle décide de créer une entreprise, et donc une marque, elle a l’obligation d’aller déclarer a l’ANOR et de payer un montant qui dépasse son capital.
– Elle n’est même pas au courant de l’existence de l’OAPI et des procédures de dépôts de marques.
Sur le plan de la technologie
– Elle est maman Androide option WhappsApp, mais n’est ni sur Facebook, Instagram ou LinkedIn.
– Son petit-fils lui a dit de tester les possibilités de vendre ses avocats en ligne à partir des statuts WhappsApp, mais elle n’a pas toujours le crédit, pas toujours le temps et surtout, aucune idée des codes de la vente en ligne et du dgital.
 
Sur le plan éthique
– Comme elle vend la nuit, elle échappe au circuit fiscal, ne paye pas les impôts et les taxes.
– Parfois elle triche sur la qualité de ses produits et justifie en disant que ce n’est pas elle qui produit les avocats.
Sur le plan légal 
– Les contours et les caractéristiques aujourd’hui du Made In Cameroun ne sont toujours pas clairement définis.
– A partir de quelle degré composition des intrants on fait du Made In Cameroun ?
Juste la nationalité de l’entreprise ou l’origine du promoteur ? Juste de la territorialité ?
– L’appellation n’est même officiellement déterminée, faut-il dire et écrire Made In Cameroun ou Made In Cameroon ?
– Notre maman pour des raisons indépendantes de sa volonté triche souvent un peu sur la qualité de son avocat en prétextant qu’elle-même a aussi reçu ça comme ça.
Leila Mabou c’est vrai non ?
En termes de stratégie de marque 
Notre Maman :
– subit une forte intensité concurrentielle.
– il est facile d’entrer dans le marché du MIC et de devenir rapidement un acteur important.
– elle n’a entrepris aucune initiative pour matérialiser la différentiation de ses avocats.
– elle n’a pas de segmentation encore moins de positionnement pour illustrer le bénéfice unique de son avocat
– pas dépôt de nom de marque, pas de codes, pas de symboles particuliers, pas d’emballage.
– il est donc impossible pour le consommateur d’être informé et ou d’être renseigné sur les caractéristiques de son produit.
– aucune promesse d’expérience. Le concept, la solution originale et unique qu’elle propose ne sont pas connues.
– tout comme les bénéfices de son produit ne sont pas établis.
– ses prix sont faits à la tête du client, les marges comme son chiffre d’affaires ne sont pas prévisibles.
– en matière de distribution, elle a aujourd’hui un seul point de vente alors que le gros de la vente au Cameroun dans les FMCG se fait à 80% dans les boutiques traditionnelles chez le Maguida, au marché Mbopi et dans les bars.
– l’absence de marque et de notoriété réduisent son pouvoir de négociation auprès de Carrefour chec M. Luc Demez, chez Dovv, chez Santa Lucia, chez SPAR, chez Mahima.
En conclusion
Le développement du Made In Cameroun passe par :
une réelle structuration et un soutien par les instructions.
Une strategie de marque avec au moins 3 leviers :
1. La différenciation pour exprimer et établir les bénéfices singuliers susceptibles de créer la préférence.
2. L’amplification de la distribution vers les points de vente de proximité pour réduire le taux d’effort pour accéder aux produits.
3. Collaborer et mutualiser les efforts et les infrastructures pour faire jouer les facteurs d’amplification par des effets d’échelle.
Michel Enyegue

Cameroun : le salon du mobilier est ouvert à Yaoundé

Cette 5ème édition du Salon du Mobilier et des Produits Forestiers non Ligneux a été lancée le 30 juin 2022 au Palais des Congrès de Yaoundé.

Une vitrine de valorisation des entreprises de transformation du bois et des Produits Forestiers non Ligneux, un appel à consommer Camerounais, à encourager l’entrepreneuriat féminin, en somme une volonté à participer aux objectifs de développement du Cameroun.

Promouvoir le « Made In Cameroun ». C’est le but de cette initiative dont le lancement a été presidé par Achille Bassilekin III, ministre Camerounais des PME. Selon le ministre, le but du concept va au-delà.

Il s’agit aussi de promouvoir l’esprit entrepreneurial des femmes en matière de création d’emplois et de richesses. Cette édition est placée sous le thème : « la Place de la femme dans la transformation du bois ».

L’innovation majeure de cette édition est la participation des artisans au concours national sur le thème : « Innovation dans la transformation du bois et des produits forestiers non ligneux ».

Organisé par l’Association Artisan au Féminin, ce salon qui s’étend du 29 juin au 04 juillet 2022 est un instrument de choix pour sensibiliser, mobiliser et fédérer tous les acteurs engagés dans la 2ème et 3ème transformation du bois face aux enjeux et défis qui sont les leurs.

Le Made in Cameroon en vitrine à Douala

Après Yaoundé, la capitale économique a elle aussi abrité cette semaine une exposition des produits des entrepreneurs camerounais sous le parrainage du ministère du Commerce. 
60 exposants et plus de 50 000 visiteurs à la 2e édition des weed-kends du Made in Cameroon qui s’achève ce 5 décembre à Douala.
L’exposition qui a pour cadre le centre commercial  Douala grand mall, organisateur de l’évènement couplé à l’association Asenia, a pour thème « La qualité et la compétitivité des produits locaux a l’ère de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) ».
A travers des causeries organisées sur le site de l’évènement, il est notamment question de de savoir si la qualité des produits camerounais au moment de l’ouverture du marché africain, sont capables d’explorer les opportunités.  Afin d’accompagner les PME locales vers une production de qualité, s’arrimant aux standards internationaux.
Selon les organisateurs, les weekends du Made in Cameroun découpent d’une exhortation du premier ministre chef du gouvernement  de promouvoir les valeurs des produits made in Cameroon.
En rappel, un événement similaire s’est tenu à Yaoundé cette semaine à l’esplanade du ministère de la Communication. Il visait au lancement d’une plate-forme numérique pour promouvoir les oeuvres des producteurs locaux.

Cameroun : le Bureau de mise à niveau des entreprises à la recherche des financements

C’est l’une des informations qui ressort des 30ème et 31ème sessions de son comité de pilotage du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) tenues ce mercredi 7 juillet 2021 à Yaoundé. Ces premières sessions de l’année présidées par  le président du Comité de pilotage , le Pr Isaac Tamba, ont principalement été  dédiées à la présentation du rapport de gestion 2020, à l’examen des  états financiers de l’exercice 2020 et à la validation des plans de mise à niveau des entreprises admises au Programme national de mise à niveau.

Dans un contexte marqué notamment par l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui constitue à la fois une opportunité et une menace pour les entreprises industrielles camerounaises, la mise à niveau s’impose comme une évidence. Sa pérennisation dans l’optique de contribuer efficacement et durablement à la politique de la compétitivité de l’économie camerounaise prônée par le président de la République, S.E Paul Biya, reste donc un enjeu majeur.

De l’avis d’Alfred Ndengue Avezo’o, expert financier : « La stratégie nationale de développement (Snd 30) a consacré la transformation structurelle de notre économie en tenant  compte de la signature avec la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui ouvre un marché de plus d’un milliard d’habitant au Cameroun. Le BMN a donc un rôle important à jouer, auprès des entreprises pour leur permettre d’être compétitives afin de ne pas se laisser envahir par les sociétés extérieures. C’est un point important qui nécessite de grosses ressources. Il se trouve que le BMN  avait un accord triennal avec l’Agence Française de Développement qui s’est achevé et donc il est question de recherche de nouvelles ressources financières. Une mission que nous nous sommes attelées pendant la période écoulée».

Alfred Ndengue Avezo’o, expert financier

Il ajoute : « qu’il y a justement un sous-comité qui a été mis en place pour rechercher de nouvelles sources de financement. Ce comité a travaillé pour produire un document de plaidoyer qui va être présenté aux potentiels partenaires techniques et financiers. Nous allons entreprendre dès le second semestre des rencontres avec ces probables partenaires-là. Nous avons ciblé les agences de coopération. Nous allons déjà nous tourner vers celles-là, après nous allons voir comment est-ce qu’on peut avoir des banques internationales qui peuvent accompagner le BMN ».

Durant les sessions de ce jour,  le Directeur général de l’économie au ministère en charge de l’Economie a rappelé que le BMN inscrit ses actions dans le droit fil de la stratégie nationale de développement, à l’horizon 2030 (SND 30) dont le pilier principal est la transformation structurelle de l’économie camerounaise. Une ambition, articulée dans le document boussole du Bureau pour la période 2020-2024, se traduit entre autres par la mise en œuvre d’une politique favorisant le rattrapage technologique des  entreprises accompagnées, la promotion de la démarche qualité et la valorisation du Made in Cameroon.

Cameroun : les pistes du gouvernement pour rééquilibrer la balance commerciale

Le ministre des Finances annoncent quatre mesures qui visent à réduire les exonérations qui rendent la balance commerciale déficitaire et à favoriser la production locale.

Le 5 juillet à Yaoundé, le ministre des Finances était devant les élus de l’Assemblée nationale pour présenter le Document  de programmation économique et budgétaire (Dpeb), dans la cadre du débat d’orientation budgétaire (Dob) qui fixe les prévisions pour les exercices 2021, 2022, et 2023.

Le ministre a ainsi confié aux députés que l’Etat  a des difficultés à maintenir un niveau soutenu de mobilisation de ses recettes. Ce qui a un impact sur les politiques publiques et « expose le pays à des risques de surendettement ».

Pour y remédier, le gouvernement veut mettre en place des mesures d’accompagnement de la « politique de l’import-substitution ».  Lesdites mesures concernent « la réduction ou la suppression progressive des exonérations sur certains produits qui grèvent la balance commerciale dans l’optique de favoriser leur production locale à plus grande échelle », explique le ministre Louis Paul Motaze.

Au rang de ces mesures, la création d’un « fonds spécial destiné au financement de la promotion et du développement des filières des légumineuses et des féculents ». Le ministre ajoute que ce fond sera alimenté par la quote-part des droits et taxes de douane résultant de la refiscalisation progressive de ces produits.

La deuxième mesure est « le plafonnement bancaires afférents aux importations de certains biens (maïs, soja, riz, etc) ».

La troisième mesure concerne l’obligation d’incorporer un certain pourcentage des produits locaux dans la production de certains biens. « Il pourrait ainsi être demandé aux boulangers d’incorporer un certains pourcentage de produits locaux de substitution (farine de patate, de manioc, de maïs) dans le pain ».

En fin, « l’institution des contingentements à l’importation ».

In fine, toutes ces mesures visent à favoriser le Made in Cameroon dans l’agro-industrie en accordant diverses facilités aux « champions locaux ».

Rappelons que pour l’année 2021, le gouvernement table sur un budget de 4909 milliards Fcfa, contre 5279 milliards Fcfa entre 2022 et 2023.