Jean Paul Akono accuse Adoum Garoua de l’avoir rendu malade

Selon lui, l’ex-ministre camerounais des Sports et de l’Education Physique a été son bourreau en 2013, alors qu’il dirigeait l’équipe nationale de football

Dans une récente interview accordée à un quotidien pubblic, l’ex-sélectionneur des Lions Indomptables, Jean Paul Akono, affirme que l’ex-ministre des Sports et de l’Education Physique Adoum Garoua a été son bourreau en 2013, alors qu’il tenait les rênes de l’équipe nationale de football.

Sur ses prétendues exigences salariales, rapporté selon lui par Adoum Garoua à sa hiérarchie, Magnusson déclare, « J’avais fait des propositions financières en indiquant avoir besoin d’une somme de 15 millions de Fcfa. Seulement, le ministre des Sports et de l’Education physique (Adoum Garoua Ndlr) s’est interrogé en disant :  »Il va gagner 15 millions et moi je vais gagner quoi ? ». Il a rédigé un rapport pour dire que j’avais exigé 15 millions ou rien. Cela ne m’a jamais ressemblé de poser de telles exigences. Jamais ! Et je crois que ce ministre aura vraiment affaire avec Dieu parce que pour moi, c’est passé. Tout ce que je regrette, c’est le fait que cela m’ait fait souffrir. Cela m’a rendu malade, parce que je n’ai pas pu tolérer un tel mensonge. » S’est confié l’ancien défenseur du Canon de Yaoundé.

L’ancien selectionneur des Lions indomptables, Jean Pau Akono.
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Marafa Hamidou Yaya devrait être libéré afin de recevoir des soins appropriés

Par Asma, Action solidaire pour Marafa

Pour des raisons humanitaires Marafa Hamidou Yaya devrait être libéré afin de recevoir des soins appropriés dans les institutions de référence

C’est avec stupéfaction et indignation que nous (Action solidaire pour Marafa) avons appris la nouvelle de l’hospitalisation de Monsieur Marafa Hamidou Yaya à l’hôpital général de Yaoundé 3e du genre, en presqu’un an, ce qui met à nu l’incapacité des structures hospitalières locales à endiguer ses problèmes de santé.

Devant l’urgence et l’aggravation de cette situation, l’état de santé de Marafa n’est plus compatible avec son incarcération. Nous interpellons à ce titre le président de la république et demandons sa libération immédiate et inconditionnelle afin de lui permettre de recevoir des soins appropriés, car Marafa est en prison uniquement du seul fait de la volonté de Paul Biya et nous le tiendrons pour unique responsable de tout ce qui pourra arriver à Marafa Hamidou Yaya.

C’est l’occasion pour nous d’appeler la communauté nationale et internationale à se mobiliser et de faire pression sur ce régime afin qu’ensemble nous puissions obtenir sa libération. Tout ce que nous souhaitons c’est que Marafa Hamidou Yaya ait la garantie de la part de la justice camerounaise de l’impartialité et que ses droits soient respectés.

Il est gravement malade, nous lançons un appel aux magistrats camerounais et au garant des institutions camerounaises et de l’indépendance de la justice camerounaise. Pour des raisons humanitaires, que Monsieur Marafa soit libéré afin de recevoir des soins appropriés dans les institutions de référence


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Ramadan: Faut-il jeuner à tout prix?

Faut-il se résigner à rompre le jeûne ou résister à l’épreuve en cas de maladie pendant le ramadan? La question fait débat…

Faut-il se résigner à rompre le jeûne ou résister à l’épreuve en cas de maladie pendant le ramadan? La question fait débat, dans la mesure où certains malades refusent de prendre leurs médicaments.

Malgré la maladie, certains musulmans mettent un point d’honneur à bien faire leur ramadan. Dans les hôpitaux, les malades souhaitant jeûner sont ceux qui posent le plus de problèmes. « Il est assez difficile de leur faire cerner les dangers qu’ils encourent, car la plupart veulent vivre leur foi, et souffrent de ne pouvoir faire comme les autres musulmans », nous indique-t-on. Il arrive que malgré l’avis du médecin, ils jeûnent tout de même. Dans ce cas, ils ne prennent pas leurs comprimés, et refusent de s’alimenter, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses (complications, opérations…) sur leur état de santé.

Bras de fer entre médecins et malades
Selon les médecins, il existe différents types de malades, donc diverses approches. «Ceux qui souffrent de diabète ne jeûnent pas. Il arrive que des personnes diabétiques ne suivent pas nos consignes, et nous obligent à intervenir pour des cas d’hypoglycémie. De même, ceux devant subir une opération sont exemptés de ramadan. Les malades en réanimation et sous perfusion ne se posent pas la question, car ils sont pleinement conscients des dangers qu’ils encourent. Les personnes hospitalisées pour une jambe cassée, par exemple, peuvent jeûner, mais dans certaines conditions, et en prenant soin de ne pas oublier leurs médicaments à la fin de la journée».

Les malades qui jeûnent pendant le ramadan doivent consulter régulièrement leur médecin et respecter les posologies réadaptées et autres indications médicales. Généralement, la prise de comprimés est répartie à raison de deux heures d’intervalle, une fois l’heure de rompre passée. Cela se fait généralement en deux ou trois prises. Il est conseillé, de respecter les prescriptions du médecin, mais surtout de ne pas faire bombance, afin d’éviter tout risque de complications.

Selon le Coran…
Selon le Coran, il existe deux formes de malades: les malades passagers, et les malades incurables. «Si vous êtes malade durant la période du Ramadan, et que vous vous trouvez dans l’incapacité d’accomplir le troisième pilier de l’Islam, il vous est possible de ne pas jeûner, à condition de rattraper les jours manqués. Par contre, si vous êtes atteint d’une maladie incurable qui nécessite la mise à disposition de toutes vos forces, le Coran vous permet de ne pas jeûner. Vous devez, en revanche, assurer un repas par jour à des personnes nécessiteuses, en leur donnant l’équivalent du prix d’un repas», conseille un Imam.

Que dit exactement le Coran ? Sourate Al-Baqarah (La vache), verset 184 : «(…) Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre (…)». Selon le texte sacré, il n’y a donc aucun souci à se faire quand on rate une partie du ramadan, puisqu’on peut récupérer les jours perdus en jeûnant ultérieurement en conséquence. Les personnes étant dans l’incapacité de vivre pleinement leur foi y trouveront, non pas une disgrâce ou un remord coupable, mais une miséricorde supplémentaire.

Ramadan: Faut-il jeuner à tout prix?
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Cameroun: Comment freiner les ravages des pandémies et épidémies?

Le minsanté a décidé d’élaborer un document de stratégie gouvernementale et d’orientation en matière de prévention et de lutte contre les épidémies et les pandémies

Depuis des décennies, le pays vit le désarroi en tant que théâtre de flambées épidémiques et pandémiques meurtrières telles que celle du choléra qui, déclarée en mai 2010 dans la région de l’Extrême-Nord avant de s’étendre à sept autres régions, s’est propagée sur toutes les dix régions du pays en 2011, mettant les autorités sur la sellette pour l’efficacité de leurs actions remise en cause. En résurgence, « la rougeole commençait à être classée comme un problème qui n’était plus un problème de santé publique », regrette le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda qui reconnaît volontiers une pro-activité insuffisante des services de ce domaine pour épargner à la population le désastre causé par les épidémies et les pandémies. L’état des lieux dressé par les autorités sanitaires rapporte par ailleurs 191 décès sur 2.733 cas de méningite bactérienne qui, de même que le choléra, a touché les dix régions camerounaises en 2011,l’Extrême-Nord et le Nord étant les plus touchés avec un total global de 87% des cas notifiés. Contre 33 décès sur 307 cas en 2010. La poliomyélite poursuit également sa résistance, à l’origine de l’augmentation surtout du nombre annuel de cas de paralysie flasque aiguë de 198 en 2009 à 231 en 2010 et 263 en 2011. « Outre l’apparition des épidémies de fièvre hémorragique virale (Ebola, la fièvre de Marburg et la fièvre jaune) dans des pays voisins, qui ont plusieurs victimes tant animales qu’humaines, le Cameroun a connu au cours de la dernière décennie, l’émergence de plusieurs épisodes zoonotiques », confirme encore le ministère de la Santé publique. Pour la fièvre jaune, un des 34 pays africains à risque, le Cameroun dénombre 26 cas positifs sur 1.049 suspects investigués dont 10 décès en 2011. 499 cas positifs sur 2.700 prélèvements analysés sont rapportés en ce qui concerne la grippe humaine dont le virus de type B est présenté comme le plus fréquemment observé (53,9%), suivi des souches A-H1N1 (26,4%) et A-H3N2.

« Par ailleurs, bien que bénéficiant d’une attention particulière, marquée par l’existence des programmes de lutte bien organisés, le SIDA, le paludisme et la tuberculose restent une préoccupation majeure de santé publique au Cameroun », affirme en outre le ministre Mama Fouda. De sources officielles, le pays consacre près de la moitié (environ 40%) de ses budgets alloués au secteur de la santé pour financer ses actions de lutte contre les épidémies et les pandémies, ce qui 7% environ du budget total de l’Etat qui, pour l’exercice 2012, est établi à 2.800 milliards de francs CFA (5,6 milliards USD) contre 2.571 milliards (5,142 milliard USD) en 2011. Ce taux fait moins de la moitié de la prescription de 15% de l’Union africaine (UA) fixée lors d’un sommet des chefs dEtat à Abuja au Nigeria en 2001. Selon le ministère de la Santé publique, les principales sources de financement restent l’Etat (environ 80%), dont le système d’intervention de reste la gratuité ou la subvention. Mais des appuis significatifs proviennent aussi des partenaires internationaux tels l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, et divers autres acteurs institutionnels et privés.

Des inquiétudes sont cependant exprimées suite aux prévisions qui annoncent pour les prochaines années « la rareté des financements due au désengagement de certains partenaires et à la nécessaire soutenabilité de la gratuité de la prise en charge de certains cas », relève André Mama Fouda Suite à la création d’un poste de secrétaire d’ Etat chargé de la lutte contre les épidémies et les pandémies dans le nouveau gouvernement du 9 décembre 2011, explique-t-il, son ministère a décidé d’élaborer, avec la participation des partenaires, un « Document de stratégie gouvernementale et d’orientation en matière de prévention et de lutte contre les épidémies et les pandémies au Cameroun ». Cinq grands axes d’intervention sont suggérés, comprenant la surveillance épidémiologique, la prévention, la préparation, la réponse en phase de crise et post-crise, le suivi, l’évaluation et la supervision.

Comment freiner les ravages des pandémies et épidémies au Cameroun?
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Les antibiotiques, c’est pas automatique !

Ce slogan d’une campagne de prévention vient rappeler que consommer trop d’antibiotiques entraine une augmentation des résistances à ces produits. Ce phénomène se nomme résistance bactérienne.

Qu’est-ce qu’une résistance bactérienne?
La résistance bactérienne est un phénomène qui a pour conséquence de réduire l’efficacité des traitements antibiotiques. La plupart des bactéries meurent lorsqu’elles sont exposées aux médicaments auxquels elles sont sensibles. Mais si elles sont trop souvent en contact avec ces médicaments, les bactéries peuvent s’adapter et survivre grâce à des modifications génétiques. Petit à petit, les bactéries sensibles disparaissent et l’antibiotique perd de son efficacité. De plus, la résistance des bactéries peut se transmettre aux générations suivantes de bactéries, à d’autres familles de bactéries et même à des personnes saines qui n’ont pas pris d’antibiotiques.

Pourquoi assiste-t-on à une augmentation des résistances bactériennes?
Les résistances bactériennes sont directement liées à une surprescription d’antibiotiques. Les médecins ont tendance à prescrire des antibiotiques pour une grippe ou un rhume et les patients ont tendance à penser que s’ils ne sont pas traités par antibiotiques, ils ne guériront pas. Ce qui fait que la consommation d’antibiotiques dans le monde a flambé ces 20 dernières années. Et ce sont particulièrement les enfants qui en prennent le plus. A elles seules, les maladies virales (bronchite, rhinopharyngite et syndrome grippal) représentent plus du quart des prescriptions d’antibiotiques réalisées en ville par les médecins généralistes. En 2009, 76% des bronchites aiguës ont été traitées par des antibiotiques.

Quelles sont les conséquences pour le patient?
Les résistances bactériennes peuvent engendrer des difficultés de traitement. Autre conséquence non négligeable : Certains actes médicaux et chirurgicaux ont besoin de l’antibiothérapie. Si les patients deviennent résistants, certains actes comme la pose d’une prothèse de hanche, une transplantation ou des soins intensifs ne seront plus possibles.

Quelle attitude adopter?
– Veiller à bien respecter la dose et la durée de son traitement antibiotique.
– Ne pas arrêter un traitement prématurément, même si l’état s’améliore.
– Ne pas donner son traitement à quelqu’un d’autre.
– Ne pas réutiliser un antibiotique plus tard.
– Toujours demander conseil à son médecin en cas de questions.

Les antibiotiques, c’est pas automatique !
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Croisade contre le Sida: Les jeunes de l’Adamaoua s’engagent dans la lutte

50 pairs éducateurs recrutés pour la 8e édition de l’opération «Vacances sans Sida» sont à pied d’ uvre depuis le 24 août dernier

Initiée par le gouvernement camerounais et réalisée par des jeunes sur l’ensemble du territoire national pour une meilleure prise de responsabilité et de conscience sur l’ampleur du VIH/SIDA et de ses ravages, l’opération « vacances sans SIDA » qui en est rendu à sa 8e édition a pour thème cette année, «Jeune fille fais-toi dépister du VIH/SIDA ». Un message fort qui interpelle la jeune fille qui fait partie de cette catégorie sociale très exposée aux risques de la maladie. Lancée le 24 août dernier à Ngaoundéré par le gouverneur de la région de l’Adamaoua, cette grande campagne de sensibilisation ira jusqu’au au 1er septembre prochain. Comme cahier de charge confié aux 50 pairs éducateurs retenus dans l’Adamaoua, sillonner tous « les coins chauds » de la ville de Ngaoundéré pour sensibiliser et
conscientiser les jeunes vacanciers sur les ravages de cette pandémie du siècle. Ce, à travers des causeries éducatives, des séances de dépistage gratuit et volontaire que vont mener les équipes mobiles qui parcourent toute la ville et dans les points fixes que sont les hôpitaux régional et protestant.

D’après les statistiques du Groupe Technique Régional de Lutte contre le VIH/SIDA pour l’Adamaoua, le taux de séroprévalence de la maladie enregistré lors de la dernière campagne en 2010, dans la seule ville de Ngaoundéré, est de 4,6%. Chez les jeunes filles, ce taux est plus élevé, soit 8,5%, par rapport aux jeunes garçons dont le seuil se situe à 3,2%. Au niveau régional, les chiffres sont largement au-dessus de la moyenne nationale. Avec un taux de prévalence de 6,9% selon les sources de la dernière enquête démographique et de santé réalisée en 2004, l’Adamaoua est l’une des régions les plus touchées par le VIH/SIDA.

Une situation qui, d’après Léonard Bonono, coordonateur régional du Gtp, s’explique par le fait qu’en plus d’être une ville universitaire, la métropole capitale du Château d’eau est le carrefour entre le Grand Nord et le Grand Sud du pays ; et les pays voisins. Selon lui : le
brassage des populations d’horizons divers est un facteur de propagation du virus, lorsque les hommes se livrent à des pratiques sexuelles sans l’usage correct du préservatif
. Durant une semaine, les pairs éducateur retenus dans le cadre de cette campagne, auront pour mission de faire le porte à porte dans l’optique de toucher la population cible que sont les jeunes élèves et étudiants en vacance, pour les convaincre d’aller se faire dépister afin de connaître leur statut sérologique, d’adopter un comportement sain pour ceux non encore sexuellement actifs par la pratique de l’abstinence ou au cas contraire par le port systématique du préservatif. L’objectif final est la réduction du risque de contamination dans la couche juvénile et partant, celle du taux de séroprévalence dans la région toute entière. Malgré l’imminence de la rentrée scolaire, les responsables du Gtp pour l’Adamaoua comptent atteindre les objectifs visés.

Séance de démonstration de l’utilisation des préservatifs
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Gabon: L’état de santé de l’opposant André Mba Obame inquiète

D’autres sources affirment qu’il serait victime d’un empoisonnement

André Mba Obame est malade. Victime d’une «sciatique paralysante et hyperalgique», l’état de santé de l’opposant André Mba Obame nécessite une évacuation sanitaire à l’étranger en vue de le faire soigner dans une structure médicale spécialisée. Une requête a été introduite à cet effet par son avocat auprès du Procureur de la République. Sa situation politique n’est cependant pas meilleure: Pour s’être autoproclamé président élu du Gabon, l’homme est sujet à une poursuite judiciaire qui a déjà conduit à la levée de son immunité parlementaire le 5 mai dernier. Examiné par un neurologue, le 13 mai 2011, l’opposant André Mba Obame a été soumis d’urgence à un IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). Réalisée le lendemain à la Polyclinique El Rapha de Libreville, cet examen médical, qui étudie avec une grande précision de nombreux organes tels que le cerveau, la colonne vertébrale, les articulations et les tissus mous, a «mis en évidence la présence d’une hernie discale postéro-latérale qui a entrainé une sciatique paralysante et hyperalgique. Le traitement de cette pathologie est chirurgical», selon le rapport lu dans la presse le lundi 30 mai au domicile d’André Mba Obame par un cadre de l’Union nationale (UN).

Selon son médecin personnel, André Mba Obame a été empoisonné, a déclaré lundi 30 mai au soir un proche conseiller de l’opposant gabonais. Souffrant de fortes douleurs, André Mba Obame pensait jusque là être atteint d’une sciatique, que lui avaient diagnostiquée les médecins d’une clinique de Libreville. Cependant, son médecin personnel aurait décelé des signes d’empoisonnement nécessitant son évacuation sanitaire à l’étranger d’urgence. Si les autorités ne le laissent pas s’en aller, il partira clandestinement vers l’Afrique du sud ou la France, nous a affirmé son conseiller. On a pu lire en effet sur le rapport que M. Mba Obame, 54 ans, qui a des antécédents de diabète depuis 2004 et de lombalgie chronique depuis 1994, a été examiné pour douleur lombaire avec irradiation dans le territoire du sciatique poplité externe droit et impotence fonctionnelle. Le document médical conclue que les douleurs sont de plus en plus invalidantes et insomniantes avec aggravation de l’impotence fonctionnelle confinant le patient au fauteuil (.) Au total: Il s’agit d’une sciatique L5 paralysante et hyperalgique. On se souvient en effet que dans la nuit du 19 au 20 mai, lors de l’arrivée du procureur adjoint de la République, Mme Sidonie-Flore Ouwé, au domicile d’André Mba Obame où quatre personnes suspectées avaient été arrêtés par les partisans de l’opposant, celui-ci se déplaçait sur une chaise roulante.

Me Lubin Ntoutoume, avocat du président autoproclamé du Gabon, a introduit, dans la deuxième semaine du mois de mai, une requête auprès du Procureur de la République visant à obtenir l’autorisation de laisser partir son client à l’étranger pour se faire soigner dans une structure spécialisée. A ce jour, la requête n’a pas encore reçu de réponse. L’avocat de l’opposant qui précise qu’il s’agit là d’un «problème de responsabilité», semble optimiste. Certains pensent déjà que, notamment l’hebdomadaire «La Griffe» qui a écrit quelque chose de similaire sans invoquer les raisons de santé, qu’André Mba Obame envisage de s’évader du Gabon pour se soustraire à la procédure judiciaire engagée contre lui. Le pays, notamment sa machine judiciaire, est en tous cas confronté à un véritable problème de droit de l’homme. Le cas d’Ange-Félix Patassé, empêché de sortir de la Centrafrique pour aller se soigner à Malabo en Guinée équatoriale, va-t-il faire école ? De toute façon, en ce moment, monsieur André Mba Obame est uniquement sous traitement palliatif par antalgiques et anti-inflammatoires.

André Mba Obame serait victime d’une «sciatique paralysante et hyperalgique»
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Lutte contre le Sida: Deux ONG camerounaises soutenues par les Etats-Unis

On a relevé la pertinence des projets soutenus et la rigueur dans la sélection des récipiendaires

Des projets retenus pour leurs innovations
Les associations Codas-Caritas et African Action on Aids, ont reçu ce jeudi 17 mars 2011 près de 25 millions de francs CFA chacune, en soutien à leurs efforts dans la lutte contre le sida. Le financement ainsi accordé intervient dans le cadre du WAAF, le fonds des ambassadeurs des Etats-Unis d’Amérique en Afrique de l’Ouest, qui couvre aussi le Cameroun. « je voudrais saisir cette occasion pour exprimer mes chaleureuses félicitations aux deux heureux bénéficiaires de nos subvention, tout en espérant que notre collaboration contribuera à mettre la prévention, les soins, et les services de soutien à la portée des populations locales, je me réjouis aussi de pouvoir bientôt célébrer nos acquis commun en matière de lutte contre le Sida », a indiqué l’ambassadeur Robert P Jackson. Le financement ainsi obtenu est un produit de Aware II, un programme d’encadrement des ONG dans la lutte contre le Sida en Afrique, en partenariat avec le bureau américain de lutte contre le sida (USAIDS). La satisfaction des personnes présentes était d’autant plus grande, que les deux associations camerounaises sont sorties du lot, à l’issue d’une sélection rigoureusement menée. « Nous avons été particulièrement marqués par l’originalité et l’innovation des deux projets et c’est en toute transparence que les deux associations ont été choisies et je me réjouis de cela » a fait savoir pour sa part Issakha Diallo, le directeur du projet Aware II. Africa Action on Aids se propose dans ce contexte, d’accroitre l’accès aux services de conseil et de dépistage volontaires dans les structures sanitaires, ciblant plus de 600 femmes de la région camerounaise du Centre. L’originalité de sa démarche tient de ce qu’elle s’appuie sur la valeur travail pour encourager les femmes cibles. Le programme proposé par Codas Caritas de Yagoua dans l’extrême nord est quant à lui axé sur l’amélioration de la qualité de vie de 500 personnes vivant avec le VIH dans le diocèse de Yagoua. Il s’appuie sur les valeurs religieuses pour sensibiliser ses personnes cibles.

7 milliards de FCFA de soutien annoncé pour 2011 au Cameroun
Crée en 2001, le WAAF permet aux ambassades des Etats-Unis d’Amérique en Afrique de l’ouest et du centre, d’accompagner la mise en uvre d’activités de sensibilisation et de prévention contre le Sida, en accordant chaque année des subventions aux organisations non gouvernementales et autre organismes locaux, pour un montant total de 50 millions de FCFA. Au Cameroun ce fonds a déjà financé cinq projets sur l’amélioration de l’accès aux services de conseil et de dépistage volontaires, les campagnes de communication pour le changement de comportement, l’appui socioéconomique aux personnes vivant avec le sida. Au-delà de la lutte contre le sida, ce fonds a désormais élargi ses domaines d’action à la santé de reproduction et le planning familiale. Le coordinateur du projet Aware II partenaire technique de ce mécanisme de soutien, a fait savoir pour sa part qu’il allait continuer d’appuyer les bénéficiaires pour la mise en uvre complète et réussie des projets sélectionnés. Robert P Jackson a aussi fait savoir que le montant total en faveur de la lutte contre le Sida en 2011 pour le Cameroun, s’élevait à près de 7 milliards de FCFA. « Nous allons poursuivre notre plaidoyer auprès du gouvernement camerounais et du secteur privé, notamment en faveur d’un accroissement de l’investissement, facteur essentiel pour atteindre les OMD d’éradication du Sida. Satisfaction de John Angwafor III, sécrétoire général du ministère de la santé, représentant son ministre et le gouvernement. Il a rassuré ses partenaires que le Cameroun s’était résolument lancé vers l’amélioration de la gouvernance afin que les model d’ailleurs puissent désormais réussir au Cameroun.

Les deux récipiendaire du programme d’aide (assis) et debout de gauche à Droite, Issakha Diallo (AWAREII), Robert P Jackson (Ambassadeur US), John Angnafor III( A coté du drapeau Camerounais), et Christian Fung (Responsable région ouest Afrique USAID)
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VIH-SIDA/Pays du Sud: Les femmes mieux prises en charge que les hommes

C’est à cette conclusion qu’est parvenu un travail de recherche mené par une agence française dans plusieurs pays, dont le Cameroun

Les femmes plus proches de la détection
A l’occasion de la Journée internationale de la Femme, l’ANRS l’agence française de recherche sur le Sida, a rendu public un ouvrage « Les femmes à l’épreuve du VIH dans les pays du Sud : Genre et accès universel à la prise en charge ». Le livre édité dans sa collection « Sciences sociales et Sida », rassemble une quinzaine de travaux de chercheurs qui y analysent l’égalité de l’accès aux soins, le rapport des femmes et des hommes aux systèmes de soins, ou encore le rôle des femmes dans la prise en charge de l’infection dans la sphère familiale. Cette publication permet de porter un regard nouveau sur les femmes vivant avec le VIH en Afrique. Alors que les discours politiques tendent à démontrer le contraire, les femmes tirent davantage profit que les hommes des systèmes de santé et, plus globalement, des services proposés aux personnes vivant avec le VIH. Elles restent peu soutenues dans certains domaines comme la contraception, la prise en charge des pathologies féminines liées au VIH ou la gestion des soins au sein de leurs familles dont elles assument souvent seules les responsabilités. Leurs spécificités de femmes (et non pas uniquement de mères) et leur expérience restent encore insuffisamment reconnues. Enfin, l’ouvrage remet en question une vision de la vulnérabilité généralement perçue comme exclusivement féminine. Les hommes sont eux aussi soumis à une forme de vulnérabilité sociale, limitant ou retardant le recours au dépistage et aux soins. Selon cette publication, les femmes contrairement à ce que l’on entend souvent ont accès plus précocement aux traitements antirétroviraux que les hommes. Une réalité qui tient notamment de ce qu’elles sont dépistées dans le cadre des programmes de prévention de la transmission mère-enfant (PTME). D’un autre coté, on y apprend aussi que malgré la dépendance sociale des femmes et leur assujettissement aux décisions des hommes, elles font passer leur responsabilité maternelle avant la crainte d’être vues dans des lieux de traitement spécifique d’une pathologie toujours tabou en Afrique. Les femmes ont des demandes plus directes de soins et d’appui notamment dans l’objectif de traiter leurs enfants, et elles en tirent profit pour accéder elles-mêmes aux traitements.

Une réflexion novatrice
Cet ouvrage qui est collectif veut apporter des réponses à ces questions, en s’intéressant plus particulièrement à un thème sur lequel les connaissances sont encore peu structurées et partielles à savoir le rôle que jouent les systèmes de soins, en médiatisant le rapport des femmes à l’infection par le VIH et à ses conséquences sociales. L’ouvrage aborde cette question, en mettant l’accent sur l’expérience des femmes, principalement en Afrique de l’Ouest et centrale. Il prend, de plus, le parti d’accorder une place essentielle aux données empiriques, avec plusieurs préoccupations : apporter des données précises et contextualités, balisées par les précautions méthodologiques des disciplines mobilisées ; rendre compte des éléments dynamiques qui apparaissent à l’interface avec des systèmes de soins ayant eux-mêmes rapidement évolué au cours des dix dernières années ; fournir des éléments de connaissance suffisamment validés pour orienter des propositions théoriques plus fines en sciences sociales que le modèle de la « vulnérabilité de genre » ; permettre, au-delà des questions liées à la situation des femmes, de disposer d’éléments concernant les dynamiques sociales qui puissent alimenter une réflexion appliquée, notamment autour des effets de recommandations internationales récentes ou des perspectives nouvelles en matière de prévention et de traitement. Publié dans la collection « Sciences sociales et Sida », et diffusé gratuitement, l’ouvrage a été coordonné par Alice Desclaux (Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille/IRD, Centre de Recherche et de Formation à la prise en charge de Fann, Dakar, Sénégal), Philippe Msellati (IRD, Yaoundé, Cameroun) et Khoudia Sow (IRD, Centre de Recherche et de Formation à la prise en charge de Fann, Dakar, Sénégal). Il est préfacé par les Professeurs Jean-François Delfraissy (Directeur de l’ANRS), Françoise Barré-Sinoussi (Prix Nobel de Médecine, Institut Pasteur) et Michel Sidibé le Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Au Cameroun comme dans quelques autres pays africains, les femmes profitent plus que les hommes de la prise en charge maladie / Sida

Lutte contre le Sida: Le Cameroun reçoit un nouvel appui du Fonds Mondial

Après 3 tentatives manquées, le gouvernement a obtenu un nouvel accord de financement sur les 5 prochaines années

Près de 68 milliards de FCFA sur cinq ans
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a donné au Cameroun son accord de mise à disposition de 97 millions et 411.943 d’euros, dans le cadre du 10ème round de proposition pour le financement sur une période de 5 ans, de la lutte contre le VIH/SIDA. Cette information a été communiquée aux autorités camerounaises à la clôture d’une session du conseil d’administration du Fonds Mondial, qui s’est tenu du 13 au 15 décembre dernier à on siège. Cette enveloppe s’ajoute aux efforts du gouvernement camerounais dans ses actions de prévention et de prise en charge gratuite du VIH-Sida, a fait savoir le texte du ministre de la santé. Ce nouvel accord de don s’ajoute à ceux obtenus dans le cadre du round 9 pour la tuberculose et le paludisme. Le Cameroun bénéficie ainsi pour les trois maladies d’un financement du Fonds mondial d’environ 150 milliards de FCFA sur cinq ans. Le programme de financement prévoit pour la première année, c’est-à-dire d’avril 2011 à fin mars 2012, une dotation initiale d’environ 12 milliards de FCFA. Ce montant devrait considérablement augmenter pour atteindre plus de 20 milliards au cours de la dernière année de financement. Les fonds seront gérés par le comité local de coordination composé de 47 membres.

Pour une intervention plus efficace en faveur des couches marginalisées
Avec un taux de prévalence estimé à près de 5,7%, le Cameroun fait partie des pays qui font face de manière significative à l’épidémie du Sida. Selon les estimations récentes, environs 567 000 personnes sont infectées par le virus, 58% d’entre elles sont des femmes et 38% des jeunes âgés de moins de 24 ans. L’analyse de la stratégie de lutte contre le sida jusqu’en 2009 avait laissé voir que celle-ci n’a pas tenu compte des personnes marginalisées de façon considérable. C’est pourquoi dans sa nouvelle stratégie, le comité local de coordination de la lutte contre le sida a choisi de se focaliser sur cette catégorie de personne. Le gouvernement camerounais aspire grâce à ce financement accordé par le Fonds mondial, à faire passer le nombre de personnes prises en charge de près de 100 000 à plus de 220 000. Il compte aussi réduire le taux de transmission de la mère à l’enfant et de permettre aux populations les plus défavorisées de bénéficier d’une protection effective. La confiance retrouvée par les autorités camerounaises dans cette situation est positive pour le moral des personnes malades. Il y a quelques temps, des rumeurs de carence d’antirétroviraux avaient poussé de nombreuses personnes malades au bord de la grève. Certains antirétroviraux avaient aussi été retrouvés en commercialisation dans la rue. Malgré les bonnes intentions affichées du gouvernement camerounais dans sa proposition de demande de financement, de nombreux observateurs restent sceptiques quant à l’efficacité de cette nouvelle opportunité offerte par le Fonds mondial. La part allouée au fonctionnement dans les différents budgets des acteurs intervenant dans le système est encore trop importante, font remarquer ceux-ci. D’un autre côté, de nombreux facteurs notamment socio culturels empêchent de clairement d’avancer sur la prévention: Aversion contre le préservatif, mariage précoce, pratique homosexuelle, pauvreté ambiante parmi la jeunesse. Le gouvernement camerounais affirme être courant de ces situations, mais ne propose pas de réponses concrètes à ces facteurs de retardement.

Campagne nationale contre le Sida au Cameroun
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Journée mondiale contre le Sida: Forte mobilisation scolaire à Yaoundé

De nombreuses marches sont organisées par des entreprises ou des établissements scolaires dans la capitale camerounaise.

Une action concentrée sur les élèves
Ce mercredi 1er décembre 2010, plusieurs établissements scolaires de l’enseignement secondaire dans la ville de Yaoundé s’apprêtent à vivre les dernières actions en faveur de la semaine de lutte contre le VIH/SIDA. Au Lycée Bilingue d’Application, plusieurs messages de sensibilisation sont perceptibles dans l’enceinte de l’établissement depuis quelques jours. Au lycée général Leclerc l’un des principaux lycées de la ville, où les activités ont débuté en fin de semaine dernière, en collaboration avec le bureau régional de l’organisation des nations unies en charge de la science et de la culture (UNESCO), un film intitulé « Au nom de l’amour » a été projeté aux élèves de cet établissement. Un court-métrage de 26 minutes qui raconte l’histoire d’une jeune lycéenne victime de discrimination et de marginalisation en raison de sa grossesse non désirée et de sa contamination au VIH. L’objectif global du choix des établissements scolaires est celui de combattre la maladie dans le milieu où il semble le plus se développer, le milieu scolaire, nous a fait savoir une des organisatrices. Le pari mutuel urbain camerounais (PMUC), une filiale de la société française spécialisée dans les paris hippiques, a elle aussi soutenu l’organisation d’une marche ce mardi dans les rues de Yaoundé. L’objectif affiché, participer à l’effort de lutte contre cette maladie dont le nombre de victimes malgré les efforts reste considérable au Cameroun. Le pays est pourtant classé au rang de très bon élève dans le cadre de la lutte contre le VIH : 50 % des Camerounais infectés aujourd’hui, ont accès aux trithérapies, alors qu’ils n’étaient que 1 % au début des années 2000. Il y a une dizaine d’années, les membres du projet 100 % Jeunes ont commencé à se mobiliser pour sensibiliser les 15-24 ans aux moyens de prévention contre le virus, les IST et les grossesses non désirées. Leurs moyens d’action, un magazine, une émission de radio, de nombreux clubs et des salons de coiffure.

Rappeler le danger du sida
Depuis quelques temps, les jeunes de l’un de ces clubs, l’Association des jeunes actifs du Cameroun (Ajac), parcourent en effet les salons pour organiser, entre deux shampooings, des «causeries éducatives» autour du préservatif féminin. Plusieurs organismes non gouvernementaux son aussi très actifs dans cette lutte. Le service de coopération allemande, la GTZ, organise par exemple tout au long de l’année, des campagnes de dépistage et de prévention du Sida dans les prisons camerounaises. Une action qui a permis de faire diminuer presque de moitié, le taux de prévalence dans l’environnement carcéral, selon des rapports de cette organisation. Le 1er décembre a été proclamée journée mondiale de lutte contre le SIDA par l’OMS en 1988. Depuis lors, cette journée est l’occasion d’une forte mobilisation mondiale des acteurs de la lutte contre le SIDA. Le Sida est devenu une maladie chronique qui tue autant que d’autres maladies, comme le paludisme, la typhoïde ou encore le choléra. La population générale tend donc à oublier le sida, entrainant une baisse de sensibilisation et de la vigilance. La lutte contre le SIDA au Cameroun, s’inscrit aussi dans un contexte de baisse générale de la mobilisation humaine et surtout financière autour de l’épidémie, tant de la société civile, de l’Etat, que des partenaires internationaux. Prenant la parole à ce sujet, les responsables camerounais en charge de la santé indiquent que cette journée mondiale de lutte contre le SIDA, doit rester un symbole fort de solidarité avec les personnes touchées, un symbole de mobilisation pour la prévention et l’information d’un plus grand public, sur le danger permanent que représente la maladie.

Image d’illustration
europatlas.org)/n

Espoir de prévention du paludisme en Afrique, Le Cameroun doit suivre de près!

Le traitement pourrait prévenir la déclaration de 6 millions de cas de paludisme chez les enfants

Des tests effectués sur près de 8000 nourrissons
Un tiers (30 %) des cas de paludisme peuvent être évités chez les nourrissons africains à l’aide du Traitement préventif intermittent du paludisme chez les nourrissons (TPI). Basé sur l’action du sulphadoxine-pyrimethamine (SP), ce traitement peut être mis en place parallèlement aux programmes de vaccination des enfants existants dans les pays concernés. Ces résultats ont été publiés le 17 septembre 2009 à Barcelone en Espagne. Après avoir fait une comparaison avec les résultats d’essais menés pendant neuf ans sur près de 8 000 nourrissons en Tanzanie, en Mozambique, au Ghana et au Gabon, les spécialistes à l’origine de ces travaux ont pu affirmer que la combinaison SP pourrait devenir le traitement de première ligne contre le paludisme, succédant aux produits antérieurs.

Ces résultats viennent confirmer le potentiel de l’IPTi basé sur l’action du SP, un traitement qui peut être aisément et rapidement mis en place à travers les programmes de vaccination existants de l’OMS, sauvant des dizaines de milliers de vie chaque année en Afrique. L’IPTi constitue un outil supplémentaire précieux pour lutter contre le paludisme. Les décideurs politiques du monde entier et les responsables des programmes nationaux de lutte contre le paludisme devraient par conséquent envisager son adoption immédiate ainsi que son intégration aux programmes existants.
Dr Pedro Alonso, investigateur principal et responsable du Secrétariat du centre de recherche international pour la santé de Barcelone (Espagne)

Pour sa part l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé cette solution aux nombreux pays africains victimes de l’endémie. Des chercheurs affirment que l’extension de l’IPTi-SP permettrait d’éviter 6 millions de cas de paludisme par an chez les personnes les plus vulnérables à la maladie.

Des conclusions à suivre de près par le Cameroun
L’IPTi est un traitement qui consiste à administrer aux nourrissons un comprimé antipaludique deux ou trois fois au cours de leur
première année de vie. Il regroupe un réseau de plus de 20 organisations en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Il bénéficie aussi du soutient de la fondation Bill Gate dont on connaît les engagements dans la lutte contre le paludisme. Les autorités camerounaises qui exécutent un autre programme de lutte contre la maladie, n’ont pas encore réagit à cette annonce. Mais un expert de la lutte contre le paludisme au Cameroun a affirmé sous couvert d’anonymat, que le fait que le Gabon proche ait été un des Etats africains cobayes des essaies rend ces résultats pertinents et intéressants pour le Cameroun. Les deux pays partagent un taux proche de prévalence de la maladie.

« L’UNICEF soutient un large déploiement de l’IPTi en Afrique. Cette nouvelle action dans le traitement du paludisme est en effet synonyme d’une réduction importante du nombre d’enfants malades », a commenté le Dr Alexandra de Sousa, Coordinateur des recherches opérationnelles à l’UNICEF. Le paludisme est un important problème de santé publique au Cameroun comme dans beaucoup de pays africains. Il touche gravement les personnes les plus jeunes et les plus vulnérables. Les nourrissons sont les plus exposés aux formes les plus redoutables du paludisme. Selon l’OMS, un enfant meurt toutes les 30 secondes en Afrique des suites du paludisme.


Journal du Cameroun)/n