Lutte contre le braconnage: 67 carcasses d’animaux saisies à Douala

C’était au cours d’une opération coup de poing tenue au Marché central et au quartier Ndokoti

La cargaison de 67 carcasses d’animaux comprenant tortues, pangolins, porcs-épics, crocodiles, singes, varans, etc. a été saisie par les forces de maintien de l’ordre, agents et responsables des délégations régionale du Littoral et départementale du Wouri pour les Forêts et la Faune à Ndokoti et au Marché central.

Ces animaux sont intégralement protégés et la vente est interdite. Le résultat du coup de filet sera incinéré plus tard dans le cadre de la lutte contre le braconnage.

Le délégué régional du Minfof, Eitel Pandong a saisi cette occasion pour expliquer que depuis plus d’un an, on avait observé une baisse de consommation sur les marchés en raison de la menace Ebola. Mais ces derniers temps, l’on a noté une recrudescence de ces espèces, approvisionné par les grands bassins de collecte du « gibier » que sont la Sanaga-maritime, le Nkam et une partie du Moungo.

La sensibilisation et les opérations coup de poing seront intensifiées à en croire le délégué régional. « Il est question de décourager davantage tous ceux qui s’entêtent à rester dans cette activité illégale qu’est le braconnage », a t- il ajouté. Le combat futur sera d’éradiquer les filières d’approvisionnement et les sanctions iront des amendes aux peines privatives de liberté. Il a par ailleurs appelé les populations à dénoncer les braconniers.

Un porc-épic.
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Casses à Yaoundé: Le tour de l’arrière plan du marché Central

Le marché central de Yaoundé subit depuis ce lundi les foudres des engins de la communauté urbaine

Les commerçants de l’arrière plan du marché Central de Yaoundé sont au bout des larmes ce 9 mars 2009. Désespoir, chagrin, rage, se lisent sur les visages des vendeurs qui, pas plus tard que la veille exerçaient leur activité quotidienne sans entrave. Vendeuses de poisson de plantains et de viande à la braise, responsable des débits de boisson, photocopieur, vendeurs de médicaments,. ne savent pas à quel saint se vouer. « Comment allons-nous faire maintenant ? Où irons-nous ? » S’interroge une vendeuse de poisson à la braise en larme. Des questions qui ne trouvent pas de réponse tout de suite car la grosse pelle du bulldozer de la communauté urbaine de Yaoundé continuent de broyer avec rage les stands et les bâtiments du secteur. Ce sur la supervision des agents de la communauté urbaine de Yaoundé accompagnés des policiers qui assurent la sécurité pendant ces opérations d’assainissement du centre ville de Yaoundé.


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Les casses interviennent de ce côté du marché Central de Yaoundé après que l’Avenue Kennedy, de la rue de l’immeuble de la mort ou encore du lieu dit SHO au marché Central ait reçu la visite des engins de la Cuy. Ce dans le cadre de l’assainissement de Yaoundé. Après chaque passage, le même scénario. Des plaintes, des larmes, des bagarres, du désespoir. Mais rien ne change à leur situation. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les enfants de la rue profitent des destructions pour récupérer ce qui reste des démolitions. Vieilles tôles, câbles et fils électriques, planches, il faut tout ramasser et mettre de côté. « Laissez-nous ramasser ces objets qui vont nous permettre de survivre », lance un jeune homme à l’intention des policiers qui veulent les empêcher d’amasser le maximum de matières possible. Mais, ces paroles ne freinent pas ces éléments des forces de l’ordre qui avec leur matraque fouettent ces derniers.

Ce qui ne les décourage pas pour autant. Même pas l’eau versée par le camion anti-émeute de la police n’a pas réussit à dissuader les collectionneurs en furie devant les restes des bâtiments situés en face de la pharmacie Soleil à Yaoundé. Juste un peu de panique de quelques instants et tout le monde revient à la chasse. Les commerçants essaient aussi de récupérer quelques marchandises enfouies dans les casses.
L’opération d’assainissement du Centre ville de Yaoundé initiée par le délégué du gouvernement qui veille personnellement à ce que tout se passe bien n’est pas prête de s’arrêter, malgré les plaintes des commerçants. Pour l’instant une lettre adressée au Premier ministre par les commerçants est en cours.


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Friperie: Le commerce nourrit son homme

De nombreux jeunes se lancent dans cette activité pour pouvoir subvenir à leur besoins. Reportage.

C’est au marché central, marché Mokolo, marché du Mfoundi que le commerce de la friperie est plus accentué. Les habits dits de 1er ou de 2ème choix sont étalés sur des plastiques à même le sol en bordure de route. D’autres vêtements sont entassés ou emballés dans de ballots prêts à être proposés aux clients. On y trouve tout type d’habits: des pantalons pour femmes, hommes, des chemises des sous-vêtements des chaussettes des serviettes des vestes etc.
Dans d’autres marchés de la capitale on retrouve également des chaussures pour hommes femmes et enfants. On assiste parfois à une sorte de vente aux enchères pendant lesquelles les prix oscillent entre 1000 Francs Cfa et 2500 Francs Cfa. Des prix qui sont d’ailleurs discutables. Et c’est certainement ces petits prix qui amènent de nombreuses personnes à s’approvisionner dans le marché de la friperie. Valère jeune vendeur de friperie nous révèle qu’il reçoit toute catégorie de clients, Surtout le samedi car dit-il,  » les fonctionnaires sont libres et peuvent venir acheter les habits ici ». Lui, se ravitaille au marché du Mfoundi chez son frère qui à son tour s’approvisionne au marché central de Douala. A côté de lui, un autre vendeur vante ses vestes qu’il vend à 500 Francs Cfa la pièce. Quelques clients s’arrêtent, trient ou partent en promettant de revenir plus tard.

Un vendeur de friperie qui négocie avec le client
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La ruée des clients vers la friperie est motivée par le coût élevé de la vie car certaines personnes ont du mal à s’offrir un habit à 10000 Francs Cfa ou à 25000 Francs Cfa. Pour Josiane,  » ce que nous achetons ici comme habit est de la bonne qualité. Quand vous le lavez et vous repassez on ne dirait pas que c’est de la friperie ». En effet les vêtements de la friperie ont une odeur particulière qui disparait après le lavage et le repassage des vêtements. Dans les marchés des jeunes filles laissent des « boutiques » pour aller faire le tri à la « fripe ». Le marché a ainsi pris une grande ampleur à Yaoundé et dans d’autres régions du pays. Il est plus exercé par des femmes et des jeunes sans emplois et fait partie de petits métiers du secteur informel qui occupe une place non négligeable dans l’économie. Valère nous dit qu’il peut rentrer chez lui avec un bénéfice de 2000 Francs Cfa chaque jour. Mais il faut souligner que la garantie sanitaire n’est toujours pas assurée dans le marché de la fripe. Certains vêtements tachetés ou sales sont vendus aux clients. Il importe donc de les laver au préalable pour éviter d’être exposé à certaines maladies de la peau. Etalés en bordure de route, ces habits sont exposés aux intempéries. Il faudrait alors observer les règles élémentaires d’hygiène en les lavant et en les repassant pour tuer d’éventuels microbes.

Si le métier nourrit son homme, il n’en demeure pas moins que son caractère informel ne donne aucune sécurité sociale à ceux qui l’exercent. Aussi, faudrait-il que l’Etat pense à règlementer le secteur de cet autre pan de l’économie nationale.

Friperie en plein coeur de Yaoundé
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